La patience amène à la sagesse [Rp privé]

[ Hors timeline ]

Cecilia Iole Mentina


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[Au niveau chronologie, ce rp se passe après celui du sceau.]


Le vent soufflait dans ses cheveux. Malgré ce sable qui volait et qui lui brouillait la vue, Cecilia continuait de s'aventurer dans le désert hanté. L'endroit lui semblait grand et elle avait encore du mal à croire qu'elle l'avait traversé il y a maintenant plus d'un mois. A vrai dire, elle ne savait pas vraiment ce qui l'avait poussé à se rendre dans le désert mais maintenant elle y était et elle n'avait pas l'intention de faire demi-tour, ou du moins pour l'instant. Cet endroit lui faisait peur, lui rappelait de mauvais souvenirs, ce même visage lui revenait à l'esprit et lui rappeler tout le cauchemar qu'elle avait vécu mais elle n'avait pas cessé de penser que si elle voulait enfin démarrer une nouvelle vie et aller de l'avant, il fallait qu'elle affronte ses peurs. Par réflexe, la danseuse regarda ses bras. Plus rien n'était visible, ses blessures venaient enfin de disparaitre, montrant la limite de ses connaissances vis-à-vis de l'alchimie. Ses potions avaient beau être puissantes, la magie noire ralentissait énormément l'effet des soins. Serrant les poings, elle se mit à regarder devant elle, l'air déterminée, il fallait qu'elle devienne plus forte pour protéger ce nouveau monde auquel elle s'était attachée.

Cecilia continuait d'avancer tout droit, s'éloignant de plus en plus de la forteresse Gerudo. La seule chose qui l'aidait à se repérer était ces pics de bois arborant chacun un drapeau rouge. Elle en avait croisé un en s'engageant dans le désert et elle ne faisait que les suivre, il lui suffirait donc de suivre ces drapeaux pour pouvoir retourner à la forteresse sans difficulté. Après plusieurs minutes de marche, la danseuse arriva devant un édifice. Tous les drapeaux s'y arrêtaient, il était trop risqué de s'aventurer plus loin avec tout ce sable qui l'empêchait de voir correctement. Elle monta sur l'édifice avant de regarder tout autour d'elle. Même s'il faisait jour, il était seulement possible de voir ce qu'il y avait plusieurs mètres devant elle. Pendant un instant, elle fixa l'horizon, tentant de calmer le vent étant donné que c'était son élément mais elle ne put que ralentir la tempête car cette combinaison d'éléments l'empêchait de stopper la tempête. Elle put néanmoins voir plus loin mais le même paysage s'offrait à elle, il lui était impossible de dire avec certitude dans quelle direction se trouvait sa ville natale.

Ne pouvant garder les yeux plus longtemps ouverts à cause du sable, Cecilia ferma les yeux et baissa la tête avant de porter ses mains sur ses yeux et de les frotter. Ses yeux avaient légèrement viré au rouge mais elle continua de respirer calmement. Certes, elle ressentait une légère douleur mais ce n'était pas cela qui allait l'abattre. Elle rouvrit les yeux mais garda la tête baissée pour protéger ses yeux. Et dire que cela faisait plus d'un mois qu'elle n'avait pas sentit le contact du sable sur sa peau et étrangement, cette sensation l'apaisait mais elle ne lui avait pas vraiment manqué. Elle avait quitté une vie de misère pour démarrer une nouvelle vie, elle avait fait de nouvelles connaissances et connaissait désormais son propre but, la protection de Hyrule. Elle serra les bras et tout en souriant, resta immobile tout en regardant le paysage. Le sable ne la dérangeait plus et malgré le fait qu'elle se sentit seule tout d'un coup dans cet endroit, cette soudaine solitude l'aidait. Elle n'était plus seule désormais et son désir le plus cher était de protéger les autres, coûte que coûte.


Eckard Falskord


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Encore une fois, il s'était tiré indemne du combat. Quoique... indemne ne fut pas le mot exact, tout compte fait. Subsistaient de nombreuses blessures, comme à chacun de ses combats. Le garçon avait beau se débrouiller de la manière la plus honorable qui soit -et ce, bien que pas extrêmement fort non plus- il ne pouvait pas s'empêcher maladresses et étourderies. En l'occurence, il conservait les marques cicatrisées de l'affrontement au Temple du Temps, contre les sbires du Malin. Ces derniers n'y étaient pas allés de main morte, et tout cela pour exprimer leur désir d'apporter une vision nouvelle au pays. Hyrule comptait donc des révolutionnaires de cette trempe... Le blondinet s'en méfierait plutôt deux fois qu'une, à l'avenir.

D'ailleurs, Endë se sentait exténué, et avait besoin d'un peu de repos. Non pas que celui-ci fut mérité, loin de là ! Depuis son arrivée au pays, il n'avait fait que flâner à sa découverte, avide d'exploration et de nouvelles rencontres. Mais au final, il n'avait réellement fait que peu de choses, sans compter le soutien non négligeable qu'il apporta lors des deux affrontements de masse ayant eus lieu respectivement au lac, et au bourg, le dernier étant cité plus haut. Le Londëyantien souhaitait revenir là où il eut tout appris, autant sur lui-même que sur la difficulté à survivre en milieu hostile et aride : le désert. Il envisageait ceci comme une "pause" destinée à se ressourcer parmi les Sables, où il se sentait finalement plus en sécurité qu'ailleurs.

Le voilà arrivé à la Forteresse Gerudo où on l'arrêta sur-le-champs. On l'avait par la suite amené auprès de la Garde-en-Chef, une femme enjouée du nom de Sulooru qui émit un rire tonitruant lorsqu'elle vit la face innocente du jeune homme.


" Ahahah, mais qui voilà ? Cette tête blonde ne m'est pas inconnue ! Laissez-le donc passer outre notre territoire ! Ce petit bout d'chou a su faire ses preuves. "

Et il s'enquit de la remercier tout en souriant puis continua sa route en passant par la grille des Gerudos. Pendant maintes heures -il ne saurait les compter- il marcha dans l'immense bac à sable d'Hyrule, frontière même du pays avec les mers d'occident, des contrées qu'il haïssait et adorait à la fois, seul lui savait pourquoi.
Ses yeux se fermèrent lentement, et le puissant vent emportant des vagues innombrables de sable s'écartait tout autour de lui. Enfin de retour là où il se sentait comme chez lui. Le désert, le sable, le vent, les rochers et le soleil. Rien qu'ici il, pouvait user de sa magie tant qu'il le souhaitait, comme lors de son initiation solitaire dans ces mêmes lieux. Aussi se contenta-t-il simplement d'avancer au gré du courant venteux, sans être effleuré par le moindre grain de sable. Le garçon retrouvait cette sensation habituellement désagréable qu'était celle de marcher dans le sable difficilement, pataugeant, traînant. Cela lui faisait un bien fou et lui remémorait quelques souvenirs comme lorsque il essayait de modeler la matière en lui donnant diverses formes. Après son petit voyage en Hyrule, il pourrait s'exercer à de nouvelles formes, au vu de tout ce qu'il y découvrit. Mais là n'était pas son but. Quoi que...
La nostalgie s'emparait de lui en l'instant. Pourquoi ? Les visages oubliés de ses parents lui revinrent en mémoire. Ses dents se serrèrent pour empêcher les larmes d'apparaître une nouvelle fois, tentative futile puisqu'il échoua. Les picotements s'emparèrent de ses naseaux et une larme longea sa joue pour finalement s'envoler avec le vent, puis une deuxième. Endë se frotta les yeux. L'émotion eut pour effet de faire perdre son attention quant à sa magie, et le sable fouetta le visage du blondinet. Sécher ses larmes serait une expression désuette ici, car c'est le soleil qui s'en chargeait personnellement. Si quelqu'un pouvait lui mettre une bonne claque, il en serait ravi. Si cela pouvait remettre quelques idées en place...
Peut-être que les lieux n'étaient finalement pas les plus appropriés pour se reposer. Il y avait en effet beaucoup de souvenirs ici, trop en fait... bien qu'un seul et unique soit réellement mauvais pour lui. Aussi sa réaction serait-elle plus démeusurée qu'en l'instant s'il recroisait le vieux Tirmo Arta échoué plus au nord-ouest. Mais sa marche n'avait de cesse, et tellement plongé dans ses pensées qu'il était, le blond ne savait même pas où il mettait réellement les pieds. Tous les rochers et montagnes escarpées de repérage qu'il utilisait autrefois lui passèrent sous le nez. Mais une chose attira vraiment son attention. Une femme se trouvait là, en plein milieu du désert, de dos. Était-elle une Gerudo ? Le jeune homme se rapprochait à plus vive allure, jusqu'à se trouver à quelques mètres seulement d'elle. Et il omit ne serait-ce qu'un simple "bonjour".


" Excusez-moi... "

Les mots ne venaient pas plus que cela, et pourquoi s'excusait-il ? Qui avait des manières au milieu du désert ? Le garçon était simplement étonné de voir âme qui vive en ces lieux hormis quelques monstres, et ce, au hasard d'une visite improvisée dans les landes ensablées. Le blond affichait intérieurement une mine interrogative et surprise, mais rien ne put transparaître sur ce faciès si réservé.


