Hyrule's Journey

[hrp]Suite du rp à la place du marché "L'affaire Bonnie".[/hrp]

Altaranth et Lliude étaient éreintés lorsqu'ils arrivèrent à l'orée de la forêt Kokiri. Ils avaient voyagé pendant deux jours et deux nuits faisant une unique halte au milieu de leur voyage afin de laisser reposer leurs chevaux. La plaine n'était plus sure la nuit et ils s'étaient fait attaquer par quelques monstres errants vaincus en quelques secondes. Cela n'aurait pas inquiété le démon outre mesure si il n'avait sentit un regain d'énergie significatif chez ses agresseurs. Depuis la défaite de Ganondorf au château et le fait qu'Altaranth se soit séparé de son entrave de Damné, le seigneur du malin autoproclamé était discret et affaiblit. Une guilde sombre essayait bien de sauver les meubles mais leur influence était minime et leur pouvoir dérisoire. Le démon ne les croyait pas capable de ce regain d'activité chez les moindres monstres infestant la plaine. Si l'influence de Ganondorf reprenait du terrain la situation pourrait redevenir belliqueuse et le royaume aurait du soucis à se faire. Le démon ne s'inquiéta plus car il savait que le seigneur du malin restait trop affaiblit par ses combats pour ressurgir en une fois.
Le reste du voyage se déroula presque sans incident mis à part un temps pluvieux qui trempa les deux hommes. Lorsqu'enfin il virent l'orée des bois se profiler devant eux, Altaranth ne s'arrêta qu'un instant avant d'observer d'éventuels changements. A priori rien n'avait changé depuis la dernière fois. Mais le démon savait que la forêt était trompeuse et que de sous un feuillage pouvait très bien surgir une Mojo Baba. Il lança son destrier au galop et rattrapa Lliude qui l'attendait déjà. Ils étaient tous les deux trempés mais le IIIème refusait de s'attarder encore à découvert. Il lança son cheval au pas.

"Nous devons parcourir encore le plus de distance possible. Nous sommes trop proches du village des Kokiris. Si l'Arbre Mojo nous considère comme des intrus, je ne donne pas cher de notre peau. Il faut nous rapprocher des bois perdus mais ne pas nous arrêter dedans. Nous ne sommes pas des Hyliens mais je ne tiens tout de même pas à tester les maléfices qu'enferme cette forêt de nuit.

Il fit avancer sa monture sur le chemin sinueux et sans fin devant lui.

"Nous devons parcourir encore le plus de distance possible. Nous sommes trop proches du village des Kokiris. Si l'Arbre Mojo nous considère comme des intrus, je ne donne pas cher de notre peau. Il faut nous rapprocher des bois perdus mais ne pas nous arrêter dedans. Nous ne sommes pas des Hyliens mais je ne tiens tout de même pas à tester les maléfices qu'enferme cette forêt de nuit."

"A vrai dire, ce n'est pas ce qui m'inquiète le plus... s'écria Lliude. Si l'artéfact que nous recherchons est dans cette forêt depuis des centaines, voir des milliers d'année, la forêt à du se l'approprier... Et si c'était la clé de l'espace qui avait façonné les bois perdus? Que se passera t-il quand nous mettrons la main dessus? De plus, s'il arrive quoi que ce soit à cette forêt, l'arbre Mojo s'en mêlera pour de bon..."

Le jeune homme laissa son ami réfléchir à cette pensée, puis ajouta :

"Ce n'est qu'une hypothèse, après tout..."

Ce n'était pas réellement de la peur que ressentait Lliude. Seulement, face a quelque chose qu'il ne maîtrisait pas, il avait l'habitude de voir le cas de figure le plus noir afin de ne jamais être surpris d'une quelconque manière.
Les deux hommes chevauchèrent encore un certains temps avant de déboucher sur l'entrée des bois perdu. Cet endroit n'inspirait pas vraiment confiance, et la pluie renforçait cette impression de froideur. Mais ils ne pouvaient plus reculer a présent. Le métamorphe descendit de son cheval, attacha les sangles du harnais de son cheval à un arbre et posa sa main sur le haut du crâne du canasson qui soudainement, fut en prise d'une crise de panique.

"Calme toi, Calme. Shhhhh..."

Le cheval se calma lentement, puis se plaça derrière l'arbre, comme pour se cacher d'une créature qui sortirai soudainement de la forêt pour le happer dans les pénombres. Le jeune homme quand a lui entra sans hésitation dans ladite pénombre pour s'y enfoncer progressivement, puis s'y perdre.
Au bout de quelque pas, Lliude passa de l'ombre a la lumière, pour finalement se retrouver dans une clairière silencieuse. La pluie n'existait plus, le feuillage étant trop dense pour laisser passer quoi que ce soit. La lumière venait du centre de cet espace carré sans aucun signe distinctif. Aucun rocher, aucune herbe folle, aucune feuille morte ne détaillaient ce paysage monotone et linéaire. Une entrée était présente a chaque point cardinal de la pièce (car telle était la morphologie de ladite clairière); mais l'ombre reprenait ses droits sur le parvis de ces portails donnant sur d'autres "salles" identiques.

"Eh bien, on va voir si mon intuition était bonne..." s'écria Lliude en sortant le second parchemin de sa boite métalique.

[HRP: Trop fatigué pour continuer, je ferais plus long la prochaine fois... x)]

"A vrai dire, ce n'est pas ce qui m'inquiète le plus... s'écria Lliude. Si l'artéfact que nous recherchons est dans cette forêt depuis des centaines, voir des milliers d'année, la forêt à du se l'approprier... Et si c'était la clé de l'espace qui avait façonné les bois perdus? Que se passera t-il quand nous mettrons la main dessus? De plus, s'il arrive quoi que ce soit à cette forêt, l'arbre Mojo s'en mêlera pour de bon...Ce n'est qu'une hypothèse, après tout..."


