Illusion sylvestre

Libre, juste que le prochain post est pour Wakusei

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Withered


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Elle attendait. La forêt était dense sur les chemin du quartier résidentiel, les ombres formant un tapis des plus sombres. Sa chevelure violette attachée en arrière par un mince lacet, sa tenue de furtivité ayant remplacée sa tunique habituelle, Withered attendait. Perchée en haut d'un des somptueux arbres de la Forêt Kokiri, elle observait les différents passants qui rentraient chez eux. Mais sa proie ne semblait pas vouloir pointer le bout de son nez, du moins pas pour l'instant.

Les jours à Hyrule se passaient et se ressemblaient. Toujours les mêmes présomptueux à la plaine, c'est même êtres qui se disaient chevaliers et qui prônaient les vertus de la Princesse, faisant obstacle à son Roi Gérudo. Elle eut un rictus. Tous ses misérables ne méritaient même pas qu'on leur accorde de l'attention, et pourtant ils continuaient de peupler la plaine, tels des insectes fourmillant sur une tartine tombée par terre. Elle en acceptait certains bien sur, mais ceux-ci ne portaient pas ce blason aux plumes d'or.
Elle haïssait les chevaliers. Et surtout...
Elle.
Petite vierge parmi les guerriers, elle lui semblait une insulte aux femmes qui se battaient à la plaine. Toujours convaincue que les choses avaient bon fond. Une vrai tâche dans son paysage sombre, qu'il fallait éliminer au plus vite. Elle savait que ses camardes -ses camarades ? Sa famille !- la soutiendraient dans son action. Des missives avaient déjà été envoyées à la pucelle, au parasite. Il était maintenant temps de lui donner une bonne correction, durant laquelle elle avait prévu de lui arranger le portrait.

Celle qu'elle attendait arriva enfin, sifflotant presque, ce qui arracha une moue de dégout à l'Ambassadrice. Il était vraiment temps de faire taire ce joyeux pinson. Elle pris ses dagues attachées à sa ceinture, à l'affut.


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Sa journée s'était plutôt bien passée, et c'était -comme souvent- heureuse qu'elle rentrait chez elle.
Elle n'avait croisé aucun disciple du Malin à son entraînement, ce qui était rare, ils étaient de ce genre de personne dont il était difficile de débarasser, peu importe ce que l'on essayait. Peut-être était-ce pour cela que Wakusei était si contente.
Ces êtres l'effrayaient un peu, surtout à son arrivée en Hyrule. Pourtant, à présent, et malgré leurs menaces, elle n'avait plus qu'une très légère appréhension en voyant leur silouette se dessiner au loin.

La jeune fille était donc joyeuse, et avançait d'un pas serein sur le chemin du quartier résidentiel qui, pour une fois, était calme...

... Trop calme.

D'habitude, elle aimait le silence de la Forêt Kokiri, mais ce silence là n'était pas le même. Il était angoissant.
Wakusei accéléra sa marche, consciente que quelque chose n'était pas normal, pas à sa place habituelle.

Elle s'arrêta à coté d'un arbre. Un simple arbre. Son "angoisse" s'amplifia alors, et elle eut à peine le temps de tourner la tête vers les feuilles du végétal que sa peur devint soudainement... Justifiée.


Withered


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Elle se laissa glisser le long de l'arbre, ses mouvements semblables aux ondulations de Liudia. La jeune fille s'était posté en bas de l'arbre, arrachant un sourire à la femme cachée. A croire que son aura pouvait avoir quelque chose d'attirant, même si pour Wakusei, cette attraction lui serait fatale. L'hylienne leva les yeux au moment où Withered se trouvait au milieu de l'arbre, et en un quart de seconde, elle se trouva derrière sa proie. Elle glissa rapidement une de ses mains armées vers la gorge de la jeune fille, où elle exerça une légère pression. La deuxième dague s'appuya dans le dos afin de créer une impression d'étau, déstabilisant ainsi sa "prisonnière". Lui laisser les bras libres ne feraient que lui faire croire qu'elle avait une liberté d'action, la laissant un peu moins sur ses gardes.

Son but n'était pas de la tuer. Du moins, pas tout de suite. L'excitation parcourait ses veines, et l'envie de quelques jeux sordides arriva à son cerveau. Elle augmenta la pression sur la gorge, et un sourire illumina sombrement son visage. Wakusei semblait tétanisée, même si son corps ne tremblait pas encore, ou du moins, pas assez. Le silence se faisait pesant, soulignant parfaitement la scène.

