Rp event : Catastrophes « naturelles » [partie 4]

[ Hors timeline ]

Elles arrivèrent à la dernière destination, non loin de la forteresse Gérudo.
Le sable. Elles connaissaient si bien sa texture, la façon dont il se mouvait sous l’action de vents légers ou de bourrasques.
Toute leur vie, elles l’avaient passé dans ce désert capricieux. Sans doute était-ce cela qui avait façonné leur caractère si belliqueux. Depuis des lustres, elles jouaient à faire danser le sable. Et aujourd’hui, il danserait pour elles à nouveau.

Elles se prirent par la main, geste singulier qu’elles n’avaient effectué que très rarement, et tourbillonnèrent afin de faire apparaître Twinrova.

Celle-ci se mit à effectuer des gestes lents avec ses mains, comme si elle souhaitait faire apparaitre une sphère entre les deux. Le sable se mit alors à tourbillonner de plus en plus fort, formant une sorte de cyclone. La tempête de sable faisait rage et elle l’envoya d’un geste sur la forteresse.

Une quantité non mesurable de sable retomba sur cette dernière qui se retrouva ensablée.

Twinrova s’évanoui pour laisser la place aux jumelles. Koume disposant d’encore quelques forces, fit apparaître un « K&K » enflammé dans le ciel.

Il était temps pour les harpies de rentrer chez elles. Le jour n’allait pas tarder à pointer le bout de son nez et avec lui, d’éventuels ennemis.

Elles enjambèrent une dernière fois leurs fidèles destriers et se dirigèrent vers leur temple de l’esprit où elles avaient élu domicile.

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Swann

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(vide)

Vêtue de quelques morceaux de tissus lui épousant parfaitement ses courbes généreuses, Swann marchait tête basse dans le Désert Gérudo afin de rejoindre la Forteresse, dans l'espoir d'en apprendre un peu plus sur le peuple des sables. Elle s'était leva très tôt afin de profité de la fraîcheur de la nuit, préférable à l'étouffante chaleur qui venait dès les premiers rayons du soleil. Malgré tout, le traverser restait pénible et fastidieux. L'horizon restait le même des heures durant, et vous aviez toujours ce petit doute, très léger, mais le simple fait qu'il existait suffisait à vous faire peur : « Suis-je dans la bonne direction ? ».
Néanmoins ce doute se dissipa très vite cette nuit-là : lorsque la jeune femme leva la tête en espérant voir la Forteresse au loin, elle en vit bien plus encore ; un immense brasier aérien, juste au-dessus, luisait de mille feux en dessinant les initiales... des deux sorcières. Les fameuses Koume & Kotake. A quoi bon cela rimait-il ? Que se passait-il donc là-bas ? Et pourquoi la Forteresse ? Autant de question sans réponse qu'il lui restait de pas à faire pour la rejoindre. Elle arriva sur place, au bout de la nuit, dans l'incompréhension la plus totale.

" Mais... qu'est-ce que... " ne pu-t-elle retenir, sous le désarrois.

Une quantité impressionnante de sable s'était abattue, enfermant ainsi de nombreuses personnes dans leur propre habitât. Pourquoi diable les deux femmes avaient fais ça ? Semer gratuitement la destruction, ce n'était pas fair-play. En même temps, rien ne les obligeait à l'être, il est vrai. Quoiqu'il en soit, il fallait surtout venir en aide pour renvoyer ce sable à sa vraie place, c'est-à-dire dans le Désert. Se poser davantage de question n'arrangerait en rien les choses, et son intervention était plus que nécessaire.
Elle attrapa une de ses cartes, puis la chargea en énergie. Elle activa enfin son sort : une mini tornade - en rien comparable avec celle de la Parole de Ganondorf - de trois ou quatre mètres environ. La jeune femme la dirigea vers les premiers murs de la Forteresse, et attrapa le plus de sable possible, avant de le balancer un peu plus loin dans le Désert. La tâche allait s'avérer longue et fastidieuse... Saleté de Dragmire.


Un bruit sourd réveilla la rouquine en sursaut. Cet effroyable son en continu semblait ne pas avoir de fin. De plus, c'était comme si un séisme oeuvrait de parts et d'autres de la forteresse. Tout s'était mis à trembler dans la chambre du chef de la tribu des voleuses. L'armoire, le lit, la table basse, les coussins et même le tapis semblaient s'affaisser. Le bruit agissait encore, toujours plus fort et ne variant point dans la note. Car si l'ont posait un qualificatif à ce son, peut-être aurait-ce été "la symphonie de l'Apocalypse" ou quelque chose de similaire.
Nabooru sauta de son lit en aussi peu de temps qu'il n'en faut pour le dire et se dirigea vers la fenêtre. Se saisissant de la poignée, elle sentit une grande vibration lui remonter dans tout le bras. Puis elle tira l'unique battant en bois faisant office de volet, ne cachant aucune vitre -car cela n'existait guère chez les Gerudos- et la surprise fut étonnante. Une quantité incommensurable de sable s'écoula de l'ouverture, agressant une Gerudo nue et à peine éveillée.


"Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?! Nous sommes pourtant protégées des tempêtes de sable !"

Les grains continuaient de tomber par décilliards, et le vent s'engouffrant par là les poussaient même à frapper la figure de la pauvre femme qui ne tarda pas à entrer dans une colère noire. Nabooru s'habilla prestement de sa tenue habituelle et ce, avec difficultés car le séisme continuait. Elle laissa tout cela en plan et se précipita vers le couloir en claquant sa porte, manquant de la dégonder. Partout, des Gerudos couraient en paniquant, hurlant à leur maîtresse de se rendre dehors. Plusieurs étaient au bord des larmes, d'autres avaient un air effrayé et d'autres encore étaient aussi rouges de colère que le sang qui leur montait à la tête. Nabooru faisait partie de cette troisième catégorie, sans même savoir ce qui s'était réellement passé dehors. Elle poussa ses soeurs qui lui encombraient le passage et s'excuserait de cela plus tard, certainement lorsqu'elle se sera calmée, ce qui n'allait pas arriver pour tout de suite. Le vacarme assourdissant de tout à l'heure venait de cesser enfin.

