L'armée impie prie sa Déesse.

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John Doe


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L'ascension fut bien rude pour Arkhams, son échine courbée par la pente et par la chaleur caniculaire de l'étoile du jour. Un léger vent balayait la terre de feu de cette montagne sacrée. Ils étaient accompagnées de quelques monstruosités mort vivantes armées jusqu'aux dents en tant que protecteurs. Arkhams ne supportait pas de les voir proche d'une demoiselle. Il trouvait ceci irrespectueux. Il se retourna, soupirant sous l'effort, plissant les yeux face à la poussière ocre, et admira la délicatesse de cette jeune fille, transpirante mais d'un courage et d'une volonté sans pareil. Ses cheveux d'un rouge éclatant délicatement posés sur son visage légèrement rose, exprimant un début de fatigue. Elle ne s'était jamais plainte contrairement au vieux guerrier des Profondes Ténèbres. Il en avait bien marre de cette promenade. Il tendit la main vers la Prêtresse de Din pour l'aider à monter. Elle rechigna à se laisser hisser par cet homme mais accepta en le gratifiant d'une grimace. Elle était digne et fière, refusant toute forme de secours. La flamme de la Déesse devait brûler en elle. Arkhams souri lorsqu'elle posa sa fine main sur la sienne. Il l'a saisie avec fermeté.

Ils étaient tout deux sur une sorte de plateau naturelle. Cependant quelques vieilles bâtisses délabrées et victimes d'une érosion accélérée gisaient par ci par là. Arkhams observa les lieux puis se tourna vers celle qui l'accompagnait. Elle marqua un temps d'arrêt à la vue de ce village abandonné. Arkhams ignorait quels liens il pouvait existait entre ce lieu et la Prêtresse. Il s'en fichait. Tout ce qu'il voulait c'était escorter la jeune femme au lieu de culte et partir de cet enfer. La présence des êtres de pierre, les gorons, l'intimidait quelque peu. Et surtout cette chaleur ignoble qui brûlait sa peau si délicate l'embêtait..


J'espère que nous arriverons bientôt Mademoiselle. Je ne voudrais pas que le Seigneur ait à nous attendre.

Il s'imaginait déjà la colère de son Maitre, voyait dans son esprit les pires tortures pour l'ancien traitre qu'il était. La demoiselle, d'un roux éclatant, lui fit un signe de tête. Arkhams n'aimait pas cette Prêtresse. Sa fierté et son dédain face à son Maitre était inacceptable. De plus, elle qui était l'avatar de l'esprit divin des flammes, restaient de glace face à l'attitude galante d'Arkhams. Il appréciait les défis en matière de femmes, mais celui ci l'agaçait beaucoup. Il ne prenait pas plaisir à être avec elle, si ce n'est admirer sa beauté juvénile. Soudain, ils étaient arrivés. Enfin !

Ca à l'air d'être ... ici, Mademoiselle la Prêtresse. Le Seigneur ne devrait plus tarder à arriver. Et finalement vous pourrez communier avec la Déesse, tous les deux.

Arkhams libéra un soupir bruyant. Bien content d'avoir fini cette tâche ingrate. Ils se mirent à regarder l'entrée de ce « temple ». En effet ce lieu de culte n'avait pas l'air d'être très fréquenté. Arkhams pensa que le peuple d'Hyrule reniait tout doucement les Déesses en ces temps de paix. Il se mit à sourire à l'idée que cette période de prospérité allait rapidement s'achever. Les faibles et autres raclures d'Hyruliens allaient sans doute se remettre à la prière, cherchant la miséricorde. Lui et la Prêtresse se contentèrent d'admirer le temple, silencieux.