Elle ne savait pas si la jeune fille l'avait vue, ou reconnue. Elle ne voulait toutefois pas lui donner la réponse si cette dernière avait un quelconque doute sur l'identité de son adversaire. La surprise pouvait être un atout dont elle aimerait ne pas se passer.
Elle donna deux pressions plus fortes dans le dos, afin de faire comprendre à sa proie qu'elle devait avancer. Il ne manquerait plus qu'un inattendu imbécile de passant ne vienne interrompre son moment de jeu, aussi valait-il mieux se mettre à l'écart, sous la protection des arbres centenaires.


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Wakusei n'eut pas le temps de comprendre ce qu'il se passait que la personne qu'elle avait apperçue glissa derrière elle et appuya son arme contre son cou, et une deuxième dans son dos.
Malgré cela, elle ne bougea pas. Elle avait pu voir le visage de son "agresseur", même si cela fut bref, et elle savait parfaitement à qui elle avait affaire. Aussi, il aurait été fou, voir suicidaire, de faire ne serais-ce qu'un petit mouvement.
Elle aurait tout de même pu tenter de saisir son pendentif et d'en finir rapidement... Mais cela aurait pu lui coûter la vie.

La jeune fille à la chevelure d'argent sentit le couteau s'appuyer plus fort sur sa gorge. Elle tentait de rester calme, de maîtriser ses tremblements et sa peur, bien que cela soit difficile.

Son "agresseur" lui fit signe d'avancer, ce qu'elle fit.
Il fallait qu'elle sache si elle l'avait bien reconnue, et surtout pourquoi elle faisait cela, car bien que Wakusei en avait une petite idée, la cruauté de cette femme n'était dépassée que par de rares personnes, et elle pouvait imaginer les choses les plus atroces du monde pour faire souffrir quelqu'un.

Marchant lentement, elle dit d'une voix qu'elle tenta de faire assurée :


" - ... Withered. Pourquoi faites-vous cela ?"


Withered


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La jeune fille obtempéra, marchant lentement vers le cœur de la forêt. Elle prit alors la parole, d'une voix faussement assurée.

" - ... Withered. Pourquoi faites-vous cela ?"

Ainsi donc, la petite l'avait reconnue. Une esquisse de sourire vint jouer sur le visage de la Gérudo, soulignant les ombres qui se dessinaient dans ses yeux. Qu'elle haïssait cette détermination à toujours vouloir paraître parfaite. Withered se contentait bien souvent d'indifférence envers ces semblables, et ce semblant de perfection lui donnait envie d'étriper immédiatement la jeune hylienne, sans autre forme de procès. Mais il n'y aurait plus de jeu, moment qu'elle chérissait tant. Elle ne répondit pas tout de suite, et fit continuer la lente marche.

La nuit était tombée maintenant, et la guerrière gérudo stoppa Wakusei. Leurs yeux s'étaient habitués à la noirceur au fur et à mesure. Elles se trouvaient dans une clairière, où les arbres semblaient former un cercle presque parfait. Son sourire s'élargit. Elle retira la dague de la gorge de sa proie, et la poussa sans ménagement. Elle lécha la lame devenue rouge de sang coagulé, et observa l'hylienne. Elle ne savait pas si cette dernière avait deviné son but, mais elle continua à sourire, d'un sourire sadique qui donnait une étrange lueur à ses yeux.

"Voyons ce que tu as dans le ventre, gamine. Si tu me distrais assez, peut-être te ferais-je l'honneur de t'expliquer le sens de mes gestes."

Elle ignorait si l'hylienne était armée -mais après tout, peu lui importait-, mais elle attendit patiemment la réaction de son adversaire. Si Liudia était là, elle ne doutait pas que le serpent serait dans tous ses états, comme sa maîtresse.


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Elle n’eut aucune réponse immédiate à sa question, ce qui l’étonna : d’habitude, les disciples du Malin adoraient parler de leurs plans.
Il faisait nuit. Personne ne les retrouverait, à présent, c’était certain…
Elle fut poussée par la gérudo, et tomba au sol. Wakusei se retourna vers elle. Elle passa une main dans son cou, là où la dague de Withered l’avait coupée, regarda le sang qui en coulait et émit une petite exclamation de surprise.
Relevant les yeux vers la femme, elle put la voir lécher la lame de son couteau, et admirer son sourire sadique et la lueur inquiétante de ses yeux. Tout à coup, elle prit la parole.


