Seigneur en perdition

RP libre.

[ Hors timeline ]

Astre


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Pour la première fois de sa vie, la solitude lui pesait. Lui qui d’habitude se complaisait dans la calme présence de sa seule personne, il n’arrivait désormais pas à supporter cette exclusion. Il se l’était accordée, et pourtant il ne parvenait pas à l’apprécier. Le guerrier, déchu de tant de titres, de tant de surnoms, de tant d’honneurs, voilà qu’on le trouvait maintenant assis au bord de ce puits, les pensées noires et la mine défaite. Déconfite, même. Les cernes, d’un noir encre, soulignaient les joyaux délavés qui lui servaient d’yeux. Sa tignasse retombait mollement sur son crâne ; pas même un épi joyeux pour surmonter le poids d’un chagrin étrange. Pourquoi se mettre à réfléchir en fonction des autres ? Il expédia un peu de salive vers le néant de la nuit, à l’idée qu’il puisse être subjugué par les règles communautaristes. La survie, elle commence par la solitude. Il fallait s’en délecter, goûter chaque jour ces heures nouvelles passées sans ses semblables. Puants, déchaînés, avides de discours ratés sur la venue d’un monde meilleur. Aveuglés par des banalités, engoués dans les rouages d’une vie monotone et stupide. Le tourmenté se tordait les mains en pensant cela ; emmêlait ses doigts, les tordait, les craquait. Il ne savait s’il se sentait soulagé de cette automutilation, de cette technique vieille comme le monde pour tenter de se débarrasser d’un stress nauséabond. Il risqua un coup d’œil à l’intérieur du puits : pas de fond, les ténèbres qui ne finissent jamais. Astre se releva, l’air las d’un homme qui en a trop vu, puis se hissa jusqu’au rebord du puits. Il ne quittait pas des yeux les sombres abysses de cet autre monde. Droit, fier, prêt à se noyer dans la mer de son désespoir.

Ploc, ploc, ploc. Les remparts pleuraient eux aussi, et le bruit de leur tristesse résonnait dans l’infrastructure. Astre mit ses mains dans ses poches, les lèvres qui faisaient la moue, le regard grand ouvert et accablé. Il avait une envie folle d’arrêter la lutte, de s’abandonner, de baisser les bras. De s’avouer vaincu. Oui, vaincu. « J’ai perdu. » voulait-il dire. Mais il n’y arrivait pas, car au fond de lui-même, il n’en voulait pas, de cette défaite cuisante. De cet abandon des siens. Ce qu’il aurait aimé, c’est partir à la conquête du trône, et crier au diable Ganondorf ! au diable Zelda ! au diable tous ceux qui se mettent en travers de mon chemin. Car je suis le Paladin des Temps nouveaux, je suis la Flèche qui empoisonne vos cœurs et brûle vos chaumières. Mais qu’est-ce qu’une flèche sans l’arc qui la propulse ? Il baissa la tête. Ses sombres habits, faits de lin noir, lui donnaient l’air d’un prélat. Seulement voilà, un prélat à qui on a coupé la langue. Un religieux à qui on a retiré ses saintes écritures. Il ne pouvait plus prêcher la bonne parole, et la lassitude l’empêchait d’accomplir ses prémonitions de fanatique. La catastrophe s’abattait impitoyablement sur lui, pauvre petit mortel qui avait tenté de s’élever au rang des plus grands. Une larme d’opale perla sur ses joues creuses, faisant scintiller ce visage glabre, trop pâle, trop triste, trop fatigué.

Et, définitivement seul, il ne quittait pas des yeux les sombres abysses de cet autre monde.


Conan


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(vide)

Conan sortait du repaire de la Crypte. Il était allé voir Daych qui était resté se reposer un peu après ses blessures. Il passa devant l'auberge, jetta un coup d'oeil aux rires et cris qui fusaient de l'intérieur, mais il n'avait pas envie ce soir. Il voulait rentrer chez lui. Retrouver sa femme. En passant près de l'enclos des poules, il aperçut une silhouette près de la margelle du puits.

Une silhouette bien reconnaissable, bien que différente. La différence venait du maintien même de l'énergumène dont il s'gissait.

Les épaules basses, la carcasse voutée, les cheveux aplatis. Les deux mains appuyées sur la margelle du bord, l'homme faisait craquer ses doigts.

Cet homme d'habitude si hautain, si droit, si sûr de lui et de son mépris :Astre.

Etait-il blessé ? Malade. Même s'il s'agissait d'un ennemi, Conanne pouvait faire autrement que se sentir touché par la douleur d'autrui. Il s'aprocha donc de cet ennemi que quelques heures encore auparavent il aurait étranglé de ses propres mains.

Il arriva dans le dos de l'individu. Machinalement sa main se posa sur le pommeau de son épée. Avec celui-là on ne savait jamais. Une embuscade était toujours possible...

- Astre ?...


