Duel au sommet [RP "semi-privé" avec Eivinnd]

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Sepoh


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[Hrp: Semi-privé, ça veut dire quoi ? Et bien simplement que vous pouvez poster mais en aucun cas vous ne pouvez intervenir dans le combat. Vous l'aurez compris, si vous poster votre rôle se limitera à être un simple spectateur ;D C'est pas super passionnant, m'enfin, c'est mieux que d'exclure tout le monde u_u]

-"Fais chier ! Je crève de chaud ! ..."

Étendu sur le dos, habillé d'une simple chemise ouverte sur son torse et d'un court pantalon, Galastop soupirait. Il faut dire que notre homme n'avait pas l'habitude d'endurer des températures aussi élevées. Mais pourquoi avait-il donner rendez-vous à son adversaire ici, dans le cratère du Mont du Péril ? Il n'en savait rien lui-même, une sorte de force mystérieuse l'avait poussé à le faire sans doute ... Peut-être fallait-il changer d'endroit ? Non, il était trop tard de toute façon pour annuler ce combat. Eivinnd était sans doute déjà en route.

Galastop se leva, tout dégoulinant de sueur. Il se dirigea ensuite au bord du vide pour contempler la lave. En bas le cratère bouillonnait, des vapeurs chaudes lui montaient jusqu'au visage et Galastop ne tarda pas à s'éloigner tant la chaleur était intense. L'épéiste s'éloigna à peine à quelques mètres du bord, il fallait que son corps s'habitue à la chaleur, et ce n'est pas en s'éloignant trop qu'il s'habituera. Là, il s'assit, les jambes croisées, et pensa. Il pensa à la raison d'être de ce duel, ce duel entre Eivinnd et lui ... Il n'aurait pas du, non, Eivinnd n'aurait pas du interrompre l'autre duel de l'épéiste. Galastop ne pouvait pardonner cet acte, il devait y avoir réparation, l'équilibre devait être rétablis ...

Plus il pensait, et plus Galastop sentait monter en lui l'envie de se battre. Quand l'autre allait arriver ? Il bouillonnait intérieurement quand soudain, il ressentit une présence.


-"Il arrive ! Enfin !"

Galastop se leva, un large sourire s'étalait sur son visage.


Lanre


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L'homme renifle, indolent. Il étire ses muscles. Les articulations craquent, dans un bruit des plus désagréable. Un bâillement violent le prend, et ses yeux se jettent sur le cadran solaire posé sur la bâtisse d'en face, qui sert d'horloge à tout le pâté de maison. Midi approche. D'un geste quelque peu brusque, il balance le drap blanc sur le côté, et se lève, encore un peu engourdi.
Il revient à peine de mission qu'il doit à nouveau se battre. Mais qu'importe, ce qui le préoccupe en ce moment même, c'est qu'il n'a plus d'épée. La sienne s'est brisée deux jours plus tôt. En un éclair, la scène lui revient en tête.

Combat. Ivresse. Adrénaline. Sang. Bataille. Morts. Sa lame se plonge dans le flan d'un pauvre jeunot inexpérimenté qui n'a pas pris la peine de le couvrir. Son poing vient briser un nez. Ami ? Ennemi ? Aucune idée. Toujours est-il que l'infortuné se retrouve le nez en sang, la tête dans la boue, une rigole sur le visage, qui file droit vers le sol.
Et puis... Et puis il y a eu cet homme-là. Celui-ci, qui devait bien en peser trois. D'un violent coup de masse, le colosse envoie le barbare morde la poussière. Douleur. Violence. Rage. Défaite ?
Il revient à la charge, sans hésitations à frapper un homme à terre. Le pied du titan vient faire valser la mâchoire -qu'il a déjà déformé, soyons franc- de l'homme. Et pour couronner le tout, il se décide d’aplatir le nordique de sa masse.
Jamais une épée n'a eu fonction de bouclier. Voila comment celle-ci est morte.

C'est sur ses pensées qu'Osfrid Stigand enfile une chemise blanche, et un pantalon court. Par mesure de protection, il ajoute à cette tenue estivale quelques plaques d'armures : son bras gauche se voit attribué une protection légère et son torse estt protégé par un cuir fin qui, il le sait, ne résistera pas bien longtemps. Mais il serait suicidaire d'y aller autrement.
Sa main cherche un instant sur une petite table, avant de trouver un couteau de chasse assez impressionnant. Ses doigts s'enroulent autour de la fusée -le manche en d'autres termes- osseuse de l'arme, comme autant de petits serpents, et viennent le glisser à sa ceinture.
Il pousse un long soupir content. Ce combat promet d'être réjouissant, mais il ne l'a pas voulu. Qu'importe, il ne va pas cracher dessus. Son collègue et ami voulait se battre ? Très bien. Cet homme au cheveux de gazon et aux yeux de rapaces aurait ce qu'il voulait.

