La fin d'une longue abscence

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nOkomis


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Tout semblait tellement calme et vide… Rien ne semblait avoir changé durant ses quelques mois d’absences. Au contraire cette sensation de peur et de désespoir semblait filtrer dans les moindres parcelles de l’air qu’elle respirait, encore plus fort chaques moments depuis le retour du Seigneur.

Un vent chaud balaya la longue chevelure rougeoyante de la guerrière. Le sable crissa sous ses chausses, alors qu‘elle serpenta le chemin escarpé qui menait vers hyrule. De son sommet elle pouvait distinguer les moindres détails du panorama de cette terre. La place du marché d’habitude si bruyante et joyeuse était déserte. Le village cocorico ne semblait pas lui nom plus abriter âme qui vive. Et même à la plaine d’hyrule on ne distinguait que quelques silhouettes en mouvement, mais bien moindre comparées à autrefois. Et tout semblait si gris et terne.

La jeune femme s’appuya d’une main sur le rocher qui lui barrait la route, et sauta lestement par-dessus atterrissant quelques mètres plus bas, bien plantée sur ses quatre appuies. Elle releva d’une main sa longue crinière qui lui brouillait la vue et se redressa lentement époustant ses vêtements légers de son autre main libre. Elle était de retour, enfin. Mais plus tout à fait la même qu’avant…


Lanre


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"Tenez, ser. Pour nous avoir menés jusque là. D'ici au point de rencontre, nous préférons continuer seuls. Soyez assuré que nous penserons de nouveau à vous en cas de besoin."

En lâchant ces quelques mots, l'Hylien lâcha aussi une petite bourse, que Septentrion eu tôt fait de réceptionner. Le sac de cuir pesait relativement lourd, une bonne nouvelle en soi. Néanmoins, le tourne-casaque ne se défit pas pour autant de son air presque dénué d'émotions. Un véritable masque imperturbable aux traits froids et durs. La barbe mangeait ses joues, d'un brun fatigué. Voilà trois jours que la petite troupe était partie de Cocorico, et arpentait les sentiers délaissés de la Montagne. Toujours silencieux, il accrocha la pesante petite sacoche à sa ceinture, sans savoir pour le moment ce qu'il ferait de la somme. Une bonne nuit à l'auberge, avec un repas chaud, et un bon bain ? Peut être. La compagnie d'une femme ? Pourquoi pas. Il devait déjà quitter ce monde de pierre pour rejoindre quelque village, là où il était sur de ne point manquer d'oxygène. A vrai dire, il avait du mal à comprendre comment l'autre pouvait déjà reprendre, et bien qu'il ne le regardait pas, il n'avait aucune hésitation quand à l'expression de celui-ci.


"Plus prompt à prendre l'argent qu'à délier la langue, n'est-il pas, cher ami ? Pourriez vous donc nous faire grâce de quelques mots, en guise d'au revoir ? Nenni !"

L'homme prêtait plus d'attention aux alentours qu'à la pique envoyée par le client. Bien que celui-ci lui tapait sur les nerfs depuis trois jours et deux nuits, il avait su rester on ne peut plus calme et objectif dans toute les situations. Malgré le chaud qui collait ses cheveux à ses tempes, mouillait son torse et ses étoffes. Malgré l'Hiver tombé sur le Royaume, des chaleurs –malsaines à en croire les superstitieux– émanaient toujours de la bouche vorace du mont du péril, de même qu'en sortait toujours quelques colonnes de feu, d'après les rumeurs. Sûrement pour ça que ces deux Hyliens avaient désiré la protection de quelque vagabond expérimenté, avant de s'aventurer pour une mission dont il ignorait les détails comme les grandes lignes. Ce n'était pas là son affaire.

"Merci bien." Se contenta-t-il de lâcher. L'Enchanteur le pardonne, mais il ne désirait nullement offrir un tremplin à Venet vers une suite de conversation. Cet homme parlait déjà trop au goût du Calicien, et le langage qu'il entendait partout –ce fameux Hylien– n'avait su gagner ses lettres de noblesses pour le fils de l'Ouest. « Je me permet de prendre congé. »

Déjà à l'origine quelque peu indisposé par les températures, Väals ne souhaitait pas perdre plus encore son temps en compagnie de ses deux clients. Maintenant la somme en poche, il ne se fit pas prier, et se retira aussi silencieusement qu'il avait su le faire. Après avoir passé trois jours à monter, il n'avait plus qu'à redescendre. Célérité pour compagne, et Hâte pour maîtresse, Prudence restait toujours sa meilleure amie. Qu'importe, descendre serait plus aisé que monter et il n'aurait de toute façon plus à assurer qui que ce soit. Une tâche en moins, déjà.