Après moults déambulation ardues, pataugeant dans le sable qui avait littéralement infesté l'intérieur du bâtiment, la grande rousse parvint enfin à se hisser au dehors en escaladant une montagne de sable qui avait obstrué l'entrée. Elle vit ce à quoi elle s'était attendue : les résultats d'une fracassante tempête de sable.
Nabooru s'avança vers le portail menant au désert et constata qu'il était fermé. Comment tout ceci aurait pu arriver ?

Elle se retourna pour voir l'état de la forteresse. Celle-ci était ensevelie quasi-entièrement, ne ressemblant plus qu'à un vulgaire château de sable. La chef des Gerudos leva les yeux encore plus haut, vers le ciel. Et son regard changea du tout au tout. Elle serra ses poings et sa mâchoire. Admirant le spectacle... le désastre d'un oeil horrifié. En ce jour, sa haine envers les soeurs Twinrova sembla croître d'une manière phénoménale.

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Lloyfell


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(vide)

C'était le ventre vide que Lloyfell avançait dans le désert. Il n'avait besoin que de deux choses : se restaurer et trouver une arme. Pendant l'attaque du Temple du Temps par le clan Dragmire, il avait dû laisser son épée. Apeuré d'une magie qu'il ne comprenait pas par un mystérieux faucheur Dragmire, le vagabond lâcha son arme qui termina sa vie dans les instants suivants, sous l'éboulement du titanesque lustre et des poutres enflammées.

Il ne lui serait à l'avenir plus aussi évident de chasser sans son arme, sans compter qu'elle lui était précieuse... C'était son premier butin, sa première trouvaille lors d'une dépouille de brigands qu'il avait ingénieusement massacrés.
Cependant, la chasse ne risquait de toutes façons pas d'être très fructueuse, puisqu'on ne trouvait majoritairement que des Leevers dans les dunes.
« Pas très appétissant. » pensait-il, accompagnant ses paroles d'un léger frisson de dégoût.
L'Immaculé apercevait au loin la Forteresse Gerudo. Un lieu qui lui rappelait déjà de nombreux souvenirs... Son coeur se serra, et ses récentes cicatrices l'illusionnaient de douleurs sur celles-ci.

Un bruit sourd retentit, et une tornade apparut provoquant sans qu'il n'ait le temps de le dire une tempête de sable. Il avait encore une fois sa cape sur le dos, le protégeant de la poudre d'or du désert et réchauffant son corps dans cette fraîche nuit du cycle de Nayru. Soudain, une immense lumière apparut à son tour dans le ciel. Lloyfell mit un certain temps avant de percevoir ce qu'elle affichait, ses yeux s'étant habitués à l'ambiance nocturne. Il put lire ainsi un énorme "K&K" fait de flammes, gravitant dans le ciel. La signature des soeurs n'était que trop peu discrète pour le vagabond, qui se décida à en découdre une bonne fois pour toutes avec elles, puisqu'elles s'étaient enfuies lors de l'attaque du Temple du Temps.

Après quelques décades de minutes, le vagabond arriva devant la prison de pierre... Devenue sable. La tempête l'avait entièrement recouverte ! Si personne n'agissait, les Gerudos encore à l'intérieur risquaient de mourir étouffées. L'Immaculé s'approcha encore un peu et vit une magnifique créature aux cheveux bruns. Cette dernière avait déjà commencer à balayer la masse qui emprisonnait la prison elle-même.

Le vagabond voulait profiter de l'évènement pour trouver des trésors Gerudos, et éventuellement récupérer une arme, qui sait ? Il s'approcha lentement, surplombant les rousses d'une minuscule falaise, essayant de trouver une bâtisse à laquelle il pouvait avoir accès sans se faire repérer : il s'apprêtait quand même à voler des trésors du patrimoine Gerudo. Sans faire attention, il donna un coup de pied dans une caillasse grosse comme deux poings, qui atterrit dans l’omoplate d'une de ces rouquines. Elle poussa un cri et soudainement, toutes se retournèrent en direction de l'Hylien qui ne savait dorénavant pas où se cacher.


Tali N. Thorlak


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(vide)

    Hyrule. Il y faisait s’y froid, trop froid ! Même si la rouquine avait occupé le château (plus particulièrement la bibliothèque) pendant quelques semaines, la chaleur que dégageaient les cheminées n’avait pu la satisfaire. La jeune femme avait ramené le Héros du Temps à la Souveraine, par grâce, elle avait eu droit à un séjour au château. Par chance qu’elle se trouvait au château : si le château ne savait la tenir au chaud, qu’aurait fait une petite maison de bois ? Il était grand temps de retourner au Désert, où le temps serait plus clément, elle l’espérait fortement.

    Il lui fallut quelques jours de chevauché pour finalement entrevoir le canyon. Vêtue de fourrures et de laines qu’elle avait payées, contrairement aux « traditions » gérudo (quoique les rubis … elles les avaient volés), Tali poussa la bête à accélérer le pas. Si elle gardait ce rythme, elle parviendrait à la forteresse à la tombée de la nuit.

    La température commençait à monter et c’est lorsque la jeune femme traversa le petit pont de bois (elle et Link y avait déjà fait un plongeon) qu’elle s’arrêta pour changer ses vêtements. Elle ne crut bon de se cacher, car il n’y avait pas un chat. Tali troqua ses fourrures contre des vêtements légers de toile et de soie. De quoi se sentir relativement moins chargée et plus libre de ses mouvements.

    Après avoir mangé de la viande sèche et but le reste de sa gourde de cuir, Tali reprit le chemin sous le ciel qui commençait à se picoter d’étoiles. Et le beau temps se gâcha, soudainement. Une tempête de sable, énorme !

    « Akm’ja ! » s’indigna la jeune femme dans sa langue maternelle, hors d’elle-même.

