Hyrule's Journey

[Le message suivant est , comme pour la dernière fois, purement en HRP. Je risque de rabâcher exactement la même chose que pour le combat d'ouverture, merci de votre patience... XD

Consigne : A l'exemple du précédent combat, à la Place du Marché, chacun de vous deux postera dès maintenant un message (de la forme générale d'un RP, pour plus de précisions, revoyez l'annonce.) qui racontera le combat du point de vue de votre personnage (qu'importe s'il parle à la première personne du singulier ou si c'est décrit à la troisième). Le scénario sera de l'invention de chacun (les deux messages seront donc particulièrement différents sur ce point), mais les techniques de combats que vous décrirez seront celles présentes dans les fiches remplies à cette adresse :
https://hyrulesjourney.forum2jeux.com/t2035-tournoi-rp-fiches-de-combattants

La lutte se terminera bien sûr par votre victoire.

Conseil : Il est très recommandé de laisser dans votre récit votre adversaire prendre suffisamment l'avantage pour pouvoir parvenir à de bons rebondissements, mais également pour un souci de réalisme.

Ce que contiendra généralement le post :

-Une description de l'arrivée de votre personnage, et sa découverte de son adversaire.
-Le combat (comprendra le scénario insistant sur les techniques de combat en général, vous pourrez y inclure une analyse de votre adversaire selon votre personnage, des rebondissements, etc... En bref, c'est la partie la plus libre.)
-La fin du combat (votre victoire)

Conditions du combat :

Au cœur des Bois Perdus se trouve ce que l'on appelle le Bosquet Sacré, au bout duquel s'élève le Temple de la Forêt. Seulement, à l'entrée, la surface moyenne est limitée par une clôture naturelle de collines, coupée seulement par deux mètres de vide. Ces derniers sont comblés par une sorte de portail, ou plus exactement par des barreaux constitués de grandes piques fermement implantées dans le sol. Tout ceci interdit (momentanément) l'accès jusqu'au Temple, et ne laisse pour terrain de combat que cette surface ; plate au milieu, régulière, les côtés sont couverts de buissons et autres hautes herbes permettant, avec suffisamment de discrétion, de dissimuler une personne. Un combat à l'intérieur peut alors être très technique, pour peu que les combattants soient à l'aise dans un décor forestier.

L'heure/le temps : Si couverte, la forêt ne laisse aucunement percevoir l'heure qu'il est, ni le temps qu'il fait. La brise fraiche et légèrement humide montre cependant qu'il doit être près de 8h, et quelques rares rayons de soleil qui filtrent à travers le feuillage opaque laissent voir que le ciel n'est que très peu couvert. Un vent léger souffle sur les deux combattants ; s'il fut très puissant à l'extérieur, les parois suffirent largement à couvrir l'intérieur.

Fins possibles d'un combat :
Le combat se terminera dans le cas où votre opposant :
-est K.O ;
-quitte le terrain (en direction des bois perdus), et qu'il ne le retrouve pas dans près de cinq minutes.

Je rappelle au passage qu'il est impossible de tuer un combattant ou de détruire quelque chose qui est considérée comme une de ses caractéristiques (en clair leurs armes spéciales. Dans ce combat, je pense donc particulièrement aux chaînes de Märchen et au serpent de Withered.) afin que cela ne représente pas une incohérence avec les autres RPs (futurs). Les blessures dépendront de vos façons de combattre sinon.

Limite du temps : Merci de poster avant le Samedi 6 Août ^_^. (en cas d'imprévus, je pourrai toujours rallonger, mais cela reste simplement à noter pour l'organisation)

Ce sera tout =D ! A vous deux !]

Le jour se levait à peine quand Withered arriva au lieu du combat par les arbres, cherchant ainsi à découvrir son adversaire avant qu'il puisse l'étudier. La surprise était une arme de qualité, elle le savait. Mais lorsqu'elle arriva à proximité du bosquet, il n'y avait toujours personne. Elle soupira, restant tout de même à l'ombre des piliers de la forêt attendant celui ou celle qu'on avait désigné comme son adversaire. Liudia patientait cachée dans sa tunique.

Si la gérudo avait tenu à participer à ce tournoi, c'était pour plusieurs raisons. La première, c'était pour pousser un peu plus son entrainement, car elle était quasiment certaine que les participants seraient tous des guerriers ou mages hors pair. La deuxième, c'était qu'elle comptait sur ce tournoi pour mettre en avant la force du peuple gérudo, guidé par leur Roi légitime. Elle eut un petit sourire. Rien que pour son Seigneur, elle aurait intérêt à ne perdre aucun des combats. Elle releva la tête, intriguée par une aura qui se faisait doucement sentir.