Astre


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Soleil de plomb, traversée ardue, Astre montait la pente qui s’élevait vers les vieux avec le cœur lourd. Il ne savait pourquoi il ressentait une telle tristesse, mais quelque chose lui pesait, et il ne comprenait pas d’où cela venait, cette impression de deuil, d’avoir perdu un frère. Il se laissait donc guider par ses deux jambes, ses yeux pourpres enfouis dans le passé, fouillant sans rechigner chaque blessure interne. Plusieurs cailloux dégringolèrent soudainement, et une pluie de poussière s’abattit sur lui. Il se protégea tant bien que mal d’un bras fatigué. Il reçut néanmoins des résidus d’air dans les yeux, et il se frotta fort les pupilles. Un nouveau malheur le frappa, lorsqu’il trébucha sur une pierre plus lisse et plus grosse que les autres. Il tomba en avant, la tête lourde contre le sol inégal, et s’écorcha le visage, des cailloux s’insinuant dans les plaies avec l’aide de ce sable épais. Astre décida de poursuivre son chemin malgré ces petits drames pas bien méchants, mais qui effritaient ses nerfs. La montée se fit plus raide, plus vilaine, et il dut aller ramasser un bâton assez solide pour le maintenir et l’aider dans sa progression vers le sommet, où se trouvait un certain temple pour célébrer une certaine fête avec une certaine prêtresse et un certain seigneur de l’obscur. Le Sire Ganondorf aimait la difficulté, aimait surtout l’infliger à ses serviles sbires. Astre cracha par terre, le soleil tapant sa peau d’albinos avec une sournoiserie perfide. Il aurait dû prendre cette fichue couverture de lin, très légère, qui l’aurait protégé de cet astre violent qui planait au dessus de tous. Bientôt, il aperçut une pancarte qui indiquait que si l’on montait plus haut encore, on trouverait le dit-temple. « Bien sûr que si l’on continue encore plus haut, on va le trouver, ce maudit temple ! Nom de dieu, n’est-il pas au sommet ? Alors, à quoi sert cette stupide pancarte ? » Les nerfs à vif, il ne supportait pas ces imbécilités qui parsemaient son chemin déjà assez tenace sans qu’on ait pour autant besoin de rajouter des drôleries passablement agréables pour le marcheur occasionnel. Malgré cet énervement d’haute fréquence, il perpétua sa triste besogne, « tout ça pour voir une petite vierge bouger les bras et raconter des insanités religieuses. » Astre recracha par terre, cette fois de soulagement lorsqu’il aperçut enfin l’ombre du temple désolé. Lorsqu’il fit la dernière enjambée, qu’il arriva sur un terrain plus ou moins plat, il inspira l’air comme si c’était la première fois qu’il respirait.

A quelques pas de lui se trouvaient Arkhams accompagné de la Prêtresse de Din. Il s’approcha d’eux, soulagé de voir qu’il n’était pas seul. Il inclina la tête respectueusement envers la gamine aux cheveux de feu, avant de se tourner vers son frère d’armes et de lui dire en s’étirant le dos :

-Foutue montée, n’est-ce pas ? J’en perds les mots, tellement cette longue marche fut désagréable. J’ose espérer que le Seigneur sera assez clément pour avoir choisi un temple qui a pour seconde fonction celle d’un oasis.

Il grimaça de douleurs, tous ses muscles le tirant avec une vilenie digne des plus grands démons. Secouant frénétiquement la tête, il était impatient de voir surgir son maître, ou au moins que la procession qui devait s’établir commence, afin que cette cérémonie se déroule rapidement. Cette calembredaine avait assez duré, selon lui, bien que rien ne se soit vraiment lancé, à part cet alpinisme prodigieux. Il suait de tous ses pores, sans pour autant ressembler à ce porc de Talon qui à la zone était trempé de son liquide salé. «Au nom des Saintes Déesses, faites que ça passe vite ! » pensa fortement Astre, exténué.


Voilà quelques temps maintenant qu'elle avait rejoins le Seigneur Ganondorf. Elle avait vite compris comment se comporter : mettre son avis et son comportement enfantin de côté, et se contenter de suivre. Elle regrettait le tournant qu'avait pris sa vie, mais l'espiègle Din ne semblait en rien contredire sa décision. Même, cette dernière lui apparaissait en rêve, chose qui ne lui était pas arrivé depuis qu'elle était devenue prêtresse.
Il avait fallu se rendre à l'évidence : outre les regards noirs de certains anciens camarades de combats, la guilde du Champion de Din lui avait apporté une maturité certaine, faisant taire certaines de ses peurs. Elle pouvait même se permettre un peu de fierté, afin d'illustrer au mieux sa Déesse. Ce comportement avait l'avantage d'éloigner quelques membres de Profondes Ténèbres qu'elle n'appréciait pas vraiment, de véritables hypocrites prêts à tout pour servir leur Maitre. D'un côté, elle enviait ce respect qu'ils éprouvait pour le Gérudo, mais elle savait aussi que peu l'aimait elle, ne voyant en elle qu'un instrument de pouvoir.

Et voilà qu'elle se retrouvait sur le chemin de son temple, lieu qu'elle n'avait pas fréquenté souvent, peut-être un jour ou deux, grand maximum. Din n'était pas la Déesse de l'immobilité, et c'était en voyageant qu'elle avait pu transmettre son message. Les pentes étaient rudes, et la chaleur ambiante n'arrangeait pas les choses. L'homme devant elle râlait sans gêne, tandis qu'elle gardait le silence. Elle connaissait peu ceux qui l'accompagnait vers le Monarque, ou du moins par réputation.
Elle fût surprise lorsque le Kokiri se tourna vers elle, lui tendant la main. Elle n'avait rien demandé, encore moins de l'aide. Mais il fallait se rendre à l'évidence, la montée était rude et un peu d'aide était le bienvenue. Elle accepta, sans pour autant remercier l'homme. Son visage la dégoutait.

