~¤Soleil Couchant¤~

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Lanre


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L[/color]e tintement des chaines de son prisonnier le ramena sur terre. Celui-ci n’arrêtait de grogner, râler, se plaindre. Et ce depuis le début du voyage. Et cela commençait sérieusement à agacer le jeune homme. Depuis l’assaut mené par le Seigneur Noir sur le château d’Hyrule, les petits délits avaient commencé à fleurir. Sans doute quelques mauvais hommes s’étaient senti renforcés par la sombre aura que dégageait le Roi des voleurs, sans pour autant avoir le cran de le rejoindre… C’était le cas de l’homme, qui les fers aux poignets ne cessaient de se lamenter.

L[/color]e vent chaud fouettait son visage, battant ses cheveux déjà désordonnés. Le soleil aride asséchait sa gorge, sa bouche, couvrant son corps d’une sueur moite des plus désagréables. Le Fils de Personne était plus habitué aux vents frisquets d’Illyana qu’à la chaleur étouffante du désert. Les sabots de son cheval s’enfonçaient, à chaque pas dans le sable doré, ralentissant sa progression. Mais il n’allait pas se laisser abattre. Il devait simplement accompagner son ami bagnard en prison, à la forteresse. Il ne savait pas pourquoi à la forteresse gérudo, plutôt que dans les donjons du château, mais ce n’était pas vraiment un souci. A vrai dire, il en était même plutôt content. En voyageant ainsi, il s’occupait. La vie au château l’ennuyait. Il n’était pas un bureaucrate. Non, Sang était un soldat, taillé pour la bataille.

E[/color]nfin, la silhouette –bien qu’encore floue- des bâtiments gérudos se dessina. Il serait là-bas dans la soirée. Impatient d’en finir avec le pseudo-malfrat qui le suivait, attaché à sa monture, il força l’allure. L’étalon partit comme une bombe, malgré le soleil qui lui tapait dessus, sans doute avide de trouver refuge à l’ombre.
A[/color]près quelques brefs contrôles, le jeune garde fut autorisé à entrer dans l’enceinte même de la Forteresse du Désert. Il mit pied-à-terre à l’entrée, histoire de pouvoir se dégourdir un peu les jambes. Ces heures passée en selle le laissaient éprouvé. Peut être passerait-il la nuit ici. Si toutefois les amazones le lui permettaient, car c’était déjà de mauvaise grâce qu’elles l’avaient laissé entrer. Aussi, il se dépêcha de coffrer l’inconnu, sans un mot d’adieu. Il sentait bien les regards posés sur lui. Il se savait intrus, comme il savait que certaines de ses « hôtes » étaient toujours loyales à Ganondorf. Ce pourquoi il ne comprenait pas que l’on enferme ici les délinquants, plutôt qu’en sécurité, au bourg. Ici, le Seigneur Noir pouvait bien tenter de les amener à grossir ses rangs…

S[/color]ang s’éloigna des donjons, ne souhaitant pas rester ici plus que nécessaire. Ereinté, et quelque peu perdu, il décida d’aller contempler le disque d’un orange rougeâtre du soleil couchant sur l’horizon dorée du désert.


[toujours du mal à commencer les rps ><’ vous excuserez la qualité plus que médiocre de ce post, j’espère ^^’ en plus, j’suis rouillé TT__TT]


Cecilia Iole Mentina


Inventaire

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"Quelle perte de temps..."

A vrai dire, même elle ne savait pas ce qu'elle faisait dans cet endroit. On pouvait dire que c'était ses pas qui l'avaient conduit jusque là et non l'envie mais bon, il fallait bien faire son boulot pour pouvoir gagner sa vie convenablement. La récente attaque de Ganondorf avait blessé tout le peuple, que ça soit moralement ou physiquement. Litania n‘était pas là lorsque tout ceci était arrivé mais la princesse Zelda lui avait raconté tout ce qu‘il fallait savoir sur les récents événements qui s‘étaient produits à Hyrule. Ce nuage noir avait assombri la volonté de chaque être jusqu‘à ce que ça soit eux qui provoquent le chaos par eux-mêmes. Heureusement, tout était revenu à la normal et c‘était préférable. En y repensant, Chris n‘aurait peut-être pas aimé voir sa contrée dans la désolation une fois arrivé…

Depuis cet incident, la sécurité avait été renforcé dans tout Hyrule mais il était difficile de tout gérer. Il fallait réparer tous les dégâts causés par l‘attaque de Ganondorf et en même temps surveiller les alentours. Pour faciliter les choses, les gardes aidaient les habitants à reconstruire alors que les gardes royaux s‘occupaient plutôt de la sécurité, chose que Litania faisait en ce moment. Ce n‘était pas un travail bien compliqué mais il fallait malgré tout rester vigilant. Les sbires de Ganondorf pouvaient se réfugier n‘importe où en attendant de passer à l‘attaque. En temps normal, cela n‘effrayait pas la jeune femme mais étant donné le lieu où elle se rendait, il valait mieux faire attention. La vallée Gerudo étant le lieu où avait été élevé Ganondorf auparavant, beaucoup de Gerudos lui restaient fidèles malgré tout ce qu'il s‘était passé. Cela pouvait être le lieu idéal pour un rassemblement des sbires des ténèbres et c’était pour ça que la jeune femme avait décidé d’inspecter ce lieu. De toute façon, elle pouvait entrer sans crainte dans la forteresse étant donné qu'elle était une femme. Il ne fallait pas oublier que les Gerudos voyaient mal le sexe masculin mise à part leur maitre de toujours…