    Même si Tali était protéger par les faces rocheuses du canyon qu’elle traversait (dernier droit jusqu’à la forteresse), le sable lui fouettait la peau, lui rentrait dans les yeux et s’incrustait dans sa bouche. Ce n’était pas une tempête normale, il y avait quelque chose d’étrange. De la magie ? Tali ne connaissait aucune magie aussi puissante qui pourrait créer quelque chose d’aussi immense. La rouquine dû même abandonner son destrier, ce dernier ne souhaitant avancer plus loin. Elle ne l’attacha point : si la tempête devait croître encore, ce qui serait fortement surprenant, la bête pourrait fuir.

    Tali mit quelques minutes à traverser le canyon, et arriva tout au bout lorsque la tempête mourut. Une grosse dune de sable l’empêchait de voir ce qui se passait à la forteresse. Tali l’escalada avec agilité : ses semaines perdues dans le désert l’avaient forcée à développer une façon de marcher qui ne la ralentissait pas. C’est à quatre pattes que Tali atteignit le sommet de la butte de sable.

    « Gahidasü va Ésî. »murmura-t-elle en voyant la forteresse devenue château de sable du haut de son perchoir. Elle leva les yeux au ciel. Elle ne connaissait pas les inscriptions y étant écrite, mais ce qu’elle craignait c’était réalisé : la tempête était belle et bien magique. Tali s’élança, glissant jusqu’au bas de la petite colline pour reprendre de plus belle sa course. Elle qui s’ennuyait du sable, ha ! la voilà qui était servie.

    Au fur et à mesure qu’elle avançait, la Gérudo perçut une petite tornade au loin. Encore de la magie, s’était-elle dite. Ne sachant s’il s’agissait du responsable de la tempête, Tali emboîta le pas dans cette direction, jusqu’à ce qu’une masse sombre, à l’extrême droite, se détache du sable pâle. La jeune femme s’arrêta à nouveau, fronça les sourcils. Il faisait sombre. Il n’y avait que les étoiles, la lune et ce fameux écriteau de feu dans le ciel qui illuminaient la scène. Si elle crut un instant qu’il s’agissait d’une fabulation de son esprit, c’est lorsqu’elle s’apprêta à continuer sa route que la silhouette se mouva à nouveau.

    Il s’agissait d’un homme, d’après sa taille, et il venait de faire tomber quelque chose sur l’une de ses consœurs, car un cri fut arraché à la nuit. Le sort qui lui était réservé avec cette maladresse était probablement la décapitation. Et en cette sombre nuit d’apocalypse, le sang était la dernière chose dont ils avaient tous besoin. Elle s’élança à grandes enjambées et en peu de temps, la jeune femme se trouvait sur place. Tali posa sa main sur l’épaule de l’homme, sans délicatesse et l’entraîna vers elle.

    « Afal Zô. » s’écria-t-elle en prenant place devant le jeune homme, le protégeant de la même façon qu’un trophée. « Pas touche les filles. Il est à moi. »

    Il est à moi. Ça pouvait insinuer un tas de choses. Un trophée de drague, un trophée de chasse … Mais elle se demandait surtout ce qu’un homme faisait ici. Il pouvait être un prisonnier qui s’était enfui, un pauvre inconscient guidé par la curiosité ou simplement un suicidaire. L’accidentée lui décocha un regard noir, auquel Tali répondit par un sourire avant de déguerpir, empoignant fortement la main de l’Hylien : pas question de le laisser filer.

    « J’ai un autre plan pour toi : pourquoi ne pas nous aider, plutôt ? » s’enquit-elle en ralentissant sa course, finissant par libérer la main de l’inconnu. « Je ne sais pas ce que tu allais faire, mais pour te cacher de cette façon-là, ça ne devait pas pour prêter main forte. »

    Instinctivement – peut-être pour chercher à faire peur ou pour être sûre qu’ils étaient toujours bien là – Tali posa chacune de ses mains sur les pommeaux des deux sabres qui pendouillaient à sa taille.

    « Peut-être que la grande Nabooru saurait te récompenser, avec quelques richesses, si le cœur lui en dit, et en plus, tu aurais la bonne grâce de son peuple. »

    Et d’ailleurs, en parlant d’elle, pour le moment, valait mieux l’éviter, s’il voulait éviter le cachot.

    « Mais évite de refaire la gourde, elles n’hésiteraient pas, par principe, de te voler ton bien le plus précieux : ta vie. » fit-elle nonchalamment en jetant un coup d’œil vers la mini tornade. Impossible qu’il s’agisse de l’agresseur : quelques Gérudos s’y dirigeaient, pacifiquement. Et d’ailleurs, c’est dans cette direction que Tali partie de plus bel. Elle jeta quelques coups d’œil à l’homme : elle lui avait sauvé les fesses une fois et n’avait guère envie de jouer la babysitteur. Il était libre, mais sa condition pouvait rapidement changé s’il tombait sur les mauvaises personnes.


Swann

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(vide)

Elle soulevait tout le sable qu'elle pouvait, puis la dégageait jusqu'à la limite de la ville. Néanmoins, la cité ensevelie, il était très difficile de se repérer et de savoir à quel endroit il était le plus judicieux de dégager les grains d'or. Elle gagnait tout de même un temps précieux grâce à son sort. D'autres gérudos, peu nombreuses, s'étaient regroupées autour de la jeune Villarreal, et commençaient à retirer le sable par leur propres moyens. Aucune ne vint vers elle, acceptant d'emblée son aide plus que précieuse, sans doute. Mais même grâce à sa magie, le Cygne était incapable de tout faire tout seul. Il y avait trop de sable, cela lui prendrait une journée entière. Pourtant, elle n'avait pas tout ce temps devant elle, car les gérudos enfermées dans leur prison de sable allaient progressivement manquer d'oxygène.

