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L'Infernale

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[ Hors timeline ]

Le carrosse cahotait durement sur le chemin rendu irrégulier par endroits. La Couronne était impuissante jusqu’au point de ne pas entretenir ses routes les plus importantes, tout allait mal ! Mais l’Eglise d’Hyrule serait là pour compenser le problème. Peu importe le porteur de la Couronne, le culte des Trois Déesses subsisterait, et les braves gens continueraient de se masser derrière ses représentants pour sauvegarder leurs âmes éplorées.

Sauver des âmes, c’était précisément le but de la visite de la prêtresse de Farore au village Cocorico. Elle s’était mise en retrait dernièrement pour digérer, malgré elle, l’échec de son alliance avec le Sombre Link. Il lui fallait toutefois repartir sur le pied de guerre : le Pontife en personne avait récemment été jeté dans les cachots du château d’Hyrule, sur ordre direct de la Princesse Zelda.
Il n’en avait pas fallu davantage pour que l’image de l’Eglise, habituellement si propre sur elle, se retrouve ternie. De plus, avec une prêtresse de Din en perdition, et avec une prêtresse de Nayru en disgrâce, l’équilibre des plus hautes têtes de cette Eglise se retrouvait menacé. Il fallait à tout prix que la prêtresse de Farore, la dernière des trois qui soit apte à apparaître devant le peuple, redresse la barre du navire afin qu’il reprenne la route initialement tracée. Il en allait de la crédibilité de l’Eglise.


-Nous sommes presque arrivés, ma Dame ! annonça le cocher.

La prêtresse risqua un coup d’œil hors du carrosse. Le Mont du Péril grossissait à vue d’œil pendant que les chevaux amenaient la jeune femme vers sa destination. Suivie de cinq carrosses et précédée d’un autre, elle s’autorisa à savourer l’instant présent ; rien n’était plus jouissif pour elle que de penser à ce qu’elle comptait faire. Un frisson d’excitation parcourut son échine, et un rictus déforma ses lèvres en forme de bouton de rose empoisonnée.


L’arrivée des sept carrosses dans le village, en plein après-midi, fut hautement remarquée de tous. Les chevaux hennirent, les gens s’écartèrent, les sabots tapèrent, et le rassemblement de la population autour de cette délégation religieuse se fit tout naturellement.
La porte du second carrosse s’ouvrit la première, grâce à son cocher qui laissa descendre une prêtresse de Farore d’humeur conquérante. Le pas de la jeune femme s’écrasait fermement sur la pelouse grasse.


-Citoyens de Cocorico ! s’écria la religieuse. Nous demandons instamment à chacun d’entre vous de bien vouloir s’approcher. Les Déesses vous en seront gré !

Les villageois vinrent innocemment autour de la prêtresse, conservant une formation en cercle. Tous les autres carrosses laissèrent sortir des membres de l’Eglise vêtus de robes blanches, qui portaient le symbole de la Triforce dans leur dos, bientôt rejoints par des soldats venus de la garde privée de l’Eglise. Ils portaient tous un casque décoré du symbole de la Triforce, mais certains d’entre eux s’étaient munis d’une ceinture marquée du sceau de la déesse Farore, avec un ensemble de vêtements amples verts et blancs. Ceux-ci étaient l’escorte personnelle de la représentante de Farore chez les mortels. La dite représentante, elle, évoluait gracieusement près de l’arbre au milieu de la place dans une de ses éternelles robes de couleur émeraude.

-Comme vous ne le savez que trop bien, les temps sont de plus en plus durs, et les nuages couvrent lentement notre beau royaume ! Regardez la couleur de celui qui ceinture la montagne, voyez comme il est gris ! Un danger plane à proprement parler au-dessus de vos têtes ! Il est certain que Ganondorf Dragmire ne saura jamais vous protéger de lui-même, et de sa folie, mais ouvrez les yeux ! La Couronne non plus ! Notre souveraine a déjà maintes fois prouvé son impuissance face aux menaces qui nous guettent toutes et tous !

Pendant le discours enfiévré de la prêtresse, les soldats et les membres de l’Eglise avaient commencé à s’éparpiller partout dans le village, ne laissant que quelques-uns d’entre eux pour accompagner leur dirigeante. Les habitants de Cocorico avaient beau ne pas encore comprendre ce qui se tramait, tout le monde percevait visiblement la gravité de ce qui motivait la prêtresse à venir chez eux.

-C’est parce que ces deux grandes puissances sont incapables de prendre soin de vos vies et de vos terres que je me trouve indirectement ici ! Entre ces deux promesses de destruction, l’Eglise est la seule institution qui soit capable de sauver les habitants d’Hyrule ! La foi en nos Déesses permettra éternellement à vos âmes de vaincre le Malin et de ne pas se laisser emporter par lui ! La foi !

Plusieurs villageois approuvaient par des hochements de tête ce que martelait la prêtresse avec force. La propagande demeurait efficace dans la bouche d’agents publics comme elle, surtout avec le respect qu’imposait sa fonction.
Toujours dans le même temps, les soldats et les religieux commençaient à revenir vers la place où elle se livrait à l’un de ces laïus dont elle avait le secret. Plusieurs escortaient de force quelques villageois, des hommes pour la plupart, vers la prêtresse.


-Mais la foi qui habite une Terre sacrée telle que la nôtre ne peut être renforcée qu’en éliminant ceux qui lui sont nuisibles ! reprit-elle devant la foule incrédule. Ces inconscients ou ces criminels magiciens qui s’adonnent à l’art interdit de la magie noire, ceux-là doivent être jugés ! Pour le bien de tous les autres, de tous les croyants sains, l’Eglise doit purifier les âmes noircies de ces hérétiques ! Autrement, les Déesses ne sauront se pencher sur notre sort pourtant suffisamment triste déjà ! Elles puniront l’ensemble du peuple pour la faute de quelques hors-la-loi ! Pouvez-vous accepter cela ?!

Là encore, plusieurs têtes allèrent dans le sens du discours de la prêtresse, en s’agitant vivement de gauche à droite. Elle, bien décidée à faire forte impression, s’avança vers l’un des hommes que les soldats tenaillaient fermement. La religieuse en vert lui offrit son plus mortel sourire.

-Qu’avons-nous là ? interrogea-t-elle malicieusement.
-Nous avons trouvé un autel de sorcellerie dans son grenier, répondit l’un des gardes de l’Eglise. Trois corbeaux égorgés y étaient déposés.
-Voilà un passe-temps qui n’est guère propre et joli… commenta la prêtresse avec une ironie malicieuse. Que l’on prépare le bûcher pendant que je vais examiner les autres hérétiques.
-A vos ordres.

Les villageois les plus proches répétèrent la parole de la prêtresse dans l’oreille de leurs voisins, et ainsi de suite. En moins d’une minute, tout Cocorico fut informé qu’une exécution religieuse allait avoir lieu sur la place. Voilà un spectacle auquel plus personne n’était habitué !