Une fois arrivée sur le pont permettant de rejoindre la forteresse Gerudo, Litania posa son regard sur le pendentif qui se trouvait à son cou. « Je reviendrais, ne t‘inquiètes pas… », voilà les paroles qu'il lui avait dit avant de lui offrir ce collier et de quitter Hyrule. Il aimait voyager, cela se voyait mais à vrai dire, la jeune garde ne comprenait pas pourquoi il était aussi entêté à trouver cet objet spécial dont il parlait. Au final, pourquoi elle repensait à cela ? Ce n‘était pas ses affaires et elle se moquait bien de ce qu‘il allait faire ou non.


" Abruti, où es-tu encore partit… ? "

Elle avait beau se convaincre qu’elle ne devait plus s’occuper de cela, Litania revoyait sans cesse le visage souriant de Chris. Malgré tout ce qu’il s’était passé, il avait été toujours aussi protecteur avec elle, comme le ferait un grand frère pour sa petite sœur. Pour éviter de repenser à tout cela, la jeune garde hâta le pas vers la forteresse, qu’elle atteignit rapidement. Il y avait plusieurs gardes Gerudos à l‘extérieur de la forteresse, elles faisaient le gué et elles n‘avaient pas l‘air d‘être aimable. Même si elle était une femme, cela n‘empêchait pas les regards des gardes de se poser sur elle. Elle n‘était pas une pure Gerudo comme toutes celles qui se trouvaient ici, ce qui expliquait pourquoi elles avaient un tel comportement envers Litania. Et puis ses vêtements montraient qu'elle servait la famille royale, l‘ennemie de Ganondorf. C‘était assez mal vu d‘être habillée de cette façon ici mais la jeune garde s‘en moquait, aucune de ces gardes Gerudos ne l‘inquiétaient.

La jeune femme fit rapidement le tour de la forteresse. Malgré les refus des gerudos de visiter certaines pièces, Litania avait tout regardé de fond en comble, et plusieurs fois pas d‘une manière très douce… Une fois sortie de la forteresse, la jeune femme regarda l‘horizon, le désert s‘étendait devant elle et au-delà de cette immense couche de sable se trouvait le temple de l‘esprit. A partir de là, la jeune garde ne pouvait pas se rendre plus loin. Le désert était impraticable et s‘y rendre était synonyme de mort. Litania était prête à repartir en direction du château pour faire son rapport lorsque quelque chose attira son attention, ou plutôt quelqu‘un…


"Tiens donc, c’est étonnant d’en voir "un" tout seul dans un lieu pareil…"

Généralement, les Gerudos mettaient en prison les hommes qui s’aventuraient par là. Les choses s’étaient adoucies au fil du temps mais on pouvait encore voir ce phénomène quelques fois. Il était donc préférable de ne pas trop s’aventurer près de la forteresse Gerudo, surtout lorsque la personne était un homme. En tout cas, il devait bien y avoir une bonne raison pour que cet homme soit là, à regarder paisiblement le soleil se coucher et dans un lieu qui n’est pas réputé pour être calme. Litania regarda autour d’elle. Même s’il semblait être libre, les Gerudos ne cessaient pas de l’observer, comme si elles redoutaient quelque chose. Cela n’annonçait rien de bon et au final, la jeune femme ne savait plus de qui se méfier, de ces femmes qui n’hésitent pas à se jeter sur n’importe quel intrus ou de cet homme que ces femmes avaient épargné ? Litania ne supportait pas se poser des questions et le meilleur problème de résoudre cela, c’était encore d’aller voir la source du problème, autrement dit de savoir qui était cet homme.

D’un air calme, la jeune garde marchait en direction de cet homme. Elle faisait bien attention de ne pas faire trop de bruits pour qu’il ne la remarque pas. Enfin, une personne normale ne l’aurait peut-être pas remarqué mais si cet homme n’avait rien de normal, il pouvait bien sentir sa présence même si elle était discrète. Elle s’arrêta alors à quelques mètres derrière lui avant de l’observer à nouveau. C’était inhabituel de voir quelqu’un avec des cheveux gris alors qu’il avait l’air jeune de dos. Cependant, Hyrule était un lieu où la magie régnait, tout pouvait donc être possible.


" Un homme libre dans un lieu pareil, c'est assez inhabituel, ou peut-être dois-je croire que les gerudos se sont calmées en ce moment ?"

