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Noces de givre.

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John Doe


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(vide)

Il était sorti du temple sacré de la forêt et se dirigeait avec joie vers les envoutants bois perdus. Il aurait aimé s'y perdre quelque temps, mais impossible maintenant que ses souvenirs d'enfants étaient resurgis. Arkhams se rappelait alors sa terreur de Kokiri quant à l'idée de s'écarter du chemin vers le village. Il respecta donc les sentiers battus par les allers et venus de ses comparses. Le mot lui écorcha presque la bouche, mais il devait s'y habituer. Il n'était certes plus un enfant éternel, mais sa stature d'adolescent dégingandé ne faisait pas tâche auprès des siens.


Un couple de chouettes aux yeux flamboyants animaient de malice observèrent ce nouvel individu, bravant branches et hautes herbes avec l'aisance de la jeunesse. S'approchant trop près d'elles, elles décidèrent de se nicher au fond des bois et disparurent de la vue d'Arkhams, dans un torrent de feuilles. Cette tempête verte éclaboussa sur ses frêles épaules et la caresse de chacune d'elles lui étaient très agréables. Il s’arrêta pour humer le fond de l'air, parfumer des boiseries environnantes. Déesses, ce qu'il aimait à présent la vie et ses manifestations ! Pensa t il en levant les bras au ciel et laissa la brise froide et nocturne lui envelopper le torse. Son pragmatisme le poussa cependant à continuer sa route car son armure trop grande pour lui gisait loin dans le Temple. Et habillé d'un pagne grossier, la fraicheur de la nuit ne lui était pas forcement amicale. Il craignait un rhume. Oui ! Lui, Arkhams, ancien cadavre desséché, était à présent appétissant pour quelques maladies affamées d'un corps frais et vif ! Il souhait presque intérieurement qu'un mal le cloue au lit, un jour ou l'autre, pour se rappeler comment c'était.


Alors qu'il philosophait sur son état et sur la magnifique nature qu'il chérissait tant autours lui, le fourreau de son arme en guise de machette, un bruissement d'herbe se fit entendre derrière lui. Il se retourna prestement, sa main libre déjà sur la garde de son épée aux dimensions disproportionnées par rapport à sa taille. Il ne bougea plus, épiant le mouvement de cette chose. Elle se mouvait tel un serpent dans l'eau. Était-ce un animal qui avait vu en Arkhams une proie facile ? Peut être. Il dégaina sa lame d'acier et d'or et la pointait, l'oeil scrutateur, vers son potentiel agresseur, prêt à lui trancher le coeur.


Aurore


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(vide)

Parmi les forêts alentours à hyrule, Tsubaki affectionnait particulièrement les bois perdus. En effet, du fait de leur mauvaise réputation, on était sûr de n’y croiser quasiment jamais personne. C’était un havre de paix où l’on pouvait se reposer. Peu de gens savait qu’à présent plus aucun monstre n’y rodait et la dame louve n’était pas la première à vouloir le crier sur tous les toits.

C’était quelques semaines après sa rencontre fortuite avec ses anciens camarades d’armes. Tsubaki c’était rapidement remis de sa profonde blessure après qu’elle se soit réveillée en présence d’amis. Elles ne se souvenaient plus exactement de ce qui c’était passé là bas car son état de faiblesse ne lui avait pas permis d’avoir l’esprit clair. Un beau matin elle avait repris sa liberté sans un mot. Elle s’en était allée. Elle n’y voyait aucune trahison de sa part mais juste que les choses avaient repris leur cours et qu’elle aspirait plus que jamais à la liberté, celle que la nature vous prodigue sans jamais rien demander en retour.

