Infusions / Épilogue de l'oublieux

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Eckard Falskord


Inventaire

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(vide)

Il n'y eut guère plus de quelques jours après cette fameuse réunion de compagnons ; deux ou trois, tout au plus. Ce laps de temps, le Londëyantien l'employa à venir en aide aux Kokiris dans différentes tâches, qu'elles soient quotidiennes ou exceptionnelles. Les enfants de la forêt n'avaient guère rechigné à ce propos, ils connaissaient maintenant le blondinet et le savaient généreux et honnête. C'est notamment dans la reconstruction de certaines maisonnettes que le jeune homme apporta son aide. Il s'aventurait aussi aux abords du village pour cueillir quelques baies nécessaires afin de mijoter quelques revigorants.

Enfin, pour l'heure, le garçon décida de prendre une pause. L'idée lui vint donc d'aller rendre une petite visite à son amie Saria, puisqu'il passait devant la maison de celle-ci. Endë s'approcha du petit tronc faisant office de maisonnette et toqua trois coups sur la porte en bois. Le jeune homme espérait que la sage se trouvait chez elle. Ce n'est pas comme si cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vue, bien au contraire. Mais toute cette agitation au coeur du village avait finit par l'épuiser. Il lui fallait quelqu'un de posé afin de discuter sereinement et la jeune fille était toute désignée pour cela.


Encore une belle journée en perspective. Soleil, joie et rire dans le village. Saria n'en demandais pas plus et c'était ce qu'on lui donnais chaque jours. Donc comme chaque jour elle entrepris ses activités forestière souriante et dans une bonne humeur inimitable. Passant le tronc des bois elle s'engouffra sur son territoire et la voilà partie pour une journée bien remplie de recherche sur ses amies les plantes. En chemin elle croisa quelques kokiris qui, en groupe s'occupait de trouver du bois et autres. Le feu avait sacrément entamé les lieux et la reconstruction mettait du temps à s'effectuer.
Tout se passait bien lorsque tout à coup, un cri se fit entendre. Un enfant des bois s'était blesser en tombant sur une branche particulièrement pointu tombé au sol. Le bois avait pénétrer le mollet et la blessure n'était pas belle à voir.

Bien qu'enfant la sage possédait un instinct maternelle plutôt développé, surtout dut au fait qu'elle s'était occupé du héros durant sa plus tendre enfance. Directement il fut ramener au village où il reçu les soins de la sage, aussi bien magique que physique, la sage préférant bien souvent l'usage de la phytothérapie.
Une fois le bougre soigné Saria décida au final de rester chez elle pour répertorier certaine découverte. A peine eut-elle le temps de se préparer que quelqu'un frappa à sa porte. Trottinant joyeusement elle alla ouvrir et qu'elle ne fut pas sa surprise de se retrouvée face à Endë, son ami. Cependant, ce dernier ne semblait pas dans son assiette, dut moins tel était le ressenti de la Sage.


"Bonjour ! Entrez donc ! "Elle pris le jeune homme par la manche et le fit entrer avant de refermer la porte derrière eux.

" J'allais justement me faire un peu de thé en voulez vous ? "
question rhétorique oblige elle n'attendit pas de réponse et commença à préparer la boisson. Une fois la bouilloire sur le feu elle le fit s'asseoir à une table et débuta la conversation.

" Vous avez une petite mine, dites moi, est-ce que tout va bien ? "

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Eckard Falskord


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Avant même qu'il n'ait le temps de dire le moindre mot, le garçon fut tiré par la manche et emmené au centre de la petite pièce. Une aura magique embaumait les lieux, le blond la sentit immédiatement. Cela eut pour effet de l'apaiser, comme si un animal à l'affut venait de supprimer tous ses sens une fois retourné dans son terrier. Et pourtant ce ne fut que la première fois qu'il pénétrait l'enceinte de cette petite bâtisse de bois qu'est la maison de la Sage de la forêt. Celle-ci proposa du thé au garçon. Là encore, il ouvrit la bouche sans qu'un mot n'en sorte, la jeune fille était déjà en train de fouiller ses placard à la recherche de tasses et cuillères. Elle dirigea le Londëyantien vers une table plutôt basse -adaptée à la taille d'enfant des Kokiris- et celui-ci posa séant sur un tabouret tout aussi minuscule, lui donnant au moins la hauteur qu'il a lorsqu'il s'accroupit. Ses jambes ne pouvaient pas rester cachées sous la table, aussi les genoux du garçon dépassaient d'au-dessus du rebord de celle-ci.
Une fois que Saria prit également place face à lui, l'homme d'or et de blanc ouvrit la bouche pour inspirer, puis parler. Mais pour la troisième fois consécutive, c'est son hôte qui s'empara du droit de parole la première. Une fois que la question fut posée, il put enfin inspirer une nouvelle fois.