Les marches de l'auberge miteuse dans laquelle il loge grincent sous ses pieds, alors qu'il rejoint la rue. Une hache courte et un couteau à la hanche, il lui manque l'essentiel : une bonne vieille épée. Car Eïvinnd sait bien que se battre contre Galastop avec une masse d'arme, ou une hallebarde serait contre-productif. Il s'agit d'un guerrier rapide, agile et adroit. Certes, un coup de goupillon est des plus douloureux, mais encore faut-il parvenir à le toucher.
Néanmoins, s'il se refuse une armure complète, ce n'est pas seulement pour ne pas entraver ses mouvements, il en a l'habitude. Mais ce qui risque fort de le déranger, c'est la chaleur oppressante des lieux. Diable. La peste soit cet imbécile ! Pourquoi vouloir se battre sur un volcan en activité ? C'est du grand spectacle lui avait assuré l'autre. Son glaviot de mécontentement vient exploser au pied de l'armurier. Mais sans doute celui-ci préfère se taire, voyant bien la stature de l'homme, sa double mâchoire, l'incendie qui mène le bal dans ses pupilles givrées. Couleur de la haine. Odeur de la destruction. Gout de la mort. A nouveau le Garde fait craquer ses articulations, avant de porter son choix sur une épée comme son ancienne. Simple, solide, en fer forgé. Ce qu'il lui faut en somme.

D'un pas rapide, il traverse le village, laissant son du au marchand, et s'avance sur les chemins sinueux et les routes dangereuses du volcan. La chaleur l'étouffe déjà, et il crache comme pour s'en défaire. Rien n'y fait. Pareille température ne l'aide pas à respirer. Bon dieu, il vient de terres où règne en maître un Enfer Polaire ! Par le Fenryr. Il bannit ce qui a pu passer par la tête du Père des Chasseurs à ce moment là.
Son front brille, et il sait déjà que ce combat sera fait de sueur, de poussière et de sang. Ses pas déplacent cailloux et poussière rougeâtre. Déjà, il sent les effets de cette température à faire fondre la vie elle même. Les vapeurs nauséabondes montent de la bouche du volcan, ouverte sur un gosier infernal. Plus bas -il le sait- coule le sang de la Terre. Lave en fusion ? Magma ? Il ne voit pas de réel différence. Il fait de toute façon trop chaud pour lui.
Un peu plus loin se dessine enfin la silhouette d'un homme. Galastop. De qui pourrait-il s'agir, sinon lui ? Qui serait assez fou pour vouloir se battre ici ?


*Allons bon..*

Ils allaient enfin pouvoir commencer.

"Salut à toi, Chasseur !"


Sepoh


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[Hrp: /Mode noob ON/ J'ai mis tes paroles en bleus parce que j'ai pas trouver la bonne couleur u_u /Mode noob OFF/]

"Salut à toi, Chasseur !"

Les mots d'Eivinnd sortirent Galastop de sa légère torpeur. L'épéiste, toujours souriant, sentait que son coeur commençait à s'emballer. Tout son corps crevait d'envie de se battre. Cependant, il fallait garder la tête froide et ne pas se laisser aller à l'empressement. Un duel tel que le notre, ce n'était pas un vulgaire combat de rue, pensa Galastop. Et puis, cet homme n'était pas vraiment son ennemi, il restait un compagnon avant tout ... un compagnon de combat à cet instant. C'est pourquoi dans un premier temps notre épéiste ne bougea pas et ne parla pas. Après quelques secondes de silence, où Galastop avait regardé de haut en bas son adversaire, il décida enfin d'ouvrir la bouche.

"Te voilà enfin ! Enfin, mon cher Eivinnd ! Tu ne peux pas t'imaginer à quel point je suis heureux de te voir ! Je t'attends depuis plus d'une heure ... j'ai eu très chaud tu sais ? Bref, peu importe, le principal c'est que tu sois là. Ce duel promet d'être grandiose, je le sens, ça va être fantastique !"

Galastop souriait toujours et à tel point qu'il faisait peur. L'expression de son visage semblait renfermer de la satisfaction mêlé à de la déception, de l'amour mêlé à de la haine, de l'amitié mêlé à de la rancoeur et de la compassion mêlé à de l'indifférence. A travers ce mélange d'émotions se profilait sans doute l'ombre de la démence ... Soudain, d'un ton sympathique, qui tranchait avec la dureté actuelle de son visage, il cria ces paroles

"Allons, qu'attendons nous ? Commençons, camarade ! La blessure que tu as infligé à mon honneur ne se cicatrisera pas toute seule !

Tel un fauve, Galastop s'élança sur son adversaire. Ses pas dans un premier temps lourds et lents devinrent légers et rapides. C'est à pleine vitesse qu'il arriva en face d'Eivinnd. L'épéiste pris appui avec force sur sa jambe gauche. Entraînée par sa propre vitesse, son corps pivota naturellement. Galastop n'eut plus qu'à tendre son bras droite pour envoyer un coup de poing phénoménal à la face de son ami.


