Un lieu bien fréquenté.

RP semi-privé avec Velvet (intervention optionnelle de Gerudos uniquement, à votre guise.)

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Eckard Falskord


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(vide)

Le jour venait de se lever, le soleil perçait à travers les dunes de sables de la Vallée Gerudo. L'aube se dessinait progressivement derrière l'imposante Forteresse aux nombreuses femmes endiablées. Le sable n'était pas encore tout à fait chaud, le ciel commençait tout juste à s'éclaircir.
Une silhouette s'approchait à contrejour de la forteresse, traversant le pont qui trônait au-dessus de la Rivière Zora. Le vent se levait petit à petit, accompagnant les craquements des planches de bois et les grincements de cordes que Valheim faisait retentir dans ce lieu silencieux. Sa traversée accomplie, il se retourna pour contempler rapidement la vaste étendue herbeuse qu'est la plaine. Reprenant son chemin d'un pas non pressé, il voyait enfin apparaître au-dessus de lui la bannière d'entrée de la Forteresse Gerudo, toute de bois faite.

Il sourit en un petit coin de lèvres et s'avança à nouveau, pénétrant dans l'enceinte. Son but ? Quelconque. Il désirait simplement s'aventurer en ces lieux qu'on déconseillait pourtant aux personnes de sexe masculin. Cet endroit leur était défendu. Mais simple fait de sa curiosité à toute épreuve, il souhaitait également se renseigner auprès de quelques unes de ces femmes à la beauté incomparable, au sujet de Ganondorf. Peut-être que celles-ci répondraient à ses questions, après tout, qui sait.

Étaient-elles encore toutes en train de dormir ? Cela l'étonnait, car aucune garde n'était postée sur l'immense bâtisse de pierres. Pourtant, il les savait craintives, ou plutôt bourrées de méfiance, à ne plus savoir qu'en faire. Ou bien savaient-elles déjà qu'il avait pénétré les lieux et se cachaient dans le but de découvrir ses intentions et de bondir sur lui à la première occasion qui se présenterait ? Après tout, les Gerudos étaient douées d'une intelligence remarquable, qu'on ne pouvait évidemment pas nier. Il en était de même pour leur beauté charnelle, qui ne daignait laisser aucun homme indifférent. C'était peut-être un second objectif à cette visite d'ailleurs : sympathiser avec l'une d'entre cette armée féminine dans le but de pouvoir s'extasier un peu.

Un sentiment de doute persistait dans l'esprit de Valheim. Le sentiment d'être suivi, épié, espionné plutôt. Toutes les meurtrières de la forteresse pouvaient être habitées de regards observateurs et d'arcs prêts à décocher... L'homme n'en savait rien, le contrejour l'empêchait de voir la moindre ouverture présente dans la façade du bâtiment. Oui, le soleil venait de poindre mais la chaleur et la lumière semblaient s'affirmer. Déjà ?
Valheim s'arrêta devant la forteresse, jetant un dernier petit coup d'oeil derrière lui, au cas où. Il n'osait pas entrer à l'intérieur, il ne fallait pas non plus désappointer ces charmantes demoiselles, quoiqu'elles puissent faire. Et ce n'était guère poli.
Il attendait.


Velvet


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(vide)

Même les plus beaux poèmes des épris du désert et de ses charmes n'auraient pu atténuer le dégout que nourrissait la vallée Gérudo dans le cœur de Velvet à l'encontre de cette vaste étendue de sable et de pierre que le soleil baignait sans relâche de ses chauds rayons. De la poussière, de la caillasse, du vent. Mais ce n'était pas ces paysages désolés qui rebutaient la jeune femme, ni même l'austérité architecturale de la forteresse qui brisaient leur monotonie ; il manquait dans cette vallée quelque chose sans quoi la vie de Velvet n'aurait alors aucun sens : des hommes. C'était sans compter sur la légende vivante de ce roi Gérudo, seul mâle de sa race, un certain "Ghenondauph", que la jeune femme avait fini par identifier comme le Ganondorf si connu et si craint dans le royaume, dont le nom avait été sûrement été déformé par l'accent arrogant de ces femmes guerrières - ou peut être était-ce l'inverse. Quoi qu'il en soit, un homme riche et puissant ne l'intéressait que lorsque celui-ci était seul, et le seigneur semblait se servir à sa guise dans les nombreuses prétendantes au sien même de son peuple ; cette rivalité aurait anéanti tous les projets de Velvet, qu'elle n'avait donc pas établi à cause de son emploi du temps qui ne lui laissait aucun répit.

Car ce n'était pas pour atteindre cet état de désespoir sexuel que la jeune femme était venue deux semaines auparavant : la seule chose dans cette caillasse qui l'intéressait était la danse, et les seules dans ce foutu royaume à la pratiquer se trouvaient être les Gérudos, selon les dires de l'aubergiste. Et par quelques relations, elle avait finalement réussi à entrer chez elles et apprendre cet art dans ce trou perdu dénué d'intérêt. En une quinzaine de jours, Velvet avait présenté des progrès considérables, rappelant peu à peu à son corps tout ce qu'il avait oublié avec les années, et assimilant de nouveaux mouvements, de plus difficiles enchainements et toute la philosophie que ces femmes du désert collaient à cet art, sans que pour autant la belle blonde s'y accorde en tout point.

Les moments de repos étaient les bienvenus dans ces journées chargées d'entrainement et de rixes, mais la nuit trop froide et le midi trop brûlant faisaient de l'aube et du crépuscule les moments les plus doux pour Velvet, où elle se plaisait à contempler d'un air las l'horizon et ce qui se cachait au loin derrière ce pont et son entrée - la verdure, la guerre et les hommes. Elle allait aujourd'hui encore s'entrainer seule, car depuis quelques jours à peine la forteresse avait perdu près des trois quarts de ses habitantes parties rallier l'assaut que leur monarque avait lancé à l'encontre de l'ensemble du royaume hylien, et celles qui étaient restées entre ces murs étaient trop occupées par leurs tâches pour accorder de leur temps à une étrangère.

C'est pourquoi Velvet fut la première à voir cette silhouette se dessiner dans le sable, qui avançait sans crainte à la vue de tous, si la forteresse aurait encore été remplie ; la démarche de cette personne et sa proximité croissante permirent à la jeune femme de confirmer que ce voyageur était un homme, et non une messagère Gérudo trop fatiguée pour courir. Sans plus d'une seconde de réflexion, la jeune femme détalait déjà les escaliers pour attendre l'individu à l'entrée, n'y ratant pas l'occasion de recevoir des nouvelles du royaume et un peu de compagnie ; elle restait toutefois dissimulée dans l'ombre de la forteresse, attendant de voir à qui elle avait vraiment à faire. Mais plus il avançait, plus un doute naissait dans le cœur de la danseuse, et ce fut lorsqu'il s'arrêta devant l'entrée, à quelques mètres de sa position qu'elle eut la certitude que l'étranger n'était autre que l'homme qui l'avait inconsciemment poussée à se terrer dans cette foutue vallée. Elle attendit un moment, contemplant le visage serein de l'anonyme, ses cheveux toujours au vent, ses vêtements inchangés mais immaculés, son aile disparue, son sourire poli semblant provoquer les murs de la forteresse eux-mêmes.

Cachée dans la pénombre, Velvet ignora totalement cette loi qui aurait voulu la mort de l'inconnu, tout comme elle ne chercha pas à prévenir de l'arrivée d'un étranger le reste de la forteresse ; elle comptait au contraire profiter de cette situation pour son propre intérêt, comme toujours. Ainsi s'efforça-t-elle de prendre une voix forte, déterminée et grave, tout en essayant du mieux qu'elle le pouvait de reproduire l'accent linguistique que les fières Gérudos portaient au parler hylien :


Qui es-tu pour oser pénétrer dans cette vallée sans la moindre crainte, et qu'y cherches-tu, si ce n'est la mort ?

