Un nouvel attachement...?

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"Hé, hé, hé, il est trop tard...mon frère a déjà dû la dévorer à l'heure qu'il est..."
"Sale ordure !!"
Il envoya le coup. Une attaque avec ses griffes, suffisamment forte pour faire cette fois taire ce maudit démon pour de bon. Inuyasha ne perdit pas de temps, le coeur battant, il courut, rapide, suivant la trace d'une personne chère à ses yeux...malheureusement dans le pétrin, danger qu'il n'avait pas vu venir, s'étant fait manipuler comme un bleu.

Lorsqu'il arriva sur les lieux, il s'immobilisa tout à coup, devenant presque blême. Quelques mètres plus loin, le "double" du monstre qu'il avait combattu plus tôt, dos tourné, en train de se tourner vers lui, affichant une mine à la fois arrogante et satisfaite, du sang humain de partout...

"Tu arrives trop tard, gamin, je l'ai déjà dévorée...elle, ainsi que son pouvoir !"
"C'est ce qu'on va voir !"

rageait l'autre, avant de s'élancer, et d'être obligé d'échanger quelques coups avec le démon, qui se défendait. Jusqu'au moment où Inuyasha parvint à le tuer, en divisant pratiquement son corps en deux, pour enfin sortir de là avec une jeune femme qu'il rattrappa dans ses bras, pendant que le monstre hurlait à l'agonie, jusqu'à s'évaporer dans la nuit...

Pendant ce temps-là, Inuyasha s'éloignait de ce massacre. Tremblant encore de rage, s'en voulant à mort, de ne pas avoir pu déceler le piège, de ne rien avoir pu faire...
Il se posa enfin, et eut enfin le courage de poser le regard sur le visage de son amie...sauf qu'il fut surpris, ce n'était pas le visage auquel il s'attendait, bien que ça n'arrangeait pas son état à lui quand même...Il fut surpris de s'apercevoir qu'il s'agissait d'Erinyes !"

-----------------------------

Inuyasha se réveilla avec un léger sursaut.

Avant toute chose, il laissa sa conscience réintégrer la réalité : déjà, il n'était pas dans un quelconque bois comme d'habitude, ou n'importe quoi d'autre pour passer la nuit. Non.
Il était assis dos appuyé contre un mur, ayant l'habitude de dormir ainsi. Un mur d'une maison.

Là, tout lui revint d'un coup, rapidement : la nuit avait été très longue, en voulant aller rendre un hommage à trois anciennes connaissances à qui il avait malheureusement ôté la vie contre sa volonté à l'abri des regards, il était tombé sur Erinyes qui faisait la même chose. Bref, cette fois-ci, la discrétion, ça avait été loupé.
Mais réagissant plus ou moins pareil sur le sujet, aucun des deux n'avait essayé de poser des questions indiscrètes à l'autre, sachant qu'ils dévieraient chacun le sujet, soit par fierté, soit par honte, il n'en savait rien, et ce n'était pas important, alors ce détail, il n'en avait pas grand chose à faire.
Puis soudain, une étrange présence s'était manifestée, et tous les deux l'avaient poursuivie jusqu'au fin fond du Temple de l'Ombre...

D'ailleurs, en y repensant, du coup, machinalement, Inuyasha frôla son avant-bras gauche avec sa main droite, et sentit bien encore la morsure profonde que la manticore - alias la fameuse présence maléfique - lui avait fait. Elle ne s'était pas encore refermée, mais comme souvent, il ne s'en souciait que très peu, assez habitué à avancer en ignorant ce qu'il avait. Dans deux jours, il n'y aurait plus rien. Lui suffirait juste de ne pas trop se ménager de ce côté-là. S'il ne faisait.
La blessure dans sa main gauche, disparue, totalement, sans trace. Ce qui ne le surprenait pas non-plus, c'était d'ailleurs ce genre de chose faisant parti de son gabarit qui avait suscité la méfiance de certains, quand il était encore chez les Sheikah...

Enfin sortis du Temple, ils étaient venus ici, dans une demeure appartenant à Erinyes par le passé.


***Je me serais bien passé de ces mauvais souvenirs...***

grommela-t-il mentalement tout en se levant et s'étirant un peu. Le peu de nuit qu'il restait, un mauvais rêve, super...c'était tout ce dont il avait besoin ! Même si ça avait été déformé...comme la majorité des rêves, quoi.
De toute façon, il n'avait jamais vraiment aimé être dans le pays des songes. Tout simplement parce qu'il avait beau vouloir avancer, faire genre qu'il tournait la page, en vérité, les pages, il avait souvent du mal à les tourner...et pour ne rien arranger, il ne rêvait jamais de rien. C'était chaque fois des souvenirs, ressassés, mélangés à tout ce qu'il avait pu éprouver, et de temps en temps, ça se mélangeait, comme tout rêve, donnant un aspect assez étrange.
Et se noyer dans ses souvenirs, surtout des sombres, ça ne lui plaisait pas beaucoup.
Alors s'il avait pris l'habitude de souvent ne dormir que d'un oeil, c'était d'une part, pour sa propre survie, histoire de pouvoir réagir si jamais on venait à l'attaquer, après tout, dans son quotidien, ça arrivait pratiquement tous les jours, mais d'autre part, c'était aussi pour éviter de ressasser le passé sans le vouloir...

Enfin. C'était bien une des raisons pour lesquelles il était revenu ici, encore. Pour "tourner une nouvelle page", de nouveau, espérant oublier ce qu'il avait vécu là où il était parti...

Il se dirigea vers la porte d'entrée, écartant simplement le rideau, jetant un bref oeil au-dehors. Le village n'avait vraiment pas changé. Dès les premières lueurs de l'aube, le village revivait. Il ententait déjà les bruits du dehors...décidément, c'était toujours aussi paisible, ici. Evidemment, quand ce n'était pas attaqué par des monstres aussi étranges les uns que les autres. Et tant qu'il ne croisait pas de Sheikah de son village, tout irait pour le mieux...

De là, il tourna le regard vers le fond de la maison, là où dormait Erinyes. Il resta pendant quelques secondes ainsi, les paroles, les différents moments qu'il avait partagé avec elle lui revenant en mémoire comme un éclair, lui tirant un léger...sourire, étant pensif. Voilà bien longtemps que ce n'était plus trop arrivé.

Que de nouveau, depuis la mort de cette femme, de nouveau, il s'était retranché, ne faisant de nouveau plus confiance à qui que ce soit, tant il en avait assez que ça se finisse mal à chaque fois...plusieurs fois, il avait tenté de fermer son coeur, rien à faire.
La première fois, c'était au début de son "bannissement". ça lui avait fichu un sacré coup, n'empêche, ce moment-là. Du coup, il s'était fermé.
Puis légèrement réouvert face à des personnes qui ne l'avaient pas regardé comme un monstre dès le premier regard.
Mais des choses avaient fait qu'il avait quitté Hyrule une première fois, car il avait été déçu par les gens. Il s'était donc de nouveau refermé. En se promettant de ne plus jamais se laisser avoir.
Il aurait été entièrement démon, ça aurait peut-être fonctionné, cette froideur. Sauf qu'il était à moitié humain. Alors forcément, ça jouait. Du coup, malgré tous ses efforts, il s'était de nouveau un peu réouvert, face à cette amie, pour qui il s'était pris d'affection. Du coup, bons moments et tout ça, mais quand est venu sa mort, violente...ça l'avait achevé. Et de nouveau, il s'était refermé.
ça l'avait tellement marqué qu'il souhaitait aujourd'hui oublier ce rude moment pour lequel il s'en voulait encore aujourd'hui, profondément. De s'être ainsi laissé avoir. Et le seul moyen qu'il avait trouvé : Hyrule. Peut-être qu'en y revenant...?

Bref, il y était revenu. Et il avait rencontré Erinyes. Qui l'avait pas mal surpris, même s'il n'en avait rien dit. Mais ça avait été n'empêche suffisant pour qu'il puisse commencer à lui accorder une certaine estime, par un simple geste de la main.

Et bizarrement, ça s'était ensuite enchaîné. Temple de Nayru, il apprend son histoire, et là, sa vision commence de nouveau à changer. La preuve étant qu'au lieu d'être parti directement une fois qu'elle était en parfaite sécurité au Temple, il était resté auprès d'elle, jusqu'à être certain qu'elle soit remise d'aplomb. Il n'était pas parti avant.

Puis enfin, maintenant, avec ce parcours dans le Temple de l'Ombre, où ils avaient combattu côte à côte. Là, c'était le point qui le surprenait le plus, car ça vouait dire que de nouveau, il avait fait confiance à quelqu'un...non, il LUI faisait confiance ! Alors que d'habitude, sa méfiance envers les autres les obligeaient souvent à devoir faire leurs preuves pendant quelques temps avant qu'Inuyasha daigne de montrer des signes comme quoi il comptait sur la personne. Avec Erinyes, ça avait été plus rapide.

Mais étant loin d'être un expert dans la psychologie, surtout humaine, il ne se posa pas de question.

Et décida de penser à autre chose.

Et la première chose qui lui parvint à l'esprit : "je vais être gêné par ma blessure". Au moins, ça lui donnait un prétexte. Puis bon, n'étant pas vraiment du genre patient...
Il se détourna donc de là où il était et se mit à arpenter la pièce, à la recherche de choses pouvant lui servir, si jamais...dans une maison humaine, n'y avait-il donc pas de potion rouge de conservée quelque part, ou alors les ingrédients ?

Bon, il ne connaissait pas le mode de vie des hyliens, mais il se souvenait que, chez lui, à l'époque où il vivait encore parmis les Sheikah - ça faisait donc longtemps - chacun avait toujours quelques réserves chez soi...était-ce le cas chez les hyliens ? A voir...

En attendant, c'était juste un prétexte pour tuer le temps. Et surtout, penser à autre chose, oublier, par le biais d'idées parfaitement sans intérêt plus ou moins, c'était simple, mais n'empêche que ça fonctionnait, parfois...


Ange Krystaleen


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Une fois arrivée dans son ancienne maison, ils avaient eu vite fait de bander leur blessure, puis de rapidement aller se reposer. Erinyes n'avait pas insisté quand Inu avait insisté pour dormir simplement assis contre le mur, et la "journée" c'était terminée ainsi.
Suite à tous ces évènements au temple, le sommeil de la jeune fille était en réalité assez cauchemardesque. Mais elle était tellement épuisée que de l'extérieur, on pouvait croire qu'elle dormait paisiblement. D'ailleurs, elle n'était pas non plus si effrayée que ça par ses songes. Pour elle, il suffisait juste de se battre. Les cauchemars, ne serait-ce que depuis toute petite, elle en avait l'habitude. Alors inconsciemment, son cerveau c'était mit à "lutter", et ses rêves s'étaient transformé en simples combats de routine entre elle, et un ennemi imaginaire. Au final, ça ne différait pas vraiment de la réalité actuelle...