Cecilia Iole Mentina


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La tempête reprenait de l'intensité. Pour ne pas s'épuiser à utiliser sa magie pour une chose aussi futile, Cecilia avait arrêté son incantation. De nouveau la tempête lui brouillait partiellement la vue mais elle s'en moquait. Ce fut à ce moment là qu'elle sentit qu'il y avait quelque chose qui faisait obstacle au vent, un monstre ou un aventurier ? Ce lieu n'était pas vraiment fréquenté à la base alors la probabilité que cela soit un monstre était vraiment élevé. Même si sa vision était limitée, elle pouvait toujours compter sur la magie pour prévoir ce qui allait se passer et ainsi réagir en conséquence pour éviter de se faire blesser.

Mais contrairement à ce qu'elle pensait, ce n'était pas un monstre qui semblait s'approcher. Elle entendit une voix, ou plutôt des excuses qui eurent pour effet de la surprendre. Se retournant brusquement pour voir qui se trouvait près d'elle, elle croisa le regard d'un jeune homme blond. Malgré tout ce sable, elle n'avait pas trop eu de mal à le distinguer étant donné qu'il était à une distance raisonnable. Seulement, un étrange sentiment s'empara de la danseuse, comme une sensation de déjà vu. Elle ne leva pas son regard de l'homme qui se tenait devant elle, cherchant dans ses souvenirs pourquoi elle avait l'impression de l'avoir déjà vu quelque part.


"Je..." Elle marqua une petite pause avant de reprendre. "J'ai l'impression de vous avoir déjà vu quelque part..."

Elle avait rencontré un nombre important de personnes depuis qu'elle était à Hyrule et il était sûr qu'elle avait rencontré plusieurs hommes aux cheveux blonds dans les villes ou autres mais elle savait au fond d'elle que ce n'était pas le cas pour cet homme. Elle avait beau cherché, impossible de se souvenir où est ce qu'elle l'avait déjà vu. D'un coup, elle sentit une petite douleur au niveau de son bras droit et elle constata très vite que cette douleur était provoquée par le frottement constant du sable sur sa peau. Vraiment, quelle idée d'être venue dans cet endroit sans avoir un tissu qui lui couvrait ses bras nus. La rougeur n'était pas très intense mais cela montrait à la jeune femme qu'il fallait qu'elle reste tout de même prudente et de nouveau, elle tenta de ralentir la force du vent pour éviter qu'elle n'ait une nouvelle blessure inutile.

Néanmoins, en voyant cette blessure sur son bras, Cecilia se rappela d'un petit événement où plusieurs personnes étaient là en même temps qu'elle. Et maintenant, elle était quasiment sûre de savoir où elle avait rencontré ce jeune homme.


"Je m'en souviens..." Elle se mit à sourire avant de continuer. "Vous étiez dans le temple du Temps lorsque les Dragmires s'y sont rendus. Nous avons combattu ensemble."

Cela faisait depuis un moment déjà qu'elle n'avait pas vu toutes les personnes avec qui elle avait combattu au temple du Temps et à vrai dire, elle ne s'attendait pas à en revoir un aussi rapidement et dans un endroit pareil. En y repensant, c'était en l'écoutant et en le voyant se rendre au temple accompagné d'autres guerriers qu'elle avait décidé de les suivre et de combattre avec eux pour défendre cette Terre. Tout comme elle, il avait été assez blessé mais d'après ce qu'elle voyait, il avait l'air d'avoir bien récupéré.

"Je vois que vous avez bien récupéré, il faut dire que vous étiez bien amochés la dernière fois que nous nous sommes vus..."

Cecilia ne put s'empêcher de rire un peu, tous les combattants n'en étaient pas ressortis indemne de ce combat. Certains avaient eu des blessures assez importantes, d'autres moins mais le fait de voir que cet homme se portait mieux la rassurait. C'est à ce moment là qu'elle se disait qu'elle ne connaissait rien de cet homme même après cette bataille dans le temple, et elle ne connaissait même pas son nom. La jeune femme se baissa légèrement par respect puis décida de franchir le pas.

"Désolée, j'en oublie les bonnes manières... Je m'appelle Cecilia."


Eckard Falskord


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Lorsqu'elle lui fit face, et de plus près qu'un instant plus tôt, le garçon reconnut aussitôt à qui il avait à faire. La demoiselle en question eut rapidement fait de se rappeler où les deux personnages s'étaient rencontrés. À ces mots, le garçon acquiesça d'une signe de tête accompagné d'un sourire. En effet, il était bien amoché. Les blessures dûes aux monstres du lac n'étaient pour l'heure pas encore tout à fait cicatrisées, mais celles-ci furent bien vite remplacées par celle de la rixe au Temple du Temps. Bien heureusement, les dernières blessures n'étaient pas d'une gravité aussi importante que celles d'avant. Le blondinet s'était surtout rouvert une plaie au niveau du droit-bassin, ainsi qu'une seconde au torse. Ceci accompagné de quelques contusions un peu partout sur le corps. Et les meurtrissures étaient encore bien là, cachées sous des bandages, eux-même protégés par les vêtements du guerrier. Les courbatures l'assaillaient de toutes parts, et chacun de ses mouvements était une épreuve de plus à endurer, ce qui ne l'aiderait certainement pas dans le désert, bien que familier à lui.

La jeune femme se présenta alors a lui. Elle répondait au nom de Cecilia. Alors Endë se rappela encore une fois de ce qui s'était passé au temple. Elle était arrivée quelques secondes après lui, lui-même entré quelques temps après d'autres, ces mêmes autres ayant suivis les Dragmire dans leur petit cortège. Mais le combat avait empêché le jeune homme de savoir si Cecilia s'était battue également. Il pensait que oui, comme toutes les autres personnes présentes sur les lieux en l'instant.


" Enchanté de faire votre connaissance, Cecilia. Je m'appelle Endë Menelmar. " puis il marqua un court temps de pause avant de reprendre " Notre dernière rencontre ne fut guère propice à la conversation, comme vous auriez pu le constater... Je me réjouis de voir que vous vous en soyez sortie indemne ! Et je suis d'autant plus étonné de vous croiser ici, peu de gens osent braver les dangers du désert ! "

Tout du moins, du moment qu'on savait tuer les leevers et qu'un point d'eau se trouvait dans les environs, il n'y avait pas trop de problème -enfin, surtout dans la petite zone où Endë avait passé son enfance, qui fut un endroit peu visité par les monstres-. Il fallait également faire attention où l'on mettait les pieds, chose cruciale dans cette vaste étendue désertique et brûlante. Personne n'est à l'abri des sables mouvants ou d'un quelconque autre danger.

D'ailleurs, la tempête de sable se levait à nouveau, plus forte encore.


Cecilia Iole Mentina


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Le jeune homme se présenta sous le nom de Endë, nom qui devait être très peu porté étant donné que c'était la première fois que Cecilia l'entendait. Avant qu'elle ne puisse parler, ce dernier continua en invoquant plusieurs détails, dont cette fameuse journée au temple du temps, les blessures et sa présence dans ce lieu dangereux. Il semblerait que lui aussi s'était rappelé d'elle et elle ne s'y attendait pas car de leur combat au temple du temps, il y avait eu très peu de fois où ils pouvaient de croiser étant donné qu'ils avaient eu chacun un adversaire différent. Le simple souvenir de ces sorcières jumelles fit frissonner la danseuse, c'était aussi pour cette raison qu'elle avait décidé de s'entrainer davantage car ces vieilles femmes avaient une maitrise de la magie extraordinaire et il fallait à tout prix qu'elle maitrise son élément le plus vite possible pour aider davantage ses alliés. Cecilia porta ses deux mains au dessus de son cœur et ferma les yeux.

"Indemne est un bien grand mot, j'ai tout de même été bien amochée et malgré mes connaissances en alchimie, mes potions ne sont pas vraiment efficaces face à la magie noire. J'ai eu donc beaucoup de mal à récupérer mais..." Elle rouvrit ses yeux et se mit à sourire. "Je vais mieux maintenant !"

En réalité, c'était un sourire forcé que Cecilia venait de faire. Il était vrai que physiquement, elle avait bien récupéré et ses plaies étaient toutes refermées mais cette bataille l'avait surtout frappée moralement, dévoilant ainsi toutes les faiblesses de la jeune femme. Elle se sentait faible et à plusieurs moments, elle avait regretté de s'être rendue dans ce temple car d'une certaine manière, elle était la plus inexpérimentée du groupe au niveau combat étant donné que cela faisait depuis un moment qu'elle ne s'était pas entrainée... Au moins ce combat avait ses avantages et la danseuse avait compris qu'il était nécessaire de s'entrainer régulièrement pour pouvoir par la suite se protéger et protéger les personnes dans le besoin. Elle n'allait plus faire la même erreur...

