Au fil du vent, passe le temps

mi_privé, mi_libéral

[ Hors timeline ]

Comme un souffle de vent, un bruissement d'ailes dans la nuit, éveille tes sens, gardienne de vie.
Des flèches de sang, étoiles filantes dans l'abime du ciel, pleuvaient alentour, tels des crocs célestes affamés s'abattant sur la terre de cendres. Des pleurs étouffés et comme un cri de douleurs, un signe de ralillement, les rugissements de milles lions.
L’air trahissait le temps, l’eau manquait à la vie, le feu dans le ciel surgit, des pierres noirs sous ses doigts transis. Une immense silhouette dans le ciel surgit, ouvrit sa gueule et déchaina les flammes en enfer.

~

Helrym ouvrit ses yeux et se releva légèrement ; le simple lit de paillasse recouverte d’un drap sur lequel elle dormait prenait des teintes oniriques sous la lumière blafarde qui pointait par la petite fenêtre en hauteur ; le soleil n’était pas encore levé. Son instinct ne la trompait jamais.
D’un bond, la Prêtresse de Din repoussa la fine couverture (si la chaleur régnait en journée, les températures chutaient de nuit) fut debout et s’approcha du broc d’eau qu’on avait déposé sur la petite table basse la veille ; écartant ses cheveux carmins, elle se rafraichit le visage et le corps, puis pris dans un panier sur le côté une simple tunique de cuir qu’on resserrait sur le ventre. A ses pieds étaient accrochés deux lanières de cuir, sertie de clochettes qui teintaient à chacun des ses mouvements : des ornements discrets mais qui la rendaient reconnaissable de loin. Elle-même n’en voyait pas réellement l’intérêt, mais peu importe. La paillasse, la table et le panier de linge étaient le simple mobilier dont elle disposait, complétée par une alcôve dans le mur droit dans lequel elle avait disposée les flèches glacée de sang, ainsi qu’une bougie. Brûlant en permanence, celle-ci était remplacée tous les jours. Quand elle eut fini sa toilette, la jeune fille fouilla à nouveau dans le panier jusqu’à trouver tout au fond ce poignard qui avait jadis changé sa vie à jamais. Tants de souvenirs lointains qui à présent n’étaient plus que volutes de fumée : il y a longtemps, dans un autre pays, quelqu’un… elle ne se rappelait plus. Pour le mieux sans doute.
La petite Dafiren écarta le tissu et sortit dans le couloir, tournant sur la gauche, elle commença, tels les matins précédant, son ascension du labyrinthe, les clochettes qu’elle portait à ses pieds teintants légèrement. On lui avait attribué cette chambre dès son arrivée, grâce à l’insistance de la dame blanche à l’aura de feu, qu’elle n’avait plus eut l’occasion de revoir, le mystère restant complet sur cette inconnue. Chaque humain a ses secrets ; elle ne voulait en savoir plus.

La petite Prêtresse passa un dernier escalier et grimpa sur le toit de la partie gauche de la Forteresse à l’aide d’une échelle de cordes. D’un dernier effort, elle se trouva à cet endroit que, dès le premier matin elle avait cherché, et trouvé ; car bien que l’endroit soit un véritable labyrinthe, elle s’était repérée grâce à la lumière, et au vent : en hauteur, il soufflait bien plus fort que dans la vallée. L’amazone qui patrouillait quelques coudées plus loin tourna tout juste la tête, ne manifestant aucune surprise. La première fois qu’elle s’était rendue à cet endroit à l’aurore, la garde avait failli l’attaquer, mais depuis toutes les Gerudos savaient que la prêtresse de Din se levait avant que la chaleur ne monte à leurs gorges. Au loin, très loin, les premiers rayons de l’astre matinal brillèrent, étincelants le fer froid de la lance guerrière.

Les lionnes défendent farouchement leurs territoire; pleines de prétendus, elles avaient vus d'un mauvais œil la subite apparition d'une petite nouvelle qui se prétendait avatar de leurs Déesses vénérée. Ironiquement, son très jeune âge leur avait ôté la crainte qu'elle n'empêtre sur leur domaine (et que peut être elle attire leurs seigneur qui actuellement se trouvait au fond du désert, dans son ancienne, désormais restaurée forteresse). Ceci étant le plus important, le reste n'était que secondaire ; Helrym n'avait pas besoin qu'on la vénère pour ce qu'elle n'était pas ; tant que ces femmes respectaient Din. Elle voulait seulement être libre de la seule manière qu'elle le pouvait encore. Sa liberté de mouvement lui était précieuse ; pouvoir bouger était la seule preuve de son existence. Elle ne laisserait personne lui ôter cela.

Pourtant, malgré son âge prématuré, certaines voulaient voir en elle l'incarnation de l'avenir, fougueux et victorieux pour elles, et avait donc fait en sorte de constituer une petite Temple au sein de la forteresse, pour celle qu'elles surnommait l'enfant "Dragmirs". Helrym trouvait étrange de se voir affublée de ce surnom, voir ridicule. Mais... étrange, elle n'avait rien contre. Ses femmes faisaient bien ce qu'elles voulaient pour ne pas s'ennuyer.

L'ennui était un grand problème en ces mois de chaleurs venante, l'action de leurs seigneur ailleurs, les Gerudo se reposaient. Il n'y avait rien de pire qu'une lionne au repos. Une lionne en manque d'action devenait intenable. Alors, ces dames s'occupaient comme elle le pouvait, batifolants avec les quelques troupes qui occupaient la Forteresse, jouant, buvant, et elles s'entrainaient, encore et encore. Helrym n'avait pas accès au gymnase, mais elle observait les guerrières -et guerriers- dans les petites salles d'entrainement aux sous sols. Elle apprenait.

Ses journées commençaient tous par ce rituel du levant, puis diverses activités l'occupaient, tels les armes, les livres attrapés dans les appartements des hauts gradés, ainsi que l'entrainement de son don.

A genoux, la fille de feu contempla le spectacle envoutant du spectacle levant, les mains jointes, murmurant de ses prières l'invocation d'un autre jour, un appel pour le repos des âmes s'envolant vers le ciel ; un espoir pour les enchainés qui sous ce soleil continueraient leurs labeur. Un autre jour de peines et de malheurs humains se levait. Elle confia ses prières au vent, au feu du ciel levant.

Elle resta ainsi agenouillée jusqu’à ce que le soleil soit monté de trois, puis elle se leva. Ses cheveux bouclés, à la fois de jais et de flammes, dansaient autour de ses frêles épaules dans l’air de Farore.