Cette nuit là, se sentant assez forte pour braver le froid des ténèbres, la trentenaire décidât qu’il était temps de se remettre à chasser.
Elle déploya ses pattes. Ses muscles étaient douloureux du fait de leur inactivité prolongée. Elle couru de toutes ses forces à travers la forêt Kokiri pour rejoindre au plus vite les bois perdu. Une fois là-bas elle s’arrêta quelques instants pour reprendre son souffle puis se mis en quête d’une proie facile. Elle progressait lentement à travers les arbres, à petites foulées.
Une odeur de chair fraîche vint alors lui chatouiller les narines. Elle s’en rapprocha lentement. Elle était prête à bondir.

Une lame passa à travers les feuilles. Tsubaki recula d’un bond lorsqu’elle se rendit compte que ce qu’elle avait pris pour une proie potentielle était un fait un Kokiri.

C’était un jeune homme aux cheveux blancs. A en juger par son physique, la louve présuma que lui aussi semblait se remettre d’une longue période de convalescence. Il était en bonne santé mais ses muscles semblaient avoir fondu comme la glace au soleil.
Elle lui montra les crocs tout en continuant à reculer, sachant pertinemment qu’elle n’avait pas la force de se livrer à un combat, elle cherchait à fuir.


John Doe


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(vide)

La pointe de son épée fouillait l'herbe avec délicatesse, afin de trouver son potentiel ennemi et de le tenir en joue. Arkhams ne dut pas attendre bien longtemps puisque derrière une touffe de lierre apparu un stupéfiant animal. La bête, d'un blanc de neige dont la Lune lui faisait briller le poil, d'un mètre passé de la queue au garrot, tous crocs dehors et qui grognait à en perdre haleine.


Surpris par l'intimidation du monstre canin, Arkhams bondit en arrière et tint son épée droit devant lui, prêt à la fourrer entre la gueule du loup pour contrer sa charge furieuse. Mais il n'en fut rien, l'animal se contentait d'observer de ses pupilles noirs d'une profondeur infinie son adversaire humain en reculant de quelques pas. L'intelligence faisait luire son regard de braise et il avait l'air aussi étonné que lui même de rencontrer quelqu'un ici.


Toutefois prudence, la peur lui faisait hérissait le pelage et cela pouvait déclencher une réaction de défense mortelle. Arkhams sut alors que sa position d'attaque était vécue comme une menace. Il baissa alors sa garde, son épée pointait piteusement vers le sol, en signe de reddition. Il tenta ensuite de calmer le monstre avec une voie la plus délicate possible.



« Je suis sur ton terrain de chasse, c'est ça hein ? »


Il fit doucement un pas vers l'avant et le loup recula. Soit il avait peur, soit la proie qu'il avait vue en lui était plus féroce que prévu, ainsi armée d'une épée brillante. D'ordinaire, lorsqu'on rencontre ces spécimens, personne n'hésite à trancher le cou de ces carnivores dangereux, surtout quand ceux-ci provoquaient les Hommes. Mais un quelque chose en cette bête l’empêchait d'accomplir cette funeste tradition. Un loup polaire en pleine forêt Kokiri était un fait unique et un tel animal aurait déjà été abattu lors des chasses royales régulières. Pourquoi était il alors encore en vie, en train de gambader paisiblement ici ? L'évidence lui frappa la tempe comme un coup de bûche.

Seul un polymorphe était capable d'échapper à la traque et de défendre son territoire, pourtant si hostile aux loups, d'autant plus avec ce poil d'argent incroyable et au prix inestimable. Arkhams leva son arme, prêt à se défendre.



« Attaque ou fuis. Que tu sois animal ou impie magicien, décide toi ou je te réduis en cape duveteuse ! »


Aurore


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Elle reculait encore lorsque le jeune homme des bois baissa sa garde et lui parla calmement :

« Je suis sur ton terrain de chasse, c'est ça hein ? »

Elle restait toutefois sur ses gardes et lorsqu’il s’approcha d’elle, elle recula encore.
Le Kokiri semblât alors indécis comme s’il évaluait la situation pour y voir quelque détail qui jusque là lui avait échappé. Son visage se raidit soudain et il proféra alors un menace en relevant son arme vers elle.