Altaranth tressaillit en imaginant la forêt entière les attaquant. Il n'avait pas vraiment peur. La peur ne l'effleurait que rarement. Non, il appréhendait la suite des évènements. Autant il pouvait foncer sur une masse de cinquante guerriers sans rien éprouver d'autre que de la joie, autant s'aventurer dans un lieu où le danger était sournois et pouvait se cacher derrière la moindre feuille l'angoissait. Il se mit une grosse gifle afin de ne plus penser à cela et avança en suivant Lliude qui, lui, semblait perdu dans ses pensées. Le regard du démon épiait toute la forêt. Il n'avait jamais aimé celle d'Hyrule. Elle n'était pas assez sombre à ces yeux, l'atmosphère était trop bienveillante et la lumière s'invitait dans chaque recoin. Au nord, les bois de Venuren était la forêt la plus malsaine qui soit et elle l'apaisait. Ici, la présence de l'arbre mojo se faisait sentir jusqu'à la pointe de chaque feuille et cela le dérangeait. Il ne pouvait s'empêcher de penser à ce qui adviendrait si le gardien reconnaissait en lui le Démon. Altaranth ne connaissait pas sa puissance et ne voulait pas la connaître. Cela pourrait réveiller...Non, il ne fallait même pas y penser.

Les chevaux étaient, eux, de plus en plus nerveux et Lliude s'efforçait de calmer le sien du mieux qu'il pouvait...Alors qu'Altaranth, lui aussi à cran ne pouvait que difficilement refuser à son cheval de quitter cet endroit. Il parcoururent quelques lieux avant d'arriver aux Bois Perdus. L'entrée était composé d'un tronçon d'arbre creux posé sur le sol et encastré dans un monticule de terre. On n'y voyait aucun lumière témoignant d'une sortie mais pour un lieu en dehors de toutes les règles connues, ca n'avait rien d'anormal. Il attachèrent leurs montures à un arbre. Altaranth plaça quelques runes afin de protéger son cheval contre d'éventuels voleurs et il suivit Lliude dans l'enfer boisé.

JE HAIS CETTE ENDROIT!

Bien entendu Altaranth n'était pas ressortit au même endroit que Lliude et il le cherchait depuis quelques minutes. Au bout de la troisième fois où il se retrouva à l'entrée, il se détendit et essaya quelque chose auquel il avait pensé sur le trajet. Il ouvrit une sacoche que transportait son cheval et en sortit une étrange flute métallique. Il la porta à sa bouche, la tenant horizontalement et entra dans le bois en en jouant. Les notes résonnèrent dans le tronc et celui ci se déforma légèrement avant de se reformer. Le démon continua d'avancer et arriva enfin dans la clairière où se trouvait Lliude. Altaranth s'approcha de lui et remarqua que son ami l'avait toujours cru derrière lui. Mais peut être qu'il n'avait mit que 2 sec à le rejoindre. Tout était si étrange dans ce bois. Le démon cracha dé mépris et de dégout par terre et la terre absorba d'un coup le crachat. Il frissonna.

"Eh bien, on va voir si mon intuition était bonne..." s'écria Lliude en sortant le second parchemin de sa boite métalique.

"Je t'avouerai que si elle ne l'était pas, j'en serai un peu courroucé." Lacha t'il sur un ton légèrement énervé.

Il attrapa au vol le parchemin que Lliude lui envoyait et l'ouvrit. L'écriture avait changé et son auteur s'exprimait maintenant dans la langue du premier Royaume Nécromanth. Une langue un peu plus répandue. Peut être que 50 humains la parlaient encore. Tout cela ne sentait vraiment pas bon.

III-Espace et Perdition

"Qu'es-ce que ca peut bien vouloir dire? L'union des deux? Depuis quand on peut unir le ciel et la terre.

Le démon s'assis sur une souche d'arbre qui trônait au centre de la clairière. Il ne pensait pas nécessaire de devoir aller dans un autre endroit. Pour lui, la solution se trouvait là car le parchemin de l'espace réagissait au lieu où ils étaient. Dans la plaine, il était vierge. Il regarda autour de lui. Rien. Rien ne pouvait être susceptible de les aider. Il réfléchit d'autant plus. Si rien n'était visible à première vue, alors le secret devait être cachée à ce sens. Il essaya de sentir mais à part quelques champignons qui dégageait une forte odeur [M'sM], il ne découvrit rien de plus. Il n'essaya pas de toucher. Le toucher, n'importe quel abrutit en était capable, cela exposait trop le secret. Le gout n'était pas possible. Le démon n'avait jamais entendu parler d'un pouvoir se déclenchant par une saveur. Alors il tendit l'oreille.

Il fit abstraction de toute autre chose et se concentra au maximum. A cette instant sa partie loup prit le dessus dans son esprit et sa recherche se fit plus efficace. Il entendit chaque feuille bruisser, chaque cri d'oiseaux, chaque rafale de vent, chaque note...OUI. Une mélodie se faisait entendre très faiblement. Plus faible encore que toutes les autres. Une douce mélodie de violon. Aussitôt, le démon s'empara de sa flute et suivit la mélodie avec son instrument. Il sentit que la pluie se mettait à tomber sur la clairière. Il continua à en jouer quelques secondes puis il ouvrit les yeux. Une grotte secrète s'était ouverte au centre de la clairière. Il se tourna vers Lliude avec un grand sourire.

Merci qui?

Merci qui?