Toutefois, son statut du garde du corps lui avait valu quelques réflexes en plus. Dont le fait de devoir se réveiller au moindre bruit suspect, venant dans l'extérieur. Aussi, quand elle entendit des bruits de pas dans la pièce où elle dormait, elle se réveilla presque en sursaut, et se redressa dans son lit.
Avec tout ça, elle avait quand même un peu oublié qu'elle ne se trouvait pas dans le Temple de Nayru, mais à Cocorico. et qu'elle n'était plus non plus dans le Temple de l'Ombre, comme le laissaient croire ses cauchemar.
Du coup, elle mit un petit bout de temps à comprendre pourquoi elle avait l'impression d'avoir remonté le temps, et d'être retournée en enfance. Puis, quand elle vit InuYasha semblant chercher quelque chose, ainsi que le soleil semblant percer les rideaux des fenêtre, la mémoire lui revint en flèche, et elle se détendit.

Toujours être sur le qui vive était nécessaire quand on était garde, et qu'on était de surcroit le garde du corps de quelqu'un. Et même si elle n'avait pas tout à fait récupérée des combats de cette nuit, nuit ayant du coup été courte, elle restait capable de percevoir les mouvements dans le monde réel. Et d'autant plus quand elle n'était pas dans son environnement habituel. Ou plutôt, un environnement qu'il ne l'était plus. Qui l'avait été, dans le passé. Mais tout cela semblait si loin. Et la sensation qu'elle ressentait à présent était tout de même bien différente que celle de son enfance. donc pour elle, ce n'était plus "habituel", ce qui la faisait naturellement redoubler de vigilance...


"Oh... Bonjour..." Fini-t'elle par articuler, d'une voix encore un peu ensommeillée du coup.

"Qu'est ce que tu... Cherches ?"

Demanda-t'elle alors, tout en se levant. Vu que l'aube était là, inutile de dormir d'avantage. De toute manière, elle devait vite rentrer au temple et aller donner de ses nouvelles à la Prêtresse. Après, elle devrait sûrement retourner au Château, pour une nouvelle journée de boulot. Ce n'était pas nécessaire de traîner donc.
Elle tira les rideaux de la demeure, éclaircissant au passage un peu la pièce. Évidemment, la maison étant inhabitée depuis longtemps, il n'y avait plus rien ici. Pour la nourriture, il fallait aller l'acheter dans le village. Sauf qu'elle n'était plus sûre si le magasin où elle allait avec sa tutrice existait toujours depuis. Après tout, elle avait quitté le village depuis plusieurs années déjà, et connaissait du coup mieux le Bourg d'Hyrule. Ce dernier changeait constamment, donc ce n'était pas étonnant s'il en était de même à Cocorico. Surtout après de longues années d'absences...

Elle regarda brièvement par la fenêtre. Il était peut-être un peu tôt toutefois. Les rues ne semblaient pas très animées. L'Apothicaire n'était sûrement pas encore ouvert...
Elle soupira, avant d'aller s'assoir sur une chaise en patientant. Ce n'était pas la peine de sortir maintenant. Bon, elle se serait bien rendu directement au Bourg, si elle n'avait pas a passer au Temple avant. Ça lui faisait faire un bon détour du coup, et elle ne souhaitait pas le faire l'estomac vide, surtout après toute l'énergie dépensée la nuit passée face à ce monstre. Ce n'était pas un soucis si elle avait eu à se rendre au Château directement, le Bourg, lui, était déjà animé à cette heure là. Mais bon...


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Il entendit un mouvement derrière lui, il se tourna vers Erinyes, lui répondant simplement un :

- Salut.

Bon, c'était simple, mais pour une fois, ce n'était pas forcé, comme souvent, vu qu'il ne s'approchait pas vraiment des gens, mais une fois qu'il appréciait la personne, il était moins distant, peu à peu.

"Qu'est ce que tu... Cherches ?"

- Rien du tout.

Là aussi, très neutre, aucun ton distant ou froid, ni le genre. Fallait dire qu'au lieu de disparaître comme ça, il tournait plus en rond qu'autre chose, à l'attendre. Même si elle ne l'avait pas fait attendre bien longtemps, au final, Erinyes semblant elle aussi être du genre à se réveiller dès les premières lueurs de l'aube si ce n'était pas avant...

Vu le tempérament d'Erinyes, ça ne l'étonnait pas plus que ça.

Regardant au dehors, croisant machinalement les bras comme à son habitude, appuyé simplement contre un mur, il vit au loin par une fenêtre le bourg d'Hyrule. Endroit de la contrée où il n'y était pas allé vraiment souvent. N'étant pas du genre à trop aimer les bains de foule, s'il fallait qu'il s'y rende, c'était lors des rares fois où il s'était trouvé une raison de le faire...parce que bon, chaque fois, bien malgré-lui, il donnait ! Avec ce fossé qui le séparait des mentalités des gens, ça faisait souvent un choc et donc, forcément, ben il se faisait plus ou moins remarquer sans le vouloir.

Mais en revoyant cet endroit, même de loin, il ne repensa pas au passé. Enfin, si, mais pas un lointain, non, il se remémorait sa conversation avec Conan au village des Gorons, deux-trois jours plus tôt. Du coup...

Toujours son attention porté vers ce décor lointain assombri par l'aura malsaine de Ganondorf, il eut un léger rictus, tout en étirant un léger sourire, envoyant à Erinyes :


- Tu as été impressionnante, hier soir. Peut-être parce que je ne t'avais jamais vu combattre de cette façon. Même si venant de toi, je ne m'attendais pas à moins. Tu es très forte !

Il était sincère, dans ses mots. Ses propos semblaient se contredire, mais pas du tout : d'une part car en effet, il n'avait jamais vu Erinyes déployer ses véritables capacités dans un affrontement jusqu'à cette nuit au Temple de l'Ombre, mais au final, dans le fond, il s'y attendait un peu, à cause de son histoire qu'elle lui avait dévoilé de son plein gré.
Comme il lui avait dit au Temple de Nayru : quand elle était enfant, même de façon inconsciente vu qu'elle s'était "considérée comme morte", elle s'était tout de même battue pour survivre, quelque part dans son subconscient. Et à 5 ans, survivre à ce qu'elle avait vécu, il fallait tout de même être fort. Evidemment qu'il y avait eu l'aide d'une certaine femme d'après ce qu'Erinyes lui avait raconté. Mais pas que. En fait, de son point de vue, le pire dans cette situation-là était cet abandon de la part des parents, ce changement de regard soudain. Enfin, ça, c'était peut-être parce que lui-même, derrière ses grands airs, était bien incapable de changer aussi facilement d'opinion sur une personne qu'il aimait ou appréciait...

Il avait donc tout simplement fait le lien avec ça. D'où ses propos.

Avant de laisser un court silence, et lui demander, simplement :


- Je sais que ton "devoir" est de protéger la prêtresse, mais malgré-ça...est-ce que tu as l'intention de retourner là-bas, et si jamais, combattre ?

Il ne savait pas trop ce qui lui prenait à lui demander ça, surtout que ce n'était pas ses affaires, mais avec elle, c'était différent...elle avait dépassé le statut de "simple connaissance" dans son esprit, alors du coup, il ne laissait pas tomber.
Mais quelque part, ce n'était pas vraiment au hasard qu'il posait cette question, cette fois, ce n'était pas "une première idée passant à l'esprit". Disons que selon sa réponse, il déciderait ce qu'il ferait...


Ange Krystaleen


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(vide)

Il répondit presque machinalement qu'il ne cherchait rien du tout. Bon... Elle n'insista pas. De manière, il y avait peu de chance de trouver quoique ce soit ici. Nouveau silence. Ce n'était pas quelque chose d'inhabituel, et ni de gênant, car la situation ne l'était pas. Juste que les deux étaient du genre à ne pas parler pour ne rien dire. Toutefois, il reprit la parole en premier. Les premiers mots qu'il lui dit auraient de loin pu la laisser totalement indifférente. Ces mots, elle y était habituée. Elle avait souvent à se battre de cette manière, pour X raisons. Ils n'était pas rare pour elle d'avoir ensuite ce genre de remarque. Que se soit par la Prêtresse, d'autres gardes, ou alors, des villageois. C'était naturel pour elle. Elle avait fournit beaucoup d'efforts pour en arriver à ce niveau. C'était comme un juste retour des choses. Aussi, elle ne répondait rien.

Là non plus, elle ne répondit rien. Seulement, fait rare, prononcé par cette personne, cela sonnait comme un compliment, enfin, s'en était un. Mais c'était bien la première qu'elle le prenait comme un compliment, et non comme une constatation. Quelque part, ça lui faisait plaisir. Seulement, pourquoi ? Peut-être parce que lui était sûrement plus fort qu'elle ?
Sur ce point, elle ne se posait pas de question. Elle n'aurait que peu de chance face à lui. Alors peut-être était ce parce que c'était quelqu'un de "supérieur" qu'elle le prenait avec une certaine considération... Ou alors, parce qu'il était devenu une personne plus proche qu'elle ne le pensait. Elle n'avait jamais combattu aux côtés d'une personne comme lui. Dans le sens, un partenaire sur qui elle pouvait compter, faire confiance, établir des stratégies sans avoir besoin de dire quoi que se soit...

Oui, c'était bien la première fois qu'elle avait ce genre d'expérience. Avec la Prêtresse, elle se battait souvent seule, dans l'unique but de la protéger. Dans la garde, elle commandait souvent quelques soldats, et leur niveau était tel qu'elle ne pouvait pas vraiment leur faire confiance... C'est d'ailleurs parce qu'elle avait un niveau au dessus qu'elle pouvait parfois commander sa propre troupe. Et en ce qui concernait les autres gardes de son rang, elle n'avait jamais vraiment eu l'occasion de faire un "partenariat" avec eux. Elle ne pouvait donc pas juger de leur compétence.
C'était donc une vrai première pour elle. Et elle n'avait pensé que les combats, menés de la sorte, pouvait rapprocher les gens. Pour elle, un combat se résumait juste à défaire un ennemi, rien de plus. La plupart du temps, pour protéger. Une tierce personne, ou soi-même. Mais elle n'avait jamais vu ce côté "tactique" avec d'autres combattant, ou la confiance était de mise, et où les situations demandaient plus que de la simple force.

Et c'était peut-être parce que les mots venaient de ce genre de partenaire qu'ils ne la laissait pas indifférente.
Il fit une courte pause, puis reprit. De toute manière, elle n'avait pas l'intention de répondre à cette remarque. Tout simplement parce qu'elle ne savait pas exprimer ce genre de sentiment.
Il lui demanda alors ce qu'elle comptait faire. Si elle comptait combattre. Bien que son job soit avant tout, la Prêtresse.
Toutefois, Nayru avait été claire. D'après la Prêtresse, il fallait se battre face à cette nouvelle vague de Ténèbres. Et de toute évidence, en ce moment, elle n'était jamais auprès de son amie, mais bien au Bourg, pour lutter face à ce problème. Il n'y avait pas vraiment de combat au sens propre du terme, mais c'était une sorte de lutte pour l'espoir.
La Prêtresse étant cloîtré dans son temple sur ordre royal, elle, elle allait sur le terrain en son nom...