Eorah Vif-Argent


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[J'peux jouer aussi? ^^]

Je sort du bazar les bras chargés de paquets.
J'ai acheté des outils pour mes divers bricolages, de la nourriture, une outre pour remplacer la mienne que j'ai abimée et un nouvel arc et des flèches.

Je me dirige vers le centre du village quand j'appercoit a ma gauche une montagne de muscle pres du puit.
Je déplace mes paquets et lève un bras :


-Salut Conan!

Je m'approche.
Et la je la remarque.
L'ombre.

Mes paquets me tombent des bras.
Qu'est ce que c'est que ca?

J'ai une sonnette d'alarme qui rugit dans ma tête.
Tremblante j'attrape mon arc.


Astre


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(vide)

Mais la quiétude de ce moment fatidique vola en éclats. Car à l’instant même où il se décidait à s’oublier lui-même dans cette cage de pierre, une voix fusa ; une voix par mille reconnaissable, une voix au ton intrigué mais chaleureuse. Habituée à héler gentiment, à conseiller. La rage se marqua au fer sur le visage d’enfant du Chancelier. Conan… Que venait-il troubler ainsi son recueillement ? Astre se retourna vivement vers l’intrus, la fureur déformant ses traits. La pupille rétractée, la sclère striée de rouge –signe d’un énervement explosif-, il semblait fondre de haine. Pourtant, la vision familière de cette montagne de muscles suffit à lui faire perdre pied. La dextre posée comme avec détachement sur le pommeau de son épée, la mine perplexe et songeuse, il ne semblait pas être venu pour semer la tempête. L’ancien bras droit du Seigneur Ganondorf soupira discrètement, les épaules retombées. A présent il ne se gênait pas à dévisager le Chef Phénix.

« Oui, c’est moi. Que veux-tu ? ». Astre avait ménagé sa colère coutumière ; il avait muselé son arrogance chronique, s’était passé d’un « Es-tu simplement téméraire ou complètement stupide pour avoir l’outrecuidance d’avoir interrompu blablabla … ». Il n’avait pas voulu faire l’éloquent, l’homme instruit. Non, aujourd’hui, son humeur mettait à bas ses attaques naturelles même si c’était toujours le même Sheikah qui se trouvait devant Conan.

Astre, du haut de l’installation hydraulique, toisait sans réel mépris ni hargne monumentale le gaillard. Cet homme en face de lui, entre deux âges, le corps le plus harmonieux et le plus solide qu’Astre n’eût jamais vu, ne méritait pas qu’on lui crachât à la figure. En tout cas pas pour le moment. C’est pourquoi le Chancelier mettait de côté le protocole habituel qu’il lui réservait. Statue de chair sur socle de pierre, immobile et dans l’attente de ce qui va suivre.

Une voix légèrement flutée vint contraster avec les graves intonations du barbare.

« Salut Conan. » Astre grogna, l’air patibulaire. Que se passait-il ? Pourquoi s’ameutait à lui toute une bande de crétins ? Etait-ce son envie de ne pas être seul qui avait été exaucée ? Il ricana à cela, dans la barbe qu’il n’avait pas. Il cracha par terre, et patienta.


Conan


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(vide)

« Oui, c’est moi. Que veux-tu ? ».

PAs d'arrogance, pas de mépris dans ces paroles en adéquation avec cette silhouette rabougrie. Que se passait-il ? que lui arrivait-il ? Astre n'était décidément pas comme à son habitude.

Mais avant qu'il ne put s'en ouvrir à son interlocuteur, une seconde apparition :

« Salut Conan. »

Conan se retourna et vit Lenneth. Cette dernière aperçut Astre et lacha les paquets qu'elle tenait. Comme Conan tout a l'heure elle attrapa son arme, fébrile.

- Salut Lenneth.

D'un geste de la main gauche ouverte a plat, Conan lui spécifia de ne pas faire de geste agressif et d'attendre la suite. Puis il se retourna vers Astre.

- Je ne veux rien de spécial. Mais toi même, comment vas-tu ? tu m as l'air différent depuis notre dernière rencontre. Quelque chose ne va pas ?

Il ne voulait pas paraitre trop amical ni trop condescendant pour ne pas qu'Astre se sente rabaissé. Et qu'allait faire Lenneth. Pourvu qu'elle n'éveille pas non plus la colère d'Astre avant d'avoir pu discuter avec lui...


Eorah Vif-Argent


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J'ai du mal a déglutir.
Je m'approche doucement.

-Qui est ce?

J'observe l'homme assit sur la margelle du puits.


-Il est de mon peuple.

Je ne sais pas comment réagir.
Dois je le traiter comme un frère ou un ennemi?
Au manière de Conan je comprends je ne dois pas être brusque.

Je ressers mes bras autour de moi.
J'essaye de détendre mes muscles.