Lanre


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Il arque un sourcil, voyant le point arriver, mais ne se laisse pas divaguer dans de sombres questions. Un coup de rein sur la gauche, et la main serrée du Père passe à quelques centimètres de sa joue. Dès lors, il étend sa jambe, et tente de faucher celle de Galastop. La chute paraît inévitable. Après tout, la chemise ne sera que peu tachée de poussière rouge : le Chef des chasseurs la laisse -volontairement ? Non sans doute pas. Il est marié, et le Nordique in-intéressé par les hommes. Il existe au quel cas tout un petit groupe pour assouvir les pulsions de Cheveux-de-gazon.- sur son torse, dévoilant toute une musculature, rodée à la façon d'une machine.
De guerre.
Hélas, si le Chasseur s'est souvent battu, le barbare en a vu lui aussi. Sa vie n'est tournée que vers elle, guerre vengeresse, guerre protectrice, guerre injuste, ou guerre conquérante. Qu'importe les formes, il flirt avec elle depuis si longtemps déjà. Elle, le combat, la destruction, la mort et les armes font parti intégrante de son être.
C'est en silence qu'il recule légèrement. De son bras nu, il vient essuyer la sueur, qui coule à nouveau en cascade de son front, moite. Bref coup d'oeil à la bouche du monde. Des vapeurs continuent de s'en échapper. Il crache à l'égard du lieu choisi. Stupide ! Se battre sur un endroit pareille révèle de la débilité profonde. Ne serait-ce que pour le risque que cela comporte, mais surtout lorsqu'il s'agit de déterminer un vainqueur. La chaleur pèse trop sur l'affrontement pour ne pas être pris en compte.

Ses yeux se posent à nouveau sur Galastop, les mains toujours vides, désarmé. Et même si l'enfant des plaines enneigées, émissaire sauvage des landes arctiques cuit aussi bien qu'un oeuf sur une plaque de fer sous ses protections, il porte la main à sa hanche.
Ses doigts s'enroulent rapidement mais fermement autour de l'os qui compose la garde du long couteau de chasse. L'attention toute entière d'Osfrid Stigand se concentre maintenant sur son ennemi.

Car il ne s'agit plus d'un simple duel d'honneur, aux yeux du barbare. Il fut un temps, où, chez lui, étaient appliqués ces règles. Il n'a jamais vraiment vu là qu'une raison facile pour éliminer légalement un adversaire politique dérangeant. Et bien qu'il ait été défié à plusieurs reprises, il n'a jamais retenu ses coups, visant inlassablement visage, gorge, torse. Yeux, nez, carotide, pomme d’Adam, poumons, bas ventre. Une masse d'arme encastrée dans le tronc, une lame enfoncée dans la pomme d'Adam. Une hache en travers de la figure.
Je vous l'ai déjà dit. Violence est l'un des maîtres-mots.

Néanmoins, Galastop n'avait rien d'un ennemi politique, loin de là. Certainement qu'il ne comprenait rien à celle-ci, l'esprit trop rivé sur le combat pour pouvoir envisager un autre domaine d'activité. De toute façon, même sur ces terres, Eïvinnd n'avait guère eu le temps de s'adonner à cet art : En exil le jour de la mort de son père, Chef.
Mais ce fait clairement établi ne change rien. Un duel reste un duel. D'honneur ou non, il se fait à mort.

Alors, tentant de faire fi de la chaleur, et s'épongeant une nouvelle fois, le barbare s'élance, tout dégoulinant. Au moins serait-il dur à retenir, n'offrant aucune prise. Les mains glissent sur la sueur.
Sa lame légèrement en retrait, il file, comme une flèche, un rictus de haine sur la face, et un incendie meurtrier dans les yeux. Sourcils froncés, babines relevées, gueule entrouverte, crocs déployés. Dos brisé, mains liées. Elles tiennent fermement la gaine.
Mais alors qu'il s’apprête à frapper l'ennemi au foie, un petit pas sur le côté, puis une roulade l'amènent droit dans son dos. Il envoie son pied dans le coccyx du Garde-Chasseur, et pèse de tout son poids, pour le faire chuter. Il est brillant de sueur, et maculé de poussière rouge. Jusque dans les cheveux. Joli contraste en le bleu habituel, et le bleu parsemé de rouge. Qu'importe.