Il plissa les yeux, la main en visière. Au loin se dessinait les tuiles d'un rouge blanchi de Cocorico, et plus loin encore l'étendue de la plaine. Si la neige n'avait pas gagné le Volcan, le reste des terres n'avaient pas été épargnées. Hyrule comptait désormais un ennemi de plus qu'était le froid. « Dans ces conditions que se révèlent les véritables guerriers. », songea-t-il un instant pensant à Ibal. Mais qui pouvait prétendre que combattre dans la neige était plus dur que de se battre par une chaleur infernale ?

Acheleus déposa le fer qu'il portait, pour ensuite se défaire du tissu qui collait à son torse. S'asseyant sur une protubérance rocheuse de la paroi, il se saisit d'une gourde et la porta à ses lèvres. L'eau clair eu tôt fait de courir dans sa gorge, et d'humidifier un peu sa bouche bien sèche. Pour finir, il en versa un peu dans sa main droite, et se la passa sur le visage, rafraîchissant et nettoyant celui-ci tant bien que mal. Encore quelques lieues, et il pourrait profiter d'une auberge.
Mais il ne se remit pas en route de suite : une silhouette un peu plus bas attira son regard, et il s'immobilisa. Poignard toujours la ceinture, en cas de soucis. Le premier lieu d'action était de ne pas déclencher de réaction brusque.


nOkomis


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La poitrine de la jeune femme se soulevait au rythme régulier de sa respiration, puis plus longuement, fortement, trahissant ainsi un léger, quoique bien marqué, soupir de lassitude. Les effluves vaporeux et brûlants de la gueule du volcan devenaient de plus en plus étouffants, et de légères gouttes d’eau translucides, commençaient à perler, doucement, mais sûrement, sur son corps bien que la guerrière fut habituée à un climat aussi chaud depuis sa plus tendre enfance... Elle étira ses membres quelques peu endoloris après ses dernières semaines de marche pour rallier hyrule, et décida qu’il était temps pour elle de se rafraîchir. Elle attrapa entre ses doigts la lanière en cuir de la petite sacoche discrète, mais lourde pour sa taille, qui pendait sur sa hanche, la passa par-dessus sa tête et la laissa choir sur le sol dans un léger bruit sourd, soulevant dans un même temps un léger nuage de poussière dont les fines particules vinrent se déposer sur ses chausses, les maculant d'une pellicule terreuse. Farfouillant dans la minuscule bourse qui pendait à son ceinturon, elle en sortit une petite feuille ondulée, d’une couleur violâtre, aux veinures argentées, et la déposa délicatement sur sa langue. Puis elle s’agenouilla au dessus de sa sacoche, pour en sortir sa gourde, d’où elle ne vida à peine qu’une gorgée. Elle esquissa un sourire à la commissure de ses lèvres. Les nombreuses et diverses plantes exotiques qui jonchaient ses terres natales, avaient de nombreuses facultés, que bien sûr seul son peuple connaissait. Et cees « violette » étaient particulièrement utiles…

Après quelques seconde plongée dans un brouillard sans pensées particulières ni importante, et enfin désaltérée, elle s’avança finalement de quelques pas, englobant de son regard bleuté l’horizon et son vaste paysage… L’hiver était réellement bien tombé sur hyrule désormais, et des milliers de flocons, petites particules blanchâtres sur un grand ciel bleu, virevoltant au vent, venaient blanchir peu à peu la grande cité d’hyrule ; elle imaginait déjà le blizard traverser ses vêtement, piquand sa peau tel des centaines de petites aiguilles. Elle esquissa un frisson. A cette heure, Hyrule était bien moins paisible, et victorieuse … En effet, sur le chemin, elle avait eu vent de rumeurs à propos des évènements "sombres" qui c’étaient déroulés durant son absence, et de la victoire du seigneur Ganondorf sur la princesse et son bel amant, relatés par les nombreux paysans, gueux, troubadours, et autres manants qui fuyaient, la terreur suintant de tout leurs pores, laissant derrière eux leur passé hylien, baignant en sa fin dans une mare bien pourpre…