"J'ai longuement aidé le peuple forestier dans les tâches quotidiennes. J'ai des courbatures partout, je pense que la journée se termine ici pour moi."

Le sud-occidental avait dirigé ses yeux vers ceux de la petite. Il ne la voyait d'ailleurs pas du tout comme une simple enfant. Saria lui était venue en aide déjà tellement de fois... Son aide pour entrer dans les Bois Perdus, la fois où elle lui sauva la vie lors d'une échauffourée à la Place du Marché, ou encore sa participation lors de la réunion secrète d'il y a quelques jours... Le garçon commençait à avoir sérieusement l'impression de profiter d'elle. Redevable, il l'était, et souhaitait même remercier cette amie si précieuse. Comment ? Pas la moindre idée bien sûr. Le blondinet n'avait rien sur lui qui soit susceptible d'intéresser la jeune fille de vert vêtue. Encore qu'il savait bien qu'elle ne souhaitait pas qu'il lui soit redevable.
La mine de la Sage semblait perplexe. Comme si elle s'attendait à entendre de nouvelles paroles de la part de son interlocuteur et invité.
Impossible de revenir en arrière maintenant. Après tout, il n'avait rien à lui cacher, autant dévoiler le fond de sa pensée.


"Je... me sens affaibli. Cela fait plusieurs dizaines de jours que ça dure." Le jeune homme s'arrêta un moment. Il pensait à son épée disparue, retournée dans les tréfonds de son propre subconscient. La seule chose que le blond souhaitait, c'était retrouver cette arme qui lui torturait l'esprit jour et nuit. Voyant que ces mots seraient loin d'être suffisants, il continua.

"En réalité je ne comprends pas bien. Depuis le jour où j'ai perdu mon épée, mes souvenirs se brouillent dans ma mémoire, au point que j'en oublie presque des personnes qui sont proches de moi. Je fais des cauchemars toutes les nuits et ai parfois des migraines affreuses. Je dois juste retrouver mon épée... Je sais où elle se trouve mais il m'est impossible de m'en saisir. Le pauvre bougre baissa la tête un instant avant de reprendre, le poing serré. Est-il possible de se saisir d'un rêve ?"


[HRP]Pour poser la cohérence, ce RP se déroule durant les trois semaines précédant l'event à la Forteresse Gerudo[/HRP]

Pour une fois depuis longtemps, Nabooru avait une journée sans travail à effectuer. Elle avait décidé de prendre un petit jour de "vacances" et se détendre, ce qui ne pouvait être fait qu'en de rares occasions ces derniers temps. La belle avait dormi toute la matinée, pour commencer. Se prélassant des sa chambre, nageant dans un univers de coussins, de tapisseries et d'étoffes toutes plus belles et colorées les unes que les autres.
Elle se leva finalement aux alentours de midi et prit une poire ainsi que quelques grains de raisin dans sa corbeille à fruits, en guise de repas. La Gerudo s'habilla ensuite d'un chemisier simple en lin écru, muni d'un décolleté attaché par des lacets ainsi que de manches assez longues pour cacher en partie les mains de sa porteuse. Ce vêtement était suffisamment long pour ne pas avoir besoin de porter de pantalon en-dessous, celui-ci s'arrêtant à la moitié des cuisses de Nabooru. Elle laissa ses cheveux détachés, pour une fois. Tombants jusqu'à ses jambes, elle les brossa brièvement afin d'avoir l'air un minimum présentable. La Gerudo avait beau être extrêmement à cheval sur sa propre beauté, elle n'avait nul besoin de se casser la tête à cela aujourd'hui, vu l'endroit où elle comptait se rendre. Et puis cet aspect plus ou moins "négligé" lui allait comme un gant, lui donnant un air d'autant plus sauvage qu'à son habitude.