Astre


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Conan salua à son tour la donzelle qui s’approchait, avec une sympathie ouverte. Elle devait faire partie de son cercle proche, la gueuse. Peut-être avait-elle-même partagé la couche du grand gaillard. Et puis, après tout, pourquoi avoir des pensées si amères ? « Bah, je n’ai pas à me remettre en cause… » pensa le Chancelier non sans cet orgueil lascif dont il aimait la suintante présence. Il allait s’engager sur un chemin sinueux, celui de la culpabilité et de la fierté, quand Conan lui rappela sa présence.

"Je ne veux rien de spécial. Mais toi même, comment vas-tu ? tu m as l'air différent depuis notre dernière rencontre. Quelque chose ne va pas ?"

Quel esprit charitable ! Cet ennemi de toujours, qui n’attendait qu’un acte condamnable de la part de cet esprit banni des Limbes pour le renvoyer d'où il venait, s’approchait du jeune guerrier avec la ferme intention de le requinquer, de le revoir avec cette humeur moqueuse. Après tout, pourquoi ne pas se laisser prendre au jeu ? Pourtant cette fierté le poussait encore une fois à montrer les crocs, presque malgré lui.

« Je ne veux pas de ta pitié... ». Le ton était sec, froid, et on dénotait néanmoins que la dernière phalange des Profondes Ténèbres qui suivait encore ses principes était désemparé. Tel l’enfant qui rentre dans le monde des adultes, tel le chef de famille face à la famine qui prend les siens, tel le religieux qui prêche pour trois malheureux.

« Qui est-ce ? … Il est de mon peuple. » Ainsi la jeune créature s’immisçait dans la conversation.

« Mais ça parle ! » fit remarquer Astre, non sans ironie. Elle semblait mal à l’aise, se recroquevillant. Et le regret se fit apercevoir dans le fond du regard de l’assassin ; après tout, il n’était qu’un vil tueur. Avec de grandes ambitions, certes, mais cela ne le changeait pas de catégorie pour autant. Il n’était même pas amusé par sa pique. Il inclina la tête, contempla les deux mains qu’il avait manipulées tant de fois pour des crimes multiples, au nom d’un idéal, au nom d’un parti, et même au nom de l’amitié. Cette faiblesse d’esprit, il le payait très cher. Et la morsure lui insufflait du gel dans son cœur tout pourri.

« Merci de t’enquérir de ma santé, cependant je doute que tu puisses m’être d’une quelconque utilité. » Cette phrase, comme apprise par cœur, lui était sortie de la bouche et cette attitude machinale ne parvenait pas à dissimuler cette once de tristesse qui pendait lamentablement dans son regard habituellement farouche. Même son sourire était forcé.


Conan


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Egal à lui même Astre lançait des piques mais l'on voyait que le coeur, l'antousiasme n'y était pas. Il ne voulait pas de pitié ? c'est donc qu'il y avait matière à en avoir... Cette phrase sonnait comme un aveux.
Même lorsqu'il apostropha Lenneth, il sembla le regréter presque.
Quelque chose semblait clocher dans son attitude.

- Si tu me connais bien, tu sais qu'il ne s'agit pas pour moi de pitié. Et encore moi envers toi ! Tu sais pertinament que je n'ai pas de pitié pour toi et que je t'aurais volontié éttripé au premier faux pas il y a simplement quelques jours.

Conan affirma sa voix pour illustrer son propos.

- Ne dis donc pas n'importe quoi ! Tu m'as habitué à plus de répartie et plus de réflexion.

Il ota la main du pommeau de l'épée.

- Nulle pitié mais je préfèrerai te tuer en bonne santé à choisir ! Hahahahaha !

Conan laissa échapper un rire fort et franc.

- De la pitié non tu le sais, et tu sais aussi que c'est une main tendue à celui qui en a besoin, si tu en as besoin. Tu me connais, oui, tu sais que je suis comme cela. Alors arrête avec ta pitié, tu n'y crois pas toi-même.

Conan espérait qu'avec un peu de fermeté et de remontrance Astre reprendrait un peu d'allure. Pas au point de le défier mais plutôt mais simplement pour s'exprimer ouvertement.

- Je vois bien que tu n'es pas dans ton assiette. Tu n'es pas obligé de me répondre, je ne peux t'y forcer, mais tu sais que j'écouterai si tu le fais !

Conan aida Lenneth à rammaser ses paquets puis il l'invita à le suivre. Il alla s'asseoir sur la margelle du puis et croisa les bras sur sa poitrine.


Eorah Vif-Argent


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"Mais ça parle!"
La pique est partie.
J'ai l'impression que le cœur n'y est pas. Mais mon petit doigt me dis qu'il y a pas si longtemps elle aurait été cinglante.

Conan m'aide a ramasser mes affaires.

Je vais m'appuyer contre le puits et pose mes courses.

Je regarde l'Ombre.
Il a l'air malade.
Mais je n'arrive pas a déterminer de quoi.
Pas de signe de fièvre, ni de douleur quelconque.
Je n'ose pas proposer mon aide.
La tension est trop palpable.

Je m'appuie sur mes mains pour me hisser sur le bord de la margelle.