Elle s’avança encore à nouveau de quelques pas ce juchant en équilibre, sur la pointe de ses pieds, au bord du gouffre. Un morceau infime du rocher ce fissura, s’émietta, puis se détacha lentement, et dégringola de son perchoir, pour aller s’écraser, sans doute bien plus bas que sa vue ne pouvait distinguer. Elle ne cilla pas. Il lui faudrait désormais être sur ses gardes, les amis qu’elle avait pu avoir, n’en serait peut être plus, et tous pouvaient même avoir bien changés. En fait elle allait devoir mettre tout ses sens aux aguets pour récolter la moindre informations importantes, qui lui permettraient de reprendre le cours de la vie qu’elle avait abandonné quelques temps, bien que de nombreux changements allaient jaillir de sa part… Elle fronça ses sourcils, donnant a son visage harmonieux et emplis de douceur un air sévère. De toute manière nombreux d’entre ceux qui l’avait connus et qui la côtoyait n’avait jamais vraiment su qui elle était et de quel côté elle penchait… Enfin …

Elle fit finalement volte face, parcourant le mètre qui la séparait de sa sacoche, et fouilla à nouveau dedans. Après quelques minutes, elle en ressortit, un tissu d’une texture soyeuse et épaisse, d’une couleur azur. Elle la déplia, et l’ajusta sur ses épaules. C’était en fait une longue cape qui cachait jusqu’à ses chausses, et où, au niveau du col était cousu consciencieusement, une chaude fourrure ébène. Elle entreprit de la fermer précautionneusement, pour pouvoir affronter le froid de la cité, froid qu’elle n’aimait pas vraiment. Qu’elle détestait en fait… Alors qu’elle allait ramasser sa sacoche abandonnée au sol, l’impression d’être épié qui la gagnait depuis un certain temps se renforça. Elle fouilla des yeux les environs, puis les leva finalement au dessus d’elle. Elle trouva enfin ce qu’elle cherchait.

_Eh bien cela semble une habitude chez vous de croiser ma route ! Lui lança-t-elle grand sourire aux lèvres. Le jeu allait pouvoir enfin reprendre.

Acheleus Väals...


Lanre


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Il referma silencieusement l'outre, bouchant le cuir du petit bouton d'onyx. Les billes grises restaient fixées sur la silhouette, ciblant les omoplates dénudés de celle-ci. De toute évidence, c'était une femme qu'il y avait là, un peu plus bas. Malgré le fer qui la ceignait, il n'avait aucun mal à distinguer le tracé du corps féminin. Des jambes fines, une dégaine mince et svelte. Des cheveux d'un noir profond, vraisemblablement attachés.
Toujours sans se détacher d'elle, les yeux plissés, flairant un danger potentiel –mieux vaux être sur ses gardes que surpris– il raccrocha la gourde à sa ceinture, avant de laisser sa main se poser sur la hampe de son couteau.

L'arme était d'une bien meilleure facture que son épée. Il s'agissait d'une pièce unique dans un acier clair, entouré de cuir noir pour la garde. L'outil lui avait servi depuis la mort de son père d'adoption, lequel l'avait forgé lui même d'un alliage de fer, de carbone, et de quelques autres produits qu'il n'avait su identifier. La lame était d'un fil fin et résistant, et d'un tranchant particulièrement mordant. Si l'on s'en était souvent servi pour égorger, ce n'était pas simple coïncidence, et l'animal comme l'homme pouvait bien succomber à la morsure de pareil ennemi.
Un simple mouvement du poignet, et il était armé. Il ne lui suffisait que de tirer pour se retrouver poignard en main, prêt à tuer.