"Je me dois d'y aller. La Prêtresse est en sécurité à son temple. Les Zora veillent sur elle. Mon seul devoir est de la représenter sur le champs de bataille. Je ne vais pas combattre de moi même. Si les choses deviennent plus difficiles, je retournerai à ses côtés, par précaution. Mais si je dois combattre, je le ferais."

Dans tous les cas, depuis le mariage, le Bourg était assez mouvementé, mais il n'y avait pas d'attaque proprement dites. Juste certains voleurs ou assassins qui tentaient de faire les beaux face à ce renouveau de noirceur. Mais aucun d'eux n'avait été une grande menace. Ils surpassaient les villageois, mais n'étaient pas assez expérimenté pour les gardes.
Donc les journées se résumaient à reconstruire certaines habitations détruite, attraper les fauteurs de trouble, et aider les villageois dans le besoin. Rien à voir avec une guerre proprement dite. Mais cette guerre, tous attendaient son début imminent...


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"Je me dois d'y aller. La Prêtresse est en sécurité à son temple. Les Zora veillent sur elle. Mon seul devoir est de la représenter sur le champs de bataille. Je ne vais pas combattre de moi même. Si les choses deviennent plus difficiles, je retournerai à ses côtés, par précaution. Mais si je dois combattre, je le ferais."

Il ne s'attendait pas vraiment à ce qu'elle le formule de cette manière, mais il n'aimait pas trop. S'il ne la connaissait pas, il se serait de nouveau muré derrière ses grands airs tout en lui répondant sous le ton de l'arrogance, et une arrogance plutôt froide.

Mais comme ce n'était pas le cas, et qu'en plus il avait pas mal d'égard pour elle, il décida d'être franc...autrement.

Ce fut donc ainsi que, le plus sérieusement du monde, la regardant bien dans les yeux de son regard jaune, où son désaccord sur le sujet pouvait s'y lire bien malgré-lui, et lui fit :


- Tu ne vis donc pas pour toi ? Ce qui veut donc dire que, si jamais la prêtresse de Nayru meure, tu mettras fin à tes jours ?

Il avait tenté de se maîtriser, pourtant, ça lui échappa, il s'en rendit compte de lui-même, trop tard évidemment comme à chaque fois, mais son ton avait peu à peu viré au brutal. Pas trop, mais ça commençait.

Il laissa donc deux secondes de silence planer, histoire de se reprendre et de ne pas trop s'emporter, se connaissant trop bien, même si dans ce genre de situation, il était chaque fois bien incapable de garder une manière calme de parler. N'empêche qu'il fit tout tout de même pour ne pas exploser directement comme il le faisait souvent autrefois. ça ne servait à rien, et puis bon, vu qu'il appréciait beaucoup Erinyes, il préférait tenter la voie de "l'explication", de son mieux...


- Je ne te dis pas de l'abandonner, elle ou ceux que tu aimes en cas de besoin. Si tu te bats, c'est aussi pour toi, si tu le fait juste pour une question "d'honneur", par "devoir" ou juste parce que tu es à la botte de la famille royale, alors ça n'en vaut pas la peine, tu finiras déçue un jour ! Je sais ce que ça donne, ce genre d'attitude...les gens en profitent pas mal, pour ensuite t'ignorer comme si tu n'avais jamais existé, comme si tu n'étais plus rien, jouant parfois même les hypocrites du plus bas niveau ! Tu veux vraiment suivre cette voie-là ?!

"Mais en ce qui concerne le pouvoir pour se dévoiler aux autres en tant que supérieur, ça ne m'intéresse pas. En revanche, en ce qui concerne les animaux, c'est différent. Enfin je pense. Chaque race à ses lacunes je dirais, hors, la vie nous impose parfois de les combler [...] Mais je pense également que se sont justement parce qu'ils nous apportent ce que nous n'avons pas, que nous devons les respecter, et les traiter avec égard. Hélas, beaucoup voient en eux de simple objets pratiques, et les laisse tomber une fois inutiles, alors qu'ils ont été de bons compagnons..."

Ces mots lui revinrent en tête. Ses pensées avaient automatiquement fait le lien, et il se contint bien encore une fois, par égard pour elle, parce que s'il continuait, il risquait de parler trop crûment, et d'une manière pas forcément très aimable, sans vraiment le contrôler. Alors il préféra prendre une nouvelle seconde pour ravoir à peu près le dessus sur soi, voulant tout de même garder ce respect envers elle, enfin, à sa manière évidemment, alors il lui fit, cette fois plus calmement, mais toujours aussi sérieux, n'ayant jamais été très doué pour les mots de toute façon, mais au moins, ça serait toujours mieux que d'y aller trop directement comme il l'aurait fait s'il n'avait pas d'égard pour elle !


- La première fois que nous nous sommes rencontrés, tu m'avais parlé de la nécessité des humains à vouloir combler leurs lacunes par le biais de différents moyens, et qu'on devait les respecter en conséquence. Je peux comprendre ce point de vue. Tu m'as aussi dit que peu de personne respectent ces égards qui sont dûs. Mais toi, Erinyes, tu te situes où, dans tout ça ? Dans cette histoire, tu es en train de te considérer comme un simple "objet", justement, et ça sera avec ça que les gens qui demanderont tes services finiront par t'oublier, comme si tu n'avais rien fait ! Tu veux vraiment de cette vie-là ?!

Et allez, il était reparti, décidément, c'était plus fort que lui. Mais bon, il était surtout en train de se dire qu'Erinyes risquait de prendre trèsmal ses paroles, directes comme souvent, au moins, là-dessus, on ne pouvait pas lui reprocher de ne pas être honnête...il ne savait pas, il ne pouvait pas s'avancer quant à la réaction de la garde. Mais il n'avait pas pu s'en empêcher, ce genre d'attitude, ça avait souvent tendance à l'exaspérer. Comme il l'avait balancé à Conan : "si c'est juste une question d'honneur, alors ça ne sert à rien d'aller se battre, c'est stupide. Surtout si tu sais que tu vas forcément mourir dans ce combat". Quelque chose dans le genre. Heureusement, Conan l'avait détrompé, mais au moins, l'opinion d'Inuyasha sur les affrontements étaient clairs : si on y allait, c'était d'une part pour assurer son avenir, et quand on avait des copains, assurer aussi le leur. Et avec des chances de pouvoir en profiter, et donc gagner. Mais se jeter dans la gueule du loup juste dans l'espoir de se faire valoir...non...même si ce n'était pas le cas d'Erinyes, il l'avait bien capté, disons juste que c'était cette façon de se voir elle-même de cette façon qui le dérangeait un peu...

Enfin, le coup du "je sais ce que ça donne ce genre d'attitude", c'était véridique, il ne mentait pas là-dessus. Même s'il n'était pas trop du genre à détailler. Et encore, là, il trouvait qu'il en avait beaucoup dit. Erinyes était l'une des rares personnes devant qui il voulait bien être plus honnête niveau point de vue. Même si sa façon de dire les choses était souvent...brutale, mais il ne savait dire les choses autrement. Puis bon, à force de vivre dans la loi du plus fort où il avait pris l'habitude de répliquer des choses de façon sèche, arrogante et froides, alors repasser en mode "je t'explique calmement sans heurt", ça lui était plutôt difficile, même si là, il avait fait pas mal d'effort, derrière les apparences. Parce que s'il s'était laissé emporter par l'habitude...ça n'aurait pas donné ça. Loin de là.
Mais plutôt un genre comme le descriptif qu'il avait fait de Ganondorf à Conan. En lui donnant au moins 5 noms différents, et pas très flatteurs.
Mais Ganondorf, c'était autre chose. Il était loin d'être dans la classe "amis" d'Inuyasha, qui du coup ne lui accordait absolument aucun égard. Erinyes y était, dans cette case, peut-être même plus encore. Alors il changeait tout naturellement d'attitude, car selon lui, elle ne méritait pas le genre de réaction qu'il offrait habituellement aux gens qu'il n'appréciait pas, même si c'était toujours assez direct...voire même un peu trop...n'ayant jamais su y faire...

D'ailleurs, se rendant compte de ça, peu habitué à se dévoiler autant, parce que bon, derrière ses mots, il en avait fortement l'impression, il détourna vite le regard, comme souvent dans ce genre de situation, où il cherchait surtout à dissimuler la soudaine gêne qu'il avait, bien qu'il le dissimulait souvent derrière un faux air de dédain, croisant les bras, avant d'envoyer :


- Je suis même prêt à parier que la prêtresse pense ça ! Si elle t'a aidée, ce n'est pas pour que tu deviennes un bête outil que les gens d'en haut jetteront une fois qu'ils n'y trouveront plus d'utilité ! Mais que tu vives en étant toi ! Mais de toute façon, à quoi ça sert que j'en parle, hein ?

Il se renfrogna un peu, n'aimant pas se retrouver dans ce genre de situation. Où il se disait que ça allait dégénérer, malheureusement, parce que bon, souvent, quand il disait les choses de cette manière, les gens s'emportaient. Evidemment, vu sa façon de parler...même avec des efforts...d'où son "à quoi ça sert que j'en parle", en gros, ça signifiait qu'il s'attendait à cegenre de réaction dont il avait l'habitude. Même si une petite part de lui espérait qu'Erinyes sortait du lot à ce niveau-là. Mais combien de fois avait-il espéré ça des gens et que ça n'avait jamais fonctionné ?
Et puis bon, qu'est-ce qui lui prenait, à lui dire ce genre de chose ? Si elle se considérait ainsi, c'était son problème, non ? ça, c'était normalement ce qu'il se serait dit. Sauf qu'il n'y était pas resté indifférent, au final, d'où sa réaction, un peu vive. Parce que bon. Comme il l'avait avoué très vite fait. Ce genre de comportement, il avait déjà un petit aperçu de ce que ça pouvait donner...


Ange Krystaleen


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(vide)

"S'il n'en tenait qu'à moi, je ne m'occuperais pas de tout ça."

Elle avait pratiquement répondu sans réfléchir. En effet, si ce jour là, la Prêtresse ne l'avait pas abordée, elle serait restée seule. Dans son coin. Indifférente à tout. Elle ne serait même pas entrée dans la Garde Royale. Elle aurait été une épéiste solitaire, ne vivant que pour elle même. Selon ses envies, ses besoins... Sans dépendre de personne. Sans rien demander. Ce n'était pas forcément une mauvaise chose mais...


"Seulement... Entre vivre une vie pour soi en solitaire, et vivre pour les autres, mais pouvoir aussi partager des expériences... Je pense que mon choix est fait."

Avant, jamais elle n'aurait pu penser de la sorte. La solitude était quelque chose de naturel pour elle. Se plonger dans un certain égoïsme était quelque chose qui lui convenait parfaitement, elle jamais elle ne s'était posé de questions.
Seulement, la Prêtresse était venue à sa rencontre. De nouveau, elle avait commencé à lui faire partager des moments de joie. Toutes ces choses qu'elle avait connue dans sa petite enfance, et qu'elle avait oublié depuis. Elle avait apprit les revivre.
Au début, elle ne s'en rendait pas trop compte, mais à force... Retrouver une certaine raison de vivre ne lui déplaisait pas. Puis, elle avait dès lors promis à son amie qu'elle ferait des efforts. Elle ne lui avait jamais ouvertement dit, mais c'était en signe de gratitude, pour lui avoir fait retrouver un bonheur perdu : celui de vivre avec les autres.