Toujours dissimulée par les murs et le contre-jour, la jeune femme craignit que ces mots ne la dénoncèrent au son de sa voix à cet homme que rien ne semblait faire flancher.
Mais bientôt la danse allait commencer, et elle aurait sa revanche.


Eckard Falskord


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(vide)

Le sable l'embêtait par contre. Il s'infiltrait jusqu'à même ces bottines de cuir. À force de patauger dans cette mer de nacre orangé, il était inévitable que le sable allait devoir s'infiltrer quelque peu dans les vêtements. Misère, ce sont pourtant des chausses bien imperméables ! Peu importe, il fallait attendre, attendre et encore attendre qu'une personnalité quelconque daigne faire son apparition pour entamer la discussion. Valheim observait minutieusement le soleil, plissant les yeux, comme pour distinguer l'heure qu'il était. Apparemment sept d'après la hauteur et la longueur des ombres des murs épais de la forteresse. Il croisa lentement les bras, ennuyé. Allait-il falloir transgresser jusqu'à même les règles de la politesse ? Entrer dans ce massif mural de pierres froides et se débarrasser de toute la courtoisie dont il avait fait preuve jusqu'ici ? Non, bien sûr, mais l'envie le démangeait sévèrement. Déjà une heure qu'il était là à patienter d'une arrivée probable. Ne bronchant pourtant pas d'un poil, stoïque, son seul mouvement fut son précédent croisement de bras, signifiant qu'il commençait bel et bien à s'ennuyer ferme.
Il se décida pourtant à mouvoir un pied, mais à peine eut-il le temps de le lever qu'une voix féminine résonna dans toute la zone où il se trouvait :

"Qui es-tu pour oser pénétrer dans cette vallée sans la moindre crainte, et qu'y cherches-tu, si ce n'est la mort ?"

Il s'arrêta brusquement, levant la tête à droite, à gauche, essayant de trouver d'où et de qui venait ces paroles prononcées avec toute l'assurance et la force qu'on pouvait y mettre. Ses yeux toujours plissés à cause de la luminosité qui apparaissait et se faisait de plus en plus claire, il cherchait l'interlocutrice en question.
Fichtre, le contrejour empêche toute vision en direction de la forteresse, le guerrier ne percevait pas âme qui vive, tout du moins, de ses yeux. Il était maintenant persuadé que quelqu'un l'avait effectivement observé jusqu'ici. Mais qu'importe aussi, il s'y attendait bien sûr. Mais la réaction de cette femme paraissait bien tardive, ou alors venait-elle d'arriver ? En tout cas, le timbre de voix prononcée semblait dire quelque chose à l'homme, bien qu'il ne trouva point de qui il s'agissait. Cette voix, grossièrement modifiée, il la connaissait.
Valheim se mit en tête que chercher du regard ne mènerait à rien, il prit alors l'initiative de répondre à celle qui venait de parler :

"Je ne suis qu'un humble serviteur du même maître que celui de toutes les Gerudos. Je ne cherche qu'à poser quelques question à l'une d'entre elles. Aussi, si vous n'y voyez pas d'inconvénients, je vous proposerais de vous présenter à moi, plutôt que de vous substituer lâchement."

Voici des paroles crues, ne manquant point d'estime pour lui-même, il y alla franchement dans ses mots, prononcés à la fois sévèrement et avec douceur. L'attente l'a certainement quelque peu énervé, il avait donc prit ce ton assez inconsciemment, faut-il le dire, tout en gardant son calme naturel. Il avait recroisé ses bras, l'impatience lui démangeait chaque parcelle de son corps. Il voulait entrer tout de suite à l'intérieur. La voix avait résonné de toutes parts, il ne savait même pas d'où elle venait, alors il ne savait pas trop non plus où regarder.
Quelle plaie ces femmes.


Velvet


Inventaire

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(vide)

« Lâchement ?! »

Ce mot lui avait échappé tandis que sa fierté, blessée, laissait place à la rancune qu'elle portait à cet inconnu, omettant de plus de porter l'accent des guerrières de la vallée. Cette... ordure, qui ne s'était d'ailleurs toujours pas présenté, osait la provocation même lorsqu'il n'était bon pour lui que de se taire, comme s'il l'avait reconnue et qu'il voulait la pousser à bout ; mais déjà la jeune femme en savait un peu plus sur lui que lui sur elle : il s'était annoncé comme serviteur du roi Gérudo, et il cherchait quelque chose. Quel dommage qu'elle n'ait su tirer correctement à l'arc ou à l'arbalète, elle l'aurait bien égratigné, au moins, pour lui apprendre ce respect qu'il croyait maitriser par quelques formules de politesse. Et dire qu'elle avait cru de lui un noble seigneur le jour où elle le rencontra ! La réalité en était bien éloignée, ce rustre n'était en vérité qu'un laquais au service de l'un des deux grands monarques ; lequel, peu en importait vraiment à Velvet, pour qui toute histoire politico-militaire du royaume était dénuée d'intérêt à ses yeux d'étrangère fraichement débarquée, de passage dans la contrée.
L'attirer à elle semblait la meilleure façon de répondre à ses demandes, elle ne voulait pas encore montrer son visage, et, si elle pouvait le maitriser, les Gérudos de la forteresse, qui arriverait sans doute bientôt pour effectuer leurs diverses tâches quotidiennes, lui en seraient fortement reconnaissantes.


« Eh bien entre, si tu te sens capable d'affronter le courroux des Gérudos, et je te jugerai à l'ombre de ce traitre soleil que tes épaulières me renvoient. »

Ces mots faisaient peut-être un peu trop cérémonieux, mais convenaient à la situation et aux manières du guerrier. Qu'il ait ou non flairé ce piège trop classique, il s'avança malgré tout, comme délivré de sa patience qui l'enchainait depuis un moment devant les murs de la forteresse ; plaquée contre le mur de l'entrée principale, Velvet attendait que l'inconnu entre sans la remarquer, le temps que ses yeux s'habituent à l'obscurité, et elle attaquerait en traitre par derrière ensuite. Elle entendit ses pas se rapprocher tandis que son ombre grandissait par dessus la lumière que le cadre de la porte laissait pénétrer dans la salle, et il passa finalement l'entrée calmement, les yeux rivés devant lui, là où, en toute logique, l'hôte aurait accueilli son invité. Aurait-ce été une ruse de sa part que de lui laisser croire qu'elle avait l'avantage, la jeune femme se posa la question le temps d'un court instant, hésitant avant son attaque ; sans quoi peut-être aurait-elle pu mieux encore réussir son coup. D'un mouvement de félin, elle se plaqua silencieusement contre son dos, ramenant gracieusement son bras droit sur le torse de son adversaire, le bloquant partiellement dans ses mouvements, la main sur sa trachée ; Velvet enroula son autre bras autour de celui de son adversaire, lui interdisant tout geste à gauche ; de la même façon, ses propres jambes s'emmêlèrent avec celles du guerrier, et ainsi, elle eut non pas immobilisé l'inconnu, mais bien ralenti pour tout mouvement futur.
Le bras du jeune homme était, lui, toujours libre, mais tant qu'elle épousait ainsi le corps de l'anonyme, toute tentative se trouvait vaine, elle y était plus accrochée qu'une sangsue, et les muscles et la chaleur de sa proie n'était en aucun cas repoussant pour elle, bien au contraire, c'en était même un plaisir que de l'affronter de cette manière. Elle sourit de la satisfaction de l'avoir, pour le moment, à sa merci, tant qu'il ne bougeait pas.