Altaranth avait réussi à résoudre l'énigme. Lliude quant à lui n'avait pas eu l'ouïe suffisante pour rivaliser... Mais peut lui importait. L'important n'était plus de savoir qui faisait quoi et de narguer son coéquipier comme tout deux auraient fait dans une situation normale, mais bien de trouver le fin mot de cette histoire. C'est pourquoi le jeune homme se contenta de sourire en guise de remerciement.
Les deux compagnons entrèrent dans la grotte. La pente était relativement raide et ils furent obligé de marcher avec précaution, afin de ne pas se retrouver en bas plus vite que prévu et sans être sur leur deux pieds. Après quelques minutes à s'enfoncer dans les entrailles de la terre, ils débouchèrent sur une pièce aux allures étranges. Les murs étaient en pierre taillées, et un petit oasis se trouvait au centre. Comment des plantes pouvaient-elles pousser dans un endroit pareil? Quoi qu'il en soit, un gigantesque palmier se trouvait à côté du plan d'eau; un arbre chétif mais très alongé qui donnait l'impression d'aller vers des cieux inexistants pour se nourrir de la lumière qui en émanerait. La pièce en elle même n'était pas grande, mais on ne pouvait discerner le plafond. Lliude était surpris. Il ne pensait pas être descendu si profond sous terre. Mais cet endroit défiait les lois de la physique... Ce qui n'était pas vraiment étonnant pour un sanctuaire de l'espace.

"Maintenant, il va falloir trouver un moyen d'arriver a notre but..."

Le métamorphe longea les murs comme pour chercher des indications, des indices, mais il ne trouva qu'une phrase énigmatique: "faites couler le sang d'autrui". Qu'est-ce que cette phrase voulait bien dire? Et que pouvait-on faire dans un oasis souterrain? Il se tourna vers le plan d'eau, et effleura son contenu des doigts. L'eau avait quelque reflet bleutée... Et pour cause, si l'on regardait bien, le fond du petit étang était glacé: une fine plaque de glace qui dégageait une lumière bleue intrigante. Il tenta de briser la glace avec sa lame, mais celle-ci résistait. Il fallait un choc plus violent pour réduire cette barrière a néant. Puis son regard se tourna vers le "ciel"; car la pièce avait tellement de hauteur que l'infini servait de plafond. Puis, son attention s'attarda sur le palmier. Malgré sa grandeur surprenante, il n'avait pas d'autres caractéristiques étranges.

*Ce n'est pas possible... Cette pièce n'a aucun sens... aucune logique. Un palmier géant, de la pierre taillé dans une grotte, un plan d'eau glacé, un plafond inexistant... Et c'est ici que se trouverait l'essence de l'espace?*

Lliude s'appuya sur l'arbre démesuré et réfléchi quelque secondes. Puis, au toucher de l'écorce, le mercenaire eu comme un déclic. il se tourna vers son appui feuillu et sorti son arme.

"Tout ceci n'est pas réel... Ou du moins, ce n'est pas naturel. Mais certaines propriétés peuvent l'être."
*On va voir si les notions d'herboristeries que j'ai apprises a Cyrodiil vont enfin me servir.*

Le métamorphe saisit son épée fermement puis la planta violemment dans l'arbre. Une sève argentée coula de la blessure et enduit la lame pour progresser jusqu'a son porteur. Quand Lliude fut totalement enveloppé du liquide, ledit liquide disparut et le jeune homme commença a léviter doucement, puis à s'envoler subitement. Sa gravité avait changée, et a présent il s'enfonçait vers le plafond qu'il allait tôt ou tard découvrir. L'hylien prenait de plus en plus de vitesse et au bout de quelques secondes, il vit que le plafond existait bel et bien... Il distinguait les feuilles du palmier mais également des pieux plantés dans la roche, prêt a empaler les imprudents prêt a jouer avec la gravité. Il n'avait que quelques secondes pour agir... Lliude transforma sa lame en un fouet tranchant et visa le haut de l'arbre, juste en dessous des feuilles. Le fouet s'enroula autour de l'écorce, retenant son utilisateur afin que celui-ci ne continue pas sa chute mortelle. Lliude exerça une pression plus grande avec son fouet de façon a percer l'écorce, mais pas trop, de façon a ne toucher que le liber, couche interne de l'arbre juste sous l'écorce. Pourquoi? Parce que le liber est une partie de l'arbre qui transporte la sève jusqu'au racine. Lliude s'était souvenu d'un arbre à Cyrodiil dont la sève gluante servait a attraper les mouches durant les étés chauds où, plus utile, fabriquer des onguents pour guérir. Chaque famille disposait d'un arbre de ce type, et pour le conserver, il fallait percer l'arbre de quelques centimètre pour atteindre le liber et récupérer le liquide, mais pas trop pour ne pas toucher l'aubier, qui amenait la sève jusqu'au feuille, garant de la vitalité de l'arbre... Apparemment, celui qui avait conçu cette énigme connaissait cette pratique, et l'avait adapté sur un autre plan.
Lorsque la sève se mit a couler sur l'arme du métamorphe, celle-ci prit une couleur or, et soudain son centre de gravité redevint normal, et ce fut de nouveau la chute libre. Lliude sortit des couteaux de lancer et les envoya en direction de la plaque de glace. L'eau amorti la chute des lames d'acier, mais ils touchèrent leur but, ce qui fit trembler quelque peu la plaque. Puis ce fut au tour de son arme préalablement changée en épée d'être lancée. La pointe transperça la barrière de glace et la fit voler en éclat, laissant apparaître une spirale bleutée. Etait-ce un portail vers un autre monde? Peut-être. En tout cas, il devait mener a la clé de l'espace. L'autre évidence, c'était que Lliude n'allait pas tarder à le savoir, car il se dirigeait droit vers l'entité bleutée à une vitesse affolante...