« Attaque ou fuis. Que tu sois animal ou impie magicien, décide toi ou je te réduis en cape duveteuse ! »

Elle n’avait plus le choix. Elle devait révéler sa véritable identité sous peine de mort. Le jeune homme semblait peut enclin à vouloir tuer de toute évidence. Il souhaitait juste se défendre et lorsqu’il la verrait dans l’état où elle était surement qu’il aurait trop pitié pour vouloir la dépecer.
Ses pattes s’allongèrent, ses griffes s’écourtèrent pour prendre la forme d’ongles, elle se redressa sur ses deux pattes arrière. Elle avait à présent l’apparence d’une jeune femme frêle. Elle rajusta rapidement ses vêtements puis s’adressa à son interlocuteur :


« Je doute que la peau d’une jeune femme pâle ne te serve à quelque chose. Je te prie de m’excuser, je t’avais pris pour une petite proie. »

Elle se retourna alors, prête à s’en aller car elle ne souhait pas tenter le malin.


John Doe


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Quand il voyait le pis, Arkhams ne se trompait que rarement. Le hasard était régulièrement espiègle avec lui, sans doute pour le cela qu'il manifestait pour la vie un intérêt particulier, toujours à l’affut d'un rebondissement. Et ceci, pour un rebondissement, c'en était un. Un fort plaisant à l'oeil, d'ailleurs.


Après la provocation du Larron, la bête aux crocs se releva sur ses pattes et se mua en belle jeune femme. Aussi décharnée qu'il avait pu être lui même il y a peu, la polymorphe avait la peau blafarde, les joues creuses et le cheveu terne. Toutefois ses yeux brûlaient de passion. Laquelle ? On ne savait jamais avec cette femme ! En tout cas ce regard était capable d'enflammer les cieux.


Elle ne manqua d'ailleurs pas une pique cruelle. Lui ? Une petite proie ? En d'autres circonstances il aurait cracher en retour sur la face du détracteur. Mais comment orner de salive un visage si charmant ? Ce serait ignoble. On ne crachait pas sur la noblesse, question de principe.


Arkhams baissa son arme et la rangea dans son fourreau. Il se racla la gorge avec bruit afin de faire sa voix plus roque, comme lorsqu'il était à demi mort. Peut être Tsubaki reconnaitrait en ce gamin son illustre mari. Il choisit les termes de sa réplique avec soin, dans l'espoir de toucher au but.



« Retourne au lit, chienne. »


Arkhams eut du mal à y ajouter sa corrosion habituelle, surtout lorsqu'il s'adressait à elle. Le farouche destin les avait encore réunis et dans d'étranges circonstances. Lui guéri et heureux de sa transformation, elle en peine et blessée. Il ré-attaqua d'une verve tranchante, mais avec douceur cette fois.


« Regarde moi quand je te parle. Ou je ramène ta tête à notre Maitre commun. »


Autant il avait haït sa femme pour sa trahison et faiblesse d'esprit avant, qu'à présent tout avait changé. Sa mutinerie digne d'un missile teigneux mouillé ayant échouée, une nouvelle vie maintenant offerte et un pacte avec Saria signé dans le sang, il avait pris la décision de rentrer à la maison, celle du Malin en l’occurrence. Son épée serait inutile, au Cavalier du Désert, mais son génie militaire lui, il l'apprécierait sans doute.


Aurore


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Comme elle s’y attendait, elle entendit le bellâtre baisser les armes. Cependant Tsubaki ne s’attendait absolument pas à ce qui allait suivre. Son esprit vif autrefois lui eu fait savoir que la personne qui se trouvait devant elle n’était pas un inconnu. Mais à présent qu’elle était faible elle se laissait agir sans réfléchir à rien qu’à sa sécurité.

Elle allait quitter le bosquet où ils étaient lorsqu’il prononça une phrase qui fit faire un soubresaut à son cœur.