La jeune femme regarda ce paysage désertique. Il était réputé pour être assez dangereux et pour des personnes ne s'y étant jamais aventurées, cet endroit pouvait très vite se montrer fatal. Même si pour l'instant, elle n'avait rencontré aucun monstre ou danger majeur, Cecilia savait qu'elle devait toujours faire attention car la moindre seconde d’inattention pouvait être fatale.


"En fait, je suis née dans ce désert." Elle se tourna vers le nord avant de continuer. "Mon village natal se trouve au nord, dans un endroit bien reculé et éloigné. Mais je dois avouer que là où j'habitais, le désert n'était pas aussi dangereux que là où nous sommes. Ici, le danger réside au niveau des monstres, sables mouvants ou tempêtes de sable alors que chez moi, c'était plutôt les voleurs ou assassins qui représentaient un réel danger..."

Rien que ces derniers mots la rendait malade. Assassins et voleurs, c'était des personnes que Cecilia haïssait plus que tout au monde. Ils étaient responsables de ce qu'il s'était passé dans son village et ce n'était pas ces 11 ans avec eux qui allaient changer son point de vue. Elle se mit à frissonner et se tût brusquement, l'impression que ses blessures d'autant revenaient et la faisaient de nouveau souffrir comme si tout n'était arrivé que hier. Mais maintenant, tout allait enfin prendre fin car elle voulait mettre une croix sur son passé et enfin débuter une nouvelle vie. La danseuse regarda vers le ciel et reprit enfin la parole.

"Quand j'étais petite, ma mère me disait toujours qu'il fallait abandonner les souvenirs qui nous ont marqué car ils nous empêchent d'avancer dans la vie. Le combat au temple du temps m'a révélé mes faiblesses et je ne me suis attachée que trop à tous ces souvenirs "néfastes". Malgré les dangers du désert, il fallait que je revienne dans ce lieu pour essayer de faire disparaitre ces souvenirs, me dire que maintenant tout va mieux pour être plus forte lorsqu'une nouvelle bataille arrivera..." Elle posa son regard à nouveau sur Endë avant de sourire. "Et vous, que faites vous..."

Elle n'eut pas le temps de poser sa question, la tempête de sable s'était intensifiée et sous la surprise, Cecilia venait de hurler. Généralement, une tempête de cette intensité annonçait toujours des mauvais présages et cela ne la rassurait pas du tout. Heureusement lorsqu'elle était arrivée à ce point du désert, elle avait pu voir que l'édifice contenait une petite entrée, c'était sûrement un abri pour les voyageurs si jamais la tempête de sable était trop dangereuse. La danseuse savait que si la tempête continuait de gagner de l'intensité, elle ne pourrait pas y résister trop longtemps. Elle se tourna donc vers Endë en lui montrant l'entrée de l'édifice.

"Il faut vite s'abriter, la tempête ne va pas se calmer et elle gagne en intensité !"

Malgré la situation, Cecilia sentait le vent qui montait progressivement en ampleur. Elle avait même du mal à ne pas bouger de sa position. Ils avaient intérêt à s'abriter le plus vite possible avant que la tempête de sable atteigne tout son potentiel.


Eckard Falskord


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Endë avait écouté le petit récit de Cecilia avec grande attention. Aussi buta-t-il sur quelques mots, une certaine phrase, pour être plus précis. "Abandonner les souvenirs qui nous ont marqués car ils nous empêchent d'avancer"... Ces termes eurent presque raison de lui en faisant à nouveau monter les larmes en ébullition à l'intérieur du garçon. Il se frotta les yeux une énième fois, faisant passer cela pour un grain de sable qui se serait échoué au sein de l'une de ses orbites. Les globes du jeune homme paraissaient toutefois déjà assez rougis, ce qui finirait par se faire remarquer, certainement. Les souvenirs... Souhaitait-il oublier ? Jamais. C'est en ces douloureuses réminiscences que subsistait l'unique désir du Londëyantien : retrouver son pays. Bien d'autres objectifs étaient en vue, mais celui de rentrer chez lui, là où jamais il ne vint, fut la première des décisions qu'il eut prise.
Force était de constater que le passé de la demoiselle face à lui ne semblait pas des plus roses non plus. Le garçon se rendait compte à présent que le désert lui réservait encore bien des surprises, et qu'il était bien loin d'en avoir fait le tour, bien que d'y être énormément familiarisé. Endë n'avait pas le même avis que la brune sur ce qui composait les souvenirs, et sur le ressenti que l'on devait avoir d'eux, ce que l'on devait en faire. Leur passé n'était pas le même, voilà pourquoi les avis divergeaient. Le blondinet n'en fit rien savoir, car là n'était pas son caractère que de contester le point de vue d'autrui. Il aurait même pu agréer complètement à l'idée s'il en savait plus, quoi que cela devait pourtant bien lui suffire. Le jeune homme se trouvait être quelqu'un d'altruiste, compréhensif et empathique. Guère besoin d'en savoir plus que cela, donc.

Mais la tempête s'était levée brusquement, ce qui coupa Cecilia dans sa dernière phrase. Rester à découvert et en plein air serait pure folie ! Elle désigna du doigt une sorte de petit monument au loin, à peine visible en raison d'un mur de sable voletant, tournoyant dans la totalité du désert. Endë acquiesça d'un signe de tête, tout en la conservant dirigée vers ce bâtiment qu'il ne voyait quasiment pas. L'atteindre n'allait pas se montrer facile, d'autant plus que le sable fouettait déjà les deux personnages de toutes parts. Heureusement que le garçon avait sa cape sur lui. Aux teintes écru-bleu, surmontée de quelques dorures ça et là. Le capuchon remonté sur sa petite tête blonde, il était à l'abri de tout grain de sable. Une tempête de cette envergure lui interdisait d'user de la moindre technique magique pour en réchapper, il se fatiguerait pour rien.

Endë se mit à courir du mieux qu'il pouvait vers l'édifice. Le sol ensablé semblait s'affaisser et se lever sous ses pieds, si bien qu'à plusieurs reprises, il manqua de chuter à terre. Ce qui n'arriva pas, par chance, ou il finirait bien enseveli sous les sables ! Il fallait aussi prêter attention quant au vent qui pouvait aisément faire quitter terre à quiconque ne levait pas le pied au bon moment. Si bien qu'en réalité, la course n'était qu'un enchaînement de grandes enjambées, d'arrêts brusques et de rattrapages sur une matière en mouvement constant. Et malgré que la cape du blond fut tissée avec un matériau plus que résistant, cela ne l'empêcha pas de ressentir les violents coups des masses de sables sur tout son corps déjà meurtri par d'autres blessures, en plus des courbatures omniprésentes. Cela le fit grimacer tout le long de l'escapade. C'était comme si quelqu'un s'amusait à jeter son poing sans arrêt sur le frêle Endë. Cela n'arrangeait rien, mais il était désormais habitué à ces tempêtes, ainsi qu'au multiples réflèxes à avoir lorsque celles-ci se présentaient. Leur objectif n'était plus très loin, et le garçon avait gardé un oeil attentif sur Cecilia qui semblait se débattre contre la nature tout autant que lui. Le jeune homme s'assura alors de la sécurité de la demoiselle, en lui posant une question étouffée par l'écharpe qu'il lui couvrait une bonne partie du visage, dont la bouche et le nez.


" Est-ce que tout va bien pour vous ? "

Toute personne censée aurait bien évidemment répondu par la négative en cet instant, mais étant donné que Cecilia semblait avoir également vécu dans le désert, peut-être allait-elle s'en tirer mieux que lui. C'est au même instant qu'il porta son regard plissé vers elle.


Cecilia Iole Mentina


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Endë semblait tout à fait d'accord avec la proposition de Cecilia et il ne tarda pas à courir comme il pouvait vers l'abri. La jeune femme fit de même et courra vers l'abri, course qui s'arrêta très vite. Le vent était beaucoup trop fort et en bougeant rapidement, elle avait manqué de tomber dans le sable. Garder l'équilibre était quelque chose de très difficile et même si elle avait vécu dans le désert, elle ne s'amusait pas à sortir à l'extérieur lorsqu'il y avait une tempête de sable. De plus, la tempête qu'ils étaient en train d'affronter était de plus en plus forte, devenant même anormale. La danseuse resta immobile pendant un moment, tentant d'écouter le vent. Le cœur de la tempête se rapprochait d'eux mais la chose qui l'inquiétait le plus, c'était cette étrange chose qui avançait en même temps. Cecilia se tourna vers Endë, il se débrouillait mieux qu'elle, comme si ce n'était pas la première fois qu'il affrontait une telle tempête.

Difficilement, la jeune femme sortit ses pieds du sable. La force de la tempête les avait ensevelit mais elle put se dégager facilement et elle reprit son périple jusqu'à l'abri. Le sable frottait sa peau qui vira au rouge mais elle ne ressentait aucune douleur. Elle avait vu bien pire au niveau douleur et ce n'était pas cela qui allait la stopper. Au fur et à mesure qu'elle marchait dans le sable, ses pieds s'enfonçaient dans le sable. La fatigue arriva plus vite que prévu mais Cecilia n'arrêta pas sa marche. Ce ne fut que lorsqu'elle entendit la voix de Endë qu'elle se rendit compte qu'il s'était arrêté pour s'assurer qu'elle aille bien... question assez bizarre vu la situation où ils se trouvaient mais elle prit tout de même le temps de lui répondre d'une voix calme.