« Plutôt chaudement vêtu pour s'aventurer dans le désert, non...? »

Sa tête arrivait entre les omoplates de son adversaire, et elle y posa son front pour rire de la situation dans laquelle elle se trouvait ; comme le guerrier ne semblait pas pour l'instant vraiment chercher à se défaire, elle s'aventura à faire la conversation, avant que la situation ne change par l'arrivée des habitantes de la forteresse, ou la résistance de sa proie.

« Alors, quand aurais-je enfin un nom à mettre sur cette belle frimousse de provocateur né ? »


Eckard Falskord


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(vide)

Visiblement, les mots ont encore été les mauvais, ou alors cette femme était vraiment susceptible. Elle en avait tout l'air, pour répondre au quart de tour ainsi, manquant de faire tomber à l'eau toute la stratégie qu'elle essayait de monter.
Attrapé. Ce fut rapide en tout cas. À peine l'homme eut-il le temps de poser quelques pieds en intérieur de la Forteresse Gerudo, qu'une inconnue parvint à l'immobiliser en deux temps, trois mouvements. Le jeune homme ne répondit pour le moment à aucune de ses phrases, servant seulement à meubler le silence de mort qui régnait dans la pièce. Impossible d'effectuer un mouvement s'avérant utile, il serait bien facilement paré, contré, affaibli. Le guerrier prit au piège ne chercha pas l'once d'une seconde à se défaire de sa captivité corporelle. La mystérieuse femme lui collait son corps au dos, nulle chance de s'en défaire effectivement. Elle posa lentement son front entre les omoplates de sa capture avant d'ajouter :

"Alors, quand aurais-je enfin un nom à mettre sur cette belle frimousse de provocateur né ?"

C'est à cet instant que Valheim reconnut la voix. C'était celle de la fille qu'il avait accompagnée à la plaine quelques temps auparavant. Ils se seront revus plutôt rapidement, au final. L'homme émit un petit sourire en coin, invisible aux yeux de l'autre. Il se retint de rire aux éclats pour ne pas la désappointer, elle qui semblait avoir un caractère déjà assez défavorable. Ne bronchant toujours pas et restant dans cette position délicate, sans se débattre, il répondit :

"Vous m'avez bien manqué. Sachez que vous manquez de bras, vous êtes à la merci de ma tête qui pourrait s'abattre sur la vôtre d'un moment à l'autre."

Il laissa un petit temps de latence avant de continuer.

"En revanche, comme je suis quelqu'un de galant, je vous laisserai vous présenter la première. Il m'est rare de devoir devancer une femme, aussi séduisante que vous, qui plus est."

Il tourna légèrement la tête, pour essayer d'apercevoir ne serait-ce que le visage de son opposante, sans succès. Elle le paralysait suffisamment pour l'empêcher d'effectuer son mouvement plus que cela. De toutes façons il l'avait déjà reconnue, mais il ne fit guère plus de tentative pour l'observer. Il attendit simplement de voir si elle allait répondre. Pourtant il avait dit vrai. Le visage de cette charmante jeune dame l'avait marqué, elle, danseuse aux traits fins et séduisants, aux courbes généreuses et raffinées. Elle ne manquait pas de cran, en plus de cela. Et n'hésitait point à effectuer des mouvement plutôt osés lors de ses postures d'attaque. Sa technique de combat d'ailleurs, était toute aussi artistique et ne manquait pas d'originalité, ce qui bien sûr, attira l'attention de Valheim.
Toujours, elle gardait sa position fermement conservée, laissant le combattant sous son emprise, elle avait déjà beaucoup de force, malgré sa carrure très fine. Voulait-elle se venger pour la dernière fois ? Certainement oui. Valheim était un peu désobligeant avec elle lors de leur précédente rencontre, probablement pour l'inciter à ce qu'elle le recherche pour une nouvelle opposition, qui pourrait se finir en règlement de comptes, car la situation ne dépendait pour le moment que d'elle. Le guerrier ne voulait pas se défendre maintenant, il avait autre chose à faire que de se battre. Et un combat, ici serait très mal vu d'une part par les Gerudos, d'une autre part, par Ganondorf. Ne voulant pas provoquer plus de divergences qu'il ne pouvait y en avoir dans la situation actuelle, l'homme ne bougea plus d'un pouce. Laissant quartier libre à la jeune femme qui l'emprisonnait à travers bras et jambes ondulant autour de son propre corps.
Il ne savait même pas si cette femme était une gerudo, pourtant elle avait toutes leurs caractéristiques sur elle : tenue légère, chevelure soyeuse, peau lisse, beauté, même le tempérament fougueux pour ne pas dire "sauvage". Mais cette question n'avait pas lieu d'être posée, car la discussion qu'ils allaient avoir serait en effet bien différente de celle que Valheim aurait eu avec une tierce personne.


Velvet


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(vide)

Il tenta de tourner la tête vers elle après des mots qui aurait fait rougir la plus ingénue des vierges, mais d'un doigt sur sa trachée, elle lui imposa l'immobilité, ce qui ne semblait pas le gêner ; elle entendait déjà les pas des habitantes de la vallée que le soleil était parvenu à sortir de leurs couches, et elle réfléchit à la conduite à suivre. En l'absence du Seigneur, sans aucune autre preuve que sa bonne foi, les amazones l'emprisonneraient jusqu'au retour de leur roi pour ne prendre aucun risque, surtout pour un homme ; la jeune femme envisagea aussi de sortir de la forteresse pour continuer cette étrange discussion dans un endroit plus approprié, mais partir discrètement et trouver ce lieu lui sembla sur le moment trop long, trop loin et trop compliqué avec cette prise. Le tuer n'était aucunement dans ses projets, ç'aurait été gaspiller un corps aussi magnifique, et les principes moraux et la philosophie de sa terre natale étaient opposés au recours à cette solution ; de toute façon, elle comptait en apprendre plus sur lui, et mort il lui serait parfaitement inutile.
Elle se mit sur la pointe des pieds, son visage baignant dans la cascade argentée de la chevelure de sa proie, pour lui susurrer à l'oreille :

« D'accord, je te donnerai mon nom, mais promets moi de te laisser faire. »

Il ne semblait pas lui répondre, et ne lui avait d'ailleurs rien promis, mais il était de toute façon trop tard pour y penser, une silhouette se dessinait déjà, grandissante dans la lumière des torches qui éclairaient la cage d'escalier adjacente ; restait à espérer que le beau provocateur ne serait pas trop stupide et comprendrait qu'il y aurait quelques avantages pour lui à suivre la conduite de la jeune femme.

« A terre ! »

Appuyant de la paume de sa main sur la trachée de l'inconnu en direction du sol, elle le déstabilisa d'un croche-patte à l'aide de sa jambe qui s'était enroulée autour de la sienne ; il semblait se laisser faire, la force de Velvet n'étant pas son point fort, il paraissait impossible qu'elle puisse en temps normal mettre à terre un homme de sa taille. Entre temps, la Gérudo avait pénétré dans la salle et s'était empressée de se saisir d'une hallebarde entreposée à l'entrée qu'elle pointa sur le guerrier, que la jeune blonde, toujours debout, avait partiellement immobilisé en posant un pied sur son poignet, un autre sur sa gorge, se moquant totalement de cette vertu nommée pudeur dont elle n'avait que trop peu connu. Elle tourna la tête vers la nouvelle arrivée, s'adressant à elle comme à une supérieur hiérarchique en baissant la tête, un prix lourd à payer pour une femme si fière en échange de l'apprentissage d'un art qui gonflait son orgueil.