Toutefois, elle restait souvent distante, et ne s'attachait jamais trop vite aux gens. Les blessures du passé étaient trop vives, et ne pourraient jamais être effacées. A partir de là, elle ne pourrait jamais pleinement s'ouvrir aux autres, et elle serait capable, à la moindre trahison, de se replier de nouveau sur elle même, et de de vivre, une nouvelle fois, en solitaire, et uniquement pour elle.
Mais le lien avec la Prêtresse continuait de se renforcer, semblant éloigner cette alternative.
Puis, elle avait rencontré InuYasha. Là aussi, en étant loin de s'imaginer qu'une nouvelle relation se formerait. Et une nouvelle fois, même si elle ne l'exprimait pas vraiment, elle avait apprécié la tournure qu'avait prit les choses.
Oui. au final, elle préférait avoir des gens sur qui compter, que de vivre sa vie seule.

Si cela impliquait de se battre pour ces personnes, en retour de ce qu'elles lui apportent, elle le ferait. Car il y en allait aussi de son propre intérêt justement. Plus le temps passait, et moins elle avait envie de redevenir comme avant. Bien qu'elle ai toujours du mal à aller vers les gens... Mais ceux qu'elle avait, elle ne souhaitait pas les perdre. Et puis...


"De toute évidence, je ne me battrais jamais pour quelqu'un en qui je n'ai pas confiance, si je n'ai pas d'intérêt commun avec lui. La Prêtresse est la première amie que j'ai pu avoir. Tant qu'elle ne me trahira pas, je resterai loyale envers elle, même si cela implique de combattre pour elle. Car sa vie fait également parti de mes intérêts. Sans elle, je n'en serais pas là aujourd'hui. Et je pense que ça aurait été quelque chose de regrettable."

Elle se tut là, ne voulant pas vraiment en dire d'avantage. Elle qui avait toujours pensé n'avoir besoin de personne, et qui avait souvent maintenu cette mentalité, se contredisait de plus en plus avec le temps. Et c'était un peu gênant, car elle ne savait plus trop où se situer. Elle voulait garder une certaine distance pour se protéger malgré tout, mais d'elle même, elle raccourcissait parfois cette distance. Sans forcément le vouloir.


"Et si arrivait le cas où... Je faillirai à ma tâche... Je continuerai tout de même à vivre afin de pas bafouer sa mémoire, et tout ce qu'elle a fait pour moi. Et de toute manière, elle n'est plus la seule personne importante dans ma vie..."

Là, elle s'interrompit d'elle même, un peu gênée, et détourna le regard afin de regarder par la fenêtre, et voir si le village était désormais un peu plus animé. La dernière phrase était plus comme une pensée qu'elle aurait dite à voix haute dans la foulée. Mais ce n'était pas quelque chose qu'elle aurait souhaité exprimer. Surtout devant la personne que cela concernait. C'était un peu stupide, mais ce genre de chose, elle préférait les garder pour elle. Justement par rapport à cette "sécurité" qu'elle mettait entre les gens et elle. Afin de ne pas trop souffrir le jour où elle les perdrait. Elle avait tellement souffert de l'abandon de ses parents, elle n'avait plus envie de ressentir ce genre de chose de nouveau. Aussi, tous ces sentiments, elle les gardait pour elle. Si elle les exprimait, c'était plus par les gestes, jamais par les paroles. Car dans ce cas, elle avait l'impression de donner plus d'occasions à cet attachement, ce qu'elle voulait éviter.

Mais elle ne se le cachait pas, Inu avait fini par devenir une personne qui comptait pour elle. Il l'avait aidée pas mal de fois, et leur complicité n'était pas des moindres. Ils se comprenaient facilement, et il était facile de lui accorder sa confiance. La preuve ayant été la nuit même, dans le Temple. Même s'ils s'étaient vu au final que trois fois, ce qu'ils avaient vécu ensembles était suffisant pour créer un lien. Leur première rencontre lui avait montré qu'il existait des personnes pensant un peu comme elle. Cela avait attiré sa curiosité, en plus des différences que présentait le jeune homme à ce moment là. Mais jamais, elle ne les avait relevées directement. La seconde fois qu'ils s'étaient vus, elle avait pu se rendre compte qu'il était quelqu'un de bien, en qui elle pouvait accorder une certaine confiance. La Prêtresse elle-même avait ajouté à tout cela la vision des choses. Et la nuit passée, c'est comme si tout avait été confirmé. Ils avaient rapidement formé une belle complicité.

Mais bon, ce genre d'impression, elle le gardait pour elle. C'était uniquement de son point de vue, et elle ne pouvait pas savoir si ces pensées étaient réciproques. Elle n'avait jamais aimé s'exposer de toute façon. S'il y avait des choses qu'elle voulait bien finir par dire sur elle au bout d'un moment, d'autres, elle ne savait pas comment les exprimer, et gardait ça pour elle. En plus, c'était le genre de paroles capables de renforcer un lien, et là aussi, elle préférait éviter. Par crainte de l'avenir.


"Dans tous les cas, je ne me considère pas comme un objet. Tant que j'y voie moi même un intérêt..."

On ne pouvait pas tout avoir sans rien donner. Si elle voulait garder le plus longtemps possible son amitié avec la Prêtresse de Nayru, elle était prête à mettre certains de ses principes de côté, et aller se battre, ou aider des gens dont elle se fichait complètement. Si à long terme, ça pouvait aussi être bénéfique pour elle, elle le ferait.


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Au final, ce pour quoi il était habitué ne se produisit pas. Tant mieux, quelque part. Car au moins, étant du genre à embrayer, surtout quand on s'énervait et que c'était donc un dialogue de sourd, là, il restait apte à écouter. Après tout, pourquoi écouter quelqu'un qui ne vous écoutait pas ? Alors là que c'était le contraire, tout naturellement, il demeura sur place sans la moindre envie de s'emporter.

Et quand elle parla, il put au moins se rendre compte qu'il avait mal saisi la pensée d'Erinyes. Mais fallait dire aussi que le "je ne vais pas combattre de moi-même", ça l'avait fait réagir. C'était surtout ça, en fait. Et comme souvent, il avait tiré des conclusions hâtives, s'étant habitué à devoir réfléchir très vite pour se sortir des situations dangereuses quotidiennes où il tombait souvent bien malgré-lui...


"De toute évidence, je ne me battrais jamais pour quelqu'un en qui je n'ai pas confiance, si je n'ai pas d'intérêt commun avec lui. La Prêtresse est la première amie que j'ai pu avoir. Tant qu'elle ne me trahira pas, je resterai loyale envers elle, même si cela implique de combattre pour elle. Car sa vie fait également parti de mes intérêts. Sans elle, je n'en serais pas là aujourd'hui. Et je pense que ça aurait été quelque chose de regrettable."

Il ne l'interrompit pas, ne bougea certes toujours pas, mais il avait beau se montrer impassible, derrière, il n'en pensait jamais moins. Là, il était plutôt satisfait de ne pas être directement en face d'elle, s'étant détourné à la fin de sa prise de parole. Parce qu'à des moments, il avait beau faire, une fois qu'on le connaissait bien, malgré tous ses efforts pour ne pas se trahir, vu qu'il n'en pensait généralement jamais moins derrière, tout avait tendance à se lire dans son regard, sans qu'il puisse le contrôler. A des moments, il été capable d'être un véritable livre ouvert sans le faire exprès, et ça lui déplaisait. Comme on le lui avait souvent fait remarquer. Plusieurs personnes l'avaient fait. La dernière personne de sa famille, et même la prêtresse le lui avait fait remarquer, à sa façon. En lui disant genre "Vos actions prouvent le contraire de ce que vous dites".

Mais en écoutant cette partie-là, il fut surtout pas mal surpris par le fait qu'il pensait à environ 95 % la même chose qu'Erinyes. Ce qui était tout de même beaucoup. Il concluait donc de nouveau qu'il avait mal compris le sens des mots "je ne vais pas combattre de moi-même", ayant pris cela au pied de la lettre.


- Tu as raison...ça aurait été regrettable...

répondit-il tout simplement alors qu'elle se taisait, mais toujours sans changer de position, mais néanmoins...plus du tout "énervé". Plutôt de nouveau étrangement calme, un peu comme lorsqu'ils s'étaient croisés au Ranch et qu'ils avaient parlé au Temple de Nayru...

Et si arrivait le cas où... Je faillirai à ma tâche... Je continuerai tout de même à vivre afin de pas bafouer sa mémoire, et tout ce qu'elle a fait pour moi. Et de toute manière, elle n'est plus la seule personne importante dans ma vie..."

Elle aussi, reprit cet air. En l'écoutant, il se mit à regretter ses premières paroles, d'un seul coup. Il y était peut-être allé un peu fort dans ses propos...là, de nouveau, il se mit à ne pas aimer cette position. Où il était en tord. Tout simplement parce que dire un "excuse-moi" pour se faire pardonner, il avait plutôt du mal...ce qui n'était pas étonnant, vu que chez lui, il fallait plus faire attention à ses gestes et actions plutôt que certaines de ses paroles plus faites pour se dissimuler, se "protéger" des pensées des autres, qu'autre chose.
Oui, heureusement qu'Erinyes avait rencontré cette Néphilis, au final. D'après le peu qu'il avait pu voir, il avait conclut que c'était une personne vraiment bien. Il serait vraiment dommage que cette belle amitié puisse s'arrêter brutalement...et ça, il ne le leur souhaitait pas.

Il tilta un peu à la dernière phrase, ne s'y attendant pas, et donc, forcément un peu pris au dépourvu. Mais il ne put tout de même s'empêcher de se demander, après tout, ça pouvait tout à fait être plausible, de qui il pouvait bien s'agir. Il avait des doutes sur le sujet, mais Erinyes étant garde, elle rencontrait des gens. Qui sait, elle avait rencontré quelqu'un d'autre avec qui elle s'entendait à merveille ?


"Dans tous les cas, je ne me considère pas comme un objet. Tant que j'y voie moi même un intérêt..."

Dans une situation "normale", il aurait bien répondu facilement un "je préfère !" ou dans le genre, mais là, il n'en fit rien. Pas qu'il cherchait à l'éviter, c'était tout simplement parce qu'il n'y pensa même pas, l'humeur n'y était pas, pour ça, là, maintenant. Disons qu'avec une personne comme Erinyes avec qui il s'entendait et qu'il appréciait pas mal...il laissait plus facilement tomber sans trop se rendre compte tous ces masques qu'ils s'était construit pour se protéger du monde extérieur, pour survivre.

