Là où le temps file, les liens demeurent.

( Suite du Rp "Le sceau se brisa et le temps fila " à la place.) [Rp Fini]

[ Hors timeline ]

Kuro


Inventaire

0,00


(vide)

La vie de tout à chacun, est semblable à un parchemin. Nombreux sont ceux qui en ce monde ont les premières lignes écrites par les proches, la famille, un clan, une race. Parmi eux, on distingue ceux qui constatent, effrayés, qu’ils ont beaucoup à lire avant de trouver la place qu’il leur est réservé, où ils pourront enfin prendre la plume, la tremper dans l’encre et décider de leur destinée. Certains se lassent même avant de l’avoir trouvé et se contente de suivre un résumé de leur pauvre lecture. Royauté, noble et haute bourgeoisie se reconnaîtront peut être dans ses lignes. Il y a de ceux aussi qui restent de marbre devant la virginité de leur parchemin. Pureté apparente, souffrance évidente. Car ceux-ci ont pour la plupart payé cette blancheur au prix fort et ce avant même leur premier cri.

Pendant longtemps, le jeune homme se pensait être un de ceux là. Un de ceux dont la page n’intéressait ni ne donnait envie. Car si elle attirait par l’espace vide, blancheur immaculé où tout peut être créé, celui qui y poserait son empreinte ne pourrait plus jamais l’effacer. Le Disciple – Maître pensait ainsi la vie. Il avait arpenté ses rues, observant de loin ces hommes et ses femmes qui allaient de page en page, ignorant que leurs moindres actes étaient écrit sur ses pages vivantes où rien ne s'efface tant que l'organe de vie bat. Écrivant tantôt des poèmes, tantôt des jurons, de la plus belle encre venue des ports à l’est et parfois d’une « simple » écriture de sang. Il avait cru être possesseur d’une page blanche avec pour titre la prédiction d’une femme obscure, probablement disparue à jamais. Il avait cherché, marché, parlé, entendu, attaqué, défendu, assassiné, couru, admiré, perdu, volé, rendu avec cette utopie de « page blanche ».

Quand avait –elle été perdue, cette blancheur ? Avait-elle un jour seulement existé ? Qui était ceux qui s’étaient permis d’écrire ainsi sur son parchemin ? Pourquoi les avait-il laissé faire ? Avait-il seulement eu le choix ? Le vieillard avait écrit… Arkhams avait écrit… Tsubaki, son maître, avait écrit…Astre avait écrit… Yume avait écrit…Flora avait écrit et Yae… oui… elle avait écrit.

[spoiler= Forêt]
[/spoiler]

Ils avaient tous écrit, écrivaient et écriraient encore le temps que cette page ne disparaitrait pas. Mais, en ce jour, alors que ses pas foulaient enfin la forêt, lieux qui lui était cher, à lui comme à la Louve, le dernier à avoir écrit en lettre de sang n’était nul autre que lui-même : l’esprit mauvais aux yeux écarlates qui avait susurré la folie aux oreilles d’un fou « repentit ». Le jeune homme fixa une dernière fois ses mains salement absentes de toutes souillures, avant de plier le genou au sol dans ce territoire où chassait généralement le lycan.


« Sa chevelure est d'ébène, ses yeux sont de sang. Le disciple du loup blanc requiert la présence du Maître ! »


Aurore


Inventaire

0,00


(vide)

Se frayant habilement un chemin entre les branches des arbres, les rayons du soleil câlinaient tendrement le pelage de la louve assoupie, l’entourant d’une chaleur doucereuse. C’était l’après-midi. Le printemps revenait tout doucement. La mort et les ravages des flammes s’en allaient sous les rayons de l'astre du jour. Et même si la vie n’était pas encore réellement là, l’espoir de la voir arriver bientôt emplissait le cœur de la louve. Son poitrail se soulevait délicatement à chacune de ses inspirations, puis retombait abruptement lorsque l’air quittait ses poumons. Elle profitait de cet instant de répit sachant pertinemment que quelque part au loin, l’orage arrivait. Les oiseaux chantaient cette douce mélodie qui l’avait poussée à s’endormir. La vie coulait à flot dans ses veines. Puis, brusquement, sans prévenir, tout se mit à ralentir. Son cœur se serra fort comme s’il était roué de coups. Elle suffoquait. La douleur était là, intense.