« Nocta, cet intrus a tenté de pénétrer dans la forteresse, et je n'ai pas sonné l'alarme pour pouvoir me saisir de lui sans qu'il n'ait le temps de malfaire, je vous prie d'accepter mes plus humbles excuses pour une telle faute. »

La prénommée Nocta, grande Gérudo aux larges épaules, à la crinière brune, au menton haut, à la taille bien marquée et aux paupières que Velvet trouvait outrageusement trop maquillées, pointait toujours la lame de sa hallebarde sur le ventre de l'intrus ; elle se saisit d'une chaine qu'elle enroula autour du poignet libre de l'inconnu, puis de celui qui se trouvait sous le talon de la Sheikah, avant de le sommer d'un regard de se relever pour qu'elle lui bande les yeux, de sorte à ce qu'il ne trouve pas aussi rapidement son chemin s'il lui venait à l'esprit de s'évader. Elle se tourna ensuite vers Velvet tandis que trois ou quatre Gérudos venaient d'arriver, alertées par le bruit qu'avait fait la jeune femme en plaquant son ennemi au sol, faisant alors tinter le métal de ses épaulières.

« Tu as bien fait, Boucle d'Or. Mais ne t'avises pas de reprendre de tels risques seule, la blonde, tu n'en fais pas vraiment partie, mais c'est ici une communauté et c'est ensemble que nous vivons. Et toi, le gringalet, avance ! Et sans un mot, nous parlerons dans ta cellule. Ha, venir désarmé dans la vallée, décidément on aura tout vu. »

Tout comme elle ne répondit pas aux surnoms provocateurs que la plupart des Gérudos lui attribuaient, Velvet ne manqua pas de se taire quant à la possibilité de cet homme de matérialiser son arme, ce qui serait d'ailleurs futile vu la taille de l'objet dans une structure aussi étroite. Elle regarda son adversaire s'éloigner, encadré de quatre Gérudos et de la fameuse Nocta, avec presque une pointe de jalousie pour ses compagnes, et une once de remord pour le guerrier ; mais d'un geste, elle éloigna ces ombres de son fier visage, convaincue que sans son intervention, il serait tout de même passé par la case prison, s'il n'avait pas été tué avant.
Velvet se dirigea vers la salle où elle avait pris l'habitude de s'étirer et de travailler sa souplesse, et se dit qu'elle passerait aux cachots aux alentours de midi, quand Nocta en aurait terminé avec lui ; elle pourrait alors avoir un entretien seule à seul avec lui, et mettre au clair des questions restée jusque là sans réponses, voire l'aider à s'évader s'il pouvait être convaincant.
Quand d'autres se battaient au même moment pour des idéaux dans le royaume, elle-même ne pensait qu'à en connaitre un peu plus sur un homme qui l'avait simplement taquinée.


Eckard Falskord


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L'homme n'émit pas le moindre geste permettant une auto-défense potentielle. Il omit également de prononcer la moindre parole, volontairement. Un entretien entre lui et une gerudo ? Excellent ! C'est justement ce pour quoi il est venu s'aventurer dans ce dédale de murs ensablés, à la base. La dénommée Nocta se railla ensuite de lui haut et fort, fière du butin qu'on venait de lui confier. D'ailleurs, Valheim eut un léger sourire lorsque cette dernière clama qu'il était fou à lier de venir ici désarmé. Il n'en fit guère plus, c'est bien la seule expression qui se dessina sur son visage, alors qu'il se faisait guider sévèrement en direction de sa future geôle.
L'autre femme, qui n'était effectivement pas une gerudo, s'en alla presque joyeusement hors de la forteresse. Elle ne lui a toujours pas dit son nom finalement, la bougresse. Qu'importe, il savait bien que ce n'était pas leur dernière rencontre. Après quelques minutes passées à déambuler dans ce dédale de pierres froides, les gerudos parvinrent enfin à mener leur nouveau captif dans sa cellule. Cette pièce était très haute, menue d'une fenêtre en bois, entrouverte en son sommet, qui laissait s'échapper les rayons du soleil à travers elle. "Voici mon ticket de sortie" se dit Valheim en souriant à nouveau, presque déçu de la facilité d'escapade qu'il venait d'analyser.
Il se fit jeter violemment contre le mur d'en face, avant de se laisser tomber le long de la façade et se retourner vers Nocta, et de s'asseoir, toujours contre le mur. Affichant un regard neutre, malgré cela, très provocateur envers la gerudo qui le regardait de haut. Celle-ci envoya valser son pied sur la figure du guerrier.

"Ne me regardes pas ainsi misérable mâle ! Est-tu assez fou pour me défier du regard encore longtemps ? Assez fou pour t'aventurer ici, seul ? Témoignes-moi la raison de ta venue avant que je ne t'écartèle membre par membre !"

L'homme releva la tête, affichant encore et toujours son air hautain envers Nocta, qui devenait presque rouge de colère.

"Je ne suis pas ici pour rien, j'ai quelques questions à vous poser, notamment à propos de..."

La femme, folle de rage envoya à nouveau un coup de pied magistral, cette fois dans le ventre de Valheim, qui toussa une gerbe de sang aussitôt. Nocta colla son sabre sur la gorge de celui-ci. Elle approcha ensuite rapidement son visage du sien.

"Avorton ! C'est moi qui pose les question ici. Es-tu inconscient où le fais-tu exprès ? Je t'ai demandé de me dire pourquoi tu es venu t'aventurer ici ! Réponds-moi sur le champ si tu ne veux pas finir comme le précédent locataire de cette geôle !"

Valheim acquiesça d'un signe de tête et écarta d'une main le sabre de la gerudo, sa force l'emportant sur celle de la femme. Il se releva pour parvenir à sa hauteur et lui tourna le dos. Il releva ses cheveux de ses deux mains pour laisser entrevoir le tatouage que Ganondorf lui avait apposé sur la nuque :
La femme s'écarta d'un pas et laissa son sabre chuter librement sur les dalles de pierres. Son regard changea d'une traite à la vue de ce sigle. Elle était comme horrifiée, et des sueurs froides coulèrent le long de son dos nu. On pouvait presque sentir comme un sentiment de remord la ronger de l'intérieur. Nocta essayait tant bien que mal de reprendre ses esprits.

"C'est le symbole des Gerudos, tu es donc au service du Haut Roi ?"

Valheim relâcha ses cheveux qui se posèrent délicatement le long de son dos, fit volte-face et regarda Nocta droit dans les yeux, de tout son sérieux.

"Certes, accepteriez-vous de répondre à mes quelques questions ?"

L'interrogatoire allait, paradoxalement, s'inverser entre les deux personnes. Il n'y avait qu'en marchandant de cette manière qu'on pouvait ne serait-ce que tenter de discuter avec une gerudo, celles-ci, habituellement indomptables.

"Je ne te promets rien, homme. Sache qu'il en faut bien plus que ça pour amadouer notre peuple. Je ne suis pas née de la dernière pluie, figures-toi, et puis, tu es mon prisonnier, ne tente pas quoi que ce soit qui pourrait te porter préjudice ou tu pourrais le regretter amèrement. Je ne répondrai qu'à une seule et unique question, choisis-la bien !"