[ libre, premier post pour Dreack, ensuite que vienne qui veut ! (Edt: j'ai fait un peu long là, la suite serra plus courte!) ;]

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Dreack


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(vide)

Dreack avait profité de la nuit fraîche pour repéré un peu les lieux. La tête basse pour ne pas croisé le regard des Gerudos patrouillant, il avait arpenté les couloirs pour s’imprégner des lieux. Il y a quelques années, il aurait été emprisonner pour sa simple présence sur le territoire des femmes du désert. Mais à présent, ils étaient toleré. A moitié seulement, car si une majorité des hommes des troupes Dragmire qui avaient investi la forteresse était de formidable guerrier, le magicien faisait pâle figure comparé à eux. Alors que les femmes superbes qui esquissaient des sourires aux exploits raconté par les guerriers, aucune n'avait daigné accordé son attention à l'être chétif qui les avait rejoint peu de temps après. Elles avaient même faillit le jeter du pont si le chef de la troupe n'avait pas avoué à demi-mot qu'il était avec eux.

Il les haïssait. Combien de fois avait-il sauver cette cabale grâce à ses pouvoirs ? Ces guerriers écervelé et vantard n'aurait jamais tenu aussi longtemps si il n'avait pas utilisé sa magie pour renforcer leurs capacités et les assisté. Et tout ce qu'il avait eu en récompense, c'était de l'indifférence la plus totale. Même pas un remerciement. Pourquoi faire ? Après tout, ce n'était pas lui qui était aux prises avec les armes de l'ennemi. Aux yeux de ces hommes, il n'y avait aucune gloire et honneur à être en seconde ligne.

A présent, il les regardaient remplir leurs panses, accompagné de femmes toute plus sublime les unes que les autres, qui rit à leurs plaisanterie. Dans un coin sombre de la pièce, il regarda son assiette d'étain où trainait un bout de pain rassi et son gobelet à demi-remplit d'eau. La chaleur et la lumière l'étouffait. Même si il éprouvait l'envie de les rejoindre, il ne tiendrait pas longtemps sous cette chaleur. Il poussa l'assiette avec sa main. La faim ne venait pas. Il jeta un dernier coup d’œil vers la table des guerriers avant de se lever et quitter discrètement la pièce. Pourquoi discrètement d'ailleurs ? Il aurait put sortir en faisant exploser des chous-peteur, il ne l'aurait pas plus remarquer.

Il évita le rayon de lumière, rasant presque le mur de ce couloir vide. Qu'allait-il faire aujourd'hui ? Il ne savait pas vraiment. Il se demandait même bien ce qu'il pouvait faire ici ? Sa présence n'était justifier uniquement par la présence de cette cabale à laquelle il était rattaché pour le moment. Il arriva devant la cour intérieure de la Forteresse. Dreack n'osa pas aller plus loin. C'était s'exposer au soleil ainsi qu'au regard des guerrières s'entrainant sous l'astre du jour. L'une d'entre elle l'avait d'ailleurs déjà remarqué avant d'hausser les épaules et de retourner à son arc. Il soupira. Encore une journée qui s'avère interminable.

Un courant d'air s'engouffrant dans le couloir vint porter à ses narines un drôle d'odeur. Semblable à celle du souffre. Mais ce ne fut pas l'odeur qui le troubla. Il sentait quelque chose d'autres s'agiter dans son esprit. Cette sensation restait rare, il ne l'avait ressenti qu'en présence de créature particulierement puissante et chargé magiquement comme un Darknut ou un Poigneur. Il l'avait ressenti plusieurs fois à son arrivé dans la Forteresse avant d'en perdre la trace. C'était toujours très furtif. Ses yeux quittèrent la cour pour scruter le couloir. Quelqu'un arrivait ...


Link

Héros du Temps

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Il remonta la bure de tissu sur son nez, tandis qu'avec le coucher du soleil se levait le vent. Et l'Hylien savait combien le désert pouvait être traître. Spécifiquement quand survenait une nuit sans lune mais accompagnée de bourrasques ensablées aussi violentes et coupantes que des fouets aux extrémités de fer. Ses yeux de givres se posèrent sur la Forteresse de Nabooru, qui sommeillait, si loin de la bute sur laquelle il se trouvait, avant de revenir à ses compagnons. Une Gérudo dont il ignorait tout, sinon qu'elle était à la recherche de sa Reine, et un sorcier qui l'avait déjà assisté au combat. La première lui avait été recommandée par Reeloru, une amazone avec qui il avait croisé l'acier plus d'une fois. Enfermée dans un plastron, parée d'une chevelure de feu, douée à la lance mais parfois un peu entêtée, lui avait-elle dit. Le second avait été mis en contact avec lui au travers de Cecilia.

Un maigre feu de camp brûlait devant ses deux partenaires. Ils étaient trop loin et la flamme était atténuée par la petite casserole qu'ils avaient accrochée par-dessus. De quoi avaler un morceau avant de reprendre la route. « Tu sais combien de temps il nous faudra pour quitter les gorges et gagner la Forteresse ? » Souffla-t-il, la voix étouffée par le tissu aussi grossier que rudimentaire qui lui barrait la moitié du faciès, au bas-mot. Le petit sourire qui vint étirer les lèvres de la jeune femme, comme pour brosser cet air sûre d'elle qu'elle arborait dorénavant. Il n'éleva pas la voix non plus, se contentant de tourner à nouveau la tête vers le bastion, aux Portes du Désert, où en une nuit le Royaume tout entier aurait pu tomber. Dans le plus profond et le plus lourd des silences, il serra le poing suffisamment pour que celui-ci en perde toutes ses couleurs, alors qu'il revoyait les images qui avait failli marquer la fin de la guerre — mais aussi de son monde, et de l'ensemble des raisons pour lesquelles il avait jamais tiré le fer au clair.

Bientôt, néanmoins, il s'assit en tailleur avec les deux autres dans l'idée d'avaler un peu du poulet qu'ils avaient fait chauffer. La suite promettait d'être rude. Il était même probable qu'ils arrivent en retard, mais dans un cas comme dans l'autre, il refusait de rester les bras croisés à ne rien faire, comme cela avait déjà pu être le cas. Il n'avait jamais eu la moindre sympathie pour la précédente Prêtresse de Din, cependant s'il avait pu lui éviter le destin qu'elle avait connu, il l'aurait fait. Et c'était pour empêcher que l'histoire ne se répète qu'ils avaient décidé de gagner les sols où ils avaient été défaits. Avec prudence, sans nul doute, mais surtout avec l'audace dont ils auraient le plus besoin. Un instant ses pensées filèrent vers Zelda, conscient des propos qu'elle pourrait lui tenir en l'instant. « Il faut parfois laisser la prudence de côté. C'est ta mission, ton rôle. Le mien est tout autre », pensa-t-il, comme pour répondre à ce semblant de sa voix, qui faisait écho en lui. Comme si elle était avec lui, somme toute.

