Etrangers, si proches et si différents

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Aedelrik


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(vide)

Chaque homme naît quelque part et, souvent, y grandit. Sur cette terre qu'il l'a vu respirer pour la première fois, il apprend à vivre, à avancer puis à marcher pour enfin se tenir droit, en adulte. Certains ne la quittent jamais, comme une autre mère dont il n'acceptent pas de se couper, et elle finit par les voir mourir. Mais d'autres se voient obligés de quitter cette terre. La guerre, la faim, la peur les poussent sur les routes en recherchent de contrées plus vertes, plus accueillantes.
Ceux là, qui ont dû s'arracher à leur terre nourricière, malgré leur différence, quelles que soient leurs origines, hommes ou femmes, jeunes ou vieux, ont tous subit le drame du départ et doivent vivre avec jusqu'à ce qu'à la fin de leurs jours. Les différents langages ne manquent pas pour les décrire, pour donner un nom à leur état de voyage sans fin, à leur errance sur des routes sans but. Vagabonds, Réfugiés, fuyards, chaque peuple a sa manière d'en parler. Mais il est un mot qui existe partout dans ce monde.
Et ce mot, le voici : Étranger.

Aedelrik n'en pouvait plus de marcher.
Le soleil commençait à se coucher, il pouvait le voir aux couleurs rosées du ciel qui lui parvenaient d'entre les branches d'arbres, au dessus de lui. Autre indice ; la forêt rayonnante de teintes orangées d'automne fourmillait de vie. Les petits animaux, craignant le réveil des prédateurs de nuits, rentraient dans leurs abris. Les oiseaux entonnaient le dernier chant du jour, comme si chaque instant encore baigné de la lumière de l'astre d'or se devait de profiter de leurs mélodies. Si il n'était aussi éreinté, Aedelrik aurait sans doute goûté à leur musique, mais il en était alors incapable.
Cela faisait presque une journée entière qu'il passait dans cette forêt, et à peu prés une semaine qu'il marchait en direction du sud-ouest depuis qu'il avait débarqué du navire. Devoir fuir comme il l'avait fait était déjà douloureux en mer, lorsque ses remords le tourmentaient, mais à présent que ses pieds s'y mettaient, le voyage devenait un calvaire. Impossible pour lui de savoir où il en était de son voyage. Sa seule certitude était qu'il suivait toujours la bonne direction pour atteindre la contrée dont on lui avait parlé, Hyrule. Un pays plutôt paisible, sans contact avec le continent dont il venait. Un des voyageurs qu'il avait croisé lui avait déconseillé d'y aller, invoquait pour l'en dissuader le risque d'une guerre, mais Aedelrik n'avait pas changé d'avis. Les troubles aidaient souvent les gens dans son genre.

Seulement, à présent que la nuit tombait, il ne pouvait continuer sans prendre le risque de se perdre. De toute manière, ses jambes vacillantes ne lui permettraient pas de faire une lieue de plus. Pour autant, il ne pouvait juste s'affaler contre un arbre et dormir. L'hiver commençait à poindre et la nuit promettait d'être glaciale. L'étranger pourrait bien perdre un membre d'ici au lendemain, et ce si un ours ou un autre prédateur ne le tuait pas avant. Après tout, il ignorait tout de cette région comme de cette forêt. Il avait devoir trouver un endroit propice à le protéger ou au moins à faire du feu. Une flambée tiendrait animaux et vent froid à l'écart. Mais il avait avoir besoin d'une clairière ou d'un rocher. Autrement, il grillerait avec une bonne partie de la forêt.
Son pied se prit dans une racine et il manqua de chuter, jurant si grossièrement qu'un écureuil perché non loin sur une branche détala. Avec un profond soupire las, Aedelrik dégagea sa botte et reprit sa route sur le sentier. Après quelques minutes, il lui sembla qu'il entendait une mélodie étrange, mais entraînante, qui semblait jouée à la flûte. Il se rappela alors du dernier voyageur croisé qui lui avait parlé de cette partie des bois où il ne fallait pas se rendre, sous peine de se perdre à jamais et de devenir un monstre. On racontait même que des esprits farceurs s'amusaient à jouer une musique diabolique qui poussaient les inconscients à s'enfoncer dans les racines de la forêt.

Une boule au ventre, plus superstitieux qu'il ne se l'avouait, l'étranger tira sa dague et tenta d'ignorer cette mélodie tout en priant pour que le sentier ne l'en écarte. Au détour du chemin, il vit un lût posé contre un arbre, intact, comme abandonné. Son premier réflexe fut de s'en approcher, puis il en écarta brusquement, craignant subir un quelconque envoûtement. Il prit alors conscience du ridicule de la situation. Fatigué comme il était, il suffisait d'un air de flûte et d'un instrument oublié par son musicien pour l'effrayer. Jamais le "maître des abysses" de Tryndorm n'aurait cédé à de telles superstitions.
Rassuré, il s'empara du lût et reprit son chemin. Au dessus de lui, le ciel s'obscurcissait.

Of all the money that e'er I had,
I spent it in good company !
And of all the harm that e'er I've done,
Alas it was to none but me !
And all I've done for want of wit,
To memory now I can't recall.
So fill to me the parting glass !
Goodnight and joy be with you all !