Prendre son temps était un luxe qu'elle ne pouvait pas se permettre ; aussi, alors que sa tornade se dirigeait vers la Forteresse, elle se retourna en direction du Désert et des dunes qui le composaient puis siffla. Son sifflement se perdit au loin, d'abord. Puis une forme apparut, à l'horizon. Rapide, elle s'approchait de sa position jusqu'à être presque identifiable. Elle disparut une nouvelle fois devant la dune au premier plan, puis réapparut aussi vite ; il s'agissait d'Esperanza, son guépard, que Swann avait laissé vagabonder dans le Désert, à sa guise, le temps qu'elle finisse ses affaires ici.

" Aller, ma belle, calme. Ca va être à toi de jouer ", commença-t-elle une fois que l'animal lui avait sauté dans les bras. " Cherche ! Aller, cherche les gérudos ! "

Cherche. Seule ce mot avait peut-être fait réagir l'animal à l'appel de sa mère. Le félin, pourtant habituellement sauvage, avait appris aux côtés du Cygne. Et il en avait retiré quelques leçons. S'il comprenait aussi bien, c'était aussi par l'importante capacité de la jeune femme à s'être montré patiente avec lui. Reniflant le sol ensablé, il ne tarda pas trouver un premier endroit où creuser. Dès qu'il eut commencer, Swann amena d'office sa tornade de sable - en prenant soin de ne pas emporter le guépard, bien entendu - puis commença sa besogne.
Très vite, un bout de bâtiment gérudo fit son apparition. L'ancien Numéro XII se précipita vers ce qui semblait être l'entrée, ou peut-être une simple fenêtre. « Aidez-nous, s'il vous plait ! On est enfermé ici ! », se plaignit une gérudo, qui s'était précipitée vers la petite ouverture en vitesse, sa fille dans ses bras.

" Reculez ", fit la femme-au-guépard, tandis qu'elle-même sortait une carte.

Le sort ne se fit pas attendre. Swann déclencha une puissante bulle d'air qui se dirigea à pleine vitesse vers l'entrée. En la percutant, elle envoya une grande quantité de sable dans les airs, comme lors d'une explosion. Mais au moins, le passage était plus grand et permettrait aux deux gérudos de sortir. Le Cygne tendit sa main en direction de la fille, tout d'abord, qu'elle sortit de sa prison dorée, puis elle aida la mère à passer à son tour. « Merci infiniment ! », dit la dernière sortie ; la brune ne répondit que par un salut militaire de sa main droite, puis se retourna et se prépara à se remettre au boulot avec sa mini-tornade. Il y en avait encore beaucoup à sauver.


La colère devait être remise à plus tard. C'est toutefois ce que Nabooru aurait voulu se dire, mais elle n'y parvenait qu'avec grandes difficultés. Poings serrés finirent par se calmer alors que son désarroi stagnait encore, tant elle détaillait la forteresse devenue quasi-invisible. Les sens de la chef Gerudo se remirent aussitôt aux aguets lorsqu'elle entendit le cri de l'une des siennes. Cela venait d'une bonne distance sur la gauche, vers l'entrée de la vallée. La rousse se mit à courir dans cette direction, persuadée qu'un ennemi se trouvait encore dans les parages et s'en était pris à une de ses soeurs. On entendit ensuite des voix. Au moins quatre. Arrivée au niveau de ces voix, Nabooru fut étonnée de remarquer qu'il n'y avait que des membres de son peuple, dont Tali qu'elle n'avait pas revue depuis quelques temps. Et... derrière elle semblait se cacher un homme. Une des femmes était couchée au sol, avec une blessure non négligeable au niveau de l'omoplate droite.

"Qu'est-ce que c'est que ce bordel, encore ? Et qui es-tu, étranger ? Est-ce toi qui vient de blesser Melsuu ? Parle sur-le-champs ou bien je t'arrache les yeux avant de te les faire gober !" D'ailleurs, cet homme ne lui était pas inconnu. Tout du moins, ce visage lui était familier, mais elle n'arrivait pas à se rappeler de qui il s'agissait, ni où elle aurait pu le rencontrer. Bien que "croiser" soit un terme plus approprié. Nabooru se pencha finalement vers cette Melsuu en question. Une jeune suivante d'environ dix-huit printemps en pleine formation à la garde de nuit. Elle semblait s'être prise en collision avec cette pierre à côté d'elle, que l'homme avait probablement jeté, dans le but de l'assomer (ce genre de coup était fréquent pour qui souhaitait passer la forteresse-frontière). Agenouillée auprès de la pauvre fille qui s'efforçait de ne pas gémir devant sa maîtresse, Nabooru caressait la tête de sa suivante. "Là, trésor. Ca va aller." puis relevant la tête et s'adressant à une des autres Gerudos encore debout : "Essaie de te frayer un passage jusqu'à l'infirmerie avec elle." et la rouquine exécuta l'ordre sans plus attendre. L'exaltée se releva et regarda de son air hautain et nonchalamment l'homme aux cheveux de jais. "En fait, tu n'as pas besoin de parler, le mâle. Je n'ai pas le temps ni l'envie de m'occuper d'un pécore tel que toi maintenant. Tali, peux-tu mettre cette raclure d'ongle de Molblin en cellule ? Si elles sont accessibles, bien sûr. Je me pencherais personnellement sur son cas, plus tard..." Impossible de se rappeller où elle l'avait vu, mais ça lui reviendrait sûrement à un moment ou à un autre.

Nabooru leur tourna ensuite le dos, souhaitant se diriger vers cette inconnue au loin qui semblait balayer le sable à l'aide de la magie. Le geste lui faisait plaisir, mais l'utilisation de la magie en territoire Gerudo lui plaisait déjà moins. Elle s'étonna d'ailleurs que personne ne soit allée à son encontre. Enfin, elle voulut la rejoindre, mais jeta encore un coup d'oeil vers Tali et l'autre intrus, au cas où.