Ses yeux, qui s'étaient perdus dans le ciel à mesure qu'il ne divaguait, revinrent à son morceau de volaille grillée. En silence, il s'en défit pour le laisser dans la poêle. La faim l'avait quitté, et la nuit avait déjà avancé. Or, mieux valait voyager de nuit. Pour la température, comme pour ne pas alerter les guetteurs. Ses doigts se fermèrent sur le lin qui bandait ça et là le manche de sa lame, tandis que l'autre main ramenait une lanière de cuir contre son épaule.
*

L'Enfant-des-Bois hocha la tête, confirmant à la jeune Gérudo qu'il avait compris ce qu'elle souhaitait. Il souffla la torche qu'il raccrocha à sa ceinture, au plus près de la poche de cuir qu'il portait à la hanche. La petite troupe avançait, accroupie, au travers de dédales dont il avait toujours tout ignoré jusque-là. Et si, de prime abord, les plates d'aciers qu'elle portait l'avait laissé plus que perplexe au vu de l'impérieuse discrétion qu'impliquait l'opération, il comprenait autrement mieux le choix de Reeloru. Elle con
Il grinça des dents en silence, tandis que la pulpe de ses doigts effleurait les pierres de sable. La chevelure rouge de sa guide lui évoquait celle d'une amie qu'il avait en commun avec le Général. Si l'objectif était la fille de foi, il n'avait pas oublié Tali pour autant.

Au fur et à mesure qu'ils progressaient entre les couloirs et les allées des passages secrets que savait la jeune femme, le vagabond comprenait qu'il lui faudrait s'éloigner. Chaque pas qu'il faisait lui rappelait un peu plus l'épée de Damoclès qui pesait sur l'intégralité de la petite troupe. Aussi, quand se présenta l'occasion, il saisit l'épaule de la Dame d'Acier. « Fais attention aux pièges. » Murmura-t-il, d'abord. « Je compte sur vous pour la sortir de là. Ne m'attendez pas. » Reprit-il sans laisser, ni à elle ni à lui, l'occasion de protester. Il glissa dans sa main une des petites billes que le Papillon d'Hiver — puisque c'est ainsi qu'il lui plaisait de se désigner ! — avait confectionné et lui avait donné à l'occasion de leurs retrouvailles, il y a peu. Si elle était restée assez évasive sur leurs effets concrets, il en avait compris assez pour saisir leur utilité.

Bientôt, le noir se referma sur lui, alors qu'il ne s'engouffrait dans une avenue plus étroite que les autres encore. Sans lumière ni berger, l'Hylien se laissa aller à ce en quoi il avait toujours fait le plus confiance : cet instinct qui l'avait mené dans les pires dangers. Et qui, sans jamais faillir, l'en avait toujours tiré. Il finit par gagner une série d'escalier, qui menaient plus que certainement vers la Cour Intérieure. En silence, il ramena sa main sur la hampe de son coutelas, tandis qu'il gardait l'autre poing fermé. Il ignorait où en était ses compagnons et ne tenait pas à le savoir dans l'immédiat : l'important était quelque part ailleurs. Un quelque part qu'il ne tarderait pas à découvrir, à en croire le demi-sourire qui étirait ses lèvres.


Roshu Aaron


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(vide)

Le garçon aux cheveux blancs ne pensait pas qu'il allait revenir, encore une fois, au désert. A chaque fois, il lui arrivait que des problèmes. Mais il continuait à y aller. Encore et encore. Et là, il venait d'accepter une mission à la forteresse Gerudo. C'était une journée tranquille, comme d'habitude. Il venait de prendre son petit déjeuner et d'enfiler sa veste noire et blanche. Puis il descendit de son appartement et vérifia sa boîte au lettre. Gallyfrey avait reçu une lettre assez spéciale. Ce n'était pas une lettre venant d'un groupe étrange, par exemple une secte, qui voudrait recruter le sorcier. Mais c'était une lettre venant de la chef de la Rédemption Ambre. Le jeune homme retourna dans son appartement et commença à lire la lettre.

Un ordre de mission pour capturer la prêtresse de Din afin qu'elle ne soit pas corrompu par Ganondorf. Dans sa tête, ça sonnait bien. Bien sûr, il ne pouvait pas capturé une personne qu'il venait de rencontrer. Et en plus, elle avait sauvé Gallyfrey à la plaine d'Hyrule. Il n'avait absolument pas la raison pour la capturer, au contraire. Mais vu qu'elle n'était pas complètement du mauvais coté, il y avait une chance de lui entendre raison. Alors le sorcier s'en alla vers le lieu du rendez-vous. Ses coéquipiers étaient le chevalier du temps et une gérudo. Il avait croisé Link plusieurs fois et c'était sa première mission avec lui. Un honneur. Par contre, il n'avait jamais vu la gérudo, une nouvelle arrivante ? Elle disait qu'elle connaissait quelques passages secrets dans la forteresse, c'était un grand atout. Alors il accepta sa mission et le groupe se dirigèrent vers l'objectif.

La nuit tomba, le sorcier s'installa autour d'un feu de camp. Le poulet était en train de cuir. Il était assit près du feu, essayant d'absorber un peu de puissance magique pour se tenir prêt. Dans sa main, il avait une tasse à moitié remplie d'eau. Il se montrait impatient, il tapait ses doigts sur la tasse en cuivre. Il écoutait attentivement ce que disait les autres tout en observant le feu. Le regard vide, il s'enfonça petit à petit dans ses pensées, se rappelant de l'épisode de la plaine. Puis ensuite, il enchaîna de nouveau à la mission sabotage qu'il avait participé il y a quelques mois. Et il secoua la tête, pour éviter de trop s'enfoncer. Se rappeler du passé était une bonne chose mais se rappeler trop de fois. Il fallait vivre dans le présent et pas le passé. Lorsqu'il termina ses rêveries, la mission commença.

Le sorcier suivait de très près la gérudo et le chevalier. Ils se dirigèrent vers un passage secret donc il ignorait l'existence. S'il avait connu ce passage plus tôt, qui sait s'il serait sous sa forme initiale. Ils s’engouffraient à l'intérieur du tunnel sombre. Il ne savait pas où ils pouvaient atterrir. La cour, la salle du trône, les geôles, ou avec un peu de chance, la chambre de la prêtresse. Il continuait de la suivre, en lui faisant confiance. Puis le chef de l'opération décida de partir d'un autre coté et de s'occuper de l'ennemi. C'était à Gallyfrey et à Lyn de s'occuper de la prêtresse. Le jeune homme le vit partir et continua son chemin avec la femme aux cheveux rouges. Ils étaient arrivés dans un couloir sombre. L'arme à sa main, il s'attendait à un peu de résistance et se prépara à l'attaque.


Withered


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Il était venu la trouver, au détour d'un arrêt à la place. Reeloru l'avait nommée pour être guide, et la jeune femme se mit à sourire. Ah, cette femme ne s'était jamais remise des escapades de Lyn, qui pouvait disparaître des heures entières aussi bien dans la forteresse que dans le désert, et revenir dès l'heure du dîner. Il lui avait vaguement parlé d'un plan, d'une infiltration de la forteresse pour tirer quelqu'un de là-bas. Si elle avait haussé les épaules à la seconde partie du plan -elle ferait ce qu'on lui demanderait-, la première l'avait intéressée. Elle avait du mal à se remettre de ce vol infâme de leur place forte. Aussi, si elle pouvait ouvrir un premier passage pour que sa Reine revienne plus tard, c'était un gage de fidélité unique. Elle avait donc accepté.