Cette chanson lui était venu naturellement aux lèvres. Elle datait de l'époque de Riften, et de l'invasion du comté par Artensyr. C'était déjà si loin, ce temps là. Une éternité semblait le séparer de celui qu'il avait été. Jeune apprenti, puis crève la faim avant de s'élever peu à peu dans les bas fonds depuis le mendiant jusqu'à devenir l'homme le plus influent de ces quartiers miséreux à la cour du comte. Ironie du destin, c'était cette ascension trop rapide qui l'avait fait chuté. Aedelrik se rappelait encore avoir chanté cette chanson d'adieu dans sa cellule de prison, la veille de son jugement. Mais là, une fois de plus, il avait survécu. C'était là ce à quoi il n'avait jamais échoué : survivre. Et ça n'était pas rien. Lorsqu'on choisit de vivre en baisant la loi, on ne vit pas longtemps. Pourtant, lui était toujours là, traînant sa carcasse sur une route boueuse d'un pays loin de chez lui.
Le fil de ses pensées fut rompu lorsqu'il dépassa un rocher imposant qui faisait tourner le sentier. D'un coup, il oublia l'idée de passer une nuit dans le froid et à la merci de bêtes affamées. Devant lui, une cabane en rondins qu'il crut reconnaître comme étant un refuge de voyageurs. Soudain investit d'une énergie nouvelle, il couru presque jusqu'à la bâtisse et en ouvrit la porte brusquement.
A l'intérieur, un mobilier sommaire, suffisant pour y dormir et y manger. Un feu brûlait d'ailleurs au centre de la pièce, relâchant une fumée épaisse qui s'échappait par un trou dans le toit. Il vit qu'il n'était pas le seul voyageur et, en entrant, déclara dans la langue la plus répandue des quatre qu'il connaissait, en espérant se faire comprendre,


"Bonsoir. Ceci est bien un refuge ?"


Eisuke


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(vide)

Le voyage avait été particulièrement long depuis Markand. Elena avait compté chaque jours qui la séparait un peu moins de sa terre natale, trop impatiente. Elle n'aurait jamais cru être aussi enthousiaste à retrouver ses racines ; chaque fois qu'elle y avait pensé, elle s'était sentie angoissée, tiraillée. Parfois même terrifiée dès qu'elle repensait à sa dernière nuit sous une pluie battante. Ces deux rubis... jamais elle ne pourrait les oublier. Eux, elle n'avait pas forcément hâte de les retrouver tout de suite. Le temps ferait son affaire pour qu'elle se retrouve face à face avec elle. C'était inévitable.

Un jour entier de marche dans la Forêt Kokiri ne suffisait pas pour la traverser totalement. Contrairement à la plupart des voyageurs, elle était heureuse de s'y trouver pourtant. Certes des monstres rôdait et elle aurait pu s'y perdre si elle ne connaissait pas bien le terrain - elle n'y savait pas grand-chose d'ailleurs, heureusement qu'elle possédait une carte pour s'en sortir ! -, mais l'euphorie toute relative de ses retrouvailles avec la terre de ses ancêtres lui faisaient oublier toutes les craintes qu'elle aurait pu avoir en temps normal. Seul le vent annonçant un hiver rude avait entamé quelque peu sa motivation, d'autant qu'elle ne s'était pas préparée pour, puisqu'elle avait pour seul accoutrement un pantalon noir et détendu, et une chemise large, tous deux fabriqué avec un tissu très léger plus à même de convenir aux climats désertiques. Elle avait bien apporté un manteau (également noir), mais ça ne l'avait pas empêcher de vite attraper un petit rhume. Qu'importe ! De retour au Bourg, elle s'offrirait très vite de quoi s'équiper pour affronter le temps pourri de cette région.

Sa marche l'avait mené jusqu'à une cabane, où elle avait décidé de faire une halte le temps de se réchauffer auprès d'un feu, et probablement d'y passer la nuit si elle ne se sentait pas l'envie folle de gambader à la belle étoile - pour peu qu'elle puisse en apercevoir une, l'épaisse forêt n'ayant pas vraiment un panorama ouvert sur le ciel -.
Puis un homme la rejoignit au bout de quelques heures. Elle sursauta presque à son entrée ; mais il ne la remarqua pas. Il n'avait vu que le feu et la silhouette de dos assise à une table, à qui il sembla s'adresser. Elena étouffa un rire, puis sortit de l'ombre qui lui servait... de refuge.

" Ça dépend pour qui... ", souffla-t-elle en se dévoilant aux yeux du nouvel arrivant. Elle s'avança alors en direction de ce corps inerte assis, un verre vide et poussiéreux entre les doigts. Puis elle en saisit le haut du crâne, qu'elle tourna à 180°. Un craquement plus tard, l'inconnu pouvait apprécier la vue d'un visage en décomposition. " On dirait que ce monsieur a cru bon de s'installer par ici. Grand mal lui en a fais ! "

Elle ricana faiblement, un sourire moqueur et détaché sur le visage. Presque malsain. Elle s'assit sur la table, puis observa l'homme de ses deux saphirs, sans se détachée d'une mine réjouie, qui se décomposa petit à petit pour prendre un air plus normal, dirons nous. Le refuge n'était éclairé que par la faible lumière du feu allumée dans son dos, renforçant son davantage son regard déjà ténébreux naturellement. Elle était également marquée par la fatigue, soit dit en passant. Elle inclina faiblement sa tête en avant, continuant d'observer le garçon. Puis elle sortit de son court mutisme.

" So... who are you... ? " Demanda-t-elle dans un premier temps, sans se rendre compte qu'elle venait de parler en langue de l'Empire. L'habitude lui avait fais prendre certains réflexes, avec le temps.