Il décroisa les bras, tout en se tournant vers elle. Avec un air qu'on ne lui voyait que très peu, à force de se montrer avec ses grands airs habituels pour éviter les autres. Cette fois, il n'y avait plus aucun masque. Rien. Juste lui.
Il s'avança vers elle, silencieux, et une fois à sa hauteur, il s'immobilisa.
Voilà bien longtemps qu'il ne s'était plus retrouvé dans ce genre de situation. Une situation où il se sentait un peu coupable de ce qu'il avait dit/fait, mais surtout...étrange, de retrouver de nouveau cette sensation qu'il avait perdue depuis fort longtemps, qu'il redécouvrait : la confiance pleine chez quelqu'un, et même au-delà.
Alors pour une fois, il fut franc. Véritablement franc. Pas franc comme on avait l'habitude de voir quand il décidait de l'être. Mais franc avec sa nature profonde qu'il avait enteré profondément six pieds sous terre depuis longtemps, et qui ressurgissait tout à coup. Sauf que, pour la peine, il était encore pour le moment incapable de le faire en la regardant droit dans les yeux.

Alors une fois face à elle, d'un seul geste, un peu vif, il la saisit par un avant-bras juste pour qu'elle soit de nouveau debout, et pendant une seconde, il put de nouveau croiser pendant ce très court instant son regard, avant d'enchaîner de nouveau directement avant qu'elle eut le temps de répliquer en...la prenant dans ses bras.

Nouveau silence, qui dura un peu plus longtemps. Jusqu'à ce qu'il parvint enfin à lui murmurer :


- Je tiens à toi, Erinyes. Alors même si tu sais parfaitement te défendre seule...je m'en prendrais quand même...à quiconque qui essaiera de s'en prendre à toi.

...même si ça lui faisait prendre des risques, à cause de l'influence maléfique de Ganondorf, qui avait effet sur lui. Voilà plusieurs jours qu'il luttait contre cet effet, bien que ne disant rien, alors au final, un jour de plus ou de moins...

Finalement, encore une fois, il s'était de nouveau attaché à quelqu'un. Même s'il ne s'était toujours pas départi de ses "mots derrière les mots". En gros, en utiliser d'autres pour dire le véritable fond de sa pensée. Car là, derrière, il disait en gros le véritable pourquoi de sa question, à savoir si elle allait participer à cette guerre. Il y avait ça, et même un fond de regret pour ce qu'il lui avait dit, à tord, d'après les explications d'Erinyes. Et peut-être même plus encore, qui savait...


Ange Krystaleen


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(vide)

Excepté une petite phrase placée entre deux de ses paroles, seul fut le silence en guise de réponse. Erinyes ne s'en inquiéta pas. Il lui avait posé une question, elle avait répondu, sans donner de quoi continuer la conversation. Aussi, elle fut pas étonné que tout redevienne alors calme. Alors qu'elle regardait toujours par la fenêtre, elle remarqua que le village semblait assez agité désormais. Peut-être pourrait-elle aller y faire quelques courses, avant de reprendre la route.
Elle s'apprêtait alors à se lever de sa chaise, mais InuYasha la devança. Plutôt intriguée par ce soudain mouvement de sa part, lui qui n'avait pratiquement pas bougé depuis qu'elle s'était levée, elle détourna son regard de la fenêtre pour le regarder lui.

Et pour la première fois, elle le vit... Différemment. Ce n'était pas elle. Mais lui. Il n'avait pas son air habituel. Quelque chose semblait différent. Comme s'il semblait moins renfermé. Souvent, il se montrait sous de grands airs un peu fiers, et avait tendance à se troubler quand quelque chose le dérangeait. Bon, elle, elle était un peu pareille. Elle ne montrait pas de grands airs, mais restait souvent impassible, l'air de se foutre de tout, insensible. Seule la Prêtresse, de part ses remarques, arrivait à lui faire changer d'expression, que se soit par le sourire ou la gêne. Même si elle s'était montrée un peu expressive envers Inu, elle gardait toujours une réserve. Mais là, il n'y avait plus rien de tout ça chez le jeune homme. Et comme elle était fine observatrice de nature, elle n'eut aucun mal à se rendre compte de cette... Différence soudaine.

"Quelque chose ne va pas ?"

Demanda-t'elle alors qu'il se dirigeait vers elle. Bien qu'il ai une attitude différente, elle ne se sentait pas si alarmée pour autant. Au contraire, elle était même étrangement calme. Bien qu'elle ne connaissait au final que très peu InuYasha, et qu'elle ne pouvait pas vraiment savoir les comportements dont il était capable, elle se sentait tout de même en confiance, de part les actions dans le passé qu'il avait put faire envers elle. Du coup, elle ne s'imaginait vraiment pas qu'il pourrait se passer quelque chose de mal.
Mais d'un autre côté, elle s'attendait encore moins à ce qu'il se passa ensuite.

Sans prévenir, il la saisit par l'avant bras afin qu'elle se relève, et qu'elle soit face à lui. Ce simple geste éveilla sa suspicion. Voyant en premier lieu la manœuvre militaire, étant surtout habituée aux combats, plus qu'autre chose, la première chose à laquelle elle pensa était qu'ils se faisaient attaquer, et qu'il avait ressentit ça avant elle.
Seulement, ça ne collait pas. Elle regardait dehors depuis tout ce temps, et la maison était calme. Donc elle aurait été largement capable d'identifier une attaque.
Aussi, elle fut totalement perdue et déboussolée quand la seule chose qui suivit fut qu'elle se retrouva dans ses bras.
Elle ne trouva pas le moyen de réagir. La dernière fois qu'elle s'était retrouvée dans ce genre de situation remontait à son enfance. Et la dernière personne à l'avoir étreinte de la sorte avait été la vieille femme.

Même si elle entretenait une forte amitié avec la Prêtresse de Nayru, jamais elles ne s'étaient montrées leur affection de la sorte. Bien que se soit quelque chose de courant entre amis en fait. Mais ce n'était plus le genre de démonstration qu'elle utilisait le plus. Depuis son abandon, elle n'avait jamais fait le premier pas dans ce domaine avec qui que se soit. Juste qu'elle ne voulait pas en arriver à un tel stade d'attachement avec les gens. Comme à son habitude, elle préférait garder ses distances. Pour sa tutrice, cela avait été différent. Qu'un enfant voie ses parents mourir était quelque chose de naturel. Mais des amis, et surtout par temps de guerre... Non, elle ne voulait pas le vivre ça. Donc elle refoulait ses sentiments, et les exprimaient au minimum.

Mais là, c'était quelque chose de différent. Bien que surprise avant tout par le geste, elle ne trouva pas le moyen de le repousser, comme elle l'aurait sûrement en situation normale. Elle se sentait bien dans cette étreinte. Comme si c'était là quelque chose qu'au fond, elle avait toujours recherché. Elle avait beau aimer la solitude, elle ne pouvait plus nier que le contact lui avait manqué. Sinon, elle ne serait sûrement pas sensible à la situation actuelle. Elle s'en serait même sûrement détachée aussitôt, et aurait quitter la maison sans dire un mot, retournant à son indifférence. Mais cette pensée ne lui traversa pas l'esprit. Même si elle ne voulait pas trop s'attacher aux gens, elle restait incapable de lutter contre elle même pour ça...

Toujours incapable de faire et de dire quoique se soit, elle n'eut d'autres choix que d'entendre les mots qui suivirent. Ceux là, personne ne lui avait jamais dit. En fait, elle n'avait jamais compté les entendre, se suffisant à savoir se protéger elle même, en plus des autres. Elle s'était toujours battue avec cette mentalité. Protéger sans avoir besoin de l'être. Là aussi, on lui aurait dit ces mots dans d'autres conditions, elle se serait sûrement braquée, et aurait renvoyé balader la personne, estimant de pas avoir besoin d'aide.
Ce qui était faux dans un sens, car plusieurs fois, elle avait eut besoin. Mais justement, ces fois là, celui qui avait été là, c'était InuYasha. De ce fait, cela donnait un sens tout autre à ces mots. Elle savait en effet qu'il le ferait. Elle ne pouvait plus en douter après tout ça.

Qu'il le lui dise, fierté ou pas, ça la touchait vraiment. Car pour elle, ses paroles à lui n'étaient pas comme celles d'autres, qu'elle considérait souvent comme du vent. Il lui fallait un certain nombre de preuves avant d'accepter les dires. Seulement là, elle avait eut les preuves en premier.
Tout ceci rendait la situation fort compliquée du coup. Pour être perdue, elle l'était complètement. Ce genre de ressentit, elle ne l'avait plus connu depuis longtemps. Même, elle ne l'avait pour ainsi dire jamais connu du tout. Enfant, on ne comprend pas vraiment le sens d'un tel acte. Aussi, elle était comme paralysée, incapable de réagir. D'un autre côté, elle n'était même pas sûre de le vouloir, de peur de stopper ce moment. Elle se sentait stupide.


"Je..."

Au fond, que pouvait-elle répondre ? Elle qui avait pour habitude de ne s'exprimer que par la force des mots, elle trouvait cette dernière bien peu utile dans ce genre de situation. Quand aux gestes possibles, elle ne les connaissait pas. Ce qui pouvait se faire naturellement chez les autres était toute une épreuve pour elle, qui n'avait pas vraiment eu la même vie...
Elle fini toutefois par se défaire doucement de l'étreinte du jeune homme. Un peu à contre cœur, mais elle commençait à se sentit un peu mal à l'aise, à cause de son incapacité à réfléchir correctement. Au final, elle avait peur que sa non-réaction la fasse passer pour une insensible, ce qui pour une fois, était loin d'être le cas.
Malgré tout, elle ne s'éloigna pas d'Inu, mais se contenta de fixer un point au sol, le regard gêné, et le teint légèrement rougissant. Elle espérait juste ne pas l'avoir blessé non plus en finissant par choisir cette option.

"Dé... Désolée... Je ne... Suis pas vraiment habituée à... Enfin..."

Bon sang ! Pourquoi avait-elle envie de se justifier, elle qui d'habitude se fichait pas mal de ce que ses réactions pouvaient susciter ? Elle ne se comprenait décidément pas. La situation n'était pourtant pas si difficile à comprendre. Mais c'était pour elle une toute autre affaire cette histoire. En quelque sorte, elle voulait lui dire merci, mais même ce mot voulant tout dire lui paraissait faible, et ne résumait pas vraiment ce qu'elle éprouvait.
Résultat, elle fini par choisir l'option de ne rien dire pour le moment, le temps de ce calmer un peu...


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Ce qu'il lui avait dit, aussi étrange que cela pouvait paraître vu la situation, tant il dissimulait pratiquement souvent cette partie de lui qu'il barricadait dans un épais mur de glace, il les pensait, réellement.

En même temps, il n'était pas vraiment du genre à savoir mentir. Quand il le faisait, ça sonnait toujours faux, car il s'agissait soit de mauvaise foi pure (souvent), soit quand il cherchait à dissimuler quelque chose dans le but de protéger untel. Du coup, selon les cas, soit il se bornait à se risquer à dire des choses qui sonnaient faux, soit il utilisait d'autres mots, soit il en utilisait d'autres, soit il restait très vague sur le sujet, ainsi, il ne mentait pas. Mais disait la vérité...sans la dire.