-Vous l’aurez compris, s’exclama la prêtresse devant une femme que des soldats maintenaient par le bras, ceci est une Inquisition ! L'exécution de la volonté des Déesses ! Toute personne qui soupçonnerait quelqu’un d’autre de pratiquer la magie noire, n’importe qui parmi les habitants de ce village, est invitée à nous le faire savoir rapidement ! Oui, il est temps d’en finir réellement avec l’hérésie en Hyrule !
-Jamais vous ne parviendrez à étouffer toutes les croyances, ou à interdire toutes les pratiques, rétorqua hargneusement la femme.
-Je n’en serais pas si certaine à votre place, répliqua la prêtresse. Occupez-vous donc d’adresser quelques dernières prières aux Déesses, mêmes proférées dans l’hypocrisie qui caractérise les déviants tels que vous. Je dis cela dans l’intérêt de votre âme et de son salut…
-Je t’emmerde, salope, va brûler en enfer !

D’un mouvement brusque, la femme hérétique cracha sur la joue de la prêtresse. L’un des deux gardes de son escorte personnelle se chargea aussitôt de lui enfoncer un puissant coup de poing dans le ventre, lui faisant pousser un gémissement de douleur étouffé. S’essuyant délicatement à l’aide d’un mouchoir de tissu, la religieuse s’approcha après que la déviante eut légèrement relevé le menton.

-C’est toi qui va brûler la première, pauvre créature damnée, ronronna la fanatique. Allumez les torches !

Le bûcher était maintenant fin prêt, monté à l’aide du bois que les membres de l’Eglise étaient partis chercher dans les réserves de plusieurs villageois. Les hérétiques y furent amenés en file tandis que la prêtresse montait sur l’estrade avec fierté, dominant du regard tous ceux qui la contemplaient avec la plus profonde stupeur. Une agitation générale avait finalement gagné Cocorico, car il y’avait bien trop longtemps qu’on n’avait plus pratiqué d’inquisition en Hyrule, et l’organisation par surprise de celle-ci venait de jeter sur les braves gens un malaise très aisément palpable.
Y’aurait-il un imbécile assez fou pour s’y opposer ? Y’aurait-il quelqu’un d’assez peu éduqué pour s’opposer à la parole d’une personne qui représentait la Déesse créatrice de vie ? Celle-ci en doutât fortement. Les torches brûlaient férocement dans les mains des gens de l’Eglise, et il était presque trop tard pour voler au secours des condamnés, qui s’agitaient désespérément pour échapper à la poigne des gardes religieux.


-Liez ces malheureux au poteau ! La purification de leurs âmes doit maintenant commencer !

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Dreack


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[ Je me lance :) ]

La fumée dégageait une odeur atroce, presque aussi atroce que les hurlements des pauvres hères qui constituait le carburant de ce feu purificateur. Aux yeux de tous, l'Eglise était en train de faire une démonstration de force devant la plèbe qui ne savait pas trop comment réagir devant un tel spectacle. Ceux qui se satisfaisait du spectacle, heureux de voir les gardiens de la Foi reprendre les choses en main, se mêlait à ceux qui se retenait de relâcher le contenu de leurs estomacs devant tant de barbarie. Les yeux d'un enfant fixait intensément les flammes, subjugué par tant de puissance dans un seul élément, avant de soudainement fermé les yeux. Lorsqu'il les rouvrit, il sembla totalement perdu comme si il venait de se réveiller en plein milieu d'un rêve.

Les paupières closes se rouvrèrent. A nouveau, la lueur surnaturelle qui animait ce regard éteint scrutait l'obscurité de la pièce. Le couinement des rats se fit entendre ainsi que le vrombissement des mouches qui fouillaient les détritus étalés sur le sol. Les doigts osseux se délièrent pour se laisser pendre mollement de part et d'autre de la tenue noire. Se soustrayant aux ténèbres ambiantes, une personne encapuchonné vint à la rencontre du Sorcier qui avait son regard braqué sur les dalles suintantes du plafond.


- Qu'avez vous vu, Maitre ?

Sa tête bascula en avant, scrutant les ombres qui s'agitait devant lui. Une douzaine formes grises semblable à celle qui avait prit la parole surgirent des coins de la pièce humide. Tous le fixait, attendant son ordre, ses directives. Soudainement, leurs têtes se mirent à vibrer, comme si un vent froid venait de pénétrer dans leurs oreilles pour refroidir brusquement leurs cerveaux. Certains posèrent même un genou au sol en se tenant la tête, grimaçant derrière leurs capuches de douleur. Ce court instant passé, ils se relevèrent et furent en proie à une légère panique. L'Inquisition de la Prêtresse de Farore, le bras armé de la Déesse, était venu les traquer et les juger. Certains de leurs frères venaient d'être capturé et il ne faudrait pas longtemps aux plus faibles d'entre eux pour indiquer le repaire où il se trouvait.

Les moins courageux prirent la fuite dans le dédale qui constituait le Puit de Cocorico, sous les regards courroucés des derniers suivants de la cabale. Sans doute craignait-il plus la vengeance de la Déesse de la Justice et de son Avatar que celui du Sorcier Noir. Sorcier Noir, qui semblait être contrarié de la présence de l'Eglise sur une terre qu'il pensait totalement abandonné des ecclésiastes gras et paresseux du Bourg. Il ignorait la raison de la présence de la Prêtresse de Farore en ces lieux et n'avait pas voulu risquer de s'introduire dans son esprit pour le découvrir. Il avait déjà prit le risque considérable de se faire repéré en s’immisçant dans l'esprit de ce jeune garçon. Ses plans ici étaient sérieusement compromis et ce n'était pas les quelques magiciens de pacotille qu'il avait pour compagnons qui l'aiderait face à une inquisition armée et entrainé, d'une foule de paysans fanatique ainsi qu'une Prêtresse vengeresse. Il devait fuir, le plus rapidement possible mais il se doutait que Cocorico serait cerné par la garde de la Prêtresse. Tôt ou tard, il devra se confronter aux force de l'Inquisition. Déja une détonation magique et un hurlement se firent entendre au bout de l'un des couloirs. Un des fuyard venait sans doute de tomber sur des inquisiteurs. Intimant l'ordre muet à ses serviteurs, Dreack prit la route opposé aux sons des combats.

Il était difficile de se déplacer dans le Puit. Celui-ci était animé d'une magie maligne et d'illusions qui arrivait même à duper les plus aguerris de ses serviteurs. Il n'était d'ailleurs pas rare qu'ils découvraient de nouvelles salles, pleine d'Effroi ou de Stalfos ou encore des couloirs qui disparaissaient lorsqu'on leurs tournaient le dos. Sortir d'ici ne serait pas une mince affaire, surtout dans la précipitation. La voie la plus sûre et la plus directe était certainement cerné par les religieux où Dreack et son groupe ne ferait pas long feu. Il fallait donc trouver une autre sortie, ou user de la malice pour éliminer les Inquisiteurs mieux armé, discipliné et nombreux.


Jade Caellis


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(vide)

[spoiler]
Jade, l'étrangère
Brune aux yeux rouges, Jade ne cache pas ses origines étrangères, et vous donne aussi son vrai prénom. Curieuse, elle est avide de connaître mieux Hyrule et ses habitants, et ne montre ni hostilité, ni hospitalité. En somme, elle est très neutre, observatrice.

Jade travaille comme serveuse. Elle a rejoint la troupe d'Albe pour y jouer Satin.

Elle ne connait que très peu ses collègues à l'auberge de Nuttyk, et n'a jamais rencontré Dreack.
Par contre, elle a entendu parlé des prêtresses, et en particulier de la prêtresse de Farore.
[/spoiler]

Jade était en train de finir son service quand de grands bruits se firent entendre dehors. Certains curieux sortirent, avides de ragots, mais c'est une des enfants qui entra en pleurant et hurlant qui attira l'attention de la serveuse.