Ce qui surpris, voir choqua le plus la Vipère chez son adversaire, c'était sa carrure. L'homme -elle eut un doute un instant tant il était maigre- la surplombait de plusieurs dizaine de centimètres en hauteur, mais il était aussi fin qu'elle. Était-ce une blague ? La prenait-on aussi peu au sérieux que ça ? Sa lèvre supérieur se retroussa un instant, découvrant sa mâchoire crispée. Elle ne ferait qu'une bouchée de cet homme -avait-il osé venir désarmé ?!-, si bien qu'elle le rejoignit d'une foulée rapide au centre de leur arène naturelle. Elle n'avait pas pris le temps d'observer Märchen plus que ça, et cette erreur de fierté lui couterait cher par la suite.

Elle fila les dagues en avant, bien décidée à causer les premiers dégâts décisifs. L'étrange poupée qui ornait le dos du mage ne l'intéressait pas, mais lorsque celle-ci sembla murmurer quelque chose à son possesseur, elle comprit son erreur. Le mage se retourna et la cueillit comme une débutante, la chaine sortant de nulle part venant frapper son menton avec force. Elle recula sous l'impact, sous le choc. La poupée avait-elle réellement parlé ou bien le mage avait-il simplement prévu son arrivée ? Peu importait maintenant, il fallait qu'elle se ressaisisse. Son adversaire lui souriait, faisant danser ses chaînes autour de lui en un véritable bouclier mortel. Elle recula de nouveau. Il fallait qu'elle trouve un moyen de l'atteindre.
C'est alors que ses yeux se posèrent sur le décor. Elle avait commis l'erreur de foncer tête baissée, mais peut-être que la végétation lui permettrait de rattraper son coup de fureur. Elle se jeta dans l'abri que représentait cette flore, un regard toujours sur Märchen. Il semblait avoir compris son intention, et les chaines se déchainèrent de plus belle, comme si elles avaient décidées de leur propre volonté qu'il n'y aurait aucune cachette pour leur adversaire. Elles poursuivirent la gérudo, évitant les obstacles tandis qu'elle reculait. Un magicien... Même si elle avait commencé à étudier la magie pour de bon, elle détestait les combattants dans ce genre. Fourbes, traitres, ils étaient loin de l'idéal du guerrier et de la bataille qu'elle avait, et ses chaines vivantes semblaient le prouver.

Comme pour confirmer sa théorie, le mage se concentra un moment, et une épaisse fumée noire l'entoura un instant. Dès qu'elle fut dissipée, un monstre inconnu pour elle se tenait à côté de Märchen qui souriait, comme s'il s'amusait beaucoup. Elle sentit la rage incendier son ventre une nouvelle fois. La plaisanterie avait assez durée, et ce n'était pas ces tours de passe-passe qui la stopperait. Elle s'élança dans la valse des chaines.

La goule qui s'avançait ne semblait pas craindre les prolongements dansants de son adversaire. D'ailleurs, elle vit en elle un bouclier, et se jeta sur la créature. Les dagues s'enfoncèrent profondément dans le semblant de cou, et Withered profita de cette prise pour faire tourner l'invocation avec elle, lui faisant prendre les coups de chaines à sa place. Elle roula en arrière, se retournant vivement afin de faire face à Märchen qui ne se trouvait plus qu'à quelques centimètres. La poupée blonde se mit à brailler des choses que la gérudo n'écouta pas, concentrée sur sa cible. Le mage semblait un peu essoufflé par sa dernière action magique, mais quand l'une des armes de la Vipère l'atteignit, il ne tiqua même pas. Les chaines rappliquèrent, chassant l'intruse hors du cercle étroit où elle avait réussi à atteindre son adversaire. Mais c'était à la gérudo de sourire. Liudia n'était plus nichée dans sa tunique.

Une nouvelle fois, malgré les blessures qui lézardaient sa peau et son souffle qui se faisait court, elle fonça sur son adversaire. Elle n'était pas adepte des combats longs, encore moins de ceux qui se passent à distance. Le mage lui aurait offert un excellent entrainement.
Une de ses dagues se bloqua dans un maillon, immobilisant ainsi un des reptiles de fer. L'autre bras, qui s'était dangereusement rapproché de l'homme fondit sur sa main à la chaine libre, cherchant le poignet, le lacérant. Mais une fois de plus, l'homme ne réagit pas. Enfin, pas de la façon dont elle s'y était attendu. Ses yeux devinrent jaunes, et il brisa l'immobilité de la chaine d'un coup sec. Il s'approcha assez d'elle pour la frapper directement, et elle ne chercha pas à esquiver. Une fois à portée, elle s'attaqua au tendon d'Achille de son adversaire, avant de se relever brusquement, poing en avant pour cueillir le menton. Un juste retour des choses. Même s'il ne tiqua pas, la poupée blonde piaillait de plus en plus fort, ce qui ravit la gérudo. Elle s'éloigna de quelques mètres.