Aedelrik


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(vide)

Nulle réponse ne vint de la silhouette assise à une table. Intrigué, Aedelrik s'approcha lentement, essayant de voir si l'habitant était endormit ou si il l'ignorait à dessein. Un coup d'oeil vers le foyer l'informa que des braises encore chaudes rougeoyaient faiblement. Pour autant, le reste du refuge semblait noyé sous une couche de poussière. Mais alors qu'il parvenait à hauteur de l'homme, une voix le fit sursauter, sa main se portant aussitôt à l'une de ses dagues,

"Ça dépend pour qui... " Une femme sortit des ombres et s'offrit au regard de l'étranger. Aedelrik lui trouva une allure féline, autour dans la manière dont les mots quittaient sa bouche que dans sa démarche lente et souple tandis qu'elle s'approchait de la silhouette toujours assise et silencieuse. Là, d'un geste vif qui le surprit, elle tourna vers lui un visage horriblement déformé par la mort et le temps. Retenant un juron, le voleur détourna les yeux du spectacle.

" On dirait que ce monsieur a cru bon de s'installer par ici. Grand mal lui en a fait ! "

Cette pensée l'amusa visiblement. Aedelrik, lui, ne parvenait pas à en rire. Pourtant il devait y avoir matière, devant un tel spectacle. Rageant de s'être ainsi rendu ridicule, il remit sa dague au fourreau, un air contrarié clairement affiché. Un homme tel que lui épuisé au point de ne pas sentir l'odeur de la mort et incapable de déceler l'immobilisme typique d'un cadavre, voilà qui aurait donné à rire là d'où il venait. Mais ce spectacle macabre venait s'ajouter au mauvais pressentiment qui le tiraillait déjà à propos de cette forêt étrange. Une angoisse que la femme ne partageait visiblement pas.
Aedelrik laissa son regard s'attarder sur elle, depuis les bottes jusqu'à ses yeux. Un regard de saphir, des cheveux aussi noir que les ombres d'où elle était sortie...Et une silhouette fort agréable à l'oeil. Ainsi assise sur la table branlante, entre l'homme et le feu, il se dégageait d'elle une aura presque envoûtante, emplie de mystère. Le voleur se l'avoua, elle était belle à en tomber. Mais il savait se contrôler sur ce plan là. En revanche, il ne put retenir sa surprise lorsqu'elle lui demanda, dans la langue de l'empire et avec un accent de Markand qu'il ne remarqua qu'alors,


" So... who are you... ? "

L'avait elle reconnu comme venant de Esylin ? Venait elle aussi de l'empire ? Aedelrik ne saisit qu'à cet instant qu'ils parlaient deux langues en commun, là où un Hylien du commun ne devait pas en connaître d'autre que celle de ce pays. Elle était donc étrangère comme lui. Désireux de ne pas se laisser manoeuvrer malgré la fatigue, il enfila un masque et parut calme et sur de lui, avec une pointe d'amusement. Sa voix n'était d'ailleurs pas dénuée d'une pointe de séduction, comme un plat d'une pincée d'épices.

"No one but a simple traveler, lost in these woods. My name is Aedelrik."

Il s'était présenté en parodiant un début de courbettes de noble. D'aucuns auraient pu trouver étrange qu'un fugitif recherché donne ainsi son vrai nom, mais en vérité, tous le connaissaient dans son pays sous le nom de Stormcrow. Ainsi, c'est en dévoilant son vrai nom qu'il masquait qui il était vraiment. Sur le même ton, il demanda à son tour,

"And you, my lady ? Who is the charming woman standing before me ? And why a Markanis is taking that dangerous road alone, far away from home ?"

Aedelrik écoutait sa réponse lorsqu'il sentit que quelque chose n'allait pas. Un sifflement dans l'air, le silence soudain assourdissant des animaux au dehors, une atmosphère qui semblait plus lourde... Il ne sut d'où il le sentait mais il se fia à son instinct. Il y eu un instant de tension, à peine, et sa dague jaillit hors de son fourreau en direction de la jeune femme. Le "mort" la reçut en plein cou et retomba sur son siège, visiblement abattu pour de bon, dans une posture grotesque.
Encore sous l'effet de la surprise, le voleur tint une autre dague dans sa main, prêt à renvoyer dans l'autre monde le moindre macchabée un peu trop attaché à sa vie d'antan. Mais rien ne vint et il se détendit. Alors, il contourna la table, tira son arme de la gorge du mort et déclara, à l'attention de la jeune femme, beaucoup plus gravement qu'auparavant,


"Sorry, I didn't warned you, I had to act fast. Examinant la lame, il vit qu'elle n'était pas souillé, et que le mort ne saignait donc pas. De dégoût, il frissonna, avant d'enchaîner, I do not like this woods. It smells death and madness... Un sourit lui vint néanmoins et il poursuivit,...But i'm glad to have someone with me, even just for a few rest."

Aedelrik faisait un peu de séduction, mais il cherchait surtout à apaiser la tension qui régnait encore dans la bâtisse. La dernière chose qu'il voulait était que la seule personne qu'il avait croisé depuis plusieurs jours ne s'en aille et le laisse là, seul et épuisé, alors que les morts se relevaient et que des esprits farceurs tentaient de l'attirer dans les profondeurs des bois. Et puis, cette femme là lui plaisait, déjà.