"Elle va brûler ! Elle va la laisser brûler !"

L'enfant se refugia sous une table en pleurant, et la jeune femme resta sous le choc un instant. Brûler ? Quelqu'un ou une maison ? Les deux réponses étaient inquiétantes. Elle laissa tomber son tablier et sortit à son tour.

La scène la pétrifia. Un bucher était déjà en place, et une femme sombre hurlait, comme démente. La brune fronça les sourcils. Qu'est-ce que c'était que ce charabia ? Hyrule n'était pas censé être une terre de tolérance, surtout envers la magie ? Un grand frisson la parcourut. En écoutant l'autre folle, elle se demandé si elle faisait partie des hérétiques, elle qui priait si souvent Nayru et Farore. Mes si ses propres capacités avaient été vu comme telles dans son pays natale, il n'y avait pas de raison que ça soit différent ici. Elle joignit ses mains sur sa poitrine.

Mais Jade décida aussi qu'il était temps. Pour qui ce prenait cette harpie ? Avait-elle seulement le droit de faire ça ? Et si la princesse apprenait son action, que se passerait-il ? Un fugace et court instant, elle songea à changer ses traits, mais elle n'avait jamais vu Zelda de près. Par contre...

Elle se retira, filant dans une des chambres où elle entreposait des vêtements. Ne sachant pas quelle carte elle devait jouer après le service, Jade s'était laissé une porte de sortie, dérobant la clé d'un des coffres. Elle trouva une longue robe noir. Parfait, cela collait exactement avec le personnage que semblait être la furie dehors. Elle se changea rapidement, déliant ses cheveux et métamorphosant ses traits loin des regards. Elle vérifia une dernière fois par la fenêtre, et descendit en trombe.

Ses dons allaient enfin servir à sauver des vies. Magie noir ou pas, Jade estimait que les dons reçus à la naissance ne devaient pas condamner. C'était l'utilisation qu'on en faisait. Elle s'avança, écartant la foule fermement. Certains commencèrent à la dévisager jusqu'à ce qu'elle sorte du rang.

"IMPOSTEUR !"

Sa voix restait la sienne, mais le jeu visuel était en place. Il fallait qu'elle soit convaincante.

"Qui es-tu petite gueuse moins que rien pour oser faire la volonté des déesses ?!"

Elle s'avança encore, la foule sous le choc. Les yeux allaient de l'une à l'autre. Juste de quoi laisser aux héros cachés le temps de sauver les innocents.

"On ne s'improvise pas envoyée des déesses, et je ne tolèrerais pas qu'on usurpe ma sainte identité sombre folle ! Cette idiote vous mène en bateau !"

Elle se tourna vers la foule. Elle tenta de prendre l'air féroce. Elle n'avait eu que des ragots à se mettre sous la dents concernant les prêtresses, mais celle-ci avait le don de marquer les esprits... au fer blanc.


Après quelques secondes de chaleur seulement, les premiers cris s’échappèrent de l’âtre géant. La prêtresse de Farore les regardait dans les yeux, se délectant du spectacle de leurs figures déformées par la douleur incommensurable et le désespoir face à la mort imminente. Tous leurs regards savaient qu’elle venait, et qu’elle s’apprêtait à les prendre. Hyrule allait être débarrassé de quelques âmes impures de plus, et la prêtresse serait plus redoutée que jamais dans le cœur de l’Eglise mais aussi des croyants… C’était délicieux.

-Voilà le sort qui attend les inconscients prêts à s’opposer aux lois magiques des Déesses ! s’exclama la religieuse en se retournant face à la foule incrédule.

Une certaine forme de peur se lisait également dans les yeux des multiples spectateurs. Personne n’oserait intervenir ; non, personne… Toutes ces vies de parias seraient données en échange à Farore pour qu’elle puisse continuer de l’insuffler en Hyrule. C’était un mal mineur pour un bien majeur.


-Ma Dame, s’avança l’un des gardes personnels de la prêtresse alors qu’elle redescendait de l’estrade. Nous soupçonnons d’autres magiciens de se cacher dans le village, il y’a des traces de fuite dans certaines maisons. Devrions-nous agir ?
-Bien évidemment, sourit la vipère. Je n’en laisserai pas un seul s’échapper, car la Déesse du Courage désire que je punisse le Mal là où je le trouverai. Alors trouvez-le. Trouvez-moi ces ordures qui ont oublié cette noble notion qu’est le courage.
-Certains de nos hommes suggèrent qu’ils se sont enfuis par les souterrains… aux alentours du puits.
-Cet endroit sombre rempli de créatures pourries par le Temps et les Ténèbres ? renifla la prêtresse, tout à coup méfiante. Il ne sera pas aisé de les faire sortir de ce trou. Empruntez-donc un peu du feu que je viens d’allumer derrière moi, et débusquez les avec des torches. Brûlez-moi tout à l’intérieur si nécessaire.
-…A vos ordres.

Le garde personnel ne paraissait pas du tout rassuré par la tournure des opérations. Les souterrains du puits étaient réputés pour être l’un des lieux les plus hantés de la région. N’importe qui d’un minimum sensé le savait ; mais la prêtresse n’en avait cure. Quelques vies sacrifiées en plus pour le Bien commun ne représentaient qu’un autre maigre dû aux Trois Grandes Déesses que son Eglise servait.
Une partie de la troupe armée s’était éloignée depuis moins d’une minute, pour aller chercher d'autres âmes noires à punir dans le puits, que les cris des sacrifiés commençaient à faiblir. La religieuse fit volte-face : plusieurs d’entre eux venaient de trépasser, tandis que les derniers luttaient de leur ultime souffle contre l’asphyxie. Les flammes leurs léchaient les jambes, et consumait férocement le bois. C’était parfait…


-IMPOSTEUR ! hurla soudain une voix parmi la foule. Qui es-tu petite gueuse moins que rien pour oser faire la volonté des déesses ?!
-…Qui a osé ?! s’écria la prêtresse en cherchant le fautif d’un œil circulaire.

La réponse ne tarda pas pour venir l’affronter, mais l’avatar de Farore ne s’attendit nullement à faire face à… elle-même. Une copie d’elle venait d’écarter la foule sur son passage pour défier la véritable prêtresse, et la fusillait ostensiblement du regard.


-C’est une plaisanterie… ?! gronda la religieuse entre ses dents serrées.
-On ne s'improvise pas envoyée des déesses, et je ne tolèrerais pas qu'on usurpe ma sainte identité sombre folle ! Cette idiote vous mène en bateau !

D’abord l’incompréhension, puis la suspicion. Une partie des badauds ne savait plus laquelle était la vraie prêtresse, mais une autre, encore choquée par la violence avec laquelle ce bûcher venait d’exécuter plusieurs personnes, commencèrent à murmurer. La prétendue prêtresse de Farore n’était en fait qu’une vulgaire tueuse grimée en personnage noble ! disait-on.
Mais alors que la véritable prêtresse aurait dû paniquer, celle-ci garda au contraire toute sa maîtrise et sa froideur. Et même, la jeune femme finit par sourire.


-Oooh… souffla-t-elle, à mi-chemin entre la rage et la stupéfaction. C’est vraiment osé de ta part, magicien noir…

Elle escalada de nouveau les marches qui menaient à l’estrade du bûcher, là où tous les cris avaient fini par se consumer simultanément avec la vie des condamnés. De là, elle agita de grands bras et vociféra avec plus de force que jamais.

