Tout devient possible lorsqu'une vie est en jeu [Quête]

[Suite de la quête n°1 | Rp privé]

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Cecilia Iole Mentina


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(vide)

Ils avaient attendu quelques minutes avant de se diriger à leur tour vers le cimetière pour ne pas se faire repérer par les soldats. Le capitaine avait bien dit qu'ils allaient s'occuper des Soleils Rouges et de la protection du héros du temps mais il ne fallait pas les sous-estimer. Stanislas n'était qu'un mercenaire parmi tous ceux qui composait cette bande de meurtriers, le vrai danger allait sûrement arriver dans les heures qui viennent, surtout s'il avait alarmé tout le monde de la présence du héros au village. Le temps leur était compté, il fallait absolument le retrouver et l'emmener hors du village pour éviter que les habitants subissent une nouvelle catastrophe.

Malheureusement, entre les gardes et les villageois qui enterraient les morts, difficile de distinguer quelque chose dans toute cette masse. De plus, l'alchimiste ne pouvait pas savoir à qui faire confiance : il se pouvait qu'il y ait des Soleils Rouges mêlés aux villageois et qui attendaient le bon moment pour pouvoir agir. Ils ne pouvaient compter que sur eux-mêmes et sur ce qu'ils pouvaient voir. Elle soupira avant de se retourner pour regarder ses deux compagnons.


"Il faut qu'on se sépare, nous aurons plus de chances de le retrouver."

Se séparer était risqué mais de cette manière, ils pouvaient facilement se fondre dans la foule et éviter les soldats. L'ambrée regarda à nouveau autour d'elle et tenta de voir si elle n'apercevait pas le héros du temps de là où elle se trouvait, sans succès. D'ailleurs, elle se demandait bien ce qu'il pouvait faire dans un tel lieu, mais ce n'était pas le temps de se poser des questions inutiles, il fallait le retrouver au plus vite.

"Et surtout, il ne faut pas attirer l'attention sur lui une fois que nous l'aurons retrouvé. Nous ne savons pas si les Soleils Rouges sont déjà ici."

Elle s'assura que Roshu et Perla avaient compris avant de leur tourner le dos et de commencer à inspecter toutes les personnes pour retrouver celle qui l’intéressait tout en veillant à ce que les soldats ne la soupçonnent pas. Au cas où les choses tourneraient mal, elle avait ses deux dagues dissimulées sous sa tunique et elle n'hésiterait pas à les utiliser si c'était vraiment nécessaire.



[Voici donc la suite de la première quête. N'hésitez pas à me pm si quelque chose est flou, je n'ai pas encore développé la suite de la quête pour ne pas aller trop vite xD]


Roshu Aaron


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(vide)

Le garçon aux cheveux blanc avait suivi la danseuse, accompagné de la Zora. La Sheikah expliquait, avec tout les moindres détails cette curieuse affaire. Lors de la capture du suspect, les gardes l'avaient fouillé pour y découvrir un avis de recherche: la tête du Heros du temps été mis à prix. Stanislas avait aussi un renseignement à propos de sa probable localisation. C'est le lieu où le groupe y allait : le cimetière. La jeune femme voulait aider les gardes à rechercher la trace du chevalier mais aussi débusquer ce groupe de mercenaire nommé Soleils-Rouges.

Le Solarien n'était jamais allé au cimetière Cocorico et depuis cette événement, il avait encore moins envie d'y aller. L'ambiance des lieux était lugubre, sombre. Certes il y avait des gens qui se recueillait mais ce n'était pas très joyeux... Il y avait un peu trop de monde dans le cimetière, peut être qu'une poignée de gens était là pour le héros du temps. Facile à les trouver : ils ont la même dégaine que le groupe, c'est à dire cherchant cette personne. C'était un jeu de chat et la souris qui venait de se lancer. Lorsqu'ils arrivèrent à l'entrée du cimetière, là où se trouvait la stèle royale.

Cecilia leurs expliquait la stratégie à suivre. Se séparer pour avoir des chances de plus de repérer Link sans se faire repérer soi même. Une tâche assez difficile mais le seul garçon acquiesça sans hésiter. Il s'en alla seul vers le coté Est du cimetière pour commencer sa recherche. Tout en inspectant les individus, il essayait tant bien que mal à ne pas regarder les tombes, surtout pas. Gallyfrey les esquivait tous.

Mais une l'avait attiré l'attention. Pas parce que elle était imposante, ce n'était juste qu'une pierre tombale, c'est comme si une voix sortait outre tombe. Il s'approcha pour voir sa tombe. Son nom était gravé, sans aucune légende, de mot gravé. Comment est ce possible qu'il ai sa propre tombe ? Puis il s'essuya les yeux pour voir un autre nom à la place de Roshu Aaron. Encore une hallucination, un symptôme post traumatique après sa mort, ça lui arrivait occasionnellement. Après s'être remis de cette frayeur, il retourna à sa recherche...


Perla


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(vide)

Elle suivait les deux autres, pas très sûre d'elle, un peu perdue quand à ce qu'elle devait faire, mais décidée à donner le meilleur si une vie était en danger. Ou de toute façon; on avait pas besoin d'un prétexte pour donner le meilleur, non? Et ce n'était pas une vie, mais beaucoup qui était en danger !

Pourtant, malgré l'état critique de la situation, Perla était contente, de faire ainsi partie d'un groupe, en pleine action... elle ne savait pas encore si elle pouvait leur faire confiance, mais elle le voulait de tout son cœur, car c'était agréable de pouvoir compter sur les autres.

Ils pénétrèrent dans le cimetière quelques minutes après les soldats, et furent surpris par la masse de monde présente. Elle évitait ce lieu d'habitude car, et bien, il lui faisait peur. Toutes ces tombes la mettait mal à l'aise, l'air ici était lugubre. Elle n'aimait pas ça. Ce lieu lui rappelait ses pires cauchemars, ces songes où elle courait, sans voir de chemin. Elle courait pour échapper à une chose qu'elle ne voyait pas et, tout à coup, se dressait une petite tombe avec un étrange symbole gravé dessus. La tombe s'ouvrait lentement et c'est là qu'elle se réveillait. Toujours le même cauchemar. Et elle avait peur de reconnaitre cette tombe, ici, où dormais pour l'éternité les corps pleurés.

Mais le présent était le présent, elle ne devait penser à rien d'autre que la mission qu'elle s'était donnée. Point. "Pense aux vivants, pas à ceux qui sont morts!" Cecilia leur expliqua son plan, et, bien que se séparer ne plaisait pas à la Zora, elle pensait également que c'était la meilleur chose à faire. Elle resta près de l'entrée pour s'assurer que la personne qu'ils cherchaient ne quitterait pas le cimetière sans les voir, et pour contrôler que des soleils rouges ne pointent pas leurs nez. Ce faisant, elle se rapprocha de la stèle à l'entrée, et déchiffra l'inscription qui disait:

Paix à leur âme
ici reposent éternellement les fidèles
serviteurs de la famille royale d'Hyrule

Les sheikahs, protecteurs de la famille
royale et fondateurs de Cocorico.
veillent sur le sommeil éternel des âmes.

Les shaikahs avaient donc fondés Cocorico. C'était très intéressant de découvrir ainsi l'origine du village...et le rôle des sheikahs, qu'elle savait exister mais à l'état de "ouïe dire". Cela expliquait sans doute la force des villageois. Perla se dit qu'on pouvait expliquer beaucoup à partir des origines d'une chose. Et cette idée allait rester dans son esprit, jusqu'à aboutir à autre chose mais ce n'est pas important pour l'instant, et elle allait devoir se concentrer sur le présent.


Link

Héros du Temps

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Le noir perçant de sa pupille s'entourait d'un pourtour d'un brun rougeâtre, aux reflets sanglants. Comment ne pas être assailli, dès lors, par les souvenirs les plus sombres et les plus violents ? Que croassent les corbeaux, mais qu'ils restent aveugles ! Leurs yeux brillaient d'une intelligence vilaine qu'il ne voulait plus voir, qui lui évoquaient tant de ces maux qui s'abattaient les uns après les autres et faisaient voler ses espoirs comme une bourrasque souffle un château de cartes. L'Hylien détourna les yeux, préférant mille fois la terre rougie qu'il creusait depuis son retour sur les Terres Sheikah. Il laissa le bois glisser sous ses doigts fatigués, las. Le fer se ficha à nouveau dans le terreau meuble qui pavait le cimetière. Les oiseaux hurlèrent alors, de concert. Il referma un peu plus sa poigne sur la pelle. Son pied vint appuyer sur la lame de l'instrument. Les corbeaux reprirent, et il lui sembla qu'on faisait son propre procès. Il enfonça le fer aussi profondément qu'il lui était possible de le faire. Son dos et sa nuque se brisèrent alors qu'il commença à pelleter. Partout, dans les grands arbres qui protégeait la terre et le repos des morts de la lumière bienveillante du Soleil, les charognes s'indignaient. Noires et inquisitrices, leurs cris perçaient les feuillages, fendait l'atmosphère et s'acharnaient à frapper. Au coeur. A l'esprit. Au visage comme aux yeux. Aux doigts où à la main d'épée.

A nouveau, l'Enfant-des-Bois se concentra sur sa tâche, et celle-ci uniquement. A ses oreilles battaient les huées des messagers d'ébène, plus dures et sévères que jamais. La pelle s'extirpa doucement de la terre, tandis que les cieux se couvraient. Et des nuées, les corbeaux n'étaient-ils pas les émissaires ? Les premières gouttes vinrent s'écraser et couler entre les tombes. Les premières rigoles ne tardèrent guère à se former, alors que les Juges drapés dans leurs bien tristes ramages et bien sombres plumages en appelait à la pluie et commandaient au tonnerre. La pelle pénétra encore les entrailles de la terre, malgré les cheveux qui lui poissaient la tempe, où les étoffes qui devenaient plus pesantes à mesure qu'elles ne s'imbibait du chagrin, des remords et de la colère de Celles dont il s'était depuis si longtemps détourné. Une fois de plus, l'outil rejeta la terre loin de sa demeure originelle. Les morts étaient nombreux, et les sols s'en remettraient. Le cuir grinçait tout autant que ses dents, à chaque nouveau coup de pelle, et pourtant il choisissait de laisser de côté tout ce qui pouvait l'assaillir. Les doutes, la rage, la crainte, la fureur, la résignation, le courroux, la lassitude, où les têtes du Parjure, et du Démon. Rien n'existait plus que la terre, et l'acier de la pelle.