"Mais tout ceci aura un prix, je ne risquerais pas ma vie pour les beaux de Reeloru ou les tiens, vagabond !"

Ils avaient donc rejoints le désert avec un autre homme, aux cheveux plus blancs que neige. Si ses soeurs la voyaient ramener deux hommes au sein des sables, nul doute qu'elle serait montrée du doigt. Ils avaient fait une pause, tandis que la fraîcheur s'installait, juste avant de repartir à l'assaut de la Forteresse.

« Tu sais combien de temps il nous faudra pour quitter les gorges et gagner la Forteresse ? »

Elle avait sourit, toujours aussi sûre d'elle, presque trop.

"Nous y seront très bientôt, plus rapidement que tu ne le crois."

L'autre homme n'avait pas décroché un mot, et le blond n'avait rien dit de plus, ôtant toute envie à Lyn de bavarder. Elle haussa les épaules, et profita du silence pour se préparer pour l'expédition prochaine.


Ils avançaient maintenant dans des dédales connus de peu. Elle-même n'avait pu les découvrir que grâce à sa curiosité d'enfant, et avait toujours tenu le secret, et s'en félicita d'autant plus que la Forteresse n'était plus à la Reine. Comme ils cherchaient une femme non gerudo, la jeune Lyn avait suggéré de rejoindre les chambres allouées aux invités. C'est là qu'elle avait le plus de chance de se trouver, et avec un peu de chance, de dormir encore.
Rapidement, le blond décida de se détacher du groupe, et elle n'en dit rien. C'était son plan, on lui avait donné son objectif à elle, libre à lui d'aller ailleurs s'il ne tenait pas à la vie. Elle continua donc avec l'homme-neige, alors que la pente se faisait plus ardue. Ils grimpaient.


"Sais-tu à quoi ressemble notre cible ? Parce que moi, je n'ai jamais vu cette prêtresse, alors il ne faudrait pas qu'on embarque la mauvaise personne hein... D'ailleurs, c'est quoi le plan une fois qu'on a mis la main dessus ? Je suppose que le dialogue n'est pas au programme ?"

Quelques minutes plus tard, ils débouchèrent finalement dans un couloir sombre, encore frais vu l'heure. Elle lui fit signe de sortir, et elle mena leur étrange duo vers les chambres indiquées plus tôt. Discrètement, ils fouillèrent une à une les pièces vides, pour se retrouver bredouille.

"Elle n'est pas ici" chuchota-t-elle "Et si nous devons fouiller toute la forteresse, je doute qu'on s'en sorte intacte !" Un bruit l'interrompit. "Tu entends...? On dirait des clochettes..."

Lyn entra donc rapidement dans une des chambres vides vérifiée quelques minutes plus tôt, et invita Roshu à faire de même. Sa lance à la main, ils attendirent que le danger passe...


Grande Femme de Feu, Force de vos Flammes enfermées, accordez nous la grâce ; rompez notre peine, expiez nos pêchés. Que les âmes aux premières lueurs du Soleil vers les cieux s'en aillent.

Une litanie, partie d’une bien plus longue et contraignante prière que si souvent ses lèvres avaient prononcé sous une voûte de pierre qu’elle ne l’oublierait certainement jamais. Les souvenirs des couloirs infinis de pierre nue et des seules parcelles de lumière que délivraient de minuscule lucarne étaient encore bien présentes, telle une chaîne autour de son cou.

Helrym passa ses doigts, portants encore de fines cicatrices, dans ses cheveux de charbon, rejetant en arrière cette masse compacte, sans pour autant déranger le jeu du vent. Elle soupira ; l'astre du jour éclipsait les ombres de la nuit, transformant l'obscurité en une aube de sang. Une nouvelle journée. Qu’en faire ?

Quelque pars vers l’Est, un vieux paysan se rompait le dos pour une ferme délaissée par ses fils, enivrés par la Guerre ; morts ?
Plus loin, une femme se massait ses os endommagés par une nuit de « travail » ; ce con n’aurait-il pas pu faire un peu plus attention ? Maintenant, elle devait se lever, arranger sa parure, enfiler une autre robe et partir à l’auberge servir d’autres cons qui seraient certainement son boulot du soir.
Autant de vies, autant de malheurs, autant de fautes, autant de morts.
Et elle, que devait-elle faire aujourd’hui ?

La fille leva les yeux, incertaine. Derrière elle, la garde de nuit décida qu’elle en avait assez fait, que de toute façon la relève n’allait pas tardé et donc s’en alla discrètement déjeuner et faire un somme. Ce n’était pas bon signe. Si celle-ci œuvrait ainsi, les autres devaient en faire de même et délaisser leurs devoirs. Un manque de respect certain. Mais qui pouvait leurs en vouloir ? Voilà des lunes qu’une étrange tranquillité s’était installée dans ce lieu de tous les dangers, censé être en guerre ; on se laissait bien vite de jouer les chiens de gai quand rien n’arrive. Pourquoi devraient-elles être attentives ce jour alors que la veille rien n’était arrivé ? Pure question rhétorique, bien entendu qu’elles devaient être vigilantes car après tout ainsi était leur devoir à elles. Leur Destin de combattantes.

Mais quand le dominant est absent, la meute se repose. Ou batifole, selon le point de vu. Elles devaient être rappelées à l’ordre, de même que les chiens-soldats, sans doute. Elle devait trouver au moins un supérieur de leurs troupes attachés à la Forteresse, et si possible la Parole du Seigneur Noir en son absence… mais écouterait la gamine pubère à peine débarquée ? Elle devait faire en sorte que des gens croient en elles, que des Gerudos la reconnaissent, que des hommes qu’elle ne connaissait nullement la considère comme une potentielle menace, qu’on préfère avoir à son côté ; elle devait présider aux messes, être gentille, ouverte, sauvage en même temps. Tous ces artifices pour une importance politique et son droit de parler. Les humains étaient compliqués, on devait leurs offrir de beaux attraits de belles allures pour qu’il vous considère ; chaque enfant de la rue le savait. Chaque enfant de la rue qui survivait.

Elle suivit des yeux un mouvement noir dans le ciel limpide ; un rapace des plaines ensablés qui déploie ses ailes portés par le vent. Ou irait-il à présent ? Là ou se trouvait une proie ; il avait bien de la chance, de n’avoir que son besoin naturel qui l’enchainait.