"Voyons ce que tu as dans le ventre, gamine. Si tu me distrais assez, peut-être te ferais-je l'honneur de t'expliquer le sens de mes gestes."

Elle se redressa et posa un genoux à terre. Fallait-il vraiment se battre ? Il semblerait qu’elle n’avait pas le choix. Alors, elle sortit son pendentif, leva les bras, et fit apparaître sa lance qu’elle fit tourner dans les airs, avant de la brandir vers son adversaire et de se relever, lentement.

« - Très bien, Dame Withered. Mais je ne porterais pas le premier coup. Libre à vous de m’attaquer quand vous le désirez. »


La jeune fille regarda son collier et lui murmura.

« - Tiens-toi prêt… »

Elle releva les yeux vers la femme.

« - … C'est parti...! »


Withered


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La gamine fit apparaître une lance qu'elle agita dans tous les sens. La gérudo ne put s'empêcher de soupire devant ces mouvements inutiles, qui gaspillait plus son énergie qu'autre chose. L'hylienne se releva, et lança d'un ton fier quelques paroles.

« - Très bien, Dame Withered. Mais je ne porterais pas le premier coup. Libre à vous de m’attaquer quand vous le désirez. »

Elle se pencha vers son cou, et Withered supposa que la fille invoquait les Déesses pour la protéger ou lui donner la force de combattre. Elle se permit de croiser les bras, geste montrant son impatience devant les enfantillages de Wakusei, réduite à appeler à l'aide un quelconque porte-bonheur. Elle la regarda.

« - … C'est parti...! »

La Vipère décroisa ses bras, et avant de se lancer elle jeta à son adversaire, haineuse :

"Quelle digne pleutre des Chevaliers tu fais. Essaie de ne pas me tuer d'ennui, petite incapable !"

Elle se précipita vers la fille aux cheveux d'argent à toute vitesse. Elle attaqua quelques points -ventre, flanc, tête- sans grande force, afin de tester celle de son adversaire. Celle-ci répondit avec un peu de retard, très certainement surprise par la rapidité de la gérudo. Les lames tintèrent, et Withered jubilait. Elle n'allait faire qu'une bouchée de cette peste, et elle s'en donnerait à cœur joie.
Elle s'éloigna d'un bond, ravie de voir que son attaque n'avait pas été si vaine malgré sa faible puissance. Quelques coupures parcouraient Wakusei ici et là, et même si elles étaient anodines, elles arrachèrent un sourire à la Sinistre Vipère. Elle s'éloigna jusqu'à la limite des arbres, où elle disparut pour son adversaire. Elle se déplaça en silence, observant la jeune fille qui la cherchait des yeux, tournant sans cesse afin de ne pas laisser son dos à découvert. Elle n'était peut-être pas si bête que ça, finalement...
Lorsqu'elle arriva à se placer en face d'un des flancs de Wakusei, elle jaillit. Ses dagues arrivèrent à atteindre la peau avant que l'autre ne réagisse, mais Withered ne sut exactement où elle avait réussi à frapper, ni si les blessures étaient profondes, trop concentrée sur la réaction à venir. La lance parvint à la percuter, l'obligeant à se décaler pour éviter la point de l'arme. Elle se retrouva en face de la jeune fille, et lui donna un coup de poing au visage, en gardant la dague vers l'intérieur. Son adversaire recula, surprise, et la gérudo en profita pour se baisser, lança sa jambe, et faucha celles de l'hylienne qui se retrouva à terre.
La Vipère se redressa, et contempla avec dédain sa proie.

"Quelle déception, petite fille..."

Elle se pencha vers elle, ne sachant pas dans quel état se trouvait exactement son adversaire. Elle ignorait toutefois, ou du moins elle avait oublié, que la jeune fille à terre était une magicienne, ennemie que la gérudo n'avait que trop peu combattu.

Un bruit l'interpela en arrière, mais elle n'y fit pas attention. S'il s'agissait d'un hyrulien, elle pourrait toujours ranger ses dagues, et prétexter qu'elle venait de trouver Wakusei.


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"Quelle digne pleutre des Chevaliers tu fais. Essaie de ne pas me tuer d'ennui, petite incapable !"

