Détente et retrouvailles!

[ Hors timeline ]

Ygdrassyl


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(vide)

Pour le voyageur isolé et épuisé, la plaine d’Hyrule n’était pas le refuge parfait. Surtout de nuit. Des grognements inquiétants se faisaient entendre de tous côtés, accentuant la paranoïa qui habitait le voyageur. Perché sur son haut cheval brun, fonçant à travers les grandes herbes de la plaine, le cavalier gardait le regard fixe, incapable de détourner la tête, effrayé par ce qu’il pourrait alors apercevoir. Ygdrassyl avait toujours eu beaucoup d’imagination. Et elle avait tendance à se déchaîner depuis son retour à son « soi » originel. Il avait oublié à quel point son potentiel créatif était puissant, avant sa transformation par les Dieux malveillants. Sous sa forme précédente, son pouvoir et son existence étaient caractérisés par un fluide fort, travaillé et régulier. Revenu à sa forme originale, il retrouvait également la source même de son pouvoir : un fluide brut et explosif qui, même s’il était moins puissant, lui permettait de véritables prouesses du fait de sa polyvalence. A titre de comparaison, « l’ancien Ygdrassyl » tenait plutôt du mercenaire aguerri qui avait réussi à connaître et maîtriser ses forces afin d’en tirer le maximum, tandis que l’Ygdrassyl actuel ressemblerait d’avantage au jeune homme dans la force de l’âge, plein de fougue et de surprises, mais incapable de profiter de la totalité de toutes ces forces. Chaque aspect avait ces qualités comme ces inconvénients ; ainsi, si le jeune homme nageait en plein bonheur de s’être retrouvé, il devait également composer avec une imagination foisonnante qui se révélait parfois être un obstacle pour avancer… Ce qui était particulièrement handicapant lors d’une traversée nocturne de la plaine d’Hyrule, par exemple. Aussi, quelle ne fut-elle pas sa joie lorsqu’il aperçut les lumières rassurantes du Ranch Lon-Lon après plusieurs heures de chevauchées ininterrompues. Pressé d’arriver, il étrilla plusieurs fois son cheval, récoltant ainsi quelques saccades et quelques hennissements de mécontentements. Il fit rapidement le tour des grandes barrières afin de se diriger vers le petit défilé rocheux, unique chemin d’accès au Ranch. Il ralentit son allure et fit avancer son cheval au pas. Il était très tard et s’il voulait obtenir un logement pour la nuit, il avait tout intérêt à se faire le plus discret possible. Arrivé près de l’écurie, il descendit de sa monture et se coucha au sol. Une faible lueur filtrait par l’interstice. Le garçon d’écurie était donc encore debout. Il se releva, épousseta rapidement ces habits et frappa à la porte. Il entendit un vague grognement d’approbation et entra, tirant son cheval par la bride. A l’intérieur, un homme moustachu d’une quarantaine d’années balayait l’endroit de mauvaise humeur, et il n’avait pas du tout l’air d’un garçon d’écurie.

« Balayer le crottin, ce satané Talon m’aura vraiment tout fait faire. »
Marmonnait-il. « Je devrais être au moins co-gérant avec tout ce que je fais ici. Mais non ! Ingo, va faire ceci, Ingo, va nettoyer les poules… Dès que j’en aurais l’occasion, je prends sa place à ce fainéant. »

« Euh… Excusez-moi… » Fit Ygdrassyl d’une petite voix.

Aussitôt, l’homme se retourna, le fixant d’un regard sombre.

« Qu’est-ce que c’est ? » Fit-il, agressif.

« Je viens d’arriver après plusieurs jours de voyage. » Répondit le jeune homme sans se laisser démonter. « Je suis fourbu et mon cheval aussi. Je vais louer une chambre dans l’auberge en face. Vous pouvez vous occuper de mon cheval ce soir et le faire sortir avec les autres demain matin ? »

Pour toute réponse, Ingo lança son balai au sol et se saisit de la bride du cheval avec force. Il le traîna jusqu’au box le plus proche. L’homme était tellement énervé que son souffle couvrait celui du cheval. Ygdrassyl se fit tout petit et ouvrit délicatement la porte. Il referma délicatement la porte avant de reculer de quelques pas. Il eut d’abord un soupir de soulagement mais ne tarda pas à déglutir. Il avait oublié quelque chose et Zéphyr risquait de ne pas être content. Il tapa de nouveau à la porte et l’entrouvrit.