Elle avait beau avoir pris sa journée, cela ne signifiait pas que la rouquine n'avait rien à faire aujourd'hui. Cela faisait un bon moment déjà que la Sage de la forêt l'avait invitée à passer au Village Kokiri. Il semblait que le moment était le bon pour s'y rendre.
La Gerudo se saisit de son sitar, un vieil instrument à cordes dont elle apprit les rudiments lors de son enfance. Elle fit sonner quelques notes pour s'assurer que l'instrument fut bien accordé. Résonna ensuite dans sa chambre le Menuet des Bois, et une douce senteur forestière envahit les nasaux de la belle. Une lumière verdâtre entoura tout son être avant de la faire disparaître en un éclair. Voici le don commun à chaque Sage : celui de pouvoir se transporter en d'autres lieux grâce à la musique. Cette ancienne magie peut être utilisée soit par le chant, soit à l'aide d'instruments pour les voix moins mélodieuses.
Lorsque le flash lumineux se dissipa de devant les yeux de l'exécutrice de la mélodie, le décor avait totalement changé. De hauts buissons, de l'herbe, un ciel dégagé et un socle de pierre sous ses pieds : Le Bosquet Sacré.
Nabooru joua un complément d'une demi-douzaine de notes à la précédente mélodie pour se transporter à nouveau. Cette fois, aucune lumière, mais le paysage défilait à vive allure sous les yeux de la rousse, un peu comme un tableau peint et dépeint en vitesse accélérée. Tout ceci dans d'innombrables nuances de vert et de marron. Puis tout s'arrêta subitement. Nabooru se trouvait à présent droit devant le Village Kokiri.

L'Exaltée se dirigea vers la destination qui lui faisait face, sans que personne ne vienne l'interrompre lors de son avancée. Tous les Kokiris connaissaient son visage et la saluèrent d'une révérence quand ils l'apercevaient, accompagné d'un "Dame Nabooru", "Dame du désert" ou autres qualificatifs habituels. La grande Gerudo arriva enfin au seuil de la maison de Saria et remarqua avant de frapper à la porte que la Sage de la forêt semblait déjà discuter avec quelqu'un à l'intérieur. Tout du moins, elle entendit une voix qui lui était inconnue. Le moment avait l'air d'être mal choisi pour rendre visite à son amie, mais c'était certainement le seul jour où la dame du désert aurait l'occasion de voir sa collègue Sage avant un moment. Elle n'hésita pas plus et ouvrit la porte brusquement sans même frapper, manquant presque d'en défoncer les gonds.


"SALUUUT MON PETIT POIS ! Me voilà comme promis. Je vois que tu as déjà de la visite, j'espère ne pas déranger !"

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Tout en servant les boissons chaudes et parfumées dans de petites tasses en fonte elle écoutait patiemment, sans rien interrompre cette fois les paroles de son ami.
Elle l'avait senti et Saria se doutait bien que quelque chose n'allait pas chez le jeune homme. Il lui parla de son épée tandis qu'elle prenait quelques gâteaux en forme de feuille dans un énorme, du point de vue d'un kokiri, bocal de verre. Maintenant qu'il en parlait, il était vrai que lors de leur première rencontre il portait une belle arme, du bel ouvrage, du moins pouvait-elle en juger avec son peu de connaissance sur le sujet. La sage s'en souvenait bien tant l'éclat dorée de l'objet avait attiré son regard. Et depuis les récents évènements, plus rien ne luisait puissamment aux côtés d'Endë, et seulement maintenant elle en prenait conscience.

Disposant les petits biscuits forestier sur la table elle se rassit en face de lui. Délicatement sa main infantile vint se poser sur celle du blond. Sa peau était rêche, ses mains abimées montrant combien sa vie s'était montrer difficile ces derniers temps. Son habituelle sourire enjouée se fit plus doux.