"Ça peut aller... Mais nous n'avons pas le temps de s'attarder."

Cecilia tourna le dos, montrant une direction bien précise à Endë. Elle ne savait pas s'il avait senti ce danger qui s'approchait rapidement d'eux mais par sécurité, elle décida de lui faire part de ses inquiétudes.

"Je peux sentir le vrai danger qui approche de nous. Le cœur de la tempête va arriver mais il y a autre chose qui l'accompagne et qui se dirige vers nous. Il ne faut pas perdre de temps, nous devons rejoindre le plus vite possible l'abri."

La danseuse ferma les yeux et murmura quelques paroles. Étrangement, le vent diminua en intensité et Cecilia put enfin respirer et voir plus clair. Même si en utilisant sa magie, cela pouvait la fatiguer, l'avantage de ce geste était qu'ils allaient pouvoir regagner l'abri plus facilement et plus rapidement sans que le vent constitue un obstacle. Elle prit ensuite une grande inspiration, rouvrit les yeux et se tourna vers Endë.

"Le sort ne va pas durer éternellement, il faut se dépêcher de se mettre à l'abri tant qu'il est actif."

Sur ces mots, la jeune femme continua de marcher vers l'abri en compagnie de Endë. Les mouvements étaient plus rapide comme le vent était moins puissant mais au fond d'elle, Cecilia sentait que le vent se renforçait et que le sort allait très vite devenir inutile. Le vrai danger arrivait derrière eux et le fait de ne pas savoir ce qui les attendait l'inquiétait.

Focalisée surtout sur le danger qui les approchait, la danseuse ne faisait pas attention au chemin qu'elle empruntait et elle trébucha, manquant de tomber à nouveau dans le sable. Ce petit incident avait au moins eu l'effet de la faire retomber sur terre, constatant qu'elle était trop distraite. Endë était déjà pratiquement arrivé à l'abri alors qu'elle était encore loin d'y être. C'est à ce moment là qu'elle entendit un bruit bizarre dans la tempête, comme un cri inhumain qui se rapprochait de ses proies. Elle tourna la tête rapidement et aperçut une ombre bizarre au loin qui eut pour effet de lui glacer le sang. Cecilia se tourna vers l'édifice et pressa vraiment le pas avant d'atteindre finalement l'abri peu de temps après le jeune homme. Néanmoins, avec ce qu'elle avait senti et vu à l'extérieur et malgré le fait qu'ils soient un peu plus en sécurité et abrité de la tempête de sable, la danseuse s'était tût sous le coup de la peur. Le sort avait prit fin, le vent avait repris de l'intensité et le bruit s’insupportait. Dans quelle galère s'était-elle encore fourrée ?


Eckard Falskord


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Le garçon avait en réalité bravé la tempête tout en regardant derrière lui, ne sachant trop s'il se dirigeait bien là où il devait se rendre. Et alors qu'il venait tout juste d'atteindre le petit édifice en forme de tour qui leur servirait de refuge le temps que la tempête ne se calme, un bruit affreux résonna dans le désert. Une sorte de grognement, où plutôt de hurlement bestial et rauque. Un son qui ne lui inspirait guère confiance, en plus de lui donner un énorme frisson qui avait parcouru la totalité de son corps. Qu'était-ce que cela ? Le cri d'un animal torturé, ou plutôt celui d'un monstre affamé. Portant encore et toujours son regard en arrière à s'en donner un torticolis, il surveillait Cecilia. Mais en gardant l'oeil sur elle -le second était plus affairé à observer son propre chemin- il distingua cette gigantesque masse noire et inhumaine derrière elle, et derrière la tempête. Les yeux du blondinet s'écarquillèrent et il fut pétrifié l'espace d'un instant. Heureusement, il avait atteint le seuil du refuge. Endë voulut faire marche arrière pour aller venir en aide à Cecilia, mais cette dernière semblait mieux s'en sortir grâce à un sort intelligemment lancé, et l'avait rejoint. Le Londëyantien ouvrit l'énorme verrou pierreux extérieur de la porte et la fille du désert entra. Il la suivit aussitôt et referma la porte, en la verrouillant de nouveau. S'adossant contre cette dernière, il suffoqua. Jamais, ô grand jamais on ne l'avait fait courir de la sorte. Cet abri eut bien fait d'être posté ici, le garçon en ignorait jusqu'à l'existence dans ce désert. Certainement y en avait-il d'autres (celui-ci se trouvant actuellement vers l'est du désert, Endë ayant vécu dans la partie ouest).

La respiration forte et rauque du gamin ne présageait d'ailleurs rien de bon. Il sentait à présent une douleur alarmante à l'intérieur de son plexus et ce, tout le long de sa gorge également. Ses bronches furent poussées au maximum de leur capacité. Le coeur d'Endë battait fort, assez pour lui en donner des nausées. Aussi, tout en appuyant sa colonne vertébrale sur la porte, il glissa le long de celle-ci et se retrouva rapidement par terre, assis et pratiquement recroquevillé sur lui-même. Sa tête tournait et il voyait flou. Une migraine s'empressa de s'installer dans sa petite boîte crânienne, comme si tout cela ne suffisait pas. Il était mal en point. Jamais n'avait-il eu un pareil malaise, outre celui de s'évanouir de douleur ou de chagrin. Quelque chose n'allait pas, visiblement. Mais cela ne tarda pas à se calmer, petit à petit. Lui-même n'avait pas compris ce qui s'était passé. S'était-il trop dépensé alors que de récentes blessures oeuvrent toujours sur son épiderme ? Celle au ventre venait de se rouvrir. Et étonnamment, c'est le moment que le garçon choisit pour se relever, appuyant sur cette cicatrice par deux fois rouverte.


" J... je vais bien. " s'efforça-t-il de mentir prestement alors que son visage se crispait plus ou moins. Si sa "crise" avait duré ne serait-ce que quelques minutes supplémentaires, les nausées auraient bien eu raison de lui en lui faisant rendre un déjeuner non-pris. La respiration du blond s'était calmée, mais il avait encore mal à la gorge. Quant à son coeur, il ralentissait sa course effrénée également jusqu'à reprendre un rythme normal.

" J'ai vu une chose horrible dans le désert. J'espère que nous ne nous sommes pas fait remarquer en entrant ici... "

Tant bien que mal, Endë tentait de cacher son inquiétude. Il ressentait encore une présence hostile non loin d'eux, à l'extérieur. Cette chose semblait encore se trouver dehors, dans la tempête. Où était-elle ? Le blond était prit en l'instant de sueurs glacées rien qu'à l'idée d'y penser, surtout que son état n'était pas des meilleurs actuellement.


Cecilia Iole Mentina


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Cecilia était dos à la porte et venait de fermer les yeux. La panique s'était emparée d'elle et c'était un très mauvais présage car il fallait à tout prix qu'elle reprenne le contrôle de son propre corps qui avait l'air de vouloir s'effondrer. Elle avait vu bien pire que cela, que ce soit dans ce même désert, dans le cimetière du village Cocorico ou encore le temple du temps alors pourquoi était-elle en train de paniquer maintenant ? Elle n'arrivait pas à penser à autre chose, impossible de faire également le vide. Plusieurs fois elle se mit à soupirer même si elle savait que cela n'allait pas résoudre son problème. Cependant, ce fut à ce moment là qu'elle entendit des bruits bizarres... Doucement, la danseuse rouvrit les yeux, constatant que ces bruits venaient de l'intérieur de l'abri, là où elle se trouvait. Elle se retourna et découvrit Endë plutôt en mauvais état.

"Endë ?!"

La panique fit place rapidement à l'inquiétude. Sans réfléchir, Cecilia se précipita vers lui. Il avait beau dire qu'il allait bien, elle ne le croyait pas du tout. Elle avait bien vu qu'il avait été prit d'un soudain malaise et qu'il n'avait pas envie de l'inquiéter davantage avec ce qui se passait à l'extérieur. En tout cas, il semblait reprendre son calme et il lui fit part de ses pensées. Sur ces mots, la danseuse fixa la porte, ou plutôt la direction où se trouvait cette chose qu'ils avaient tous les deux aperçu. Finalement, elle n'avait pas rêvé, il y avait bien quelque chose de dangereux dans la tempête de sable. Elle se ressaisit vite avant de poser son regard sur Endë.

"Malheureusement oui... Je l'ai vu aussi tout à l'heure, il y a quelque chose qui se balade dans la tempête et qui se dirige vers nous..." Elle se mit à soupirer avant de continuer. "Mais on s'occupera de ça plus tard, tu n'es pas doué pour mentir. Tu ne vas pas bien car depuis que tu t'es relevé, tu as l'air de souffrir le martyr... Si il y aura vraiment un combat, tu ne tiendras pas longtemps dans cet état."