Ils tombèrent sur les ruines d'un hameau. Elle n'eut pas besoin d'un intense moment de réflexion pour le reconnaitre. Situées de façon isolée, mais non trop loin du temple de la Déesse qu'ils admiraient, ces ruines avaient accueillies son peuple. Si elle se posa la question de savoir ce qu'étaient devenus les habitants, elle oublia bien vite. Elle avait fait le deuil de ses origines il y avait bien longtemps, et le temps n'était pas à une nostalgie quelconque. Arkhams lui adressa quelques mots, auxquels elle répondit par un signe de tête, et ils reprirent la route.

Ils arrivèrent bientôt devant le temple, identique à ses souvenirs. Peu décoré, la lumière effectuant quelques jeux d'ombres suffisant largement à souligner l'importance de ce lieu. Un homme arriva derrière eux, adressant quelques mots à l'autre. Le silence s'installa, et elle n'avait aucune envie de le briser. Elle s'approcha du temple, souhaitant prendre ses repères avant que n'arrive le Gérudo.

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



John Doe


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Arkhams fut bien content d'avoir enfin trouvé le sommet des Montagnes de la mort. Il était fasciné par la vue et l'imposante géologie sous ses pieds. Ce n'était en rien le véritable point culminant, heureusement pour lui. Arkhams sourit lorsqu'il vit l'état physique de son compagnon d'arme, légèrement écorché, sale et suintant un parfum d'homme trop viril. La présence de cette bête lui permit d'oublier la difficulté de la quête. Il regarda autours de lui et fut agréablement surpris que la petite Dame se dirigeait vers le temple. Son zèle était louable, ou bien était-ce parce qu'elle fuyait leur aura. Malgré sa froideur à leur égard, elle semblait épouser sa position avec honneur. Cela évitait à Arkhams de devoir la réprimander sur un comportement trop vindicatif envers le Seigneur. Il regarda la fille des flammes disparaitre dans le modeste lieu saint.

Voulant passer le temps agréablement, il se tourna vers Astre avec qui il allait discuter et " monter la garde ".


Ouais, pas facile cette escalade. Mais je doute que le Maitre pense à notre confort. S'il l'avait fait, il aurait attendu la nuit, évitant de même les présences indésirables. J'espère qu'il va se dépêcher. Pas envie de tomber sur des minables soldats. Bien que trop trouillards pour monter ce pic ou pas assez fous comme l'Elfe.

Lorsqu'il prononça ce mot il cracha par terre. Sa salive s'enroula dans la poussière de roche. Le vent était puissant à cette altitude, le soleil parvenait difficilement à les lécher de sa chaleur avec celui ci. Monter la garde était un travail d'être inférieur. La force d'Arkhams ne lui permettait seulement de faire le guet, tout au plus. Il craignait un peu pour sa vie. Toutefois le Maitre allait le protéger, il priait pour cela.

Bon ... « Surveillons » la zone pour que la gamine puisse se concentrer. Il n'y aura personne mais sait on jamais ! Après tout, le sort d'Hyrule se joue peut être en ce moment mon vieux.

Arkhams remarqua que son langage était très enfantin lorsqu'il parlait avec Astre, signe qu'une amitié, durable ou non, s'installait petit à petit.


D'épais nuages sombres et locaux se matérialisèrent sur la mésa fouettée par les vents. Le dardant soleil se voyait impuissant avec ses rayons absorbés par une brume surnaturelle. Une sphère à la fois violette et noire transperça cette épaisse couche de Ténèbres. La brume disparu aussitôt, laissant sa place à l'omniprésente étoile du jour. L'objet sphérique percuta le sol avec fracas, s'étalant sur plusieurs décimètres sur le sol lisse et rouge. Les spectateurs furent ébahis et heureux de cette apparition, en effet, la flaque surnaturelle se contracta et prit forme humaine. Un triste baron, aux habits nobles, aux yeux de braises, au sourire narquois et à l'aura déplaisante apparu sous les yeux des deux hommes.

Le Seigneur Ganondorf contempla le sommet du pic qui se dressait fièrement devant lui. Nombreuses furent les batailles en ces lieux nommés Montagne de la Mort. Elle portait tristement son nom. Maintes fois il avait essayé d'en faire un lieu d'apocalypse. Cependant cette gosse royale qu'on appelait Princesse avait soufflé dans son instrument, balayant les lieux de toutes ses actions néfastes pour Hyrule. Ganondorf avait décidé de changer de méthode. Acquérir le pouvoir des Déesses en manipulant l'une de leur représentante était moins dangereux. Qui pourrait en vouloir à cette fille perdue, à l'esprit tourmenté ?