« Retourne au lit, chienne. »

Ce n’était pas là un ordre ni une provocation. Plutôt une indication qui n’avait pour autre but que de révéler l’identité du bel homme. Il n’en fallut pas plus à la jeune femme. Comme s’il voulait s’assurer qu’elle le reconnu pour de bon il ajouta :

« Regarde-moi quand je te parle. Ou je ramène ta tête à notre Maitre commun. »

Elle fit volte face mais resta à distance de lui. Quelque traits physique demeuraient du sombre Sire Arkhams mais elle était assez déboussolée de voir les grands changements qui c’étaient opérés chez lui.

« Notre maître dis tu ? Aurais tu changé de discours » lui rétorquât-elle un peu surprise.

Puis comme si cela n’avait que peu d’importance elle enchainât :


« Qu’as-tu fait à ton visage bel homme ? » demandât-elle avec une curiosité non feinte. Elle ne savait plus comment se comporter avec lui. Il était presque devenu un étranger. Un bel homme étranger dont il fallait reconquérir le cœur… Car oui elle l’aimait toujours et si le destin avait voulu qu’ils se rencontrent seuls à seuls une nouvelle fois peut être avait elle une chance de reprendre ce qui lui appartenait.


John Doe


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(vide)

Arkhams laissa la bise nocturne s'exprimer à sa place. Il leva sa main et écarta les doigts pour sentir ce souffle pur les balayer, un sourire de satisfaction au coin. D'un geste vif de son autre dextre, il dégaina son arme brillante et trancha nette la cime des hautes herbes qui les entouraient. La douce rosée habillant ces poils sylvestres soyeux fut projetée en l'air. Enfin, le léger vent ramena les goutes étincelantes vers sa main dressée, encore occupée à profiter de la bise.


La rosée tourbillonna autours de ses doigts dans une valse lente et apaisante. Arkhams jouait, car il aimait l'eau. Maitrisant cet élément avec grâce, il continua son ballet, les yeux dans le vague. Son regard se porta sur sa Moitié et le liquide finit de danser, il s'écroula sur sa main. D'un mouvement de doigts rapides, il projeta les gouttes sur Tsubaki. Il sourit, heureux de sa blague puérille et pourtant si simple, si ... amusante.



« Plus loin, fit il avec lenteur, j'ai trouvé ma fontaine de jouvence. Et voilà que, après ceci, je tombe nez à truffe avec la partie manquante de mon âme. »


Arkhams rangea enfin son épée, odieuse objet de mort dans cet instant de vie. Il la jeta dans l'herbe. Peut être venait il de perdre des milliers de rubis, s'il ne la retrouvait pas. Qu'importe ?


Le visage de l'Illusion Dépravée se durcit. La mine sérieuse plantait le décor de ce qu'il allait annoncer.



« Tu m'as suivi, folle que tu es, dans ma déchéance. Et ce, sans rechigner à la tâche. Je sais pourquoi Louve. Mais je te demanderai de me le prouver encore une fois. »


Arkhams tata fébrilement son sceau des Damnés. Ses paroles le montraient serein et sûr de lui. Il semblait dominer totalement Tsubaki, comme si, soumise, elle attendait l'ordre sans broncher. Mais lui, il tremblait de l’intérieur. Il doutait. Peut être faisait il là la pire erreur de sa vie et celle qui scellera déjà son tout nouveau départ. Longtemps, sur le chemin depuis le Temple, il avait réfléchi à la possibilité de partir d'Hyrule. De laver son âme dans une vie anonyme et sans drame. Il faisait ici tout le contraire. Il avait peur de l'avenir et des conséquences de sa décision.


Il franchit le pas et ouvrit la bouche.



« Tsubaki. Deviens mes crocs qui trancheront les gorges, en mon nom. Je ne veux plus retirer la vie, fais le à ma place et retournons auprès de notre Seigneur. »


Aurore


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Avant de répondre à sa question, Arkhams exécuta une sorte de danse avec la nature. Il était en parfaite adéquation avec cette dernière et semblait vouloir en faire la démonstration. Comme si la forêt elle-même avait exhaussé son souhait.
Il s’amusa même à l’éclabousser, ce à quoi elle répondit en ayant un petit mouvement de recul. Il riait comme jamais elle ne l’avait vu rire avant. C’était plus qu’une guérison physique qui c’était opérée. Son âme semblait allégée d’un lourd fardeau.
Tsubaki le laissa exprimer tout ce qu’il souhaitait partager avec elle
.