[Hrp]Je test avec pas mal d'anglais. Si ça pose problème, je traduis.[/hrp]


Eisuke


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(vide)

L'homme avait changé son attitude en moins de temps qu'il n'en fallait pour claquer des doigts. Elena remarqua sa surprise après sa question, et le fait qu'elle l'ait posée en langue de l'Empire ne lui avait pas effleuré l'esprit même à ce moment. Ce n'est en fait que lorsqu'il répondit qu'elle percuta, haussant brièvement les sourcils à son tour pour marquer son étonnement. Qui aurait cru une telle coïncidence possible ? Rares étaient les habitants de l'Empire qui voyageaient vers Hyrule ; la plupart étaient essentiellement marchands, d'ailleurs. Cette terre n'avait pas belle réputation aux yeux du peuple depuis que des échos de batailles sanglantes avaient filtré jusqu'à leurs petites oreilles rondes. Seuls s'y rendait les hommes en quête de gloire - ou les femmes en quête de vengeance par ailleurs. Si le dénommé Aedelrick était ici, ça n'était pas un choix, et sur ce point elle était pratiquement confiante. Car il n'avait pas l'allure d'un chevalier, ni l'écuyer qui allait avec.

Il le prit pour ce qu'elle n'était pas ; une étrangère à ce pays, comme lui. Mais Oh ! Par les Trois, non ! C'était une revenante, une ombre que son peuple avait préféré oublier à cause de la peur qu'elle leur avait insufflé. La peur de retrouver sa grandeur et son influence, ce qu'il avait délibérément décidé d'abandonner en se terrant dans l'Ombre. Qu'importe, elle les convaincrait que son retour était un bienfait. Un don du Ciel. Ahah ! Cette pensée l'amusa ; son esprit était si volatile, parfois.
Mais que fallait-il faire face à ce gaillard, alors ? Lui trouverait-elle une utilité ? Oh ça oui. Même le plus bouseux des pecnots, elle savait le transformer en élément clef d'un plan pouvant lui rapporter du blé. Mais là n'était pas la question ; saurait-il se montrer plus... essentiel ? Décisif ? Le bonhomme ne payait pas de mine, et il était difficile de le jauger. Les kilomètres s'affichaient pleinement sous ses yeux, et quand bien même il avait reprit fier allure depuis qu'elle s'était dévoilé, elle n'oublierait pas de sitôt le regard de l'homme entrant en trombe dans le refuge, au porte du soulagement.

La sheikah redressa son menton, puis après quelques instants, se présenta : « My name is Elena Hel. But, I'm not fro- » Elle se tue. Le visage circonspect en premier lieu de le voir sortir cette dague, puis de la lancer dans sa direction. Le cadavre s'écroula alors sur la table, tandis que doucement la main de la jeune femme quittait le pommeau de sa propre lame, dissimulée sous ses vêtements. Elle tourna alors la tête et vit ce qu'il avait abattu. Ou rabattu. Qu'importe. « Woooh ! Head shot ! » Fut-elle seulement capable de s'exclamer en premier lieu, avant qu'un rire de crécelle ne retentisse dans la pièce. Des fois, elle se demandait ce qui lui valait d'avoir un regard aussi détaché ; mais là, à chaud, elle avait juste envie de rire.

Aedelrick, lui, semblait bien plus concerné, s'excusant même de son geste précipité. Cette forêt l'angoissait, à fortiori. Evidemment... déjà que les hyliens eux-mêmes s'en approchaient rarement, il fallait bien qu'elle se mette à la place de cet homme pour comprendre que ce pays n'avait rien d'accueillant à première vue. Pourtant, son sourire charmeur ne faiblissait en aucune manière. En grand séducteur, il fit le fier, le beau. Mais pour avoir été dans la même situation que lui lorsqu'elle avait débarqué à Markand, elle percevait en lui cette infime angoisse propre à l'inconnu. Et ça, ce n'était pas aussi amusant que le reste.
« I don't care », lança-t-elle en haussant les épaules, l'air indifférent à ce qui venait de se produire. Et c'était bien le cas, ce genre de broutilles ne l'atteignait pas. Et il fallait bien qu'elle fasse comprendre à cet homme qu'elle n'était pas une femme impressionnable, histoire qu'il fasse un peu moins de manière ; qu'il soit plus naturel, en somme. Plus vrai. « But next time, inform me if you want to kill another... thing. Okey ? » Fit-elle avec humour, avant de le quitter du regard.

Elle alla alors s'asseoir sur une chaise - plus précisément sur son dossier - pour faire face à l'Esylien. Ses yeux partirent aux quatre coins de la pièces, pendant que ses mains se frottaient l'une à l'autre. Alors, son regard s'arrêta, après quelques secondes, sur lui de nouveau.

" Now, talk to me, man. Why - are - you - in - this - fucking - forest ? " Demanda-t-elle dans un premier temps, d'un ton très sérieux, quand bien même décalé. " It's not a place for a baby here ! " S'exclama-t-elle avec un large sourire et des yeux pétillants d'humour et de bonne humeur. Même si elle se moquait gentiment, elle souhaitait surtout qu'il se décontracte et prenne ses aises.


