Posté le 29/09/2013 19:35
Hyrule était beaucoup plus grand que Perla ne se l'imaginait: jusqu'alors, elle n'avait vu de son pays que le Domaine Zora, les abords du fleuve et une partie du Lac Hylia, et la jeune Zora avait contemplé l'immense plaine les yeux ronds; Elle qui trouvait le Domaine immense!
Flora l'avait naturellement invitée à l'accompagner à travers Hyrule, et Perla avait vivement accepté, le cœur emplit de gratitude, car elle n'aurait su où aller, ni que faire. Voyager en compagnie de la prêtresse s'était avéré plaisant, enrichissant et agréable, bien qu'un peu pénible: en effet, la Zora, peu habituée aux longue marches, s'asséchait à une vitesse surprenante, malgré le temps déjà plus clément de l'automne naissant. Mais Flora l'avait beaucoup aidée avec sa magie, et Perla lui en était reconnaissante et, bien qu'elle souhaitait être un poids pour personne, elle se rendait bien compte qu'avoir une amie sur laquelle compter était quelque chose d’indispensable et de précieux.
Un léger sentiment de malaise bridait cependant légèrement son allégresse, et alourdissait le cœur de la jeune femme: partout où elles passaient, on parlait de guerre, de mort, de défaite. Les habitants pleuraient la récente défaite des troupes royales face aux seigneurs du Désert. Jamais Perla ne s'était sentie aussi proche du peuple, et elle dû bien se rendre compte que la Guerre était bien plus proche qu'elle ne le croyait. Une interrogation, de plus en plus vive, naquit dans l'âme de l'enfant-perdue à la vue de toute cette tristesse, cette peine que qu'elle croisait: pourquoi donc la guerre? Ces gens qui prenaient des vies, aussi bien d'un côté que de l'autre, avait-ils conscience du mal qu'ils provoquaient ainsi?
Elle n'avait pas la réponse à cette question, et il n'y avait qu'un seul moyen de la connaitre, mais Perla préférait ne pas y penser pour le moment, et de se concentrer sur son premier voyage. L’abandonné se rappela Wolfy, et sa promesse de le revoir. Elle la tiendrait.
Arriva alors ce jour d'Automne. Un léger vent balayait les feuille aux couleurs flamboyantes mais le temps était lourd, on sentait l'orage approcher. Les derniers jours, le mont du Péril s'était agrandi de plus en plus, et voilà qu'elle se trouvait à ses pieds. Malheureusement, le village cocorico, dont elle avait ouï dire qu'il était d'un calme serein, n'avait rien de paisible, bien au contraire. Un vif sentiment d'humiliation, de peine et d'abattement occupait le villageois.
C'était la première fois que la jeune Zora se trouvait en présence d'autant de gens avec des émotions aussi vive et puissantes et, alors qu'elle voulu suivre Flora, ses jambes se dérobèrent soudain sous elle et elle haleta, tremblante. Perla était submergée par une vague d'émotions incontrôlable, qu'elle n'éprouvait pas elle-même. Ce genre de chose s'était déjà produites plusieurs fois: elle avait ressentit une soudaine douleur, ou une excitation qui n'était pas la sienne, mais celle de la petite zora qui était tombée non loin... Perla ne savait d'où lui venait ce don, mais elle ne le contrôlait pas. C'était quelque chose qui arrivait subitement et aléatoirement depuis qu'elle était une adulte. Et pourtant, jamais elle n'avait ressentit rien de tel qu'en cet instant.
Presque défaillante, enveloppée dans une cape noire qu'elle avait acheté sur le chemin, la Zora regarda, impuissante, Flora passer au milieu de ces pauvres gens, et en soigner quelques uns, jusqu'à revenir vers elle. Perla, à force de concentration, avait su refluer le don, et la douleur avait fini par s'estomper, mais elle ne dirai pas non à un bon repas. L'enfant de foi la conduisit dans une petite auberge ou, visiblement, on semblait la connaître. Perla fut surprise en entendant la serveuse parler d'un amoureux de Flora, mais elle ne dit rien; Si le jeune Hylienne voulait lui en parler, elle le ferait.
Alors que les deux femmes dînaient dans la grande salle, Perla, toujours enveloppée dans sa cape, se remémora comment le prêtresse avait su aider les pauvres victimes, et demanda, timide:
"Flora, pense-tu que je pourrai...que tu pourrais m'apprendre à contrôler ma magie, à soigner comme toi ?