« Au fait, il s’appelle Zéphyr et il adore quand on mélange un peu de maïs et de blé à l’avoine ! »

Il referma immédiatement la porte, manquant de se prendre en pleine tête le balai lancé par Ingo. Il pivota sur ces talons et se dirigea vers l’auberge. Quelques fenêtres étaient encore éclairées au rez-de-chaussée. Il frappa donc à la porte avant d’entrer. A l’intérieur, pas de fermier endormi sur la table comme il s’y attendait, mais un gros homme chauve et barbu qui courrait après plusieurs poules qui ne cessaient de lui échapper en caquetant. Lorsqu’il se jeta au sol une énième fois afin d’attraper un des gallinacés, l’homme atterrit aux pieds d’Ygdrassyl. Un sourire aux lèvres, il se releva lourdement et tendit la main au jeune homme.

« Voyageur, si c’est pour une chambre, tu ne pouvais pas tomber mieux ! Je suis le tenancier de l’auberge et le propriétaire du ranch. Les gens d’ici m’appellent Talon ! »

« Enchanté ! » Fit Ygdrassyl, rasséréné par cet accueil chaleureux qui contrastait sensiblement avec celui d’Ingo. Il lui serra la main et le regretta aussitôt : Talon avait une sacrée poigne ! « Cela fait plusieurs jours que je voyage sans arrêt et je suis épuisé. J’aimerais profiter du gîte et du couvert pour quelques jours, histoire de me refaire une santé ! »

Celui-ci rit gaiement tandis qu’il observait la grimace du jeune homme. Il lui tapa plusieurs fois dans le dos en criant : « Tu ne pouvais pas tomber mieux ! ». Suite à quoi, il écarta quelques poules du pied et chercha une grande clé cuivrée au fond du tiroir. Une fois trouvée, il la montra fièrement à Ygdrassyl et lui indiqua d’emprunter l’escalier au fond de la pièce. Sans se faire prier, celui-ci suivit ces indications. Talon le précédait. Tandis qu’ils grimpaient à l’étage, Talon fit une proposition étrange au jeune homme.

« Dis moi, tu n’as pas l’air bien costaud mais tu as l’air plutôt rapide ! Ca te dirait de travailler pour moi ce soir ? Il suffirait d’attraper au moins une fois toutes les poules en moins d’une minute ! En échange, je te donnerais un flacon vide ! Avec son bouchon ! Alors, ça t’intéresse ? » Fit-il, enjoué.

Ygdrassyl considéra plusieurs fois la proposition dans sa tête. Pourquoi en échange d’un flacon vide ? Quelle valeur pouvait bien avoir un flacon vide ? Et puis, quelque chose n’allait pas dans ce travail.

« Non merci, je suis vraiment épuisé… Eh ! Mais… Pourquoi les attraper toutes au moins une fois ? Ne vaudrait-il pas mieux les emmener dans leur cage ? »

« Pourquoi faire ? » Questionna Talon en se retournant, haussant un sourcil.

« Eh bien… Pourquoi les attraper toutes au moins une fois si ce n’est pour les emmener dans leur cage ? Et pourquoi en moins d’une minute ? »

« Je ne sais pas. Je n’ai jamais réfléchi au pourquoi de ce travail. » Fit-il, pensif. « J’ai l’impression que quelqu’un doit le faire, que ça doit être fait, que c’est important… Et puis, tant pis ! Si ça ne te botte pas, je demanderais à quelqu’un d’autres. Je suis sur qu’un flacon vide pourrait être très utile à quelqu’un, quelqu’un de très important. »

Sur ces mots plutôt énigmatiques, ils arrivèrent au second palier et Talon déverrouilla la porte, dévoilant une chambre rustique mais douillette avec un grand lit et plusieurs meubles autour de la pièce. Un grand tapis était étalé au centre de la pièce, juste en dessous d’une lucarne. Le toit était assez bas. De nombreuses cruches en terre cuite étaient entreposées dans la chambre. Ygdrassyl jeta un coup d’œil dans l’une d’entre elles et crut apercevoir un énorme rubis coincé dans l’une d’elle. Talon souhaita la bonne nuit au voyageur et se prépara à sortir lorsqu’il se souvint :

« Au fait ! Je ne t’ai pas dis. Ne t’étonne pas si tu entends quelqu’un chanter. Ma fille Malon à pour habitude de chanter des nuits entières dans l’enclos des chevaux ! Ce n’est pas qu’elle chante mal, mais elle peut parfois déranger, eh eh… »

Là encore, il sembla à Ygdrassyl que quelque chose n’allait pas.