[Pas de soucis x'D c'est "slateblue", de toute façon, un dérivé du bleu, donc ^^]


Sepoh


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Manqué ... Galastop l'avait manqué. L'épéiste n'était pas fier de lui, lui qui était si sûr de son coup. Lorsqu'il s'était élancé il voyait déjà son poing atterrir sur la face d'Eivinnd et lui briser la mâchoire. Mais non, l'autre avait été plus rapide et avait esquivé le coup avec tellement de facilité que Galastop se laissa surprendre par un fauchage digne d'un débutant. Il tomba sur le dos mais se releva aussitôt en se propulsant rapidement avec ses mains. Désormais debout, Galastop serra les poings et attendit son adversaire. Le voilà qui arrivait justement. Il a sorti sa lame et se dirige à toute vitesse sur l'épéiste. Le bougre effectue une feinte et se retrouve dans le dos de Galastop. Encore une fois le guerrier est surpris et ne voit pas le coup de pied arriver qui maintenant le fait vaciller vers l'avant.

Galastop effectue alors une roulade. Le voilà maintenant dos à son adversaire. Pourquoi n'a-t-il pas senti la lame froide de métal de son adversaire s'enfoncer ? A la place il n'a eu droit qu'à un vulgaire coup de pied ...

L'épéiste se retourne, furieux et fixe de son oeil menaçant Eivinnd. Lentement il porte la main droite aux trois manches de ses sabres. Lequel va-il choisir ? Il hésite ... tout à coup il sourit et sa main attrape fermement l'un des katana. Celui-là fera parfaitement l'affaire, pensa t-il. Assez perdu de temps ! Il court, puis se propulse violemment en avant à tel point qu'il disparait et réapparait aussitôt devant Eivinnd. Le métal fend maintenant l'air, la lame se dirige à toute vitesse vers le torse de l'ennemi. Ce n'est qu'une question de milli-seconde avant que le sang ne jaillisse.


Lanre


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L'acier froid aurait sans doute représenté un rafraîchissement agréable, et on ne peut plus désiré. Le sang coulant à flot de sa plaie béante se serait vu l'eau qui lave, et chasse la sueur moite, collante de sa peau nue. Si sa peau s'était retrouvée nue.
Le Nordique ne prit pas la peine de se déporter cette fois-ci. Ni même de tenter un mouvement de côté, qui l'aurait mis hors de portée de la lame de celui qu'il avait choisi d'appeler le Faucon vert, désormais.

L'arme du Faucon déplace l'air, qui siffle d'indignation devant tant d'irrespect de la part de la fine lame et de son porteur. Le barbare ferme les yeux, un air presque résigné sur le visage. Cette vie de combats, de guerres, véritable croisade sans fin, tâchée ça et là de poussière et de sang lui aura appris au moins une chose : savoir encaisser est primordial pour avancer. Chose qu'il a comprise et applique depuis des lustres.
Ses traits, qui dessinent sur sa face le masque de la résignation changent du tout au tout, et sa gueule se peint d'un air prédateur. Le faucon pique et le tigre l'accroche à la nuque. Il voit déjà cette scène.
Le katana de Galastop mord enfin sa cible. Mais hélas pour le Chasseur, Osfrid Stigand avait prévu cette éventualité avant même l'affrontement. Le coup de Galastop, si fort soit-il, se retrouve stoppé par le cuir que porte Eïvinnd. Au moins ne cuira-t-il pas pour rien.

Alors que l'armure légère remplit son rôle protecteur, ses doigts serrent le petit manche en os du couteau, à s'en faire pâlir les jointures. Le combat commence maintenant. Son collègue aux prise avec sa plaque pectorale, il frappe, bref, précis, et vif comme un serpent. Sa propre lame passe sous le bras du Chasseur, et file vers ses abdominaux. Si le barbare touche, il sait qu'il percera les chaires nues de son adversaire. Il sait que s'il reste ainsi, il sentira bientôt le sang couler à flot sur ses doigts blancs, et la vie venir à lui.
Mais bien au contraire, il n'attends pas. Rien n'est joué. Tant que la tête de l'ennemi n'est pas empalée sur une lance, à l'entrée des Terres, il peut se relever. Aussi frappe-t-il, encore et encore, sans même prendre le temps de regarder s'il touche.

Un petit bond en arrière vient l'éloigner de quelques pas, et d'une attaque directe au sabre. Galastop devra s'approcher si l'envie le prend d’asséner un nouveau coup de katana. L'oeil de glace d'Eïvinnd parcours brièvement le bras râblé, trapu et vigoureux du Faucon vert. Les veines saillantes, le Chasseur est tendu, prêt au combat. Enfin, il trouve un guerrier, en les terres Hyliennes. Il sait bien que son collègue n'est pas le seul, mais c'est le premier qu'il côtoie.
Sa lame apparaît au Nordique l'extension la plus naturelle qui soit au biceps gonflé du Garde. Lui et ses armes ne font qu'un. Mais ce n'est pas ça qui va intimider le fils de Sigfried.

Reniflement condescendant, glaviot qui vient s'écraser sur le flan de la montagne, avant de rouler le plus loin possible, dévalant les caillasses pour ne s'exposer un instant à la chaleur infernale de la bouche enragée et fiévreuse. Le bras monte éponger le front, et le regard givré, ciel livide ou germe l'ouragan, tombe sur la cuirasse. Entaillée sur une belle longueur, il sait bien qu'elle n'avait pas la carrure d'un tel combat. Mais elle était la seule assez légère pour l’empêcher de prendre feu sur place.