« Plus loin, fit il avec lenteur, j'ai trouvé ma fontaine de jouvence. Et voilà que, après ceci, je tombe nez à truffe avec la partie manquante de mon âme. »

Son cœur se mit à battre fort, donnant une teinte légèrement rosée à ses joues pales. L’homme autrefois en peine jeta vivement son épée dans l’herbe comme s’il souhaitait que cet objet ingrat demeure loin de lui désormais.
Avec plus de sérieux il reprit :


« Tu m'as suivi, folle que tu es, dans ma déchéance. Et ce, sans rechigner à la tâche. Je sais pourquoi Louve. Mais je te demanderai de me le prouver encore une fois. »

Son visage s’assombrit. Savait-il réellement pourquoi elle avait fait toutes ces choses ? Certes l’amour y avait joué son rôle. Mais était-ce vraiment la seule raison qui l’avait poussé à faire tant de choses inconsidérées ?
Bah, s’il souhaitait croire cela après tout il n’était pas très loin de la réalité au finale.
Le prouver encore une fois ? Ne lui avait-elle pas donné assez après toutes ces années ? Arkhams avait toujours était ainsi. Il en demandait plus à chaque fois. Mais elle était forcée d’admettre qu’elle avait le plus grand mal à ne pas accepter ses requêtes toutes plus incongrues les unes que les autres.
Elle attendit, comme on attendait une sentence. Qu’elle idée folle avait encore germée dans son esprit ? Il semblait d’ailleurs jouer avec les nerfs de la femme fragile, puisqu’il prenait son temps pour lui soumettre sa demande.
Enfin après ce qui sembla être une éternité, il se décidât :


« Tsubaki. Deviens mes crocs qui trancheront les gorges, en mon nom. Je ne veux plus retirer la vie, fais le à ma place et retournons auprès de notre Seigneur. »

Cette requête la choquait au plus au point. Cependant elle n’en laissa rien transparaître. Elle fit un pas vers lui et planta ses yeux dans les siens lui signifiant le sérieux de se qui suivrait.

« Depuis que l’on se connaît tu te permets toujours de faire des requêtes que je ne puis refuser. Actuellement je ne suis pas en mesure d’être les crocs qui trancheront des gorges en ton nom, comme tu le vois je suis affaiblie et il me faut encore un peu de temps pour tuer en ton nom dignement. J’accepte cependant ta requête mais à une seule condition, sans doute la première que je t’impose. Je ne veux pas être une simple machine de guerre. Je veux être ta femme, que tu m’épouses de nouveau et me traite comme celle que tu dis que je suis. »

Elle lui laissa un peu de temps pour digérer le fait qu’elle n’était plus celle d’autrefois. Et qu’à présent elle aussi exigeait des choses de lui.
Elle enchaîna cependant assez rapidement pour ne pas lui laisser le temps de répondre de suite.


« Pour ma part je n’ai jamais quitté notre maître bien que tu m’aies fait douter. Il me reste une question à te poser : que feras-tu si ma vie se trouve menacée ? »


John Doe


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Il écoutait avec patience bien que son regard voltigeait entre les étoiles, il admirait le ciel d'encre et constellé d'astres. Il connaissait Tsubaki, cette femme froide et peu loquace. Cette langue de crotale sournoise et perfide ne crachait que peu de mots d'ordinaire. Pourtant ici, l'organe battait à tout rompre contre ses lèvres pulpeuses et gourmandes. Arkhams posa ses yeux sur sa bouche qui ne cessait de bouger. Les phrases qu'elle émit n'eurent du sens dans le cerveau du Larron que plusieurs secondes plus tard. C'est d'ailleurs par un réflexe acide qu'il répondit sans trop réfléchir.