Märchen, dans son aspect fragile traitre, alla une dernière fois à sa rencontre avec ses chaines. Elle ne pouvait éviter les attaques, devenues plus puissantes qu'au début de l'affrontement. Elle encaissait, le fer battant ses membres lui arrachant un cri de douleur. Mais si un sourire apparu un fugace instant sur le visage de l'homme en face d'elle, il se figea. Il porta la main à son cou, pour le découvrir en sang et percé de trous. Liudia avait réalisé son travail, et même si la dose de venin qui parcourait les veines de son adversaire était infime, le poison suffit à lui donner la victoire. Märchen tomba à terre, ses membres et son esprit endommagés par le venin et les plaies.

La gérudo ne cria pas de joie. Elle avait commis une erreur, une toute petite erreur, mais les plaies qui parcouraient son corps lui rappelleraient le prix de cette victoire un moment. Elle se releva doucement, se saisissant de sa compagne de toujours. Encore une fois, leur duo avait atteint leur objectif. Elles quittèrent les lieux sans un regard pour leur adversaire.

« - Eh, Märchen ! Tu crois que c’est quoi ça « Ouïzer »… « Ouisti »… « Ouïzeri »… ? »

La voix haut perchée de Maria résonna dans la vaste étendue forestière les entourant elle, ainsi que son maître, dans le dos duquel elle était attachée par sa sangle en cuir personnelle. Ce dernier s’avançait à une allure moyenne, insuffisamment impatient ou désintéressé pour modifier son habituelle cadence. A l’évidence, la petite blonde n’avait pas la moindre idée de la prononciation correcte de « Withered ». Il fallait avouer que ce prénom était loin d’être courant. Pourtant, il appartenait au premier ennemi du Mage Noir dans le tournoi auquel il avait accepté de participer. Malheureusement pour lui, la règle stipulant qu’il n’avait en aucun cas le droit d’achever son adversaire l’attrista profondément. Quel dommage… Lui qui aurait tant aimé pouvoir démontrer à ces Hyliens ses capacités. Il devrait remettre cette réjouissante perspective à une autre occasion. Pour tenter de compenser sa déception, Märchen s’était donc renseigné sur son opposant. Il était parvenu à prendre connaissance de bien peu de choses le concernant. De ce fait, il ne devait en aucun cas partir vainqueur.

En arrivant sur les lieux désignés par les organisateurs du tournoi, l’homme à la chevelure ébène eut le temps d’observer le paysage. Le léger vent frais et matinal caressait son visage pâle, laissant s’y dessiner un sourire. Il ferma les yeux quelques secondes avant de les rouvrir brusquement. Quelqu’un approchait. Apparaissant de derrière un arbre, duquel la personne devait l’observer s’avança…

« - Oh bah… Mais… M… Märchen… C-c’est une fille !! »

Bien que l’on aurait pu raisonnablement supposer que l’objet de porcelaine ne pouvait en aucun cas voir ce qu’il se trouvait devant son propriétaire, il venait pourtant de dire vrai. Une fille. Une femme plutôt. De petite taille, à la corpulence moyenne, possédant des yeux violet en amandes, le mal et la dureté s’y reflétant. Märchen ne fit pas le moindre mouvement, se contentant de la regarder. Les femmes avaient toujours représenté pour lui encore moins qu’un animal. Il ne les aimait pas, ne les persécutait pas, mais les ignorait, simplement. Le silence régna quelques secondes, les deux adversaires se toisant, avant que la Sombre Femme ne se précipite brusquement sur l’homme, dagues en mains. Une chaîne sortit alors de la manche droite de son vis-à-vis, parant ce premier coup volontairement faible pour le tester. Les combattants s’écartèrent l’un de l’autre, Withered dans un glissement, Märchen se contentant d’un petit saut. Agilité. Il devina là le point fort de son ennemi.