Cecilia avait légèrement hausser le ton pour bien faire comprendre au jeune homme que sa santé était primordiale. En réalité, elle était mal à l'aise de le voir souffrir autant, et surtout de faire comme si de rien n'était. Elle eut un petit pincement au cœur et baissa la tête, se sentant impuissante. Elle ne savait pas du tout de quel maux Endë souffrait et vu le malaise qu'il avait eu, ce n'était pas une chose à prendre à la légère. Par réflexe, la danseuse regarda dans la petite sacoche qu'elle avait accroché à sa ceinture. Au cas où, elle avait emporté quelques potions mais il y en avait aucune qui était capable de soigner les maladies. Eh beh, elle faisait vraiment une superbe alchimiste, elle n'avait toujours pas réussi à faire une potion pouvant soigner ce genre de malaise et son inquiétude vis-à-vis de son ami ne cessait d'augmenter. Ce fut à ce moment là que la jeune femme vit une potion dans son sac, la même que celle qu'elle avait donné à Jayt l'autre jour à la place du marché. Cette potion pouvait soigner n'importe quelle blessure et elle allait sûrement en avoir besoin. Qui sait, peut-être pouvait-elle soigner certaines blessures du jeune homme avec cette potion.

Brusquement, la danseuse releva la tête. Cette chose qu'elle sentait depuis tout à l'heure était à proximité de l'abri et avait vraiment l'air de se diriger vers eux. Avec Endë dans un sale état, il allait être difficile de combattre et de protéger son ami en même temps. Bien décidé à tout de même se battre, Cecilia soupira avant de prendre un air sérieux et de regarder le jeune homme dans les yeux.


"Ecoutes Endë, pour le moment, tu n'es pas en état de combattre. Tu devrais t'éloigner de la porte et reprendre des forces. Je vais m'occuper de tenir occupée cette "chose" si jamais elle vient nous attaquer." Elle prit une potion dans sa sacoche avant de la donner au jeune homme puis continua. "Je ne sais pas si cette potion pourra t'aider mais on ne sait jamais. Une seule goutte suffit à guérir les blessures, utilises la si tu en as besoin."

La panique avait totalement disparu, laissant place à la détermination. Pour ne pas changer, Cecilia avait décidé de protéger Endë jusqu'à ce que ce dernier soit en meilleur état. Elle l'avait aidé à s'éloigner de la porte car étant donné que cette chose venait de cette direction, si jamais elle venait à les attaquer, le jeune homme pourrait être blessé, voire tué. Elle n'avait pas le choix, il fallait qu'elle le défende coûte que coûte. Tout en se préparant, la danseuse se positionna au centre de l'abri et finit par regarder la porte d'un air calme. Finalement, il semblerait que cette chose les avait repéré...

"Il est là... Il est à quelques mètres de la porte..."


Eckard Falskord


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Les sensations éprouvées en l'instant lui étaient complètement inconnues, des douleurs à des endroits que lui-même ne pensait pas susceptibles de souffrir. Une activité cardiaque bien trop rapide pour quelqu'un de normal... Définitivement, il lui était arrivé quelque chose, oui. Ses douleurs aux bronches subsistèrent encore alors que le reste allait mieux. Hormis pour son ventre qui ressentait un liquide chaud couler tout son long, se collant aux vêtements, lui procurant une sensation d'autant plus désagréable.
Cecilia lui donna une minuscule fiole contenant un liquide aux teintes rouges et lui informa des bienfaits de la boisson en question. Ce geste de la part de la jeune femme le toucha, et il sourit. Le garçon s'était contenté d'un "merci" à peine audible tant sa gorge fut affectée par l'essoufflement de tout à l'heure. D'ailleurs, chaque inspiration lui semblait être un défi à relever, tant celles-ci semblaient interminables. Comme si les inspirations n'avaient aucune fin et qu'il devait garder la bouche ouvert afin d'accumuler un maximum d'air pour remplir ses poumons. Chose qui arrivait finalement rarement, mais le mal était bel et bien passé.
Endë avait prit soin de ranger la petite fiole dans une des poches rigides que contenait sa ceinture. Le blond n'en avait pas bu la moindre goutte, ni n'en avait ôté le bouchon. Mais il saurait en faire bon usage, le moment venu.

Cecilia s'était redirigée vers la porte derrière laquelle tous deux étaient entrés, et derrière laquelle une présence hostile se faisait ressentir encore. Puis des coups se firent entendre sur le mur près de la porte. Des coups qui firent un grand fracas avant de commencer à fissurer le mur par endroits. Les deux amis n'étaient à présent plus à l'abri, aussi le Londëyantien se remit automatiquement sur pieds, alla vers la porte et la déverrouilla.


" Rien ne sert de se cacher maintenant, il nous font affronter cette chose... "

Endossant à nouveau son revêtement invisible de courage, la mine du jeune homme changea, reprenait cet air sérieux et nonchalant que son visage s'habituait à adopter suite aux évènements ayant eus lieu au Lac Hylia, lors du premier affrontement des sceaux de l'épée de légende.
Poussant ensuite la porte d'un coup bref, Endë regarda sur la droite, là où devait se trouver ce qui les avait poursuivis. Et la chose s'y trouvait. Une immense créature rouge comme le sang, munie de six pattes dont les deux supérieures n'étaient que de long tranchoirs comme ceux d'une mante religieuse. Haute d'au moins trois mètres, elle se dressait disgracieusement, faisant facilement la moitié de la taille de la tour qu'elle attaquait, et dont le mur s'apprêtait à céder. La bête titanesque tourna aussitôt la tête vers le garçon en le sentant sortir de l'édifice. Ses grands yeux verts pâle et avides de chair fraîche s'étaient posés sur le blondinet qui resta pétrifié l'espace d'un instant. Il avait déjà eu à faire avec un monstre de ce gabarit par le passé, cela ne l'avait donc que peu étonné. Le garçon savait bien que le désert avait des secrets qu'Hyrule faisait bien de ne pas connaître... Toutefois, cela ne l'enchantait pas non plus que de savoir l'existence des ces créatures monstrueuses. Et le regard de celle-ci avait l'horrible don de lui glacer le sang. Mais il ne fallut que peu de temps pour qu'Endë ne reprenne ses esprits et sorte son épée d'or, la tenant fermement de ses deux mains.
Être deux sera certainement un avantage, se dit-il pour se rassurer. Bien qu'intérieurement, il était plus effrayé qu'autre chose, ce qui était normal, somme toute.

Que faisait Cecilia au fait ? Il ne pouvait même pas faire dévier son regard, ne serait-ce que d'un millimètre, tant la bestiole en face de lui lui monopolisait la vue. Et bouger un oeil assurerait certainement sa propre mort, à n'en point douter. Endë ravala sa salive et serra d'autant plus son arme. Il ne fallait pas flancher, pas maintenant.


Cecilia Iole Mentina


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Il y eut des coups dans les murs et dans la porte. Bientôt, l'abri où se trouvaient Endë et Cecilia allait s'effondrer sous les coups de cette chose. La jeune femme ne savait pas quoi faire, rester dans cet abri jusqu'à ce qu'il soit détruit pouvait être dangereux mais sortir directement pour rencontrer l'inconnu était tout aussi dangereux vu la tempête de sable qui était encore présente. Avant même qu'elle ne puisse prendre une décision, le jeune homme se leva et décida d'aller affronter la chose à l'extérieur de l'abri. Néanmoins, cela ne rassurait pas mais alors pas du tout la danseuse qui le regarda d'un air surpris et inquiet.

"Endë arrêtes ! Dans ton état, tu es une proie facile !"

Mais il ne semblait pas vouloir l'écouter et sortit finalement hors de l'abri pour aller rencontrer cette chose qui les suivait depuis un bon moment. Cecilia restait immobile tout en le regardant partir. Était-il vraiment conscient de ce qu'il venait de faire ? C'était comme s'il s'était jeté dans la gueule du loup ! Enfin, elle ne pouvait pas le laisser risquer sa vie tout seul, il fallait qu'elle aille l'aider.

Le destin semblait avoir pris la même décision. Avant même que Cecilia ne fit un pas en direction de la porte, une partie du mur de l'abri commença à s'effondrer, laissant passer le vent qui vint rapidement au contact de la peau de la jeune femme. Il fallait qu'elle sorte vite de l'abri avant qu'il ne s'effondre sur elle. A son tour, elle franchit la porte et ne tarda pas à apercevoir Endë tenant fermement son épée avec ses deux mains. Lorsque la danseuse regarda dans la même direction que lui, elle put apercevoir cette chose qui les poursuivi, une créature rouge immense avec des yeux verts les fixait depuis tout à l'heure. Un frisson parcourt son corps lorsqu'elle vit que ce monstre semblait sourire et les regarder d'un drôle d'oeil.

Un puissant coup de vent frôla les deux amis, Cecilia avait fermé les yeux par réflexe mais lorsqu'elle les rouvrit, la créature avait disparu. Rapidement, elle regarda autour d'elle mais aucune trace du monstre. Peut-être était-ce qu'un mirage et que la tempête et le stress les avaient fatiguaient. Mais lorsqu'elle sentit quelque chose affronter de nouveau le vent et se précipiter vers eux, la jeune femme perdit son sang-froid.