La cape brodée d'or du Prince des Voleurs virevolta dans l'air étouffant et tremblant. Il fit un geste au Traitre et à Astre, celui qu'il considérait comme son meilleur sous fifre. Tous deux comprirent qu'ils devaient monter la garde sous peine de mort. Le déranger en pleine communion avec la Prêtresse serait catastrophique. Elle était sienne temporairement. Sa soif de puissance devait très vite être soulagée par le lien qui allait unir la Déesse des Flammes avec son plus grand Champion.


Je ne tolérerais aucun échec messieurs.

Il pénétra sans autres paroles dans la caverne. La lumière sacrée lui brula temporairement les yeux. Le temps que son regard s'habitue à cette atmosphère féérique, il approcha. Il vit la petite fille regardait avec attention la pièce. Une fontaine à l'eau cristalline fouettait avec grâce les dalles d'argent de cette antichambre divine. Le Seigneur Ganondorf était légèrement déçu de cet autel sans prétention. Le lieu de culte de sa Déesse se devait d'être plus royal et moins humble. Cela le dégouta légèrement. Il pensa furtivement à son futur, qu'il allait faire construire, par ses prisonniers hyliens, un temple à l'honneur de Din, symbole de sa toute puissance et son emprise implacable sur Hyrule.
Ganondorf s'approcha de la Prêtresse avec un sourire faux, son regard trahissait sa sympathie. Ses yeux étaient remplies d'excitation perverse à l'idée de voler les forces divines de la Déesse. Dérober était un bien grand mot, il se contenterait d'emprunter la magie de Din afin de « répandre sa volonté divine », pensa t il hypocritement.
Le Prince posa un genou à terre et tendit la main vers la fille à la chevelure de feu.


Allons y, commençons.


Il ne pu cette fois cacher son ambition via un large sourire devant l'autel.

Aide moi à communiquer avec ma Reine.

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A son entrée dans le temple, les odeurs lui rappelèrent tristement son passé. Ses heures de prières avec son village. Le jour de son accession au titre de prêtresse, et la perte parmi les limbes de son esprit de son véritable nom, oublié pour n'être que le réceptacle de Din. Seule dans ce lieu qu'elle connaissait, les sentiments reprirent le dessus pour la plonger dans la mélancolie. La présence des deux membres des Ténèbres l'avait vraiment mise mal à l'aise, mais la venue très prochaine du Seigneur Gérudo l'angoissait d'avantage. Elle craignait de n'avoir rien de plus à lui apporter que quelques images, et que cela ne le mette dans une colère folle.

Elle se doutait bien qu'elle occupait une position assez privilégiée dans l'armée des Profondes Ténèbres, du moins assez pour que Ganondorf lui témoigne un semblant de respect. Aussi elle ne voulait pas décevoir ce dernier, et se surprit à adresser un message mental à sa Déesse. Il lui fallait quelque chose pour le Seigneur, mais aussi des réponses pour elle.

Elle s'avança vers la fontaine afin de s'y ressourcer, épuisée par l'ascension. Quand ses mains rencontrèrent l'eau, une image lui apparut. Le Gérudo venait d'arriver, et ne tarderait pas à pénétrer dans le temple. Elle s'écarta de la fontaine, et fit mine d'observer les lieux. Elle n'avait jamais prier en compagnie d'une autre personne, et que la première avec qui elle tente cette expérience soit le Seigneur Ganondorf lui mettait la pression. Comment devait-elle s'y prendre ? Devait-elle faire comme d'habitude, laisser son esprit vide et ouvert tout en se promenant dans la pièce, ou bien devait-elle proposer quelque chose de plus cérémonieux ?
Elle n'eut pas le temps d'y songer plus qu'une silhouette se dessina dans l'entrée, masquant la lumière qui entrait par là. Elle essaya de ne pas sursauter, et attendit qu'il s'avance. Il s'approcha d'elle, et posa un genou à terre tout en lui tendant la main. Elle s'appuya sur cette dernière, et s'agenouilla à son tour. L'eau produisait une mélodie qui calma ses nerfs, et malgré l'imposant charisme du Prince des Voleurs, elle garda son sang froid.


Allons y, commençons. Aide moi à communiquer avec ma Reine.

Elle acquiesça, et lâcha Ganondorf. Elle aurait aimé parler, mais elle sentait au fond que cela était inutile. S'il devait se passer quelque chose, il n'y aurait pas besoin de mots.
Elle se concentra de toutes ses forces. Mais cette fois-ci, comparée à ses autres prières, elle lança plutôt un appel à Din. Elle pensa à elle, sans jamais la visualiser afin de ne pas troubler ses visions -si visions il devait y avoir-, tout en essayant de faire sentir qu'elle était accompagnée.