Altaranth devait bien l'avouer, il était rongé par la curiosité. L'ascenseur magique les avait amenés de la surface jusqu'au bout de la grotte, largement sous terre mais pas assez pour que ce qui s'y trouvait soit logique. L'espace était complétement déformé par la clé qui permettait le contrôle. Cerné par des murs de pierre, un gigantesque arbre trônait sur un oasis au milieu de la caverne. Il semblait monter vers des cieux infinis. Le démon ne se sentait déjà plus à l'aise. Il haïssait le sud, ses désert et sa végétation. Il n'avait jamais eu que des ennuis avec le sud. Les tribus nomades avaient déjà faillit le tuer et il conservait une haine farouche à leur égard. Il se demanda si il avait ouvert la bonne porte. Pourquoi un pouvoir si important serait il caché ici? Il n'y avait aucun monstre, aucun gardien. Si il était si puissant que ça, il y aurait forcément eu des obstacles conséquents. Au lieu de ça, il y avait un arbre...Simple et banal. Le démon se prit la tête dans les mains. Si le secret était ailleurs, il ne savait pas où et il sentit de l'abattement jusqu'à ce qu'il s'aperçoive que Lliude avait continué d'avancer. Il longea les murs, lu une phrase à voix basse et s'approcher de l'eau. Après avoir tenté la briser la fin couche de glace au fond de l'eau, il s'appuya contre l'arbre et sembla céder comme le démon. C'était frustrant de sentir qu'on s'est dépensé pour rien. Si ca se trouvait, la clé n'était pas là mais dans un autre endroit d'Hyrule ou peut être une autre "terre de paix"...Décourageant. Mais alors que le démon allait s'en retourner penaud, Lliude sortit son arme et la planta violemment dans l'arbre. Il commença à léviter et le démon sut aussitôt que quelque chose ne tournait pas rond. Il fit sortir ses ailles de son dos d'un coup, malgré la douleur.

"Encore une fois je vais devoir te sauver mon ami!

Il s'envola en une pulsion surpuissante sur le sol tenta de réguler sa vitesse alors qu'il se rapprochait de Lliude, toujours lévitant toujours plus vite en direction du plafond...Et de nombreux pieux destinés aux bourreaux de la nature. Le métamorphe usa alors d'un étrange stratagème pour ré-inverser son centre de gravité et il tomba dans l'autre sens, vers le sol. Le démon repartit vers lui mais il ne fut pas assez rapide...Et Lliude traversa le portail.
Altaranth haïssait les portails. Il n'aurait pas eu peur d'un ogre de dix mètres de haut ou bien d'une armée entière mais la perspective de ne pas savoir où il allait et de peut être rester bloqué de l'autre côté était sa hantise. Il n'utilisait que son propre réseau et même dans ces là, il craignait de devoir les utiliser. Il se posa à côté de la surface de l'eau. Il ne pouvait pas savoir ce qu'il était advenu de Lliude mais il ne désirait pas traverser le portail. Soudain, celui là brilla l'espace d'un instant avant de redevenir normal. On venait de le réutiliser. Au fond de lui, la boule de peur lui bouffait encore les entrailles, avide qu'elle était. C'est alors qu'il entendit l'Alter ricaner. Il se moquait de lui. Il avait raison d'ailleurs. Quel démon avait peur de l'inconnu. Si il restait coincé et bien il trouverait toujours un moyen de revenir.
N'y tenant plus, Altaranth prit son courage à deux mains et entra très doucement dans le portail.

Ce fut ce qui le sauva. En le traversant précautionneusement, Altaranth ne fit que tomber de plusieurs mètres. Il ne put se rétablir et s'affala sur le dos. Heureusement le sol était plat et lisse et le démon fut plus surpris que meurtrit. Il se releva et fut effrayé par ce qu'il vit. Il se trouvait dans le vide...ou plutôt cela semblait être le vide. C'était en réalité une grande salle cubique dont les murs étaient presque invisibles et montraient derrière...le vide. Un vide parcouru de lumière...ce qui se trouvait dans le ciel. Altaranth prit conscience qu'il n'était plus sur Terre. Il avait quitté le domaine des Dieux. Qui était donc cet homme qui avait crée un lieu pareil? Il se ressaisit, la beauté environnante pouvait être stupéfiante, il devait pas en oublier Lliude. C'est alors qu'il entendit le portail réagir...et son ami en être propulsé en hurlant. Le pauvre allait s'écraser contre le mur quand un autre portail apparut et l'emporta. Le démon resta sous le choc jusqu'à ce que son ami repasse le premier portail et reviens dans le second. Il comprit alors le piège sournois imaginé. La vitesse à laquelle Lliude était entré était conservée et il était condamné à faire une boucle éternellement jusqu'à sa mort. Le démon trouva cela sadique mais ne s'appesantit pas plus sur la question et il anticipa le passage de Lliude. Lorsque celui ci jaillit du portail, Altaranth sauta et le bloqua au vol. Ils tombèrent tout le deux mais il se rétablit avant de toucher le sol

Après être entré dans le portail, Lliude se retrouva dans une salle cubique aux murs transparents qui laissait transparaître... le vide. Mais un vide lumineux, un vide qui vous enlève toute peine, tout fardeau dans votre cœur, vous donnant l'impression de voler tel un ange. Mais pour Lliude, c'était un vide rempli d'hypocrisie. C'était un subterfuge pour amadouer la pauvre âme qui se laisserait piéger en cet endroit et lui rendre la mort moins pénible a regarder. Car a la vitesse où le jeune homme évoluait dans l'espace, il ne pouvait voir les murs, mais seulement les portails se superposant, lui donnant une impression de vide infini. Sa seule alternative pour se sauver (ou plutôt D'ÊTRE sauvé) de cette situation était de hurler en espérant qu'Altharanth l'entende. et c'est ce qu'il fit.