" Ne t'en fais pas, tout va bien se passer. Si tu veux, tu peux rester ici autant que tu veux pour te reposer, cela te fera le plus grand bien vu comme tu m'as l'air épuisé. "sa moue se faisant plus malicieuse, elle ajouta." Et ce n'est pas par ce qu'une chose parait insaisissable qu'elle l'est. "

D'un coup, d'un seul. La porte s'ouvrit à la volée, dévoilant la belle gerudo. Saria sursauta, surprise et se détacha alors d'Endë. Il est vrai qu'elle avait inviter son amie à venir la voir, tant elle la voyait peu. Cependant, cette visite surprise tombait à merveille. Reprenant le fil de sa pensée la petite se leva d'un bond pour courir dans les bras de la sage du désert.

" Je suis ravie de te voir ma grande carotte ! ça fait un moment, tu m'as manquée. Mais ! ne t'en fais pas, tu tombe à point nommé même ! Viens ! "

Refermant la porte elle emmena son amie jusqu'à la table, se dépêchant de préparer une troisième tasse et assiette de gâteaux. Indiquant son précédent invité d'un geste de la main, elle se permis de faire les présentations.

" Voici Endë, un bon ami à moi. Il a en ce moment quelques problèmes d'ordre... spirituel ? Si j'ose dire. Il semblerait qu'il ai perdu son épée, dans un rêve... Je ne suis pas très au fait de ce genre de pratique, l'esprit n'est pas mon domaine mais... Peut être aurais-tu une idée ? "

Jetant un regard rassurant au blondinet, elle finit sa tasse avant d'en resservir une autre.

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Rien n'avait changé ici. Nabooru semblait rassurée en jetant un coup d'oeil au plafond de la pièce, qui était assez haut pour qu'elle n'ait point à se baisser. Elle ne pouvait pas mieux tomber, d'après les dires de son acolyte Sage. La verte avait présenté le jeune homme assis dans une drôle de posture, ce qui était plus ou moins forcé lorsque l'on prenait place sur un tabouret Kokiri. Mais celui-ci était aussi penché en avant et avait effectué une sorte de rictus douloureux en se tournant pour mieux voir la nouvelle invitée, en plus d'une main se glissant vers le bas de son propre dos. L'Exaltée lui jeta un regard dédaigneux avant de s'avancer vers lui. Elle le détailla de haut en bas, jugeant de sa frêle consistance. Une fois arrivé à ses côtés, elle envoya sa main valser comme une lame jusqu'aux omoplates du garçon, puis une deuxième fois au niveau de ses lombaires.

"Endë, hein ? Sulooru m'a déjà parlé d'un mâle portant ce prénom. Le garçon suffoquait et toussa trois fois avant de se redresser, incapable de se lever. Ne t'en fais pas, la douleur de ton dos devrait être atténuée pour un bon moment, maintenant. Tu ne vas rien sentir pendant un moment, par contre."

La Sage de l'Esprit se retourna en direction de son amie. Puis jeta un bref regard à ses étagères remplies de bocaux et de plantes, séchées ou encore en pot. Tout un tas de choses dont la rousse ne connaissait strictement pas l'utilité ni la provenance, de même que la plupart des enfants de la forêt, d'ailleurs. Saria était probablement la seule magicienne du village forestier, en plus d'être une botaniste en herbe.
La femme du désert avait une dette indirecte envers ce jeune blondinet. Ou plutôt son peuple en général lui était reconnaissant pour un fait d'il y a quelques temps déjà. Mais Nabooru n'oubliait jamais un prénom, ainsi que la raison pour laquelle elle devait s'en souvenir. Aussi souhaitait-elle venir en aide à ce freluquet qu'elle ne connaissait pas.
Elle s'adressa ensuite à l'autre Sage.


"Je ne suis pas magicienne, mais les anciennes de ma tribu m'ont raconté nombre de choses à ce sujet. La seule chose que je sais est que pour rêver, il faut s'endormir. Tu dois probablement avoir quelque chose pour ça dans tes tiroirs, non ? En revanche, je n'ai pas la moindre idée de comment il pourrait retrouver son arme en plein rêve. Ca dépasse mon entendement !"

La dame des sables se remémora les élucubrations de la vieille Kalhju. Elle aurait dû l'écouter plus attentivement, car sa parole était sage. Bien plus que ne pouvait l'être Nabooru. Ses longs discours l'avaient toujours ennuyée, et ces cours d'histoire... une plaie pour la rouquine, elle n'en a jamais eu cure et préférait s'échapper par la fenêtre plutôt que de subir cette torture. Après tout, qui était intéressé par les dires d'une vieille femme centenaire ?