J'observe.


Astre


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Il sentait de la bonne volonté chez son rival ; cet homme était décidément quelqu’un de grandiose. Pour ne pas tarir en éloges sur ce personnage qui aux premiers abords pourrait paraître un peu frustre de par sa carrure et sa bonhomie réconfortante, on pourrait dire que Conan était quelqu’un d’une franchise dépassant tout entendement, d’une gentillesse sans bornes, et d’une volonté en acier de rétablir les terribles blessures chez ses compatriotes vivants. A croire qu’il était trop bon pour être humain. C’est avec une main de fer qu’il tentait de remettre d’aplomb la guilde ancestrale des Chevaliers du Phénix, et la difficulté l’empêchait parfois de maintenir une stabilité chez les membres qui n’ont aucune considération pour le travail d’autrui. Pourtant il gardait sourire ; le monde pourrait s’écrouler qu’il verrait toujours une lueur d’espoir poindre dans le plus petit recoin de la terre. Ce formidable géant, on ne pouvait décidément que lui reprocher sa naïveté et sa croyance dans la bonté d’âme des êtres vivants. Car s’il est le prototype parfait des Hyliens, il n’en est pas de même pour tous les autres. Astre lui-même avait à présent des doutes sur la qualité de sa personne, mais il réprima cette nouvelle sensation : l’auto-apitoiement. Décidément, la faiblesse lui collait à la peau depuis que la « famille » s’était fracturée. Il fallait s’en débarrasser rapidement.

"Si tu me connais bien, tu sais qu'il ne s'agit pas pour moi de pitié. Et encore moi envers toi ! Tu sais pertinemment que je n'ai pas de pitié pour toi et que je t'aurais volontiers étripé au premier faux pas il y a simplement quelques jours."

« Oh j’en suis certain », commença Astre avec un petit sourire en coins. « Tu m’aurais lacéré sur place de tes deux grandes paluches, tu m’aurais réduit en bouillie, c’est bien cela ?! ». L’intensité de sa voix s’était accentuée dans les derniers mots qu’il avait prononcés. « Que nenni, mon frère. Tu es trop bon pour toucher ne serait-ce qu’un seul poil sur ma peau. Le seul que tu pourrais éventuellement vouloir tuer, c’est Ganondorf. » Astre bailla, mit sa main devant la bouche comme tout garçon éduqué comme il le fallait.

"Ne dis donc pas n'importe quoi ! Tu m'as habitué à plus de répartie et plus de réflexion."

« Je suis fatigué ; mon fiel n’est plus tout jeune et je recycle. » Il leva les yeux au ciel, lassé de sa lassitude.

"Nulle pitié mais je préfèrerai te tuer en bonne santé à choisir ! Hahahahaha !"

« Qu’est-ce que je disais, vieux frère ? Tu as le cœur bien trop pur, c’est étrange… » Il avait lâché ses mots d’une voix basse et presque inaudible, comme s’il avait honte de le dire, ou alors comme s’il était stupéfait qu’un ennemi puisse avoir autant de valeur.

"De la pitié non tu le sais, et tu sais aussi que c'est une main tendue à celui qui en a besoin, si tu en as besoin. Tu me connais, oui, tu sais que je suis comme cela. Alors arrête avec ta pitié, tu n'y crois pas toi-même."

Astre se tut ; cette aide proposée par le Phénix lui écorchait sa fierté. La douleur, il la sentait au ventre, dans ses tripes, là où réside son courage, sa bravoure, son orgueil masculin. Et cette main tendue, c’était pire qu’un coup d’épée dans les bijoux de famille. Il fronçait les sourcils, entrain de mener un combat intérieur que les autres ne pouvaient voir.

"Je vois bien que tu n'es pas dans ton assiette. Tu n'es pas obligé de me répondre, je ne peux t'y forcer, mais tu sais que j'écouterai si tu le fais !"

Et puis le Chancelier s’arrêta de penser. « Arrête, n’en fais pas trop non plus. Jusqu’alors, je suis un assassin. J’ai trop de sang sur mes mains pour que tu me les touches sans être écœuré. Tu es trop délicat… » Il ricana, cette fois sincère et mesquin. La donzelle avait fait tomber ce qu’elle avait dans les mains, et l’altruisme inné du barbare le poussait à faire le serviteur et à lui ramasser tout ça. D’ailleurs, dans cette position, il semblait que sortir son poignard et le lui planter dans les cervicales serait la meilleure idée qu’il puisse avoir de la journée. Soudain, quelque chose naquit dans son esprit souillé : la conscience. Et vu les égards que lui offraient le Phénix, il résista à la tentation de l’abattre de manière si vile, pour éventuellement le reporter à plus tard.
La fille quant à elle l’observait, la peur au ventre. Elle semblait vaguement appétissante, mais Astre n’avait pas le cœur à ce genre de grivoiseries.