Soudain, une force imposante le ramena sur terre et le plaqua contre le sol. Le choc fut rude, et il mit une bonne poignée de seconde avant de respirer à nouveau normalement, et quelques minutes avant de se relever.

*J'ai bien fait de ne pas me la jouer solitaire sur ce coup là...* pensa t-il en laissant s'échapper un rire nerveux.

Pendant qu'il reprenait son souffle calmement, il observait les lieux avec plus d'attention que durant sa longue chute. Cette pièce ne pouvait être l'œuvre d'un humain. Ou alors d'un humain extrêmement puissant qui savait créer d'autres espaces dans des dimensions inconnues. Car il ne faisait aucun doute que cette pièce n'était pas sur le même plan qu'Hyrule. dans son observation, l'hylien pu discerner trois stèles près de lui. On aurait dit qu'elles lévitaient dans le vide avec l'effet d'optique que donnait le sol transparent. Trois orbes étaient posée dans un écrin de pierre. La première absorbait la lumière, et était de couleur rouge sang, des reflux noirs tentant de saper l'homogénéité rouge de l'objet. Une aura de destruction se faisait sentir quand on s'en approchait, amplifiant un sentiment de terreur a quiconque se tenait tout près. La seconde orbe était d'un violet profond, si profond qu'il donnait envie de plonger littéralement dedans. Mais cette couleur mystérieuse et séductrice n'était qu'une façade abritant un tumulte de sentiment, de rage, d'amour, d'espoir et de désespoir, de souffrance et de paix. La dernière orbe était bleu marine et or. Les deux couleurs semblaient être ennemis et tentaient d'absorber l'autre, de gagner du terrain tel des escrimeurs chevronnés qui, lors d'un duel acharné se battent sans faillir, continuant leur danse mortelle pour l'éternité. L'impression que l'on ressentait en s'approchant de la relique était évidemment la dualité d'une personnalité complexe, d'un homme aux multiples facettes si l'on pouvait personnifier cet objet.
Lliude se releva, puis se dirigea vers les stèles. sous chaque orbe, un nom était gravé en cyrodiilien. Il parti de l'orbe rouge et noire pour citer les noms, puis s'arrêta brusquement à la dernière relique.

"Altaranth, Lliude et... Dun?!" s'exclama le métamorphe, visiblement surpris.

Le métamorphe n'en revenait pas. Ce nom gravé dans la pierre soulevait des questions en lui. En quoi Dun était-il mêlé à cette histoire? Comment l'homme qui avait crée cette pièce avait pu deviner les relations des différents protagonistes de son plan, prévoir que Lliude demanderait de l'aide a Altaranth avec un timing parfait... Tant de choses lui échappaient. Tant de choses qui commençait a l'agacer. Il avait l'impression d'être un pion sur un échiquier, mené par une main invisible qui l'observait dans l'ombre. Et il n'avait toujours pas élucidé la mort de Bonnie. Quel était son rapport dans l'affaire?
Mais le temps des questions n'était pas encore arrivé. Pour pouvoir connaître la suite de l'histoire, il fallait faire ce pourquoi ils étaient venu, c'est a dire s'emparer de l'essence du temps... Il approcha sa main de l'orbe à son nom. Il pouvait sans même toucher la relique sa puissance. Puis brusquement il saisit l'orbe.
Puis ce fut...

Le noir complet...

Des paysages ravagés et arides. Des villages, des huttes, des hommes au visage buriné par l'age, le travail ou la guerre, leurs femmes les attendant le soir et leurs enfants à l'âme innocentes, la statue d'Akatosh au centre du village, la peste qui a un jour frappé et tué les plus jeunes, les créatures du désert qu'il ne fallait approcher sous aucun prétexte.
Son enfance.
Un adolescent et son amie assis sur un rocher, regardant le sable et la roche qui s'étendait jusqu'a l'infini.

"-Tu crois qu'il y a quelque chose après notre désert? demanda la jeune femme.
-Bien sûr... Ce serait triste si l'on devait être condamné à rester dans ce village miteux...
-Ne dis pas ça. Je vais en avoir la charge...
-Et si tu partais, avec moi?
-Qu'est-ce que tu raconte?
-Je suis sérieux. On pars. On quitte notre passé, on vit le présent, on se fout de l'avenir. On ne manquera de rien, où du moins on manquera moins qu'ici.
-Arrête, tu parles comme ce cinglé de Drayn.
-Il n'a pas tord tu sais. De toute façon ma décision est prise. Dès que je saurais me servir correctement de l'épée de mon père, je vole un cheval et je pars le plus loin possible.
-Et tu vas abandonner ton père? Ta mère qui subit les affres de la maladie? Tu va m'abandonner moi?"

Sur cette dernière phrase, le jeune homme ne répondit pas, et tourna son regard vers l'horizon.
Une maison sombre. Du sang. Un homme a terre que Lliude reconnait: son père. Le jeune homme tiens un couteau ensanglanté. Sa mère dans l'autre pièce est morte elle aussi, des suite d'une crise cardiaque.

"Je... ne voulait pas... Ce... Ce connard allait me..."

Soudain un autre homme arrive, hurle:

"JE VAIS TE TUER!!!"

La ville, Varfendell. Une jeune femme blonde se trouve prêt de lui. Il ressent quelque chose d'unique pour elle. Puis soudain une cabane, où il revoit la jeune femme en compagnie d'un homme, sous les draps. La trahison. Puis sa chute dans les chutes gérudos. Son arrivée en terre Hylienne. L'homme qu'il avait drogué et volé.