La Vipère, comme l’avait deviné Wakusei, fonça droit sur elle et l’attaqua. La jeune fille ne voulait pas la blesser, car même si elles étaient ennemies, elle ressentait une sorte de sympathie envers son adversaire, celle-ci la poussant toujours à dépasser ses limites. Alors, elle attendit quelques secondes avant de riposter, étant parfaitement consciente qu’elle n’avait pas le choix.
______________
Wakusei était un peu blessée, mais ce n’était rien de très grave, juste quelques coupures. Mais, alors qu’elle cherchait des yeux son adversaire, elle ressentit une douleur fulgurante à son flanc. Elle l’avait eu.
La jeune fille à la chevelure argentée donna un coup de lance du coté de sa blessure, et vit Withered se décaler juste en face d’elle. Elle eu juste le temps d’éviter son coup de poing, que cette dernière se baissa et la faucha. Son pendentif lui échappa des mains et tomba alors à quelques mètres, derrière son adversaire, de même que sa lance qui se planta au sol non loin.

Elle était donc au sol, complètement essoufflée, et entendit la voix de la Vipère en face d’elle.


"Quelle déception, petite fille..."

Relevant la tête, elle put voir la femme se pencher sur elle. C’était le moment… ! Elle n’avait plus le choix.

« - … Rien n’est joué. »

Wakusei reprit son souffle et prononça, d’une voix plus grave qu’à son habitude, une incantation. Un symbole violet se traça alors par terre, et une lumière blanche en jaillit.
Soudain, cette lumière devint extrêmement violente, et elle aveugla les deux combattantes…
La Chevalière garda les yeux fermés, elle était à bout de force, et ne savait pas dans quel état était son adversaire. La seule chose qu’elle entendit était des bruits de pas au loin.


Edgar


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S’il y avait de vrais oiseaux en hiver – autres que d’avides pies ou de stupides pigeons - ils auraient chanté en ce jour. Il avait fait beau. Le soleil n’est jamais plus beau qu’en hiver. Mais jamais plus rare également. Sur ces ciels d’un bleu éclatant dénué de nuages, il brille de toute sa force, sans aucun nuage pour arrêter ses rayons. Il est froid, et ne dispense pas d’épais manteaux, mais au moins est-il présent dans toute sa majesté. Et même si on était alors en automne, quelques jours ne changent pas le monde.
Maintenant, il décroissait lentement dans le ciel. Les ombres s’allongeaient et il ferait bientôt nuit. La fin d’un jour comme un autre, encore un. Le vent soufflait entre les frondaisons de la forêt Kokiri où tout achevait ses préparatifs à l’hibernation tant attendue.
Edgar, lui, marchait. Enveloppé dans une redingote bleue nuit dont il avait remonté le col sur son cou, il avançait légèrement penché, tenant contre son ventre un plat. De la crème de marron, préparée dans l’occasion spéciale d’une visite chez Wakusei. Il avait passé la matinée à la préparer chez lui, dans sa demeure reculée dans la forêt. Cet homme ne comptait pas venir les mains vides, tout de même. Et il avait le mérite de savoir cuisiner quelques petites délicatesses.
Ses oreilles rougissaient lentement, ainsi que son nez au bout duquel perlait une goutte. Maudit froid ! Autour de lui, les arbres morts ne se posaient plus la question. Eux avaient la bonne idée de se laisser mourir pendant les longs mois d’hiver, et renaissaient aux premières lueurs du printemps.
Il était assez heureux. D’aller voir la jeune fille, d’une part, bien sûr. Elle était si douce, si fragile, d’une beauté encore si juvénile qu’il ne pouvait s’empêcher de la chérir en son cœur comme un enfant à protéger. Trop bonne avec les autres, elle s’en oubliait, de son propre aveu. C’était donc pour lui un devoir de la rappeler à elle-même. Et quoi de mieux pour cela que la douceur et l’onctuosité d’une crème de marrons et un peu de compagnie au coin du feu ?