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Lloyfell


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(vide)

Alors que tous les yeux étaient fixés sur le vagabond, une seule de toute se précipita vers lui. Une rousse encore, mais pleine de bonnes intentions. Elle avait beau être une Gerudo, elle avait l'air d'être la seule à vouloir sortir le paladin de cette impasse. Il n'était pas venu par hasard, non, son plan était clair dans sa tête : aider les Gerudos à balayer tout ce sable contre quelques petites récompenses...

« Pourquoi ne pas nous aider, plutôt ? » dit-elle en s'éloignant de la scène avec lui.
-Cette question est idiote, jeune fille. Que ferais-je par ici, si ce n'est pour apporter mon aide ? Je connais bien ce territoire et leurs occupantes, je sais comment elles abordent les étrangers.
-Je ne sais pas ce que tu allais faire, mais pour te cacher de cette façon-là, ça ne devait pas pour prêter main forte.
Lloyfell esquissa un sourire en réponse aux dernières paroles de Tali, accompagné d'un « Hmpf. ».
« Peut-être que la grande Nabooru saurait te récompenser, avec quelques richesses, si le cœur lui en dit, et en plus, tu aurais la bonne grâce de son peuple. »

Lloyfell n'ajouta pas que c'était ce qu'il voulait, voulant éviter de passer pour un voleur venu piller les Gerudos.
Pendant que Tali lui répondait, les jacassements d'une autre rousse se mêlaient à ses paroles. C'était Nabooru, qui menaçait le paladin de finir en prison. Ni une ni deux, trois rouquines lui sautèrent dessus furtivement, l'une pour le tenir et l'autre pour le bâilloner. Il tenta tout de même de persuader la Sage de l'Esprit.


« Nabooru ! Nous avons combattus ensemble ! C'est... »

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase, les Gerudos l'emmenaient -ou allaient tenter de l'emmener- dans une cellule.


Tali N. Thorlak


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(vide)

    La question n’était pas idiote. Elle était purement logique. Peut-être que les hommes aux oreilles pointus étaient stupide à ce point. À peine avait-elle fait deux pas que la voix puissant de Nabooru se fit entendre dans son dos. Ils n’avaient pas été assez rapides, il faut croire. La Reine des Voleuses avait perçu l’homme. Tali ne comprenait pas pourquoi ses cousines du Sud avaient cette fâcheuse tendance à foutre en prison tout ce qui était de sexe masculin. Ne pouvaient-elles pas le laisser faire ses preuves un minimum ? Quoiqu’avec la réponse qu’il lui avait donné, mieux valait jouer la carte de la prudence.

    La rouquine s’était retournée pour s’avancer, laissant chacun de ses pas couler dans le sable frais de la nuit. Raclure d’ongle de Molblin hein ? Pathétique comme insulte. En fait, Tali ne savait même pas ce qu’était un Molblin. Elle s’imagina rapidement une énorme silhouette humanoïde à la peau grise. Visage trapu, pied énorme, ventre bedonnant. L’image en fut plus que charmante.

    Tali s’était rapprochée du prisonnier aux commandes de la Reine des Voleuses. Rapidement maitrisé et déjà les jeunes femmes commençaient à se diriger vers la prison. La jeune femme avait regardé la souveraine des dunes d’un regard neutre, pour finalement hocher la tête.

    « Ce sera fait. » articula-t-elle pour finalement emboîter le pas aux autres gardes. Elle préférait obéir à celle-là : déjà que les Gérudos ne l’appréciaient guère pour avoir quelque saccagé le temple de l’esprit, elle ne devait pas faire l’imprudente et se mettre à dos la jolie Nabooru. Ce serait une grave erreur, et elle pourrait dire adieu au temps plus chaud du désert, ainsi qu’aux beautés qu’ils contenaient.

    Tali ne savait pas où se trouvait les prisons, mais elle espérait grandement qu’elles n’étaient pas aussi enseveli que le reste de la forteresse, bien qu’elle en doutait fortement. Ce serait beaucoup trop facile. L’une des Gérudos menait la troupe, les deux autres tenaient fermement le prisonnier et Tali fermait la marche.

    Le groupe arriva rapidement à l’intérieur de la forteresse (elles avaient toutefois dû faire un détour, afin d’éviter de devoir dégager une entrée). Une prison, bien normale. Mais l’homme semblait être une personne pleine de ressources : peut-être auraient-elles mieux fait de le mettre dans l’autre prison, le trou. Mais la forteresse était beaucoup trop ensevelie pour pouvoir accéder aux toits et aux étages supérieurs.

    « Au moins tu n’auras pas à partager ta cellule avec une tonne de sable. » s’enquit Tali alors que celle qui menait le groupe ouvrait la porte de la cellule aux deux autres jeunes femmes pour ensuite aller chercher les clefs de la geôle.


Elle espérait que son ton n'eut point fait naître un semblant de vexation chez Tali et les autres soeurs. Le petit groupe se dirigeait d'ores et déjà vers la forteresse. Très bien, le prisonnier ne semblait pas montrer de résistance. Ca lui facilitait largement la tâche. Enfin, aux autres plutôt.
La souveraine des dunes alla donc à la rencontre de cette jolie brune qui déblayait bien gentiment le sable, et sans qu'on le lui ait demandé. Elle venait même en aide aux Gerudos prisonnières du sable. À cet instant, la rouquine eut un frisson. Et s'il y en avait d'autres sous les décombres ? Peut-être y a-t-il eu des morts ? Elle s'auto-persuada que non, mais gardait tout de même un soupçon d'inquiétude. Elle se chargerait de cette inconnue aux cheveux noirs puis s'occupera de cela après.
Arrivée à trois mètres derrière l'autre, elle lui adressa la parole.