S'il ne se passa rien au début, le changement s'effectua en un instant. L'air lui parut plus lourd, plus chaud malgré la présence de la fontaine, et elle s'immobilisa. Le silence était pesant, mais la prêtresse qu'elle était se trouvait déjà ailleurs.
Au bout d'un moment qui lui parut éternité, elle se tourna vers l'homme à ses côtés.


"J'ai l'impression que Din va essayer de rentrer en contact avec vous. Ne soyez pas surpris, même si la sensation vous paraitra étrange."

Elle-même avait obtenu une intervention, mais elle n'était pas sûre de la suite des évènements.

"Il se peut que le contact ne s'établisse pas, il ne faudra point vous étonnez."

Elle se retourna afin de regarder face à elle. S'il devait y avoir un contact entre la somptueuse et espiègle Din et Ganondorf, il valait mieux ne pas déconcentrer ce dernier.

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La jeune femme était en pleine méditation. Le Seigneur Ganondorf ne parvenait plus à déceler sa présence, il paraissait seul. Il admira la détermination de cet avatar des cieux, un exquis sentiment s'empara du Gérudo.
Il valait mieux pour cette petite que les espoirs qu'il nourrissait envers elle allaient se produire. Auquel cas il s'empresserait de se débarrasser de cet être inutile. Cependant, il conclut qu'il devait également se concentrer. Il ne savait trop sur quoi, son esprit était beaucoup obsédé par ses rêves de conquêtes. Peut être allait il se passer une sorte de communion entre la Prêtresse, la guide spirituelle, et le Prince, le champion. Il espérait ceci, à la moindre présence divine, il s'empresserait de communiquer directement avec la Divinité.


J'ai l'impression que Din va essayer de rentrer en contact avec vous. Ne soyez pas surpris, même si la sensation vous paraitra étrange.


Il ne cacha pas son sourire après cette révélation. L'âme obscure du Sorcier Maléfique commençait à friser la démence à proximité de cette magie si puissante. Avoir accès à une telle réserve de pouvoirs, il ne pouvait rêver mieux. Avec l'appuie de Din, il refaçonnerait ces terres à sa manière, comme la Déesse le fit autrefois. La fillette émit une réserve qui fit redescendre sa rêverie. Cette fois son sourire s'effaça pour laisser place à un masque d'une froideur implacable.

Il se peut que le contact ne s'établisse pas, il ne faudra point vous étonnez.

- Je compte donc sur tes compétences pour éviter ce contretemps, Prêtresse de Din.

Cette phrase anodine était riche en menaces, il ne tolérerait pas l'échec. Ganondorf eut jusqu'à présent assez de patience. Il regarda profondément le petit bassin argenté où tournoyait avec élégance une eau sacrée et fraiche. Un fine embrun caressait leur peau. Le Triste Sire regarda le centre de la fontaine, comme hypnotisé. Il sentit la sérénité le parcourir. Il avait la certitude que quelque chose allait se produire et que la face de monde serait à tout jamais changée.

Accélérons fillette, je me languis d'entendre sa voix.

Bien que captivé par les eaux envoutantes du bassin, il n'oubliait pas ce pour quoi il était venu. Son esprit était tout à fait ouvert à accueillir l'offrande de Din. Il manifesta son impatience par un ordre.

Ne me déçois pas. Auquel cas tu finiras en sacrifice sur cet autel.

La colère brula ses entrailles maléfiques. La douceur qu'il acceptait volonté d'afficher à cet enfant n'avait plus lieu d'être. Il était en même temps excité, en colère, impatient et las de supplier. Ses sentiments se mélangèrent et s'unirent à mesure que Ganondorf se laissait emporter par le mouvement des eaux de perles de la fontaine. Il perdit conscience de l'endroit, totalement submergé par ses pensées. Une flamme impétueuse carbonisa son esprit. Il se sentait proche d'une présence étrange. Il en voulait plus, sa haine envers le dédain de la Déesse pour Ganondorf démantela petit à petit sa stabilité mentale. S'il avait eu les pieds sur terre, à cet instant, il aurait égorger l'avatar, ne pouvant supportait cette proximité divine pourtant si inaccessible.

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Les mots du Gérudo glacèrent le sang de la jeune femme. Ce qu'elle n'avait pas encore eut le malheur de rencontrer chez les habitants, le Seigneur lui apportait sur un plateau d'argent. Le mépris, le rejet de la faute. Elle ne trembla pas, il ne le fallait surtout pas. Elle continua de regarder quelque chose d'abstrait devant elle, mais l'atmosphère changeante l'intrigua. Elle tourna lentement la tête.
Le Prince des Voleurs semblait ailleurs, chose qu'elle jugea normal. Cependant, son expression la terrifiait : masque de haine figé où les yeux semblaient pouvoir projeter des flammes de colère. Elle sentait Din, cette dernière effectuant une étrange danse autour de son Champion. Elle jouait ! Cette bien trop espiègle Déesse se rendait-elle compte de la portée de ses actes sur les pauvres hyruliens présents ?