Frustrée, la jeune Dafiren tourna dos à l’astre et engagea la descente à l’intérieur des frais murs de roche. Elle irait en premier chercher de quoi apaiser ses entrailles qui quémandaient leurs du, puis le reste. Son Destin était… son Destin était de faire passer le fleuve du temps aux ères, de veiller sur les âmes ? Ou passerait-elle ses jours comme décoration, guère plus valeureuse qu’un trophée ? Non, elle devait croire avant tout, croire en Elle. Croire ou tout perdre. Elle devait se raccrocher à cela, sinon elle n’aurait plus rien, et c’est, seule, dans les méandres de sa conscience qu’elle se perdrait, à l’instar du dédale de pierre.

Tandis qu’à nouveau les rayons aveuglant de l’astre quittait sa peau, elle entendit dans un couloir adjacent le rire d’une guerrière et une voix grave qui lui répondit. Secouant la tête, elle s’engagea dans un autre couloir, plus sombre, où la chaleur matinale ne perçait point, les tintements des clochettes se répercutant tout le long –damnée soit la responsable de l’intérieur de l’avoir affublée de cette ridicule bricole. Soudain, elle s’arrêta ; il y avait comme une aura de danger dans cette allée. Impossible à décrire, elle sentait quelque chose, mais c’était si confus et embrouillé qu’elle ne pouvait savoir d’où ces sueur lui venait jusqu’à ce que… Ah ! Elle le vit, légèrement en retrait, presque dissimulé par les ombres dont il avait l’air de vouloir prendre la texture. Il l’observait –un des chiens, ou un loup solitaire. Il pourrait la renseigner, certainement, sur son supérieur. Ultérieurement, ses priorités en premier lieu.

Un signe de tête, signifiant qu’elle l’avait remarqué, se marquant son égale. Qu’il ne prenne pas peur, même s’il n’avait pas la tête d’un poltron. Elle resta sur ses gardes pourtant ; si ce n’était de lui qu’emmenait le danger, quelque chose d’autre se cachait dans les ombres. Quelque chose qu’elle connaissait. Porté par le vent, un air s’engouffra soudain dans le tunnel. Le secret qu'il portait à jamais gardé; Jusqu'à ce que la porte soit refermée. 

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Dreack


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Le bruit de clochette l’interloqua. Il n'était pas dans l'habitude des Gerudos de se parer de tels artifices sauf peut être lors de parade en l'honneur du Seigneur du Malin. Il ne savait après tout que peu de chose sur la culture Gerudo. Il serait peut être judicieux de se renseigner un peu plus à l'avenir ...
Émergeant des ténèbres du couloir, les yeux fatigué de l'acolyte purent entrapercevoir ce qui venait troubler son flot de pensée colérique et haineuse.

Il n'avait pas croisé beaucoup de très jeunes filles depuis qu'il était ici. La plupart d'entre elles étaient déjà des femmes robustes, aillant fait leurs preuves devant leurs ainées et qui avait certainement plus d'une vingtaine d'années. La jeune fille devant lui était loin des standards Gérudos. Si Dreack devait deviner, il aurait plutôt dit qu'elle était Hylienne. Et pourtant quelque chose de différent se dégager d'elle. L'étrange sensation qu'il avait ressenti plusieurs fois se manifesta à nouveau avant de disparaitre aussi rapidement qu'elle était venu. Il ne faisait plus aucun doute dans l'esprit du mage noir, que la jeune fille devant lui était à l'origine de ces phénomènes.

Il semblait avoir capté son attention, lui qui faisait pourtant ton sur ton avec les murs de la Forteresse. C'était étrange, il s'était habitué à resté en second plan. A nouveau, la sensation de puissance le prit, restant un peu plus longtemps que d'habitude, avant de repartir. Dreack fronça les sourcils, il y avait quelque de très puissant dans cette jeune fille.

Puisqu'elle avait interpellé, il lui semblait normal d’accéder à sa demande. D'un pas lent, Dreack avança jusqu'à la jeune femme en gardant la tête un peu basse. Ce ne fut que lorsqu'il se trouva à moins de deux mètres d'elle qu'il se stoppa net. Derrière le foulard qui cacha la moitié de son visage, le mage noir ouvrit la bouche en rond, tellement il fut estomaqué. Une expression de parfaite surprise se lisait dans son regard dont la vie semblait avoir été presque éteinte. Comment avait-il fait pour ne pas remarquer avant l'aura flamboyante et divine qui se dégageait de la jeune fille ? Le fait d'accompagner des brutes sans cervelle avait-il altéré ses sens au point de ne pas reconnaitre ou ressentir un tel être ? Il était en présence de l'Avatar de Din !

Les genoux du Mage Noir frappèrent alors que tout son corps se courbait devant la prêtresse. Sa respiration se fit un peu plus bruyante. Honteux de ne pas avoir put reconnaitre un être aussi extraordinaire, ses mains posés sur son genou, tremblait un peu. Sa voix grave et sourde, semblable à quelqu'un en train de s'étouffer résonnât légèrement dans le couloir.

- Prêtresse ... C'est uuuunnn .... Honneur.


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Le bois bloquait l'ensemble de son champ de vision, mais au moins avait-il l'avantage de le masquer aux yeux des gardes qui patrouillaient. L'espace d'un instant, il lui semblait que l'histoire se répétait. Que d'un passé oublié à un avenir alternatif, rien n'avait changé. Que rien ne changerait. Ses doigts se refermèrent sur le couple de fer et de cuir qui lui permettait de maintenir son écu contre son bras. L'Hylien retint alors sa respiration, conscient que la Gérudo approchait. Qu'elle passerait sur sa gauche ; qu'il n'aurait qu'un seul essai. Les pas se rapprochaient, à mesure que son autre main venait s'appuyer contre la tranche du pavois. Accroupi, il attendait, aussi silencieux et patient qu'il lui était possible d'être. Et bientôt, au détour de la caisse, la première babouche.

En un rien de temps, il était debout. L'Enfant-des-Bois s'était hissé à la hauteur de la femme du désert. Sans prévenir, l'acier orné des armes de la Couronne vola un baiser à la guerrière. Son nez s'écrasa contre l'aigle royal, tandis que le blond poussait encore.  L'arrière de son crâne percuta la pierre de sable, violemment. La hallebarde glissa des mains de son opposante et cliqueta doucement contre les dalles. Aussitôt qu'il eut retiré son bouclier ce fut au tour de la guerrière de glisser, le visage couvert d'un masque de sang à l'allure féroce. L'absence de nez la rendait presque aussi monstrueuse que certains squelettes avec qui il avait du croiser le fer. Pour autant, son bras vint la supporter alors qu'elle chutait. Doucement, il l'allongea, avant de jeter sur son corps un sac de toile, non sans avoir préalablement attaché ses poignets, ses pieds et l'avoir bâillonnée. Après quoi, il s'engouffra dans un second couloir, de la même façon qu'il avait bifurqué plutôt que de poursuivre directement dans la cour.