Comme d’habitude, Litania allait droit au but et avait évité le superflu. Elle voulait savoir comment cet homme pouvait se mouvoir librement ici, c’est ce qu’elle tentait de découvrir en abordant cet homme. Aucune salutation ni rien, c’était toujours comme cela qu’elle agissait et elle n’allait vraiment pas changer… De toute façon et ne sachant pas comment il allait réagir, Litania avait donc gardé une certaine distance vis-à-vis de lui et au pire, elle pouvait toujours attraper ses dagues rapidement. Elle était vraiment dans un état confiant et elle ne craignait rien, même pas une attaque venant de cet homme et de toute façon, elle était bien décidée à avoir ce qu'elle voulait savoir et ce par n‘importe quel moyen…



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[Pas de soucis pour le rp, ça me va =P Par contre, on dirait pas que ça fait un moment que je n'ai pas rp et que je suis aussi un peu rouillée xD]


Lanre


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Les yeux rivés sur l'astre mourant, le jeune homme eu un léger frisson. Très vite, avec la nuit, la température chutait. De plus, on ne pouvait dire qu'il était vêtu des plus chaudement. Une simple chemise aux manches amples, semi-longues, de lin noir. Les mains dans les poches, il restait là, droit comme un arbre, immobile, à fixer imperturbablement l'horizon, source de tant de souvenirs douloureux et joyeux à la fois. Il ne réagit pas lorsqu'on lui adressa la parole, laissant un blanc de près de cinq minutes, perdu quelque part dans les froides plaines d'Illyana, en compagnie d'Alaska.

I[/color]l observa discrètement -néanmoins- la jeune femme. Aux intonations de sa voix, il avait facilement déduit qu'elle n'aimait pas se perdre en bavardages inutiles. Seulement, lui, n'aimait pas se perdre en bavardages. Inutiles, ou utiles, il n'avait plus l'habitude de parler. Deux brefs coups d'oeil lui permirent aussi de remarquer l'insigne royal qu'elle portait sur ses vêtements avec une sorte de fierté non dissimulée. Il ne manqua pas non plus de noter la distance qu'elle avait pris soin de placer entre eux. De toute évidence, cette femme savait se battre.
Lui même connaissait assez les moeurs des femmes du désert pour savoir qu'elles n'appréciaient pas les étrangers, et particulièrement les hommes. La question de cette jeune femme était tout a fait fondée. Et lui faisait accessoirement remarquer qu'il ne s'agissait pas elle même d'une Gérudo.
Sans se retourner, il prit enfin la parole, comme murmurant. Le vent lui venant sur le visage, la jeune femme n'aurait sans doute pas à tendre l'oreille, les mots portés par l'alizé.


"Bonsoir... Collègue."

I[/b]l n'en fallait pas plus pour faire comprendre à la jeune femme aux cheveux roses pourquoi il était là. Ordre de là-haut, le Château d'Hyrule.
Pivotant sur la gauche, il se montra de face, plongeant ses yeux gris dans ceux de son interlocuteur, avant de fixer pendant près d'une seconde le pendentif qu'elle portait au coup. Puis, ajoutant par pure politesse, il lui proposa de rentrer, histoire de ne pas rester dans le courant d'air.


S[/color]es yeux se posèrent sur les Gérudos, qui leur lançaient des regards hostiles. Partout, des chevelures de feu. Rien de bien étonnant, en somme, puisqu'ils se situaient dans leur domaine, à elles. Son visage impassible, il observait chacune d'elles, analysant les possibilités d'issues, autant de réflexes qui l'avaient maintenue en vie, depuis qu'il s'était engagé dans l'armée, il y a huit longues années. Il ne valait mieux pas pour eux qu'un combat éclate ici, et pour cause, ils étaient tout simplement encerclés. Partout, à chaque issue se trouvait au moins une amazone. Deux contre une armée entière. Le calcul est vite terminé. Mais bon... Il ne se faisait pas de soucis. Mettre sa vie en danger était comme un addictif, pour lui. Et depuis longtemps, il se sentait en manque. Quoi qu'il en soit, il y avait peu de chances que ces Gérudos représentent un réel danger. Éliminer deux Gardes Royaux reviendrait à une déclaration de guerre. Si certaines étaient toujours loyales à Ganondorf, elles n'avaient rien a gagner pour le moment dans une guerre contre le Royaume Hylien. Non, tout ce qu'elles pouvaient faire, c'était ces regards.

Il s'avança, passant sur la droite de sa jeune confrère, et prit un peu d'avance, avant de s'arrêter. Alaska se tenait là, devant lui, sous les traits d'une Gérudo. Il savait bien qu'elle n'était pas là réellement mais il la voyait, qui lui souriait. Son visage -comme à chaque fois- se décomposa, devenant livide, avant qu'il reprenne contenance, faisant comme si tout cela n'avait jamais existé.


"Alors, venez-vous ? "


Cecilia Iole Mentina


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Le silence s’installa pendant plusieurs minutes. L’inconnu ne prononçait toujours pas un mot alors que Litania lui avait adressé la parole. Au début, la jeune femme se demandait s’il l’avait entendu mais plus le temps passait, plus elle envisageait plutôt le fait qu’il l’ignorait délibérément, ce qui eut pour effet de l’énerver un petit peu. En temps normal, elle aurait très vite répliqué, c’était dans sa nature mais dans cette situation là, il valait mieux être prudent. Elle ne connaissait rien de la personne qui se trouvait devant elle et impossible de savoir s’il s’agissait d’un simple hylien ou bien d’un des sbires de Ganondorf. Alors qu’elle s’était décidée à insister de nouveau pour enfin avoir une réponse, quelques paroles s’échappèrent de l’inconnu avant qu’il ne daigne enfin se retourner pour lui faire face.