Aedelrik


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(vide)

Elle ne semblait pas affectée le moins du monde par ce qui venait de se passer, et il ne se l'expliquait pas. Derrière le masque, Aedelrik s'efforçait à grande peine de conserver son calme tandis que son esprit réalisait ce que son instinct lui avait fait sentir bien avant : ces bois ne ressemblaient en rien à ce qu'il avait déjà pu voir dans sa vie. Il avait vu des créatures étranges rôder parfois dans les égouts de la capitale ou sur les routes de Riften... Mais jamais le voleur n'avait assisté au réveil d'un mort.
Mais le pire était l'attitude décontractée que la dénommée Elena conservait. Comment pouvait elle garder ainsi son calme face à un tel spectacle... A moins de s'y être attendue. Un instant, l'étranger envisagea l'idée qu'il avait devant lui un ennemi, assassin connaisseur en nécromancie ou autre bizarrerie dont cette forêt semblait parfaitement capable. Mais il dut s'avouer que si elle en avait voulu à sa vie, elle lui aurait prise avant qu'il ne la remarque, lorsque les ombres la masquaient à son regard. Non, si Elena semblait tant à sa aise, c'était certainement parce qu'elle savait à quoi s'attendre et peut être l'avait elle déjà vécu. Autrement, comment aurait elle pu garder ce sourire en coin tandis qu'elle lui répondait, haussant nonchalamment les épaules,


« I don't care. But next time, inform me if you want to kill another... thing. Okay ? » »

Le regard d'Elena quitta celui du voleur, qui en profita aussitôt pour apprécier à nouveau sa silhouette fine que sa tenue mettait en valeur. Elle se déplaça vers une chaise toujours avec la même grâce féline et Aedelrik faillit se baffer pour reprendre ses esprits. Les voyages ne lui réussissaient décidément pas. Ca n'était pas son genre de perdre la tête pour de belles formes et un beau visage. Mais il dut s'avouer que la jeune femme avait quelque chose en plus. Un regard, un charme secret...Ou simplement une indifférence à son égard qui lui plaisait. Néanmoins, la situation exigeait de lui plus de contrôle. Il s'efforça de se reprendre et son masque devint plus sérieux, laissant tomber le côté séducteur qui à l'évidence ne fonctionnait pas. C'est alors que leurs regards se croisèrent à nouveau.

" Now, talk to me, man. Why - are - you - in - this - fucking - forest ? " Même si elle semblait connaître ces bois, son accent Markanis était évident. Pour autant, elle parlait aussi bien la langue de l'empire que n'importe quel Artensis. Aedelrik sentit sa curiosité piquée au vif.

" It's not a place for a baby here ! "

Le voleur sourit, en coin. La moquerie était facile mais elle eut le mérite de le détendre. De plus, il y avait un peu de vrai dans ces mots : cette forêt n'était effectivement pas fait pour un voyageur commun, ni pour un étranger ignorant. Aedelrik frissonna légèrement en imaginant ce qui lui serait arrivé si il avait suivit les flûtes, plus tôt sur le sentier. Les dieux avaient voulu qu'un autre voyageur le mette en garde, et il les remercierait. Plus tard.
Là, il avait envie de jouer. A gestes étudiés et souples, il déposa ses sacs sur le sol et s'assis sur une chaise, en face d'elle, à côté du feu. La lumière faible mais rougeoyante des braises donnait à la scène une ambiance très particulière. Pour la première fois depuis plusieurs heures, Aedelrik se détendit. Alors, il répondit,


"I'm sure you know those woods better than me, my lady. But i wonder why." Il accentuait les mots, surjouait légèrement avec un talent inné d'acteur et se prenait au jeu. "You come from the empire, that is clear... The question is : How do you know this place, so far from Markand ?"

Voyant qu'elle ne répondait pas, il enchaîna,

"I suppose i'll have to start ? Fair enough. I came to this land to make my new life here. The old one has ended...dramatically, i fear. An important man wanted my head, and it like it too much to offer him. So, here I am, in a dark forest full of monsters and...secret beauties."

Aedelrik ne s'embarrassait pas de timidité lorsqu'il jouait à ce jeu, et dés lors que son angoisse s'était calmé, son côté séducteur avait rejaillit, légèrement, contrôlé. Ne pas paraître insistant était la règle de base pour amener l'autre joueur à ce que l'on voulait. Et en l'occurrence, le voleur brûlait de curiosité. Il voulait en savoir plus, quitte à en révéler plus que la prudence ne le voulait.
Il s'étira et se cala contre le dossier de la chaise grinçante, et demanda sur un ton léger,


"Well, Elena, I think I told you much. Your turn, now, if it please you..."


Eisuke


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(vide)

L'homme semblait amusé par sa remarque, et comme Elena le voulait il se détendit bien rapidement en s'installant tout tranquillement ; il s'assit sur une chaise, face à elle, puis se mit à jouer au jeu préféré de la sheikah, celui-là même qui lui avait valu une belle réputation à Markand. Il conserva le masque de l'homme sûr de lui tout au long de ses paroles, se laissant même aller de nouveau jusqu'à quelques expressions charmeuses, ce qui fit tiquer la jeune femme. Si elle avait l'habitude de ces amabilités, elle n'en restait pas moins las, d'autant que le jeu de la séduction était quelque chose qu'elle voulait dirigé, et non subir. En d'autres termes, ce genre de comportement ne l'atteignait plus vraiment, on pouvait même dire qu'elle était désintéressée.
Pour autant, Aedelrick avait l'esprit vif pour avoir rapidement fait le lien entre son détachement quant à la situation et cette forêt ; peut-être même plus globalement, cette terre ? Mais d'après ce qu'elle entendait, il ne se doutait pas encore qu'elle était une fille d'Hyrule. Cela ne saurait tarder pourtant, elle n'attendait de lui que de savoir ce qu'il faisait ici. Et ce qu'il lui révéla l'amusa en son fort-intérieur.