Nocta ramassa alors son arme d'un geste vif et patienta. Elle ne voulait guère plus rester dans la même pièce que cet homme qui l'effrayait quelque peu, depuis qu'il avait dévoilé le sceau présent sur sa nuque. Valheim s'assit à nouveau et n'hésita pas avant de déblatérer sa réponse :

"Je vais vous questionner sur un sujet qui me tient à coeur. Sachant qu'aucun homme n'a le droit de pénétrer l'enceinte de la Forteresse Gerudo, et que les femmes de votre peuple évitent par-dessus tout de sortir du désert, comment m'expliqueriez vous le secret de la naissance de Ganondorf ?"

La gerudo se mit à rougir immédiatement. Elles qui avaient pour habitude de rester vierges toute leur vie, le sujet de la naissance de leur Roi les gênaient plus que toute autre chose. Elle s'empressa de tourner le dos au prisonnier, sortir de la pièce et claquer la porte métallique dans un bruit sourd, sous les yeux étonnés du guerrier. Après quoi elle hurla à travers les barreaux :

"Nous ne parlons pas de ça aux étrangers ! Croupis ici jusqu'à la prochaine aube ! Nous te jetterons en pâture aux dieux du désert !"

Valheim haussa les épaules et soupira. Il ne s'attendait visiblement pas à une telle réaction de la part de la gerudo. Déçu malgré tout de ne pas avoir pu en apprendre plus, il égara son regard vers la petite ouverture au sommet de la pièce, faisant office de fenêtre. Il se disait qu'il aurait passé trop peu de temps entre ses murs pour devoir s'en échapper aussi rapidement, c'eut été pourtant trop facile. Au moins il savait désormais comment hâtiser la colère des gerudos. Un point qui pourrait s'avérer utile, à l'avenir. La prochaine étape du plan -qui venait de changer subitement, soi-dit au passage- serait de prendre la fuite. C'était bien évidemment joué d'avance. Ensuite il fallait retrouver cette jolie jeune femme avec qui il eut un second accrochage quelques minutes plus tôt. Leur conversation dût être interrompue par la venue des gardes. Le guerrier soupira à nouveau et réfléchit quelques heures durant. Perdu dans ses pensées, il attendait vainement la venue d'une nouvelle gerudo qui pourrait lui permettre de répondre à une autre de ses questions.
Fichtre, quel idiot ! Bien sûr qu'elles n'y répondraient pas, quelle idée de penser à ça, il n'était point invité d'honneur mais prisonnier, ce détail lui avait échappé l'espace d'un instant. Il préféra patienter tout de même, sait-on jamais. Valheim avait jusqu'à demain matin pour s'échapper, après tout.


Velvet


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Le vent s'engouffrait dans les meurtrières de la pièce, et c'est sur son chant que se collaient les gracieux mouvements de la jeune femme, étirant son corps jusqu'à ses limites insoupçonnées. Coulante de sueur, à peine plus vêtue qu'à la plage, les cheveux vaguement attachés en un chignon défait par toute cette agitation, Velvet se posa un instant, exténuée, contre l'ouverture de la salle, assez large pour qu'elle puisse y passer un bras et laisser son regard vagabonder sur le sable et la caillasse. Depuis quatre heures qu'elle faisait souffrir et crier ses muscles, le soleil était désormais traitreusement haut pour frapper le voyageur étourdi d'une affreuse insolation avant qu'il ne se fasse capturer par les habitantes de la vallée ; cette pensée la ramena à cet inconnu qui croupissait peut être encore dans les cachots, à moins qu'il n'eut déjà enchanté la rude Nocta pour fuir cet affreux désert. Elle s'écarta de la meurtrière pour prendre une serviette qu'elle avait amené, avec laquelle elle enleva au mieux la sueur qui perlait à chaque pore de sa peau ; le manque cruel d'eau et l'absence d'hommes dans la vallée l'avaient en quelques jours à peine rendue aussi négligée qu'un vieux bouc, alors qu'elle aurait en une tout autre situation immédiatement remis sa chevelure en place et se serait jetée dans la première baignoire pour se débarasser de toute cette crasse de poussière collée à sa transpiration.
Elle passa par les cuisines pour attraper une miche de pain frais dans laquelle elle arracha à pleines dents un morceau qu'elle mâcha avec lenteur pour en savourer la mie moelleuse, et sortit sous le brûlant soleil de la mi-journée, grimpant gracieusement quelques bâtiments pour arriver à ceux des cellules dont les ouvertures se trouvaient pour la plupart dans les plafonds. Elle finit par trouver celui qu'elle cherchait au bout de la quatrième ou la cinquième pièce dont elle ne voyait que le sol ; la chevelure d'argent de l'inconnu appelait et renvoyait le soleil comme l'aurait fait un miroir, aussi discret que les poules du village Cocorico au petit matin.
Elle jeta dans l'ouverture la miche de pain, qui tomba sur le sol loin au bas de ses pieds avant de rouler jusqu'à l'inconnu. Vu d'ici, il était tout de suite moins effrayant, mais elle ne put malgré tout s'empêcher de tenir sa promesse qu'elle lui avait donnée avant de commettre ce coup en traitre, plus tôt dans la matinée.


Velvet.

C'était aussi simplement dit qu'un bonjour, et pourtant dans ce mot elle y avait mis ce qu'elle ne prononçait jamais, comme une excuse, l'ombre d'un regret qu'une personne aussi fière qu'elle ne pourrait jamais énoncer droit dans les yeux de la source de ses remords ; sa situation et son rythme de vie lui avaient peut être momentanément arraché cette habitude du silence face à la faute, ou bien son état négligé et sa tenue courte - sans aucun souci de pudeur pour un homme situé en dessous d'elle - avaient aidé le soleil à son zénith à lui faire tourner la tête. Bien haut dans le ciel, l'astre lui permettait de cacher par un astucieux contre-jour son visage, qui semblait pourtant dénué d'expression, tout comme sa voix : elle attendait une réaction, et en avait par ailleurs oublié toute politesse. Elle n'eut aucunement cherché à lui jeter de la nourriture comme on le fait aux fauves, et elle était prête à l'aider à sortir de ce trou, mais la fatigue, les étranges manières de l'inconnu et le soleil qui brûlait sa peau tandis qu'elle restait debout face à l'ouverture lui avaient fait perdre tout entrain, et Velvet cherchait à ce que sa vie reprenne le rythme effréné dont elle disposait avant ; cet homme pouvait justement bien en être la clé.


Eckard Falskord


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Au bout d'un certain nombre d'heures d'attente interminables, et d'un chauffage particulièrement douloureux généreusement offert par les rayons du soleil ayant atteint son zénith, une ombre se dessina sur le visage de l'homme. Ou plutôt, lui recouvrait entièrement le visage. Cet évènement inattendu lui procura une légère sensation de fraîcheur l'espace d'un instant. Il leva lentement le regard vers l'ouverture au sommet du mur d'en-face et y distingua une étrange silhouette de femme, qu'il avait pourtant bien du mal à identifier, faute de contrejour. D'un bref geste, elle jeta la miche de pain qu'elle tenait comme on donnerait à manger à un animal en cage. Cette métaphore était en effet très adaptée, l'ombre féminine regardait de haut le jeune homme, qui se releva, plissant les yeux.
"Velvet", prononça-t-elle d'une voix plutôt hésitante, tout en restant assurée dans ses paroles. Regrettait-elle son acte de tout à l'heure ? Il ne fit pas vraiment attention au ton de la jeune femme. Il avait seulement comprit ce qu'elle venait de dire. Comprit qu'il s'agissait bien de cette-même personne qui l'avait fait emprisonner ici. Elle venait enfin de lui dire son nom. Valheim en était heureux d'ailleurs, lui qui attendait depuis leur première rencontre d'en savoir plus sur l'identité de cette belle inconnue.
Il sourit, de manière sincère pour une fois, et se releva, ne manquant pas d'épousseter ses vêtements.