-Le piège est si vulgaire que je me demande qui pourrait bien tomber dedans ! Citoyens de Cocorico, ne vous sentez-vous donc pas insultés ?! Si cette femme, là, était la véritable Parole de Farore… alors pourquoi ne pas l’avoir réduite au silence afin qu’un imposteur puisse réellement la remplacer ? Pourquoi surgirait-elle comme par miracle alors que je viens purifier ce village des profanes pratiquant la magie noire ?! Ceci, mes amis, est une tentative désespérée pour sauver sa misérable peau et du même coup, éliminer le danger que je représente aux yeux des magiciens noirs de ce royaume ! Gardes ! Membres de l’Eglise ! Je vous ordonne de la capturer !

Tous les interpelés se retournèrent vers leur dirigeante, puis une fois qu’elle eut tendu le doigt vers la pâle copie d’elle-même, commencèrent à encercler cette dernière.

-Toi, le véritable imposteur, si je puis t'appeler ainsi ! renvoya la religieuse, la voix pleine de rage et de plaisir revanchard. Tu aurais dû savoir que les grandes prêtresses de l’Eglise ne portent jamais de noir, et que ma garde personnelle ne m’a plus quittée depuis des jours entiers. Personne parmi nous n’aurait pu être dupé par une supercherie de si faible ampleur !
-Attrapez-la ! cria le garde le plus proche de la fausse prêtresse.

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Elle arriva dans le village quelques instants après sa sœur du courage. Discrète depuis son retour d'entre les abysse la jeune femme se déplaçait seule. Refusant la moindre aide et surtout pas celle d'un homme, Flora avait sentit l'appel de la Sagesse. Son lien avec la Grande Bleue s’était raffermi durant son séjour en enfer et elle était d'autant plus sensible qu'il lui manquait ses stigmates. Une canne blanche dans la main, l'enfant de Nayru s’avançait parmi les gens du peuple.

On s’écartait de son passage, frêle créature toute vêtue de bleu et d'argent, symbolisant l'Eau, la Loi et la Vie. Un voile transparent et bleuté couvrait son visage et son crane a nu. On murmurait sur son passage, on faisait des gestes pour se protéger du mauvais sort. Tout ça ses oreilles en pointes, délicatement ornées de bijoux en argent, le lui apportent. Flora laissa la souffrance d’être Déchue lui glisser sur le corps comme une souillure. Elle essaya de ne pas y prêter attention.

De l'agitation qui régnait tout autour d'elle Flora en eu peu conscience. Elle avançait yeux clos et a petits pas. Ses lèvres remuaient. Elle priait en silence. Ses mains se levèrent et l'Eau répondit a son appel. Elle vint étreindre les flammes du bûcher de sa couarde de sœur; pluie fine et douce, tiède comme celle de l'été. Entre la Bleue et la Verte une ancienne rancune. Une aversion mutuelle. La magie de l'Enfant divine mit fin au supplice et Flora s’avança en retirant le voile de son visage.


« Soeur cela suffit ! »

Elle parlait avec assurance. « Comment peux tu décider de bannir la magie dans un monde qui fut créé par elle ? Je te sais lache mais je t'ignorait sotte ! »
L'aveugle ne craignait pas la folle. Farore ne pouvait se permettre de lui faire du mal en publique. Déja que le peuple ne l'aimait pas … Elle se tourna vers la fausse prêtresse et lui dit : « Montre ton vrais visage. » D'un sens Flora s'en fichait elle ne le verrait pas, mais elle pourrait mémoriser la voix.

Une nouvelle magie étincela dans l'air. Une autre grande magicienne. L'avatar de la Sagesse souris. Il fut un long temps que les Trois n'avaient pas été réunies
.
« Pour une fois je suis contente de te voir Din, peut être m'aidera tu a ouvrir les yeux de notre idiote de frangine. »
Rester auprès de Link lui avait délié la langue. Flora comprenait depuis peu le pouvoir qu'il avait eu sur elle et qui avait fait peur au Pontife : Link l'avait aidée a grandir et a s'émanciper. Grâce a lui elle avait put évoluer, acquérir cette sagesse qu'elle représentait.

Ses mains, toujours en l'air, brillait du don divin dont elle était pourvue. On ne la toucha pas. On ne la toucherait pas. Nayru était maudite pour le temps ou son visage serait marqué de plaies et de pus. Cela portait malheur …

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« J’étais, je suis, et serrai toujours votre seule servante, mère. Et je guiderai les âmes humaines vers vos flammes et la rédemption. »
Prières à Din, verset 1

La prêtresse de Force tira un peu sur le tissu de son manteau, rabattant la capuche au-dessus de ses cheveux braises et de son visage qui déjà avait perdu de sa bonhomie. Non qu’elle soit inquiète qu’on la reconnaisse -qu’elle soit ou nom reconnue ici n’avait pour elle absolument aucune mesure- mais le ciel se couvrait de nuages et elle ne souhaitait pas prendre le risque d’être mouillée. La cape avait aussi comme avantage de fondre dans la masse en dissimulant la tunique rouge de cuir qu'elle portait en dessous. La petite prêtresse se déplaça légèrement sur la gauche, heurtant un gamin au regard hagard, perdu, qui contemplait les flammes avec adoration. Il ne lui fallut pas plus pour comprendre que ceux de l’ombre avait déjà eut vent de l’affaire. Bon. Un léger soupire s’échappa de ses lèvres minces et elle reporta son attention sur la vipère et son discours empoissonné, son visage redevenant immédiatement celui d’une jeune fille effrayée par un spectacle si barbare... [Vous sentez l'ironie là?]

Ses paroles ne faisaient que confirmer ce que l’avatar de Din savait depuis longtemps : l’Eglise Hylienne était profondément corrompu, jusqu’à la moelle. Elle ne rendait plus grâce aux déesses, seulement à un vieillard. L’Eglise était à l’image du Pontife : vieille et aveuglée par son avarice, tout comme cette prétendue prêtresse de Farore, bien trop orgueilleuse. Ils semblaient oublier, dans leur petit Bourg, que l’essence du monde était et serrait le changement.

Helrym s’approcha encore un peu du bucher. Une Inquisition ? Ceci confirmait un autre point important : la prêtresse de Farore n’avait pas accès à l’énergie terrestre, ou du moins ne le voulait-elle pas, car sinon elle aurait vu que ce qu’elle appelait « magie noire » n’était pour la plupart qu’un tissu de mensonges, ou alors simplement quelques artefacts de protections, bien piètres. En utilisant les termes même de «magie » et de « noire », il était clair pour la fille de Feu que cette femme n’était pas une élue des Déesses. Sinon, elle saurait qu’il n’existait pas de « magie noire » seulement un mauvais usage du flux offert par la Terre. La vipère n’était donc qu'un jouet de l’Eglise, et par ailleurs du Destin, qui l’avait placée en haut d’un piédestal doré qu’elle ne méritait pas. Il était impossible de purifier des âmes en appelant sur elles la vengeance ! Quelle insulte faite aux Déesses.


-IMPOSTEUR !