"Attention, il arrive !"

Sans même attendre une réponse de la part de Endë, Cecilia se précipita vers lui et eut juste le temps de l'entrainer plus loin avant que la créature n'apparaisse de nouveau pile à l'endroit où était son ami quelques secondes auparavant. Le monstre les fixa à nouveau avec ce même sourire bizarre, il avait l'avantage dans cette tempête car c'était son élément. Il ne fallait pas qu'elle laisse la peur l'envahir car un seul faux pas et cela pouvait lui être fatal.

Alors que la jeune femme allait attraper son arme, une douleur à son bras droit la stoppa. Elle avait une légère entaille et du sang s'en échappait doucement avant de couler le long de son bras. Ne se souvenant pas où elle avait pu se blesser, le premier réflexe qu'elle eut fut de fixer le monstre avant de constater que l'une de ses griffes avait prit une légère teinte rouge. La danseuse se rendit compte que la créature l'avait manqué de peu alors qu'elle avait tenté de sauver Endë. La vue de son propre sang commença à légèrement énerver Cecilia qui ne quitta pas des yeux le monstre.


"Tu vas finir par perdre ce sourire mesquin, je te le garantie..."

Sur ces mots, Cecilia attrapa l'une de ses dagues tout en continuant de fixer la créature. Elle allait lui redonner ce qu'il lui avait fait, voire plus si tout se passait comme prévu. Le sable l'empêchait peut-être de se déplacer comme elle le voulait mais étant donné que le vent était son élément, elle allait donc profiter de cela pour montrer de quoi elle était réellement capable. Au fond d'elle, elle savait que de toute façon elle ne pouvait pas venir à bout seule de ce monstre dans un tel lieu mais si elle s'arrangeait pour faciliter le combat, Endë pourrait être un atout majeur dans le combat et ils pourraient ensemble en venir à bout.

Le vent commença à se calmer, la danseuse avait de nouveau utilisé la magie pour calmer le vent et ainsi faciliter les déplacements dans le sable. Bien sûr l'utilisation de la magie dans un moment comme cela allait l'épuiser plus vite que d'habitude mais elle n'avait pas le choix si elle voulait qu'ils aient une chance de défaire ce monstre, elle devait se surpasser et aller au delà de ses limites. La seule chose que la créature ne se doutait pas, c'est qu'un petit courant d'air entourait les deux combattants et qu'ainsi la vitesse de leurs mouvements serait améliorée. Endë ne devait pas s'en douter également mais il aurait tout le temps de le découvrir pendant le combat comme Cecilia n'avait pas le temps de lui en parler étant donné qu'il fallait agir vite. Avec une grande rapidité et ce malgré le sable, elle se précipita vers le monstre. Ce dernier tomba dans le panneau en tentant de l'attaquer mais au final, ce ne fut que le vent qu'il attaqua et il eut juste le temps de pousser un cri et de se retourner brusquement pour voir qu'en réalité, la danseuse était derrière lui et qu'elle venait à son tour de le blesser. Juste auparavant, la jeune femme avait utilisé l'une de ses potions pour changer la densité de l'air et ainsi créer un mirage pour leurrer le monstre.

Néanmoins, même si ce coup avait fonctionné, Cecilia savait que ce stratagème ne refonctionnerait pas une deuxième fois, surtout que le monstre avait l'air plus énervé avant et qu'il venait de la fixer. Au moins elle avait réussi à le faire détourner son regard de Endë pour qu'il prépare autre chose. Mais le seul bémol, c'est que le monstre semblait contrôler la tempête et qu'il avait compris qu'elle tentait d'en bloquer l'intensité avec sa propre magie. Le retour de bâtons commençait déjà à arriver, la jeune femme commençait à avoir une respiration plus rapide due à l'épuisement causée par l'utilisation continue de sa magie pour bloquer le vent. Elle avait intérêt à faire plus attention et à tenter de gâcher le moins d'énergie possible car si elle continuait dans ce chemin, elle serait très vite à la merci de ce monstre...


Eckard Falskord


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Le sable ne semblait pas déranger la créature le moins du monde. Il s'agissait-là d'une entité du désert, elle aurait donc un certain avantage dans ce milieu. Néanmoins, il en était de même pour le blondinet, qui y avait vécu treize longues et fatigantes années. Imprégné de la force du sable, Endë était aussi à son aise. Pas en cas de tempête bien sûr, mais le garçon savait extrêmement bien se déplacer dans ce milieu impalpable, ainsi que profiter à son avantage de l'élément primordial du désert. Le jeune homme possédait une incroyable source de pouvoir en ces lieux, ce qu'il ne savait pas. Mais manier le sable était son seul don magique, en plus de la télékinésie qu'il ne sait utiliser que sur sa chaîne enchantée.

Le combat faisait rage. Quoiqu'il n'ait pas encore eu l'occasion de porter le moindre coup au titan. Ce qui n'allait plus tarder d'ailleurs, car Cecilia venait de porter une attaque à l'ennemi. Mais celle-ci avait subit une large éraflure au bras, et cela commença à ramener Endë sur terre. Son amie était mal en point et semblait vaciller comme une flamme sur le point de s'éteindre. Il ne fallait plus rêvasser, un grand danger les menaçait, et faisait déjà bien plus que cela ! Le blond effectua un saut sur une des jambes de l'animal qui avait porté son attention sur la demoiselle. L'épée en entailla une bonne partie au niveau de ce qui semblait être un genou d'os et de nerfs. La créature leva aussitôt la patte meurtrie -un nerf a été tranché- et manqua de tomber par terre, si elle n'avait pas trois autres membres inférieurs pour se maintenir debout.
Folle de rage, la bête n'avait plus qu'une idée à l'esprit : anéantir ses assaillants, car les rôles semblaient pour elle s'être inversés. Le monstre agita alors ses bras-faux en tous sens, menant une valse macabre et grotesque, danse-lame, faucheuse agressive. Avant d'attaquer ses proies, la bête voulut soulager sa plaie, mais ses bras n'étaient pas faits pour cela, si bien qu'elle s'entailla encore plus la plaie infligée tantôt. Le nerf tranché lui offrait une douleur à en perdre la raison. Mais elle savait encore et toujours qui était, ou qui étaient les responsables.
Ces deux humains. Jamais elle ne leur pardonnerait. Et sa faim insatiable se faisait de plus en plus grandissante. Elle avait une irrésistible envie de dévorer ces deux jeunes gens.

Alors que sa folie semblait s'atténuer partiellement, Endë et son amie ne purent effectuer le moindre mouvement et durent même s'écarter à cause des agitations plus que brutales du monstre. La douleur de la créature était toujours là, mais ayant repris le contrôle d'elle-même, il fallait à présent s'occuper de son repas, qu'elle souhaitait plus que tout voir souffrir, sans être tués pour autant ! Les gober vivant l'excitait au plus haut point, à un niveau bien trop malsain pour être décrit d'ailleurs. L'instinct animal.

Enfin, le monstre se décida à porter un coup. Ou plusieurs. De ses immenses bras tranchants, il jeta moults assauts dirigés vers le garçon. L'un d'entre ses coups parvint à entailler une cuisse du blondinet qui posa un genou dans le sable. Sable qui s'infiltrait d'ailleurs déjà dans sa plaie, ce qui lui procurait une sensation d'autant plus désagréable. Son visage crispé et ses dents serrées, il ne prononça le moindre mot ni n'émit le moindre son, eut-il été perceptible parmi le bruit de la tempête et les hurlements démoniaques de la créature.
Se relevant difficilement alors que la bestiole immonde s'approchait lentement d'eux, Endë posa une main sur l'épaule de Cecilia et lui fit signe de se reculer.


" Je vais m'en occuper... cette blessure n'est pas la pire que j'ai eue à supporter, je peux encore tenir assez longtemps pour renvoyer cette chose d'où elle vient. "

Pour lui, plus la douleur était grande, plus elle lui rappelait le danger que représentait l'adversaire. D'autant plus qu'une blessure l'aiderait à se maintenir conscient tout le long du combat, à condition que celle-ci ne soit pas d'une gravité trop importante, bien sûr. En l'occurence, sa cuisse le lançait affreusement, en raison du poison dont les lames de la bête étaient imbibées. Des picottements se faisaient ressentir ainsi qu'une démangeaison interne des plus désagréables. Il allait falloir faire avec, malheureusement. Mais attendre trop longtemps ne présageait rien de bon, car le poison en question avait pour fonction d'anesthésier les proies pour qu'elle se débattent le moins possible avant de se faire dévorer.
La main toujours sur l'épaule de son amie, le blondinet reprit :


" Et je ne voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose. "


Cecilia Iole Mentina


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Cecilia se mit en garde et continua de regarder le monstre. Vu le coup qu'elle lui avait infligé, il était sûr qu'il n'allait pas en rester là et qu'il allait tenter de l'attaquer. A ce moment là, le monstre se mit à hurler et Cecilia constata que Endë avait profité de cette situation pour blesser à son tour le monstre. "Bien joué" avait-elle pensé à ce moment là mais au final, la créature semblait de plus en plus dangereuse étant donné que la folie s'était emparée d'elle. Elle commença à s'agiter, forçant ainsi les deux amis à reculer, avant d'attaquer Endë et de le blesser par la même occasion. Sur cette vision, la danseuse serra les poings et commença à préparer un sort avant que son ami ne lui pose sa main sur son épaule avant de lui faire signe de reculer.