En effet, ce qui le poussait loin de l'Empire était semblable à ce qui la faisait revenir, en quelque sorte : un homme important lui en voulait personnellement. Ses pensées allèrent se diriger tout droit vers le Seigneur Valdès, sainte ordure du peuple d'Ayudares. Néanmoins, il était plus qu'improbable que le même homme soit la cause de leurs soucis, son accent prouvant le contraire. Mais elle n'aurait su dire d'où il venait exactement, et ça n'avait pas d'importance à partir du moment où elle apprenait seulement ce qu'il venait faire ici. Ce qu'il n'était néanmoins pas tout à fait disposé à révéler de son plein-gré. Soit il désirait taire cette information, soit son esprit n'était pas aussi vif qu'elle l'avait pensé, finalement. Ou peut-être n'envisageait-il aucun projet digne de ce nom pour qu'il veuille en faire part ?

La vérité était qu'il était surtout très intrigué - si ce n'est plus... - par la sheikah. Il en revint d'ailleurs très vite sur son cas, comme s'il attendait des réponses après avoir donné les siennes. Une caractéristique propre au fin négociateur. Le donnant-donnant, la règle de base. Petit à petit, elle parvenait à se faire une idée du personnage... bien qu'il reste très mystérieux à ses yeux - après tout, pourquoi Hyrule ? Tant de pays et de contrées inexplorées à découvrir pourtant...
Nul mot n'aurait su en dire plus que ce qu'elle montra alors à Aedelrick. En silence, elle souleva une mèche de ses cheveux, laissant découvrir alors le bout pointu de son oreille gauche. Un instant passa, elle croisa ses mains et appuya ses coudes sur la table.

" Je suis une sheikah de naissance. Ce pays, c'est le mien ", sourit-elle largement, alors que cette phrase prononcée lui rappelait d'un seul coup tout le bonheur qu'elle éprouvait à revenir ici.

Le visage illuminé par ce beau sourire, elle abattit son corps vers l'arrière jusqu'à s'affaler sur le dossier. Elle croisa les jambes, puis les bras. Silencieuse pendant quelques secondes, ses pensées se tournant vers les siens, elle reprit finalement, ses yeux azurs se plongeant dans ceux de cet homme, de nouveau. Elle le fixa, pour ne plus le lâcher cette fois. Les yeux ne savent pas mentir, lui avait-on dit un jour ; alors elle ne s'y risqua pas. Qu'il sache ou non la vérité n'avait pas tellement d'importance. Elle n'en aurait que s'il était un de ses ennemis, or, ici, elle n'en avait pas. Ou si peu.

" Je suis parti il y a cinq ans, environ. Je n'étais pas très appréciée dans le coin, j'en ai peur, et je me suis fais des ennemis. J'étais jeune et naïve, et probablement trop inexpérimentée en matière de... ", elle chercha le mot qui convenait le mieux. Regardant en l'air comme pour l'aider, elle secouait très légèrement la tête de droite à gauche dans l'espoir de trouver ce qui correspondait le mieux à ce qu'elle avait appris durant ses cinq dernière années. " ...séduction, dirons nous. Puis, il y a deux semaines, j'ai refusé un travail, je me suis mis un certain homme à dos, et j'ai décidé de revenir. Voila, tu sais t... "

Elle se tue, gênée. Elle venait de faire la totalité de son petit discours dans sa langue natale, et elle ne savait pas si l'homme avait piper le moindre mot qu'elle avait sorti ! Elle espérait que oui, la langue locale ne lui était pas si étrangère - et par là elle faisait référence aux premiers mots qu'elle ait entendu de lui -, mais rien n'indiquait qu'il en ait une parfaite maîtrise.

" Hum... If you don't understand what I'm saying... "


Aedelrik


Inventaire

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(vide)

" Je suis une sheikah de naissance. Ce pays, c'est le mien "

Aedelrik resta interdit, surprit par ce brusque changement de langage. Le sourire de la jeune femme ne l'aidait pas à comprendre la situation. Le croyait elle capable de saisir le sens de ses mots ? Se jouait elle de lui ou bien ne se rendait elle pas compte de ce qu'elle faisait ? Le voleur commença à envisager l'idée qu'elle fut sous l'emprise d'une quelconque drogue. Elle se déplaçait bien, mais elle avait réagit avec une légèreté étonnante face au danger du mort vivant et à présent elle lui parlait dans une langue dont il ne comprenait que quelques vagues mots, des déformations d'une langue dont il avait quelques notions... Etrange, presque fascinante mais en même temps un peu inquiétante, Elena semblait obéir à une logique propre, différente de celle que chaque enfant apprends et que suivent la plupart des gens.
Elle cambra son corps en arrière, saisissant d'un coup le désir très humain d'Aedelrik à la gorge. Chaque geste, l'étranger l'observait tout en tachant au mieux de ne pas afficher son intérêt. Elle croisa les jambes, les bras et plongea son regard dans le sien. Le voleur maudit alors son goût des belles choses. Il ne parvenait pas à se détacher de ces yeux et se savait vulnérable à cause de ça.