« Je n’ai rien à te dire, Conan. Si ce n’est qu'Aujourd'hui je ne suis plus une menace pour toi. Je vais mettre mes cartes sur la table. Je suis seul, à présent ; sans Ganondorf, sans Arkhams, sans Tsubaki, sans Withered. Sans personne. Je ne représente plus rien, tu n’as plus à me craindre. Je me rends compte que tu as des objectifs qui, malgré leur naïveté enfantine et leur niaiserie parfois dégoulinante, sont tout à fait honorables et je pense que tu es un guerrier digne de ce nom. Maintenant… te voilà comblé par mes compliments. Ramène donc ta donzelle de peur que je ne la déguste. Je reste un criminel. »

Ses yeux rouges pétillèrent à cette dernière phrase, ses lèvres étirées en un petit sourire triste.


Conan


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Décidément, Astre ne s'arrêtait qu'aux apparences. Il ne voyait que la surface des choses et cela commença à irriter Conan.

- Bon sang Astre ! Tu commences à me fatiguer ! Crois tu que nous sommes tous des saints que cela soit chez le Phoenix ou chez Rédemptions ?

Il marqua un temps pour organiser son propos.

- Tu connais Eisuke ? Tu crois que la vie à un prix pour lui ? récemment je me suis retrouvé à l'aider dans une affaire. C'est un assassin comme toi, mais il a mis ça au service du bien, même si je n'approuve pas.

Il sentait la colère monter, et il la laissa venir. Astre avait peut être besoin de le voir comme ça pour comprendre.

- Crois-tu que j'en sois moi-même arrivé là en faisant des courbettes et des pas de danses devant l'ennemi ? Dans cette même affaire j'ai dû trancher le bras d'un brigand et le faire brûler dans les flammes de la torche qu'il tenait pour sauver d'autres vies. Parfois la fin justifie les moyens !!!

Il bouillait désormais, de cette fureur qui lui permettait de se battre et d'accomplir des gestes qu'il répugerait en temps normales.

- Et tu n'étais pas à mes côtés dans la Citadelle Noire, tu ne sais pas ce que nous avons dû affronter et comment. Alors je vais te montrer comment je suis parti à la bataille.

Aussi vif que l'éclair il saisit le bras d'Astre de la main gauche, lui subtilisa son poignard de la main droite. Il lui imposa une clef de bras pour l'empêcher de bouger.

- Tu crois que ton sang me répugne ?!!!

Il entailla la paume de la main du jeune homme sur toute la largeur y faisant perler un sang rouge sombre, puis il appliqua la paume ensanglantée sur son visage et s'en barbouilla jusqu'au cou.
Il avait conscience de la présence de Lenneth, elle devait être horrifiée de ce que faisait Conan, mais il devait aller jusqu'au bout...

- Voilà comment je suis allé me battre. Parait du sang d'un pauvre bougre torturé dans les géoles du démon !! Tu crois que ton sang, que le sang me dégoute ??!! Tu ne me connais pas assez alors !! Viens avec nous et tu pourras faire couler le sang de nos ennemis !!!

Il relacha sa clef et se positionna face à Astre. Il plaça son visage ensenglanté à quelques millimètres de celui d'Astre. Le regard Haineux, les dents serrées il lui siffla encore.

- Joins toi à nous et tu pourras égorger autant de démons qu'il te plaira. Je te tiendrai même Ganondorf pendant que tu lui fouilleras les entrailles !!!


Astre


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(vide)

La moutarde sembla piquer au nez de Conan, dont les joues avaient pris une teinte rouge, signe que le sang de même que la colère affluait dans son visage. Il éclata littéralement, sa voix grondant comme le tonnerre :

"Bon sang Astre ! Tu commences à me fatiguer ! Crois tu que nous sommes tous des saints que cela soit chez le Phoenix ou chez Rédemptions ?"

Astre ne dit rien, bien qu’il répondît intérieurement à l’interrogation de Conan. Non, vous n’êtes pas des saints ; vous en prenez l’apparence, vous vous faites passés pour des personnes dynamiques et éclatantes de bonne humeur, avec des desseins grandioses et niaiseux. Il attendit la suite, car il savait que le barbare n’en avait pas terminé avec lui.

"Tu connais Eisuke ? Tu crois que la vie à un prix pour lui ? Récemment je me suis retrouvé à l'aider dans une affaire. C'est un assassin comme toi, mais il a mis ça au service du bien, même si je n'approuve pas."

Qu’on le compare ainsi, sans gêne, à quelqu’un qu’il ne connaissait pas, et dont il était sûr qu’il ne valait rien, le fit crisser des dents. Il serra les poings, puis décida qu’il avait le droit de répondre.

« Oh je conçois une grosse différence entre les Phénix et les Rédempteurs. D’une part les premiers ont moins de morgue et sont naturellement stupides ; les deuxièmes en revanche se donnent l’apparence d’être intelligents et puissants. Je ne sais pas si vous n’avez pas de sang sur les mains, mais je suis conscient de vos mœurs divergentes et vos bassesses répugnantes. »

Et le tronc puissant cracha de nouveau sa fureur.