Du moins... Du moins, le croyait-il. L'acier rougeoyant laissait une plaie fine, mais profonde dans le ventre du terreau. Sur la lame de l'instrument coulait une boue carmin. Et les ailes bruissèrent, tandis que les corbeaux quittaient leurs perchoirs dans une grêle de reproches et de condamnations. Fustigé par les blâmes et les griefs, il apparaissait presque au Sans-Lignage, qu'une fois de plus le sang souillait l'acier, sans qu'il n'ai pu l'arrêter. Que le sang souillait l'acier. « Le prix du fer. Le prix du sang. » Avait-il dit à Zelda, il y a des semaines, ou des mois. Sous ses yeux reparut l'archer qu'il avait égorgé en silence, sur les remparts de la Forteresse du Désert. Reparut aussi la tête roulante du nordique qu'il avait raccourci de son épée. La boucherie héroïque qui tamisait les sols de la Citadelle du Malin, quand il avait saigné Hyrule et l'avait menée au massacre, pour sauver le Jadis-Prince. Il aurait voulu que tout cela cesse. Il aurait voulu pouvoir dire à l'enfant qu'il avait tiré des décombres que la fin était proche. Que bientôt l'acier serait lavé du sang et qu'Hyrule n'aurait plus aucun prix à payer. Que dans un avenir proche les carnages ne seraient plus qu'un mauvais souvenir. « Suspends les épées et suspends les flèches.. — » Fredonna-t-il, comme pour se redonner courage. Comme pour s'accrocher à une ancre solide, dont il ignorait en réalité tout. Mais sa voix n'avait plus cet entrain qu'elle avait pu avoir, jadis, tandis qu'il narrait à quelque petiot les contes du Poisson-Rêve, pour mieux l'endormir. Fragile et hésitante. Il ne voulait rien tant que tout prenne fin.

Il se mit néanmoins à chantonner, sans que la suite des paroles ne lui revienne. Sans doute une façon de combattre le froid, alors que l'Hiver gagnait les masures, et de lutter contre tous les oiseaux qui défilaient autour de lui, jappant ce qu'on interprétait souvent comme les mauvaises augures ou l'exaspération des Trois. L'acier rejoint à nouveau la terre, et quand les mains du vagabond s'en détachèrent, la pelle tint en équilibre, droite et fière. Il se baissa alors, jusqu'à s'accroupir, et plongea les doigts dans la fange, avant de la ramener jusque dans sa paume. Il la contempla alors, dans un silence qui n'était plus troublé que par le tintement clair de la perle de pluie qui explose contre la pierre rugueuse des sépultures, et les croassements sinistres de ces maudits rapaces. « Crois-tu... — » Commença-t-il, les yeux toujours rivés sur le limon qui lui glissait entre les doigts. Ses jambes se détendirent, à mesure que le blizzard que couvait son regard se dirigeait vers le ciel. Bientôt, il fut droit et fier, comme l'étaient les arbres et les tombes. « Crois-tu vraiment aimer cette terre comme je le fais ? » Demanda-t-il, alors, sans se soucier un instant de courroucer plus encore les Déesses. Rares devaient être les mortels tombés, comme lui, en disgrâce à se permettre d'apostropher ainsi les Grandes Dames. « Crois-tu vraiment être légitime, toi comme les autres, à diriger mon bras, à t'indigner ainsi ?! » La vindicte montait, alors que les corbeaux semblaient s'éloigner. Il tendit le bras, la main ouverte et couverte de boue. « Vous n'avez rien à dire, rien à ordonner. Ce ne sont plus vos terres. Depuis bien longtemps, déjà. » Souffla-t-il, enfin, rageur, tandis que ses yeux revenaient vers sa main. Peut être n'avait-il plus le Courage pour briller sur le dos de celle-ci, mais il avait mieux. Bien mieux qu'aucune bénédiction que les Déesses pourraient lui accorder.


Cecilia Iole Mentina


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Leur "mission" n'était pas très compliquée, il suffisait juste de retrouver le héros du temps et de le protéger avant que les Soleils Rouges tentent de le tuer. Pourtant, c'était le cœur lourd qu'elle marchait au beau milieu du cimetière au beau milieu des vivants et des morts. Elle avait l'impression de ne pas être à sa place car beaucoup d'innocents allaient reposer dans ce lieu, et certains avaient perdu la vie lors de l'attaque du village Cocorico. La personne responsable de tout ce carnage était toujours libre et l'alchimiste était en partie complice puisqu'elle l'avait aidé à s'enfuir avant que les soldats de l'armée royale la retrouve. Elle s'arrêta un instant et regarda autour d'elle, l'envie de partir de ce lieu devenait de plus en plus forte mais ses jambes refusaient de lui obéir. Elle n'était pas venue dans le cimetière pour fuir au premier soucis ou pour expier des pêchés, il y avait une vie en jeu et il fallait qu'elle fasse abstraction de tout ce qui se trouvait autour d'elle pour la sauver.

Une goutte d'eau tomba sur sa tête, puis d'autres commençaient à suivre. Cette journée qui semblait si belle au départ virait au cauchemar, les morts continuaient de s'accumuler et le temps ne rendait pas les choses plus faciles. L'ambrée prit le châle qu'elle avait accroché sur son sac avant de le mettre sur elle pour se réchauffer, la température s'était adoucie en même temps que la pluie avait montré le bout de son nez, comme si cela annonçait un mauvais présage. La danseuse reprit ses recherches tout en espérant que ce ne soit pas trop tard tout en tentant de repérer n'importe quelle personne suspecte : si le garde avait vu Link se diriger vers le cimetière, c'était peut-être également le cas des Soleils Rouges. Sa respiration s’accéléra, elle ne savait pas à quoi s'attendre et elle sentait la peur l'envahir progressivement.

Quelqu'un semblait chantonner à proximité d'elle, les paroles d'une chanson qu'elle ne connaissait pas du tout. Elle se laissa porter par cette voix jusqu'à arriver à proximité d'un homme habillé tout en vert. Elle le connaissait bien, ce n'était pas la première fois qu'elle l'avait vu et elle ne s'attendait pas à le revoir dans un tel endroit. Alors qu'elle s'approchait davantage de lui, le jeune homme semblait parler tout seul, des paroles qui n'avaient aucun sens au début pour l'ambrée mais qui ne s’avéraient pas vraiment rassurantes. Elle n'avait pas vraiment envie de le déranger mais elle n'avait pas le choix, il fallait qu'elle l'avertisse de ce qui allait se passer.


"Tu n'as pas peur de t'attirer la colère des déesses en parlant de cette manière ?"

Elle se mit à sourire avant de regarder autour d'elle si quelqu'un les regardait. Tout semblait calme, bien trop calme mais elle espérait qu'elle se faisait des idées. Perla et Roshu étaient à proximité si jamais les choses s'envenimaient, il fallait juste qu'elle fasse ce qu'elle avait à faire rapidement avant que les Soleils Rouges agissent. Tout en s'avançant doucement vers lui, elle retira le châle qui se trouvait sur ses épaules pour pouvoir le poser sur celles de son ami sans le quitter des yeux. C'était lui qui avait pris soin d'elle la dernière fois et c'était à son tour de le protéger comme elle le pouvait. Elle ne put s'empêcher de rire un peu, il devait se poser des questions sur sa présence au cimetière mais elle n'avait pas le temps de tout lui expliquer, elle ne savait pas combien de temps elle avait devant elle avant que les mercenaires les retrouvent.

Elle continuait de le regarder sans dire un seul mot, il n'y avait que ce sourire qui exprimait sa joie de le revoir même si elle avait peur qu'il lui arrive quelque chose. Sans crier gare, elle se jeta dans ses bras avant que ses lèvres rencontrent les siennes. Tout en profitant de la situation, sa main droite se déplaçait doucement derrière la tête du jeune homme pour retirer son bonnet vert. Après quelques secondes, l'alchimiste brisa ce moment en reculant doucement puis elle se mit sur la pointe des pieds pour que son visage soit à la même hauteur de celui du héros. Elle le regarda avec un petit sourire complice avant de rapprocher cette fois-ci ses lèvres de son oreille droite pour lui murmurer quelques mots.


"Il faut que tu quittes immédiatement le cimetière. Des mercenaires à la solde de Ganondorf veulent ta peau."

Elle espérait qu'avec son châle et sans son bonnet, Link passerait inaperçu. Elle quitta l'étreinte du jeune homme avant de se tourner légèrement pour lui montrer la direction de la sortie du cimetière. Il ne fallait pas qu'ils perdent de temps dans cet endroit surtout que sa vie était menacée. A nouveau, l'ambrée regarda autour d'elle et finit par apercevoir ses deux compagnons. Elle espérait qu'ils les avaient vu et qu'ils allaient les rejoindre très vite pour partir de cet endroit.


Roshu Aaron


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Pourtant ça ne semblait pas compliqué de retrouver un homme d’âgé environ de 20 ans et portant une tunique verte, le contraste entre les couleurs sombres de deuil que portait les personnes, le gris métallique des gardes et la couleur bleu clair du Zora qui se trouvait de l'autre partie du cimetière, c'était pourtant un jeu d'enfant. Mais voilà que la pluie n'arrangeait pas leurs affaires. Le jeune sorcier tendit sa main et recueilli les gouttes d'eau qui tombait avant de relever sa capuche noire et blanche. Puis il continua sa recherche. Le garçon avait l'impression de tourner en rond, il revenait à cette même tombe à chaque fois, un mémorial anonyme, aucun nom n’apparaît sur la pierre. Et cela l'intriguait beaucoup. A chaque fois qu'il s'en va, Roshu fait machine arrière pour l'examiner encore une fois avant de repartir.

Le fait qu'il n'avait pas encore trouvé Link était qu'il ne restait cloîtrer que dans un périmètre précis, sans se rendre compte qu'il faisait le même chemin encore et encore ... Tout se ressemble de ce cimetière, les tombes avait la même forme et sont toutes grises. Et ces personnes qui ne peuvent pas donner un repère exact parce qu'ils se déplaçaient souvent. Puis une personne bouscula le jeune garçon, encore une fois une autre personne pressé. Heureusement, il tomba par terre dans les herbes mouillés, juste à coté d'une flaque d'eau et d'une autre tombe. Il se releva aussitôt pour crier sur cet individu mais il était assez loin... Mais il vit derrière son dos, plus précisément attaché à sa ceinture près de son bassin, une arme blanche ou quelques chose qui brillait.