* Enfin, c’est pas trop tôt ! *

Il était facile de deviner que la jeune garde allait perdre patience. Au moins désormais, il n’y avait plus lieu de s’énerver pour des choses aussi futiles, enfin, pour le moment… De vue, il avait l’air d’un simple homme mais ces paroles démontraient tout le contraire. Par le fait qu’il ait reconnu l’habit des gardes royaux et qu’il l’ait appelé collègue, il n’y avait donc qu’une seule possibilité à tout cela et qui pouvait également expliquer pourquoi les gardes Gerudos le laissait marcher librement dans la forteresse. Cet homme était un garde royal, tout comme elle. Cependant, le fait de voir un autre garde dans ce lieu ne la rassurait pas vraiment car au final, elle ne savait pas ce qu’il faisait là. Il pouvait dire de même car la seule chose qu’ils venaient de faire, c’était de s’échanger des paroles assez massacrantes et ils ne cessaient pas de se regarder constamment dans les yeux. Rien que ce petit détail montrait à Litania que cet homme avait un caractère assez fort et qu’il n’était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. La jeune femme se mit alors à sourire à cette idée, cet homme s’annonçait plutôt intéressant…

Finalement, ce fut lui en premier qui détourna le regard pour regarder derrière la jeune garde. La forteresse était derrière son dos, les gardes gerudos devaient encore faire des siennes et même s’ils étaient tous les deux gardes, Litania voyait bien dans le regard de cet homme qu’il n’était pas totalement rassuré d’être dans un endroit pareil et il y avait de quoi s’en faire. Parmi les gerudos se cachait aussi des assassins, sûrement à la solde de Ganondorf. En tout cas, le regard du jeune garde montrait bien à la jeune femme que ce lieu n’était vraiment pas paisible et tranquille, c’est pour cela qu’il lui proposa alors de parler davantage à l’intérieur de la forteresse. Litania hocha doucement la tête comme signe positif avant de poser son regard vers le désert. Cette grande étendue cachait des mystères, elle en était sûre mais il était impossible de le confirmer et de le vérifier.

Une voix la sortit de ses pensées, l’inconnu avait remarqué qu’elle ne le suivait pas et l’avait donc appelé de nouveau. Sans perdre un instant, Litania fit demi-tour et rejoignit le jeune homme. Le vent commençait à souffler fortement et la température avait chuté. Au début, cela était tout à fait supportable mais au fil du temps, des frissons commencèrent à s’emparer de la jeune garde. Une fois au chaud, tout irait mieux. Cependant, alors qu’ils se dirigeaient vers l’une des entrées de la forteresse, une garde gerudo s’interposa devant eux, comme si elle ne souhaitait pas qu’ils entrent dans la forteresse. Agacée, la jeune femme lâcha un petit soupir avant de rappliquer instantanément à ce geste.


" Nous aimerions entrer dans la forteresse maintenant. Vous pouvez donc vous écarter pour nous laisser passer car vous gênez le passage. "

Elle était toujours aussi directe et ne se gênait pas de tout dire à voix haute. Pour bien montrer qu’il était hors de question de rebrousser chemin, Litania avança puis malgré les tentatives de la gerudo pour l’arrêter, passa derrière elle. Malheureusement pour les deux jeunes gardes, la suite des événements se compliqua. Ayant vu que leur collègue n’avait pas pu les retenir, plusieurs gardes gerudos étaient venues l’aider pour interdire l’accès à la forteresse Gerudo. Voyant que les choses se compliquaient, la jeune femme stoppa sa marche et regarda autour d’elle.

" Je ne vois pas en quoi vous nous empêcher d’entrer dans la forteresse. Nous avons le droit de nous y rendre, à moins que vous avez quelque chose à nous cacher peut-être. "

Elle venait de toucher la corde sensible, les gerudos commencèrent à montrer des visages d’inquiétude. Il y avait quelque chose dans la forteresse qu’elles ne voulaient pas que les gardes découvrent et malheureusement pour elles, leurs stupides agissements avaient plutôt fait apparaitre les doutes plutôt que de les dissiper. Cette fois-ci, d’autres gardes gerudos arrivèrent, ce qui commença à inquiéter légèrement la jeune garde qui se demandait ce qu’il se passait. Toutes les gardes gerudos dégainèrent épées ou autres armes et les pointaient en direction des deux jeunes gardes. Litania observa cette scène avec une expression surprise, ne s’attendant pas du tout à cela. La chose qui ne cessait pas de la tourmenter, c’était cette chose que les gardes voulaient leur cacher. La jeune garde regarda l’inconnu puis ferma les yeux avant d’hausser les épaules.