Bien qu'il n'eut pas pour intention d'en arriver là, les derniers temps l'avaient vu devenir plus méfiant. Traqué d'une part, par des bourreaux venus de l'Ouest, et spectateur d'autre part, du triste théâtre offert par les ravages Hyruliens, les événements avaient su faire monter pression et tension suffisamment pour que quiconque en vienne à rester sur ses gardes. Prudence, mère de sûreté, après tout.
La voyageuse s'approcha un peu plus du gouffre, et le Calicien en profita pour passer le tissu sur son torse. Ses mailles jonchaient encore le sol, rouge de poussière volcanique, sans qu'il ne prenne la peine de les revêtir à nouveau. Son attention se porta au contraire vers son épée. Saisissant le fourreau, il la garda en main, s'approchant à son tour du vide.
Le pied droit posé sur une petite roche, surplombant le précipice, il eut tout juste le temps d'apercevoir la jeune femme se parer d'une cape des plus distinguée, et sûrement des plus chaudes.
Väals renifla, un peu méprisant. Ce genre d'atour qu'arborait la dame laissaient à penser qu'il ne s'agissait pas de n'importe qui. Force était de dire qu'il n'avait que très peu de sympathie pour cette noblesse qu'il ne connaissait que trop bien d'après lui. Plus encore, il avait du mal à saisir l'utilité de pareilles fourrure dans l'un des lieux les plus bouillant de tout le Royaume. De sa grande gueule ouverte, le Volcan laissait remonter quelques vapeurs ardentes et néfaste, si bien que même son chainse (de lin noir, particulièrement léger, donc) venait coller à sa peau, moite. A quoi bon porter des fourrures..?

L'inconnue en question finit par se retourner, et le remarquer. Assez loin pour qu'il ne la reconnaisse pas de prime abord, assez proche pour qu'il l'entende sans soucis dans ce silence de mort qu'amenait l'Hiver avec lui.
Septentrion resta silencieux, un moment, alors qu'elle lui lançait une réplique, qui sembla-t-il, lui arracha un sourire. Il avait oublié le nom comme le prénom de son interlocutrice, mais leur dernière (et unique) rencontre n'était pas encore passée à la trappe. Si la jeune femme n'avait pas laissé un souvenir impérissable dans la mémoire de l'occidental, il se remémorait néanmoins sans trop de soucis la teneur de leur discussion.

Le vent frappa, sans qu'il réponde pour autant. A des hauteurs pareilles, il n'y avait pas grand chose d'étonnant à la venue d'une bourrasque brûlante, qui ne manqua de faire son office : ramener par là quelques vapeurs ardentes.
Ses cheveux d'un brun sombre, brillants de sueur, se liguèrent contre l'assaut, et affrontèrent le Foehn sans reculer. Acheleus affermit sa prise sur la gaine de cuir qui tenait sa lame.


"Voilà une étrange manie que de se couvrir de fourrures sur le flanc d'un volcan, quand on refuse de porter plus que des plaques, dans la neige, dame de fer."

Ce n'était pas le genre de personne qu'il s'attendait à trouver, dans la mesure où il s'attendait à trouver quelqu'un, bien entendu. Toutefois, ce qu'il disait n'était que franchise : leur précédente conversation s'était tenue dans la plaine, alors que neige tombait. Et la dame en question, uniquement décorée d'une armure, lui valant le sobriquet de « Dame de Fer ».

L'Étranger se recula du gouffre, retournant vers ses attributs. Les mailles, la cape qui l'accompagnait depuis son exil, et la sacoche qui avait contribué à son avancé dans les montagnes, en portant les quelques provisions qu'il avait emporté. Peu désireux de perdre son temps, il commença dès lors à les rassembler, adressant une prière (bien que peu porté sur la religion) à Got, pour que celui-ci lui laisse le loisir de n'avoir à rester, converser des heures durant.