*Din, pourquoi t'amuser ainsi avec celui que tu as élu...?*

Que pouvait-elle faire ? Ordonner à sa Déesse de stopper ses jeux ? Qui était-elle pour donner un ordre à une divinité ? Et s'il s'avérait qu'elle se trompait, et qu'il y avait bel et bien transmission d'un message ?
Le visage de Ganondorf semblait lui dire le contraire. Si tout cela ne s'arrêtait pas bientôt, qu'allait-il arriver ? Si jamais le Seigneur ne ressortait pas indemne de cette expérience, la jeune fille ne doutait pas de son sort : les deux chiens de garde qui trainaient hors du temple la jugerait sans procès en bonne et due forme.
Elle se leva, et fit un pas vers le Gérudo. La présence de Din s'imposa dans son esprit, flammes dévastatrices pour les gens du peuple. Elle lança son esprit vers le Seigneur des Ténèbres, afin de laisser une porte d'entrée à la Déesse. Elle ne savait pas ce qui se passait réellement : Din était-elle rentrée en contact avec son Elu et se jouait-elle de lui afin de lui faire comprendre l'importance de sa tâche ? Ou bien au contraire, elle n'avait pas pu communiquer avec lui et le punissait-elle pour son incompétence ? La jeune prêtresse redoubla d'efforts, il ne fallait en perdre aucun.
Mais bientôt, les flammes se firent trop importantes parmi ses pensées, la forçant à reculer.


"Din... Stop, c'en est assez !"

La réponse qu'elle reçut ne fût pas celle attendue. La Déesse l'envoya au loin, surement fatiguée de son impudence. Elle fût sonnée par le choc, et mis quelques instant à retrouver ses esprits. Lorsqu'elle se releva et observa la pièce, le Seigneur Ganondorf était debout près de la fontaine.

"Mon Seigneur ...?"

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Les bottes de cuire profondément vissées sur la dalle de pierre argentée, le regard vitreux qui planait vers des lieux brumeux et lointains, le Seigneur du Malin était là, debout, de toute sa magnifique présence, incroyablement puissant, le l'échine droite et le poing fermé. Il prit conscience petit à petit de ce qu'il observait, à savoir la fontaine cristalline. Il fut temporairement hébété, ses sens en émoi, sa tête en ébullition. Que s'était il passé en ces lieux ? Il ne s'en souvenait plus très bien à son grand regret. Il avait essayé de tordre la nuque à cette danseuse de flamme qui gesticulait minablement devant lui. Il se devait d'admettre qu'elle possédait une force mentale incroyable, que nulle ne pouvait surpasser.

Ses muscles saillant étaient contractés sous sa noble tunique couleur de jais. Ses yeux furent tendues au loin. Il tourna le regard et le planta sur la jeune femme assise par terre, estomaquée.


Recommence, immédiatement.


Ses mots étaient clairs, ils percutèrent la Prêtresse avec violence d'une voix terriblement monocorde. Ganondorf pensa que cette petite incompétente avait échoué. Au delà de ceci, autre chose tourmentait l'esprit du Prince des Ténèbres. Si cette apparition, ce flou personnage de braise qu'il avait à peine distingué de ses yeux d'aigles, était la déesse, Ganondorf serait ébranlé. En effet, il fut saisi par la puissance extraordinaire de cette mystérieuse présence qui ...
" Elle s'est jouée de moi ! " Hurla t il au fin fond de ses sinistres pensées. Din l'avait bousculé, l'avais mis à genou, il aurait pu périr d'un claquement de doigts si elle l'avait voulu. Il avait tenté d'embrasser son pouvoir illimité, en vain. Le Seigneur des Ténèbres était vexé. Sa vindicte allait tomber et ravager ces Montagnes.


Il ne s'est rien passé, recommence, petite idiote.

Il mentait mal, il savait très bien que la jeune Prêtresse avait tout vu. Cependant, il ne se doutait peut être pas que Din l'avait rejeté. Ganondorf concentra son esprit, son âme ouverte vers d'autres lieux. Il fixait un point imaginaire, déterminé.

Ceci est ta dernière chance, exécute ou disparais avec cet endroit.


Il savait que c'était trop tard, que la jeune fille ne pouvait pas faire revenir Din. Cette dernière avait jugé son Champion, d'une manière si arrogante que l'esprit de Ganondorf chancelait de haine. C'était donc ainsi, cette effroyable rencontre entre une Déesse hautaine et son élu arrogant.

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[Vraiment désolée pour le temps de réponse.]