Son adversaire se jeta à nouveau sur lui, dans un assaut ayant cette fois réellement pour but de le mettre à mal. De nouveau, il para les coups, cette fois avec une légère difficulté, à l’aide de ses armes de métal ensorcelé. Très rapide. Cette femme allait lui causer bien des tracas. Le combat physique était loin d’être le domaine de prédilection du Mage noir, et il comprit aussitôt que, dans ce duel, cela lui porterait terriblement préjudice. Nonobstant, il ne laissa rien paraitre, préférant ne pas laisser à son opposante la moindre chance de percevoir sa faiblesse. Mais alors qu’aucun des deux ne semblait disposer à laisser l’autre prendre le dessus, une créature surgit de la tunique de sa concurrente. Märchen eut à peine le temps d’entrevoir deux énormes crocs et d’esquiver par réflexe dans un mouvement arrière ne lui permettant plus d’utiliser ses chaînes, que Withered s’élança vers lui, tailladant son corps à de multiples reprises, créant des plaies fines mais ensanglantées, lui faisant pousser une exclamation de rage face à sa propre stupidité. Lorsqu’elle s’écarta, il ne put que constater le résultat. Une fois de plus, son corps n’avait pas pu résister, et bien qu’il soit assez insensible à la douleur, les dégâts étaient là.

« - Märchen ! Tu vas pas te laisser battre par une nana ! Ressaisis-toi ! Où t’as mis tes… ! »

Il n’eut heureusement pas la capacité de percevoir la fin de phrase de la blondinette car sa tête se mit à lui tourner et ses oreilles commencèrent à bourdonner. L’attaque n’avait duré pas plus de deux minutes, mais s’était avérée décisive, créant des plaies desquelles le sang de l’homme s’écoulait à une vitesse affolante, provoquant en lui un malaise compréhensible. Ses yeux se posèrent instinctivement sur son opposante, semblant… Invoquer quelque chose ? Probablement, vu la position que cette dernière venait de prendre. En la fixant, le brun distingua dans le flou voilant ses yeux la créature ayant failli le mordre. Un serpent. Enorme.

« - Berk ! C’est quoi ce truc ?! »

La poupée venait de parfaitement évoquer le fond de la pensée de son maître. Quel horrible bête. Démoniaque, sûrement, ne serait-ce que pour le regard qu’elle lui lançait de la tunique de sa propriétaire dont il ne daigna heureusement pas bouger.

Au bout de quelques instants durant lesquels Märchen aurait pu sans difficulté attaquer la Sombre Femme totalement à découvert, l’invocation de celle-ci arriva enfin à son terme, libérant un étrange nuage vermeille se dirigeant rapidement en la direction du Noble. Puisant dans ses dernières forces par instinct de survie, ce dernier créa autour de lui sa meilleure défense à l’aide de ses chaînes. Une cage ne laissant passer aucune attaque, de nature physique ou magique. Au mieux de sa forme. Qu’en serait-il dans son état ? Tandis que la nuée écarlate s’approchait de lui, il donna tout son possible pour que sa barrière protectrice ne cède pas à son contact. A moins d’un mètre, il parvint à saisir ce dont il s’agissait réellement : une multitude de papillons rougeâtres. Il pensa automatiquement à des lépidoptères suceurs de sang. La femme devait certainement penser – à raison – que Märchen était à bout de forces. Par miracle, les insectes diaboliques se disloquèrent en percutant le métal, ne laissant derrière eux qu’une légère fumée couleur sang. Le Mage Noir, lui, les observa, un sourire aux lèvres, fasciné. Un si beau spectacle pour un si redoutable et rarissime sort… Il en fut émerveillé. Une fois tous anéantis, la cage se rétracta dans les manches du propriétaire des chaînes. Les deux adversaires se scrutèrent, s’évaluèrent durant plusieurs secondes, l’un et l’autre cherchant la faille qui lui permettrait de vaincre le second.

Mais alors que ses pensées étaient en ébullition, l’homme sentit son malaise faire à nouveau surface et n’eut d’autre choix que d’y succomber. Se retrouvant un genou à terre, s’appuyant sur cette dernière à l’aide de la paume de sa main droite pour ne pas s’écrouler entièrement au sol, Märchen garda les yeux baissés, le souffle haletant. Serait-il réellement vaincu ? Cette simple idée lui fit serrer les dents. Les siens ne lui pardonneraient jamais une telle faiblesse, et lui-même, surtout face à une représentante du sexe opposé. La Sombre Femme s’approchait de lui, visiblement souriante et prête à lui porter le coup de grâce, lorsque le regard de l’homme se posa brusquement sur elle, la stoppant net, elle ainsi que son rictus, comme pétrifiée par ce qu’elle y décela.