nOkomis


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Le long silence qui se perpétua à la suite de ses paroles se fit glaçant. Aussi glaçant que la neige qui balayait les terres, en dessous d’elle, poussée par le mistral violent en ses temps hivernaux. Mais cet instant de répit, que certains auraient sans doute trouvé gênant, ne l’indisposa pas pour autant. Même pas le moins du monde. En fait elle s’y était même attendue. Apparemment, le guerrier qui était devant elle le maîtrisait à la perfection. « Accommodé avec un regard et un sourire appropriés, le silence peut donner d’excellents résultats » pensa –t-elle. Elle plissa les yeux rieurs. Décidément, cet homme ne cesserait de l’intriguer et de l’attirer tellement il était indéchiffrable.
Oh elle sentait bien qu’elle l’agaçait, mais cela rendait le moment que plus intéressant à ses yeux, en effet, plus on essayait de l’esquiver et de la fuir plus elle s’entêtait. Elle adorait tellement jouer avec les nerfs des gens… Mais à son plus grand désespoir elle ne trouvait jamais personne pour lui tenir tête …
Finalement le Mystérieux décida enfin d’entrouvrir les lèvres pour briser le doute qui planait sur une future réponse possible. Si réponse il pensait donner, et non soupir pour s’exprimer.


"Voilà une étrange manie que de se couvrir de fourrures sur le flanc d'un volcan, quand on refuse de porter plus que des plaques, dans la neige, dame de fer." Lâcha-t-il finalement monocorde

Il avait parlé d’un ton calme, posé, sans aucunes émotions dans la voix. Une simple constatation de sa part… La jeune femme, soutint le regard de son interlocuteur quelques instant alors qu’il la fixait, sans ciller, avant que celui-ci ne recule du gouffre et ne s’éclipse de son champs de vision sans crier garde, pour aller faire on ne sais quoi dans les hauteurs.

« Dame de fer », elle se doutait bien du pourquoi de ce surnom qu’il lui donnait. Lors de leur dernière altercation, à la zone de combat perchée sur la plaine hylienne, seule et unique, soit dit en passant, la poudreuse ainsi que le froid n’était que plus que présente. Mais la jeune femme à la grande surprise de plusieurs combattants dont le sourcil c’était haussé en la voyant, n’était apparut que vêtue d’une simple armure, ce qui, lui avait valu quelque exclamation notamment venant du guerrier qui occupait la place au dessus d’elle. Au premier abord il l’avait agacé au plus au point. Elle le trouvait tellement arrogant, impassible. Ennuyant pour ne pas ainsi dire…

Elle s’esclaffa rieuse face à se souvenir qui malgré tout remontait quelque peu. Attrapant sa sacoche d’une main, elle escalada la roche au dessus d’elle avec rapidité, s’aidant de ses « griffes ». Puis se percha sur une protubérance rocheuse qui saillait de la falaise, à quelques maître de Väals. Jambes croisées, pendant au dessus du sol. Elle calla précautionneusement ses mains contre les pierres et fixa l’homme devant elle.


_Cette accoutrement qui semble temps vous déplaire à voir vôtre visage très cher Messire, est dû au fait que je m’apprêtait à retourner affronter le blizzard hylien des terre dans bas, dont j’ai plus qu’ horreur pour tout vous avouer…

Elle pencha la tête sur son droit pour mieux le scruter, ses cheveux tombant en cascade sur sa hanche.

_Et vous qu’est ce qui vous amène dans la torride ambiance du Mont du péril ? minauda-t-elle

Elle sourit espiègle découvrant une rangée de dents émails, parfaites avec deux canines plus longues que la normale.


Lanre


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Relents volcaniques, bouffées nocives. Chaleur implacable, peau moite. Vapeur et cendres. Sueur et poussières rouge. Un flanc de montagne, de poussière et de sang. Et sur ce flanc de montagne, une hostilité relative, des dangers nombreux, et ennemis en masse. Brigands, parias, déserteurs, rejetés, tout ce genre d'oubliés de la société, qui courait se réfugier dans les coins le plus reculés de l'Hinterland Hyrulien.
Plus encore, il avait eu vent de l'existence de quelques créatures exotiques, (voir préhistoriques, pour certaines), peuplant les terres de ce prétendu Saint-Royaume. Bien que n'ayant rien aperçu encore, les traces qu'il avait pu trouver lui avait clairement laissé comprendre qu'il n'existait pas que des humanoïdes en Hyrule. Des animaux qu'il n'avait jamais rencontré, de part chez lui, à l'Ouest.
Et s'il doutait de la présence de Guivres dans les montagnes, il préférait rester sur ses gardes.