"Crois-tu que j'en sois moi-même arrivé là en faisant des courbettes et des pas de danses devant l'ennemi ? Dans cette même affaire j'ai dû trancher le bras d'un brigand et le faire brûler dans les flammes de la torche qu'il tenait pour sauver d'autres vies. Parfois la fin justifie les moyens !!!"

Astre eut un pâle sourire. Il imaginait très bien la scène, le guerrier faisant tout pour sauver les soi-disant innocents. Conan, défenseur de la veuve et l’orphelin.

« Cela confirme l’idée que je me fais de toi. Tu as un honneur. Tu as des principes et tu les suis. Un homme a un jour dit : ‘’ce n’est pas le rang d’un homme qui compte, ce sont ses principes.’’ Ce n’est pas le fait que tu sois Chef des Phénix qui me fait te donner mon respect, ce sont tes valeurs morales. Maintenant je suis généralement pingre en éloges, alors ne me force pas à m’écorcher la langue. »

Et l’autre qui continuait sur sa lancée, déterminé à lui ouvrir les yeux sur sa nature paraitrait-il dangereuse et sanguinaire.

"Et tu n'étais pas à mes côtés dans la Citadelle Noire, tu ne sais pas ce que nous avons dû affronter et comment. Alors je vais te montrer comment je suis parti à la bataille."


Il ne vit pas le géant bouger ; son poignard quitta sa dextre, son bras fut emporté dans un élan violent. Il fut immobilisé par le gaillard, mais il ne fit rien pour tenter de repousser l’assaut. Pas par faiblesse, simplement par curiosité de savoir ce qui allait ensuite se passer. "Tu crois que ton sang me répugne ?!!!"

Il sentit la pointe du fer dessiner son trait de sang ; l’odeur salée vint à son nez. La coupure profonde relâchait un fluide important, dont Conan se peintura le visage et le cou. Il avait l’air d’un monstre, d’un démon tout droit sorti des affres sombres de l’imagination Ganondorfienne. Cela fit sourire le jeune homme blessé.

"Voilà comment je suis allé me battre. Parait du sang d'un pauvre bougre torturé dans les géoles du démon !! Tu crois que ton sang, que le sang me dégoute ??!! Tu ne me connais pas assez alors !! Viens avec nous et tu pourras faire couler le sang de nos ennemis !!!"

Le respect se lisait dans les prunelles sanglantes d’Astre. Cet Hylien était décidément quelqu’un qui resterait dans la Légende.

"Joins toi à nous et tu pourras égorger autant de démons qu'il te plaira. Je te tiendrai même Ganondorf pendant que tu lui fouilleras les entrailles !!!"

Astre fit mine de ne pas comprendre. Etait-ce une proposition de recrutement dans la guilde des Phénix que lui faisait le barbare ? Il éclata d’un rire cristallin, déstabilisé par cette attaque percutante. Conan était décidément plein de surprises ; prêt à sacrer Chevalier son pire ennemi. Prêt à récupérer un assassin pour le mettre à sa cause. L’image qu’on avait des Phénix était donc erronée ; Conan n’était pas un fantoche de la paix et de la religion, c’était un homme de guerre. Et il avait la volonté de gagner. Astre baissa la tête ; une certaine mélancolie vint endormir son ardeur. Ses yeux plissés semblaient pleurer alors qu’aucune larme ne venait creuser son sillon sur les deux joues creuses. Comment Conan pouvait-il être à ce point désespéré pour engager un homme comme lui ? Sa bouche était tordue, il retenait la tristesse de s’exprimer. Tout était allé trop vite. Il releva la tête, les yeux brillants.

« Tu me recruterais vraiment ? ».


Eorah Vif-Argent


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Je saisit mon outre neuve.
Je fait le tour des deux hommes. Quand j'arrive face a eux, je fait un geste du poignet et j'applique une pression sur la peau.
L'eau jaillit. Je la dirige vers le barbare.


-Arrête tes sottises! S'il veut rejoindre votre guilde il le fera. Pas besoin de te comporter comme un animal.

Ensuite je me tourne vers l'Ombre.
D'autorité je saisit sa main coupée et j'applique les premiers soins.


-Et voila de la part de la "donzelle".

Je lâche la main soignée.
Je me tourne vers Conan et lance


-Je dois rentrer, mon compagnon doit m'attendre. Salut La de ma part.

Je n'en dis pas plus. Je sais que comme moi Conan ne souhaite pas qu'on se serve de ceux qu'on aime contre nous.

Rapidement je ramasse mes affaires., et prends le chemin de la sortie.


Conan


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(vide)

« Tu me recruterais vraiment ? ».

Avant de pouvoir répondre il se prit un jet d'eau sur le visage. L'eau colait sur son visage, son cou, son torse, mélée au sang d'astre. Un gout de fer s'imisça entre ses lèvres.