Ce qui n'était pas le cas ici. Cette fois, c'était de la franchise, pure.

Et pour qu'il veuille bien dévoiler ce côté qu'il préférait mieux dissimuler, voire même oublier pour survivre dans son milieu dangereux, il fallait vraiment que ça soit particulier. Voire même plus que ça, parfois, car même avec de simples "amis", Inuyasha ne se montrait pas trop sous cette facette.
En gros, c'était une preuve d'estime, d'une forte confiance et...d'une grande affection. Finalement, lui qui s'était dit de ne plus tomber dans ce cercle-là, excédé par les fins sombres qu'il subissait à chaque fois, il avait décidé de ne plus s'y plonger. Mais là, finalement, il n'y avait pas résisté, au final.
Décidément, selon l'endroit et l'entourage dans lesquels il se trouvait, ça avait, bien malgré-lui, toujours une influence sur sa nature d'hybride...
Après tout, c'était vrai : à force de rester en compagnie des humains, il réagissait petit à petit plus "humainement", parce que bon, ne l'étant pas vraiment, il ne réagissait pas forcément comme eux.
Et quand il se retrouvait de nouveau en milieu hostile, il devenait aussitôt aussi aggressif et combattif que les monstres et les démons.
La belle preuve, bien que ce genre de chose, il était bien incapable de s'en rendre compte, vu que ça se faisait tout naturellement : enfant, il été né et avait vécu chez les Sheikah, ayant même grandi parmi eux. Eh bien malgré ses quelques manières et pensées parfois pas très "humaines", il les avait tout de même suivi, comme s'il était comme eux.
Et une fois banni, vivant à l'état sauvage en milieu souvent hostile, sa nature avait changé, son apparence, non, mais ses gestes et attitudes, oui, forcément, pour survivre, il s'y était adapté, sauf que du coup, il réagissait plus comme un démon qu'autre chose, jouant facilement les mauvais, le genre à ne pas essayer de chercher sous peine de mourir dans les prochaines secondes qui suivent.

Mais avec Erinyes, il y avait quelque chose en plus, il ne savait trop quoi, mais il y avait ce quelque chose quand même qui faisait qu'il n'apprécierait pas qu'il puisse lui arriver malheur.
Peut-être leur état d'esprit quasi-presque similaire ? Peut-être ce fait que, dès le premier regard, elle ne l'avait pas directement placé dans la case "monstre à éviter", ou le genre, comme le faisaient beaucoup dès le premier regard. Chose qui l'avait surpris, étant tellement habitué à être jugé avant même de prouver ce qu'il valait réellement...contre ces gens-là, pour la peine, il ne faisait aucun effort. Suivant la façon dont on lui parlait et considérait, il réagissait en fonction, n'hésitant pas pour le coup à renforcer ces "préjugés" dans lesquels les gens se plaisaient à s'y réfugier.
Erinyes n'avait pas fait partie de ces gens-là, du coup, il avait suivi, tout simplement, et pour une fois sans hostilité ni aucune arrogance. Rien du tout.

Et le reste avait suivi. Tout simplement. Elle-même s'était peu à peu avancée. Du coup, de son côté, il avait décidé lui aussi de revoir un peu ses habitudes qui étaient pour la majorité mauvaises. En gros, quand il voyait qu'il y avait une forme, n'importe comment, d'un respect ou le genre, il voulait bien faire des efforts pour abaisser, même un peu, ce masque d'arrogance qu'il arborait très souvent.

Quand il sentit un mouvement de sa part, il la laissa faire, simplement.


"Dé... Désolée... Je ne... Suis pas vraiment habituée à... Enfin..."

Sur le coup, comme semblant se rendre compte des réalités, une certaine conscience semblant en train de se réveiller, il manqua de réagir pareil. Sauf qu'aujourd'hui, ce n'était pas comme d'habitude. Dans d'autres circonstances, il se serait montré nerveux tout en balançant quelque chose digne de mauvaise foi, balançant un truc maladroit, tout en arborant la même expression qu'Erinyes voire pire.
Mais aujourd'hui, exceptionnel, il demeura...parfaitement calme. Même s'il ne savait plus comment réagir, soudain gêné dans le fond, jurant contre lui-même en se demandant pourquoi est-ce qu'il avait réagi ainsi, bref, du coup, il eut un léger rictus un peu nerveux, mais lui répondit simplement, détournant malgré-tout un peu le regard aussi :


- ça va. ça ira, t'en fais pas. Tu veux peut-être être seule ?

En gros, de nouveau, il faisait de gros efforts sur lui-même, ne s'étant pas laissé emporter par ses réactions habituelles.
Sa dernière question ne comportait pour une fois aucun sous-entendu, c'était de nouveau vraiment pour savoir. Et il agirait en conséquence...


Ange Krystaleen


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(vide)

Bon, elle semblait ne pas vraiment avoir gaffé. Ça la rassura un peu qu'il ne l'ai pas mal prit, mais pas assez au vue de la situation en générale. Elle ne savait toujours pas comment réagir, et quoi dire.
Quand à rester seule, non, sur le coup, elle ne le voulait pas vraiment. Elle l'avait été durant de longues années déjà. Ça ne l'avait jamais dérangée. Mais depuis qu'elle avait commencé à avoir des amis, elle avait surtout envie de la laisser derrière, cette solitude. Sauf peut-être, lors des journées difficile dans le Bourg. Mais dans ces cas, elle voulait s'isoler pour souffler uniquement, rien d'autre.

Mais là, bien que dans une situation un peu inconnue pour elle, chose qu'elle en général pour habitude d'éviter, de fuir presque, elle ne souhaitait pas pour autant le faire. Elle ne trouvait pas ça poli. InuYasha s'était ouvert à elle avec franchise. Elle pouvait comprendre l'effort que cela pouvait demander, vu qu'elle même n'y était jamais parvenu. Mais si elle l'avait fait, elle n'aurait sûrement pas appréciée d'être par la suite laissée en plan.
Non. C'était quelque chose qu'elle ne pouvait pas lui faire. Après tout, c'était aussi une sorte de combat, la concernant directement en plus, et les combats, elle ne les fuyait jamais, peu importe l'origine.

D'autant plus qu'ai final, elle était vraiment touchée. Fuir reviendrait à ne pas être franche avec elle-même, ni même envers lui. Même si ce genre de réaction pouvait se comprendre, elle n'avait pas envie d'y céder. Elle n'était pas comme ça. Outre la fierté, elle était aussi loyale envers les gens pour lesquels elle avait de la considération.
Et puis elle s'était toujours sentie bien en la compagnie du jeune homme. Malgré ses appréhensions le premier jour, ces dernières s'étaient bien vite envolées pour laisser place à la confiance et au respect. Au point même qu'elle n'avait jamais vraiment apprécié les diverses séparations qu'ils avaient pu avoir. Peut importe si la situation pouvait être gênante pour elle, elle savait qu'elle risquait fort de le regretter s'ils se séparaient là.


"Non je... J'ai déjà été seule pendant de longues années... Je n'ai plus vraiment envie de l'être à nouveau..."

Elle avait dit la fin de sa phrase dans un murmure, comme une pensée qu'elle voulait à la fois garder pour elle, mais aussi exprimer. Même si elle avait eut la vieille femme, elle n'avait jamais vraiment considéré sa compagnie en tant que telle. Elle lui avait été reconnaissante pour tout ce qu'elle avait faire pour elle. La sauver. L'éduquer. Lui offrir une nouvelle vie. Mais cette attachement était celui normal de chaque enfant envers son tuteur. Mais personne ne peut vraiment s'épanouir avec cette compagnie seule. Seulement elle, elle n'avait jamais pu avoir d'amis. Par choix avant tout. Mais maintenant qu'elle s'intégrait de plus en plus, elle se rendait compte de ce qu'elle avait loupé. Elle n'en voulait pas cependant. Car d'un autre côté, il y avait la peur de perdre ces gens là, sentiment qu'elle n'aimait pas. L'avantage de n'être avec personne, c'est que dans un sens, on souffre moins, car pas de séparations.

Seulement, maintenant qu'elle avait commencé à s'attacher à des personnes, elle voyait les autres avantages auxquels elle n'avait pas pensé, ni même imaginé. Du coup, elle ne savait pas quoi faire. Tenter d'être plus franche aussi, ou continuer à se protéger ? Ne sachant pas, elle préférait rester neutre, sans toutefois être trop distante non plus, c'était assez difficile. Bien qu'elle n'utilisait pas les gestes, ses paroles, en revanche, pouvaient montrer si oui ou non, elle accordait une certaine importance aux gens. Elle se donna une gifle mentale. Au lieu de se perdre dans ses pensées, elle n'avait qu'a agir à sa façon, selon ses instincts, évoluer à sa vitesse, et elle verrait bien par la suite. C'était quelque chose qu'elle avait toujours eu en tête. Mais les derniers évènements l'avaient assez troublée au point d'oublier ce principe. au lieu de penser pour elle même, elle pensait par rapports aux autres. Chose qu'elle avait toujours trouvé stupide.

Sauf que là, elle était aussi concernée, et il pouvait sûrement y avoir un intérêt pour elle également. Ce pourquoi elle se prenait beaucoup plus la tête. Mais là, elle devait se reprendre, ce n'était plus possible de continuer de cette façon, l'air totalement désarmé. Elle regarda de nouveau par la fenêtre. Le village était bien animé désormais. L'apothicaire serait sûrement ouvert, et elle ne devait pas non plus trop tarder. Bien que sur le coup, elle n'avait plus vraiment envie de se rendre au temple, ni même au bourg. Elle avait presque envie d'une journée calme et paisible au village, pour bien se remettre de la nuit passée, de réfléchir aussi. Mais elle se disait aussi que travailler pourrait lui changer les idées, et qu'elle pourrait se reprendre un peu. Elle soupira légèrement, et fini par prendre la parole, avec une petite tentative de sourire gêné.


"Hem... Je pense que les magasins du village sont ouverts... On devrait aller acheter de quoi déjeuné, il n'y a plus rien dans cette maison..."

A la base, elle comptait y aller seule, mais vu la tournure qu'avaient prit les choses, et surtout après avoir dit qu'elle ne voulait pas vraiment rester seule, afin de ne pas se contredire, elle avait fini par l'inclure dans le fait d'aller acheter de la nourriture, plutôt que de lui demander ce qu'il voulait. D'un autre côté, ne pas avoir a repasser par la maison serait utile. Elle pourrait acheter ce dont elle avait besoin, et prendre directement la route du temple, tout en se restaurant sur le chemin. Elle perdrait ainsi moins de temps, et serait de retour plus rapidement au Bourg.
Seulement, elle ne savait pas trop ce qu'InuYasha comptait faire, aussi, tout en allant se préparer (alias mettre son armure, prendre son épée, et vérifier ses rubis), elle lui dit ce qu'elle comptait faire de sa journée.


"Ensuite, il faut que je passe au temple... Ou Néphilis risque de s'inquiéter... Puis je retournerais au Bourg... Le travail m'attend toujours là-bas..."

