Posté le 26/09/2010 22:47
Le jeune homme regarda les Gerudos s’amassant devant l'entrée, prêtes à mourir pour que personne ne passe. Elles étaient bien loyales. Et surtout, bien stupides. Quel intérêt pouvait présenter la mort, même pour la gloire de son Seigneur ? La gloire, une fois mort, on n'en profite plus. Et même si Seldeus savait qu'il finirait par tomber face à toutes les amazones présentes dans l'enceinte de la forteresse, il ne doutait pas que Bertélian, Delethiel et lui même en éliminent un certains nombre.
Son collègue avait pourtant été on-ne-peut plus claire, et le fils de Nathaniel ne comprenait pas qu'elles puissent ainsi contester l'autorité des Gardes Royaux, qui, en somme, représentaient la Princesse elle même. Il arqua un sourcil, en voyant que la seule réponse que les voleuses de Gérudo pouvaient offrir, étaient une position plus offensive, et agressive encore.
" J’ai l’impression que maintenant, nous ne sommes pas vraiment la bienvenue dans ce lieu… "
*Si jamais on l'a été un jour...* Ne put s'empecher de penser le jeune blond.
Le soleil couché, la température avait vraiment chuté, et le jeune mage tremblait, désormais. Il n'avait plus envie de rester dehors, et assuré du soutien de son camarade, il prit la parole.
"Mes dames, il fait froid. Laissez nous passer, que l'on puisse se réchauffer."
Mais les Gérudos ne bougèrent pas, si ce n'est l'une d'elle, qui agita sa lame sous le nez de l'Hylien, menaçante. Il commençait à en avoir assez, mais se contenta de sourire, moqueur, et hypocrite. La foule qui bloquait le passage semblait ni ne comprendre, ni apprécier la réaction de l’intrus-qui-jamais-n'aurait-du-poser-le-pied-dans-le-Domaine. Car si la jeune garde qui l'accompagnait n'était pas non plus la bienvenue, c'était une femme, et cela facilitait grandement les choses.
*Pourquoi a-t-il fallu que je dusse enfermer ce mécréant ici..?* Rumina-t-il. Les choses auraient pu être tellement plus simple.
En général, à deux face à une dizaine de combattantes confirmées, l'ironie n'est pas la meilleure des idées. Mieux vaut se taire, et se plier aux ordres. Seulement, Seldeus Nathaniel avait perdu l'instinct de fermer sa bouche devant plus fort que lui, au contact de l'Oncle Varendal Prime, qu'il avait d'ailleurs, pour l'histoire, finit par tuer. Aussi, ne put-il s'empêcher un petit commentaire sarcastique.
"Très jolie facture, ce Fauchon. Où l'avez vous trouvé, Demoiselle ? "
Il avait remarqué que la jeune femme ne portait pas d'alliance, et savait de toute façon que les Gérudos mariées étaient à peu près aussi rares que les oasis dans le désert. Pas inexistantes, mais peu courante. Voila ce qui lui permettait de l'appeler "demoiselle". L’intéressée paru toutefois s'en offusquer, avant d'avancer d'un pas, et de le menacer de nouveau.
"Va-t-en avant que je ne t'embroche, insolent ! Veux tu finir comme l'homme que tu nous as apporté tout à l'heure ? "
Elle agitait son fauchon, démente. Prise de folie, selon Seldeus, fervente aux yeux de ses soeurs, quelques loyales à Ganondorf. Le jeune homme se contenta de lui saisir le poignet, et le tordre violemment, jusqu'à ce qu'elle lâche un petit cri indigné, et son arme, qu'il éloigna d'un coup de pied. Puis, fidèle à lui même, il lui sourit, narquois, avant de lui envoyer un violent coup de pommeau dans l'estomac.
La jeune femme se tordit en deux, surprise. Elle ne s'attendait sans doute pas à une riposte. Non, elle s'attendait à ce qu'il prenne peur, et s'en aille, comme un jeune marcassin. Encore consciente, elle n'eut néanmoins pas le temps de voir son agresseur finir le travail. Plié en deux, elle prit son genoux dans le nez, qui se brisa sur le coup, avant de s'effondrer par terre, dans une marre vermeil. Peut être le fils de Nathaniel l'avait tué, il n'en savait rien.
Le jeune homme contenta son oeuvre, fier de lui. Il porta sa main droite à son torse, se remémorant le fâcheux incident. Depuis ce jour, il avait bien progressé. Certes, ce n'était pas non plus un dieu du corps à corps, mais il avait un niveau tout à fait correct, quoi que faible pour un individu de la garde royal. En cas de soucis, il pouvait après tout compter sur ses deux "amis", qui l'accompagnaient en permanence, où qu'il aille.
Seulement, s'il avait vaincu l'amazone, c'était surtout en profitant de l'effet de surprise, qui était désormais, pour ainsi dire, terminé. Aussi défféra-t-il, et recula de quelques pas, pour pouvoir mieux résister aux assauts des jeunes guerrières.