Gallyfrey ne se doutait de rien et continuait sa mission. Il marchait attentivement, analysant encore une fois les personnes au alentours jusqu'à qu'il revit Cecilia un peu plus bas accompagné d'un homme à la tunique verte. Alors il s'approcha en voulant descendre les marches pour les rejoindre mais il s'arrêta lorsqu'il vit la jeune femme qui pris dans ses bras le héros du temps et l'embrasser. Le temps semblait se figer à ce moment, le garçon ne ressentit plus que le battement de la pluie s'abattre ses épaules et sa tête. Il ressentit quelque chose de bizarre au niveau de sa poitrine, ce qui s'apparentait à une attaque. La seconde incarnation mit sa main sur une pierre tombale et l'autre à sa poitrine, le dos courbé, tout en respirant du mieux qu'il peut. Cela fait un moment qu'il n'avait plus ressentit ça, on croirait qu'il avait la santé d'un vieillard cardiaque. On dit qu'on garde cette séquelle à vie. Puis lorsque tout redevint normal, il se releva puis souriait.

Il descendit les marches pour les rejoindre, accompagné de Perla. Le garçon pouvait enfin sortir de ce cimetière, il se promit qu'il n'y retournerais jamais, beaucoup trop lugubre. Il faudrait qu'il mette plus de lumière ou une touche de burlesque, pourquoi pas un dessin d'un clown, les clown représentent le bonheur, la joie ... ou la peur. Roshu ne se doutait pas qu'il allait revenir plusieurs fois ici et que sa propre tombe était gravée juste derrière lui.


Perla


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Lire cette stèle avait eut, en plus de l'informer, un effet très positif ; celui d'apaiser ses craintes puisés de ces cauchemars qui hantaient ses nuits. Car avoir peur d'âme au repos éternel était sans doute un peu...enfantin? En respirant fort plusieurs fois, elle arriva à se tourner face au cimetière, et à étudier soigneusement les rangés de tombes devant elle. Elle ne voyait aucune, pour l'instant, qui ressemblait à celle de son cauchemars. Bien. En poussant un peu sur ses jambes, elle réussi à avancer parmi la foule, tout en gardant un œil attentif sur le portail d'entrée. Au cas où. Après tout, grâce à ses yeux un peu plus grands que la norme hylienne, elle pouvait voir plus. Très pratique sous l'eau, pour éviter les rochers...ou les monstres.

Tout en se frayant un chemin à travers les gens éplorés, silencieux ou décidés à la vengeance, elle faisait de gros efforts pour essayer de repousser ce qui, peu à peu, essayait de se frayer un chemin à travers ses nerfs. Ces peines qui ne lui appartenait pas. Ces terribles sentiments d'abandon et de solitude que laissait les âmes en partant vers d'autres cieux. Mais résister était vain, malgré tout ce qu'elle pourrait tenter pour y échapper, ces sentiments étaient trop fort. Toute l'atmosphère en était remplie. Son "don", qui relevait parfois plus de la malédiction, n'était pas particulièrement puissant. Ca n'arrivait pas si souvent qu'elle sente ce qui appartenait à d'autre et la plupart du temps, elle pouvait, en se concentrant, s'isoler et reprendre contrôle...sauf quand c'était vraiment fort, ou que beaucoup partageait un même sentiment. Comme dans ce cimetière.

Perla s'arrêta, inspira. Pense à quelque chose de beau, pense à quelque chose d'agréable... mais pouvait-on profiter de la vie quand on savait que cet être cher qui nous avait quitté était partis? Expiration. Elle faisait partie d'une communauté soudée, mais jamais elle ne s'était réellement attachée à quelqu'un qui aurait pu partir en laissant ce vide insupportable. Mais elle savait maintenant. Elle savait ce qu'on ressentait vraiment. Ou plutôt, ce que des dizaines de personnes laissés seules ressentaient. Inspiration. L'enfant abandonnée s'assit sur l'herbe, en oubliant un peu la soudaine mission qu'ils s'étaient donnés. Au fond, on en voulait un peu à la personne qui était partie, en nous laissant derrière. Et puis elle repensa à la stèle. Ceux qui étaient partis pouvaient-ils voir les vivants? Si oui, serait-ils heureux de leurs chagrin, de la peine qui les consumaient? Non, sans doute pas. Alors... alors, peut être qu'il fallait vivre avec la mort. Passer outre, en laissant les morts s'en aller, tout en gardant leurs souvenirs dans son cœur, et en vivant avec, allant de l'avant ? Oui, peut être. Sans doute. Mais ce n'était pas facile. Elle arrivait, en respirant fort, à avoir un certain recul sur la douleur mais, quand on la ressentait directement, ce ne devait pas être aussi facile...

La première goutte s'écrasa alors sur sa main, coulant le long de sa peau toute faite pour cela. Après cette première, en vinrent d'autres, et la Zora accueillie ce familier avec beaucoup de soulagement, laissant le liquide bienfaiteur imprégner sa peau, pénétrer en elle et, peu à peu, la calmer. C'était si agréable...elle tendit la main, et recueillie une goutte dans sa main, avec laquelle elle se mit à jouer. Toute perdue à ses réflexions, elle ne remarqua pas la voix qui s'éleva près d'elle... mais que inconsciemment elle se mit à fredonner aussi. Si elle ressentaient les sentiments des autres, les prenaient-elles? Ce serrait une solution pour soulager cette atmosphère qui, vraiment, n'avait pas à être aussi triste. On pouvait toujours tenter le coup. Inspirant une nouvelle fois très fort, Perla, tout en pensant à la pluie, rien qu'à la danse de l'eau dans le ciel, ouvrit totalement son esprit, ou quoi que ce soit, et attendit. Mais il ne se produit rien.
Zut.
Il lui fallait bien, bien plus d'entrainement pour métriser cet étrange don qui venait et partait au grès de ses envies. La pluie l'avait apaisée, et en même tant avait chassé l'angoisse activant le don. Ironie. Soudain, elle se remémora sa mission...et se traita de tous les noms car, pendant qu'elle était là, tranquillement assise, les soleils rouges avaient eut largement le temps de passer leurs épées à travers de plusieurs corps. Sombre idée. Elle se releva un peu pantelante, et scruta, une nouvelle fois les alentours. Et elle vis Cecilia soudain courir et se jeter au cou d'un jeune homme qui... creusait des tombes. Ha. C'était lui qui avait chanté. C'était lui qu'ils cherchaient. En voilà un, se dit elle, qui ne laisse pas les morts partir en paix. Elle ne pouvait cependant pas juger cet homme qu'elle ne connaissait pas, et préféra se concentrer sur le présent.

Cecilia entraina ce qui semblait être le héro du temps vers la sortie. Hum, pas très discrètement à vrai dire. Perla se rapprocha de Gallyfrey, qui avait l'air de quelqu'un pas très bien en point. Perla se dit qu'il était peu être malade, mais l'instant d'après, son visage redevins ferme et décidé. Tant mieux. Ils se dirigèrent tous deux après Cecilia et l'autre homme. Tout de même, le héro du temps... elle était un peu intimidée par ce titre, mais se garda bien de le montrer car, après tout, il ne semblait pas si différent d'un homme comme un autre.


Link

Héros du Temps

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Au creux de sa main, contre sa paume et entre ses doigts sommeillait la terre qu'il chérissait plus qu'aucune Déesse ne l'avait jamais aimée. Cette terre, imbibée par les larmes de cieux assombris, qu'il couvait du regard. Cette même terre sur laquelle il avait grandi, vécu, tué et aimé. Cette même terre qui avait accueilli ses ancêtres, qu'importe qui ils avaient été, avant lui. Cet Hyrule qui, à ses yeux du moins, valait tous les sacrifices et mille fois sa vie s'il le fallait. Cet Hyrule pour qui il tirait le fer, et cet Hyrule pour qui il chevauchait au devant de la guerre. Cet Hyrule qu'il aurait voulu sacrer dans la paix, et qu'il ne parvenait qu'à abreuver dans le sang.

L'Hylien ferma le poing en même temps que les yeux. En un sens, il préférait bien mieux combattre que de rester à creuser. Non pas parce qu'il aimait se battre, mais au moins n'avait-il pas le crâne farci par toutes ces situations qu'il n'arrivait pas à empêcher. Penser, c'était entrevoir le chaos du conflit, la fragilité de la vie et les rigoles rouges qui parcouraient le Royaume. Doucement, il pencha la main de telle sorte à ce que revienne au sol ce qui appartenait au sol. Ca n'était guère plus sa terre que celle des Trois, suspendues quelque part au dessus des nuages. Et quand fut tombé le grain brun, que la boue maculait patte, il lança celle-ci à la recherche de la pelle qui lui servait à aider un Fossoyeur complètement débordé depuis des jours et des semaines. Les cadavres s'étaient empilés dans des fosses communes. Plus que jamais il était temps d'étendre le cimetière de Cocorico.

Encore et toujours, l'acier froid de l'outil incisa le terreau. Il arracha son pied à la vase qui lui montait dorénavant jusqu'aux genoux et appuya sur la tranche de tout son poids, pour soulever le plus de terre possible avant de l'envoyer dans son dos. Bientôt, la tombe qu'il forait atteindrait les deux mètres de profondeurs. Et là, sans doute pourrait-il la quitter pour s'attelait à en creuser une nouvelle. C'était ainsi que l'ensemble de ses journées se déroulaient depuis qu'il avait quitté le Castel pour revenir ici. En vérité, il ignorait tout à fait depuis combien de temps il avait regagné le Fief d'Impa. Tout ce qu'il avait pu faire ici se ressemblait tant qu'il en perdait toute notion et toute unité temporelle. Les nuits tombaient, les jours se levaient ; et l'on enterrait plus de morts que la veille.

L'Enfant-des-Bois leva la pelle, prêt à frapper, et tâcher de laisser de côté ce qui avait été accompli comme ce qui ne l'avait été. Loin, l'avenir ; loin devant. Si jamais il espérait passer au travers des ombres et au coeur de la nuit, jusqu'à atteindre et toucher du doigt la lumière réconfortante des étoiles, celle qui dissipe brouillard et nuages... — il se devait de cesser de vivre à ce point dans un monde révolu. Car ceux qui étaient tombés ne devaient pas l'être en vain. Car ceux qui étaient tombés ne se relèveraient plus.