Quoique le Bourg, ça pouvait attendre. L'avantage d'être garde, c'était de pouvoir aménager un peu ses horaires. Sans compter qu'à la base, la Prêtresse passait prioritaire. Donc même si elle était en retard, elle pouvait prétexter sans problèmes une quelconque attaque en chemin, un voyageur égaré à aider, ou tout autre chose... Même si elle préférait ne pas user de ce genre de mensonge à la base, par respect envers son amie qu'elle avait promit de représenter au mieux sur le terrain...


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"Non je... J'ai déjà été seule pendant de longues années... Je n'ai plus vraiment envie de l'être à nouveau..."

ça lui faisait bizarre d'entendre ça. Mais dans le fond, il la comprenait très bien. Chacun de leur côté n'avaient certainement pas eu la même vie, mais au niveau du ressenti, ça avait été plus ou moins la même chose. Il y avait une différnce toutefois, Erinyes avait continué à s'emmurer dansle silence, lui, de son côté, il avait peu à peu changé de caractère.

Enfant, il n'avait pu se faire des amis, pas seulement à cause des préjugés en tout genre, non, ce qui l'avait mis à l'écart direct, c'était le pourquoi de son existence, qui était plutôt mal vue, alors que bon, aucun d'entre eux n'était responsable. Surtout qu'à cette époque-là, il n'était même pas au courant, on lui avait tout dissimulé, du coup, forcément, il avait encore moins compris. Il ne se rebiffait pas, il posait juste des questions, cherchant à comprendre.

Etant têtu, il avait continué d'espérer, sans grand succès. Ce fut ensuite en grandissant qu'il avait commencé à changer, ayant marre de ce genre de situation. Là, il avait commencé à ne plus s'incliner, pourquoi, tout simplement parce qu'il en avait conclu que laisser passer ce genre de chose, ignorer, continuer à jouer au gentil, ben ça ne servait pas à grand chose, au contraire, les gens en profitaient bassement encore plus. Alors du coup, il s'était renfermé, montant des masques de froideur et d'arrogance selon ce qu'on lui balançait, et ne commençait à témoigner du respect envers untel que lorsque cette personne l'aurait mérité selon son avis évidemment. C'était devenu ainsi. En gros, il attendait un peu qu'on puisse lui prouver qu'on méritait de la considération, et alors là, peu à peu, il voulait bien s'y mettre et devenir de moins en moins froid.
N'empêche que ça fonctionnait plutôt bien car depuis, il ne laissait plus personne lui marcher dessus.

Restant donc forcément seul dans le fond, solitude à laquelle il s'était habitué depuis son plus jeune âge, disant presque comme Erinyes, qu'il préférait être seul, alors que dans le fond, ben être en compagnie de personnes qu'il appréciait beaucoup...c'était quand même mieux...c'était un cercle vicieux, la solitude l'étouffait, et quand il perdait un être cher, il flanchait complètement.

Mais Erinyes et lui avaient un petit peu la même façon de s'exprimer : des mots derrière les mots.
Là, par exemple, Erinyes avait simplement dit la vérité, oui, mais derrière, ça faisait aussi allusion à autre chose...décidément...

ça lui faisait certes étrange, car n'ayant pas pu être habitué à ce genre de chose, mais dans le fond, il en était plutôt ravi, de se retrouver face à une personne de la trempe d'Erinyes...et si c'était ça qu'on appelait "amitié", alors il voulait bien tenter, car l'avant-goût lui plaisait déjà beaucoup...
Si bien qu'à cette phrase d'Erinyes, il lui répondit simplement, à la fois à ce qu'elle disait, mais aussi, pareil, aux "mots" dissimulés derrière :


- Je comprends.

Peu après...elle eut...une sorte de sourire. Léger, certes, mais ça changeait un peu de d'habitude.

"Hem... Je pense que les magasins du village sont ouverts... On devrait aller acheter de quoi déjeuné, il n'y a plus rien dans cette maison..."

Ah oui, c'était vrai, la vie d'ici, elle était ainsi, tout était facile d'accès. Décidément, il ne s'y habituerait jamais. Plutôt à vivre seul en pleine nature sauvage, il avait surtout l'habitude de se débrouiller seul, par ses propres moyens, avec ce qui pouvait lui passer sous la main. Et quand il ne trouvait pas de quoi se nourrir, ce qui pouvait arriver, eh bien il n'avait rien. S'il avait été entièrement humain, il en aurait vite été mort.
Mais son sang de démon lui avait fait automatiquement développer un instinct de survie. Et puis, comme ça le rendait bien plus résistant qu'un humain normal, ça faisait qu'il réussissait à tenir parfois plusieurs jours sans rien avaler. Pas trop longtemps non-plus, après-tout, il n'était démon qu'à moitié. Mais déjà, ça aidait pas mal. Surtout dans les saisons froides.

Ce fut donc tout naturellement que cette idée d'aller "acheter des réserves" ne lui avait absolument pas traversé l'esprit, se disant qu'il trouverait bien quelque chose en chemin.
Mais le "on devrait" lui fit traduire de nouveau d'autres sens, des phrases sous des phrases, de nouveau. Et comme il utilisait aussi souvent ce genre de langage, il comprit donc.
Peu habitué, mais dans le fond, tout de même content à l'idée de ne pas devoir s'éloigner de suite, ce qu'il n'avait pas vraiment envie là, il eut un léger rire en coin nerveux, avant de lui répondre :


- Je n'y avais pas encore eue droit, à celle-là...

...que sa compagnie soit appréciée. Mais d'un autre côté, ça ne le dérangeait absolument pas, bien au contraire. En ce moment, il n'avait plus vraiment très envie de s'éloigner de nouveau...mais plutôt de rester. Malgré ce fossé qui le séparait du monde humain. C'était habituel, ça, après tout, alors il ne s'en souciait pas. Puis comme il le disait, si les gens n'étaient pas contents, c'était du pareil au même.[/i]

"Ensuite, il faut que je passe au temple... Ou Néphilis risque de s'inquiéter... Puis je retournerais au Bourg... Le travail m'attend toujours là-bas..."

- Le bourg...

fit-il, pensivement ;

- Voilà longtemps que je n'y ai plus remis les pieds...

La dernière fois remontait à longtemps, à présent. Et en comptant toutes les fois où il avait eu l'occasion d'y aller, ça n'avait été que trois ou quatre fois grand maximum dans sa vie.

Mais au final, bien content du fait qu'il redécouvrait cette agréable sensation d'être en la compagnie d'une personne plus qu'appréciée et que c'était retourné, il lança, de bonne humeur, plus aussi pour essayer de remonter un peu l'ambiance :


- Alors qu'est-ce qu'on attend ? Allons-y tout de suite !

Et pour une fois, sans masque, sans les airs habituels qu'il se prenait, cette fois, c'était de nouveau de la pure franchise. Pas un ton faussement prétentieux ou le genre. Mais véritablement enjouée dans le fond.

Sur ce, il se déplaça vers la porte d'entrée et l'ouvrit d'un seul coup, attendant qu'Erinyes veulent bien suivre.


Ange Krystaleen


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(vide)

"Eu droit à quoi ?"

Sur le coup, elle ne comprit pas trop. Sûrement trop occupée à penser à elle, et sa façon d'agir... Enfin, elle ne se préoccupa pas de ça plus longtemps. Déjà, Inu avait prit un ton enjoué, et semblait désormais pressé de partir. Et vu qu'il avait cité le Bourg, cela voulait dire qu'il allait l'accompagner. Bien qu'elle ne le montra pas vraiment, elle fut heureuse de l'entendre. Et alors qu'il venait d'ouvrir la porte, l'invitant à sortir, elle lui fit un bref "oui" de la tête, toujours avec un petit sourire collé aux lèvres, et alla à l'extérieur.

Ce n'était pas aussi animé qu'au Bourg, mais le village Cocorico avait une ambiance bien à lui. A la fois calme, mais animée. Quelque chose plus proche de la quiétude, que l'inquiétude continue du Bourg. Même si ici, les gens savaient très bien qu'ils n'étaient pas plus à l'abri.
Elle ferma la porte derrière eux, et rangea la clé bien précieusement dans l'une de ses poches. Elle chercha alors du regard la rue menant vers les commerces, ignorant au passage les gens se demandant ce qu'elle fichait ici. En effet, elle n'était jamais revenue depuis la mort de la vieille femme. Ou du moins, pas pour rester la nuit chez "elle". Les gens la connaissait désormais comme une garde. Aussi, ils se demandèrent bien ce qu'elle faisait là au lieu d'être au Bourg d'Hyrule, et, si on suivait leur regard, ce qu'elle faisait avec de la compagnie...

Ici, tout le monde l'avait toujours connue comme une grande solitaire. Ou alors, plus récemment, avec la Prêtresse. Du coup, la présence d'InuYasha suscitait certaines réactions de la part des villageois. D'ailleurs, lui aussi devait être connu dans le coin... Mais bon, la garde fit comme à son habitude : elle les ignora. Elle n'avait de toute façon pas la moindre chose à faire avec eux. Et elle était plutôt pressée. La journée s'annonçait bien remplie...
Elle eut vite fait de trouver les magasins dont elle avait besoin, et prit ce qu'il lui fat en nourriture pour la matinée. Le reste, elle verrait une fois au Bourg.
Une fois ceci fait, elle retourna aux écuries, là où elle avait laisser sa juments pour la nuit.


"Bon... Que préfères-tu ? Prendre le temps de manger ici, ou se restaurer sur la route ?"

Elle, elle préférait la seconde solution, mais elle avait un cheval, contrairement au jeune homme qui était à pied. Il était donc plus simple pour elle de manger tranquillement en chemin, et c'était une habitude en fait. Question de gain de temps. Mais elle ne voulait pas que ça soit une contrainte pour le jeune homme. De plus ici, ils craignaient moins de se faire attaquer, contrairement à la Plaine, où à la Rivière Zora...
Mais bon, plus vite ils seraient au Bourg, mieux ça serait...


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Voilà une éternité qu'il ne s'était plus senti comme ça. Ce fut en tout cas son impression. Donc, plus l'habitude, mais à la limite, redécouvrir ce genre de chose, ça ne dérangeait absolument pas. C'était même...agréable. Sûr que ça changeait radicalement de la vie quotidienne qu'il menait généralement !

Erinyes verrouilla la demeure, et il la suivit ensuite, simplement.

Voilà un bon moment qu'il ne s'était plus attardé dans Cocorico. Surtout pour éviter de croiser les Sheikah qu'il connaissait, en fait. Avec ce qui était arrivé, ça avait beau faire un petit moment, ça le hantait toujours, même aujourd'hui encore.
Mais n'étant pas de sombre humeur aujourd'hui, il préféra ne pas y repenser. De toute façon, ça ne servait à rien, d'y repenser, ça ne changerait pas ce qui était arrivé. Il ne pouvait...qu'avancer...avec ses propres pouvoirs. Sûr que s'il avait le pouvoir de remonter le temps, il aurait pu rattraper ce qui était arrivé, et il n'en serait pas là aujourd'hui.
Quoiqu'au final, s'il en avait eu le pouvoir, peut-être qu'il n'aurait jamais rencontré Erinyes, pour la peine. Enfin, si, peut-être, mais dans d'autres circonstances, et peut-être pas au même point qu'aujourd'hui.
Car il serait peut-être devenu un guerrier de l'ombre. "Peut-être", parce que vu comment on le voyait alors qu'il n'avait rien fait pour à la base, on lui aurait peut-être refusé quand même. Ou pas, s'il avait pu avoir une occasion de prouver sa valeur.