-Je dois rentrer, mon compagnon doit m'attendre. Salut La de ma part.

Il relacha Astre et regarda Lenneth un instant conscient de ce que la scène pouvait avoir de violent pour elle qui ne conaissait pas le jeune homme et ne voyait peut être pas ce qui se jouait.

- Tu peus rester Lenneth. Tu ne déranges pas. Tu peus m'aider à convaincre cet être borné que s'il veut des vrais amis, c'est vers nous qu'il peut se tourner.

Il revint à Astre, et s'assit près de lui sur le bord du puits. Il marqua un silence tant poir réflécir que pour profiter du calme... Puis il reprit.

- Tu ne vois pas que ce qui vient de t'arriver ne se produit pas dans nos rangs. Chez Ganondorf on ne parle que d'esclaves, de soumission, de serviteurs... Il n'y a aucun respect. Chacun ne se sert se l'autre que pour arriver à ses propres fins. Si tu te sens blaissé par le comportement de ceux que tu pensais être tes amis, si même tu ne t'étais pas préparé à une telle éventualité, c'est que décidément tu t'es fourvoyé et trompé de camps.

il regarda Astre de côté.

- Je ne te fais pas la publicité gratuitement mais dans nos rang, cela ne se produit pas. Une trahison reste toujours possible, mais c'est quelque chose de très très rare. Lorsque le cercle des élu a été dissout, c'est parce que celui qui a trahi l'avais prévu dès le départ. Il était venu pour ça. Chez les chevaliers nous sommes une famille et nous nous serrons les coudes. Même chez Rédemption, où chacun est plus libre et fait ça vie la plupart du temps, ils peuvent compter les uns sur lesautres eb cas de besoin. Il ne s'agit pas de te forcer la main, mais si ce que tu as besoin, c'est des gens sur qui tu peux compter, tu n'as rien à faire chez Ganondorf et qe tu ne partage pas ses idées...

Il se leva et fit quelques pas. Il embrassa d'un geste large tout ce qui les entourait.

- Ecoute ce calme, respire, ressens... Tu ne trouves pas que ce côté paisible de la vie vaut mieux que les plaintes, les cris, la souffrance, la servitude...


Astre


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(vide)

Astre vit la jeune femme s’exciter pour un rien, aspergeant Conan d’eau fraîche pour le purger du sang, avant de s’approcher de lui, de lui prendre la main et de panser rapidement la plaie qui s’infectait. Le poignard du Chancelier portait toutes les maladies transmissibles par le sang sur sa longue lame de fer. Ensuite la femme se détourna d’eux, prête à partir. « Tant mieux », pensa Astre. « Sa présence n’était pas supportable. » Et puis le courageux barbare était déterminé à terminer son discours.

"Tu ne vois pas que ce qui vient de t'arriver ne se produit pas dans nos rangs. Chez Ganondorf on ne parle que d'esclaves, de soumission, de serviteurs... Il n'y a aucun respect. Chacun ne se sert se l'autre que pour arriver à ses propres fins. Si tu te sens blessé par le comportement de ceux que tu pensais être tes amis, si même tu ne t'étais pas préparé à une telle éventualité, c'est que décidément tu t'es fourvoyé et trompé de camps."

L’ancien bras droit de Ganondorf écouta sans broncher cet éloge épique, qui prônait la dignité chez les Phénix et l’humiliation chez Ganondorf. Au départ il fit mine d’être compréhensif, mais cette cacophonie de mots ridicules agaçait sérieusement son ouïe délicate.

« Je me suis montré faible. Je n’aurais pas dû m’attacher, et je ne referai plus la même erreur. Maintenant, Ganondorf n’a d’esclaves que la chair à canon qu’on nomme Stalfos. Ses lieutenants sont bien couvés, même s’il est prêt à s’en débarrasser à la moindre occasion. De toute façon, un homme se construit par l’expérience. »

A cette dernière phrase il crut qu’il allait vomir. Comment cela pouvait-il sortir de sa bouche ? Mièvrerie écœurante. Mais le barbare n’en avait pas fini.

"Je ne te fais pas la publicité gratuitement mais dans nos rangs, cela ne se produit pas. Une trahison reste toujours possible, mais c'est quelque chose de très très rare. Lorsque le cercle des élu a été dissous, c'est parce que celui qui a trahi l'avais prévu dès le départ. Il était venu pour ça. Chez les chevaliers nous sommes une famille et nous nous serrons les coudes. Même chez Rédemption, où chacun est plus libre et fait ça vie la plupart du temps, ils peuvent compter les uns sur les autres en cas de besoin. Il ne s'agit pas de te forcer la main, mais si ce que tu as besoin, c'est des gens sur qui tu peux compter, tu n'as rien à faire chez Ganondorf et que tu ne partage pas ses idées..."

Astre ricana mais comme le Chef-Phénix ne semblait pas avoir fini, il attendit un peu. Et il ne fut pas déçu.