Elle ne savait pas si le fait que le Seigneur Gérudo s'adresse à elle était une bonne chose : il était encore vivant, et surtout possédait toujours toutes ses facultés mentales, mais ses mots étaient gorgés d'une haine profonde et noire. Elle essaya de ne pas trembler, mais lorsque le Prince lui demanda une seconde fois de recommencer, elle ne put s'en empêcher.
Elle en était incapable. Ses maigres forces avaient été consumées par le dernier échange, et Din avait quitté la pièce. Car oui, Din... Elle secoua la tête, chassant les derniers évènements de sa mémoire. Il lui fallait maintenant affronter le Seigneur du Malin, et tenter de s'en tirer au mieux. Elle prit le peu de courage qui lui restait à deux mains, et essaya de parler. Sa voix se fit traitresse et se mit à trembler.


"Mon Seigneur je... Je ne peux pas faire revenir Din."

Elle aurait aimé rajouter "pas pour l'instant", mais elle se doutait que Ganondorf désirait ré-avoir une entrevue dans l'immédiat et que de telles paroles n'arrangeraient rien. Elle ne voyait toujours pas le visage de son interlocuteur, ce qui l'angoissait. Allait-il se jeter sur elle pour la tuer sur le champs ? Ses maigres apprentissages avec Faust XIII ne lui seraient d'aucune utilité contre lui, elle le savait.
Elle décida de continuer. Au fond, la sournoise Déesse lui avait laissé un message à elle, et puisqu'elle n'était peut-être pas rentrée en contact avec son Champion, elle se devait de lui délivrer.


"Mon Seigneur. Din m'a fait savoir que..."

Elle respirait avec difficultés à cause de l'angoisse, se rendant encore plus ridicule. Il fallait qu'elle y aille directement, sinon elle n'y arriverait jamais.

"La Déesse de Feu est jalouse. L'Elue d'une de autres Déesses est souveraine d'Hyrule, et le garçon désigné par la dernière est adulé par le peuple. Elle enrage que vous n'ayez pas une position aussi importante, et compte sur vous pour corriger cela."

Elle avait dit l'essentiel, mais il lui restait toutefois un dernier point à aborder, surement le plus désagréable.

"Je... Je ne sais pas si elle vous aidera. Elle a fait une vague allusion à un évènement particulier, mais je ne sais pas encore à quoi il correspond."

Quoi qu'est décidé le Seigneur pour elle, elle essaya de rester dans une attitude fière. C'étaient les premières paroles qu'elle transmettait au Champion de Din, elle s'était pour une fois -et peut-être la dernière- acquitté de sa tâche.

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Un battement sourd frappait le coin de la tête du Triste Sire, son coeur cognant terriblement ses veines alimentées de haine. La tension en son être le faisait vaciller. Il était en pleine réflexion, renfermer sur lui même. Ses yeux n'étaient cependant pas clos, toutefois, son regard ne s'était fixé sur aucun objet.

Din se moquait elle de lui ? Comment osait elle faire une telle remarque à son égard ?! L'immortelle Dame des Flammes lui avait, sans détour subtile, présenté la situation avec une franchise et une violence incroyable. Oui, Ganondorf était au courant de sa position délicate, de son relatif échec dans sa quête de puissance. Malgré tout, il doutait. Les paroles que Din avait proférées étaient étranges. Une entité si incroyable éprouvait de la jalousie envers ses sœurs ? Impossible. Din jouait elle avec lui comme un Roi s'amuse avec ses sujets ? Se rigolait elle de lui comme s'il n'était qu'un ... Mortel ? Impensable.

Il mit fin à son débat intérieur. De sa démarche lourde de colère il approcha dans toute sa splendeur la fontaine étincelante. Il plongea sa main gantée de velours dans le ruissellement de diamant qui arrosait la pièce. Chose étonnante, l'eau ne paraissait pas humidifier ses doigts. Le liquide n'osait probablement pas toucher sa Noblesse. Cette humilité le touchait. Il se tourna brusquement vers la porte parole de la Déesse.


De quel droit ... Ainsi elle ne m'aidera pas. Serais tu en train de me mentir, jeune enfant ? Depuis quand les divinités se prêtent au jeux de la jalousie et de la rancœur ? Depuis quand s'amusent elles de ces sentiments mortels et inutiles ?

Il se redressa et projeta sa divine présence vers la Demoiselle rousse. De son gant il frôla la joue de celle ci avec beaucoup de grâce. Brusquement, il attrapa sa gorge et la serra.

Petite fille ... Fais en sorte que cette put*in là haut me donne des forces nouvelles afin de soigner son orgueil. Entendu ?!

Il la leva du sol de manière déconcertante, la foudroyant de ses yeux jaunes pleins d'ambitions perverses.


Ton corps m'appartient, ton âme est mienne. Obéis, pucelle.