"Mon frère à été retrouvé dans la plaine! Il à été empoisonné!"

Sa rencontre avec Dun...

"Hum, bien joué, tu n'es pas mauvais toi.. Héhéhé.. héhé..."

...Et son emprisonnement:

"Oh ho ? Est-ce la votre bourse ? A en juger par vos haillons, je présume que vous vouliez profiter de la bagarre pour essayer de commettre vos rapines !"

Son frère, Sareth...

*Lui ici?! Non ce n'est pas... Possible... C'est trop... flagrant...*

" Alors Lliude? Un dernier mot avant de mourir?
- Oui...
-A bon lequel?
-Crève..."

"Insignes royaux... Puisant ses pouvoirs dans la lumière... Pas de doute... C'est la princesse... C'est quoi son nom déjà?"

"Funkymonkey, veux tu m'épouser? Veux tu devenir ma femme?"

"Sareth, t'as signé ton arrêt de mort, espèce d'enflure..."

« Bien… Je ne vais pas aller par quatre chemin, Lliude, nous avons besoin de personnes telles que toi. »

"Lliude. J'ais vu. J'ais vu ta plus grande peur. J'ais vu le pouvoir que tu chache au fond de toi. Il m'ais arrivé la même chose et je pense pouvoir t'aider à maitriser ce pouvoir. Es-ce que ca t'intéresse?"

"Mais non..Comment t'en vouloir..?..Tu m'as manqué aussi..Énormément."

-Tu joue le grand frère maintenant? Economise ta salive, tu n'auras plus l'occasion de t'en servir!

"J'aurais tant aimé t'embrasser une dernière fois... Mais ton coeur n'est plus à moi, je le sens..."

"OCEANE!! NON!!!"

"C'est un garçon!"

"Je suis... Un métamorphe?"

"Comment a t'il pu en sortir vivant et lucide? "

"Altharanth, si je crève ici, ce sera de ta faute!"

"C'est le moment... Prince des ténèbres, goutez moi ça! MIRAGES OBSCUR!!!"

Mon nom est Ygdrassil.

"Ma Dame... Ces personnes, je pense, méritent d'être honorés d'un titre honorifique de `Protecteur d'Hyrule` selon moi."

Tant de son et d'images de son passés, ressuscités par le seul contact d'une orbe... Tant de choses se sont déroulées sur ces terres qui était devenue comme sa seconde patrie. Revivre sa vie en quelque seconde n'était pas sans conséquence, et l'hylien tremblait comme une feuille. Tout les sentiments de sa vie ressurgissait dans son être, l'inondait littéralement. Toutes ses blessures se sont rouvertes, tout ses amours, ses peines, ses gloires l'ont percés comme une flèche, le mettant a nu. Soudain, la pièce redevint blanche, et Lliude s'écroula sur le sol, à la limite de la convulsion. Malgré tout, il gardait fermement l'orbe dans la main; ses doigts étant tellement recroquevillés sur l'objet circulaire que l'on pouvait croire que le métamorphe plantait ses doigts dedans. Puis, il bougea ses lèvres et réussit a sortir quelques sons, puis a former ces mots:

"Bouquet final..."

La scène se déroulait chez lui. Sa femme étendue sur le lit. Le mercenaire n'arrive pas a les réveiller. Du sang s'écoule par terre. Soudain, près de la porte, un homme ressemblant a Lliude apparait et tient dans ses bras un petit enfant. L'homme sourit et déclare:

"Alors Lliude, tu me reconnais?"

L'hylien cours alors vers l'inconnu pour reprendre l'enfant, mais celui-ci disparait. Il réapparait aux côté de la fée étendue sur le lit et déclare:

"Un si beau bout de femme... Quel dommage qu'elle ai troqué son teint si lumineux par un aspect cadavérique. La vie est mal faite non? Au fait, te souviens-tu de cette phrase? Si l'un vit, l'autre survis. Je en serais jamais mort, et tu le sais. C'est pourquoi tu as ce rêve parfois. Tu as peur que je revienne c'est ça?"

Et là, un sentiment de colère, de haine et de rage s'empara de Lliude. Il monta doucement mais implacablement, coulant dans ses veines jusqu'a ses extrémités, le balayait comme un tsunami.

La rage pure. Ce sentiment primal qui fait de nous un animal sauvage, une bête malsaine avide de chair, mais qui nous ôte toute humanité, n'arrivant que sur le coup d'un choc émotionnel violent. Le métamorphe poussa un cri déchirant et fondit sur son interlocuteur, lui infligeant toutes les souffrances qu'il pouvait dans une violence inoui. Mais malgré les coups reçu, l'homme souriait toujours, comme s'il détenait la victoire. Quand il ne resta qu'un tas de chair et d'organes répendus sur le sol en désordre, Lliude hurla:

JE VAIS TE TRAQUER ET TE TORTURER, TE LACERER, T'ARRACHER LES TRIPES TU M'ENTEND?! ET SEULEMENT APRES QUAND TU AURAS RECU LES PIRES SOUFFRANCES DU MONDE, JE TE TUERAIS!!!