Les bras toujours en l'air, le blond suspendit son geste, armé et tendu comme s'il allait porter un coup. Immobile, il laissa la Gérudo poser sa question, sans même compter y répondre. Des Déesses ou de leur prétendu courroux, il n'avait plus eu peur depuis une éternité. Tant de menaces pesaient sur les Terres de Zelda ; tant de périls réels, concrets et imminents... Trop, sans doute, pour qu'il continue de soucier de l'hasardeuse colère de Mères absentes et qui avaient cessé de se soucier d'eux. Néanmoins, il laissa ses bras s'affaisser, avant de se retourner et de s'extirper de la fange d'un bond. Aussitôt qu'il lui fit face, Cecilia se défit de son châle pour lui passer autour des épaules, dans un éclat de rire. Ses sourcils froncèrent, tandis que ses traits se déformaient sous la surprise. L'intrigue qui marquait son visage lui brûlait aussi les lèvres. Si lui était incapable de s'esclaffer, ou même de sourire, il était soulagé de savoir que d'autres avaient encore le coeur assez léger pour oublier. « Qu'est-ce que tu... — » Commença-t-il, avant d'être soudainement coupé. La jeune femme se jetait dans ses bras, se pressait contre lui avant de se lancer à l'assaut et de forcer ses lèvres. Et avant qu'il ne réalise vraiment ce qui prenait la Fille-des-Sables, elle l'embrassait d'un baiser chaud et doux. Sans y répondre, Link ne la repoussa pas néanmoins. Pris de court, ébahi, et sans doute réconforté dans son mal-être, il finit par refermer les bras dans le dos de celle qu'il ne connaissait que bien peu, au final. Que savait-il d'elle, exception faite de son nom et du peuple auquel elle appartenait...? Bien peu de choses, mais de toute évidence elle lui offrait un contact aussi reposant que rassurant et posait un terme – fut-il temporaire – à toutes les questions qui l'assaillaient.

"Milles épées brisées ! Qu'est-ce qui te prends..? —" Murmura-t-il à la jeune femme, après qu'elle se soit emparée de son bonnet et qu'elle lui ai couvert le visage du même châle qui trônait sur ses épaules, un peu plus tôt. Tout ce petit jeu dont il ignorait la teneur commençait à l'impatienter. D'ordinaire et pourtant capable de rester des heures à attendre, l'ignorance dans laquelle le tenait la femme de l'Ouest le laissait de plus en plus méfiant. Un rapide coup d'oeil lui avait indiqué tout un tas de chose qu'elle ne tarda pas à confirmer. Et bien qu'à aucun moment il n'ai imaginé que les hommes du Dragmire reviendraient à la charge, il avait remarqué l'inhabituelle activité qui fleurissait à l'angle des sépultures. « Des mercenaires, c'est ça...? — » Souffla-t-il, loin d'être impressionné, un rictus tant dans la voix que sur le visage. Ses doigts se refermèrent un peu plus sur la hampe de la pelle alors qu'il s'éloignait de Cecilia.

Deux autres s'étaient approchés d'eux, quand Cecilia commença à le tirer vers l'extérieur et le domaine des vivants. Sans mot dire, mais pas sans un regard presque inquisiteur, il accepta de les suivre, tout en adressant un discret signe de main à Igor. Plus ils avançaient, et plus les gens affluaient dans le cimetière, visitant tertres, tombes et ossuaires. Il fronça les sourcils. Même sans les informations dont il disposait désormais, ces hommes – et ces femmes – avaient l'air particulièrement suspects. Pour tout l'or du monde, il n'aurait fait confiance à aucun d'entre eux. Plutôt que de troubler le repos de sa lame, il raffermit un peu plus son emprise sur la pelle. Bientôt, ils finirent encerclés. Toujours aucun mouvement agressif de leur part. Ses suspicions restaient les mêmes.

"Toi, là !" Beugla un homme qu'il n'avait pas vu, à l'entrée. Il le chercha du regard, mais comprit bien vite qu'il ne s'adressait pas à lui. « Je peux savoir depuis quand les Poissons se promènent dans ma ville, arpentent mon cimetière et prient mes morts ?! » Deux de ses compagnons vinrent barrer l'unique sentier vers Cocorico. « Je suis sûr qu'elle est venue souiller nos morts les gars. Il faut tout leur apprendre à ces animaux. Et surtout le respect des êtres que nous sommes... » Lâcha-t-il, tandis qu'il faisait craquer l'ensemble des articulations qu'il possédait. La deuxième main du Fils-de-Personne gagna le bois de la pelle.


Cecilia Iole Mentina


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Perla et Roshu venaient de les rejoindre rapidement et sans perdre un seul instant, le groupe se dirigea vers la sortie du cimetière. De plus en plus de personnes commençaient à arriver dans ce lieu et cela ne rassurait pas du tout l'ambrée : elle savait que chacun d'entre eux pouvait représenter un ennemi potentiel et cela ne l'enchantait pas du tout. Au fur et à mesure qu'ils progressaient, le malaise s'empara d'elle lorsqu'elle vit toutes ces personnes se rapprochaient d'eux jusqu'à les encercler. Par réflexe, la main droite de Cecilia vint rencontrer le manche de l'une de ses dagues, prête à l'utiliser si jamais les hostilités commençaient. Mais contrairement à ce qu'elle pensait, c'était Perla qui semblait être visée et non le héros du temps. La jeune femme posa brièvement son regard sur la zora avant de regarder à nouveau l'homme qui venait de la menacer. Décidément, il semblerait qu'il n'ait pas été éduqué comme il le fallait et qu'il ne connaissait pas le savoir vivre, et ce genre de comportement l'énerva très vite au point de répliquer directement à ses paroles.

"Pouvons-nous savoir depuis quand c'est TON village et TON cimetière ?" Elle fixa l'homme avec un regard noir, accentuant l'idée que malgré son attitude, il ne l’impressionnait pas avant de continuer. "Rejeter la faute sur les autres est si facile mais lorsque je regarde autour de moi, les seuls qui souillent cet endroit sont juste devant moi."

L'homme posa brutalement son regard sur l'alchimiste, elle savait qu'elle venait de l'énerver encore plus mais elle ne le quittait pas des yeux. D'une certaine manière, elle le défiait tout en espérant qu'il décide d'arrêter sa comédie. Ce lieu ne la rassurait pas du tout, surtout après la journée mouvementée qu'elle avait. Elle savait que les Soleils Rouges n'étaient pas loin et cela lui mettait une certaine pression : la seule chose qu'elle souhaitait était de sortir de cet endroit avec ses compagnons sans une seule blessure mais tout semblait être contre eux. Un sourire s'afficha sur le visage de l'inconnu puis il se mit à rire, un rire qui ne rassurait pas du tout la danseuse. Il regarda son compagnon avant de regarder un par un les quatre amis.

"Il n'y avait que ce poisson et l'apprenti fossoyeur qui nous intéressaient mais il semblerait que les morts ont besoin de compagnie et ton autre ami et toi allez les rejoindre."

Il fit un signe de la main comme s'il donnait un signal, un geste qui allait tout précipiter dans la terre. La jeune femme eut juste le temps de se retourner et d'apercevoir des hommes sortir toutes sortes d'armes pour les pointer vers eux. Les villageois qui n'avaient rien à voir dans cette histoire prirent peur et commencèrent à fuir le cimetière, laissant les quatre compagnons encerclés par une trentaine de mercenaires armés d'épées, haches, arbalètes, arcs. La bataille allait être ardue car l'ambrée ne pouvait pas protéger tous ses compagnons en même temps face à autant d'ennemis. Elle avait l'impression d'être à nouveau dans la forteresse gerudo alors qu'elle tentait encore et encore de protéger son peuple sans jamais pouvoir y arriver. Ce sentiment d'échec la hantait et l'effrayait au point de douter d'elle-même : elle avait conduit Perla et Roshu dans cet endroit et la situation dans laquelle ils se trouvaient était très délicate. Il fallait qu'elle les protège coûte que coûte, quitte à être blessée. Alors que tout semblait perdu, une voix perça le silence qui régnait dans le cimetière.

"Je vous ordonne de déposer vos armes !"

Un bruit d'épée accompagna la voix. Lorsque Cecilia se retourna, elle vit l'un des mercenaires à terre désarmé par Jehan. Elle se mit à soupirer de soulagement : le capitaine l'avait prévenu qu'il se rendrait au cimetière avec ses hommes pour secourir le héros du temps et malgré ses avertissements, la jeune femme avait tout de même souhaité s'y rendre. Pour une fois, elle était vraiment heureuse de le voir car leur situation venait de prendre un autre tournant. Malgré l'arrivée de renforts, le meneur des mercenaires ne semblait pas inquiet car ils étaient toujours en supériorité numérique.

"Tiens donc, les joyeux toutous de la princesse se joignent à la fête." Il se mit à rire avant de pointer du doigt chacun de ses ennemis. "Aucun d'entre vous ne sortira vivant de cet endroit et le seigneur sera ravi de voir le cadavre de ce héros d’opérette."

Avec les renforts, ils n'étaient qu'une quinzaine, à peine la moitié par rapport aux mercenaires mais cela ne voulait rien dire. De ce qu'elle avait vu, il n'y avait que des combattants autour d'eux et aucun magicien par rapport à eux, ce qui était assez rassurant. Concentrée sur les faits et gestes de ses ennemis, elle n'entendit pas son allié s'approcher d'elle pour lui adresser la parole.

"Décidément, vous vous retrouvez toujours dans des situations délicates et vous n'écoutez pas les ordres de la garde." L'alchimiste se retourna pour regarder Jehan et eut juste le temps de le voir sourire avant qu'il reprenne. "Vous avez de la chance que je ne décide pas de vous arrêter en même temps que ces mercenaires."

La gerudo ne put s'empêcher de sourire, elle savait depuis sa première rencontre avec lui qu'elle risquait gros. Elle lui avait déjà dissimulé sa relation avec l'assassin qu'ils recherchaient et voilà qu'elle venait de désobéir à ses ordres. L'impression de marcher sur une corde raide ne cessait pas de la quitter et elle savait que le moindre faux pas pouvait lui être fatal. Et pourtant, si cela était à refaire, elle le ferait à nouveau.

"Je ne reculerais devant rien si des vies sont en jeu et vous êtes la personne la mieux placée pour le savoir n'est-ce pas ?" Elle prit une grande inspiration avant de reposer son regard sur ces deux hommes qui bloquaient la sortie du cimetière. "En tout cas, votre aide nous est précieuse car nous allons pouvoir stopper ce plan tordu que les dragmires ont orchestrés !" Puis elle regarda ses trois compagnons avant que la bataille commence. "Faîtes attention à vous."

Et sur ces mots, l'ambrée empoigna sa dague et s'empressa de la lancer dans l'épaule gauche de l'homme se trouvant à droite du meneur. L'homme tomba à terre, ce qui signifiait le début des hostilités. Les soldats se lancèrent à l'assaut alors que la danseuse se déplaçait rapidement vers la personne qu'elle avait blessé. Elle prit rapidement sa dague tout en l'assommant avant de commencer le combat contre le meneur de ce groupe de mercenaires. Elle n'était pas totalement focalisée sur le combat et gardait un œil fixé sur ces archers et arbalétriers qui pouvaient menacer à n'importe quel instant ses compagnons et si jamais ils passaient à l'attaque, elle devrait utiliser la magie pour protéger tout le monde.