" Je suis parti il y a cinq ans, environ. Je n'étais pas très appréciée dans le coin, j'en ai peur, et je me suis fais des ennemis. J'étais jeune et naïve, et probablement trop inexpérimentée en matière de... " Une langue qui sonnait bien avec cette voix. Mais malgré ses efforts, Aedelrik ne comprenait pas grand chose. Parti, ennemis, jeune. Assez pour saisir qu'elle venait visiblement de ce pays et avait dû le quitter. Au moins Elena était elle expressive et son corps disait autant que ses paroles. Malgré son assurance, il la senti moins à l'aise, puis pensive. Elle semblait avoir laissé la phrase en suspens. Après un instant de réflexion, elle poursuivit," ...séduction, dirons nous.

Séduction. Un mot qui se disait également dans sa langue et celle que le voleur connaissait. A l'instant où il comprit le sens de ce qu'elle voulait dire, son intérêt fut d'autant ravivé. Il est des mots qui suffisent à enflammer les sens. Séduction en est un. Et c'était sans doute l'un de ceux qu'ils maîtrisaient tous les deux, bien qu'Elena semblait moins attiré que lui, ce qui était somme toute classique et peu surprenant dans l'éternel jeu auquel se livraient hommes et femmes depuis la nuit des temps.

Puis, il y a deux semaines, j'ai refusé un travail, je me suis mis un certain homme à dos, et j'ai décidé de revenir. Voila, tu sais t... "

Elle stoppa net, d'un seul coup, visiblement gênée. Aedelrik sourit comme une réponse muette. Oui, elle venait de lui parler dans une langue inconnue et non, il n'en tirait ni rigueur ni grief. C'était amusant pour lui de déceler enfin une faille dans le masque de la jeune femme, pour la première fois. Elle reprit, dans la langue de l'empire, moins naturellement, ce qui confirma au voleur ce qu'il avait cru comprendre.

" Hum... If you don't understand what I'm saying... "

" Only a few words. But I think I got your point. One month ago you were a stranger, and now you're home."

Sans qu'il ne l'ait voulu ni vu venir, sa voix manqua de s'enrailler et le reste de ses pensées restèrent coincées dans sa gorge. Aedelrik l'enviait, elle, qui pouvait revenir au pays. Lui avait essayé, en vain. Les montagnes étaient bien là, mais son chez lui avait disparu. Envolé, emporté par Sveinnir dans sa tombe. Quelques pierres et un paysage chargé de souvenirs, voilà tout ce qu'il en restait. L'étranger ne prit conscience qu'après un long instant du silence et du fait qu'il devait sembler sombre et maussade, le regard perdu dans le vide. Finalement, il enchaîna, sans trop d'entrain,

"So. My turn now. I left my land because of a crime I committed. Understand me, I have committed more crimes than I could count, but this one was worst than all the others together. So, I asked to a merchant a place in his ship and I went, across the seas, to a place that my ennemies wouldn't know...Hyrule. And I plan to do what I always did : survive."

Il avait finit son récit par un simulacre de sourire, trop triste pour être sincère. Par habitude, Aedelrik se refusait à en dire trop mais cela lui faisait du bien, de pouvoir se confier, au moins en partie. Il n'attendait ni pitié ni compassion. Seulement une oreille qui saurait écouter ce qu'il osait dévoiler de son histoire. Un instant, son humeur lui parut assez mauvaise pour un peu de tabac de Norfolk, et sa main commença à s'approcher de la poche où il s'en gardait, mais il se ravisa, et s'empara du lût trouvé sur le chemin. Distraitement, il gratta trois notes, tout en déclarant avec une pointe d'humour à Elena,

"If you want to speak your langage, you should teach me it."


Eisuke


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(vide)

" Yes. Yes, I'm home. So great... ", souffla Elena tout bas dans un murmure.

Elle était encore toute retournée par ce retour à ses racines, et chaque fois qu'elle se souvenait de ce qu'il impliquait, cela lui mettait comme une grosse claque et elle allait se perdre dans ses souvenirs ; elle y contemplait son passé qui lui paraissait alors comme une belle utopie, bien que sa première expérience en Hyrule se soit soldé par un événement assez difficile qu'elle avait balayé de sa mémoire comme on dépoussière des étagères trop crasseuses. La sheikah pouvait mentir et se vanter que rien ne saurait l'émouvoir, il était pourtant de simples choses qui lui tenaient fortement à cœur. Elle fut néanmoins tirée de ses pensées dès lors que l'homme reprit la parole. Elle ne remarquait qu'à présent son ton peu entraînant et son humeur presque maussade, ce dont elle s'étonna.

Un sourire forcé conclut le bien piètre tableau qu'Aedelrick venait de peindre de lui. Redevenu plus attentive, autant aux petits détails qu'à ses pensées, elle avait perdu son radieux sourire au fil des secondes ; mais elle était loin de tiré la gueule comme le faisait cet homme. Un moment, Elena se demanda ce qu'il l'avait pris d'en dévoiler autant de lui si vite. Cela lui rappelait sa première rencontre à Markand, ce pauvre esclave qu'elle avait très vite acheté puis dont elle s'était rapprochée après bien des aventures. Mais il ne s'agissait pas du même type de personnage ici. Il lui ressemblait plus qu'autre chose en fait, lorsqu'elle avait quitté Hyrule. Son pays, sa tribu. Mais c'était loin tout ça, alors elle ne fit pas le lien entre ces deux situations très semblables.

"If you want to speak your langage, you should teach me it."

" If you want to learn him, go to school ", dit-elle tout naturellement, tout en haussant les épaules.