« Des nuits entières ? Elle ne s’arrête jamais ? »

« Pourquoi faire ? » Questionna Talon, étonné.

« Pour rien. » Répondit le jeune homme du tac o tac. « Bonne nuit Talon, à demain ! »

« Bonne nuit ! »

Lorsqu’il claqua la porte, Ygdrassyl s’effondra sur le lit, profitant du délicieux confort d’un matelas en plume. Il allait se déshabiller lorsqu’une voix magnifique se fit entendre. Elle répétait un air hypnotisant. Les notes semblaient vibrer dans l’air. Incapable de fermer l’œil, obnubilé par cette ode à la magnificence, le jeune homme accumula maladroitement plusieurs meubles afin de pouvoir passer par la lucarne et de monter sur le toit. Il s’approcha du bord du toit et il la vit : Malon. Elle ne devait pas avoir plus de dix-sept ans. Sa peau était blanche, presque pâle, et constellée de tâches de rousseur. Elle avait de grands yeux bleus et de longs cheveux roux qui tombaient en cascade sur ces épaules. Enchanté par cette beauté sauvage, le jeune homme sauta du toit et se dirigea vers l’enclos.


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« Eh bien mon p’tit ! T’as dormi bien longtemps ! Malon aussi d’ailleurs ! » Fit Talon, joyeux. « Il est midi passé ! »

Il faisait jour, et en effet, Ygdrassyl avait dormi très tard. Malon et lui prenaient leur petit déjeuner, Ingo ayant déjà prit le sien à l’aurore, et Talon aussi. Les deux jeunes gens mangeaient tranquillement leurs céréales, profitant du délicieux lait Lon-Lon fraîchement trait.

« C’est drôle ! Vous avez tous les deux les cheveux ébouriffés et bourrés de paille, comme si vous aviez dormi dans la grange ! »

Les yeux de Malon et d’Ygdrassyl se croisèrent, et tous deux rougirent.

« Ah ah, oui ! Quelle coïncidence papa ! » Fit-elle, les joues toutes roses, ce qui la rendait encore plus mignonne.

« Ah ah ! Ca, c’est sur ! » Fit-il en lui tapant dans le dos. « Au fait mon garçon, je n’ai pas eu le temps de te demander ton nom hier soir ?! »

« Moi non plus… » Chuchota Malon, rouge comme une pivoine.

« Jygjdrachil ! » Répondit-il la bouche pleine avant de déglutir. « Pardon ! Ygdrassyl ! »

« Ah… Ygdrassyl… » Fit Talon. « Un nom qui vient du Nord ça, non ? »

« Pour sur m’sieur ! D’ailleurs à ce sujet… »

Mais personne ne sut jamais de quoi Ygdrassyl allait parler, car à cet instant, la porte de l’auberge s’ouvrit, et il cracha tout ces céréales, aspergeant la table de délicieux lait Lon-Lon.

[Poste léger et certainement maladroit, mais faut que je me refasse la main! Prochain post pour Dun, après... A Dieu Vat!]


Dun Loireag Dragmire


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(vide)

La porte s'était ouverte à la volée en laissant apparaître une silhouette éclairée par le soleil levant situé juste derrière elle : Lui procurant une aura de sainteté, on pouvait discerner un jeune homme dans la fleur de l'âge, orné d'une cape volant au gré du vent et la tête haute recouverte d'un capuchon. Mais alors que le temps lui-même semblait s'être arrêté afin de profiter de ce spectacle qui n'aurait pu laisser de marbre une pierre à potin, un léger sourire se dessina sur le visage encore caché de cet homme, il y était arrivé! La Terre des Légendes qu'il avait recherché si longtemps! Errant sans indication et ne se fiant qu'à son instinct; cet être avait affronté moulte périls avant de pouvoir passer le pas de cette porte -mais ô Déesses- il y était enfin parvenu! Peu importait maintenant les esprits des Bois Perdus, les sirènes mortelles de la Vallée Gérudo, les poissons avariés des Zoras, ou même la boîte de Nuit de ce fichu chef Goron dansant toujours sur la même musique! Levant tout doucement ses bras comme s'il en savourait le moment, l'homme s'apprêta à prendre la parole : Quels seraient donc ses saints propos?