Roshu Aaron


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Le jeune garçon s'empressa de rejoindre le chevalier et l’alchimiste. Sa rencontre avec Link ne datait pas d'hier, Roshu et lui se sont déjà rencontrer 2 fois environ et même après ces rencontres, il ne se sont jamais présentés. Il y avait toujours un événement importun, par exemple, l'arrivée de troupe ennemis massives. Ils pouvaient enfin quitter cette endroit oppressant et sinistre. Mais en sortant, le sorcier avait l'impression d'être fusillé du regard, cette sensation d'être observé par derrière lui donnait des sueurs froides. Ce dernier se retourna aussitôt pour vérifier mais il ne distinguait plus aucune silhouette, le brouillard commençait à prendre place. Si c'était un fantôme qui les observaient ? Mais cette théorie, le Solarien l'abandonna aussitôt. Apparu alors une personne qui se mettait en face du groupe. Gallyfrey sourcilla avant de constater que plusieurs personnes se mettent autour d'eux.

Ils semblaient plus agressif envers la Zora. Il se tourna aussitôt vers elle, avant de se retourner vers les ennemis, surpris de leurs commentaires. S'auto-proclamant propriétaire de ce cimetière, cet élément perturbateur voulait juste trouver une excuse bidon pour tous les tuer, avait il marqué son territoire ? Cecilia s'interposa, tandis que Roshu pris sa baguette dans sa poche intérieur. Ce qui sortit de sa gueule était une agression envers sa camarade. Il ne pouvait pas laisser ce genre de comportement impuni


"Bravo pour ce genre de remarque vraiment très intéressante et bourré d'intelligence, on applaudit bien fort." Dit il en applaudissant, sauf qu'il était le seul à le faire. Il restait stoïque, sans montrer la moindre colère mais plutôt du mépris"Maintenant si vous pouviez laissez la demoiselle, enfin nous laissez tranquille aussi. Sinon le docteur sera dans l'obligation de vous ausculter"Le garçon essaya de les intimider, mais un jeune adolescent de 16 ans en apparence ne pouvait pas impressionner les imbéciles. Il baissa son bras, sa baguette au niveau de sa taille. Le leader du groupe de perturbateur fit un signe de se préparer au combat, armés de diverses armes.

La diplomatie n'était plus une option pour se sortir du pétrin. Gallyfrey se retourna pour voir que derrière aussi ils sont prêt au combat, il prévoyait de défendre les arrières de Cecilia et Link. Il parla à voix basse, incantant son sort. Un katana d'une flamme dorée sortit de sa baguette et le pointa vers la cible le plus prés. Ils étaient trop nombreux contre 4 personnes, le jeune sorcier s'inquiétait pour la Zora, il ne savait pas si elle savait se battre. Le sorcier allait effectuer son premier sang lorsque les renforts arrivèrent. Un groupe de garde rejoignirent le combat mais malgré l'aide des gardes royales, ils se retrouvait toujours en sous nombre.

Il s'était déjà retrouver dans cette situation, plusieurs fois, et ça ne l'a pas empêcher de s'en sortir vivant ou presque. Après tous, ce qu'il ne le tue pas le rend plus fort. Le sorcier s'élança vers la personne le plus prés pour lui donner un coup d'estoc au niveau du ventre, l'ennemi le para avec son épée, ce qui le fait rire, ridiculisant Gallyfrey. Mais ce dernier fit un sourire avant de balancer une boule de feu qui sortit de sa lame et touchant l’épéiste. Puis vint un autre mercenaire qui l'attaqua sur le coté avant d'être transpercé par la lance d'un allié. Le Solarien s'écarta en faisant un pas chassé et utilisa un coup horizontal vers un autre homme avant de contrer un autre coup de hache. Pour se débarrasser de son opposant, Roshu utilisa son bouclier des âmes créant un sorte de champ de force afin de le propulser en arrière. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas battu de cette façon mais il ne prit plus le même plaisir qu'à sa première vie ...


Perla


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Perla emboita le pas aux autres, distraite; elle enroula une mèche de ses cheveux autour des ses doigts palmés. Elle pensait encore à la stèle à l'entrée du cimetière. Tous ces gens qui maintenant dormait le repos éternel... elle se demandait qui ils avaient étés, quelle avait été leur vie. Elle était distraite et suivait Gallyfrey en ne regardant que ses pieds, les sens tendus vers son amie la pluie dont les "pleurs" comme elle les appelaient enfant s'écrasait sur ses cheveux algueux puis coulait le long de son dos. Il y a quelques années à peine, elle avait pour la première fois vue l'eau tomber du ciel, et se rappelait très bien s'en être étonnée, et avoir pensé quel fleuve coulait au-dessus des nuages, si les gens étaient libres de vivre là-bas. Elle rêvait parfois qu'elle pouvait s'envoler, disparaitre loin derrière les nuages, et oublier la honte avec laquelle elle était née, et le destin qu'elle s'était elle-même donnée. Celui d'être destinée à mourir. Mais elle avait survécu.

[spoiler]Elle sentit autre perle d'eau couler le long de son cou, puis sa route fut stoppée par l'écaille argentée qui s'y balançait au bout d'une fine corde qui, sans doute, se rompra bientôt.
  Elle appréciait tant le moindre contact avec son élément fétiche, qui semblait lui redonner force, l'apaiser. L'angoisse qui l’étreignait sur cette terre qui n'appartenait qu'à ceux qui étaient partis. En son fort intérieur, elle se demandait pour quelle raison on avait construit un cimetière à cet endroit, qui étaient en fait les Sheikahs et pourquoi le Village Cocorico était juste à cet endroit là, au pied du mont du Péril. Toute ses questions... elle ne s'était jamais demandé l'origine des choses, avant. Non, ç’avait toujours été une évidence que tout soit là, autour d'elle. Mais les choses commençait à changer. Elle changeait. Pour aller où? Elle n'en avait aucune idée.  

  Elle leva la tête quand elle faillit entrer en collision avec Gallyfrey car celui-ci s'était soudainement arrêté. Pourtant, ils n'étaient pas encore sortis du cimetière. Elle voyait Cecilia et Link un peu devant eux. Le héro du Temps l'intriguait, mais elle faisait de gros effort pour ne pas le montrer, en aucune manière que ce soit, elle détournait les yeux; on racontait tant d'histoires sur lui, que pour elle, qui n'en croyait pas la moitié, il était devenu presque une légende, un mythe inventé pour redonner courage à ceux qui douterait. Mais voilà que cette personne était là, devant elle. Avec toute ces histoires d'élus, de combat divin et compagnie, il y avait de quoi être intriqué. Mais elle ne voulait en aucun cas indisposer ou être une gêne pour quelqu'un, alors elle se taisait, essayait de ne pas le regarder de ses grands yeux bleu-violets. Elle refixa le sol, enroulant et déroulant des mèches bleues autour de ses "doigts".

  Elle entendit alors quelqu'un crier et, levant enfin les yeux, Perla se rendit alors compte de l'état réel des choses: ils étaient encerclés par un groupe de gens à l'air pas très avenant, qui bloquaient la sortie -elle ne les avaient même pas remarqués avant. Ah, tu ferrai une charmante combattante, idiote, se maudit-elle intérieurement. Si ces gens étaient les compagnons de Stanislaus, le petit groupe qu'ils avaient improvisés avec Gallyfrey et Cecilia se trouvait en assez mal posture, ils étaient en sous nombre. Elle se mordit la lèvre presque jusqu'au sang quand elle réalisa subitement que Si Eux les attaquaient, elle ne servirait strictement à rien, ne serrait qu'un poids: Elle ne savait pas se battre. Ses maigres connaissances en magie ne valait pas, elle ne pouvait l'utiliser aussi vite et... oui, bon, elle se débrouillait en tapant dans tous les sens quand elle était énervée, mais elle ne tiendrait pas contre des épées au fils tranchant et des couteaux dont elle devinait les formes sur la ceinture de celui qui s'avança devant eux, sa mine revêche dressée comme signe de supériorité. Il parla, mais elle ne remarqua pas tout de suite que c'était à elle qu'il s'adressait:

[/spoiler]

«Je peux savoir depuis quand les Poissons se promènent dans ma ville, arpentent mon cimetière et prient mes morts ?! Je suis sûr qu'elle est venue souiller nos morts les gars. Il faut tout leur apprendre à ces animaux. Et surtout le respect des êtres que nous sommes... »


Sa première réaction fut la honte ; elle enfonça la tête dans ses épaules et baissa les yeux. N'avait-il pas raison? Qu'avait-elle fait exactement, elle ne le savait pas, mais certainement quelque chose de mal. Elle faisait toujours tout de travers. Sur la terre en tout cas, car là n'était pas sa place ; elle s'y sentait mal, enfermée presque. Cet homme trouvait qu'elle n'avait pas sa place ici, il avait raison. Mais il ne pouvait tout de même pas accuser Tous les Zoras. Les autres ne sortent plus. Tu est la seule, ou presque qui s'aventure encore dans le monde des Hyliens...Si il y en avait d'autres, elle ne les avaient jamais vus encore.

Si elle avait été seule à cet instant, sans doute se serrait-elle contentée de baisser la tête et passer sans rien dire en subissant tout mais, voilà: elle n'était pas seule. Cécilia et l'autre garçon prirent sa défense devant les intrus. Pourtant, ils se connaissaient à peine...Personne ne l'avait jamais fait, avant. Personne ne l'avait jamais défendue, comme eux venaient de le faire. Un étrange sentiment de chaleur de répandit au niveau de sa poitrine alors qu'elle réalisait la vérité de ce fait. C'était comme... comme se baigner dans une source chaude en plein hiver.
Mais le temps ne lui était pas donné d'analyser plus loin ses sentiments, le fleuve infini continuait de couler : les soleils rouges -car il lui semblait clair que c'était d'eux qu'il s'agissait- avaient tirés leurs armes et semblaient sur le point de les attaquer. Sans être forcément désespérée, la situation ne leur était certainement pas favorable. Par sa faute, encore une fois. Peut être, si elle avait été moins perdue dans ses pensée, moins dans l'autre monde, plus dans celui des vivants, aurait-elle pu... faire quoi? De quoi était-elle réellement capable? Rien d'utile, rien qui puisse servir. La situation le montrait bien, encore une fois.