Ganondorf relâcha son étreinte mortelle de la Prêtresse et lui gratifia d'un regard tendre, presque protecteur, presque paternel.

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Il y eu un cours silence durant lequel elle essaya de retrouver un peu de confiance. Elle tentait aussi de se rappeler si elle avait perçu d'autres indices qu'elle pourrait transmettre au Gérudo sur l'évènement dont lui avait "parlé" Din, mais son temps de réflexion fut trop réduit, et son esprit trop dispersé. Elle avait peur de la suite des évènements, comme elle supposait que Talon avait eu peur. Même lorsqu'il ne parlait pas, le Seigneur du Malin irradiait de haine, de colère, de puissance malsaine.

Il lui adressa quelques mots, et avant qu'elle ait le temps de répondre -surtout sur le fait qu'elle n'avait aucun intérêt à lui mentir, ni à lui ni à la Déesse flamboyante-, il vint à elle. Elle sursauta, et sans qu'aucun signe de l'avertisse, ses pieds décolèrent du sol et l'air lui manqua. L'étreinte sur sa gorge ne la fit pas plus réagir que cela, elle tenta de ne pas bouger, à quoi bon ?

Aussi vite qu'elle s'était installé, la pression sur sa gorge disparut. Elle tomba à terre, et une brûlure persista sur son cou. Elle regarda Ganondorf avec peur et surprise, et elle répondit avec peine.


"Je ferais tout mon possible mon Seigneur."

Elle ne put s'empêcher de porter les mains à la brulure qui lui barrait la gorge et ne put supporter plus longtemps le regard du gérudo, elle baissa les yeux au sol. Elle reprit son souffle, et demanda avec une voix très faible, brisée par la peur :

"Puis-je me retirer mon Seigneur ? Je dois au plus vite me préparer pour tenter de contacter Din dans les plus brefs délais."

Il lui fit un bref signe de main, et elle se releva avec vitesse, quittant la pièce d'un pas peu sur.
La nuit était tombé sur le Mont du Péril, mais les gardes étaient toujours en place. Elle vit de loin les deux membres des Profondes Ténèbres, et ne voulant pas les côtoyer plus que ça, elle décida de se faire raccompagner par quelques soldats Stalfos et suivit le chemin pour descendre dans la vallée. Cette journée avait été éprouvante, plus encore que celles passées avec Faust par ici quelques moins plus tôt. Mais elle se doutait que les prochaines ne seraient pas plus faciles, loin de là. Elle essuya les larmes de peur qui surgissaient à ses yeux avec un peu de retard, et redressa la tête. Elle avait accepté de suivre cette voix, il fallait qu'elle en assume les conséquences.
Encadrée par deux Stalfos, elle commença la descente, impatience de retrouver sa modeste demeure dans la forêt Kokiri.

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D'un bref mouvement de tête, il autorisa le départ de la Prêtresse de Din. Elle avait peur et était effrayée par sa propre impuissante. Appréhension compréhensible certes, pensa le Seigneur Noir, toutefois il ne transigeait pas avec l'incompétence. Mais au-delà de ceci, le plus inquiétant était la réaction supposée de l'Eternelle du Feu. Que pouvait il faire de plus ?! Din était à n'en plus douter à l'image de son Champion. Il observa le lointain plafond sombre de cette grotte sacrée.

« Si tu veux ta part de gloire, Dame des Flammes, cherches la. Maudite sois tu ! »


Le Seigneur du Malin était frustré, c'était illogique. Ce qu'il voulait de Din, c'était la puissance. Ce tatouage d'or incrusté sur le dos de sa main, sous ce gant de velours raffiné, ne suffisait pas pour ses projets. Soudain, toutes ses pensées s'arrêtèrent brusquement. Le clapotis de l'eau continuait toujours sa reposante mélodie, sa chanson fut déchirée par un ricanement sinistre, gutturale. Il avait trouvé, il savait quoi faire.

« Tu obtiendras ce que tu veux, Impétueuse Fée ! »

Il quitta la fontaine, sans remord. Il congédia ses deux chiens de garde d'un geste désinvolte de la main. La grimace au visage, ils partirent, déçus de cet évènement. En effet point combat, point annonce, point destruction. Toutefois Ganondorf était heureux au final. Il savait quoi faire. Il allait cracher sur le Royaume, au nez et à la barbe de tout ce peuple avilissant !

D'un mouvement délicat il fit volte face. Il tendit la paume ouverte vers l'entrée modeste de la caverne, une énergie jaunâtre, sale et malsaine se dégagea de sa main. La sphère étincelante frappa le montant de la grotte, celui ci s'écroula dans une tempête de sable. Il venait de sceller ce lieu, sans doute pour un long moment.


« Ceci est la punition de ton impertinence, Déesse ! »

Enfin, il partit, soulagé, songeur.

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