Il marchait donc, du pas rapide de celui qui ne veut pas se transformer en stalagmite, coupant en travers des sentiers pour ne pas perdre de temps. Quand soudain, alors qu’il traversait une petite clairière qu’il devinait non loin de sa destination, il entendit des voix. Baigné dans le silence imperturbable du soleil couchant automnal en forêt, il s’arrêta net à ce son surprenant. Il ne comprenait de quoi il s’agissait, mais, par peur ou prudent, préféra se cacher sous le couvet des buissons. Deux jeunes femmes apparurent. Une à la noire chevelure aux reflets violets, sombrement vêtue, et une autre rayonnante d’une lumière pâle. Il reconnut sans peine ces physiques atypiques. Withered et Wakusei.
La première emmenait l’autre sous la menace d’une paire de dagues. La femme crépusculaire poussa la jeune fille et lui parla. L’autre lui répondit, sans qu’Edgar, toujours caché, ne pu comprendre de quoi il s’agissait. Les lèvres se mouvaient dans un ravissant mais incompréhensible ballet. Le pauvre homme ne pouvait qu’être charmé par ces deux belles femmes que tout opposait. Mais bien vite, les choses changèrent. Sans que ça ne l’étonne trop, Withered attaqua la jeune femme. Le ballet des lèvres devint une danse mortelle où très vite le sang coula, jurant sur la planche peau de la victime. Car elle ne pouvait qu’être victime, trop belle, trop insouciante, trop naïve pour être coupable de quoi que ce fut.
Wakusei tomba, et pour Edgar, le temps sembla se figer. Il regarda autour de lui, et se releva avec ce qu’il avait pu trouver de mieux dans la seconde. Une lourde branche sèche à la main, il s’avança prudemment, dans le dos de Withered qui savourait sa victoire.
Alors, dans le silence des instants de tension retentit une voix qu’il ne connaissait pas. Grave, et forte, elle ne pouvait venir de personne ici. A sa grande surprise, Edgar dû malgré tout conclure que c’était la jeune fille à terre qui s’exprimait ainsi dans une langue inconnue qui faisait étrangement se mouvoir ses lèvres. Quand la mystérieuse phrase se termina, une explosion de lumière aveugla un instant Edgar. Encore assez loin, celui-ci se remit quelques courtes secondes après sa surprise. La sombre assassin, en revanche avait été repoussée au sol. Saisissant sa chance sans plus réfléchir, Edgar s’avança en courant à toutes jambes, brandissant haut son arme de bois. D’un geste fort, déterminé et violent, il abattit la branche sur Withered sans regarder où rendu aveugle par la panique et la précipitation et surtout par ses yeux fermés, visant grossièrement le haut de son corps.


Withered


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Lorsque Wakusei se mit à parler, la gérudo eut trop peu de temps pour réagir.

"Oh la petite gar...!"

La lumière l'aveugla, et bien qu'elle se protégea avec ses bras, le mal était déjà fait. Elle réfléchit à toute vitesse, les yeux clos derrière sa mince protection. Elle se jeta à terre, afin que si la gamine n'avait pas été touchée, elle ne vienne pas la cueillir en proie facile. Elle essaya d'ouvrir les yeux, mais même derrière sa protection, la magie la brulait. Elle ne s'était pas assez méfiée, à vrai dire, elle ne connaissait rien aux incantations, mais se promit que cela n'arriverait plus jamais.
Plongée dans ses tactiques pour la suite -où était Wakusei, dans quel état, pouvait-elle l'atteindre avant que celle-ci ne fuit-, elle n'entendit pas les pas derrière elle. Elle reçu un coup, mais heureusement pour elle, ses bras lui offrirent un bouclier inespéré. L'attaque avait été violente, et elle ne doutait pas que si elle n'avait pas eu ce réflexe de protection quelques minutes plus tôt, le coup l'aurait salement amochée, voir carrément sonnée.
Elle lança ses jambes en hauteur - peut-être avait-elle une chance d'atteindre celui ou celle qui les avait rejoint - et avec l'élan, se redressa. Elle ferma ses yeux, attrapa ses dagues, et même si elle ne voyait pas encore, il valait mieux se préparer.

Elle s'éloigna du centre de la clairière afin de ne pas se laisser à portée de quelques autres coups, et lança avec une haine féroce :

"Qui es-tu pour interrompre quelque chose qui ne te regarde pas ?"

Elle entendit quelques bruissements, sans doute Wakusei qui se relevait, ou l'autre qui la rejoignait. Elle se rendit alors compte que l'hylienne avait plus d'un tour dans son sac, mais manquait cruellement d'expérience et de force, aussi bien mentale que physique. Si seulement elle pouvait...
Une réponse lui vint, qui interrompis ses pensées.