Mais cet homme-là, qui l'accusait si impunément... de quoi déjà? De rien, il se sert de toi comme bouc émissaire, juste pour trouver une raison d'attaquer les autres., lui souffla une voix. Elle serra les poings. Comment osaient-ils parler de respect alors qu'eux mêmes n'en avaient aucun pour "ceux qui étaient passés de l'autre côté". Ce lieux étaient celui du dernier repos du corps, de la libération de l'âme. Et eux, comme des bêtes, osaient tirer leurs armes pour faire couler le sang avec une vague excuse. Voilà un beau exemple de l'utilisation des mots-trompeurs, se dit-elle en serrant les poings. Les mots qu'il disaient, eux, n'avaient pas de sens, ils n'étaient destinés qu'à tromper. Tandis que ceux de la stèle, eux, étaient des mots de vérité, des phrase destinée à garder le souvenir et la mémoire. La différence lui apparaissait très clairement maintenant. Elle se demanda ce qu'en diraient les Sheikahs si ils voyaient le cimetière ainsi saccagé.

La jeune Zora se préparait à combattre pour sa vie, même si ça ne lui plaisait pas vraiment, lorsque des renforts inattendu soudain vinrent en aide au petit groupe: les soldats de tout à l'heure, eux aussi armés. Ouf, voilà que leurs chance de survie venaient d'augmenter considérablement. Et, aussitôt, le combat qu'on pouvait presque appeler "de rue", le premier combat de la Zora, commença. Les combattants se jetèrent les uns sur les autres, certain roulant déjà à terre, frappant avec tout les moyens possibles, mains, armes, pierres, créant en quelques instants une grande pagaille. Comme Perla l'avait redoutée, elle n'était qu'un poids pour les autres.

Un mercenaire fonça directement sur elle en tirant une long dard de sa ceinture, et tout ce dont elle fut capable, ce fut de fermer les yeux et de se jeter à terre. Roulant dans la poussière, elle se releva péniblement sur un bras, et grimaça quand un élancement le traversa en un douloureux éclaire. Elle leva la tête, perdue. Le mercenaire était juste eu-dessus d'elle, son épée levée, un sourire vainqueur sur les lèvres. Il bougea les muscles de son bras, qu'on devinait derrière sa chemise...Elle ferma les yeux, comme une petite fille, qui refuse de voir ce qu'elle ne veut pas, tout simplement. Mais quelques chose, ou quelqu'un plutôt, s'interposa entre elle et la lame, dont elle n'entendit plus le sifflement -Gallyfrey, avec ses étranges baguettes de magicien. Il ne s'arrêta pas là, et fonça aussitôt vers un autre ennemi. A quelques pas, elle aperçut un instant Cécilia, une dague à la main, qui se battait férocement comme un guerrière divine, puis sa vue fut à nouveau cachée par deux combattants. Le héros du temps, lui, était invisible à ses yeux.

Elle avait peur, horriblement. Mais que croyait-elle en venant ici? Elle ne servait à rien, rien du tout! Poussant sur ses mains entaillées, elle se hissa sur ses genoux, perdue. Que faire, que faire? Allait-elle mourir, finalement? Deux hommes combattait avec acharnement juste à côté d'elle. Le soldat royale, reconnaissable à la Triforce sur sa côte de mailles, était en difficulté face à un ennemi deux fois plus grand -et plus gros- que lui, qui, d'un coup de sa grande épée, arracha l'arme du pauvre homme, qui se retrouva à terre et sans défense. Son casque avait du glisser à cause de la pluie, car il était de travers et l'empêchait de voir correctement. L'autre homme se dressa et planta son arme dans la jambe du soldat qui poussa un hurlement à déchirer les tympans ; le mercenaire étira ses lèvres en un sourire pervers et retira son épée d'un geste sec, pour achever sa victime. S'en était trop pour la jeune Zora, dont le cœur, soudain sortit de sa léthargie pour battre plus vite, plus vite. Elle se leva en poussant sur ses pieds, l'adrénaline du combat pulsant dans ses veines, elle se rua sur le tueur en poussant un cri qu'elle n'entendit même pas.

Un battement. Le temps se rallongeait, tout autour d'elle ralentissait, tandis qu'elle courrait. Deux battements. Elle s'immobilisa devant le soldat à terre, les poings levés ; l'autre abruti ne fit que rigoler devant sa nouvelle, si faible adversaire. Il se ferrai une joie de l'entendre crier, de l'entendre supplier qu'il l'achève. Trois battements. Il leva son arme, tout enjoué à cette idée, et l'abattit sur l'étrange bête à la peau bleue. Mais Perla n'était déjà plus dans la trajectoire de l'arme, qu'elle avait esquivée de justesse d'un pas de côté; énervé qu'elle lui résiste, il releva son épée, et cette fois frappa de côté. Mais son arme était lourde, il ne pouvait la manier rapidement, ce qui donnait un avantage à Perla qui usait de l'extraordinaire agilité de son corps fait pour bouger rapidement. Elle ne se laissait pas toucher sévèrement, juste quelques égratignures, rien d'important, elle lui glissait entre les doigts. Tans pis pour elle, il allait en finir autrement. Jetant son arme, le mercenaire commença à envoyer ses poings sur la Zora, dans l'espoir d'écraser ses os un par un, si elle en avait. Fatale erreur. Elle attrapa son bras droit et, jouant sur leur différence de poids, le tira vers elle, avant de sauter de côté ; il ne pu résister à l'élan qu'il avait lui-même mis dans son bras et tomba lourdement sur le sol en ayant pas l'occasion de se redresser car le soldat, qui entre temps s'était redressé et avait arrangé son casque, s'empressa de rendre son ennemi hors d'état de nuire.

Pela s'approcha de lui pour s'assurer qu'il allait bien, mais à peine eut elle rencontré son regards reconnaissant que, déjà, un autre ennemi fonça sur eux, et il furent séparés. La jeune adulte se tourna vers son prochain adversaire, et continua à se battre sans arme, juste en esquivant autant que possible et en frappant des pieds et des mains, souvent dans le vide. L'adrénaline du combat lui faisait oublier toutes les entailles qui brulaient ses bras et ses joues, le gout de poussière dans sa bouche, ses mains douloureuses, pour se concentrer sur son adversaire, et rien d'autre. Elle n'aimait pas se battre, n'en tirait aucun plaisir, mais elle n'avait pas le choix. Soit elle se défendait, défendait les autres, soit elle mourrait. Et, pour être honnête, elle était véritablement heureuse de pouvoir, enfin, réellement atteindre la raison de vivre qu'elle s'était si naïvement trouvée. Tant qu'elle ne tuait personne...

Elle venait de distraire son troisième ennemi pour qu'un allié puisse l'abattre, quand soudain elle entendit un sifflement près de son oreille gauche et, l'instant d'après, une douleur fulgurante lui traversa l'épaule. une flèche y était plantée. Des archers, ils avaient aussi des archers. Sans réfléchir, elle l'arracha brusquement, se mordant les lèvres pour étouffer un cri de douleur. Premier combat, première vrai blessure. Mais l'archer, à quelques pas d'elle, encocha déjà sa deuxième flèche, visant cette fois un point beaucoup plus sensible que l'épaule. Perla eut juste le temps de se jeter sur lui et de le renverser avant qu'il ne décoche. Ils tombèrent tous deux à terre; elle, l'écrasant de tout son poids, réussi à arracher l'arc des mains de...de la femme?! Elle roula sur le côté pour échapper à la main qui cherchait à attraper sa gorge, et eut du mal à se relever: son corps créer pour se porter sur les flots, et non pour combattre sur un sol destiné au repos. Ses membres étaient lourds et, même si elle ne voyait pas sa blessure, elle devait perdre beaucoup de sang. Sa main serra le bois de l'arc. Et il y en avait encore tellement, des ennemis. Résiste!

Une autre perle d'eau coula le long de son visage. Cette archère n'était pas la seule, il y en avait d'autre... si seulement la pluie pouvait se densifier, ils auraient sans doute plus de mal à viser !
Exhaussant son souhait, la petite diurne qui tombait sur sa tête se transforma en véritable averse, coulant partout sur son corps, le long de son dos, sur sa poitrine, sur ses cheveux, lui redonnant un peu de force, de courage aussi. L'archère dont elle avait pris l'arc se jeta sur la Zora, qui enfonça son arme -sans munitions- dans le ventre de l'adversaire, lui coupant le souffle. Ce simple geste lui arracha une grimace de douleur. Encore un peu, encore un peu plus, résiste un peu plus...


Link

Héros du Temps

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Ses genoux se fléchirent suffisamment tôt pour que le carreau ne perce guère que la pellicule d'acier, qu'il avait eu la bonne idée de hisser au dessus de son visage, et qui lui avait servi à pelleter jusqu'à lors. Il lâcha un grognement, en réalisant qu'à quelques centimètres son oeil y passait — et avec son oeil probablement la moitié de son crâne. Il connaissait les arbalètes suffisamment pour en avoir lui même utilisé, à quelques reprises. Mais comme dans beaucoup d'autres choix, il avait fini par préférer l'arc, bien plus mobile et surtout bien plus prompt à décocher. C'est de ce temps de rechargement qu'il allait profiter.

L'homme en face lâcha d'une main son arme, pour la glisser dans son dos. Les traits se situaient donc dans son bassin. La semelle de l'Hylien s'enfonça plus avant dans la boue qui tamisait l'ensemble du cimetière de Cocorico. Le petit bout de fer et de bois reparût avec le bras du mercenaire, avant de foncer vers la gouttière de l’arbalète. Il était déjà parti quand ce fut le tour de la pointe. En dépit de la pluie qui battait ses tempes et poissait son front, il réitéra cette folie qui l'avait déjà pris lors de l'assaut sur la Salle du Trône de la Citadelle Noire. Son bras, dans une tentative qui n'avait rien de désespérée mais peut être tout de téméraire ou d'inconscient, balaya l'horizontale devant lui. Le trait visait sa hanche droite, il vint s'écraser contre la lourde hampe de la pelle. Si le visage du tourne-casaque sembla se liquéfier l'espace d'un instant, une dague surgit bientôt, tirée de la botte, et lui rendit le sourire confiant qu'il arborait plus tôt. Jusqu'à ce qu'il comprenne qu'il aurait fallu reculer.