« Hé bien tu mourras. Ma duchesse ne peut être une faiblarde. »


Son trait caustique était involontaire, Arkhams n'était cinglant que par pure habitude. Il ne prit conscience de son invective qu'une fois proférée avec haine. Et alors ? Qu'était-ce là cette demi femme à avoir besoin d'aide ? Pfeuh ! Il préférait la solitude à la compagnie d'une infirme. La seule chose qu'il daignait protéger, c'était ses ambitions. Pas une femme ... Jamais.
Il crachait en lui même.


Le silence se fit, pesant comme le plomb. Il ne manquerait pas de noyer les vestiges de leurs relations passées. Son torse réprima un frisson de nostalgie. D'agréables souvenirs lui revinrent. Ses yeux s'humidifièrent ... A cause du vent, c'était la bise qui blessait ses yeux bien sûr ! Pas les sentiments, jamais ... !


Si. En réalité si. Il essuya des larmes prématurées. Il commençait à avoir froid. De plus, il examina la scène dans son ensemble. Lui, au trois quart nu et une femme à moitié animale, d'une beauté lunaire, fascinante. Arkhams commençait à la désirer avidement. Toutefois son manque de courtoisie avait du geler les quelques envies corporelles de Tsubaki, à tous les coups. Il était déçu par lui même et c'était rare. Soudain il plia le genou et posa sa main sur son torse découvert.


C'était une nouvelle vie. Alors autant changer ses habitudes, non ?



« Ma grande dame. Je ne suis pas chevalier, mais je prête serment devant vous. Prêtez moi vos meurtres et je vous donnerai mon âme et ma servitude éternelle. »


La bise du soir devint une bourrasque inattendue. Le vent folâtrait dans sa tignasse de platine et s'amusait à rendre sa coiffe ridicule en pareille circonstance. Arkhams, par souci d'esthétisme, aurait sans doute préféré être rasé, pour ne point paraitre ridicule. Mais en cet instant, tout était différent. Ce n'était pas deux aristocrates cultivés qui parlaient. Mais deux âmes qui paradaient l'une autours de l'autre dans une danse amoureuse.


Arkhams regarda enfin autours de lui. Des grandes herbes partout. Un sourire espiègle brilla sur son visage. Déesse ce quelle était belle. Par le Malin ce qu'il la désirait !


Aurore


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(vide)

« Hé bien tu mourras. Ma duchesse ne peut être une faiblarde. » lui répondit-il froidement. Cette seul phrase suffit à la geler jusqu’à l’os et elle ne bougeait plus, comme pétrifiée par ces simples mots.
Le silence retomba entre eux et elle se refusait à faire le premier pas. Il avait eu une possibilité de la reconquérir et avait tout fait voler en éclat. Et même si au fond de son cœur elle aurait voulu le supplier qu’il la reprenne, elle savait que ce dernier geste anéantirai tout espoir de rassembler un jour leur deux âmes écorchées.
Il l’avait dit, il ne voulait pas d’une faible, aussi conservât-elle des traits impassibles se demandant si leur histoire s’arrêterait là, si plus aucun mot ne serait dit. Pis encore, si ces mots cruels résonneraient dans sa tête jusqu’à la fin de ses jours.

Mais le bellâtre semblât se ressaisir, comme si au final tout n’avait été fait que pour vivre cet instant, quoi qu’il leur arriva à tous les deux.