"Si ce jeune mâle a bien l'image de ce qu'il veut en tête, on devrait au minimum pouvoir apporter le rêve à lui. Ensuite je n'ai pas la moindre idée de quoi faire, tout dépendra de lui."

La Sage à la longue chevelure de feu le regarda à nouveau. Quelque chose la troublait en lui. Elle avait beau n'avoir aucune faculté magique, Nabooru possédait quelque chose qui lui était bien particulier. Une sorte de don d'empathie, de compréhension et une clairvoyance innée. Elle savait sonder les esprit et y trouver des déficiences ou bien mesurer l'ego d'une personne. Cette capacité bien singulière lui avait permis de remporter tous les jeux de hasard auquels elle put s'adonner, un passe-temps très fréquent chez les Gerudos. Rien à voir avec de la chance toutefois, elle savait juste quelle réponse était la bonne, quel choix faire et ce, simplement en regardant la personne qui lui faisait face.
Ce blondinet... il manquait quelque chose à son esprit. Comme s'il était incomplet.

Et elle réalisa après l'avoir longuement regardé. Ce petit bonhomme était amnésique, d'où l'impression d'un esprit incomplet. Un cas très peu commun, mais la Gerudo savait parfaitement comment provoquer une amnésie, et comment en guérir, avec de la chance toutefois. Aussi s'approcha-t-elle un peu plus d'Endë.


"Tu permets que je vérifie quelque chose sur ta tête ? L'Exaltée passa ses mains sur le crâne du garçon, puis commença à comprendre, ou plutôt à réaliser ce à quoi elle s'attendait. Le jeune homme avait une très petite bosse, bien camouflée par sa tignasse de blé. Parfait, ça nous simplifie les choses... Gamin, je te conseille vivement de penser à ce que tu recherches pendant ton sommeil."

Ni une, ni deux, et n'ayant point le temps de répondre, la rouquine frappa à l'arrière du crâne du blond, là où se trouvait ce reste de meurtrissure. Il tomba immédiatement dans les pommes, affalé sur la table. L'expression "combattre le feu par le feu" correspondait bien à ce que venait d'infliger la Gerudo à l'invité de son amie. Dans le meilleur des cas, le garçon se réveillerait en ayant retrouvé ses souvenirs perdus. Sinon, sa bosse aura simplement doublé de volume et il sera bon pour quelques autres remèdes contre les maux de tête, qui risquent d'être assez virulents.
Nabooru espérait que la Sage de la forêt ait quelque chose pour apaiser l'âme du garçon, afin qu'il puisse avoir un sommeil serein. Mais aussi pour faciliter la transmission d'informations de son cerveau jusqu'à son subconscient. Après tout, peut-être que la clé de voûte de ce problème était son amnésie.


"...c'est pour son bien hein !"

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Tout en sirotant joyeusement sa seconde tasse de thé, Saria écoutait attentivement ce que son ami lui racontait. La petite était enchantée d'être ainsi entourée de ces amis et profitait de chaque seconde de leur compagnie. Sans trop s’inquiéter de ce que la dame du désert faisait à Endë, elle observait les deux.
La kokiri avait une entière confiance en Nabooru. De par leur status, et un passé commun, elle savait qu'elle pouvait compter sur la belle, et que cette dernière savait ce qu'elle faisait. Aussi elle ne broncha par lorsque cette dernière frappa le blondinet dans son dos.
Puis la rousse s'adressa à la verte et la conversation sur quoi faire pour le jeune homme débuta.


" Oh oui, j'ai tout ce qu'il faut pour un paisible sommeil,ne t'en fait pas pour ça~ ! Après, il est vrai que pour retrouver son épée, cela dépend plus de lui que de nous. M'enfin, au moins on aura essayer ! Je te laisse t'occuper de lui, je reviens de suite, juste le temps de mettre ne place l'ambiance adéquat pour la petite sieste. Ne t'en fait pas Endë, tu es entre de bonne main, mais, une fois endormie, on ne pourra pas grand chose, ce sera à toi de jouer. Juste... Ai confiance en toi, l'impossible n'est jamais ce qu'il semble être~ "