L'Enfant-des-Bois balança la pelle comme s'il avait tenu une masse — cela n'aurait pas été la première fois. Il ne sut qui du bois ou de l'acier percuta les doigts du sans-bannière. Et s'il ne saisit pas le craquement, pourtant loin de lui être étranger, des os qui se brisent, la douleur qui se brossa sur le faciès de cette lame-à-louer fut largement assez éloquente. La dague s'effondra avant que l'homme n'ai eu le temps de lui accorder le moindre revers. Sitôt, Link envoya son front sur le nez de son vis-à-vis, et le défonça net. Le cri étouffé ne suffit pas à le stopper ; pas plus que le sang de son adversaire qui maculait désormais son propre visage ne l'amadouait. Le vagabond ramena la pelle derrière la nuque de l'arbalétrier, alors que sur celui-ci se refermait une dernière étreinte. Ô combien mortelle. Son genoux monta jusqu'à la rate, tandis qu'il se laissait chuter au sol. Le voyageur de temps fit dos rond et roula, emportant l'autre avec lui. Et bientôt, la fange, la pluie et le sang vinrent recouvrir les deux hommes, au sol. Le blond se trouvait au dessus du brun, haletant tant bien que mal. L'adrénaline pulsait, et ses tempes vrillaient de cette sensation aigre-douce qu'était le combat. Il n'avait jamais été tué, mais paradoxalement, c'était souvent au combat qu'il se sentait le plus vivant.

La pelle s'éleva et retomba. L'embout de fer, à l'opposé de la tranche, fractura d'abord une pommette. De nouveau, l'outil trôna en l'air, avant de frapper. Encore. Et si auparavant, ce qui donnait à l'Hylien d'inciser la terre, c'était cette vase rougeâtre qu'il laissait sur la lame. Maintenant, entre les pierres qui parsemaient le cimetière se dessinaient de réelles rigoles de sang ; à mesure qu'il ne broyait la gueule de son ennemi. Un acharnement qui paya bien vite : il rendit l'âme après deux ou trois assauts, à peine. Le cuir qui bardait les mains de Link chantait encore la mort, quand ses doigts se pressèrent un peu plus au contact de la hampe, et qu'il prenait le temps de souffler. Oh, certes, le combat stimulait tous ses sens, et lui demandait un éveil si particulier et si... gratifiant. Cependant, tuer restait, et resterait - il l'espérait de toute la force dont son cœur était encore capable - une épreuve à laquelle il ne saurait sans doute jamais s'habituer.

Une ombre se dessina sur le cadavre, dépassant la sienne. Il n'avait pas besoin de beaucoup plus d'informations pour savoir qu'à rester à se morfondre, il finirait par rejoindre ceux pour qui il s'était obstiné à creuser. Aussi soudainement que le loup ne peut se décider à mordre, la pelle faucha. Le râle qui survint dans son dos fut assez parlant pour qu'il recommence : jouant des épaules, il bouscula un peu plus son deuxième adversaire, de telle sorte à se ménager un espace pour battre en retraite. Il se hissa sur ses deux jambes aussi vite qu'il le put, mais un marteau vint le saisir au flanc. Son arme lui échappa, alors qu'il retombait lourdement.  « ... Umpf... — » siffla-t-il. Son flanc le faisait souffrir et ses poumons le brûlaient.   « A moi ta tête. » Lâcha-l'autre.

Le Sans-Lignage resta au sol, en apparence désarmé — Excalibur sommeillait encore dans son dos. Le maçon, ou du moins ce qui y ressemblait, s'approchait à pas lent, comme pour insister sur l'aspect dramatique de la saga qu'il était persuadé de clore. Confiant, sans doute, et rassuré par l'attitude du bretteur "à la belle épée". « Si c'est pas une jolie épée pour moi, ça ? Pas un vieux couteau à beurre comme celui qu'j'ai là..! » L'Hylien mourrait d'envie de l'inviter à s'en saisir. Il savait que ça ne serait tout simplement pas possible, mais surtout, il avait hâte de pouvoir balancer son pied en plein foie. De quoi le calmer un instant et trouver une nouvelle solution. Et comme il l'avait prévu le mercenaire continua exactement comme il l'aurait souhaité. Le marteau souleva une gerbe de terre, à l'endroit même ou se trouvait son faciès auparavant. Après avoir roulé sur le côté, il envoya lourdement son pied, mais dans la précipitation, il toucha le genou, davantage que le ventre. L'articulation se tordait salement, et il compris (en dépit du peu de temps qu'il avait à accorder à ce genre de considérations) que vivant ou non, celui-ci ne marcherait plus jamais.

D'un geste, sa main gagna l'arbalète. Et s'il ne prit pas le temps de détailler les belles arabesques ciselées sur la demi lune comme sur la gâchette, il s'autorisa toutefois une seconde pour s'assurer qu'un carreau était bel et bien installé. Toujours au sol, il rehaussa légèrement ses épaules et avec elle sa colonne vertébrale tout entière. Le bois boueux vint caresser sa joue, alors qu'il ramenait l'arme contre son épaule et attaquait son angle de tir. Son visage semblait marqué de peinture guerrière, là où sang et bourbe se mélangeaient. Au bout du trait, une goutte de pluie suspendu à la pointe de fer forgé. Plus loin, la brute dorénavant boiteuse comme un vieillard. Un rictus mauvais qui transpirait sa haine et trahissait une colère à peine maquillée. Rien d'autre n'existait. Plus chaos, ni quoique ce fut. Le temps semblait s'être figé — pour lui au moins. Il haleta, cherchant l'air qui lui serait nécessaire pour bien caler la trajectoire du projectile. Les cordages étaient tendus comme un gamin jeté pour la première fois sur un champ de bataille. Le bois, lui aussi, se tendait aussi. Plus durement qu'un puceau dans la vigueur de l'âge face à l'amour de ses nuits. Il craignait que la pluie n'ai trop gorgé le bois, et qu'il casse entre ses mains.

Le retour à la réalité fut particulièrement brutal, et l'espace d'un instant il aurait pu se croire en guerre plus qu'en train d'affronter quelques brigands payés pour ramener sa dépouille. Le vacarme l'assourdit d'autant plus que son oreille était toute proche. A trop utiliser l'arc, il en avait oublié à quel point les arbalètes étaient bruyantes..! Et s'il n'avait pas été déjà au sol, sans doute aurait-il du lutter pour garder son équilibre. Il n'était pas le seul de toute évidence : le mercenaire s'effondra, la gorge percée d'un trou aussi sanglant qu'indiscernable. Il aurait été bien en peine de dire précisément où il avait touché, sinon quelque part près de la pomme d'Adam.

Il prit appui sur une motte de terre retournée, et se hissa douloureusement, mais sans trop de mal. Le combat faisait rage, encore. Du regard il parcourait ce qui semblait devenu plus une arène qu'un cimetière. Ses yeux s'arrêtèrent d'abord sur la Zora qui venait de prendre une flèche dans l'épaule, puis sur ce carquois miniature bourré ras-la-gueule de traits. Bientôt, il arma un second tir. La gamine du peuple de Ruto semblait plus en difficulté que les deux autres, et il savait que Cecilia comme l'autre savaient se débrouiller. Au moins relativement. Il n'aurait, a priori, pas à veiller sur eux comme il pourrait avoir à le faire pour elle.

Son deuxième tir frappa l'adversaire de l'amphibie dans le creux des reins. Si cela ne la tuerait pas, ça aurait au moins le mérite de négocier un peu plus de temps à son alliée.


L'acier luisait, comme huilé par la pluie et le sang. D'un geste aussi preste que chanceux, son poignet sépara celui d'un autre. Jehan jeta alors sa tête en arrière, pour repousser la parure de son casque de son regard. Il lança à nouveau son bras, et le lin qui s'évertuait à protéger le mercenaire de l'averse ne fut d'aucune utilité face au fer de la Souveraine que l'officier portait avec honneur et bravoure depuis bientôt huit ans. Son visage se tordait en une grimace alors qu'il se laissait porter par le combat. D'un regard, néanmoins, il observa la situation globale. A l'évidence, tout aussi coriaces que pouvaient s'avérer être ces aventuriers, aucun n'avait l'expérience du commandement. Pas même le Héros. S'il en était bien qu'il aurait cru capable de mener des hommes, c'était lui ; mais dans l'immédiat il lui semblait qu'aucun ne se souciait de ce qu'il pourrait arriver aux autres. Il soupira, presque désabusé, avant de se redresser, et d'abandonner cette position de combat qu'était la sienne un instant plutôt.

"Déployez-vous, soldats !" Hurla-t-il aussi fort qu'il le pouvait pour tacher de couvrir le vacarme des os brisés et du chaos qui s'installait sur le cimetière aussi soudainement que ne l'avait fait l'orage. « Déployez-vous ! Pour la reine, pour Zelda ! Yah ! » Son épée se dressait en l'air comme le faisait l'espoir qui les tirait toujours plus haut, en dépit de tous les brigands, de tous les bandits, et de tous les parias qui se proclamaient Roi sur le Désert, Seigneur de la Forteresse et Prince des Sables. Tôt ou tard, il le savait, l'acier et le courage finirait par les bouter loin de ses terres. De celles de sa Reine, autant que celles de son père, son grand-père et tous ses ancêtres qui dormaient paisiblement sous les tombes aujourd'hui cramoisie par le sang de ces Soleils Rouges à la solde du Dragmire.

Il manqua de chuter en avant, quand une lame parvint à trouver la faille entre les plaques de son armure. Le poignard déjoua l'ensemble de ses mailles et s'enfonça lourdement dans la chair de son épaule. Sur son faciès se brossait d'ores et déjà une peine qu'il ne connaissait que trop, depuis qu'il avait pris part aux derniers mouvements du Général Rusadir. « ... Ugnh... — » Lâcha-t-il, alors que le fer qui ceignait son corps l’entraînait vers l'avant et qu'une botte s'occupait de le pousser pour le forcer à prendre la direction de la boue qui maculait les pavés. La pointe de sa lame vint s'enfoncer dans la terre meuble avant que son premier genou ne touche le sol, lui offrant un appui supplémentaire. Il grogna, avant de frapper derrière lui, du bouclier. Ce fut au tour de son agresseur de gémir. Et, faisant fi de la douleur qui paralysait l'ensemble de son bras — le coutelas toujours enfoncé au plus profond de sa chaire, à la jointure entre son dos et son bras, lui tirait de longues respirations qui suintaient la douleur ; il balança son bras d'épée et incisa salement celui du mercenaire. Son bouclier frappa à nouveau, volant une gifle de bois, de fer et d'acier au pauvre homme dont les dents et le nez volaient en éclat de concert. Il s'effondra, et la lame du capitaine s'installa sous son menton, tandis que sa botte venait écraser la main qui tenait encore une hache.

"Messer ! Messer, ne le tuez pas ! Il est le dernier d'entre eux !" L'implora un de ses fantassins. « Elle. » Grogna-t-il simplement, réalisant qu'il avait affaire à une femme. Ses yeux balayèrent brièvement le reste de la zone de combat, qui s'étendait désormais dans son dos, et il constata qu'effectivement, le reste de la troupe avait été exterminée, ou s'était déjà enfuie. Il tapota alors du plat de son estoc contre la gorge, nue et tiède, de sa captive. Dans ce simple geste tenait l'ensemble de son mépris pour ces tournes-casaques aussi lâches qu'avides, qu'il avait su mettre en déroute.