Comme quoi, la vie était parfois bien aléatoire. Il pouvait arriver des tas et des tas de chose, influent sur la façon d'agir de tout le monde pour la suite, et au final, il arrivait ce qui arrivait, un peu à la manière d'un jeu de hasard...où on tombait parfois bien, ou parfois mal. A des moments, le destin se jouait bien des gens...

Tout en marchant, cet endroit lui rappelait décidément bien des souvenirs. Des bons, des mauvais, des neutres. Un petit peu normal, vu qu'il avait passé quelques temps ici enfant, de temps en temps, quand sa mère s'occupait des villageois, comme un bon nombre de Sheikah, vu qu'ils étaient les gardiens de ce village, et notamment aussi, des morts.
Inuyasha n'ayant jamais eu de père (enfin...si, évidemment, mais jamais connu, et de toute façon, vu l'être que c'était, il n'en avait jamais eu aucune envie. Si jamais un jour il le croisait, il aurait plutôt une très forte envie de lui exploser la figure, oui !), pas même un adoptif vu que chacun redoutait que le projet de son père démon puisse effectivement s'accomplir...bah petit, elle l'emmenait avec elle, forcément.
Du coup, chaque fois, il en avait profité. Et forcément, il avait eu droit au "ne sors pas du village" et au "ne t'approche pas du puits", il avait été tenté de le faire...comme pas mal de gamins, suffisait de dire un interdit pour que les téméraires puissent se demander la raison et tester. Bon, pour accéder au Mont du Péril, ça n'avait pas trop fonctionné, vu que l'entrée était surveillé par un garde hylien.
Gamin, Inuyasha s'était du coup donné pour défi d'essayer de passer le garde, vu que, forcément, celui-ci l'avait intercepté quand il avait voulu y passer pour la première fois. Il avait tenté. Imaginé toutes sortes de plans possibles. Tous avaient échoué.
Puis était venu la sortie vers la Plaine. Là, ça avait plutôt fonctionné, même s'il ne s'était pas trop éloigné. Sauf que pour le coup, comme un imbécile, il s'était pris le piège d'un chasseur.
Puis la curiosité l'avait amené au puits. Où il y avait glissé, et s'était retrouvé au milieu des effrois. Là, ça avait été dangereux, par contre. Et il n'avait plus tenté d'y retourner après, car il n'avait pas été sourd par la suite...suite à cette expérience où, gamin, ben il n'avait rien pu faire et ça avait failli virer au drame, cette fois.
Il en avait fait d'autres, mais sans jamais se mettre en danger, la seule fois avait été le puits, mais en reste...
Disons que n'ayant pas vraiment d'amis à cause des préjugés qu'il subissait pour la raison de son existence, à Cocorico, au moins, il avait pu être tranquille et profiter de quelques instants de calme quand il avait l'occasion d'y aller très jeune. Après tout, il n'avait jamais causé aucun mal. Des "catastrophes" et des bourdes pas très discrets, ça oui. Mais du mal, jamais. Enfin, la différence, c'était que ça n'avait pas déclenché d'hostilités, contrairement à chez lui où le moindre truc, ça devenait une prise de tête pas possible...

Après, en grandissant, ayant eu aussi droit tout de même aux formations Sheikah, et ce peuple s'occupant de ce village qui était en quelques sortes dirigé par Impa, la plus respectée des Sheikah, il s'était plus plié aux règles, et était revenu dans ce village au même titre que les autres, de temps en temps, pour accomplir son devoir exactement comme d'autres, de la même façon qu'eux, et donc, de s'occuper du village, l'apprendre, en tout cas, mais ça, ce fut plus grand.
Mais à force, il y était revenu de moins en moins. Parce que tout était devenu compliqué. D'une part, ses changements. En grandissant, forcément, son corps aussi, et étant à moitié démon, ces changements n'étaient pas passés inaperçus...à tel point qu'on avait cru qu'il allait véritablement se transformer en démon. Fallait dire aussi que ces changements n'avaient pas aidé : en même temps, ayant des éléments physiques démoniaques, forcément, ça avait fait du bruit.
Il y avait eu à cause de ça. Où il avait commencé à se replier sur lui-même et à se barricader derrière des airs de froideur et d'arrogance selon les situations, pour faire face aux gens qui jugeaient sans connaître. Les jeunesSheikah de son âge avec qui il avait grandi, surtout, ayant du coup été à l'origine de nombreuses bagarres.
Puis il s'était dit que le village aurait la même réaction. Du coup, il avait cessé d'y revenir. En tout cas, le moins possible, préférant s'isoler à l'écart de tout le monde, au grand air, vu qu'il avait cette fois les capacités de se défendre avec succès.

Alors après, vu que ça faisait très longtemps, de là à se rappeler les visages qu'il avait pu voir et adresser la parole lorsqu'il venait plus souvent dans sa jeunesse, fallait pas trop y compter.

Quand Erinyes entra dans les magasins, curieux, il jeta un oeil absolument de partout, mais ne toucha à rien, attendant simplement qu'Erinyes finisse ce qu'elle avait à faire.
Parce que d'une, il ne volait plus comme il faisait au début de son exil, de deux, il savait qu'il fallait de toute façon échanger des rubis contre de la marchandise, et il n'en avait pas, et de trois, il n'avait pas vraiment besoin de s'attarder dans ce genre de lieu, vu qu'il avait l'habitude de se débrouiller par lui-même.

Là, ce qui comptait, surtout, c'était de passer un bon moment, pour une fois, et sans prise de tête si possible. Il aimait sa compagnie, il avait l'impression que tous les mauvais moments qu'il avait pu passer autrefois étaient de lointains souvenirs, comme s'ils n'étaient jamais arrivés.
Il ne vivait pas d'une façon "normale", il en avait conscience, mais n'avait pas trop le choix. Il savait que la vie "normale", c'était celle qu'il avait vécue dans son enfance, enfin, sans compter les nombreux heurts, évidemment. Avec Erinyes, il avait l'impression de redécouvrir ce genre de vie. Le fait d'être avec quelqu'un dont on appréciait beaucoup la compagnie. Le fait de pouvoir parler librement en étant compris et écouté. Même s'il pouvait y avoir des désaccords, ça finissait au moins toujours par se résoudre. Sans passer par la force. ça lui était assez inhabituel, mais au final, ça ne le dérangeait pas du tout, bien au contraire.
Parce que bon, s'il pouvait éviter la prise de tête qu'il avait faite il y avait longtemps à présent, que Conan lui avait rappelé au Mont du Péril en faisant référence au moment passé au Lac Hylia, ce jour-là, oui, Inuyasha s'était particulièrement énervé. Tout simplement parce qu'il y avait eu un dialogue de sourd entre les trois présents ce jour-là. Et non-seulement ça, mais en plus, il avait beau avoir tenté d'expliquer les choses, certes à sa manière, mais expliqué quand même, personne n'y avait prêté attention, lui envoyant même carrément des vents. En tout cas, c'était comme ça qu'Inuyasha l'avait pris. Et pas forcément à tord...il n'avait pas été tout blanc dans l'histoire non-plus, mais il n'avait pas tous les tords non-plus. Et ce jour-là, il n'avait pas du tout apprécié cette attitude qu'il avait subie. Alors il leur avait balancé clairement le fond de sa pensée, sans se gêner sur les mots (après tout, pourquoi ferait-il attention quand on se fichait de lui, hein ?), avant de s'éloigner, très loin, pour éviter de déclencher une bataille qui se serait mal terminée.
Et il était parti loin. En utilisant évidemment les raccourcis d'Hyrule. Car il était parti jusqu'au Mont du Péril. Où, énervé, il s'était ensuite retrouvé malgré-lui mêlé à un tournoi Goron, où il avait relevé le défi, et gagné, obtenant pour la peine le droit de faire parti de leur clan. Pas qu'il l'ait forcément voulu, mais il s'était occupé à autre chose, essayant d'oublier, et cette lutte goronne avait bien aidé. Il ne s'était pas soucié des conséquences. De toute façon, ces conséquences ne lui étaient pas gênantes...

Quand Erinyes sortit, il suivit, simplement, appréciant chacun de ces instants. Oui, pour une fois, il ne cherchait pas à s'isoler, loin de là. Il profitait même pleinement de ce début de journée où il redécouvrait ce qu'était "l'agréable". ça lui faisait bizarre, car ayant perdu l'habitude de ce genre de chose depuis fort longtemps, mais il ne se braqua pas contre ça, bien au contraire. Puis avec elle...il avait un petit peu appris qu'il pouvait être franc sans se soucier de ce qu'elle pourrait penser. C'était bête et simple, il s'agissait tout simplement de la confiance. Chose qu'il n'accordait plus vraiment depuis son exil, pour l'obtenir, il fallait souvent le convaincre, et au fil du temps, il en accordait, selon les personnes dont il s'agissait. Et Erinyes avait gagné la totalité de sa confiance, pas seulement une partie. Chose plutôt rare de la part de l'hybride. Mais quelque part...quand il était avec elle, là, avec tout ce qu'ils s'étaient dit...une part de lui voulait y croire de nouveau. Croire en une personne de confiance.


"Bon... Que préfères-tu ? Prendre le temps de manger ici, ou se restaurer sur la route ?"

Question parfaitement banale, mais qu'il n'avait pourtant pas l'hbaitude de vraiment entendre. Du coup, pas encore habitué à ce genre de chose, il fut forcément légèrement surpris, mais cette fois, petite amélioration, aucun trouble, aucune gêne, ni embarras, rien du tout. Car il lui répondit simplement, très franchement :

- ça m'est complètement égal. Quand tu vis comme moi, tu ne te poses pas vraiment ce genre de question. Alors c'est à ta convenance. Mais si tu ne veux pas que la prêtresse s'inquiète, mieux vaut ne pas traîner.

Il n'imposait rien, elle avait demandé son avis, il le lui avait donné, simplement.

Cela semblait tellement banal, mais pour lui, ça ne l'était pas, vu qu'il n'était pas habitué à ce genre de situation pourtant très simple. Et le fait qu'il se rendait compte qu'il était plus franc avec elle directement, sans passer par d'autres mots ou autres comme d'habitude, tout simplement à cause de sa confiance en elle qui avait joué, il se surprit à apprécier...ça lui changeait radicalement des "prépare-toi à mourir" qu'il avait souvent l'habitude d'entendre. Et il n'allait certainement pas s'en plaindre, bien au contraire ! Car ça faisait du bien, de se poser, pour une fois, et d'avoir cette impression de...profiter de la vie, oui, ça devait être ça.