Quand Lliude repris son calme, il vit qu'il se trouvait a nouveau dans la pièce transparente, et qu'Altaranth le regardait d'un air surpris. le jeune homme se trouvait au centre, le dos courbé et les bras en avant, comme s'il chassait une proie. L'orbe avait explosé et ses morceaux s'étaient répandus dans toute la pièce. Son contenu parcourait Lliude qui, après avoir été enveloppé quelque instant dans une vapeur violette, redevint normal (du moins, dans son apparence). La était le véritable but de cette pièce: celle-ci reflétait les pensées et les souvenirs de ses occupants. Et Lliude n'avait pas échappé à la règle, sous le regard de son ami qui à présent savait tout de lui. Ou du moins des morceaux choisi pour leur violence émotionnelle.
Sur la stèle se trouvait un petit parchemin griffonné en Cyrodiilien. l'hylien s'approcha et le prit en tremblotant légèrement, les sentiments l'ayant traversés n'étant pas encore totalement hors de lui.
Bien qu'après l'épreuve, il ne fut plus trop en état de réfléchir, Lliude fit comme si de rien n'était, et entama sa réflexion.

"Trois orbes... Lieu spécifique. Quel lieu serait a même de représenter le te..."

C'était évident. Mais il ne voulait pas le croire lui-même, car y pénétrer sera beaucoup plus difficile que les bois perdus.

"Le temple du temps... Ou plutôt la stèle qui contenant l'épée du temps."

Laissant le soin à Altaranth de digérer la nouvelle, il finit de parler sur cette phrase:

"Mais avant toute chose, il faut trouver Dun..."

Lliude posa sa main au sol et ferma les yeux. des tourbillons se créèrent au bout de ses doigts, et des filets magiques effleurèrent sa main pour s'implanter dans le sol et créer un portail qui donnait sur... L'entrée des bois perdus.

"Alors, tu viens? On a du pain sur la planche!"

Il faisait semblant d'être impassible et de faire comme si rien ne s'était passé, mais que son ami respecte ce choix ou non, les questions sur son passé arriveront forcément sur la table... Il avait été mis entièrement à nu devant quelqu'un, et ça, il ne pouvait le supporter. Ce n'était pas comme quand son double maléfique se trouvait en lui, non, car il fallait quelqu'un pour l'aider, et cela ne concernait que le présent.
Mais qui aime montrer ses erreurs au monde, ainsi que sa vrai personnalité?

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[Edit HRP: vu que ma signature veut pas s'afficher, il faut que je baptise ce post moi-même x)]

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I.....
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*LE PAVAY IMPERATOR (tm) & LE PAVAY CESAR (tm)*
*******Created by Altaranth, tested by Lliude.*******
*Une marque déposée par The HJ's RPlayers Company.*
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[C'est mieux comme ça! XD]

Edit 2: Après avoir mesuré les différents posts concurrents avec mister Open Office, je peux déclarer que ce post EST LE LE PLUS LONG PAVAY D'HJ!!! YEAH!!! XD

"Altaranth, Lliude et... Dun?!"

Altaranth dut bien le reconnaître, il y avait de grandes chances que Lliude ne se trompe pas. Les trois orbes correspondaient exactement aux trois noms qu'il venait de citer. Et la magie imprégnait suffisamment ce lieu pour que les inscriptions ne comportassent aucune erreur. Le démon ne fit pas attention à Lliude qui s'approchait déjà de son propre artefact. Lui même était fasciné par l'orbe noir aux reflets rouge sang. Les zébrures qui le parcouraient semblaient être une sorte de malédiction...de maladie incurable qui le parcourrait jusqu'à la nuit des temps. L'Autre s'agita en lui. Il sentait qu'Altaranth avait des pensées pour lui et cela le rendait plus fort et...plus agité. La tentation se fit de plus en forte et, bien qu'il sache que c'était un effet du réveil de l'Autre, le démon ne put s'empêcher de s'approcher de l'artefact. Celui ci était d'une pureté incroyable tout en étant uniquement composé d'essence arcanique, instable et surpuissant, il tournait sur lui même lentement, attendant son propriétaire. Celui c ne put s'empêcher à la dernière fois qu'il s'était approprié un objet comme celui ci, doté d'une telle puissance, les conséquences avaient été terribles. Mais la voix dans sa tête le torturait pour qu'il tende le bras et qu'il saisisse enfin sa chance. Avec cette puissance il pourrait maîtriser l'espace et s'approcher de son but. Il se remémora ses échecs face à l'inviolable porte du temps, au temps gaspillé. Ainsi, il aurait une chance, même infime...Il n'allait pas se laisser attendrir par des souvenirs lointains. Jamais regarder en arrière ne lui avait fait peur. Jamais il n'avait regretté un choix fait. Et ca n'allait pas commencer en ce jour!
Conscient que ce raisonnement n'était pas le sien, il l'accepta et toucha l'orbe.

Te voilà humain mon fils! Gloire à toi Seigneur! Ne nous battrons jusqu'au bout! Aurë Entuluvia! Tu ne me laisses pas le choix! Voilà tout ce qu'ils ont trouvé! Les laches! NON! REPREND TOI! Tu croyais peut être que tout serait aussi simple pour toi? Nous vous avons cru mort! C'est un miracle! Le cataclysme a tout détruit. Redonnez nous un pays, seigneur. Redonnez nous l'espoir! Rejoins moi mon fils, c'est la seule solution!

Lorsque le tourbillon s'arrêta enfin, Altaranth vomit. La plongée dans ses vies et ses souvenirs avait été si rude que le choc mental le rendait malade. Il fut prit de nausée et faillit défaillir mais l'Autre le força à rester debout et à fixer l'orbe. Il était devenu plus fort que jamais. Il lui infligea la pire des tortures.