La prêtresse de Din profita immédiatement de la distraction providentielle offerte par l’apparition soudaine d’une copie de la Verte pour s’approcher du bûcher. Quelle ironie tout de même : une fausse copiant une prêtresse illégitime, il y avait de quoi s’emmêler. Helrym savait parfaitement différencier le faux du vrai. L’inconnu, bien que brave, était bien sot d’avoir réagit sans réfléchir : Farore était venue accompagnée de cinq carrosse, et des gardes du Temple, des arguments plutôt lourds en sa faveur. Celui qui se déguisait sous ses traits allait payer cher le prix de son action.

Si, à ce moment, un doux déluge ne s’était pas abattu sur le feu de joie de l’orgueilleuse, délivrant le bois des flammes. Elle était là aussi alors… Un sourire vint sans joie éclairer ses lèvres, et disparut aussitôt. La situation se corsait : elle n’oubliait pas ce jour au Temple du Temps, et Farore avait à sa disposition un petit bataillon. Il allait falloir jouer fin. La jeune Dafiren s’empressa de monter sur l’estrade, gardant toujours un œil sur le puits, bien entendu. Personne ne l’avait remarquée, pour l’instant.

Nayru avait changée. La naïve s’était définitivement changée en la Sagesse, laissant un corps peut être déchiré, mais une âme emprunte d’une nouvelle détermination. Que sa sœur bleu n’ait pas perdue la voie rassurait la jeune Force, car la sauvegarde de l’ordre en se monde se tenait par l’équilibre des puissances.

L’enfant joignit ses mains et par le contact de ses paumes appela une flamme vive en leurs creux. Celles-ci étaient bien plus flamboyantes que les misérables flammèches viles de « l’Inquisition ».  La courageuse couarde avait osée appeler la haine sur des âmes innocentes au nom d’une Déesse. Elle avait prononcé le nom du passeur avec dédain. Elle voulait des ennemis. Soit. Elle allait en avoir.
La fille du Feu tendit sa main droite vers le ciel, et les flammes gagnèrent en intensité. Les villageois amassés devant elle se tournèrent de son côté, ne sachant plus où donner de la tête. Ils ne la reconnaissaient pas, bien entendus.  

« Ecoutez la voix de l’avatar de Sagesse, habitants de Cocorico. Ne vous a-t-elle pas aidée dans la tourmente et la désolation et ramené l’espoir ? Elle dit la vérité, la prêtresse de Farore ne sais même pas différencier quelques incantations futiles avec de la sombre magie. Elle appelle la haine et la colère sur des âmes innocentes. Ceci n’est qu’un abus de pouvoir de l’Eglise pour vous leurrer !»

Les mots, prononcés d’une voix claire et forte, firent leur petit effet. Et même si tous ne crurent pas sur l’instant ses paroles instaurèrent le doute parmi eux, et là s’arrêtait son rôle. Cependant, afin de jouer l’effet théâtral, la petite prêtresse baissa sa main et ôta la cape qui dissimulait encore ses traits, se dressant, droite et alerte. Ses cheveux d’ébènes claquèrent au vent.

Maintenant, soit la vipère lançait sur ses deux consœurs ses chiens de gardes, en confirmant ainsi que sa sainte Eglise avait donné le titre de prêtresse à une enfant, qui leur avait ensuite échappée, et également qu’une de leur représentante la plus chérie du peuple se trouvait en disgrâce. Soit elle trouvait une parade en se tortillant comme le serpent. Tous les cas ramenaient une nouvelles fois les Trois cote à cote, conduite par le destin.

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Dreack


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Le bruit de leurs pas dans l'eau croupie résonna dans le couloir. Ils venaient de quitter les artères qui leur étaient connu pour s'aventurer dans une obscurité où même les yeux de Dreack, pourtant habitué aux endroits sombre, parvenait à peine à voir. Le Sorcier Noir marqua un temps d'arrêt. Cette course même courte l'avait épuisé. Sous le regard paniqué de ses suivants, Dreack tenta de reprendre son souffle, même si on avait l'impression qu'il était en train de s'étouffer. Un de ses serviteurs se risqua à s'approcher de lui avant d'être chassé par un mouvement de main nerveux.

Le Sorcier Noir se redressa brusquement, le souffle toujours court. Il regarda le plafond comme si il s'attendait à voir surgir des briques humides une créature de cauchemars. Il jeta un œil à ses suivants, dans l'espoir vain qu'ils aient eu aussi ressenti la soudaine vague de puissance qui se manifestait au dessus d'eux. Mais ces néophytes étaient bien trop préoccupé par leurs survies pour faire attention aux variations des flux d’énergie. Quelque chose d’éminemment puissant venait d'être rassemblé, bien plus puissant que tout ce qu'il avait put entrevoir. Même si ce pouvoir semblait endormi et latent, il dégageait quelque chose d’extrêmement fort. Le Sorcier Noir fut parcouru d'un frisson. Il était grisant de ressentir une tel puissance et de ne pas pouvoir se l'approprié.


- - Maitre ? Vous allez bien ?

Le tête encapuchonné du Sorcier Noir se tourna sèchement vers la sectatrice qui avait osé interrompre sa contemplation. Ses yeux s’écarquillèrent lorsqu'ils croisèrent ceux du Sorcier. Ses mains se vissèrent sur sa tête alors que ses doigts appuyait sur son crâne. Ses compagnons firent un pas en arrière, ne cherchant surtout pas à l'aider, ne voulant pas subir le même sort que cette pauvre femme. Dreack tendit sa main vers la malheureuse qui semblait se tordre de douleur. Une fumée noir s'échappa s'échappa de ses doigts, comme une brume maligne serpentant vers la servante. Elle s'enroula sur ses jambes avant de remonter vers son buste jusqu'à étreindre son cou. La sectatrice tenta d'ouvrir la bouche pour brasser le peu d'air vicié du couloir. Ce fut sa dernière erreur. Le miasme s'introduit dans sa bouche, ce qui secoua le corps de la pauvre femme de violent spasmes. Son corps commença à grossir déchirant sa robe de magicienne noire, sa chair boursoufflé prenant des tons blanchâtre parsemé de taches de sang. Un dernier cri semblable à un souffle de trépas s'échappa de ses lèvres avant que son cou ne s’agrandisse. Tout ce qui restait de reconnaissable chez cette pauvre femme était ses cheveux qui n'avait pas eu le temps de tomber. La Poigneuse descendit lentement sa tête, regardant avec ses yeux vide de vie le Sorcier Noir qui venait de la crée. Sa bouche s'entrouvrit, laissant voir d'immense dents pourries.

Les autres sectateurs s'éloignèrent de la créature horrible alors que le Sorcier avançait vers celle ci. Le monstre gargouilla comme si sa bave allait la noyer lorsque Dreack approcha de la créature. Il croisa les bras et grogna dans sa direction. La Poigneuse releva son cou et enfonça dans l'eau croupie et la boue du canal. Puis un bras sortit lentement de l'eau, la paume de sa main ouverte, prête a attraper le malheureux qui viendrait par ici. Dreack se tourna vers ses servants qui eurent un mouvement de recul. Sans plus de cérémonie, il reprit son chemin dans les couloirs sinueux suivit des serviteurs autant inquiet du sort qui les attendait avec le Sorcier Noir.