"Jeune fille, sais-tu que nous prohibons la magie sur ces terres ? Et puis de quel droit te permets-tu d'entrer librement sur le territoire de la Grande Nabooru ?" Attendant que la concernée ne se retourne, elle reprit aussitôt, faisant mine de cacher ses inquiétudes quant à ses soeurs peut-être éparpillées sous la nouvelle mer de sable qu'étaient devenues les fondations de la citadelle Gerudo. "Haha ! Je plaisante, chérie. Ta bonté et ta dévotion pour nous sortir de ce pétrin me touchent énormément. Nous ne t'avons pas mandée et pourtant, tu es venue nous prêter main-forte. Un grand merci à toi, dame-aux-cheveux-noirs-dont-je-ne-connais-pas-le-nom !"
Une main vint se poser sur l'épaule de la jeune fille, ce qui appuya d'autant plus la sincérité des propos de Nabooru. Elle regardait -détaillait plutôt- son interlocutrice de ses grands yeux dorés, pénétrants et curieux.
"Enfin, je ferais une exception quant à ton utilisation de la magie ici... après tout, je n'irais pas te blâmer pour toute l'aide que tu nous porte, ce serait absurde ! Mais nous cherchons à nous débrouiller par nos propres moyens, ici."

Inutile d'en dire plus par rapport à tout ça. Et la maîtresse du désert se chargera de récompenser cette petite en temps voulu. C'est-à-dire, à la suite du grand ménage de printemps qu'elles avaient toutes à faire. Car la salle des trésor n'était pour l'heure, plus accessible.

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Swann

Championne d'Aegis

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(vide)

Le sable partait peu à peu et laissait entrevoir un bout de l'imposante Forteresse Gérudo. Le faible ouragan qu'utilisait la jeune Villarreal produisit quelques réactions de mépris de la part du peuple du désert ; néanmoins, son aide plus que précieuse était acceptée malgré tout. Même si elle ne pipait mot à leur encontre, elle n'en pensait pas moins. Leur fierté était tout autant méprisante, et parfois la jeune femme fut tenter de partir en les laissant se débrouiller, seules. Mais elle avait des principes, dont l'un était qu'elle aiderait le peuple à grandir avec la guerre. Bien que dignes et débrouillardes, il s'agissait que de voleurs plus que de combattantes, aussi l'ex-assassin se devait de les protéger avec toute la force qu'elle possédait en elle. L'aide n'était pas proposée, mais imposée.
Swann découvrit une grande façade de la Citadelle, grâce à sa magie. Néanmoins, ses ressources étaient loin d'être illimitées, et bientôt son sort disparaîtrait. Elle ne pouvait pas le tenir très longtemps en action, mais elle avait déjà fais plus que toutes les autres gérudos réunies. Celle-ci avaient notamment perdu bêtement du temps en attrapant un homme avant de le conduire en cellule. Pauvres rituels que voila, pauvre façon de vivre. Non seulement elle y voyait là une contre-volonté au progrès et à la modernité des mentalité, mais en plus elle trouvait stupide de se priver de deux bras supplémentaire pour déblayer les grains d'or qui recouvraient leurs soeurs.

Elle ne dit rien, se contentant de continuer à sauver les prisonnières de leur propre habitat. Son guépard, véritable don du ciel pour le coup, l'aida tout particulièrement en trouvant les fenêtres par lesquelles de nombreuses femmes purent s'échapper. Les nombreux remerciements lui passèrent au-dessus de la tête ; aussitôt une femmes en sûreté, elle se concentrait de suite sur le sauvetage d'une autre. Sans le moindre sourire, car aider n'était pas une action qu'elle affectionnait tout particulièrement. Ce n'était pas par plaisir qu'elle était ici, elle estimait juste avoir un devoir envers le peuple. Hyrule et tout ce qui le composait étaient si faibles, lorsque l'on regardait de plus près.
Alors que les gérudos qu'elle sauvait se comptaient dorénavant par dizaines, une voix de femme surgit subitement dans son dos. Les mots qui furent délivrés à ses oreilles provoquèrent un bref haussement de ses sourcils, avant qu'elle ne se retourne pour faire face à celle qui osait refuser sa magie salvatrice. Elle la reconnut de suite ; à son accoutrement, principalement, elle n'était pas une gérudo ordinaire comme elle avait pu en sauver de nombreuses jusqu'à maintenant. Et puis, pour parler de Grande Nabooru, il n'y avait pas grand-monde à part les lèche-botte et la concernée elle-même -cela n'était que supposition, mais elle avait un à priori des Roi et des Reines.

La Sage de l'Esprit reprit aussitôt par un rire, avant de lâcher une familiarité plus que déconvenue. Oh ! N'allez pas croire un instant que Swann s'en indignait ! Après tout, elle était bien la première à briser les barrières de l'amabilité et de la courtoisie. Elle eut tôt fait de l'oublier très vite lorsque la gérudo la remercia pour l'aide qu'elle apportait à ses protégées. Elle appréciait aussi, dans un second temps, que ce ne soit pas elle qui brise le vouvoiement tant pratiqué machinalement envers les inconnus. Elle avait un côté irrespectueux qui lui plaisait.
« Swann Villarreal », répondit doucement l'ancienne membre de l'Ordre, lorsqu'il fut question de son nom. La main sur son épaule ne lui faisait ni chaud ni froid, aussi l'accepta-t-elle sans s'en étonner plus que cela. Oui, la jeune femme avait considérablement refroidis d'elle-même son tempérament. Mais c'était son vrai caractère, au fond d'elle-même, elle en était parfaitement consciente. Le changement brutal qu'elle avait opéré quelques mois plus tôt n'avaient rien changé à sa vie, à ses relations. Le sourire qu'elle avait arboré si peu de temps et qui lui avait permis de rencontrer bon nombre de personnes n'était plus nécessaire ; elle estimait même que venant d'elle, il n'avait rien de sincère.