Les paroles du jeune homme interpelèrent Cecilia. Tout d'abord, il lui avait annoncé qu'il allait s'occuper du monstre, comme s'il souhaitait qu'elle ne participe plus au combat. Bien sûr, elle n'appréciait pas ses paroles mais la dernière phrase qu'il prononça surprit la jeune femme qui se tourna brusquement vers lui. Elle s'attendait à tout mais pas à cela. Par réflexe, elle baissa légèrement la tête et fixa le sable, repensant pendant un petit moment à cette phrase qu'il avait prononcé.


"Désolée... Mais je refuse de te laisser combattre seul..."

Elle releva la tête avant de poser à nouveau son regard sur Endë avant de sourire et de continuer son discours.

"Nous sommes tous les deux dans la même galère, et je ne suis pas du genre à laisser les autres combattre à ma place et courir un grand danger. Et puis..." Elle regarda sa propre plaie avant de poser son regard sur celle d'Endë. "Nous avons le même poison qui coule dans nos veines, le temps nous est compté... Il faut venir à bout de ce monstre le plus vite possible !"

Elle sentait des petits picotements dans tout son bras droit et au fur et à mesure que le temps passait, Cecilia sentait qu'elle avait du mal à le bouger. Il fallait donc à tout prix éviter que cette créature ne leur inflige d'autres blessures car ce poison prendrait ainsi plus d'ampleur et pourrait les paralyser rapidement pour finalement être totalement à sa merci. Tant qu'elle serait apte à combattre, il était hors de question que cette chose ne fasse couler une nouvelle fois le sang de son ami, ça non ! Néanmoins, elle repensait aux paroles du jeune homme et le fait qu'il avait insisté pour qu'il se charge du monstre. Devait-elle vraiment le laisser combattre seul et le regarder faire ou allait-elle quand même combattre et ne pas l'écouter ?

Ce fut à ce moment là que la danseuse se souvint d'un détail. Malgré le sable et la tempête, Endë semblait se déplacer normalement sans aucune contrainte. Peut-être était-il dans son élément tout comme le monstre ? Et puis de toute façon, étant droitière, elle ne pouvait pas manipuler avec précision ses armes avec la main gauche. Il fallait donc qu'elle écoute Endë et qu'elle le laisse terminer le monstre seul... ou non.


"J'ai compris, je vais rester à l'écart et éviter l'affrontement direct avec cette chose mais par contre, je vais essayer de te supporter avec ma magie tant que je peux."

Sur ces mots, Cecilia posa son regard sur la chose en question. Bien sûr, elle avait omis de mentionner que utiliser sa magie pour supporter son ami, alors qu'elle l'utilisait déjà pour diminuer l'intensité de la tempête, allait encore plus l'épuiser mais si elle ne devait se limiter qu'aux points négatifs, elle devrait juste rester là à regarder Endë la protéger, et ça elle ne pouvait pas se le permettre. Il était hors de question qu'il ait une nouvelle blessure !

Le monstre était prêt à en finir avec ses proies, il se jeta sur eux avant d'être brusquement stoppé dans sa course. Aucun de ses membres ne semblait vouloir bouger et en réponse à cet étrange phénomène, le monstre fixa la jeune femme avec rage. A nouveau, il avait compris qu'elle utilisait sa magie contre lui mais cette fois-ci, il ne semblait pas vouloir la laisser faire. Cecilia posa brusquement sa main gauche au dessus de son cœur et manqua de tomber dans le sable, le monstre tentait de contrer sa magie en poussant la tempête à son maximum, forçant ainsi la danseuse à utiliser davantage sa magie pour protéger Endë et elle-même. Entre l'entrave et le sort pour calmer la tempête, il était sûr qu'elle n'allait pas tenir très longtemps. Son souffle s’accélérait de plus en plus et elle continuait de lutter pour éviter de perdre connaissance. Ce n'était vraiment pas le moment de tourner de l’œil.


"Il est à toi..."

De toute façon, tout allait se jouer sur ces dernières minutes et sur Endë. Soit ils allaient venir à bout de ce monstre, soit la fatigue et le poison allaient s'emparer d'eux pour que le monstre ne les achève ensuite.


Eckard Falskord


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Le garçon fut très étonné de voir que son amie possédait réellement des facultés magiques puissantes. Largement au-dessus des siennes, qui plus est. Il remarqua aussi que chacun d'eux possédait un type de magie propre au désert, des magies complémentaires. Mais le temps n'était pas à s'extasier sur ce point. Pour l'heure, le monstre semblait avoir quelques difficultés à se mouvoir, il était donc temps d'en profiter pour l'achever une bonne fois pour toutes. Cecilia tremblait tellement la pression magique semblait l'exténuer, il n'y avait pas un instant à perdre.
Le Londëyantien se mit à courir vers la créature. Comme il le pouvait, car sa jambe gauche lui paraissait particulièrement lourde, tant et si bien qu'il semblait boîter quelque peu, mais l'écart de distance entre lui et la bête s'était déjà largement raccourci. Aussi était-il parvenu jusqu'à elle, et d'un coup d'estoc élancé, il transperça le poitrail de l'immondice vermeille. Retirant son épée en aussi peu de temps qu'il n'avait troué le buste de la créature, le garçon reçut quelques éclaboussures violacées sur le visage qu'il s'empressa de frotter avec sa manche.

Hélas, le monstre n'était pas mort. Le blond s'était tellement précipité qu'il n'était pas parvenu à viser juste. La pointe de Sverdsol n'avait pas touché le coeur de la créature, mais n'en était pas loin. Aucun organe vital de cette bête infâme ne fut effleuré. Mais le guerrier n'en savait strictement rien. Certains démons de ce genre ont parfois plus, parfois moins d'organes, et ne sont pas forcément situés aux endroits que l'on pense dans leur organisme.
Le sort d'entrave de Cecilia prit alors fin, et la bestiole fut à nouveau libre de ses mouvements. Endë ne sentait plus du tout sa jambe -vacillante- et n'allait plus tarder à chuter, face contre le sable. Et alors que tout son être s'emplissait d'une inquiétude démesurée, il vit ce qu'il crut ne jamais voir.
Le monstre grognait, hurlait à sa propre souffrance, émettant un cri strident de rage, puis tourna ses talons d'insecte gigantesque. La tempête avait littéralement disparu, en aussi peu de temps qu'il n'en faut pour le dire d'ailleurs. La bête s'éloignait lentement, devenant petit à petit une silhouette, puis un minuscule point au bout de l'horizon désertique. Le jeune homme n'en croyait pas ses yeux. Il fallait croire que le monstre avait jugé ses adversaires comme étant plus puissant que lui. Le fait d'être immobilisé puis percé au thorax avait de quoi argumenter ce choix de la chose inhumaine que de prendre la fuite. Un dernier hurlement retentissait, faiblement, mais résonnant au loin comme une promesse de vengeance.

Enfin débarrassés des deux menaces qui planaient sur eux comme des ombres malfaisantes, le garçon poussa un interminable soupir et se retourna enfin vers son amie après avoir longuement observé le cheminement de la créature.

Il n'allait plus tarder à choir sur la sol, cette fois.


Cecilia Iole Mentina


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Le jeune homme n'avait pas perdu de temps et avait attaqué le monstre. Néanmoins, le coup n'avait pas été fatal et le danger était toujours présent. A bout de forces, Cecilia continuait de lutter contre elle-même ainsi que contre la tempête. C'était un miracle qu'elle tienne encore sur ses jambes après toute l'énergie qu'elle gaspillait avec tous ces sorts mais ses limites furent très vite atteintes. Le sort d'entrave qui empêchait la bête de se mouvoir venait de cesser et sur le coup, la danseuse failli tomber dans le sable. Tous ses membres la faisaient souffrir et elle ne pouvait même plus faire un mouvement. Il lui était difficile de contenir ses larmes, un énorme sentiment de faiblesse ne cessait de l'envahir. Elle n'était pas assez endurante, elle aurait du tenir plus de temps !

La jeune femme baissa la tête et commença à se poser des questions. C'était à vrai dire la première fois qu'elle avait testé ses limites et il y avait d'autres lieux que le désert pour s'entrainer alors pourquoi avait-elle décidé d'utiliser la magie jusqu'à ce qu'elle soit totalement épuisée dans un moment pareil ? Cette phrase que son ami lui avait adressé juste avant de se lancer sur la bête revenait sans cesse. Ils ne se connaissaient pas avant de se rencontrer ici, ils s'étaient juste aperçus lors de la bataille au temple du temps mais sans plus alors pourquoi souhaitait-il la protéger ? Un souvenir perdu refit son apparition, Cecilia revit le jour où elle avait quitté le désert pour arriver à Hyrule, ce jour où son amie l'avait protégé et couvert sa fuite. Au final, elle ne pouvait rien faire toute seule comme elle était trop faible mais le désir de devenir plus forte l'envahissait et au moins de cette manière, elle pourrait être d'un plus grand secours à Endë.