Robert l'Innocent


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Malgré l’humiliation du tournoi, malgré la punition que le pontife lui avait infligé, Robert était heureux, profitant de chaque seconde de la genèse de la glorieuse Inquisition Hylienne. Il c’était réveillé fort tôt, incapable de dormir plus tellement l’excitation lui serrait la gorge, et depuis ce matin, il était prêt à tout.  Ayant mis sa plus belle tunique de métal, lustré son casque, plaça son arbalète dans son dos et choisi la plus lourde des masses d’armes à sa disposition ; celle qui plaisait beaucoup au Pontife. « Le jour de gloire est arrivé » disait la chanson,  et cela résumait bien l’était d’esprit de Robert : le bataillon de l’inquisition qu’il dirigeait sortais enfin au grand jour. Cette exhibition publique était menée conjointement avec une opération de nettoyage des lieux connu pour leurs magies noires comme le puits pour ensuite les châtier devant public, chose qui fut faite dans le plus grand secret, limitant le nombre de personne informés. L’inquisiteur en venait presque à regretter de ne pas y être avec ses frères, mais, le Pontife, dans sa grande sagesse, lui avait confié la mission d’escorter la Prêtresse de Farore. Sans doute si cela ne se passait pas comme Il le souhaitait, Robert devrait encore une fois ce flageller. Une chance pour lui, le voyage fut rapide et la troupe semblait, elle aussi, pressée d’en finir avec ces vils païens. Alors que l’escorte ce dispersait pour rameuter la population du village, Robert s’approcha du puits qu’un homme dont le plastron était frappé de l’écusson de l’église gardait.

Alors, l’avez-vous attrapé ? », murmura-t-il, faisant résonner sa dernière syllabe dans son casque.

Non, mon frère ; nous avons capturés cinq de ces disciple mais celui qui se fait appeler le Sorcier Noir nous  échappe encore. Les cachettes y sont légions, nous finirons par l’avoir. »
Robert jura, c’était la première mauvaise nouvelle de la journée, le premier nuage qui entachait une si belle journée. Mais avant qu’il n’ait eu le temps de plus réfléchir aux diverses moyens d’attrapé ce fils de catin, ces pensées furent interrompis par la voix forte de la Prêtresse.

-Citoyens de Cocorico ! s’écria la religieuse. Nous demandons instamment à chacun d’entre vous de bien vouloir s’approcher. Les Déesses vous en seront gré !

Quelle femme ! L’inquisiteur avait un réel respect pour celle qui était fidèle au Pontife, même plus, il admirait son charisme et sa foi sans faille. Il lui pardonnerait presque sa féminité quand elle exultait devant une hérétique en flamme. Robert l’Innocent tremblait d’excitation en voyant ce spectacle jouissif.
Et, c’est dans ce moment de joie intense qu’un autre nuage vint s’abattre sur cette belle journée.


-IMPOSTEUR !


Une femme similaire à s’y méprendre à la Prêtresse venait disputer sa sainte légitimée. Ce qui fit ricaner l’Innocent, toutes les personnes connaissant un tant soit peu Dame Rose savaient que jamais elle ne tenterait de s’opposer à la purification d’une hérétique.

« Ulysse, Hector, Achille, amenez-moi cette donzelle au cachot, on va voir si elle a envie de rire longtemps. »

A peine vu-t-il ses hommes partir aux trousses de la seconde prêtresses, que deux autres nuages firent leurs apparitions. Ceux-là apportaient la pluie, c’était sûr : les prêtresses. Robert jura. Évidemment, leurs esprits avaient été lavés et, sottement, elles ne voyaient pas la vérité qui s’écoulait de la bouche de Farore. Bien qu’il eut envie de leurs faire tâtés de sa masse d’arme, mais leurs natures divines et leurs erreurs étaient excusable : il fallait juste leurs montrer le droit chemin.
Il se saisi d’une torche que lui tendait un inquisiteur, battant le briquet, il s’avança vers le bucher. Des gouttes clapotaient sur son casque.


« Voilà, peuple de Cocorico, voilà les trois tares d’Hyrule : La sédition comme le champion de Din, la faiblesse royal de la princesse, censée être inspiré par Nayru mais qui enferme ces plus proches conseillers quand ils disent la vérité et, la pire de toutes, la traitresse magie noir, qui ne cherche que la mort et la destruction. Peuple de Cocorico, réveillez-vous avant que les trois tares ne vous tue ! »

Robert n’était pas un bon orateur, mais les mots lui étaient venu seuls, sans qu’il n’ait besoin de les chercher comme lors des entretiens avec le Pontife. Peut-être était-ce l’ambiance qui caractérisait ce jour, l’odeur de cochon grillé qui caractérisaient les hérétiques carbonisés. Maintenant arrivé aux côtés de la Prêtresse de Farore, il baissa la tête et lui tendit une torche.


Laurent


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« - … Quatre, cinq, six… ! Tu crois qu’on en aura assez ?
- Je ne sais pas…
- Aller, Laurent, réagis !
- Mais je te dis que je ne sais pas… ! »

Un soupir exaspéré passa ses lèvres, alors que Pamela se détournait, rangeant un panier de pommes. Depuis le matin même, Laurent était venu aider sa mère à organiser un peu sa cuisine et préparer quelques gâteaux. Un moment de répit qui lui était offert gracieusement et dont il savait profiter en famille. Seulement, voilà que la dame était beaucoup plus exigeante, en tout cas, elle le lui paraissait. Ou peut-être n’était-il seulement plus habitué à ce genre d’occupations. Depuis qu’il avait eu sa « promotion »… Il n’oubliait pas ses origines, mais les travaux si simples qu’elles demandaient lui semblaient si futiles… Facile… Ne nécessitant que peu de réflexion et…

« - C’est quoi, tout ce bruit ?
- Maman ! Maman ! »

Lila et Virgil arrivèrent en courant. La gamine avait l’air au bord de l’explosion, lui rappelant Alma dans ses accès de rage, mais les larmes qui coulaient sur ses joues rouges étaient signe de son jeune âge. Le petit garçon, lui, tremblait comme une feuille, accroché au bras de sa grande sœur, ses cul-de-bouteilles couverts d’une buée fine mais remarquable.

« - Il y a des gens ! »


________________________

Laurent se hâta, le visage pâle et le regard froid, son habit de soldat revêtu provoquant des sons de cape plutôt violents dans l’air. L’odeur de feu lui donnait des maux de tête naissants, tandis que l’humidité ambiante lui causait une nausée des plus féroces. Il fendit la foule amassée en cercle autour d’un point donné, poussant sans douceur. Comment pouvaient-ils tous rester là sans agir, enfin ! Bien sûr, il avait cru comprendre la source du problème… Il arriva enfin à voir le centre d’intérêt du peuple, concordant avec le parfum de brûlé et les dires de sa cadette quelques temps plus tôt. « Une dame verte qui voulait enflammer des gens, et une dame bleue et une rouge qui voulaient l’arrêter ». Oui, ça collait plus ou moins, les yeux d’un enfant ne pouvaient pas voir les détails que lui remarquait, et entendre le discours qu’on servait à la masse. Les mots se mélangèrent à son écoute, et le rouquin ne put capter que quelques phrases.