" J’ai l’impression que maintenant, nous ne sommes pas vraiment la bienvenue dans ce lieu… "

En tout cas, la détermination des gerudos montrait une chose, soit les deux gardes choisissaient de faire demi-tour et de regagner la plaine d’Hyrule, soit elles allaient se montrer beaucoup plus persuasives avec leurs armes et le fait qu’elles étaient supérieures en nombre. Malgré tout cela, Litania se mit à sourire, cela l’amusait de voir ces gardes gerudos se débattre pour pouvoir protéger ce secret. Si elles laissaient les gardes partir, elles auraient tout le temps de déplacer cela avant que les renforts n’arrivent. Ce plan était en fait tout calculé, à moins que les deux jeunes gens ne choisissent pas la première solution. En temps normal, Litania aurait déjà dégainé son arc et aurait commencé à forcer le passage pour découvrir ce qui se tramait mais étant donné qu’elle n’était pas seule et qu’en plus, cet inconnu était un garde, elle ne pouvait pas se permettre de faire n’importe quoi. En plus, elle lui avait promit de prendre des décisions plus sérieuses étant donné son nouveau grade et elle ne pouvait pas s’empêcher de tenir sa promesse. La jeune garde rouvrit les yeux puis les posa à nouveau sur l’inconnu.

" A toi de choisir la solution qui est préférable, quoi que tu fasses, je suivrais ton choix et je t’aiderais s’il le faut. "

En clair, ça voulait dire qu’il devait prendre la décision lui-même. En attendant qu’il prenne sa décision, la jeune femme regarda à nouveau les gardes gerudos qui les avaient encerclé. Contrairement à elle, les gardes, même si elles étaient supérieures en nombre, semblaient légèrement apeurées. Peut-être était-ce le fait qu’ils étaient des gardes royaux et qu’ils pouvaient contrecarrer les plans du seigneur Ganondorf… En tout cas, Litania était prête à combattre s’il le fallait et elle attendait simplement un mot de sa part avant d’agir.


Lanre


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Le jeune homme regarda les Gerudos s’amassant devant l'entrée, prêtes à mourir pour que personne ne passe. Elles étaient bien loyales. Et surtout, bien stupides. Quel intérêt pouvait présenter la mort, même pour la gloire de son Seigneur ? La gloire, une fois mort, on n'en profite plus. Et même si Seldeus savait qu'il finirait par tomber face à toutes les amazones présentes dans l'enceinte de la forteresse, il ne doutait pas que Bertélian, Delethiel et lui même en éliminent un certains nombre.

Son collègue avait pourtant été on-ne-peut plus claire, et le fils de Nathaniel ne comprenait pas qu'elles puissent ainsi contester l'autorité des Gardes Royaux, qui, en somme, représentaient la Princesse elle même. Il arqua un sourcil, en voyant que la seule réponse que les voleuses de Gérudo pouvaient offrir, étaient une position plus offensive, et agressive encore.


" J’ai l’impression que maintenant, nous ne sommes pas vraiment la bienvenue dans ce lieu… "

*Si jamais on l'a été un jour...* Ne put s'empecher de penser le jeune blond.

Le soleil couché, la température avait vraiment chuté, et le jeune mage tremblait, désormais. Il n'avait plus envie de rester dehors, et assuré du soutien de son camarade, il prit la parole.

"Mes dames, il fait froid. Laissez nous passer, que l'on puisse se réchauffer."

Mais les Gérudos ne bougèrent pas, si ce n'est l'une d'elle, qui agita sa lame sous le nez de l'Hylien, menaçante. Il commençait à en avoir assez, mais se contenta de sourire, moqueur, et hypocrite. La foule qui bloquait le passage semblait ni ne comprendre, ni apprécier la réaction de l’intrus-qui-jamais-n'aurait-du-poser-le-pied-dans-le-Domaine. Car si la jeune garde qui l'accompagnait n'était pas non plus la bienvenue, c'était une femme, et cela facilitait grandement les choses.

*Pourquoi a-t-il fallu que je dusse enfermer ce mécréant ici..?* Rumina-t-il. Les choses auraient pu être tellement plus simple.

En général, à deux face à une dizaine de combattantes confirmées, l'ironie n'est pas la meilleure des idées. Mieux vaut se taire, et se plier aux ordres. Seulement, Seldeus Nathaniel avait perdu l'instinct de fermer sa bouche devant plus fort que lui, au contact de l'Oncle Varendal Prime, qu'il avait d'ailleurs, pour l'histoire, finit par tuer. Aussi, ne put-il s'empêcher un petit commentaire sarcastique.


"Très jolie facture, ce Fauchon. Où l'avez vous trouvé, Demoiselle ? "

Il avait remarqué que la jeune femme ne portait pas d'alliance, et savait de toute façon que les Gérudos mariées étaient à peu près aussi rares que les oasis dans le désert. Pas inexistantes, mais peu courante. Voila ce qui lui permettait de l'appeler "demoiselle". L’intéressée paru toutefois s'en offusquer, avant d'avancer d'un pas, et de le menacer de nouveau.