"Valheim, pour ma part. Ravi de vous rencontrer à nouveau."

Annonça-t-il toujours le sourire aux lèvres, la lumière de l'astre solaire se reflétant dans ses yeux émeraudes. Yeux qui semblait déjà s'habituer à la lumière, s'ouvrant progressivement. Et plus il la regardait, plus il remarquait qu'elle était peu ou presque pas vêtue. Peut-être n'était-elle pas encore habituée à supporter une telle chaleur ? Ce qui était tout le contraire de Valheim justement, qui avait erré dans le désert, pendant de longs jours d'infinie chaleur.
Le guerrier était prêt à se faire pardonner pour son attitude plus ou moins péjorative de la dernière fois, dans la plaine. Cette Velvet semblait fatiguée, exténuée, trônant toujours dans l'entrebâillement, s'efforçant de garder une posture présentable malgré la chaleur qui paraissait la marteler avec force. Valheim n'attendit guère plus, décelant la difficulté de la belle. Il s'empressa de faire un pas en avant et son aile se déploya aussitôt, toujours d'un noir aussi élégant, que le sable et la poussière n'entacheraient certainement pas. Il effectua un saut majestueux, aidé de son aile, atteignant en une fraction de secondes le rebord où se trouvait la jeune femme. Il se releva pour finalement se retrouver face à elle, un faible écart subsistait à présent entre les deux personnages.

Le guerrier ailé lui tendit donc une main, emplie uniquement de bonnes intentions salvatrices, lui pourtant qui sortait de sa cellule de pierres.

"Que diriez-vous de nous rendre dans un lieu plus seyant ?"

Il fallait au moins trouver un coin d'ombre, car la zone où ils se trouvaient était effectivement peu propice à la discussion, ou bien à quoi que ce soit d'autre d'ailleurs.


Velvet


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[Applause, j'ai trouvé comment faire l'accent aigu. o/ Pour tous les autres accents et cédilles, je corrigerai ca quand je rentrerai. :]



Velvet répéta a voix basse pour elle-meme ce nom qu'elle avait mis tant de temps a obtenir. Valheim, ce n'était pas d'ici, ni de ses terres natales ; de toute maniere, celui qui maitrise toute sorte de sorcellerie ne pouvait venir de chez elle. Il déploya justement, au moment ou elle y pensait, cette vaste aile d'un noir immaculé que le soleil lui-meme ne semblait pas atteindre de sa clareté et de sa lourdeur ; comprenant alors qu'il allait s'échapper de la cellule par l'ouverture devant laquelle elle se tenait, la jeune femme recula hativement d'un pas, de peur de le heurter comme de toucher cette malédiction a plumes ; la hauteur du saut qu'il entreprit était considérable, mais plus étrange encore fut la grace avec laquelle il retomba face a elle, avant de se relever pour lui tendre sa main, plongeant son regard d'un vert tendre dans le sien. La méfiance fut, le temps d'une seconde, sa premiere réaction face a ce bras qui semblait s'approcher d'elle guidé par cette masse ténebreuse derriere son épaule, comme cherchant a s'emparer d'elle et de son ame vierge de toute science occulte ; mais apres deux semaines passées au sein de la communauté Gérudo sans la moindre présence masculine, loin de l'agitation de ce début de journée ou elle avait encore en tete l'idée de rester dans cette affreuse vallée, les vieilles habitudes de la jeune femme ressurgirent soudainement, et peu importait alors toute affaire mystique apres autant de temps sans avoir vu le moindre male, un homme restait un homme. Toute cette personnalité qu'elle avait enfoui pour etre acceptée des Gérudos reprit le trone, et Velvet retrouva ses manieres aguicheuses de tentatrice, rappelant a tout son corps a quoi pouvait lui servit autant de sensualité dans ses courbes.
De l'extérieur, le changement n'était pas réellement visible, d'autant plus qu'elle ne pouvait vraiment jouer a la coquette ainsi vetue, un fichu dans les cheveux, un foulard autour de la poitrine, de courts souliers de cuir et une culotte bouffante, habit traditionnel des amazonnes qui lui enseignaient leur art ; seul son regard d'amethyste trahissait cette flamme que ce Valheim avait ravivé. Fiere du pouvoir qu'elle pouvait exercer sur n'importe lequel de ses prétendants, elle se rapprocha doucement de lui comme un félin se serait avancé au plus pres de sa proie pour mieux bondir, et se saisit gracieusement d'un mouvement souple et calculé de l'élégante main que lui tendait le guerrier, marquant par ce geste un salut officiel ; si le soleil n'avait été a son zénith, lui et son aile auraient pu offrir a la jeune femme un havre d'ombre : la chaleur devenait en effet insupportable, et par "seyant", le guerrier entendait surement un endroit ou les deux jeunes gens seraient protégés de la chaleur de l'astre.

Je vous en prie, je pense qu'apres un combat et un emprisonnement, meme l'étiquette acceptera le tutoiment, s'il vous plait, serait-il possible pour vous de me dire "tu" ? Je me sens comme une vieille duchesse gateuse a qui l'on donnerait du "ma bonne dame".

Elle avait prononcé ces mots en conservant ostensiblement le vouvoiment, comme une moquerie a toutes ces politesses qu'il gardait ; Velvet lui soupconnait d'ailleurs du sang bleu, ou au moins le genre d'éducation qui leur était accordée, car en lui serrant la main, elle n'avait remarqué que la douceur de son épiderme, et non les durs et rugueux cals que le labeur formait sur la paume du peuple travailleur. Elle n'avait toujours pas laché sa main, jouant du bout de son pouce sur la soyeuse peau de son interlocuteur tandis qu'elle lui parlait, mais elle la lacha délicatement pour s'écarter du prénommé Valheim, si tel était réellement son véritable nom, et se retourner vivement, les bras croisés sur son buste, lui montrant son dos et ses épaules nues, comme prise d'une soudaine pudeur, qui était autant simulée que ressentie.

Et j'accepterai de vous suivre si vous me laissez le temps d'enlever cette poussiere, j'aimerais etre au moins présentable pour vous.

La malice percait dans chacun de ses mots, mais elle cherchait a connaitre cet homme, ses réactions, et s'il était ou non prompt a répondre au moindre de ses caprices ; bien qu'elle ne puisse pour l'instant lui demander trop, Velvet préparait pourtant déja le terrain. Elle pensa soudainement a sa miche de pain, restée en bas dans la cellule, et une idée lui traversa l'esprit ; présentant toujours son dos a Valheim, elle tourna sa tete vers lui, le menton a hauteur de l'épaule, un sourire dessiné sur ses levres, avant de lui demander avec une lueur espiegle dans son regard :

Mais ce ne serait pas vraiment prudent, maintenant que vous avez laissé la moitié de mon repas a la vue de tous comme preuve de mon implication dans votre évasion, je suis votre complice, je subirai le meme chatiment que vous, selon le code Gérudo...

En vérité, si elle se faisait coincer en sa compagnie, elle arriverait certainement a faire croire aux guerrieres qu'il la prenait comme otage ; mais Velvet voulait savoir jusqu'ou allait la courtoisie de l'inconnu, ou s'il allait briser son jeu - comme il en avait la désagréable habitude - en prenant le risque de récupérer le pauvre morceau de pain et de se faire repérer avec son atout, l'aile, par Nocta ou toute autre garde des geoles.