"Ecoute ce calme, respire, ressens... Tu ne trouves pas que ce côté paisible de la vie vaut mieux que les plaintes, les cris, la souffrance, la servitude..."

Le Chancelier tombé éclata de rire, n’en pouvant plus.

« Ah, Conan, Conan, Conan… Je ne suis plus chez Ganondorf depuis longtemps. Près d’un an. J’ai été banni de ces terres, mais je suis revenu. Oui, mon ami, je suis revenu. J’avais le projet de fonder une entité où la Justice se ramène à un dicton tout simple : œil pour œil, dent pour dent. Une façon de légitimer ma violence innée. Maintenant, cette paix, ce petit soleil, ça n’est pas bien désagréable, je dirais même que c’est plaisant. Mais pour la fin de semaine… Entre temps j’ai besoin de combattre, de frapper, de sentir le sang couler. Ton discours d’homme de guerre, lorsque tu t’es tartiné de mon sang, m’a plus touché que cette suite de clichés larmoyants. Pourtant, même si je ne suis pas de ton avis, je respecte ta lutte. Et je consens à t’y rejoindre. Mais pour me battre pour mes principes, et mon ennemi est dans le camp en face du vôtre, je suis prêt à tuer pour vous. Si les Phénix peuvent être un levier à mon ascension… et bien je veux bien te rejoindre. »


Eorah Vif-Argent


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(vide)

Conan me rappelle.
Je me retourne et observe l’échange entre les deux hommes.
Le barbare n'a pas eu besoin de moi pour convaincre l'Ombre de le rejoindre.
Le comportement de ce sombre individu me laisse perplexe. Je ne lui ai jamais rien fait que je sache. J'ai surpris de drôles de regards aussi. Et pourtant il m'est ouvertement hostile.

Non franchement ce type me colle la chair de poule!


" ... et je veux bien te rejoindre."

Mes cheveux se hérissent.
J'ai des amis dans cette guilde et mon compagnon y est aussi.

Je me rapproche a nouveau d'eux.
Je ne fait pas confiance a cet homme.
Je fronce les sourcils.
Je pense pour moi même : Fait du mal à un seul d'entre eux, touche à une seule plume, ou le moindre cheveux avec une mauvaise intention, et je te pourchasserais. Même la proximité de Ganon ne sera pas un refuge.

Je me tourne vers Conan. Ma voix ne dégage rien quand je lance. :

-Tu voix tu n'as pas eu besoin de moi. Par contre si ça t'ennuie pas, depuis l'histoire des Lobos l'autre jour je ne suis pas a mon aise seule dans la foret. Ça te dérange que je t'attende et fasse un bout de chemin avec toi?


Conan


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(vide)

" ... et je veux bien te rejoindre."

Conan fronça les sourcils.

- Tu peux te moquer Astre ! tu aimes ma partie sauvage et pas ma mièvrerie. Mais c'est ce tout qui me permet d'être ce que je suis et ici à te tendre la main alors que tes ex-amis te tournent le dos. C'est ce qui me permet cette violence dans le combat et la compassion pour autrui. Sans cette part de moi tu flotterai peut être au fond d'un puits...

Lenneth s'était rapprochée. Sans doute aussi surprise que Conan et aussi intéresée par la réponse d'Astre .

-Tu voix tu n'as pas eu besoin de moi. Par contre si ça t'ennuie pas, depuis l'histoire des Lobos l'autre jour je ne suis pas a mon aise seule dans la foret. Ça te dérange que je t'attende et fasse un bout de chemin avec toi?


C'est vrai que depuis un certain temps, les attaques devenaient plus fréquentes. De jour comme de nuit.

- Ne t'inquiète pas Lenneth nous allons bientôt rentrer.

Puis il revint à Astre, l'examinant avec un oeil nouveau et pesant ce qu'il venait de dire et les implications que cela aller engendrer.

- Bien... Même si celà risque d'être difficile et source d'ennuis à venir, j'accepte. Mais pas à n'importe quel prix. Je ne te demande pas de changer, tu es ce que tu es, tu as besoin de te battre, soit ! Je saurai fermer les yeux sur certaines choses si elles servent une cause plus larges que je juge bonne. Mais plus de vols, d'agressions gratuites. Tes ennemis d'aujourd'hui sont tes amis d'hier et inversement.

Il s'attendait bien à de nouveaux ricanements face à ses tirades mais qu'importe, les choses devaient être claires.

- Tu dis que tu n'aurais pas dû t'attacher, mais chez nous c'est la fraternité qui prédomine. Sans en venir aux embrassades quotidiennes, je te demanderai donc une certaine retenue et entraide envers tes futurs coéqipiés et un certain soutien en cas de besoin. Quitte à faire appel à moi en tant qu'intermédiaire si tu ne te sens pas capable je veux bien jouer ce rôle pour toi. Si tout cela te semble raisonnable...

Et Conan tendit la main à Astre attendant que celui-ci la prenne ou lui tourne le dos et disparaisse...