Genou à terre, il ne tarda pas à se cacher à nouveau. La lumière du jour ne pénétrait pas les murs de la Forteresse, et en dépit des quelques torches qui peuplaient les allées ça et là, l'obscurité régnait en quasi-reine sur le domaine de Nabooru. Sa main gagna le flambeau, grossier mais éteint, qui pendait à son ceinturon. Sans un bruit, il l'en détacha, les yeux rivés sur l'amazone qui s'éloignait en lui offrant son dos. Comme une ombre, il se glissa de caisses en tonneaux, jusqu'à ce que son gourdin improvisé ne s'effondre sur la tempe de l'une de ces femmes réputées pour leur férocité. Une seconde fois, il tâcha cependant d'amortir la chute, avant de la cacher. Non sans l'avoir délestée d'un jeu de clef qui lui éviterait bien des ennuis par la suite.

Une troisième et dernière fois, il tourna pour un dernier détour. Et s'il était loin de penser à remercier Belle pour ce qu'elle avait pu faire lors de la dernière attaque sur la forteresse, au moins ses recherches lui avaient permis de localiser la salle d'arme. Pour cela, il n'aurait pas besoin de guide.

Le vagabond referma la grande porte derrière lui, avant de faire tomber la poutre qui servait à la barrer. Avant même de commencer à chercher ce qu'il espérait trouver, il fit de même avec la seconde entrée. De cette façon, personne ne pourrait rejoindre l'armurerie du Gérudo sans en défoncer les murs. De l'oeil, il ne tarda pas à parcourir la pièce, mais là encore l’obscurité tamisait trop la pièce pour qu'il distingue quoique ce fut. Du silence et du noir de la salle, la torche vint tuer cette impression mortuaire. « Nous y voilà... » Murmura-t-il alors, tandis qu'il passait en revue les cimeterres, les masses et les lances. Tantôt, il s'arrêtait sur dague courbée comme une femme, tantôt il préférait de simples crochets ou de simples griffes. Finalement, il opta pour un arc réflexe, à la manière des Gérudos, un carquois d'une cinquantaine de flèches, une paire de griffes et une longueur de corde. Son regard se porta ensuite sur une jarre. Il prit soin de souffler le feu qui le dirigeait avant de s'approcher.

Brièvement, il referma la sacoche qui pendait contre sa hanche, après y avoir glissé ce dont il n'avait pas besoin dans l'immédiat. Il attrapa ensuite l'arc, encocha la flèche qu'il avait préparée, visa et tira. Les griffes qu'il avait fixé au projectile se fichèrent dans l'une des poutres calcinées par l'explosion qui avait secoué le flanc de la montagne tout entier. Ramenant l'arc sur son épaule, il se saisit de la corde qui pendait et débuta son ascension. Une chance que le Roi des Voleurs se soit trouvé davantage occupé par la nécessité de remettre en ordre sa vieille Citadelle que son tout nouveau bastion. Bientôt, il parvint à l'ossature générale des Portes du Désert. Dominant l'intégralité des étages inférieurs, il avançait discrètement, surveillant la situation du dessus. Quand tintèrent les clochettes, quelques mètres sous ses pieds,  il cessa de respirer. Aucune guerrière ne s'accordait de pareils atours. S'il imaginait sans trop de mal les chevilles de Zelda décorées de la sorte, il lui était impossible de transposer l'image à Nabooru ou Impa. Il était plus que probable qu'il ai trouvé celle qu'ils cherchaient.

Doucement, mais sûrement, il commença à la suivre, jusqu'à ce qu'elle retrouve homme dont il ne pouvait pas voir le visage mais dont il devinait la carrure. A première vue, il ne portait pas d'arme, et semblait plutôt avoir les épaules d'un mage. Encore un, mais un sans doute trop bavard : dès les premiers mots, il en savait assez. Le Fils-de-Personne assura aussi bien que faire se peut les rares appuis dont il disposait, avant de lentement - très lentement - récupérer son arc, une flèche et l'une des fioles qu'il avait emporté. En silence, alors que les deux discutaient, l’empennage caressa sa joue. La corde se tendait sans que le bois ne grince. Le premier trait fila à la vitesse du vent, flamboyant avant même de voler l'essence de la torche qui se trouvait sur sa trajectoire. Un mur de flammes s'éleva au bout de l'allée, avant la première intersection avec d'autres avenues. Déjà, il avait décoché le second carreau, bloquant la deuxième issue de la même façon. Il grinça des dents.

Le Héros déchu ne tarda pas à bondir sur un autre pan de la structure boisée : déjà les flammes léchaient avidement le cuir bouilli de ses bottes. Bien qu'il avait toujours su cultiver une certaine discrétion et que la forêt lui avait appris comment être furtif au sein même des arbres centenaires, il ne doutait pas qu'il était repéré — encore qu'il était hautement improbable que les deux qu'il avait pris au piège fussent à même de le reconnaître dans l'immédiat. L'essentiel restait de leur barrer la retraite. Et s'il avait anticipé que la Prêtresse soit versée dans les arts magiques autant que n'avait pu l'être la précédent, il espérait cependant que la composition du grégeois saurait lui épargner les classiques tours de passe-passe qu'aimaient les sorciers.


Roshu Aaron


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" Facile à la reconnaître, c'est la seule de petite taille et qui ne sois pas comme les autres femmes. Une Hylienne en somme. Elle ne passe pas inaperçu."

A partir d'ici, le jeune sorcier décida de ne pas parler, ou peu, et de se concentrer sur son objectif. Il aimerait bien bavarder un peu, en pleine mission. Mais dans un lieu qui lui rappelait de mauvais souvenir. C'était comme au cimetière, un lieu funeste. Là bas, quasiment personne parlait et n'étaient que des spectateurs. Et ici, pour le sorcier, c'était un endroit où la mort régnait. Si ça tenait qu'à lui, il aurait raser la forteresse, comme ça, il n'entendra plus parler de ce lieu maudit. Le jeune homme aux cheveux blanc était toujours en colère de sa mort ici. Son coté joyeux et enfantin disparaissait ici, laissant place à sa face sérieux, imperturbable, adulte.

Gallyfrey était armé de sa baguette. En avançant, il le pointait, droit devant lui, s'attendant à une éventuelle attaque. C'était sa 3eme visite ici et il était sur ses gardes, il savait ce qu'il attendait par delà les couloirs sombres et les salles piégées. Des embuscades, des assauts, des pièges d'ours, des flèches empoisonnés, des explosions. Et voilà qu'il repensa à sa dernière vie. Sa main tremblait de plus en vite, il commençait à avoir peur. Il gardait son sang froid du mieux qu'il pouvait. Tout en suivant la femme aux cheveux de feu, il se tenait derrière elle, et fouillait les chambres. Il voulait à tout prix faire cesser les tremblements mais il y arrivait pas, il ne pouvait pas la contrôler.


" Calme toi, bon sang !"