Tournant le dos aux deux elle partie à la conquête de ses bocaux et tiroirs rempli de plante plus ou moins sèche et plus ou moins odorante. Trois plantes furent choisit. Passiflore, Valériane, Houblon.
Habituellement elles se consomme en infusion, mais Nabooru ayant déjà pris les devant en assommant le pauvre garçon, une autre méthode s'imposait. Tout d'abord soigneusement et habilement les élues se firent moudre, écrasées. De cela, un jus en résultat. Jus que Saria vint déposer sur les lèvres de son "patient". En second lieu elles furent tout de même infusé, et la Sage fit respirer cs vapeurs à son endormie. Enfin, en troisième lieu, lorsque tout lui parut bon, une partie de la bouillie de plante fut placer sous la langue d'Endë.

Ces plantes ayant pour propriété d'endormir et de supprimer la nervosité chez le preneur, et de le plonger dans un sommeil calme, réparateur. Il n'y avait plus qu'a attendre. Sans trop savoir quoi faire, la petite se posa au chevet du jeune homme et commença à jouer un air d'ocarina. Une berceuse qu'elle jouait à son frère lorsqu'il ne la dépassait pas encore en taille.

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Eckard Falskord


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Tout était noir.

Le garçon ne ressentait plus aucune douleur dans son dos pour le moment, cela lui faisait le plus grand bien. Comment en était-il arrivé là déjà ? Le Londëyantien ne se rappelait plus de grand chose. La Forêt Kokiri... oui c'était là-bas qu'il se trouvait. Chez une amie du nom de Saria, même. Quelqu'un avait fait irruption pour l'assomer par la suite, une personne tout aussi importante bien que ce fut la première fois que le jeune homme la rencontrait. Il semblait que ce soit cette même femme qui soulaga ses douleurs dorsales, et d'une bien étrange façon, somme toute.

Tout était noir.

Ces ténèbres semblaient s'agiter sous son nez. Endë avait l'impression de discerner d'innombrables mains obscures se diriger vers lui, comme des démons voulant l'emmener dans le monde des Enfers. Une étrange odeur venait s'insinuer dans les nasaux du blondinet. Un parfum enivrant qui faisait fuir tout autre senteur, quelque chose de particulier. Qu'était-ce, des baies ? Ou plutôt des fleurs, tout compte fait. L'obscurité omniprésente commençait à se nuancer progressivement vers le gris foncé, et les mains se faisaient plus lointaines et en nombre plus restreint. Une saveur épicée vint ensuite rencontrer ses lèvres. Un goût acide et inconnu, pas forcément désagréable au premier abord. Encore une fois, les alentours virèrent à une couleur tirant plus sur le gris clair, et les mains s'éloignèrent encore. Toujours rien à l'horizon... encore fallait-il discerner une ligne faisant office d'horizon ici. À présent, quelque chose d'amer se glissa dans son gosier. Cela ressemblait à de la purée à la texture, mais avec un goût réellement immonde. Toutefois, les alentours virèrent sur des tons toujours plus clairs, jusqu'à opter pour une couleur blanche aveuglante et ces formes menaçantes disparurent pour de bon.

Baigné dans la lumière immaculée, le garçon commençait à avoir une impression de déjà vu. Ses cauchemars fuyaient instantanément sous ses yeux ambrés. Son esprit était calme, serein. Comme libéré de toute emprise oppressante. Jamais il n'avait ressenti un tel bien-être. Le sentiment de déjà vu s'avérait finalement. L'homme d'or et de blanc était en plein rêve, et cette impression fut confirmée par la forme qui se dessinait enfin devant lui. Quelque chose de familier qu'il n'avait vu que trop souvent lors de ses innombrables songes...


"... Sverdsol."