« - Comment peux-tu décider de bannir la magie dans un monde qui fut créé par elle ? Je te sais lâche mais je t'ignorais sotte !
- Ecoutez la voix de l’avatar de Sagesse, habitants de Cocorico. Ne vous a-t-elle pas aidée dans la tourmente et la désolation et ramené l’espoir ? Elle dit la vérité, la prêtresse de Farore ne sais même pas différencier quelques incantations futiles avec de la sombre magie. Elle appelle la haine et la colère sur des âmes innocentes. Ceci n’est qu’un abus de pouvoir de l’Eglise pour vous leurrer !
- Voilà, peuple de Cocorico, voilà les trois tares d’Hyrule : La sédition comme le champion de Din, la faiblesse royale de la princesse, censée être inspiré par Nayru mais qui enferme ces plus proches conseillers quand ils disent la vérité et, la pire de toutes, la traitresse magie noire, qui ne cherche que la mort et la destruction. Peuple de Cocorico, réveillez-vous avant que les trois tares ne vous tue !
- Mais que se passe-t-il ici… ?! »

Ses joues prirent rapidement une teinte rouge. Son esprit embrumé par la douleur que déclenchait la senteur des flammes éteintes parvenait à peine à saisir la situation dans son ensemble et, seul face à cette bande de fanatiques religieux, il avait l’impression d’être impuissant et d’arriver là comme un sauveur alors qu’il n’était qu’un pauvre « conseiller stratégique ». Pas de quoi en imposer, donc, ou en tout cas, pas suffisamment. Mais peut-être qu’avoir une présence de la Garde Royale suffirait à calmer certains. Son insigne était d’ailleurs bien en vue sans être ostentatoire, juste assez pour qu’on le remarque au premier coup d’œil. Maintenant qu’il s’était avancé pour tenter de comprendre, tout lui semblait d’autant plus flou. Le peu du discours qu’il avait pu percevoir lui donnait plus de dégoût que l’atmosphère de magie d’Eau qu’il avait pu ressentir. Mine de rien, de voir deux autres prêtresses saines d’esprit le rassurait amplement. Cependant, ayant été absent du Château pour de nombreux temps, il n’était pas du tout au courant que de telles choses se produiraient. D’ailleurs, étaient-ils eux-mêmes conscient de cet événement ? Il allait encore devoir prendre la parole devant une assemblée… Et si, l’autre fois, pendant l’étalage de ses capacités stratégiques, il y était parvenu, le roux dût prendre son temps avant de lâcher ses mots.

« - S’il vous plaît, que tout le monde se calme… ! Ecoutez vos consœurs, ma Dame… ! La magie est un sujet complexe, mais je ne suis pas sûr que mettre des mages au bûcher ne règle le problème que vous semblez soulever… ! »

Par les Déesses – justement –… Qu’était-il en train de faire, maintenant ? …


Jade Caellis


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La terreur passa dans les yeux de Jade. Elle s'était plantée, et en beauté. Elle tourna les talons, bousculant les passant en fuyant. Au moins, elle avait fourni une diversion... Elle trouve une ruelle, changea son visage et déchira sa robe. En un instant, l'imposteur se tranforma en prostituée errante et sans abri. Elle laissa passer les hommes à ses trousses, et dès qu'elle le put, quitte le village...

( Trop de monde pour moi et je veux pas vous bloquer, je m'arrête ici ^w^ bon Rp à tous <3 )


La garde de la prêtresse encerclait maintenant la pâle copie d’elle-même, et la religieuse se frottait les mains par avance en réfléchissant à ce qu’elle allait lui infliger… Sans doute l’interrogerait-elle pour débusquer d’autres âmes corrompues par l’art noir de la magie.
C’était sans compter sur l’arrivée impromptue d’une femme voilée et marchant lentement à l’aide d’une canne blanche, car soudain, l’inconnue brandit le bras pour que se déverse du ciel une pluie fine tombant uniquement sur le bûcher.


-Sorcière ! s’écria l’un des gardes. Capturez-la !
-Laissez, je sais qui c’est, tempéra la prêtresse de Farore en levant une main modératrice.

Comme en réponse, la plus grande rivale de la religieuse en vert au sein de l’Eglise, la prêtresse de Nayru, tomba le voile. Plusieurs villageois reculèrent, horrifiés, devant les plaies qui la défiguraient.


-Sœur cela suffit ! Comment peux-tu décider de bannir la magie dans un monde qui fut créé par elle ? Je te sais lâche mais je t'ignorais sotte ! Puis elle se tourna vers la fausse prêtresse, montre ton vrai visage.

Aveugle qu’elle était, Flora n’avait pas vu la copie de sa consœur s’enfuir comme un beau diable, une fraction de seconde juste avant, courant et bousculant chaque personne sur son passage. La prêtresse de Farore n’eut même pas besoin de dire quoique ce soit pour que ses gardes partent à sa poursuite, et de toute façon, sa bouche eut été incapable de s’ouvrir tant la surprise de voir Flora la lui clouait. N’avait-elle pas été emprisonnée ?! Le pontife s’était pourtant occupé de son cas pour rendre celui-ci exemplaire !

-Tes plaies… elles auraient dû empêcher tes jambes de se déplacer… siffla la prêtresse verte entre ses dents.
-Ecoutez la voix de l’avatar de Sagesse, habitants de Cocorico, s’écria tout à coup une voix derrière elle.

Le cœur de la prêtresse de Farore manqua un battement lorsqu’elle fit volte-face. Cette fois c’était l’autre prêtresse, la prêtresse de Din, troisième pilier du sommet de l’Eglise, qui s’opposait à elle depuis l’estrade. Elle aussi portait une cape, mais la dame en vert pouvait reconnaître son visage et même une flamme, éclatante de lumière, se consumait au creux de sa jeune main.


-Ne vous a-t-elle pas aidée dans la tourmente et la désolation et ramené l’espoir ? déclarait l’oracle de Din. Elle dit la vérité, la prêtresse de Farore ne sait même pas différencier quelques incantations futiles avec de la sombre magie. Elle appelle la haine et la colère sur des âmes innocentes. Ceci n’est qu’un abus de pouvoir de l’Eglise pour vous leurrer !
-Pour une fois je suis contente de te voir Din, peut-être m'aideras-tu à ouvrir les yeux de notre idiote de frangine, renchérit la parole de Nayru.
-Vous n’êtes que deux sombres idiotes qui n’ont rien compris ! s’emporta immédiatement la prêtresse de Farore. J’ai honte pour mon Eglise en vous regardant ! Honte ! Le but de cette inquisition n’est autre que de purifier l’âme de ceux qui pratiquent la magie noire ! Il n’a jamais été question de s’attaquer à tous les autres, sinon c’est vous que j’aurais brûlées sur place pour vous remplacer par des Sœurs plus compétentes !

Tous les villageois murmuraient allègrement désormais : était-cela, l’unité de l’Eglise que celle-ci leur vendait à tous ? Trois grandes prêtresses qui démontraient quasiment une volonté de s’entredétruire, voire de s’entretuer ?

-Voilà, peuple de Cocorico, voilà les trois tares d’Hyrule ! éclata une voix derrière la foule. La sédition comme le champion de Din, la faiblesse royal de la princesse, censée être inspiré par Nayru mais qui enferme ces plus proches conseillers quand ils disent la vérité et, la pire de toutes, la traitresse magie noir, qui ne cherche que la mort et la destruction. Peuple de Cocorico, réveillez-vous avant que les trois tares ne vous tue !

Au milieu de cette démonstration de gabegie ecclésiastique, l’un des plus proches soldats de la prêtresse de Farore refit son apparition parmi tous les autres. Robert dit l’Innocent, un homme de carrure moyenne mais dont la dame en vert connaissait la valeur au combat. Il partageait avec elle de nombreuses valeurs, d’où la relative proximité du chevalier avec la prêtresse à qui il tendit une torche, une fois qu’il se fut frayé un chemin pour parvenir jusqu’à elle.