Puis tout d'un coup, il entendit des clochettes. Quelque chose se tramait dans la forteresse. Il continua de suivre la gérudo qui fit mime d'aller dans une des chambres. Les bruits de pas se rapprochaient. Le sorcier se dirigea vers la porte qui menait au couloir et colla sa tête contre elle. Il essaya d'écouter les bruits de l’extérieur. A pas de course, les personnes continuaient leurs chemins. Quand tout d'un coup, le jeune homme entendait une personne s'arrêter devant la porte. Le Solarien demanda à la femme de s'approcher, pouvait-elle faire quelques chose contre le garde de l'autre coté de la porte. Mais il s’avérait que la personne s'arrêtait pour éternuer puis continuait sa route. Le coeur battant la chamade, le garçon cru avoir une attaque. Il ouvrit la porte et observa le couloir. Pas de danger. Ils continuèrent donc leurs progressions dans le sens contraire des gardes. Toujours sur ses gardes


Withered


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Lyn était ravie de voir le jeune homme avec elle débrouillard, car un tel lieu pouvait en intimider plus d'un. Un instant quelqu'un s'arrêta près de la porte, mais éternua et reparti. La jeune femme était prête à tout, et était presque déçue que personne n'entre. Roshu finit par ouvrir la porte, et ils reprirent leur fouille. Mais un bruit et une chaleur soudaine stoppèrent leur petit convoi.

"Au feu ! Toutes les gardes, en renfort !"

Lyn et Roshu échangèrent un seul regard et se mirent à couvert, le temps de voir passer une foule de femmes qui se dirigeaient vers le lieu de l'incendie. Elle doutait qu'il soit accidentel, et engagea la marche après les femmes. A tous les coups, le Héros avait trouvé la fille, et tentait de l'isoler par les flammes.

Ils avancèrent au pas de course, mais toujours attentifs. Ce n'était pas le moment de se faire repérer, et de profiter de cette source de distraction. Bientôt, ils arrivèrent à proximité des flammes.


"Vois-tu la fille ? Est-elle dans ce piège ? Si c'est le cas, il va falloir qu'on s'engouffre à l'intérieur !"

Ils se remirent à couvert, le temps de trouver une solution. La lance de Lyn était certes sa meilleure amie, mais elle ne pouvait rien contre les flammes. Les gerudos s'affairaient pour les éteindre, aussi Lyn profita de l'occasion.

"Faisons de ces flammes nos amies, viens !"

Elle fondit sur le groupe toujours concentré sur l'un des brasiers, et commença à user de sa lance. Elle en poussa quelques unes dans les flammes, mais les autres réagirent bien vite à sa présence, et la bataille s'engagea. Pour la discrétion s'était raté, mais il fallait maintenant éliminer la concurrence de leur côté en espérant que Link s'en sorte mieux.


[ Vraiment désolée du retard... >< ]


Un couloir noir, l'humidité. Des sourires vagues, fausse humilité. Et un rire truand ; des mains glaciales l'enserraient.

Helrym secoua ses longs cheveux d'ébènes rouge, qui volèrent autour d'elle, tel un voile ; elle bâtit des paupières, revenant au présent qu'un instant elle avait quitté. Que la peste soit de ses cauchemars. Elle n'avait peur de rien, de personne, et surtout pas de ce qui était corrompu, mort et révolu !

Elle leva les yeux vers ce chien qu'elle avait remarqué dans sa petite cachette de noirceur. Encore maintenant, il ne se résolut pas à quitter la protection des ombres, en approchant d'elle. La prêtresse n'entrevoyait que deux yeux, vides et fades, dans toute la noirceur de son attrait. Mais elle sentit qu'il n'y avait pas qu'abandon en lui: son âme lui murmurait que derrière ce masque éteint, se cachait beaucoup de potentiel... oui, il pourrait être utile à la quête. Mais il n'avait pas besoin de le savoir tout de suite.

Elle choisit donc de ne manifester aucune attention particulière au "loup solitaire" et resta droite, statique. Il parla et ses mots étaient vides, sa voix de fumée. Mais une vrai attention c'était allumée dans son regards. Elle n'accordait aucun crédit à ceux qui disaient son nom pour la vénérer, ou pour lui plaire aussi, car cela arrivait bien plus souvent. Heureusement pour celui-là, il semblait réellement attentif à elle ; comme fasciné : et pour cela elle lui répondit, doucement, des paroles presque murmurées.

" vous avez le regard affuté, soldat ...? "

Elle préférai le désigner par se terme général, tant qu'elle n'en saurai pas plus. La fillette ne dit rien de plus, et la réponse n'était pas d'une importance capitale, aussi n'y accorda-t-elle qu'une attention vague, retenant tout de même le nom de ce mage. Car certainement qu'il en était, autrement il ne pouvait guère servir, vu sa stature quelques peu chétive... Un mage des ombres. Oui, il pouvait certainement avoir un rôle à jouer, bientôt. Toutes les cartes devaient être joués, en temps et en heure, et celle ci semblait bonne.

La petite prêtresse allait continuer son chemin, avec l'intention de retrouver le gars noir plus tard, et déjà orientait son attention vers un autre point de l'espace, beaucoup plus matériel, car voilà que ses intestins manifestaient à nouveau leurs déplaisirs. Les être humains étaient si faibles. Elle tourna, avec pour direction un couloir plus lumineux et attrayant que celui, noir, vers lequel s'étendaient les fils d'épée et de sang.

Non, tout ne se passerait pas comme d'habitude ce jour-ci. Déjà, un rouage bien différent se mettait en route. Et le court souffle qu'avait connu le Désert serait bientôt fini, déjà le rouge remontait à la surface. Le feu explosa devant la fille de Force, et aussitôt se répandit, formant un mur de flammes infranchissable. Et, avant même que les deux pris aient pu comprendre toute la portée de l'événement, le piège se referma de l'autre côté.

Helrym Dafiren ne perdit pas plus de temps qu'il n'était nécessaire. Elle recula, hors de portée des flammes, près de l'homme ombre, qu'elle tira vers le mur. La fillette n'était pas une guerrière, ni une mage douée, car l'expression de ses talents n'étaient pour l'instant que bruts et sans forme; mais elle savait analyser une situation critique, et ce bien vite ; sans cela, elle n'aurait pu survivre bien longtemps.

Ce feu n'était pas normal. Quelqu'un l'avait déclenché. Et ce, d'en haut, sinon il n'aurait pu toucher la deuxième cible.
Le feu ne se propagerait pas, la forteresse, essentiellement construite de terre, ne craignait de flamber. C'est donc dans l'immédiat que l'ennemi voulait agir, et ce uniquement pour les bloquer, elle et le magicien noir, sinon le piège aurait été agencé dans un lieu plus parcourut, comme les cuisines.
L'attaque pouvait toucher les deux, ou un seul d'entre eux. Il étaient fort possible que des intrus se cachaient des deux côtés du piège, sinon il n'aurait été pratique.
L'attaque ne visait pas à les tuer, sinon ils seraient déjà morts, ou l'un deux en tous cas.