L'épée était revenue. Présentée face à lui, lame dirigée vers le ciel invisible. C'est alors que le jeune homme comprit, et se rappela : Saria et cette dénommée Nabooru avaient tout mis en oeuvre pour que l'étranger puisse obtenir l'objet de ses convoitises. La lame semblait le saluer, et un sentiment de nostalgie s'empara du garçon. Allait-il enfin réussir à l'attraper, cette fois ? Qu'importe, il fallait essayer. Et même s'il échouait, il remercierait les deux Sages pour leur dévotion à son égard.
Alors Endë tendit sa main doucement et s'avança vers son arme. D'habitude, celle-ci se reculait d'elle-même à la même vitesse que le blond ne s'approchait. Cette fois-ci, l'épée fuyait bien moins prestement, comme hésitante.
La vue de l'épéiste désarmé se brouilla sensiblement, comme à chaque fois que le rêve s'apprêtait à prendre fin. Aussi commença-t-il à froncer les sourcils, fixant toujours sa lame, s'efforçant de ne pas perdre contre le rêve. Il n'était plus le pauvre enfant faible dans le désert. Tout ceci était terminé. S'avançant encore, il ressentait quelques difficultés. Comme si ses jambes s'étaient subitement alourdies, et comme si un vent puissant lui balayait le visage et le corps tout entier. Mais le garçon ne céda pas et fixait continuellement l'objet, hors de portée.


"Je ne suis pas digne de toi, mais j'ai besoin de ton aide."

Une demande de pardon se lisait dans ses iris. Sa vision devenue complètement floue l'empêchait de discerner quoi que ce soit. L'univers blanc se teinta subitement de noir alors que le garçon refermait désespérément sa main tendue, ainsi que ses yeux, dans un son de cloche signifiant le glas du songe...
Les paupières d'Endë se soulevèrent ensuite. Tout avait changé et deux personnes étaient à ses côtés. Le jeune homme reconnaissait la demeure de la Sage de la forêt. Sa mine s'était assombrie, jusqu'à ce qu'il ne remarque ce qu'il tenait au creux de sa main gauche.
L'épée était là, et le jeune homme afficha aussitôt une mine radieuse. Il aurait pu pleurer mais n'en fit rien, seul son sourire demeurait, et une profonde gratitude envers les Sages. La cadran de l'arme vit son aiguille se mouvoir sur le neuvième chiffre.
Le blondinet ne savait que dire, il était touché, bouche-bée. Aucun son ne sortait.

C'était la fin d'une longue période de cauchemars. Endë allait pouvoir reprendre ses activités de plus belle.


La rouquine n'avait pas lâché des yeux son acolyte. Elle la regardait faire sa petite "cuisine", faisant par la suite avaler et inhaler diverses substances résultant de ces recettes étranges.
Nabooru espérait ne pas y être allée trop fort avec le blondinet. Il est vrai qu'elle n'était pas du genre à retenir ses coups, même lorsque ceux-ci se voulaient amicaux ou "affectueux".
Une fois que Saria en eut terminé avec le jeune homme, elle se posa de nouveau sur son tabouret et joua un air d'ocarina plutôt calme, relaxant.
La Gerudo s'évertuait à apprécier cette mélodie. Détaillant chaque note, chaque mesure... Elle préférait décidément les tambours Gorons, produisant des musiques bien plus rythmées et entraînantes que les ocarinas des Kokiris.
D'ailleurs elle se souvint que son sitar était encore ici. Elle l'avait déposé près de l'entrée en arrivant. La belle alla rapidement le chercher, s'en saisissant par la tête, puis prit place aux côtés de son amie aux cheveux verts. Elle ferma les yeux puis écouta à nouveau la mélodie qui se répétait inlassablement. Les doigts de la belle se posèrent sur l'instrument et imitèrent les notes de Saria au début, pour finir sur un accompagnement d'accords marquant chaque temps de la mélodie. Les notes se marièrent parfaitement dans un ensemble complet.
Toutes deux jouèrent quelques instants jusqu'à ce que le garçon soit profondément endormi.

Les minutes passèrent, puis les heures.
Nabooru était assise sur le sol et commençait à somnoler également. Il fallait dire que les vapeurs émanant des plantes s'étaient quelque peu insinuées dans les nasaux de la Gerudo également, augmentant rapidement la fatigue. Alors que celle-ci s'endormait, la voix du garçon parlant dans son sommeil lui fit reprendre son attention. Elle se releva pour le regarder, puis ce fut au tour de l'endormi de sortir de son sommeil. Au même instant, les traits d'une épée peu commune se dessinèrent entre ses doigts, pour apparaître dans un minime éclair de lumière. La rousse admira l'objet pendant quelques secondes puis lança, satisfaite :


"Mission accomplie ! Eh bien, cette arme n'est vraiment pas banale... Bien joué en tout cas, mon petit pois."

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