Un petit clac sonore accompagne le couteau de chasse dans sa gaine, tandis que le barbare s'adapte à son adversaire. Ses mains moites glissent, et heureusement que la fusée de l'épée achetée plus tôt et couverte de lanières de cuir. Une adhérence, si non pas garantie, raffermie.
Ce n'est pas son épée. Et il le voit bien.
Qu'importe ?


Sepoh


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Le bras tendu, la lame de Galastop repose sur le torse d'Eïvinnd. Pas une goutte de sang ! La légère armure de cuir était bien plus résistante qu'elle n'en avait l'air. Galastop aurait sans doute du frapper plus fort ... tant pis, ce n'était pas grave car il lui suffisait maintenant de continuer son mouvement circulaire pour que le métal atteigne la chair. L'épéiste s’apprête à trancher de nouveau mais l'homme du nord ne lui en laisse pas le temps. En effet, le voilà avec son petit couteau en main. Avec des gestes rapides il enchaine les coups au ventre. Galastop se protège instinctivement avec son avant-bras gauche. Le premier coup tranche superficiellement le bras replié et gonflé de notre épéiste, puis la lame vient se planter dans son abdomen. Aussi vite qu'elle est entrée, la lame ressort et revient déjà à la charge. Une nouvelle fois la pointe s'invite dans sa panse. Elle ressort tâchée un peu plus de sang. L'arme s'approche encore dangereusement du ventre de notre pauvre épéiste. Cette fois-ci, Galastop dévie à l'aide de son sabre le bout de métal et parvient à se dégager de son adversaire.


Maintenant à une distance assez grande d'Eïvinnd pour être en sécurité, il observe ses blessures. Le sang s'écoule lentement des deux trous à l'abdomen et de la coupure de son bras gauche. Ce n'est rien, rien de grave, il en a vu d'autres... Galastop sourit soudainement. Enfin ! Enfin un adversaire digne de lui ! Il en était tout excité. Dans un léger éclat de rire il attrape un second sabre et s'approche lentement de son adversaire. Plus rien ne compte à présent pour l'épéiste, mise à part la victoire ... Grâce à ses poignets agiles, il fait virevolter ses sabres dans ses mains. Aussi rapides que des hélices, ses lames fendent l'air. Il marche toujours vers Eïvinnd, ses lames toujours tournoyantes.

Tout à coup elles s'arrêtent nettes entre ses doigts, il tient fermement les manches. Une demi-seconde plus tard, voilà notre épéiste qui fonce à vive allure sur l'homme du nord. Les bras croisés, Galastop s’apprête à exécuter un "Demon Slash" dont lui seul a le secret. Si tout se passe bien les deux lames devraient trancher simultanément le torse de notre cher Eïvinnd. Le tonnerre est menaçant, le tonnerre gronde, le tonnerre éclate ... le coup part dans un nuage de poussières volcaniques.


Lanre


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Osfrid Stigand ne se prive pas de quelques moulinets. Adapter son poignet à cette nouvelle lame est primordial. Une question de vie ou de mort, et il sait très bien que le Chef des Chasseurs ne lui fera aucun cadeau. Pas le moindre. Mais, lui en aurait-il fait lui..? La question mérite d'être posée.
Car, vraisemblablement, non. Non, il ne lui en aurait sans doute pas fait. Après tout, celui qui vient se battre devrait savoir qu'il doit être en état. La mort est la sanction de celui qui ne s'en assure pas.

Mais le Nordique est loin d'être dans une telle optique. Mourir au combat, certes. Mais pas maintenant. Et certainement pas à cause d'une épée un peu trop courte.
Il sait qu'il n'aura pas le temps de se faire à cette épée, malgré le rythme avec lequel son ennemi s'avance. La lenteur de ses mouvements tend à garder un certain suspens sur la prochaine offensive qui sera lancée.
Elle laisse aussi au barbare le loisir de contempler un bref instant les deux plaies de Galastop. Il ne la pas tué, mais ne l'a pas raté pour autant.

L'homme ne prête que vaguement un oeil aux intempéries qui semblent monter, croissante, dans ce ciel déjà lourd. Toute son attention est retenue sur son combat.
La chaleur le prend, et de nouvelles vapeurs montent, crachées par la bouche infernale du volcan. Eïvinnd, déjà moite, sue comme un boeuf. Son cuir déjà mort, il l'arrache d'un coup sec, et le jette un peu plus loin. Le voila en lin blanc.