-Merci, chevalier, murmura-t-elle en se saisissant de la torche.
-Mais que se passe-t-il ici… ?!

Un autre homme se mêlait à son tour du conflit opposant les trois Sœurs, un homme de la Garde Royale à en juger par son insigne ostensiblement portée sur ses habits. La prêtresse de Farore conserva le silence pour quelques instants supplémentaires, arrêtée dans sa furie par le fait d’avoir face à elle quelqu’un qui pouvait, en une entrevue, livrer un rapport complet à la Princesse Zelda.

-S’il vous plaît, que tout le monde se calme… ! Ecoutez vos consœurs, ma Dame… ! La magie est un sujet complexe, mais je ne suis pas sûr que mettre des mages au bûcher ne règle le problème que vous semblez soulever… !
-Ha ! fit la prêtresse en éclatant d’un rire féroce. Je viens d’expliquer quels mages l’Eglise mettait au bûcher ! C’est pour votre bien à tous que nous nous livrons à ce triste exercice ! Nous purifions ceux qui auraient, tôt ou tard, nuit à l’ensemble de ce village ! Vous qui êtes de la Garde Royale, voici ce que vous rappellerez aux nobles gens que vous protégez : aucune réussite, en un royaume, n’est entachée par le sang ! Il faut malheureusement le verser pour avoir la paix ! Les villageois ne sont pas stupides, ils le savent !

Et dans un formidable élan théâtral, cette vipère qu’on nommait prêtresse ouvrit les bras -toujours munie de sa torche- comme pour mieux accueillir tout le monde dans la conviction de son discours, et comme pour caresser chacun dans le sens du poil de sa fierté.

-Sire Robert l’Innocent dit vrai : la magie noire ne cherche que mort et destruction. Il faut la détruire elle-même avant qu’un drame ne survienne ! Et vous, vous souhaitez empêcher cela ? J’ai un doute soudain : voulez-vous réellement protéger les gens qui prient nos déesses, ou les mener à leur perte ? Oh, remarquez que c’est peut-être exactement ce que désire ma consœur, fidèle à l’infâme Ganondorf ! Mais pourquoi notre chère Sœur de bleu vêtue vient-elle l’aider ? Aurait-elle des intérêts à me renverser ? En me supprimant, désirerait-elle mieux briller ?

La prêtresse en vert ne croyait aucunement que Flora, à l’heure actuelle, essayait de mettre en marche un complot pour la supprimer. Elle était trop douce et pacifique. Elle tentait plutôt de se faufiler entre les obstacles, à l’image du serpent, afin de survivre. Puisqu’elles la faisaient passer pour diablesse, elle devait absolument détruire la crédibilité de ses deux Sœurs face à la sienne, comme Robert avait commencé à le faire. Et ce n’était pas un membre de la Garde Royale tel que ce freluquet à lunettes qui pourrait intervenir d’une quelconque manière dans leurs affaires. Celles de l’Eglise dépassaient tous ceux qui se trouvaient en dehors, et même la plupart de ceux qui évoluaient en dedans.

La magie noire, de toute façon, était l’ennemi commun idéal pour rallier tout à chacun à la parole qu’elle défendait. Les villageois se rangeraient donc certainement de son côté.

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Dreack


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Le fracas des armes résonnait derrière le petit groupe de sorcier. Les soldats de l'Inquisition venait de tomber sur la Poigneuse qui devait certainement leurs montrer pourquoi ce genre de monstre était nommé ainsi. Un sourire sadique se dessina derrière le capuchon du Sorcier Noir. Il aurait aimé être là pour voir le courage des soldats dévot quitter leurs cœur devant la créature cauchemardesque qu'il avait lâché sur eux. Mais la satisfaction de leurs agonies portées par le vent fétide qui parcourait le dédale froid et humide du Puit s’effaça lorsqu'il re-concentra son attention sur sa fuite.

Comment les suppôts du Temple avait-il put le trouver ici ? Était-ce un coup du destin ou l'incompétence de ses disciples qui n'avaient pas sût cacher leurs présences aux yeux des nervis de l'Eglise ? Peut être même l'un d'eux l'avait-il trahi ? Mais qui ? Dreack s'était assuré d'avoir brisé leurs esprits et soumis leurs volonté à la sienne. Non, il y avait autre chose. Peut être que son projet de libérer les créatures enfermés par les Sheikas était trop ambitieux. Pour l'heure, il devait se mettre à l'abri du " feu des justes ". Les soupirs de joie de ses derniers disciples brisèrent le fil de ses pensées. Il était enfin arrivé au bout du labyrinthe qu'était le puits. Une vieille échelle de corde pendait contre un mur de brique humide, éclairé par de mince filet de lumière. Immédiatement, l'un des disciples grimpa à la corde, impatient de quitter le souterrain. Dreack le laissa faire. Si dans les secondes qui suivaient, il voyait le corps de cet imbécile se brisé à ses pieds, c'est que la sortie n'est pas sûr.

Mais le disciple ne retomba pas, au contraire, il exhortait le Sorcier Noir et ses frères de le rejoindre. La main blafarde de Dreack poussa sur le coté le reste de ses disciples pour attraper l'échelle de corde. C'est non sans peine que le Sorcier se hissa de toute ses forces vers la sortie, ses muscles n'aillant pas l'habitude d'une telle activité. La lumière du jour agressa la rétine de Dreack alors que sa tête émergeait du sol. Assisté par le serviteur qui l'aidait à s'extraire, le Sorcier Noir détourna son regard du ciel bleu et de l'astre solaire. Il se releva avec peine, ses avant-bras et ses doigts endolori par l'exercice qu'il venait d'accomplir. Ses phalanges osseuse vinrent tirer sa capuche sur son visage pour protéger sa peau d'un teint maladif des rayons du soleil. Pendant que les vestiges de sa secte sortait de terre, Dreack chercha des indices sur les lieux de son arrivé. Fort heureusement, il n'avait pas déboulé en plein milieu du village. Le cliquetis régulier ainsi que la bâtisse qui se dressait devant lui était sans appel : il était derrière le moulin.

Son regard se braqua immédiatement en contre-bas pour observer l'attroupement auprès du brasier dont les flammes commençaient à s’élever dans le ciel. Dreack sentit trois terribles puissances. N'importe quel magicien doté d'un tant soi peu de maitrise arcanique pouvait palpé l'immense puissance qui se regroupait dans un lieu aussi pittoresque. Elle était latente certes, mais palpable. Le reste de ses disciples se regroupa autour de lui. Malgré leurs incommensurable incompétence, ils avaient eux aussi senti la puissance venant de l'attroupement. Ils posèrent un regard inquiet sur le Sorcier Noir. Même si Dreack avait gagné en puissance depuis quelque temps, affronter l'Avatar de Farore et de Nayru serait suicidaire, surtout accompagné d'une poignée de novice face à une troupe d'inquisiteur zélé. La fuite restait l'option le plus raisonnable.

Dreack pesta intérieurement. Il rageait de ne pas pouvoir se venger de cette foule de zélote qui l'avait chassé de son repaire. Ses sourcils se froncèrent à l'idée de ne pas infliger les pires tortures à leurs esprits mais il avait une tâche qu'il devait accomplir et il ne pouvait pas risqué de se faire attraper maintenant. Lâchant la foule des yeux, il se dirigeât vers le cimetière suivit des survivants.

Tout ceci était loin d'être terminé ...