Les épées se fracassaient contre les boucliers, les lances perçaient les chairs, les flèches s’abattaient sur des pelotons entiers. Au vallon, après une unique minute de combat, on pouvait déjà dénombrer plusieurs dizaines de cadavres qui s’amoncelaient sur le sable rouge. La bataille faisait rage et elle tenait déjà son lot de victime. Les hyliens affrontaient le peuple du Désert comme des bêtes, plus motivés que jamais par leur Général, mais aussi craignaient-ils sûrement tous pour leur vie ; affronter Ganondorf, ça avait un côté épique, comme si l'on affrontait son destin plus que la Mort elle-même. Tout ce que ces inexpérimentés soldats de sa Majesté espéraient, c'était de ne pas subir d'aussi lourde de perte que lors de la bataille de la Citadelle. Le peu qui s'en souvenait pour l'avoir vécu avait transmis cette expérience démente aux jeunes recrues, et voila qu'elles étaient là, la boule au ventre, à combattre des femmes guerrières réputées pour leur sauvagerie et leur fougue.
Le Capitaine Malvar savait ce qu'il avait à faire, tout comme ses hommes. Ils avaient reçu des ordres directs du Rusadir, à appliquer dès que le front aurait été stabilisé sur le flanc gauche de son armée. Ceci n'avait rien d'une partie de plaisir, loin de là, car les combats y étaient d'une rare violence. La première ligne subit très vite de lourdes pertes, tant qu'il fut vite décider d'engager plus d'homme pour réussir à tenir correctement. Lorsque ce fut enfin le cas, Malvar ne comptait plus qu'une trentaine d'homme parmi les siens, là où il en comptait le double quelques minutes auparavant. Mais il ne fallait plus y penser, et après avoir décapiter une guerrière gérudos s'approchant de trop près, il rameuta ses hommes, plus que jamais concentrés sur leur mission simple mais périlleuse. Le cor fut sonné. Le signal.
" Désengagez-vous, soldat ! Jorgvarr, c'est à vous ! Pour Hyrule ! En avant, les miens ! "
Dès qu'ils le purent, il prirent le chemin de la Forteresse, abandonnant par là même occasion leur frères pour cette bataille. C'était dur, mais il fallait s'y faire. Et puis, ce n'était le plus difficile à avaler, quand on savait qu'on venait de perdre plus de la moitié des hommes que l'on avait sous son commandement. Malgré tout, leur mission était cruciale, et s'il fallait qu'il y laisse sa vie pour la mener à bien, Malvar le ferait sans hésiter la moindre seconde. Et avec de la chance, il tiendrait bon face à l'ennemi jusqu'à l'arrivée d'hypothétique renfort, si la bataille du Vallon venait à pencher en faveur de l'armée royaliste.
Le chemin était dégagé, pas un seul ennemi n'était présent, à son plus grand soulagement ainsi qu'à celui de ses hommes. Éreintés par leur début de combat, ce court repos se révélait bienfaiteur pour tous, notamment trois blessés qui purent panser leur plaies à la va-vite, sur le chemin. Mais très vite le soulagement fit place à la peur, bien plus grande que lors des premiers affrontements face à l'armée gérudo. Car ce n'était plus de ces femmes qu'ils s'agissaient, ou presque. Celles-ci semblaient déjà mortes, mais marchaient tout de même en direction de trois combattants forts téméraires. Le Seigneur du Malin était aussi présent, à la tête d'une armée dépassant les pires craintes du capitaine. Et bien que ce n'était pas le moment de se défiler, il compatit en voyant les visage effrayés des ses jeunes soldats qui vivaient pour la plupart leur première bataille. Un sacré baptême de feu !
" Soldats... ", commença Malvar en levant son épée haut dans le ciel.
" Je sais que je vous en demande énormément. Mais nos frères ont besoin de nous pour mener à bien cet assaut. Si nous mourons, nous mourrons dans la gloire ! Ne laissez pas un tour de magie vous effrayer, bien qu'il soit terrifiant ! Si les déesses estiment notre heure arrivée, alors nous l'accepterons avec Courage et Honneur ! En avant ! Dégainez vos épées et déchaînons notre rage sur ces abominations ! "
Occupée les forces de Ganondorf devant la forteresse en engageant le combat était leur mission, et ils l'avaient accepter. Le fait que la bataille de la Cour Intérieure ait déjà commencé était dommage, une perte précieuse de temps, mais il fallait en passer outre et venir en aide à ces impétueux guerriers et guerrières. Le message était clairement passé dans les oreilles de ses hommes, plus que jamais motivés à mourir pour la cause, et c'était tout ce qui importait. Les soldats formèrent une première ligne de quinze hommes le long de la Cour, puis une deuxième de treize en soutient. En face, l'armée des morts, et au milieu de tout cela, les rédempteurs. Un pas après l'autre, dans un rythme de deux pas à la seconde, ils avancèrent, boucliers levés, en parfaite coordination. Ils avançaient pour montrer qu'il n'avait nulle peur de l'ennemi, mais aussi pour se convaincre eux-même. L'heure n'était plus au doute.
Puis les premiers fracas des épées contre les boucliers s’enchaînèrent. Suivis des lances qui percèrent les chairs, et les flèches gérudos qui traversèrent les gorges et les armures. Puis ce fut un véritable carnage.
[Ceci est un post commun au trois topic de la zone de la Cour Intérieure, vous ne recevez pas l'aide de 30 soldats chacun, mais bien 30 à vous trois.]
... Alea Jacta Est ...
La bataille de la Forteresse est entamée, mais pas de la manière la plus idéale qui soit pour les troupes royalistes. En sous-nombre, fatiguée et blessée, la troupe affrontera pourtant le Seigneur du malin et ses sbires avec courage en compagnie des rédempteurs d'ambre. Ceux-ci ont encore une chance d'échapper au tumulte d'une bataille rangée qui risque de s'avérer meurtrière et sanglante... sauf s'ils y tiennent tout particulièrement.
Un D6 (6 faces) sera donc lancé pour les membres royalistes étant présents dans ce topic.
D6
Si le résultat est 1 ou 2 :
Judith et les quelques hommes en armes présents dans ce topic ont la possibilité d'investir une nouvelle zone si Judith le souhaite (tout en restant cohérent, Judith n'a aucune autorité sur les troupes de Llanistar, et vous ne pouvez pas passer de la Cour Intérieure à la prison directement sans passer par la Forteresse tout d'abord). Si Judith est engagée dans un combat contre un autre joueur, elle a la possibilité de le quitter tout aussi facilement que s'il n'existait pas.
Si le résultat est 3, 4, 5 ou 6 :
Judith et les forces royalistes de ce topic sont bloqués, ils ne trouvent pas le moyen de passer entre les rangs ennemis. Les ouvertures sont trop peu nombreuses et ils se résignent à devoir rester ici en attendant une meilleure occasion. Ils restent bloqués dans ce topic jusqu'au prochain lancé de dés.
[NOTA BENE : Il n'y a qu'une trentaine de soldats pour l'ensemble des topics ouverts à la cour intérieure. De même, pour ceux qui auraient lu les deux autres topics, ce post et celui qui suivra ne sont pas comptabilisés dans le total des posts.]
Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.