Il mit un genou en terre – ce qui n’était pas peu de la part de ce noble hautain- et il prononça ces mots avec toute la douceur dont il était capable :


« Ma grande dame. Je ne suis pas chevalier, mais je prête serment devant vous. Prêtez-moi vos meurtres et je vous donnerai mon âme et ma servitude éternelle. »

Et ce fût tout. Rien de plus n’avait besoin d’être dit. Elle lui sourit amoureusement, s’approcha de lui et saisit sa main. Elle l’attira à elle, elle dévora ses lèvres si jeunes et rebondies. Elle le pressait contre elle, puis subitement prise d’un doute elle le relâcha de peur que ça ne soit lui qui la repousse. Son haleine fit grandir le désir en elle mais elle attendit prudemment. Une blessure demeurait en elle, celle de la peur du rejet.
Elle plongeât ses prunelles noires dans son regard rouge délavé. Elle désirait de tout son cœur l’acte qui unirait à nouveau leurs âmes tout en en ayant peur à la fois.


John Doe


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Arkhams humecta ses propres lèvres dans un sourire, le vent frais les glaça avec délice. Sa peau de pêche se couvrit alors de frissons délicats, quelle sensation incroyable de sentir la fraicheur sur une peau qui n'était pas boucanée ! Malgré tout cela, il se rendit compte qu'il perdait la maitrise de la situation. Il avait peut être un nouveau corps, mais son esprit manipulateur contrôlait toujours sa chair. Qu'une union corporelle se produise n'était possible que si Arkhams l'en avait décidée, que s'il possédait sa victime, et par surprise uniquement.


C'est donc dans cette vicieuse logique qu'il recula d'un pas puis fit un bond en arrière avec un rire espiègle. Enfin, il examina vivement les broussailles alentours d'un air inquiet.




« Je dois faire une autre déclaration d'amour sous peu et j'ai besoin de ma lame. Pour le côté chevaleresque et romantique. Aide moi s'il te plait. »



Sans autre parole, il sauta dans une touffe. Arkhams brassait de ses bras nus et écorchés par les herbes tranchantes dans cette mer verte. Il avait perdu son magnifique sabre dans un élan de théâtralité. Ce qu'il se maudissait parfois !
A cette pensée, il porta instinctivement sa main à son avant bras damné puis à sa nuque scellée par un tatouage purifiant.


Non, l'Illusion Dépravée n'avait pas d'amante ou une quelconque fille de joie, il cherchait bel et bien son arme pour se faire sacrer chevalier devant son Roi, Ganondorf. Il y tenait, il avait trop vagabondait vers de vaines ambitions égoïstes et puériles. Ce qu'il voulait pour Hyrule, ce n'était pas la purification, mais une nouvelle ère. Il voulait avoir droit à sa page dans les livres d'Histoire.


« ... et une nouvelle lignée royale naquit après la chute des parents Hyrule. La famille Dragmire, sous la houlette de l'Empereur Ganondorf s'installa aux pouvoirs du pays aidé de ses fidèles bannerets : Sire Arkhams, Duchesse Tsubaki, Compte ... » Il en bavait presque.


Aurore


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Le baiser qu’elle lui vola n’eu pas l’effet escompté. Le Kokiri avait reculé d’un bond un peu chancelant après tant de passion et avait commencé à jeter des regards alentours soucieux.

« Je dois faire une autre déclaration d'amour sous peu et j'ai besoin de ma lame. Pour le côté chevaleresque et romantique. Aide-moi s'il te plait. »

Ah ça, il avait toujours eu le don de plaisanter même quand les situations ne s’y prêtaient pas. Mais c’est ainsi qu’elle l’avait connu ; ainsi qu’elle l’avait aimé. Aussi se mit-elle à chercher avec lui après sa majestueuse épée. Elle d’agenouilla et se mit à écarter les herbes, en scrutant minutieusement chaque parcelles de l’endroit où ils se trouvaient.

Enfin après quelques longues minutes de recherches elle finit par trouver ce qu’elle cherchait. Elle brandit l’épée gauchement. Elle n’avait jamais su manier ces armes et leur préférait de loin les petits poignards traitres. Elle se dirigeât vers Arkhams et jeta l’arme à ses pieds.


« Tiens » lui dit-elle, « qui sait quelles bêtises je pourrais faire avec. »

Enfin, elle s’allongea dans les hautes herbes et se mit à contempler les étoiles d’un air songeur.