Eckard Falskord


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Velvet prenait délicatement la main de son interlocuteur, d'un geste ne manquant point de raffinement. S'étant rapprochée tout aussi élégamment, et sans un bruit de pas, doucement.

"Je vous en prie, je pense qu'apres un combat et un emprisonnement, meme l'étiquette acceptera le tutoiment, s'il vous plait, serait-il possible pour vous de me dire "tu" ? Je me sens comme une vieille duchesse gateuse a qui l'on donnerait du "ma bonne dame" ".

Le guerrier acquiesça d'un signe de tête après un léger temps d'hésitation, comme pour lui faire remarquer qu'elle-même venait de le vouvoyer. Sans doute l'avait-elle fait exprès, réussissant en effet sa petite moquerie. Il avait pris la fâcheuse tendance de vouvoyer les personnes trop longtemps. En tout cas, les paroles de Velvet lui firent prendre plus ou moins conscience de son abus de politesse, s'il en était réellement vu ainsi. Il allait donc la tutoyer par la suite, respectant cette "pseudo-directive" que lui donnait la belle. Car elle avait tout bonnement raison. Elle jouait délicatement de son pouce sur la main de Valheim. Celui-ci, toujours avec un regard charmeur, plongé dans celui de la jeune femme. Mais elle effectua un geste qui étonna l'homme, doucement, elle s'en écartait tout en lâchant sa main, pour se retourner et croiser ses bras. Valheim, étonné, s'apprêta à lui demander ce qui n'allait pas, quand elle prit la parole, d'un ton quelque peu gêné, car c'était ainsi qu'il le percevait.

"Et j'accepterai de vous suivre si vous me laissez le temps d'enlever cette poussiere, j'aimerais etre au moins présentable pour vous."

Après quoi elle tourna la tête vers l'homme en souriant, une lueur de malice dans les yeux, non sans laisser un petit temps de latence durant lequel le guerrier rabaissa son bras lentement. Elle y ajouta aussitôt :

"Mais ce ne serait pas vraiment prudent, maintenant que vous avez laissé la moitié de mon repas a la vue de tous comme preuve de mon implication dans votre évasion, je suis votre complice, je subirai le meme chatiment que vous, selon le code Gérudo..."

Valheim souriait lui aussi. Il est vrai que c'était grâce à cette miche de pain qu'il regarda en l'air pour apercevoir Velvet du haut de sa cellule. Mais il en avait ensuite complètement perdu l'attention, comme si cette miche avait totalement disparu, ne voyant plus que la belle inconnue en ce moment précédent. Il prit un air désolé ensuite, se rapprochant de quelques pas de la belle, qui dévoilait toujours chaque courbe de son dos blanc. Arrivé jusqu'à elle, il approcha son visage de la tête de la jeune fille, et lui souffla délicatement à l'oreille :

"Excuses-moi, ce morceau de pain jeté par la fenêtre me fit directement lever les yeux au ciel pour que je puisse voir de qui il venait. Je suis désolé d'avoir abandonné déraisonnablement ce peu de nourriture dans ma geôle. Je vais tout de suite le chercher, mais à une condition..."

Il recula d'un pas lentement effectué, et pivota sur lui-même, son aile effectuant une légère brise d'air frais dans le dos de Velvet, de par son mouvement. Il était à présent face à l'entrebâillement de la cellule et jeta son regard dans le fond de la pièce qui n'était au final, pas aussi profonde que ça. Environ 6 ou 7 mètres de mur le séparait des dalles de pierres qui en composaient le sol. Apercevant le bout de pain qui jonchait misérablement au sol, il fit volte-face à nouveau, regardant une nouvelle fois Velvet pour terminer sa phrase.

"Ne t'en vas pas pendant que je vais chercher la moitié de ton repas, d'accord ?"

Valheim avait sourit en même temps, elle ne l'avait pas vu, mais certainement perçu dans ses paroles. Il commençait à saisir plus ou moins le comportement de Velvet, mais il avait prononcé sa phrase avec une pointe d'humour dans ses mots. Elle ne l'aurait pas incité à sortir de sa cellule pour rien, tout de même.
Le guerrier sauta ensuite dans la pièce, laissant un éclat de plumes noires virevolter derrière lui.


Velvet


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Si ces murmures furent un délice a l'oreille de la jeune femme, l'air que l'aile noire envoya dans son dos lui procura une sensation désagréable, meme par cette chaleur épuisante ; ce doux vent la glaca, et s'il s'était retourné, Valheim aurait certainement pu voir le frisson qui parcoura lentement toute sa colonne vertébrale, tandis que son visage exprimait dans un rictus horrifé tout le dégout que l'on pouvait comprendre dans son regard pour cette étrange chose a plumes. Mais les mots que le guerrier tint ensuite détendirent sa physionnomie,en devenant presque lunatique, et éveillerent en elle d'autres idées de caprices qu'elle pourrait faire subir a celui qui prenait déja un risque pour elle : placer cette dalle de pierre sur l'orifice et le regarder a travers ses barreaux, retourner dans sa mansarde et attendre pour savoir s'il la chercherait, partir alerter la garde pour voir s'il se battrait ou non...
Elle pivota sur elle meme pour se pencher sur l'ouverture, ne remarquant meme plus les plumes d'obsidienne qui virevoletaient a coté d'elle, concentrée sur sa proie, qui se baissait alors pour ramasser la fameuse miche de pain. Velvet releva pendant quelques secondes la tete, comme pour réfléchir, pesant le pour et le contre de ce qu'elle se préparait a faire, et, estimant que cela en valait la peine, elle avanca délicatement son pied gauche dans le vide de l'ouverture, puis au moment de soulever le droit, elle s'accrocha sur le rebord avec les mains, bras tendus, le corps tout entier pendant dans la hauteur de la cellule ; par sa souplesse et sa grace, elle avait réussi a effectuer cette manoeuvre rapidement et surtout silencieusement, de sorte a ce que Valheim ne la remarque pas. Et, alors qu'il se redressait, Velvet balanca son corps en avant et lacha prise, chutant douloureusement sur le guerrier qui ne s'était qu'a peine relevé. Valheim avait amorti sa chute, et elle-meme en avait réduit la hauteur en s'accrochant aux bords de l'ouverture ; les petites souffrances qu'elle ressentait venait donc de futurs hématomes, et non d'un os cassé. Vautrée sur lui dans une position que d'autres jugeraient inconfortable, la jeune femme releva son buste en s'appuyant sur ses bras, tachant au mieux d'éviter tout contact avec l'aile, pour arriver a genoux autour de la taille du guerrier ; avec une étincelle de malice dans les yeux, elle ajouta ce semi mensonge d'une voix de velours, habituée a faire ce genre de manoeuvre dans un seul et meme but a chaque fois :

Quelle maladroite...

Elle marqua une courte pause, le temps de plonger son regard espiegle dans les yeux verts de son interlocuteur,

Rien de cassé, j'espere ? Je m'en voudrais tant...

En effet, s'il avait les articulations plus fragiles que ce qu'elle n'avait prévu, elle était dans un sacré pétrin, car elle comptait bien sur le don aérien de Valheim pour remonter sur les toits avant que la vieille Gérudo chargée de la surveillance des cachots n'arrive pour lui amener sa gamelle remplie de cette espece de gruau beige et affreusement repoussant que l'on osait servir aux prisonniers comme repars de la journée, sans quoi elle devrait improviser.