Edgar


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Le coup résonna dans le bras d’Edgar, manquant pour peu de le faire lâcher son arme. Mais, toujours pris dans son affreuse panique, il ne l’en serrait que plus fort. Déjà, Withered se relevait d’un bond gracieux, brandissant ses dagues. Elle semblait encore quelque peu étourdie. Sans doute était-ce là l’occasion rêvée de porter un nouveau coup, sans attendre, sans pitié. Malheureusement, Edgar était au moins tout autant sonné, affolé par ce qu’il venait de faire. Frapper de dos, lâchement, une femme. Lui qui se voyait dans les miroirs comme respectable et noble – et sans doute un peu lâche aussi, ou du moins beau-parleur – comment avait-il pu s’attirer ici ? Face à une femme aux cheveux vespéraux longs et ébouriffés, mêlés de nature morte. Dos à une fille radieuse et claire étendue encore au sol. Il avait choisi son camp, et il était trop tard pour rebrousser chemin. Il était maintenant autant ennemi que Wakusei pour l’assassin.
Rapidement, cette dernière se réfugia plus loin, hors d’atteinte. Sa chance était manquée, et sans doute allait-il le regretter.

"Qui es-tu pour interrompre quelque chose qui ne te regarde pas ?"

La fureur de ces mots dressa ses poils tout le long de son corps dans un frisson effroyable. Il ne savait que répondre, et ne pu s’empêcher de baisser la tête. Non pas de peur, mais de honte. Honte de ne pas savoir ce qu’il faisait ici, honte d’avoir risqué sa misérable vie. Et pourquoi ? Par les Déesses, pourquoi ?
Si une chose en ce monde n’existait pas pour lui, s’était bien les hasards. Trop bercé par la foi pour y croire, il n’avait pu qu’être conduit ici par d’occultes volontés. Il lança un bref regard en arrière sur la jeune fille. La belle et radieuse jeune fille, telle ne pouvait qu’être la raison. Il ne chercha pas d’avantage à penser, une seule chose était claire et elle lui suffisait : Je suis là pour elle, pour la sauver.
Sans d’avantage de questions, il se ressaisit. Il aurait bien le temps de réfléchir plus tard, pour l’instant, la menace était tout sauf fantomatique. Reprenant une posture plus droite, un maintient plus fier, il marqua son visage d’un léger sourire en coin, aussi feint que supérieur. D’un mouvement d’épaules faussement indolent il remit en place son manteau et toisa la belle jeune femme. A moitié cachée par les branches, elle était une pleine lune sur laquelle passaient quelques nuages. Un astre sépulcral et mystérieux. Lui n’avait rien du loup-garou, mais pourtant se réveilla pleinement.

"Je pensais pourtant nos présentations faites depuis longtemps, dame Withered." Dédaigneux, il laissa son sourire s’élargir. "J’avoue que vous me décevez. Je vous imaginais plus méthodique. D’avantage à la salle de torture qu’aux carnages de plein air. Entre ombre et lumière, je vous préférais ténébreuse à barbare." Il s’accorda un haussement d’épaules, profitant autant qu’il le pouvait du temps qu’il lui était imparti. "Je présume que la violence est contagieuse, et qu’elle en vient vite à primer sur la raison. Tant pis. J’imagine que maintenant, vous n’allez pas fuir dans la nuit qui vous va si bien et tenter de m’occire moi aussi, dans les mêmes souffrances que vous prévoyiez pour Wakusei. Laissez-moi vous dire que je vous ai appréciée, vraiment, sinistre dame. Mais vous comprendrez qu’à votre vie, je préfère la mienne et celle de cette jeune fille."

Il leva légèrement sa branche et se permit un rire qu’il parvint à faire sonner juste dans son ironie.

"Sans rancune ?"

Les palabres n’auraient sans doute aucun effet sur la cruelle créature, mais au moins l’avaient-elles rassurées lui. Et peut-être maintenant sa jeune protégée – et qui allait protéger l’autre la seconde d’après ? - s’était-elle relevée.


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Wakusei n'arrivait plus à bouger. Elle était à bout de forces. Son sort, même s'il lui avait "sauvé la vie", lui avait fait utiliser toute sa puissance. Elle entendit un bruit sourd, comme si quelqu'un frappait avec quelque chose. Etait-ce déjà son adversaire qui se relevait ? Elle ne voyait plus rien.
Il fallait qu'elle trouve son pendentif, mais il était trop loin, tout comme sa lance, et elle le savait.