« Je ne suis plus là pour bien longtemps », avoua enfin Swann en guise de réponse à la Maîtresse de la Forteresse, avant de se tourner machinalement pour finir sa besogne. La nuit se faisait moins noire, déjà, signe qu'elle avait déjà passé un long moment ici. Une petite heure, tout au plus. Et encore, elle n'en était pas bien sûr.
Lorsque son sort disparut, elle eut droit à accueillir quelques regards interrogatifs d'abord, emplis d'une faible déception ensuite. Le Cygne Noir ne les remarqua pas et laissa échapper un long soupire de dépit en contemplant les dégâts qu'il restait à réparer. Elle aurait voulu aider plus, sauf que ses ressources magiques s'étaient volatilisées. Il était donc inutile de s'éterniser, tant son aide physique était à exclure. Elle pensait déjà avoir fais suffisamment de son propre chef, et elle avait aussi des choses à régler de son côté. La jeune femme siffla son félin, qui la rejoignit presque immédiatement, puis elle tourna le dos à la Forteresse et se mit en marche. Les gérudos sauraient se débrouiller sans elle, dorénavant.


Lloyfell


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« Au moins tu n’auras pas à partager ta cellule avec une tonne de sable. » dit la belle Gerudo, avant de laisser le détenu seul, à son triste sort.
« Tu sais, la solitude et les lieux indésirables sont des choses à lesquelles je me suis habitué. J'ai déjà vécu la même chose avec la neige, alors le sable n'en sera que plus agréable. » lui répondit-il. Il est vrai que la chaleur de la forteresse était bien plus accommodante que les frissons que pouvaient provoquer la neige chez le vagabond. Cependant, il avait eu le temps de s'y habituer lors de son dernier périple : bourrasques glacées, atmosphère froide et peu ragoûtante avaient été son quotidien pendant presque deux ans.

Le paladin s'assit en tailleur et croisa les bras. Il reprit tout en attachant les boutons qui bloquaient les manches remontées de sa chemise.


« Je veux que tu fasses passer un message à Nabooru de ma part. Dis-lui que l'otage veut lui parler, et qu'il connait très bien le détenteur de l'Épée de Maître. »

Lloyfell espérait que l'envoi de son message se passerait sans encombres, souhaitant que son invitation lui permette de discuter tranquillement avec Nabooru. Certains problèmes majeurs se devaient d'être résolus pour l'avenir, mais pour l'heure, il pensait surtout à sortir de sa geôle.


Tali N. Thorlak


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    Tali ne releva point les paroles du prisonnier. Les détails de ses antécédents ne l’intéressaient guère. Il s’était assis tranquillement. Peut-être que, finalement, la Reine des femmes du désert avait eu raison de se méfier de lui. Voyant que tout était sous contrôle, Tali se dirigea vers la sortie de la pièce, pour remonter les quelques marches et les quelques corridors garnis de sable qui la ramènerait à la surface : elle y serait bien plus utile.

    Cependant, le prisonnier éleva la voix à nouveau. Une requête. Tali s’arrêta à l’embouchure de la pièce et se retourna. Elle fixa l’homme au fond de la cellule.

    « Je lui ferai savoir. »

    Il n’avait pas à avoir de crainte, Tali était probablement l’une des rares Gérudo à avoir une parole d’or. Et quelque part, elle avait fort pitié pour cet homme qu’elle avait essayé de faufiler au travers des griffes de Nabooru. Mais ils n’avaient point été assez rapides. Sur ces belles-paroles, elle avait repris le chemin.

    La rouquine refit le chemin inverse, laissant, cependant, les deux gardes qui avaient maîtrisé le jeune homme à l’arrière : si le prisonnier tentait de s’échapper, elles n’auraient probablement aucun mal à le remettre à sa place. Et puis, derrière les barreaux, sans accès à la clé (Tali avait pris soin de la glisser dans son décolleté), sa sortie relèverait du miracle.
    La nuit avançait doucement, le soleil ne semblant vouloir pointer le bout de son nez. D’un rapide coup d’œil, elle distingua Nabooru. Elle s’avança, aisément, malgré les butes de sables toujours présente, vers cette dernière. Une femme à la crinière brune venait tout juste de quitter la dame de Sable.

    « Nabooru. Le prisonnier a rejoint une cellule sans causer de trouble. Il souhaite cependant te voir. »

    Elle avait pris une courte pause, avant de reprendre de plus belle : « Il dit connaître le détenteur de l’épée de Maîtres, même si je ne sais pas vraiment ce que cela veut dire … »

    Elle connaissait le Héros du Temps, avait entendu parler de Ganondorf, avait brièvement entrevu Zelda et avait lu à propos de bien des choses sur Hyrule, mais elle n’avait point encore entendu parler de l’Épée de Maîtres.


La brunette étant partie, Nabooru s'apprêta à faire volte-face vers la forteresse encore sous les décombres et fut surprise de voir que Tali venait tout juste d'arriver derrière elle. L'exaltée arqua un sourcil à l'écoute des mots de sa congénère, puis le deuxième. Elle ouvrit la bouche pour lui répondre mais se garda bien de prononcer le moindre mot. Le fait que l'autre rousse évoque l'Épée de Maître la fit inexorablement penser à Link. La grande Gerudo poussa une sorte de soupir. Pas par ennui, c'était plutôt une façon qu'elle avait de montrer qu'elle était rassurée que Link soit sauf. Elle était tellement occupée qu'elle en oublia presque le jeune blondinet vert qui avait pourtant rendu une petite visite aux femmes des sables plus tôt dans le mois.
Ce prisonnier allait probablement poser du fil à retordre. Peut-être n'est-il qu'un espion du Malin cherchant à semer le doute parmi le peuple qui l'a fait naître. La maîtresse Gerudo esquissa un sourire à l'idée des moyens qu'elle pouvait mettre en place pour faire parler ce freluquet.


"Allons, mène-moi à ce mâle, trésor."

Les deux femmes s'en retournèrent jusqu'à la geôle du nouveau captif. Sur le chemin, Nabooru donna quelques ordres à d'autres soeurs afin de libérer un peu plus leur logis de l'emprise du sable. Toutes les femmes se mobilisèrent afin de sauver la Forteresse Gerudo.

Il fallut effectuer de nombreux détours afin d'arriver jusqu'à la prison. "Foutues Twinrova" se disait la rouquine. Elles paieront pour leur trahison envers le peuple, un jour.
Une fois Nabooru arrivée devant la cellule de son prisonnier, elle frappa un grand coup dans la porte métallique avant d'entrer en trombe.