"Va-t-en avant que je ne t'embroche, insolent ! Veux tu finir comme l'homme que tu nous as apporté tout à l'heure ? "

Elle agitait son fauchon, démente. Prise de folie, selon Seldeus, fervente aux yeux de ses soeurs, quelques loyales à Ganondorf. Le jeune homme se contenta de lui saisir le poignet, et le tordre violemment, jusqu'à ce qu'elle lâche un petit cri indigné, et son arme, qu'il éloigna d'un coup de pied. Puis, fidèle à lui même, il lui sourit, narquois, avant de lui envoyer un violent coup de pommeau dans l'estomac.
La jeune femme se tordit en deux, surprise. Elle ne s'attendait sans doute pas à une riposte. Non, elle s'attendait à ce qu'il prenne peur, et s'en aille, comme un jeune marcassin. Encore consciente, elle n'eut néanmoins pas le temps de voir son agresseur finir le travail. Plié en deux, elle prit son genoux dans le nez, qui se brisa sur le coup, avant de s'effondrer par terre, dans une marre vermeil. Peut être le fils de Nathaniel l'avait tué, il n'en savait rien.

Le jeune homme contenta son oeuvre, fier de lui. Il porta sa main droite à son torse, se remémorant le fâcheux incident. Depuis ce jour, il avait bien progressé. Certes, ce n'était pas non plus un dieu du corps à corps, mais il avait un niveau tout à fait correct, quoi que faible pour un individu de la garde royal. En cas de soucis, il pouvait après tout compter sur ses deux "amis", qui l'accompagnaient en permanence, où qu'il aille.
Seulement, s'il avait vaincu l'amazone, c'était surtout en profitant de l'effet de surprise, qui était désormais, pour ainsi dire, terminé. Aussi défféra-t-il, et recula de quelques pas, pour pouvoir mieux résister aux assauts des jeunes guerrières.


Cecilia Iole Mentina


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Il n’y avait rien à faire. Malgré ses paroles, les gerudos refusaient de les laisser passer. Son collègue tenta alors une dernière fois de demander l’accès à la forteresse en prétextant le fait qu’il commençait à faire froid à l’extérieur mais sans succès. Cela eut pour effet de faire légèrement sourire Litania, il avait prononcé ces paroles d’une manière très calme en croyant vraiment que ces femmes allaient l’écouter. Venant d’un homme, c’était sûre qu’elles allaient répondre par la négative et en plus de cela, l’une commença à narguer le jeune homme avec sa lame. Même si ce n’était pas la jeune garde que la gerudo narguait, cette situation commençait à l’énervait. C’était sûr que si elle était venue devant elle, la jeune gerudo se serait très vite retrouvée à terre avec plusieurs ecchymoses. De toute façon, plus le temps passait et plus la jeune garde savait que les gerudos n’avaient pas vraiment prévu de les laisser repartir sans rien demander, il y allait sûrement avoir de l’animation par la suite…

Litania tourna la tête en direction de son collègue, l’expression sur son visage restait toujours la même malgré les provocations de la gerudo. Pourtant, elle pouvait voir qu’il tremblait. Peur ou froid ? Vu l’expression de son visage, c’était plutôt la fraicheur de la nuit qui l’avait atteint. La jeune garde reposa son regard devant le groupe de gerudos en face d’elle. Si elle ne voulait pas que son collègue meurt d’hypothermie, il fallait donc faire quelque chose et rapidement. Elle s’apprêtait à avancer vers le groupe de gardes gerudos pour se montrer plus convaincante lorsque la réplique du jeune homme la laissa sans voix. Il cherchait les ennuis mais cela ne semblait pas l’inquiéter, c’était comme s’il était sûr que de toute façon, il allait s’en sortir. La gerudo avait mal réagit et semblait avoir qu’une idée en tête, lui donner une leçon. Discrètement, Litania passa sa main droite derrière son dos pour saisir un poignard, au cas où les choses tourneraient mal. Si jamais la gerudo devenait menaçante, elle l’utiliserait en tant qu’effet de surprise pour pouvoir avoir plus de persuasion envers les gerudos. En quelques instants, le garde riposta, laissant derrière lui une gerudo mal en point. Les gerudos le regardaient d’un air surpris, comme si elles ne s’attendaient pas à ce qu’un homme puisse frapper une de leur congénère.


" Ne le laissez pas partir ! "

Il venait de s’attirer les foudres des gerudos et il valait mieux pour lui qu’il ne se fasse pas attraper. Vu le sort qu’il avait fait à cette pauvre gerudo, la torture allait sûrement être le moyen le plus efficace pour le punir. Cependant, elles étaient tellement fixées sur le jeune homme qu’elles avaient oublié que la jeune garde était toujours là, en train de regarder la scène. L’une des gerudos sortit un arc et prépara sa flèche. Il fallait l’hylien vivant donc la meilleure solution était de l’empêcher de trop se mouvoir. Cependant, lorsqu’elle relâcha la corde, la flèche partit en direction du garde mais la flèche passa au dessus de lui et de plusieurs mètres. Ne comprenant pas pourquoi leur sœur avait manqué de loin la cible, elles la regardaient d’un air furieux avant de la voir à terre, hurlant de douleur à cause d’un poignard qui s’était logé dans son omoplate droite. Les gerudos tournèrent alors leur regard en direction de Litania qui avait laissé sa main levée en direction de la gerudo blessée pour bien montrer que ce poignard était à elle et qu’elle venait de le lancer. Les gerudos ne semblaient pas comprendre pourquoi une femme s’attaquait à elles. L’une d’entre elles s’énerva avant de hurler quelque chose à toutes ses congénères.