"A BWARE !"

......... Le soleil se décala, le jeune homme avança, la magie se brisa. Il n'était pas sale, loin de là, mais il était évident qu'il avait fait un long voyage avant de parvenir au ranch. Secouant légèrement sa cape afin d'en retirer la poussière qui s'y était déposée, le jeune homme releva doucement la tête avant de regarder les personnes présentes d'un air soupçonneux. Son haleine sentait l'alcool doux des fruits perdus et l'on pouvait deviner que c'était un ivrogne occasionnel de par la rareté de ce nectar. Avançant en titubant légèrement, il regarda à nouveau autour de lui avant de...

"NUTTYK! OU QUE T'ES?! SERS MOI DONC TON ALCOOL LE PLUS FORT, TA TAVERNE SERAIT-ELLE A SEC?!"

Et en plus il s'était trompé de destination. Tout ce voyage pour finalement se tromper d'un village, il fallait le faire quand même... Mais, ne remarquant rien, il continua d'avancer en appelant le gérant de la taverne du village Cocorico. Talon - qui était tout de même le propriétaire du ranch - s'avança avec un sourire désolé envers le nouvel arrivant.

Talon : "Etranger, tu m'en désolé mais tu n'es pas à la Taverne du Village Cocorico, tu te trouves au Ranch LonLon. De plus, tu ne devrais pas parler du Chancelier des Armées ainsi, nous ne savons jamais ce qu'il peut arriver..."

Dun s'arrêta net, le fixa quelques secondes et explosa de rire. "Ahahahahaha! Ce qu'il peut nous arriver?! Cette outre pleine de vin doit encore cuver son alcool, trop apathique pour ne serait-ce qu'aller prendre une douche, fidèle à son habitude!"

Un frisson d'horreur parcourra l'échine des personnes présente : Parler ainsi de Celui-dont-on-ne-disait-le-nom-que-rarement-et-encore-lorsqu'il-était-de-bonne-humeur relevait du suicide. Cet homme voulait-il en finir avec sa vie? Voilà une question fort pertinente à laquelle lui-même ne pouvait répondre depuis qu'il quitté le château depuis deux heures. Il savait juste qu'il ne pouvait pas encore boire pour oublier. -oublier quoi, on se le demande- Mais alors qu'il s'apprêtait à faire demi-tour en rotant au visage du gérant, le jeune homme s'arrêta net. Quelque chose n'allait pas, il y avait ici quelqu'un qui n'avait pas sa place, qui ne faisait pas parti du décor selon lui.

Une poule le regardait dans les yeux.


"Attends, c'moi que tu r'gardes comme ça là?"

"Côt?"

"C'est à moi que tu parles?!"

"Côt côt côt codec!"

"WOUH pirée, tu joues avec ta vie là, fais gaffe ...!"

"Côt."

Talon : Non, ne fais pas ç-… !

C'en était trop. L'insulte était trop grande. Il devait y avoir réparation. S'élançant de toutes ses forces vers l'animal provoquant, le jeune homme se vit soudain au centre d'un stade de Tire-Poules durant les dernières secondes d'un match décisif contre les Zoras. Frappant de toutes ses forces avec l'énergie du désespoir, la boule de plumes fut propulsée à toute vitesse dans les airs sans même comprendre ce qu'il lui arrivait.
__________

Altitude élevée, un commando de Cocotte Air Force fait sa patrouille journalière. Soudain, une communication retentie.


"Patrouille Alpha-Cocotte, patrouille Alpha-Cocotte, vous me recevez? Une poule innocente vient de se faire agresser au Ranch LonLon, intervention immédiate requise, je répète : intervention immédiate."

"Roger, Cot-Commander, nous y allons. Allez les gars, une poule innocente vient de se faire attaquer, on va leur montrer à ces gueux que ce sont les poules qui commandent ici!"