Et Galastop fonce. Le nordique reste un instant incrédule, vaincu par la force du Mont du Péril. La chaleur le cloue au sol, et ce n'est qu'au dernier moment qu'il parvient à esquisser un mouvement.
Il se déporte d'un petit pas sur le côté, conscient qu'il ne pourra pas éviter l'assaut du Faucon Vert, il lève sa lame en guise de protection. Une défense de fortune, qui ne fera qu’atténuer le coup.
Les trois lames s'entrechoquent bruyamment. Le Fauve Arctique feule, blessé. Son sang inonde son bras, courant sur ses muscles braqués. La douleur se fait sentir, toute puissante, maîtresse. Il a mal.

Le fils de Sigfried recule d'un pas, tenant fermement son bras. Il fait pression sur la plaie mais sait bien qu'il ne pourra pas empêcher l'hémoglobine de fuir beaucoup plus longtemps. Rageur et colérique face à sa propre erreur, il crache, comme en beaucoup de circonstances, direz vous.

Le sang a coulé chez chacun d'entre eux, mais au moins aura-t-il trouvé le moyen d'arracher le garde à sa torpeur trempée et moite. L'adrénaline vient courir dans ses veines, et il se sent prêt à en découdre à nouveau. D'un geste brusque, il arrache un pan de sa tenue, et fait un petit garrot, noué sur son bras. Puis, ses yeux se posent sur Galastop. L'introduction est terminée.

L’émissaire des landes glacées enroule ses doigts autour de la hampe de la hache de son père, et fonce en une attaque frontale vers son collègue. La première véritable de ce combat -en la provenance d'Eïvinnd, entendons-nous bien.- sans passage dans le dos. Son épée file droit vers la pomme d'Adam du Chasseur, tandis qu'il lance -toute sa force à l'appui- le bras armé de la hache en direction de la tempe de son adversaire.


Sepoh


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Quelle agréable sensation ! De sa langue froide, l'acier avait léché la chair de l'adversaire ... Galastop se sentait on ne peut plus vivant, rien ne lui procurait autant de plaisir que de voir ruisseler le sang. Les lames n'avaient point raté leur cible, Eivïnnd était blessé et l'épéiste s'en réjouissait.

Rapidement l'éclopé se fit un garrot. Le duel venait véritablement de commencer. Tout excité de sa récente blessure, il fonça déterminé sur Galastop. Ce dernier vit le duo d'armes funestes s'approcher tel deux boulets de canons. Une épée et une hache se dirigeaient à toutes vitesses vers son crâne. Si Galastop ne faisait rien, c'était la mort assurée ... D'un geste vif et puissant il stoppa net à l'aide d'un sabre le coup de hache ! Les deux armes se heurtèrent violemment dans une explosion d'étincelles jaillissantes. Pas le temps de souffler, maintenant l'épée d'Eivïnnd filait vélocement vers la gorge du Chasseur. Aussi agile qu'un chat, il pivota sur un pied et esquiva de justesse la lame. L'acier passa à quelques millimètres de son visage et coupa dans son élan une mèche verte rebelle.

Profitant du fait qu'Eivïnnd avait encore le bras tendu, Galastop tenta de le désarmer. Il lança violemment un de ses coudes sur le membre du Nordique pour que celui-ci lâche son épée. Au même instant, il avait fait tournoyer la lame de son bras encore inoccupé sur la poitrine de son allié.


Lanre


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Le barbare pousse un soupir, presque soulagé. Si son adversaire n'avait su parer pareil assaut, le combat se serait arrêté aussi sec. Sans avoir réellement commencé.
Galastop dévie donc ses lames, assassines. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possible, en somme. L'homme ne s'avère pas déçu de la prestation de son camarade.

En quelques mouvements simples -sans doute plus compliqués, néanmoins, que l'attaque menée de front par le Nordique- le Faucon Vert sait retourner la situation, en son avantage, ou du moins, dans une forme d'avantage. Rien n'est encore joué, et si le cerveau du guerrier à la double mâchoire turbine, ce n'est pas de la même façon que le ferait celui d'un scientifique, ou d'un mage.
Le coude du Chasseur manque de s'écraser sur le bras tendu -et serré du tissu- d'Osfrid Stigand. Le fils de Sigfried serre un instant les dents, alors que son collègue frappe douloureusement, mais contrairement à ce que celui-ci essaye de faire, il ne lâche pas son épée, tout aussi étrangère à sa main qu'elle soit.
Non, il laisse son bras tomber droit vers son profil, ne maintenant pas son membre bandé. Il ôte ensuite sa hache, bloquée, et envoie un violent coup de genoux vers le plexus. Ce genre de coups, qui coupent court à la respiration, pour un instant.

Ce genre d'instant qui peut faire tourner la roue dans un combat.

Ceci fait, il enchaîne, un pas en arrière, et il ne sent plus la lame de Galastop sur son buste. Eïvinnd relève sa propre épée, et vient la poser en silence sur le sabre du combattant. Les deux instruments de guerres forment deux droites sécantes, aux angles presque droits. Lentement, le barbare exerce une petite pression sur l'arme de Galastop, et décale sa direction sur la gauche, jusqu'à ce que l'estoc ne pointe plus son coeur, mais l'horizon.