" Attrapez les moi, je les veux vivant ! "

Cette fois-ci, la bataille était lancée. Les gerudos prirent leurs armes respectives et se lançaient à l’assaut des deux jeunes gardes. Plusieurs solutions s’envisageaient à eux à ce moment, soit combattre et risquer de se faire capturer, soit prendre la fuite. Vu la posture de son collègue qui avait reculer de quelques pas pour mieux riposter, il était donc clair qu’il préférait combattre que fuir, ce qui était aussi le cas de Litania. La jeune femme fit alors apparaitre un arc, les branches semblaient représenter des ailes et l’arc entier était de couleur bleu/blanc, puis se mit en position de combat après avoir préparé sa première flèche. Il était hors de question de se laisser capturer par ces femmes.

" Fais attention à toi "

Ces mots étaient destinés à son collègue, elle n’avait pas prit le temps de le regarder une seule fois en les prononçant. Une fois les gerudos arrivées à mi-chemin, Litania tira la corde de son arc puis au même instant, un petit être volant de couleur violette apparu à ses côtés. La jeune femme prit pour cible le sol à quelques mètres d’eux puis décocha sa flèche. Au contact du sol, la flèche se brisa en plusieurs morceaux et de la glace commença à recouvrir l’endroit que la flèche avait atteint. En quelques secondes, la glace s’était étendue et avait recouvert une bonne partie du sol. Surprise par cela, les gerudos s’arrêtèrent mais la glace progressa très vite jusqu’à recouvrir le sol qui se trouvait sous leurs pieds. Certaines tombaient au sol, d’autres tentaient quand même de progresser. Quelques gerudos qui possédaient des arcs se replièrent à proximité de la forteresse qui n’était pas touchée par la glace et visaient les deux gardes.

Litania adressa un dernier regard à son collègue puis prit ses dagues avant de se lancer dans la bataille. La glace était son élément et cette étendue de glace ne lui faisait pas peur. Tout en contrôlant ses mouvements, la jeune femme glissa rapidement sur la glace. Le plus important était de neutraliser les archères gerudos avant que leurs flèches n’atteignent quelqu’un. Aucune des gerudos n’arrivaient à stopper le chemin de la jeune garde, au moindre mouvement sur la glace, elles manquaient de tomber à terre. Ce fut sans difficulté que Litania arriva devant l’édifice. Les archères ayant vu la jeune femme progresser rapidement tentèrent de l’arrêter, sans succès. La jeune femme se faufila sur l’édifice et à l’aide de ses dagues, mit très rapidement hors de nuire les archères. Alors qu’elle s’apprêtait à regarder le terrain où se trouvait son collègue, quelque chose lui effleura le bras droit, puis une douleur commença à faire son apparition. La jeune garde se retourna et constata qu’il y avait toujours une archère gerudo debout et cette dernière avait décoché une flèche dans sa direction. Heureusement, comme elle s’était tournée vers le désert, la flèche n’avait pas atteint son bras mais l’avait seulement effleuré. Cependant, la jeune femme sentait son sang couler sur son bras et c’était une sensation insupportable. Elle lança l’une de ses dagues sur l’archère qui la reçu au niveau de l’omoplate puis la jeune garde se lança sur elle avant qu’elle ne réagisse. Sans trop de soucis, la gerudo fut vite à terre et après avoir récupéré son poignard, la jeune garde commença à la questionner.


" Maintenant tu vas me dire ce que vous cachez dans la forteresse ou ce n’est pas ton omoplate que ma dague touchera la prochaine fois. "

Le message était clair, soit elle parlait, soit elle mourrait. Cependant et contre toute attente, l’archère se mit à rire avant de répondre.

" Tu es mal placé pour exiger quelque chose "

Litania se retourna, les archères avaient appelé des renforts et toutes les gardes qui se trouvaient dans l’édifice s’étaient rendues à l’extérieur. Les choses tournaient vraiment mal car même si la jeune femme savait combattre, le nombre de gerudos commençait à être inquiétant et pour le moment, elle était encerclée. Le seul moyen d’échapper à ces gerudos se trouvait derrière elle, étant au premier étage de l’édifice, elle pouvait facilement sauter pour tomber en bas. Ce n’était pas vraiment le soucis, il y avait des gardes également juste en dessous d’elle.

" Il est préférable que tu te rendes si tu ne veux pas mourir, tu n’as plus aucune… "

Énervée d’entendre cette femme parler de malheur, Litania la frappa à la tête avec le manche de sa dague pour pouvoir l’assommer. Même si elle était encerclée, elle savait qu’il y aurait toujours un moyen pour qu’elle puisse s’en sortir. Seulement, elle ne savait pas si son collègue était dans une meilleure posture qu’elle ou non. Il était devenu urgent de le rejoindre au cas où il aurait des soucis. Litania se prépara puis attendit que les gerudos se manifestent en premier. Les choses allaient se dérouler très vite désormais.


