Posté le 01/11/2012 17:08
Recevoir une missive de la louve n'était pas chose des plus banales. Il ne se souvenait même plus du contenu de la dernière qu'il avait reçu. Il ne savait pour quelle affaire précise elle exigeait sa présence. Mais le Maître avait appelé, l'élève ne pouvait que répondre. Non pas que cette convocation le peinait bien au contraire, voir les écrits de La Louve rendait le jeune homme nostalgique. Il récompensa le coursier pour sa peine et se prépara pour le lendemain.
Le soleil ne s’était pas encore levé que Kuro, lui, ne tenait plus en place. L’excitation de l’inconnu lui donnait un surplus d’énergie. Il partirait donc avant que les traits de l’astre du jour ne se montrent à l’horizon. Il en profiterait pour se déplacer d’arbre en arbre comme il le faisait durant ses entraînements de nuits. Ne sachant trop à quoi s’attendre, il s’était préparé au pire. Ses lames avaient été empoisonnées à l’avance. Il avait aussi disposé d’un flacon de poison d’un autre type, d’un puissant anesthésiant, et d’un baume cicatrisant. Il avait revêtu un vêtement sombre qui dissimulait quelques protections en métal uniquement sur les points vitaux. Il s’enroula le visage dans un foulard noir et après un rapide inventaire de son équipement, il quitta son logis.
La sensation des branches qui pliaient sous son poids, celle du vent frais du matin qui glissait sur son visage et le parfum de la forêt…
Même si Kuro avait un intérêt certain pour toute chose qui l’entourait en toutes circonstances, c’était dans ce genre de situation qu’il se dévoilait. Le plaisir de pousser ce corps à effectuer ces sauts insensé, de pouvoir sentir l’accélération provoquée à chaque impulsion de ses muscles… Bien des choses s’étaient produit depuis, mais, au fond de lui il était resté d'une certaine façon, cet enfant qui vivait et prenait plaisir surtout dans les arts des ombres et leurs perfectionnements.
Il arrivait au lieu du rendez vous. Il posa le pied au sol. Après avoir marché quelques instants, il aperçut au loin Yume et Tsubaki qui semblaient être en conversation. Oni lui, avait miaulé dès l’instant où il l’avait aperçu.
« Attendais-tu quelqu'un d'autre, en plus de moi? »
Et après être arrivé à proximité, en réponse à ce qu’il venait d’entendre :
« Il semblerait, en tout cas chère Yume ! »
Il s’inclina alors avec grâce :
« La vue de si charmantes fleurs en cette matinée est chose qui me ravi. L’enfant vous salue, Vengeance et Maître Dignité ! »