"Parfait." Lâche-t-il tout simplement. Une remise sur un pseudo pied d'égalité qu'il peut se permettre, dans le cadre d'un duel simple, et qu'il aurait du oublier dans le cadre d'un champ de bataille.

Pas de long discours destiné a effrayer l'adversaire, ou vanter ses mérites. Pas de speech interminable, si populaire auprès de tous ces faux guerriers. Rien de tout ça, juste un combat. Pas besoin de parlementer des heures, pour se battre. On évite ainsi une perte de temps massive, et un ennui mortel. Sans doute cette technique se fait plus populaire car en réalité plus efficace.

De nouveau, il effectue quelques moulinets, avant de foncer droit sur son ennemi, à peine deux foulées plus loin. Eïvinnd Osfrid Stigand bondit, dans un saut magistral, et retombe lourdement sur Galastop, ses deux lames déplaçant l’Éther indigné et rugissant, en droite ligne vers l'épaule non protégée de ce Père des Chasseurs. Feinte volontaire, vous l'aurez deviné. Le barbare tombe trop à gauche, et trop en avant. Oh, quelques petits centimètres, mais Galastop n'a rien. Rien du tout, du moins pour l'instant.
Brusque, vif, preste, leste, il se déhanche, et frappe de sa hache comme de sa lame l'arrière du genoux du Chasseur, juste à son côté.


Sepoh


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Très bien joué ! L'épéiste n'en attendait pas moins de son adversaire. La feinte avait été exécutée à la perfection, le chevelu vert aurait presque pu se faire trancher la jambe ... presque car le duel était beaucoup trop engagé pour qu'il se laisse distraire par une acrobatie de ce genre. En effet Galastop était bien trop concentré sur les mouvements de Eivinnd pour se laisser surprendre. Son esprit était alerte et vif. C'est donc avec une aisance déconcertante que le garde effectua un salto arrière. Les deux lames, ennemies pour la durée de ce duel, sifflèrent sous l'épéiste qui virevoltait dans l'air bouillant du volcan.

Des gouttes de sueurs d'abords s'écrasèrent sur le sol, puis finalement Galastop retomba délicatement. Rétablis sur ses deux pieds, il ne bougea pas pendant un instant, regardant fixement son adversaire. Il sourit froidement tandis que des gouttes perlaient sur son front et que d'autres s'écoulaient de ses cheveux d'un vert éclatant jusquà ses joues. Soudain il prit impulsion sur son pied gauche et se propulsa en avant. Les pointes de ses deux sabres filaient vers le torse du Nordique, tel un taureau Galastop chargeait son adversaire.

Alors qu'il effectuait son attaque, Galastop se souvint. Il se souvint que nombres d'hommes avait rendu leur dernier soupir après s'être fait embrocher par ses cornes métalliques. Heureusement il n'était pas encore trop tard. L'épéiste modifia la trajectoire d'un sabre. Maintenant c'était une lame qui filait vers le torse et une autre qui filait vers l'une de ses jambes, Eivinnd avait de cette façon plus de chance d'en réchapper. Ils commençaient seulement à s'amuser, autant en finir le plus lentement possible ...


Lanre


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Nouveau coup d'épée dans l'eau. Qu'importe ? Ce combat finira dans la sueur, la poussière et le sang. L'issue sera écrite de poussière et de sang, point final. Tous ces pseudos-retournements de situations importent peu, au vue de la fin. Alors le Barbare se lève, dominant son adversaire de par sa taille. Ses yeux froids et incisifs plongent dans ceux perçants du Faucon vert. Il est temps d'arrêter de jouer, cet affrontement commence à l'agacer. Conflit d'honneur stupide, dénué de sens, d'objectif, humain en somme.

Eïvinnd Osfrid Stigand regarde Galastop lui foncer dessus, imitant le taureau. Méprisable créature. Si lui est le taureau, le Nordique se fait dragon. Feulement menaçant, l'homme à la double mâchoire se baisse subitement, alors que son ennemi lui fonçait dessus. Et lorsque le Chasseur passe trop près, encore trop emporté par son élan pour rectifier à nouveau sa trajectoire, le fils de Siegfried se relève, comme monté sur des ressorts. Galastop roule sur son épaule, et passe par dessus le Nordique.

L'homme au cheveux vert mord inévitablement le sol brûlant de l'ardent Mont du Péril. Comment aurait-il pu faire autrement, de toute façon..? Face contre terre, Eïvinnd ne lui laisse pas le temps de se relever. Immédiatement, il balance son couteau, de la même façon qu'il avait fait pour Kyu, visant les omoplates, donc.
Osfrid Stigand ne prend même pas la peine de s'assurer qu'il n'a aucun problème pour viser. Malgré la chaleur qui altère fondamentalement ses aptitudes, et donc sa capacité à faire mouche.