Le démon revit tout. Son départ d'Earthanas. Sa transformation. Sa rencontre avec les Hommes. Le premier Empire...Le Cataclysme. Dwayna. Elle le suppliait de tout arrêter. Elle l'embrassait mais même ce geste ne parvint pas à calmer sa fureur. Abandonné des dieux, trahit, assassiné par des Hommes en lesquels il avait placé sa confiance, vaincu d'une guerre atroce, il avait laissé la place à l'Autre et lui avait offert de s'enchaîner à sa place. Le monde subirait sa colère et ne s'en relèverait jamais. Mais l'amour que lui portait l'humaine avait été plus fort. Le démon s'était décidé. Il avait finalement renchaîné l'Autre et tenté de stopper la catastrophe. Les dégâts avaient été limité à Elarion mais le continent avait presque disparut de la surface de la Terre. Puis le noir complet, silencieux, terrifiant. Le vide absolu. Son réveil, la douleur que jamais autre que lui ne connaîtra. Sa rencontre avec Veren puis avec les réfugiés. Le Deuxième Empire. Sa découverte de Raveron. Sa première rencontre avec les Dieux à la Tour. Les guerres. Toutes nécessaires, toutes remportées. Ses nombreuses morts, vies. Son retour. Les Alliances, les trahisons, les jeux politiques. Son adoption d'Amaranth. Son Exil. Hyrule...La musique que Eldian lui avait joué sur l'Ile de l'Absolu résonna violemment dans son crâne tandis que tous ses souvenirs revenaient à la surface et fit naître une douleur atroce en lui.

Altaranth arracha son regard à l'Orbe. Il se prit la tête entre les mains et essaya de réduire la souffrance qui le parcourait intégralement. Il espéra que les visions avaient disparu Il ne voulait pas en montrer plus. Le démon avait toujours prit soin de cacher son passé et voilà que tout jaillissait d'un coup devant ses yeux et ceux de Lliude. L'Autre ricana avec mépris. Altaranth savait que si il avait pu, ce dernier se serait dévoilé au monde et proclamé Empereur depuis des siècles...Mais ce n'était pas la manière de faire du démon. Il voyait plus loin, au delà de l'horizon et effectivement lorsqu'il fixa le centre de l'orbe, il ne vit rien. Le présent et le passé. Ce qu'il vivait et ce qu'il se rappelait. Les pouvoirs de l'orbe se limitaient à cela. Il enragea. Il n'était pas venu juste pour satisfaire le sadisme de l'Autre. Il lui fallait des réponses et l'homme qui avait construit ce lieu était susceptible de les lui donner!

"Puisse tu disparaitre avec elle!"

Altaranth saisit la sphère et l'écrasa dans sa main. Aussitôt le pouvoir emplit le lieu. La puissance écrasante de l'espace faillit le faire plier mais il sentit sa colère le faire tenir. Après quelques secondes de dispersion, le flux se dirigea vers lui. Le démon ne tenta aucune défense. La puissance de l'espace l'emplit, allant trouver sa place parfaite dans son Essence. Altaranth n'avait jamais ressentit comme le monde physique pouvait être pesant et éreintant. Il n'était plus soumis à aucune règle physique, bien qu'il eut des doutes sur l'effet que l'orbe aurait en Hyrule. Le monde s'ouvrait à lui avec toutes ses possibilités. Il saisit l'une d'entre elle et le cube se retrouva projeté au loin prés d'une autre planète. Aussitôt le démon fit marche arrière. La puissance qu'il possédait était démentielle et il espérait fortement qu'elle se briderait à son retour dans le monde "réel" sinon il risquait de provoquer nombre de désastres en cas de perte de contrôle...Ou si l'Autre se retrouvait aux commandes.

C'est alors qu'il vit le message gravé sur la pierre. Son sang froid gela littéralement dans ses veines. Il eut un aperçu de qui était son auteur mais il s'efforça d'écarter cette possibilité qu'il avait déjà imaginé afin d'éviter l'arrêt cardiaque. Le texte s'écrivait au fur et à mesure du point qu'Altaranth fixait. C'est très rusé car il était ainsi le seul à pouvoir le lire.

Félicitations mon cher démon. Cela fait bien des siècles que ce pouvoir devait vous être confié mais je n'ai jamais réussit à vous approcher assez. On peut dire que vous êtes quelqu'un de prudent et qui sait y faire. C'est une très bonne chose. Il se pourrait que mon dernier espoir repose sur vous et sur votre ami. Suivez le et gardez un oeil sur lui. La traitrise pourrait venir de quelqu'un que vous croyez connaître bien plus. C'est le dernier message que vous laisse avant notre rencontre, d'une manière ou d'une autre cher Altaranth, Elensar, Laanto Sanray.

Il écouta Lliude évoquer sa vision de la suite. Le temple du temps. Altaranth avait toujours convoité ce qui se situait de l'autre côté. Les humains insouciants y priaient chaque jour sans se rendre compte que le premier qui parviendrait à franchir la barrière serait à même de pénétrer dans le royaume sacré où reposait le pouvoir des Dieux. Le démon pensa à la fois, lors de l'attaque du château par Ganondorf où il avait hésité. Le seigneur du chaos était il assez puissant pour semer la destruction et lui permettre de forcer le passage? Il en doutait et il avait eu raison. Il savait que si il avait forcé la porte, il y aurait eu de fortes chances que Dun soit venu pour l'en empêcher...Et la dernière chose qu'Altaranth voulait c'était bien d'affronter le Prince.

Je suis d'accord avec toi Lliude. Si un orbe est placé ici pour Dun, il est vital que nous allions le chercher. Le hasard n'existe pas pour des personnes comme ton employeur...Au fait Lliude...Ne disons rien de ce que vous avons vu...chacun de l'autre, d'accord? Si tu as des questions, j'y répondrai lorsque nous aurons fini tout ça mais pour l'instant, promet moi de garder le silence.

Altaranth n'avait pas été menaçant. La peine se lisait sur son visage mais aucune colère, si ce n'est envers lui même. Lui qui ne supportait pas la faiblesse, voilà qu'il en affichait ostensiblement.