"Damoiselle, vous répondrez de vos actes au regard de la loi, et de la Justice du Roi." Il appuya son estoc contre le creux de la gorge de la mercenaire, et jeta un regard à ses troupes. « Soldats, emmenez-la. Nous l'interrogerons dans les heures qui viennent. »

Aussitôt les hommes se saisirent de la pauvre fille, et son épée ne tarda pas à épouser sa gaine. Il jeta ensuite un regard à Cecilia, puis à ces compagnons. « Saisissez vous d'eux également. Il est plus que temps de tirer tout cela au clair. »

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Cecilia Iole Mentina


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(vide)

Chaque combattant avait entamé le combat, que ce soit contre un ou plusieurs adversaires. Cecilia marchait sur une corde raide puisqu'elle avait décidé directement de défier le meneur du groupe de mercenaire, il devait être le plus fort de tous les mercenaires. Voyant que la jeune femme s'approchait de lui armée d'une dague, le chef recula d'un pas avant de faire des gestes bizarres et de tomber à terre. Ne comprenant pas trop ce qui venait de se passer, l'ambrée s'approcha doucement de lui tout en restant sur ses gardes au cas où elle tomberait dans un piège. Comme elle le pensait, son adversaire tenta de profiter de cette situation en prenant une petite fiole dans sa main et en la lançant vers son visage. Cecilia porta son bras droit devant ses yeux pour se protéger rapidement, réflexe qui au final limita les dégâts car l'objet déclencha une petite déflagration qui lui brûla une partie de l'avant-bras. Le premier geste automatique fut de mettre sa main gauche au contact de la zone concernée : d'après un rapide coup d’œil, sa peau avait instantanément viré au rouge, suggérant une brûlure au second degré.

Mais la gerudo s'était laissée distraire et lorsqu'elle releva la tête pour observer son adversaire, ce dernier était déjà debout, épée en main, prêt à lui donner un coup horizontal à hauteur de son cou pour l'achever rapidement. Son geste de détresse lui sauva à nouveau la vie : elle se laissa tomber inconsciemment en arrière, évitant de peu une blessure fatale mais qui lui laissera tout de même une légère entaille au cou. N'étant pas préparée à cela, la danseuse tomba lourdement sur le sol et se retint d'hurler. Ce n'était pas le moment de se plaindre et il fallait qu'elle se reprenne et vite car son ennemi était déjà prêt à lui infliger un coup d'épée vertical. Prête à riposter, elle roula vers la droite pour éviter le coup avant de donner un coup de pied dans le poignet de l'homme, lui faisant lâcher l'épée par la même occasion. Profitant de cet instant de surprise, Cecilia se releva rapidement et lui asséna un violent coup de pied au visage qui le fit tomber au sol. Elle récupéra sa dague qu'elle avait fait tomber durant sa chute avant de se mettre en garde pendant que son adversaire se relevait difficilement.


"Sale petite garce, tu vas me le payer !"

Un frisson lui parcourut le corps. Pendant un bref instant, cette phrase lui faisait penser à cette sorcière qu'elle avait rencontré dans la forteresse gerudo et qui était à la solde de Ganondorf. Elle ferma les yeux et secoua la tête rapidement pour évacuer ces mauvais souvenirs : n'importe quel moment de faiblesse pouvait lui être fatal et il ne fallait pas qu'elle se laisse influencer par le passé. Le mercenaire se précipita sur elle les deux mains en avant comme s'il espérait attraper le cou de la gerudo. Cette dernière fit un pas en arrière avant de finalement utiliser sa magie pour créer une petite bourrasque de vent et ainsi le projeter en arrière contre une tombe. Se rendant compte qu'il affrontait en réalité une mage, le mercenaire se releva difficilement avant de finalement s'enfuir tout en laissant la plupart de ses hommes derrière lui. La jeune femme le regarda s'éloigner avant de poser son regard sur le cimetière.

La plupart des mercenaires étaient à terre, ceux qui ne l'étaient pas avaient fui. Il ne restait plus qu'une jeune femme en vie du côté des mercenaires et les soldats comptaient l'interroger pour connaitre la raison de ses actes. Cecilia se mit à soupirer, soulagée que tout soit fini. Elle croisa brièvement le regard du capitaine et s'apprêta à rejoindre ses amis lorsqu'elle entendit les ordres de ce dernier.


"Quoi... ?!" L'ambrée se stoppa net et elle se retourna rapidement pour regarder Jehan. "Attendez, vous ne pouvez pas..."

Mais alors qu'elle tentait de s'approcher de lui pour le convaincre de revoir sa décision, deux gardes l'arrêtèrent. Elle s'attendait à ce qu'il y ait des conséquences comme ils avaient désobéis aux ordres de Jehan mais elle ne pensait pas que tout le monde soit dans le même sac. Après tout, c'était elle qui avait impliqué Roshu et Perla dans cette galère et elle n'acceptait pas vraiment qu'ils soient arrêtés par les soldats. Mais avant qu'elle n'ait pu tenter de dire quelque chose, le capitaine prit brièvement la parole.

"Nous discuterons de tout ça plus tard, emmenez moi tout ça."

Et sur ces mots, il se dirigea vers la sortie du cimetière suivi par ses hommes qui escortaient l'ambrée et ses compagnons. Pendant plusieurs secondes, elle tourna la tête et regarda chacune des personnes qui se retrouvait dans cette situation par sa faute avant qu'elle baisse la tête. Tout ce qu'elle espérait, c'était que Jehan soit compréhensif et s'il le fallait, elle n'hésiterait pas à marchander pour sortir tous ses amis de là.



[Rp au cimetière fini mais vous pouvez toujours répondre après moi si vous souhaitez conclure cette partie, et rendez-vous dans les geôles  :P ]


Perla


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(vide)

De l'eau. Les larmes du ciel tombaient sur le sang versé et la terre s'en gorgeait. Tout allait trop vite et, pourtant, le temps semblait arrêté pour Perla, stagnant. Quelque chose se fissurait en elle et commençait à se briser.

L'archère se tint le ventre, essoufflée, puis soudain tira une lame de sa ceinture et la jeta sur la Zora qui, en désespoir de cause, brandit devant elle l'arc volé en contractant les épaules, comme s'il allait empêcher l'acier de transpercer sa chair jusqu'aux os. Par miracle, le sol rendu glissant et la pluie torrentielle empêchèrent la femme de bien viser, et le coup rata sa cible de quelques millimètre, le couteau tomba à quelque pas.
Mais, à peine eut-elle le temps de comprendre qu'elle était vivante, que déjà la femme avançait vers elle, cette fois seulement munie de poings. La Zora se redressa un peu, essuya ses mains poisseuse sur sa tunique maculée de boue, déchirée en lambeaux. Mais quelle idée d'avoir suivie les soldats? Je ne sais pas me battre! Cette histoire est complètement absurde... La femme, avec de l'élan, essaya de frapper au visage, puis envoya son genou dans son foie ; Elle parvint de justesse à éviter le premier avec un reflex, mais le second la toucha, et pas qu'un peu ; Perla n'eut plus de souffle, une douleur lancinante lui traversant l'épaule. Elle n'en pouvait plus: d'un instant à l'autre, elle allait abandonner. Non ! Sa main palmée s'accrocha désespérément aux cheveux de la femme, mais elle n'en fut à peine touchée et décrocha une droite qui abattit son corps au sol boueux, suivit d'un coup de pied dans ses côtes.

L'obscurité tomba sur elle, suivie d'une violente douleur, comme elle n'en avait jamais ressentie. Tout son corps broyé, anéanti. Ce n'était plus un combat, ce n'était plus que violence et... mort? Elle n'y avait jamais pensé, pas comme ça. Elle n'avait pas encore tenue sa promesse. Elle n'était capable de rien. Juste bonne à regarder passer les oiseaux dans le ciel d'hiver. Pitoyable. La fille de l'eau ouvrit les yeux. Flou. Juste à côté d'elle, quelque chose d'argenté étincelait dans la boue.

Elle leva les yeux, vit l'archère démunie d'arme se dresser au dessus d'elle, un rictus aux lèvres. Prête à achever sa bien piètre ennemie. Perla était paralysée, incapable du moindre mouvement. L'archère pointa son poing en avant, avança. Soudain, un spasme secoua son corps et elle chancela. L'amphibie ne savait pas pourquoi, mais qu'importe. Elle poussa sur ses derniers forces, attrapa la dague tombée juste sur sa gauche. Repliant ses jambes et poussant sur son bras Droit, celui qui n'était pas blessé, elle se sauta sur l'ennemie avant que celle-ci ait pu lui administré le coup fatal, l'arme blanche tendue en avant, s'enfonça dans quelque chose.

Une seconde qui dura une éternité. Les deux femmes basculèrent et le sol les reçus. Perla n'en pouvait plus maintenant que sa dernière volonté de survie était épuisée et elle ne fit aucun geste pour se relever, abattue. Que s'était-il passé? Elle avait trop mal, partout, pour bien comprendre. Les frottements de lame qui s'entrechoque ne lui évoquait plus rien, à présent.  

Une respiration sifflante, près d'elle ; L'agonie d'un cœur à bout, la rappela à la réalité, dure réalité. La femme... qu'avait-elle fait? La Zora en oubliant immédiatement toute douleur, rampa jusqu'au corps de la femme qui voulait, il y a quelques instants encore, la tuer. Sa dague planté dans son corps, un flèche dépassait de son dos, quelque chose de rouge et de poisseux. Du sang. Du sang. Du sang qui vidait la femme de sa vie. A moins qu'elle ne soit déjà partie. Du sang, sur ses mains. Ses mains? Un cœur à l'agonie. Non, c'était impossible.

"accroche-toi, merde ! Survie !"

Voilà qu'elle demandait à la femme qui voulait la tuer sauvagement de survivre. Son ennemie. Ce mot n'avait plus de sens. Elle l'avait tuée. Elle avait tué. Les éclats se brisèrent en elle, définitivement. Maintenant, il n'y a plus de retour possible. Voilà la vérité: Dans une bataille, il n'y avait plus d'hommes, plus d'humains, plus d'ennemis. Juste des bêtes qui cherchaient à survivre. Exactement ce qu'elle avait fait. Tout cela n'avait plus de sens à présent. La promesse rompue, le serment détruit, la vie disparut. Tout était flou. Des gens criaient, on l'attrapait par le bras. Peut être aussi qu'on la trainait. Elle perdue connaissance. [/font]

[ désolée Roshu d'avoir sauté ton tour, je ne savais pas si tu allait encore répondre ou pas ^^ ]