Son pied file droit dans la mâchoire de Galastop. Choc violent, mais pas de quoi blesser particulièrement son ennemi.


"Debout." Aboie-t-il, désormais de mauvaise humeur. Ce combat s'éternise et tranche avec ses habitudes. Un combat concis est là ce qu'il aime.
Il attrape le Chasseur au collet, et le relève, avant de lui envoyer son front dans le nez, et son genou dans le torse, puis de le lâcher.

Eïvinnd récupère alors son épée, et frappe avec. Deux diagonales de chaque hanche à chaque épaule. un X particulièrement douloureux, si l'homme sans armure encaisse.


Sepoh


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La charge avait pourtant été rapide ... L'épéiste ne comprenait pas ... grâce à quelques gestes simples le Nordique avait non seulement paré le coup mais il l'avait également retourné contre son agresseur. Galastop s'était alors retrouvé projeté au sol comme un vulgaire pantin de bois. Le choc fut si violent qu'il lâcha ses deux sabres et que son corps s’imprégna de poussière volcanique. Etendu de tout son long sur le ventre, il frappe de son poing droit la roche brulante et prend appui sur celui-ci pour se relever. Le pauvre a à peine le temps de se soulever de quelques infimes centimètres qu'un poignard acéré s'invite entre ses deux omoplates.

Son visage se crispe, la lame lui fait un mal de chien. Il serre les dents pour ne pas pousser un cri de douleur. Il tente à nouveau de se relever mais l'autre n'en a pas fini ... Et voilà un pied qui arrive ! En pleine face ! Le coup ouvre brutalement la lèvre inférieure de Galastop et lui fait voir des étoiles. Toujours au sol, l'épéiste croit entendre un ordre ... "Debout" ... il n'en est pas sûr. Il faut dire que les sons sont difficiles a distingué quand on vient de se prendre un pied dans la poire ...

Pas le temps de réagir encore une fois, il se sent soulevé. Le voilà debout, mais plus pour longtemps. Le front du Nordique vient s'écraser sur son nez, puis un genoux vient lui couper net le souffle. Galastop recule sous l'impact des coups. Il manque de tomber en arrière mais se ressaisit au dernier moment. Il pense que l'autre en a finit avec lui, qu'il va le laisser respirer. Malheureusement il a tort. Le dernier coup approche. Eivinnd, armé de son épée, frappe.

L'épéiste pousse un cri, il n'a pas pu le retenir entre ses dents cette fois-ci. La bouche grande ouverte, un nuage de sang accompagne le son. Le poignard ne lui semble plus qu'une pincette comparé à la douleur que ces deux coupures lui donne. La douleur est vive, à tel point qu'il titube. Au bord de l'évanouissement il finit par tomber face contre terre.

Galastop ne bouge pas, il semble mort. Seule sa respiration profonde et régulière le trahit, il est bien vivant. Tout à coup sont corps est secoué de petits spasmes : il rit. Doucement d'abord, puis de plus en plus fort, il rit. Ce rire n'est pas méprisant, que du contraire, l'épéiste est heureux d'avoir trouvé un adversaire qui lui tient tête. Tout en riant il se relève, un X rouge marqué sur le torse. Ensuite, lentement, avec précaution, il approche sa main du poignard planté dans son dos. Il l'agrippe et l'extrait délicatement. A présent il rit à gorge déployé, il envoi le poignard au loin.

"Je ne m'étais finalement pas trompé sur ton compte ! Tu es aussi fort que je l'espérais, j'aurai aimé me battre plus longtemps avec toi, mais j'ai d'autres choses à faire ... ce duel traine en longueur ... Finissons-en !"

Galastop ramasse ses sabres. Tout en ramassant son équipement l'épéiste continue de parler.

"Tu ne vas pas regretter d'être venu ! Je vais te montrer pourquoi je suis le meilleur ... Admire mon Santoryu !"

Le chevelu vert éclate de rire. Il dégaine le troisième sabre qui était resté dans son fourreau et le place dans sa bouche. Il est prêt. Armé de ses trois lames, il prend une position étrange. A regarder son corps on aurait pu penser que cet homme était au bord de la mort. Il dégoulinait de sueur et de sang, il n'était plus qu'un bout de viande rouge et brillant. Il avait vraiment l'allure d'un mort. Cependant son oeil brillait d'une énergie indescriptible et incroyablement grande qui témoignait de sa colossale volonté de vivre. Non, décidément malgré les apparences il était bien vivant et encore pour longtemps. Soudain l'épéiste fit un bond en avant et poussa un puissant cri. Le précédent cri de douleur avait fait place à un cri de rage, de fougue ... à un cri de victoire. A porté de son adversaire, l'épéiste trancha simultanément avec ses trois lames, dans une synchronisation parfaite.