La Cendre de Din

[Rp Libre, mais il vous faut une bonne raison d'etre là ]

[ Hors timeline ]

Eorah Vif-Argent


Inventaire

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(vide)

Le vent soufflait sur son visage. Brûlant, bouillant. Lui asséchant les lèvres. Déshydratant sa peau rougie par les coups, bleuie par les hématomes.
Eorah gémit, et toussa, crachant un glaviot sanglant. L'interrogatoire mené par Dark Link avait duré jusqu'au matin. Il ne l'avait quittée que très récemment, pour aller se reposer dans ses sombres quartiers, laissant la sheikah épuisée et tremblante malgré la touffeur ambiante. Foutre Din, l'hiver ils connaissent pas dans ce foutu désert? Ou tout simplement la pluie? Non? Par la chiasse de Ganondorf! Elle avait l'impression qu'elle allait crever. Ici tout simplement.

Avec précaution, elle se toucha la lèvre inférieure pour retirer ses doigts tachés de sang. "Connasse, ça t’éclate de me faire mal hein." murmura la fille d'Astre en faisant la grimace. "Je te ferais bouffer son putain de sourire arrogant, tu peux me croire." L'enfant du futur se redressa péniblement. Elle refusait de rester affalée a même le sol. Ça aurait été donner une victoire au suppôt de Ganondorf. Et par les couilles de Farore, pas question de la lui accorder!

Elle alla s’asseoir dans un coin de la pièce aux murs et au sol nu. Ses yeux rouges se fermaient tout seuls, signe de son état de fatigue intense. Et épuisée, Eorah l’était. Elle papillonna un moment avant de s'endormir, voler quelques heures de liberté et de repos, avant d’être a nouveau torturée pour une information qu'elle ne possédait pas. La Prêtresse de Din avait été capturée certes, mais la métisse ignorait par qui et ignorait l'endroit ou l'enfant de foi se trouvait. A tout dire elle s'en contrefoutait totalement. De toutes façons le passé commençait a changer. En un sens, qu'il la crève, l'enfant de putain vérolée. Qu'il la crève. Elle avait, a sa manière, gagné!

Eorah s'endormit, et rêva, rêva du futur qui était son passé, d'un visage flou encadré de mèches argentées et blanches. D'un sourire rouge, d'yeux de sang. Elle se blottit dans ses songes et ses souvenirs, comme l'enfant se blottit dans les bras réconfortants de ses parents. C'est le grincement de la porte de sa geôle qui la tira de ses rêves. La femme aux cheveux roux renifla dans sa direction. Elle portait un plateau sur lequel se trouvait une miche de pain, une cruche d'eau et une tenue. "Enfile ça et tire toi!" Le ton était dur, le regard encore plus. Elle posa le tout au sol, proche de la prisonnière. Cette dernière fixait ce repas tombé du ciel sans comprendre.

Soupirant la guerrière se répéta : "Aller, mange! J'en ai marre de t'entendre hurler toutes les nuits! fout le camps!" Et elle s'en alla, laissant la porte entrebâillée. Sortant de sa torpeur, la Sheikah s'approcha avec prudence du plateau. Négligeant pour l'instant les étoffes, elle concentra son attention sur la nourriture et l'eau. Voila bien longtemps que son corps vivait sur ses réserves et l'estomac de la métisse se fit entendre alors qu'elle se saisissait avec précautions du pain. Tel un trésor qu'il convient de préserver ... Avant de se ruer dessus et de dévorer a grosses bouchées.
Farci aux olives et au fromage de chèvre il parut délicieux a l'affamée, qui ne profita guère des saveurs, sachant qu'une chose : ca remplit l'estomac et ça donne de la force. Force dont elle aurait besoin si elle voulait s'en aller. Manquant de peu de s’étouffer, Eorah s'empara de la cruche et y but de longue goulées avant de tousser. Elle avait avalé de travers.
Son souffle repris, la jeune femme termina son repas un peu plus posément. Une fois rassasiée, elle accorda son attention aux vêtements. Eorah les déplia, et rougit devant le décolleté plongeant.
Par le cul de Nayru, elle ferait virer les joues de Lanre aussi rouge que ses cheveux avec tant de peau découverte!
Pourtant elle ne fit pas la fine bouche et enfila le tout. Elle eu la surprise de découvrir que la tenue était aussi agréable a porter qu'un pyjama et qu'elle avait bien moins chaud qu'avec son justaucorps de cuir.

Et enfin elle se tourna vers la porte. Cet entrebâillement si tenu qu'on pouvait a peine le deviner, qu'on pouvait le rêver. L'appel de la liberté fut si fort. Elle ouvrit la porte. Un coup d'oeil a droite, a gauche. Personne.

Eorah se faufilla dans le couloir, evadée dans la forteresse ...

[A partir de maintenant Eorah porte la tenue présentée sur mon avatar]