« - … Dame Withered… Connaissez-vous la légende… De la Vierge de fer ? »

Soudainement, ses chaînes se lancèrent sur son interlocutrice à une vitesse bien plus alarmante que dans les précédentes actions du Mage Noir. Son opposante les para à une vive cadence, ne semblant pas réellement peiner à le faire. Ce qu’elle ne remarqua cependant pas furent les liens de métal rampant discrètement sur le sol à ses pieds. Et bien que son serpent semblait tenter de l’en avertir à l’aide de sifflements puissants, elle n’y prêta guère attention. Märchen parvint difficilement à se relever, dans un mouvement lent, tentant de ne pas laisser percevoir le pénible effort qu’il prodiguait pour se maintenir debout, les yeux rivés sur la combattante.

« - Voyez-vous, il s’agit d’une vieille légende de mon pays. Dans un temps ancien, bien avant ma naissance, une étrange créature au corps de ferraille venait soi-disant déchirer les habitants de ma contrée à l’aide de petites épées. Elle donnait ensuite les morceaux de leur chair en pâture aux poissons. Avec le temps, cette rumeur a été détournée. Certains contaient qu’il s’agissait en réalité d’une femme voulant récolter le sang des hommes pour s’en faire des bains dans l’idée que cela lui apporterait la jeunesse éternelle. »

Les chaînes atteignirent les talons de Withered.

« - Mais jamais aucune preuve n’a été donnée. Tout cela à cause d’un individu étrange et silencieux qui rôdait, vêtu d’un accoutrement entièrement fait de fer. »

Puis grimpèrent lentement le long de ses chevilles.

« - … Je ne suis en aucun cas suffisamment fou pour oser prétendre que vous êtes encore chaste comme cette pauvre femme d’histoire à dormir debout. Cependant, vous et moi allons réécrire cette légende. »

Subitement, la personne à qui il s’adressait se retrouva enchaînée par les jambes, ainsi que les poignets sans qu’elle n’eut le temps de s’en apercevoir. Poussant une légère exclamation de surprise mêlée à la panique, elle tenta de se défaire de ses liens. Mais en quelques secondes, d’autres les rejoignirent. Une multitude, rapides comme la foudre, imparables, s’enroulant fermement autour d’elle, réduisant progressivement ses possibilités pour se mouvoir à néant. Immobile, leur invocateur observait la scène dans le plus grand calme, ne laissant paraitre ni satisfaction ni embarras de quelque sorte que ce soit.

Un ange n’aurait pas eu le temps de passer que son adversaire se retrouva entièrement recouverte par les armes du Mage Noir. Le reptile de la Dame tenta une action pour libérer sa maîtresse, mais il fut immédiatement suspendu dans les airs par le bout de la queue. Märchen claqua alors des doigts et ses chaînes propulsèrent brutalement la combattante dans l’un des remparts naturels les entourant, l’en faisant prisonnière. Après un court laps de temps, il les brisa pour ne pas se retrouver contraint et forcé d’attendre l’un des juges du tournoi pour quitter les lieux.

La victoire semblait sienne, à présent, malgré les nombreuses blessures ensanglantées recouvrant son corps, témoignant du labeur qu’avait été ce premier duel. Il s’empoigna le bras gauche de son autre main, se déplaçant lentement pour faire face à la magnifique œuvre qu’il venait de réaliser. Une « Vierge » de Fer dans toute sa splendeur. Il tourna un bref instant les yeux vers la chaîne retenant le serpent qui s’agitait considérablement en poussant de maléfiques sifflements de contrariété. Il n’eut même pas à bouger pour que celle-ci propulse l’animal aux cotés de sa maîtresse avant d’être à son tour détachée de son possesseur.

« - Dame Withered, je dois admettre que vous fûtes une redoutable combattante malgré… !

- Qu’tu sois une fille !

- J’en fus particulièrement surpris, poursuivit Märchen sans prêter attention à l’intervention de Maria. N’ayez crainte, mes chaînes perdent fort rapidement leurs pouvoirs lorsque je rompt mon lien avec elles.

- C’est normal qu’t’ais perdu, Withythy. Märchen, il va quand même pas perdre contre une femme de ménage ! T’aurais eu un peu plus de chance si t’avais été un homme ! Faut t’plaindre à tes parents !

- Un être lambda pourra facilement vous libérer. Ou peut-être pourrez-vous vous en défaire vous-même. Avec un peu d’acharnement… ! »

Ses dernières paroles furent prononcées dans un sourire satisfait mêlé à ses yeux devenus jaunes. Sans demander son reste, il prit le chemin du retour, espérant intérieurement ne pas sombrer dans l’inconscience avant d’avoir pu atteindre le village, les seuls sons encore perceptibles aux alentours étant ceux de ses pas ainsi que l’insupportable écho du rire suraigu de la poupée de porcelaine.[/center][/font]