D'un coup, la danseuse distingua un cri et releva donc les yeux par réflexe. Le monstre venait de faire demi-tour et quitta les lieux. Sur le coup, elle ne comprit pas ce qui venait de se passer, est-ce que Endë avait fait quelque chose de spécial ? Pendant un instant, son regard croisa le sien. En tout cas, mise à part la blessure qu'il avait à la cuisse, il semblait n'avoir aucune autre égratignure. Heureuse de constater qu'il allait bien, Cecilia se mit à sourire. Le désert était redevenu calme, la tempête s'était stoppée, allaient s'en sortir.

Elle aurait voulu lui adresser un mot ou une simple phrase amicale mais la fatigue était tellement présente qu'elle n'arrivait même pas à prononcer des paroles. Sa vision commença à se brouiller, son corps semblait être lourd et elle sentait que ses jambes allaient céder. Ne pouvant plus lutter et sentant son corps s'effondrer, la jeune femme ferma les yeux et sombra dans l'inconscience.


Eckard Falskord


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(vide)

Le regard du Londëyantien eut tout juste le temps de croiser celui de son amie. Celui-ci affichant un large sourire de réconfort quant à leur victoire sur la créature malfaisante qui s'en était prise à eux. C'est alors que Cecilia voulut témoigner quelques mots, au vu de sa bouche qui s'ouvrait doucement. Mais rien, aucun son ne dédaigna s'en échapper. La danseuse se laissa tomber dans le sable comme un pantin à qui on aurait coupé les fils. Les yeux fermés, elle était à présent allongée sur un sable encore brûlant, inerte.
Le visage du garçon se métamorphosa automatiquement, son sourire disparaissait pour laisser place à un rictus d'inquiétude et d'affolement. Il se précipita vers elle mais tomba lui aussi. Le poison paralysant du monstre avait enfin fait son effet, et la jambe du blondinet ne répondait plus aux signaux qu'émettait son cerveau.
Rampant dans le sable, le jeune homme s'avançait comme il le pouvait jusqu'à son amie. S'aidant de ses bras et de la jambe encore opérationnelle pour se mouvoir sur une surface qui était, avouons-le, loin d'être des plus pratique.
Son corps devenait de plus en plus lourd, et pas à cause du venin, non ! La substance ne s'était répandue que jusqu'à son bassin. Les vêtements du garçon s'emplissaient de sable à mesure qu'il rampait. Les chaussures, le pantalon, la veste, tout en était empli. Même sa blessure reçevait en elle nombres des grains épais du désert, mais le blond ne le sentait pas. Il allait falloir sérieusement désinfecter tout cela une fois rentré... si seulement il y parvenait. Une fois arrivé jusqu'à elle après un effort considérable, il s'empressa de placer deux doigts sur le poignet droit de son amie et fut rassuré de sentir son pouls, bien présent.

Deux longues heures passèrent. Deux très, très longues heures. Endë était aux côtés de Cecilia, assis -de bien piètre façon- à la regarder, inquiet comme il ne l'a jamais été, mais silencieux. Aussi muet que le désert lui-même par nuit d'été. Il n'y avait que ce regard attentif qui détaillait longuement les traits du visage éteint de la belle danseuse. Les minutes passaient et passaient, et le garçon demeurait inexorablement impassible. Malgré qu'il eut voulu se lamenter et pleurer de ne pas avoir su la protéger au mieux, ne sachant que faire en l'instant, n'ayant aucune connaissance en ce qui concerne le domaine médicinal et celui des premiers secours en général, il ne faisait que la regarder, dans son coma inexpliqué.
Puis une idée lui vint subitement. Une idée si idiote qu'il faillit bien se traiter d'abruti pour ne pas y avoir pensé, plutôt que de s'être encore lamenté comme l'incapable qu'il était. La fiole de Cecilia était encore dans une sacoche située au niveau de son flanc droit. Par chance, il était tombé du côté gauche deux heures plus tôt, ce qui avait permis de conserver la fiole intacte, d'autant plus qu'elle était extrêmement bien compactée dans la poche de la ceinture. Il se saisit donc de l'objet et en constata le contenu. Un liquide de couleur vermeil y scintillait, une potion de guérison selon les dires de sa confectionneuse. Aussitôt, il sut ce qu'il dut en faire. Endë dévissa le petit bouchon obstruant le tube de la petite flasque et essaya tant bien que mal de faire avaler la potion à Cecilia. La moitié, tout du moins. Lui-même but ce qu'il restait au fond du flacon et le rangea à nouveau dans sa poche. Il eut donc bien fait de ne pas l'ingurgiter avant d'entamer le combat.
Espérant à présent que la mixture lui ferait recouvrir rapidement l'usage de sa jambe -ce dont il doutait largement- le blond se mit à attendre encore un peu. Au bout d'environ dix minutes, des picotements revinrent dans sa jambe blessée. Ces picotements se transformèrent en un fourmillement, et le fourmillement devint une douleur désagréable, puis une douleur bien réelle. Fort heureusement et cela le rassura, la potion avait l'effet qu'il désirait : annuler les effets du poison de la bestiole qui lui avait tranché la cuisse, et ce, en plus de la cicatrisation accélérée de sa plaie. Le seul désavantage serait la souffrance due à la blessure, mais ce fut ce à quoi il s'attendait en buvant la potion, et cette douleur aurait dû être ressentie dès lors de l'apparition de la blessure, si le poison n'avait oncques existé.

Portant son regard sur le bras également meurtri de sa compagnonne de mésaventure, il fut réconforté de constater qu'il cicatrisait lui aussi, rapidement. Alors après un léger sourire de satisfaction, le garçon se leva. Son regard dirigé vers le sud, il savait déjà où aller, car il n'y avait que peu de sorties pour le désert, si ce n'est aucune hormis celle de la vallée.
Le guerrier d'or non luisant et de blanc sali par le sable et la poussière se baissa une dernière fois pour prendre Cecilia dans ses bras, toujours inconsciente. Il fut soulagé de constater la légèreté de cette dernière. L'épuisement avait déjà commencé à l'assaillir de toutes parts, mais ce n'est pas pour autant qu'il l'aurait laissée tomber, loin de là...
Le restant de la soirée fut consacré à une marche laborieuse dans le désert vers le sud, jusqu'à la vallée. Cheminement infini qui semblait durer plusieurs jours pour le garçon, alors que seulement trois heures avaient passé pour l'instant. Il fit une première pause amplement méritée et déposa délicatement le corps de Cecilia, adossée sur le bord d'un rocher. Endë décrocha la gourde de sa ceinture. Une soif incroyable lui meurtrissait son gosier bien trop sec pour qu'il ne puisse prononcer le moindre mot. Il ne but que trois petites gorgées et laissa le reste de la gourde pour son amie, toujours dans les vapes.
La pause ne dura que vingt minutes, et bien que le garçon désirait s'attarder encore un peu, il souhaitait également rentrer avant la tombée de la nuit. Chose impérative dans ce désert, sans quoi de terribles choses pouvaient leur tomber dessus, comme la créature qui les avait attaqués, pour ne citer qu'un exemple.

Encore une heure de marche qui fut belle et bien la plus dure. Les jambes du Londëyantien commençaient à trembler, en plus de traîner sans grâce dans le sable. Mais heureusement pour lui, la grande grille de fer pointait le bout de ses vis noires, au loin. À peine perceptibles d'ailleurs, car la nuit venait de tomber. Il devait être environ vingt-trois heures.


" Nous sommes arrivés. " témoigna-t-il à l'oreille de la danseuse blottie dans ses bras, qui n'entendit rien, bien évidemment. Et le blond s'avança sur une dernière ligne droite difficile à franchir. Il arriva au seuil de la grille où deux gardes Gerudos le reconnurent aussitôt et s'exclamèrent. Mais Endë fut le premier à prendre la parole.

" J'ai besoin d'une salle de repos pour elle, ainsi que des soins, vite ! "

Les deux femmes prirent soin d'observer la personne dans les bras du garçon et s'exclamèrent encore plus en voyant qu'il s'agissait-là d'une des leurs. Il ne fallut que peu de temps pour que les deux Gerudos ne dirigent Endë vers une chambre vide, ne comportant à l'intérieure qu'un simple lit et une chaise. Ils croisèrent beaucoup de gardes dans les couloirs labyrinthiques de la forteresse, mais l'information d'une femme inconsciente traversa bien rapidement les murs de l'enceinte Gerudo. Le blond la déposa dans le lit après quoi elle fut pansée immédiatement.
Les Gerudos proposèrent un gîte avec un lit pour le garçon, mais celui-ci refusa catégoriquement. Aussi n'insistèrent-elle pas plus et sortirent de la pièce en fermant la porte. Le blondinet prit la chaise et s'installa au chevet de son amie. Il allait veiller sur elle, toute la nuit durant.