Eckard Falskord


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À présent de retour dans la cellule de pierres, pierres étrangement glacées comparées à la chaleur omniprésente du reste des lieux, le guerrier atterrissait lentement sur ses deux pieds. Sans un bruit, il avait atteint le sol, et abaissait dans le même temps son regard vers la miche de pain qui trônait, solitaire, au centre de la pièce. Il se baissa rapidement pour la saisir du bout des doigts de sa main droite. Ce bout de pain avait légèrement prit la poussière, mais cela restait tout de même encore mangeable, si le mot paraissait approprié. L'homme se releva ensuite, mais quelque chose lui tomba immédiatement dessus, alors qu'il ne s'était qu'à peine redressé. Valheim, étalé par-terre et quelque peu sonné, remarqua qu'il s'était agi de Velvet, qui lui était atterri complètement dessus, allongée elle aussi, sur le corps de l'autre. Leur position aurait largement pu porter à confusion s'ils avaient eu le malheur d'être épiés par un quelconque individu Gerudo. La chaleur avait dû lui monter un peu trop à la tête pour qu'elle garde son équilibre, pensa-t-il. Elle laissa échapper quelque rictus de douleur avait de reprendre ses esprits, et de relever son buste à l'aide de ses bras. Arrivée finalement à genoux autour de la taille de Valheim et non sans un effort douloureux, elle parvint à faire échapper ces quelques mots, une once d'innocence dans sa voix :

"Quelle maladroite...
Rien de cassé, j'espère ? Je m'en voudrais tant..."


Le guerrier resta immobile. Il n'avait de toutes manières pas vraiment le choix vu que la belle faisait office d'étau avec ses jambes, autour de son bassin. Il plongea également ses yeux dans ceux de Velvet, conservant le même ton charmeur qu'il usa tout à l'heure, en chuchotant.

"Tu prends les devant à ce que je vois, mais nous ne nous connaissons qu'à peine. Est-ce raisonnable, dans cette salle ?"

Il s'attendait à voir son interlocutrice rougir. En tout cas, ses paroles répondirent automatiquement et indirectement à la question qu'elle venait de lui poser avec timidité. Il ne s'était apparemment rien cassé, juste une souffrance passagère dans le dos, qui durerait certainement quelques jours, rien de plus, constata-t-il. Valheim espéra aussi que leur chute n'aie pas fait trop de vacarme à l'extérieur de la geôle, dans les couloirs des cachots de la forteresse. Non pas qu'il s'inquiétait de la venue de gardes Gerudo... Ou bien peut-être que si après tout, car il n'y avait que cela à craindre, tout compte fait. Mais il serait avantageux que les femmes-guerrières ne rentrent pas tout de suite dans la pièce, le temps que les deux protagonistes aient le temps de s'en échapper. Ils avaient au moins réussi à ne pas faire signifier leur douleurs aux oreilles des gardes lors de la chute, ce qui était déjà un bon point pour éviter d'être repérés.
Enfin, il fallait maintenant s'échapper de ces lieux devenus trop hostiles pour eux. Surtout que Nocta pourrait intervenir d'un moment à l'autre pour jeter Valheim dans le désert, comme elle l'avait juré précédemment. Le guerrier admirait toujours Velvet du regard, laissant s'échapper ses yeux verts dans les siens. Celui-ci ne voulait pas couper une telle scène compromettante, ayant lui aussi une attitude qu'on pourrait qualifier de "profiteuse" auprès de la gente féminine, sans pour autant paraître grossier. Avant tout, sa politesse n'avait d'égale que son charisme.


Velvet


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Un sourire entendu se dessina sur les lèvres pulpeuse de la jeune femme, avec dans les yeux l'imperceptible soupçon d'une agréable surprise : au moins, elle n'aurait pas à jouer la comédie avec celui-ci, leurs intérêts semblaient converger.
Mais c'est justement l'occasion de faire connaissance, murmura-t-elle alors que ses doigts prenaient la liberté de se promener sur le torse de Valheim.
Elle commençait déjà à se pencher doucement, se rapprochant de lui, quand son bras gauche frôla le bout de l'aile maudite, légèrement repliée vers elle du fait que son possesseur était allongé sur le dos : un frisson parcourra son échine, et tous ses muscles se contractèrent, l'immobilisant le temps d'une seconde. Cette chose la dégoutait, cette aile ne pourrait jamais vraiment disparaitre, et elle-même ne pouvait en supporter la présence ; toute relation avec ce jeune homme lui sembla alors impossible, qu'elle soit visible ou non. C'est pile à ce moment là qu'elle entendit les pas fatigués de la vieille Arheda qui s'occupait des geôles trainer dans leurs directions, et elle profita de l'occasion pour se relever rapidement, gardant malgré sa gène toute sa grâce, reprenant le contrôle de son corps tétanisé.
Partons. Ou allez vous-en, je me débrouillerai.
Sa voix était basse, mais grave et autoritaire, bien qu'elle conservait dans son timbre cette touche de sensualité qui lui était si particulière ; elle espérait toutefois que Valheim n'ait pas compris d'où venait le véritable problème. Elle n'avait pas jusque là mesuré à quel point l'aile pouvait la troubler, et remonter en haut avec serait aussi pratique qu'effrayant ; elle préférait rester dans la cage et perdre une promesse de caresse plutôt que de se frotter à l'occulte et au maléfique. Voyant qu'il n'était toujours pas parti au bout de quelques secondes après ces mots, elle ajouta avec un sourire un peu agacé, soupirant presque :
S'il vous plait. Sinon je ne pourrais même pas m'en sortir.
Encore heureux qu'Arheda soit sourde et bruyante, et ralentie par l'arthrite, sinon les hésitations de l'un et de l'autre les auraient condamnés.


Eckard Falskord


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La jeune femme s'était finalement relevée, sans que Valheim ne comprenne pourquoi, et avec une rapidité plutôt étrange. C'est alors qu'il entendit lui aussi les pas lourds et lents que l'on devinait dans le couloir. Il se releva à son tour et fit disparaître son aile aussitôt, car elle était tout de même assez encombrante dans cette salle d'une petitesse offusquante. Et puis, il soupçonnait quelque chose du comportement plutôt étrange de son actuelle compagne, par rapport à ses réactions au contact de cette appendice ailé. Velvet avait parlé à deux reprises, mais l'homme hésita un certain temps avant d'y répondre, pourtant, il fallait se presser ou sinon il seraient débusqués tous les deux. L'homme hésita un dernier instant avant de lever les yeux au plafond, vers l'entrebâillement et les plisser faiblement à cause des rayons solaires qui y perçaient. Il esquissa un léger sourire avant de regarder à nouveau son interlocutrice, soupirant :

"Je ne suis pas du genre à laisser une charmante jeune fille aussi facilement. Ce n'est pas très amusant, et assez désobligeant envers elle.
Je m'excuse d'avance si mes méthodes paraissent quelque peu cavalières."


Valheim se rapprocha alors d'elle et prit Velvet par la taille. De son bras gauche, il attrapa ses jambes pour la porter le plus confortablement possible. Il prit ensuite une grande inspiration et s'avança rapidement vers une des façades de la pièce, posa son pied sur un creux présent dans les pierres murales pour prendre un appui certain et se jeta vers le mur d'en face. Louées soient les déesses, son second appui fut une réussite. Il avait la chance de posséder une détente impressionnante au niveau de ses jambes, due à un entraînement intensif dans l'amphithéâtre du château de son maître. Le second saut fut le décisif, il les dirigeait vers l'ouverture en sommet de la geôle. Le soleil se découvrait à nouveau devant leurs yeux. Valheim atterrissait lentement sur le toit de la cellule, et jeta un petit regard sur la belle, toujours blottie dans ses bras.

"Eh bien, je vous trouve encore plus belle ainsi placée."