Il appuya sa lame contre la roche qui lui avait servi de fauteuil un instant plutôt, avant de retirer le lin qu'il portait, pour le remplacer par la cotte de mailles. Celle-ci était courte, ne protégeant que le torse, et s'arrêtait aux bras, tout juste de quoi prévenir d'un coup visant le tronc. N'ayant jamais été très à l'aise avec les plaques (quoi qu'il eût connu leur indéniable efficacité, et porté nombres d'entre elles pendant ses années de guerre), il préférait quelque chose de relativement souple, et léger.
Par delà le fer, l'Impur ré-enfila l'étoffe noire qu'il portait un instant plus tôt, pour ensuite passer l'épée à sa ceinture. Il ne souhaitait tarder.

Le raclement du fer contre le cuir. La vibration de l'acier, et le chant presque muet de la lame. Le Calicien n'avait pas hésité une seconde à déférer son couteau dès lors que le mouvement avait commencé. Et maintenant, le sommet de son arme pointait droit vers la dame, tandis que sur son visage se dessinaient les rides du lion. La barbe de quatre jours et trois nuits qui lui dévorait le faciès, les cheveux sales, et la sueur qui faisait briller sa peau semblaient comme s'articuler autour des deux mers grises et prête à frapper la falaise qu'étaient ses pupilles.

Il resta comme ça, un instant, le temps qu'elle prenne la parole, à la menacer implicitement de sa lame. Bien entendu, il ne l'aurait pas touché, à moins qu'elle même l'eut mis en danger, mais la colère latente dans ses yeux et les plis qui s'étaient formés au niveau de ses sourcils laissaient parfaitement comprendre que ce n'était pas là le genre de comportement qu'il appréciait.

Détournant le regard de la Gérudo, il rangea son arme d'un petit geste sec mais non dénué de précision, pour ensuite retourner à ses affaires. Enfilant sa cape de voyage (pratique en toute situation, mais qui, il faut le dire représentait une couche de plus, et donc un surplus de chaleur assez déplaisant, en l'instant...), il passa la lanière de cuir de sa sacoche.


"Ava care, Eri va'Ang." Le ton correspondait bien à l'expression passée. Froid, sec. Désagréable, dur, mais sans exprimer de ressenti, ou de rage. Un ordre, tout simplement, ce genre de décision que l'on ne discute pas.
Septentrion était aussi revenu à l'Occidentin. C'était, après tout, la langue qu'il parlait depuis qu'il avait su faire usage de la parole, et elle lui était autrement plus naturel que l'Hylien.

Ceci fait, il reprit sa route, passant à côté de la jeune femme sans un regard, les yeux rivés sur son chemin, et l'attention englobant tout le périmètre qu'il lui était possible d'englober. La pente vers le Sud et Cocorico était forte, la route fourbe : il fallait faire attention, lui mortel qui ne disposait aucunement de capacité de bond aussi développée que la Dame de Fer.

Force était de dire, néanmoins, qu'il avait été surpris, et relativement impressionné. Elle avait fait preuve d'aptitudes hors-normes, qui forceraient presque l'admiration. En dehors de tout ce côté « m'as-tu vu », on pouvait difficilement nier la présence de réelles prédispositions au combat, ou du moins, pour le terrain.

Vaäls porta la main à son coup, cherchant la petite chaîne et plus particulièrement le pendentif accroché à celle-ci. Une fois trouvé, il ferma la main sur l'ornement cristallin, fatigué et incertain. Que diable restait-il en Hyrule ? Il lui fallait fuir, et continuer vers l'Orient. Hyarmen ar'Romen. C'est là qu'il devait se rendre, le plus loin possible de chez lui. Le Sud et l'Est.
Rester ici, c'était mourir. Partir, c'était abandonner plus encore de liberté.

Le bâtard posa pied sur une pierre bancale, qui manqua de se détacher de la paroi en l'emmenant avec. Fort heureusement, il n'avait jamais cessé de faire attention à son environnement. Alerte, un réflexe venait de le sauver d'une mort certaine, et d'épargner à quelques voyageurs la vue d'un corps brisé, et l'échine détruite.
Il passa le bras sur ses lèvres, comme pour les essuyer. La chute de ce fragment de montagne avait soulevé tant de poussière que son visage s'était teinté de la couleur de celle-ci. Nonchalamment, il cracha une salive rougie par les particules de roche.