Des cris se firent entendre au delà des rugissement des flammes, suivit de bruit de lutte, et peut être de fers qui s'entrechoquent ? Il était fort probable que des Gerudo accourraient éteindre le feu, et tombaient nez à nez avec les assaillants. Ce côté la était donc occupé. Ils ne pourraient s'enfuir par là, à moins de tomber directement dans un combat qui s'effectuait bien trop près des flammes. L'autre côté serait donc l'échappatoire le plus sur. De la ils pourraient rejoindre le toit, ce qui serrait pour elle un avantage certain.

Il commençait à faire chaud, maintenant.

Helrym se tenait devant le mage, le poussant presque contre le mur, une main levée. Elle tourna la tête vers lui, ces yeux semblant dire "attends, ne bouge pas."
En effet, la meilleur solution selon elle était d'attendre que l'ennemi viennent vers eux, se montre, et alors ils pourraient essayer de sortir du piège en détournant son attention. Celui qui avait déclenché le piège avait l'énorme avantage de les connaître, tandis qu'eux étaient ignorants, complètement.

Et les flammes semblaient danser en toute beauté autour d'eux. La chaleur était torride.

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Dreack


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[ Aucun problème pour l'absence, moi-même je l'étai une bonne partie de l'été :) ]

Faisant preuve d'une servilité exemplaire, le Mage Noir garda sa tête baissée, attendant que la Prêtresse de Din daigne lui donner l'ordre de se relever. C'était une habitude qu'il avait appris à ses dépends dans les rangs de l'armée du Malin. Chaque personne détenant un tant soit peu d'autorité ne se gênait jamais pour rappeler à ses camarades. Les manifestations étaient diverses : des démonstrations de force aux exécutions simplements gratuite. Lorsqu'il le pouvait, Dreack ne se gênait pas non plus d'ailleurs. Rongé par une haine et une jalousie tenace, il ne se privait jamais de faire la démonstration de ses pouvoirs aux misérable laquais qui l'accompagnait. Mais ici, il n'était pas question de faire de l'esbroufe. L'Avatar de Din méritait tout son profond respect et un dévouement exemplaire de part sa nature même.

Lorsqu'elle lui adressa la parole, le sang noir de Dreack ne fit qu'un tour. Un compliment ? Habituer aux brimades et à l'exclusion, n'avoir ne serait-ce qu'un peu d'attention de la part d'un être comme l'Avatar de Din était un honneur incommensurable. Le Mage Noir prit une grande inspiration pour répondre jusqu'à ce que ...

Une vague de chaleur immense le submergea. Au premier abord, il pensa tout simplement que la présence même de la Prêtresse avait fait monter d'un cran sa température corporelle. Une impression qui ne dura que quelques secondes lorsqu'il entendit le crépitement du feu rongé les structures en bois du bâtiment. Comment ? Comment le feu peut-il enflammer la roche ? Ce ne fut que lorsque les yeux fatigué de Dreack se posèrent sur les flammes qu'il comprit. Ces flammes étaient tout, sauf naturel. Peut être d'origine magique même, bien qu'il ne s'en dégage aucune énergie. Les flammes étaient hautes et commençait à consumer les poutres de soutien. Oubliant toute contenance, Dreack se releva et regarda autour de lui avant qu'une autre colonne de flamme ne vienne bloquer la seule sortie possible. Il releva la tête et entraperçu une forme glissante entre les boiseries du plafond.

Quelqu'un était en train de les attaquer ! En plein cœur de leur territoire ! Comment les Gérudos avaient-elles put laisser quelqu'un passer ? Idiotes ! N'y avait-il aucun être compétent dans cette forteresse pour assurer la sécurité de la Prêtresse ? Mais dans son malheur, le Mage Noir y voyait tout de même une occasion en or de faire ses preuves aux yeux du Maitre. S'il arrivait à protéger la Prêtresse de ses attaquants, peut être celui-ci serait-il récompensé ? La promesse caduque de pouvoir insuffla en Dreack une puissante détermination. Les cris d'alertes des Gerudos résonnèrent dans ses oreilles comme un bourdonnement d'insecte à ses oreilles. Il n'avait qu'un objectif : mettre la Prêtresse en sécurité en éliminant la menace qui pesait sur elle.

Il devait d'abord la mettre à l'abri des flammes, bien que l'idée même que le feu puisse blesser un être béni par Din lui était risible. Mais un doute persistait tout de même. Mais la main divine de la Prêtresse de Din le poussa contre le mur. Cherchait-elle à le protéger ? Lui qui n'étais qu'une ombre parmi tant d'autres ? Non si il y avait bien une personne qui devait survivre à ce brasier, c'était elle. Il était remplaçable, pas la Prêtresse. Il lia ses mains et se concentra pour canaliser l'énergie noire. Elles se recouvrir d'une fumée d'ombre qui enveloppèrent ses bras comme un serpent s'enroulant autour de sa proie. Puis la noirceur glissa sur le sol et enveloppèrent la Prêtresse comme une armure faite d'ombre et de fumée.

Cette protection mineure établie, Dreack pouvait se concentrer sur son adversaire. La fumée qui s'échappait des flammes rongeant les structures brouillait la vue. Sans compter la douleur qu'elle infligeait à ses yeux. Ne pouvant faire confiance à aucun de ses sens, il opéra au petit bonheur la chance. Une énergie noire et brumeuse se forma dans la paume de sa main avant de serpenter autour de ses doigts. Il la lança vers l'une des poutres en espérant toucher son adversaire, si celui-ci se trouvait bien ici.

Le Mage Noir ne sut pas si son projectile magique fit mouche sur l'ennemi mais il avait bel et bien toucher la poutre qui craqua sous le force de la magie et le fouet des langues de feu grégeois. Le craquement résonna dans le couloir avant que la poutre et une partie du toit ne s'effondre dans les colonnes de flammes, réduisant légèrement leurs intensités à cause de la terre et de la roche. Dreack, qui ne supportait déjà pas bien la chaleur du désert, était complétement en âge. Mais si il faillait à la protection de la Prêtresse de Din, il ne doutait pas que ce brasier ne serait qu'une flammèche comparer aux tourments qu'il attendait. Il concentra à nouveau sa magie dans sa main et un nouveau trait d'ombre glissait entre ses doigts. Il tourna son visage encapuchonné vers la Prêtresse et parla aussi fort qu'il le pouvait pour que sa voix usé puisse être entendue.

- Je leeeee retieeennns ... Mettez vouuus ... A l'abriiii ...

[ C'est marrant quand j'allais posté ça en disant que je m'adapterai à ton post, tu m'avais déja devancé. J'ai modifier en conséquence bien que je n'ai pas eu grand chose à modifier au final :P ]