"Je ne suis pas d'humeur, alors tâche de faire vite, homme. Qu'as-tu de si important à me dire ?"

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Lloyfell


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La Gerudo arriva devant la cellule du prisonnier, sans trop tarder. Son entrée soudaine dans la geôle fit presque trembler les murs qui enfermaient injustement le vagabond, par la violence de l'ouverture de la porte par la rousse.

« Je ne suis pas d'humeur, alors tâche de faire vite, homme. Qu'as-tu de si important à me dire ? »

Ses paroles, aussi violentes que son arrivée fit comprendre à Lloyfell qu'en plus de sa condition actuelle de prisonnier, il ne devait pas faire de mauvaises blagues ou placer ne serait-ce qu'un mot de travers. Il était clair qu'il se trouvait en position de faiblesse face à Nabooru.
Le captif humidifia ses lèvres avant de prendre la parole.


« Je ne suis pas ici pour te faire du tort, Nabooru. J'étais dans le désert lorsque la tempête s'est abattue sur ta forteresse. Je suis venu pour vous aider toi et tes soeurs, comme cette jeune brune. »

Lloyfell s'arrêta un court instant, puis reprit, sans laisser l'Exaltée répliquer une fois seulement.

« Je sais que tu me connais, nous avons combattus ensemble lors de l'attaque de la citadelle de Ganondorf. Cependant, ce n'est pas de ça dont je veux te parler. Le pays a besoin de ton aide et de celle de ton peuple. Le mal se profile de plus en plus dans le bourg : ils ne se cachent plus et provoquent catastrophes et incident. La preuve ici-même ! Les sorcières ont frappé ce désert et frapperont certainement d'autres lieux encore. La troupe des canidés de Ganondorf s'en est pris aussi au Temple du Temps... Bref, le Malin est une nouvelle fois de retour, et mes Compagnons et moi avons besoin de toutes les forces disponibles pour les arrêter. La paix à Hyrule doit prospérer ! »

Il s'arrêta une nouvelle fois, et se leva tout en fixant Nabooru.

« Nous avons besoin de ton soutien, de ton appui. Souhaites-tu agir de concert avec la Compagnie, dans l'ombre ? »


Tali N. Thorlak


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    « Tout de suite. » s’inclina-t-elle en réponse à la demande de la Reine des Voleuses. En se relevant et en entamant la direction des prisons, Tali se surpris. Depuis quand se conformait-elle aux règles ? Elle était aussi libre que l’alizé du désert. Indomptable. Et c’est d’ailleurs pourquoi sa chère tante l’avait exilée. Malgré la forteresse toujours aussi ensevelies et les nombreux détours effectués, le chemin se fit rapidement. Dans chaque pas que la dame de feu faisait, Tali pouvait en ressentir la colère montée.

    Tali s’était arrêtée dans l’embrasure de la porte qui menait au cachot. Laissant place à Nabooru, qui, pour sa part, se permit d’entrer la prison du détenu. Restée sur une marche, elle avait une vue d’ensemble sur la flamboyante Nabooru et le pauvre malheureux au fond du cachot.

    La Compagnie ? Tali s’avança, discrètement. Si elle était Nabooru, jamais ne voudrait-elle combattre dans l’ombre. Sa fierté était beaucoup trop grande. Femme du désert et du soleil ardent, les Gérudos combattait au grand jour afin de démontrer leurs toutes puissances à tous. Mais les temps avaient changé, et la mentalité des Gérudos d’où la rouquine venait et celles d’Hyrule étaient très différentes. Mais en tant qu’invitée (quoiqu’elle savait que la majorité des Gérudos l’avaient accepté en tant qu’une des leurs), elle s’était gentiment confirmée aux nouvelles règles. Peut-être que cette fois-ci, il était plus prudent, au vue de l’adversaire, de profiter des ombres. Mais même encore, Tali n’avait jamais su se glisser dans les ombres. Elle préférait nettement devenir invisible dans une foule, comme si elle avait aussi sa place dans la masse. Devenir banale au point d’en être invisible parmi les flots.

    Tali resta silencieuse : de quel droit, après tout, pouvait-elle répondre pour la Reine de la Forteresse.


Elle avait croisé les bras, impatiente et non contente d'avoir un nouveau prisonnier sur les bras. Les cellules commençaient à devenir pleines avec tout ces jeunes guerriers qui arpentaient Hyrule sans en connaître la moindre parcelle d'herbe, le moindre grain de sable. Cet homme ne semblait malgré tout pas de la trempe de ces autres pré-pubaires. Il avait même l'air d'en savoir un rayon, en plus d'avoir été présent lors de la bataille de la Citadelle Noire, de ce qu'il disait. Cela suffisait amplement à ce qu'on lui réserve un traitement de faveur, ce qui expliquait également que la chef de la tribu Gerudo ne s'adresse directement à lui, chose rare à l'habitude.
Les mots du jeune homme ne manquèrent pas de la faire éclater de rire.


"Un mâle, nous aider ? Hahaha ! Je n'en avais jamais entendue de pareille ! Enfin... Je tâcherais de répondre à ta proposition. Je ne sais pas si la princesse est impliquée ou non. Je pense que si c'était le cas, elle me l'aurait fait savoir."

L'exaltée soupira. Sa journée l'avait fatiguée, et elle savait que ce n'était pas près de se terminer. Il y avait encore beaucoup de zones de la forteresse à dé-sabler et il fallait s'y atteler au plus vite. Elle regarda son prisonnier avec dédain. Une Gerudo digne de ce nom n'accepterait jamais la moindre aide venant d'un homme, elles sont bien trop fières pour cela. La rouquine se décida à terminer.

"Nous en reparlerons plus tard. Je te garde au frais en attendant."

Elle sortit ensuite sans demander son reste.



[HRP]Fin du RP ici pour Nabooru ![/HRP]

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