La voix de Withered résonna, lui permettant de se ré-habituer aux bruits de l'endroit.
Et puis... Une autre voix. Une voix d'homme cette fois. Elle la connaissait, cette voix !
Mais elle n'arrivait pas à bien l'entendre, elle ne comprenait rien de ce que cette voix disait.

Sauf...


"Sans rancune ?"

La jeune fille à la chevelure d'argent releva la tête, les yeux ouverts, même si elle voyait encore flou. Elle avait, enfin, reconnue cette voix.
Peu à peu, sa vision redevenait normale, ce qui justifia sa pensée.


" - ...! Edgar...!" souffla t-elle.

Pourquoi ? Que faisait-il là ? Pourquoi est-ce qu'il venait l'aider ? Maintenant, à cause d'elle, il était en danger, lui aussi !
Que devait-elle faire à présent ? ...
Elle n'arrivait pas encore à se relever, mais elle se mis "assise" sur le coté, se tenant au sol avec sa main. Elle avait la bouche entre-ouverte, mais elle n'arrivait pas à parler tellement elle était surprise, et au fond, peut-être un peu... Admirative.


[Désolée, j'ai pas pu faire mieux T_T]


Withered


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Le jeune homme lui répondit, mais elle arrêta de l'écouter à ses premières paroles. Toujours le même discours, sur des choses tellement futiles à ses yeux (Oh vous me décevez ! Oh je préfère ma vie ! Combien de fois les vermines de ma plaine lui avait sorti ce genre de banalités ? Elle ne comptait plus). Elle avait reconnu l'hylien, mais se garda bien de lui répondre que sa vue l'en avait empêché quelques minutes auparavant, et qu'elle n'aura jamais osé croire qu'un être comme lui puisse tenir un semblant d'arme. En effet, il faisait partie de ces êtres qui parlaient sans cesse, se croyant au dessus de tout, mais n'agissant jamais. Il lui rappelait un peu Astre dans ses discours -en moins tranchant, donc beaucoup plus ennuyant-, quoique celui-ci était largement plus actif, plus combattif. Elle réalisa alors qu'elle identifiait plus Edgar à Seldeus : une maitrise de la courtoisie et de l'ironie. Des remarques qui se voulaient taquines, mais quelque chose clochait...
Une différence notable entre les deux hommes, c'est le respect qu'elle leur accordait. Elle savait qu'elle n'aurait aucun mal à écraser Edgar, trop sur de ses mots si bancals. Par contre, elle n'ignorait pas que dans un combat face à l'ironique blond, ils seraient à égalité, voir... Elle sourit à ses propres pensées. Seldeus avait atteint dans son estime une place occupée par de rares hyruliens, et le seul défaut qu'il avait -ou du moins, beaucoup trop important pour qu'elle l'ignore- était qu'il trainait dans la neutralité.

La dernière phrase de l'hylien accompagnée d'un rire la fit reporter son attention sur le brun. Quel ennui, et elle ne se gêna pas pour le signaler d'un bâillement bruyant. Ses yeux retrouvaient peu à peu leurs capacités, signe que la magie se dissipait.

"Tu as réussi à m'ennuyer petite chose. Tu ne m'intéresses pas pour l'instant -tu est tellement faible !-, pas plus que l'autre gamine. Alors la prochaine fois, économise ta salive, tu me feras au moins économiser mon temps, pleutre."

Elle s'étira, et avant d'avoir terminé son mouvement, elle se propulsa dans le dos de l'hylienne. Si la magie l'avait surprise, elle ne l'avait en aucun cas vidée de ses forces. Elle se pencha en avant, collant presque sa bouche à l'oreille de la magicienne.

"Petite fille, il va falloir que tu grandisses, j'en ai besoin. Tu es tellement pathétique actuellement..."

Elle rit, et se propulsa en arrière. Elle rejoignit les arbres et se fondit parmi les ombres. Elle n'avait pas de temps à perdre avec ses deux tourteaux, ils n'étaient clairement pas de taille pour l'instant, et pour rien au monde elle ne nuirait à sa réputation avec ce menu fretin. Peut-être la gamine réagirait-elle à ses mots, lui offrant une chance de réellement s'amuser par la suite. En attendant elle devait s'entrainer contre des êtres toujours plus forts, afin de rester une arme sur laquelle son Seigneur pourrait se reposer.