Son sourire revint néanmoins pour montrer qu'elle se moquait gentiment de lui. Pourtant, ce n'était pas en sa compagnie qu'il apprendrait des masses puisque leurs chemins allaient bien se séparer prochainement. Il était préférable qu'elle lui dise où se rendre, qui fréquenter, ce genre de choses... même si elle reconnaissait que venant d'elle, il ne la prendrait éventuellement pas trop au sérieux.

" I can tell you what is a sheikah... in my langage. I'm sure you can understand some things, and I can help you to learn some words. But, I don't want to do a true lesson, I'm tired. "


[Je ne veux même pas savoir combien de fautes j'ai fais, ce doit être atrooooce XD]


Aedelrik


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" If you want to learn it, go to school "

Alors qu'il allait lui répondre sans doute un peu agacé qu'il avait passé l'âge d'écouter de vieux maîtres sur des bancs inconfortables, elle lui sourit et il saisit la moquerie dans sa réponse. Aedelrik eut lui aussi une expression amusée, réalisant d'un coup qu'Elena était sans doute la plus notable des rencontres qu'il avait pu faire depuis qu'il avait embarqué sur le navire, trois mois auparavant.

" I can tell you what is a sheikah... in my langage. I'm sure you can understand some things, and I can help you to learn some words. But, I don't want to do a true lesson, I'm tired. "

C'est vrai, lui était fatigué. Éreinté même. Et pourtant, lorsque l'idée lui vint de passer la nuit dans cette bâtisse, il fut prit d'un frisson. Le visage malsain du mort revenu à une forme étrange de vie lui revint à l'esprit et le voleur sut qu'il serait parfaitement incapable de s'endormir dans un tel endroit, même si il n'était pas seul. Plus vite aurait il quitté cette forêt, mieux il se porterait. De plus, après une demi année dans la nature, les villes lui manquaient. Il ne se sentait plus à sa place loin de la civilisation. Le temps était révolu où des montagnes vierges le comblaient. Le Aedelrik qu'il était devenu se sentait pressé de renouer avec ses semblables. Il suffisait de repenser à l'effet qu'Elena produisait sur lui. Dégageait elle un charme particulier ou bien était-ce ces longs mois d'isolement qui pesaient autant sur son corps que sur son esprit ? Sans doute un peu des deux. Il tenta donc sa chance, désireux de concilier son impatience et ce plaisir qu'il ressentait en la compagnie de la jeune femme. Sans plus de charme dans sa voix, trop inquiété par le lieu où ils se trouvaient pour jouer plus longtemps, il lui déclara,

"That would be a pleasure, but not here. I don't know how long is the road until I can go out of those woods, but I won't remain here for the whole night. There's something...weird in that house and in that forest."

Aedelrik se leva, s'approcha du cadavre du revenant, qui restait immobile depuis que la dague l'avait transpercé. L'étranger ressortit l'arme et titilla le corps, guettant la moindre réaction, la moindre réaction. Rien ne se produisit mais cela ne suffit pas à le rassurer. D'un pas vif, il se dirigea vers un fenêtre, en ouvrit un volet et vit que la nuit commençait à peine. Alors, il se retourna vers Elena et poursuivit,

"I'm leaving that place, Elena, and I advice you to do so. Let's travel a bit together and after..." Il haussa les épaules, plus léger. "We'll separate until our next meeting. Deal ?"

On aurait dit un marchant proposant un prêt, à la différence qu'Aedelrik ne cherchait à arnaquer la jeune femme. Tout au plus souhaitait il profiter de sa compagnie encore un peu. Après avoir côtoyé des pirates, des pêcheurs grincheux ou des voyageurs ennuyeux, cette rencontre lui faisait l'effet d'une brise fraîche qui enchantait ce long voyage.


Eisuke


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(vide)

Oh que oui, il avait raison de se méfier de cette forêt ! Si Elena paraissait si peu affectée par son atmosphère lourde et prenante, c'était en grande partie dû à sa première traversée lors de son départ. Elle connaissait cette endroit, ou du moins la route la plus sûre à emprunter pour ne pas se perdre définitivement en un tel lieu. Les esprits des bois n'avaient de cesse de vouloir retenir les pauvres âmes y entrant parmi eux, faisant d'elle les leurs. La sheikah s'en amusait... et cela accentuait un côté malsain qu'elle prenait plaisir à entretenir ; l'homme n'avait que de la méfiance face à la bizarrerie et c'était précisément ce qu'elle recherchait, bien que ce soit davantage ancré dans son comportement habituel qu'un véritable stratagème pour faire éprouver de la crainte à son égard.

Elle souriait légèrement devant son interlocuteur. Il n'était pas à l'aise et avait tout à fait raison de ne pas l'être en ces lieux : un abus de confiance et c'était la fin. Il s'activa de long en large tandis que deux petits anneaux d'or le guettaient ; Il s'assurait de la mort du mort, vérifiait à la fenêtre que tout allait pour le mieux. Amusée, la jeune femme attendait patiemment qu'il eut fini de se couper en quatre pour regagner sa sérénité, mais rien ne semblait y faire. Il voulait partir. Ça tombait bien, elle n'avait pas envie de rester. Bien que la traversée de nuit semblait un brin risquée en un tel lieu, elle était une sheikah. L'obscurité était son domaine. Mais il valait mieux pour lui qu'elle l'accompagne. Rien que de jour, elle était sceptique quant à ses chances de réussite.

" Okey ", souffla-t-elle simplement, son incontournable sourire toujours présent sur ses lèvres.



[Fin du RP]