Lanre


Inventaire

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(vide)

Parant de justesse, il dévia le javelot de sa trajectoire. Un coup de chance, un magnifique coup de chance. Sans elle, le javelot se serait fiché dans sa gorge, et se tiendrait à sa place un corps que la vie fuirait, comme la peste. Il s'étoufferait, comme étranglé par son sang, et dans quelques gargouillements des plus écoeurants, il s’effondrerait, mort, au mieux, agonisant, au pire. Et le sable du désert s'imbiberait de ce tiède liquide qu'il sentait déjà couler, avant de se teinter de vermeil. Un scénario des plus agréable, vraiment.

Ne comprenant pas pourquoi il sentait ses hémoglobines courir le long de sa joue, il porta sa main gauche -étant droitier, il tenait sa rapière dans la main droite.- à sa pommette, et constata qu'il avait été légèrement blessé. Un deuxième javelot l'atteint, tandis qu'il observait ses doigts, tachés de rouges. Ne pouvant réagir à temps, il fut touché par le projectile, qui s'enfonça dans son coude. Son visage se crispa sous l'effet de la douleur, ses traits se parant d'un rictus assez désagréable au regard. Sa main lâcha sa lame, qui tomba sur le sable, étouffant le bruit métallique. Son sang se faisait la malle, tandis qu'une bonne partie de son articulation était littéralement broyée. Il ne put retenir un jappement, qu'il tenta malgré tout d'étouffer. Seldeus Nathaniel n'était pas un combattant, mais un mage, et un "cerveau". Un de ceux qui organisent, et montent un plan parfait, avant de regarder les hommes de mains se charger du travail physique. Il était rare qui le fasse lui même. Plus depuis qu'il était rentré dans la garde, mais cela restait assez occasionnel.

Brisant la hampe de l'arme, il la retira, geignant de nouveau, puis; il ramassa sa rapière, de sa main gauche, se décidant à changer de crémaillère. Une cible mouvante -même blessée- est toujours plus dure à atteindre qu'une cible statique.


"Salopes..." Cracha-t-il, de mauvaise humeur. L'habituel sourire faux avait laissé place à des yeux dilatés sous l'effet de la colère et de la douleur. Il se traîna tant bien que mal vers un refuge, qui s’avérait-être la forteresse. Il aurait au moins une chance de s'en sortir, s'il pouvait se cacher, et invoquer Betrélian. Certes, il abandonnait la jeune fille, à une mort sans doute certaine, mais c'était son problème à elle, et pas le sien. Elle n'avait qu'à pas être là, et puis voila. Tant pis pour elle, il ne pouvait pas se sauver, et la sauver elle. Et sa survie passait - à ses yeux tout du moins (et pour le moment :P)- avant celle de cette Garde Royale. Si elle n'avait pas été aussi curieuse, sans doute n'en seraient-ils pas arrivés aux armes.

A l'image du Petit Poucet semant des cailloux blancs derrière lui, le Mage semait ses hémoglobines, qui fuyaient en grande pompe. Une large traînée rouge menait droit au jeune homme, qui en somme, ne pouvait que compter sur l'obscurité pour cacher sa faiblesse. Sa respiration haletante ne l'aidait pas. Pas du tout. N'importe qui tendant l'oreille pourrait, sans difficultés, le remarquer, pour peu d'être dans le périmètre. Et c'est ce qui arriva. Une patrouille lui tomba dessus, et s'arrêta en voyant l'insigne de la garde. L'état dans lequel il se trouvait interpella aussi les jeunes amazones. Un représentant de l'ordre royal, blessé comme un porc, par une de leurs armes avait de quoi inquiéter. Si cela ne provoquerait pas nécessairement une guerre, les Gérudos risquaient néanmoins cher.


"Que vous est-il donc arrivé, Garde ?"

Le ton condescendant employé déplut de suite au fils de Nathaniel. Depuis quand se permettait-on de manquer de respect aux représentant de la famille royale ?

"Je crois avoir tué une de tes soeurs, l'amie."

Encore une fois, il joua la carte de la provocation. Bien que mal en point, il s'amusait à les pousser à bout, et toutes se firent plus menaçantes. Mais, raisonnables, elles filèrent à l'extérieur, et constatèrent la scène. Le Mage les suivit du mieux qu'il pouvait, et ne se laissa distancer que d'une dizaines de pas. Ces cinq Gérudos, ne se jetèrent pas dans la mêlée, mais tentèrent de calmer le jeu, et réussirent. Elles savaient parler à leurs soeurs, les rassurer, comme un berger sait le faire, avec ses moutons. Mais l'assaut frontal mené par le blondin avait profondément énervé les amazones.

"La mort de ces deux pauvres gens ne nous que dangereuse, ici mes soeurs ! Mieux vaut pour nous qu'ils meurent en dehors de notre territoire. Ici, nous serions tout de suite accusées, et les Gérudos ne le souhaitent pas. Jetons les dehors, et retrouvons les, plus tard ! "