Faiblement, mais fermement, elle ne sut si c’était quelques secondes ou quelques heures après, une voix l’appela :

« Sa chevelure est d'ébène, ses yeux sont de sang. Le disciple du loup blanc requiert la présence du Maître ! »

La douleur était partie et avec elle une partie de l’âme de la louve. Cette tendre moitié qu’elle chérissait de tout son être. Elle ouvrit alors les yeux, sachant que quelque chose de grave était arrivé. Elle se mit à tituber vers l’écho de la voix qui se répercutait inlassablement dans sa tête. Après plusieurs longues minutes, une silhouette trouble se dessinât entre les arbres. Elle se forçat alors à reprendre ses esprits, changeât d’apparence et enfila ses vêtements afin de préserver sa Dignité devant l’annonciateur du malheur.
Kuro était là, un genou en terre.

« Parle, Kuro. Dis-moi ce que tu as vu et entendu. Je ne sais encore quelle est la nature du malheur qui est arrivé mais je ne doute pas que tu vas me le dire. »


Kuro


Inventaire

0,00


(vide)

Il appréhendait la réaction de la Louve si elle apprenait qu'il n'était pas étranger aux causes de l’événement. Le jeune homme devait peser ses mots. Arkhams serait probablement pendu haut et court avant qu'il n'ait pu transmettre la moindre information.
" J'ai rencontré le Lord comme vous me l'aviez ordonné au lieu prévu. Après quelques salutations ce dernier s'est vu agressé par un malotru de la taverne qui l'aurait reconnu. La pitié n'étant pas la vertu principale de ce dernier, il a égorgé le malheureux aux yeux de tous, pour punir son affront. Pris d'un mal inconnu, Arkhams s'est effondrée quelques temps après son acte. La garde à été appelé et tandis que la foule s'échauffait pour décider du sort de ce dernier, j'ai jugé bon de devoir m'éclipser pour vous avertir des faits..."

Un exposé clair, froid et sans hésitation des " faits ". Une attitude digne du flegme qui lui était propre : le moindre indice lui mettrait très certainement la puce à l'oreille. Le maître en plus d’avoir l'ouïe fine de l'animal, possédait une très bonne intuition. Pour preuve, elle savait qu'il était porteur de mauvaises nouvelles sans qu'il ait eu le besoin d'émettre le moindre son.


Aurore


Inventaire

0,00


(vide)

Ceci expliquait cela, elle comprenait maintenant pourquoi elle avait ressenti cette douleur, c’était celle de son Lord agonisant… Il avait surement dû sombrer dans l’inconscience ce qui expliquait l’absence de douleur actuelle chez la Louve. Il avait encore fallut qu’Arkhams se trouve au mauvais endroit au mauvais moment. Heureusement que Kuro avait été là pour narrer la scène à la Dame Louve. L’exposé des faits avait d’ailleurs était plus que froid, sans aucune émotion, aucune inquiétude, aucun stress, mais le Maître ne releva pas. Tout se passa très vite dans l’esprit de Dame Tsubaki si bien qu’il ne lui fallut que quelques secondes pour prendre sa décision.

« Je vais le chercher. » dit-elle à son disciple d’un ton résolu où nul doute ne planait.

Elle ne laisserait pas ce fichu destin lui voler une fois de plus un des êtres qui lui était cher. Elle irait à la prison et trouverait une solution afin d’en faire sortir son bien aimé avant qu’il ne soit trop tard.
Elle rajusta sa cape et commença à avancer vers l’orée du bois.