__________

De retour au Ranch, Dun vit une pleine euphorie en croyant avoir remporté la coupe annuelle de Tire-Poules. Mais alors qu'il accorde une interview à une cruche de lait, un coup violent à l'arrière du crâne le jette à terre. "Qu"est-ce que?!" Se relevant en se tenant la nuque, il regarda alors ce qui l'avait frappé, et l'impossible se dévoila sous ses yeux : Un escadron de poules en furie le regardait méchamment, semblant vouloir protéger leur semblable.
Prenant la dague accrochée à sa ceinture, le jeune homme la pointe vers eux en clamant haut et fort que "Vous êtes cuites bande de poules, j’ai trouvé mon repas de ce midi!"

~2 minutes et 43 secondes plus tard~

Un cadavre git au sol dans son propre sang; des poules étant rassemblées toutes autour de ce dernier, elles le picorent encore, semblant vouloir s'assurer qu'il ne se relèvera pas. Mais Dun, lui, ne sent plus les multiples coups de bec tailladant son corps déjà meurtri. Un calme de plus en plus complet l'envahit, et c'est en regardant le ciel qu'il pense enfin pouvoir se reposer... se reposer à jamais. Les respirations se faisant douloureuses, mais plus courtes; il repense une dernière fois au lait que Malon lui avait fait goûté une fois. Cette fois où ils étaient partis en ballade au bord de l'eau, avaient joué à ...

Délivrance.

C'est sur ce dernier soupir, enfin, que la vie du jeune homme finit par s'éteindre, les yeux encore ouverts et fixant l'azur cachée par un ****** de nuage...

__________

*Gloup gloup gloup*

« K-Kerk ! » *quinte de toux*


Toussant, crachant, s’étouffant avec le liquide blanc qu’on venait de lui faire boire, Dun se redressa en sursaut et faillit percuter de peu Malon qui lui faisait boire du lait. Du lait ? Essuyant d’un doigt la boisson qui restait sur sa lèvre, le jeune homme en déduit qu’effectivement, c’était du lait. Mais… regardant tout autour de lui le regard quelque peu perdu, il ne balbutia qu’un « Qu’est-ce que je fais ici ? Où suis-je ? » Mais avant d’avoir pu avoir ne serait-ce qu’une réponse, la jeune bergère lui remis la bouteille à la bouche en le forçant presque à boire du nectar bovin. Se débattant de toutes ses forces, rien n’y fit et ce n’est que lorsqu’il termina complètement le flacon qu’elle lui permit de respirer.

Malon : « Hihihi ! Ne t'inquiète pas, ce lait vous permettra de récupérer ; vous étiez mal en point après avoir été attaqué par ces cocottes ; mais vous devriez mieux vous porter maintenant. Je vous en pose une nouvelle bouteille ici, je dois repartir traire les vaches même si ce voyageur m’a beaucoup aidé cette nuit. »

Dun : « M-Merci… »

Refermant la porte derrière elle, Dun se retrouva dans le silence le plus complet, et il pu enfin réfléchir calmement et posément à ce qui s’était passé… De quoi se souvenait-il en dernier ? Une femme qui s’avançait vers lui avec une aiguille, l’air sadique… Son infirmière ! Il s’en souvenait maintenant ! Ces médicaments à base de fruits des Bois Perdus devaient avoir fini par lui monter à la tête, et il avait dû s’évader du château ! Mais… Qu’avait-il fait ? Bah ! Il ne s’en souvenait plus… Et avait peur de s’en souvenir.

C'est en se levant de la paillasse sur laquelle il se trouvait que la porte s'ouvrit à nouveau.


Ygdrassyl


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(vide)

La pièce était vide. Une petite lanterne posée dans un coin éclairait faiblement la pièce, déformant monstrueusement le plus simple des objets. Un couteau devenait facilement une lame gigantesque, son porteur, un géant de légende. L’homme assoupi sur la table projetait sur le mur l’image d’un ogre titanesque au dos déformé. Mais à part cet homme, aucun autre être vivant ne voyait son ombre métamorphosée. Ou plutôt si. Au dessous de l’escalier poussiéreux, quelque chose guettait. L’œil vif et vigilant, la créature scrutait l’homme assoupi. Il ne bougeait pas. Il ne l’empêcherait pas d’accomplir son sinistre dessein. Elle sortit furtivement du coin sombre pour monter les premières marches de l’escalier poussiéreux. Son ombre était terrible ! Mais était-ce seulement son ombre ? Ces manifestations sonores étaient elles aussi angoissantes. Lentement mais sûrement, elle gravissait les marches, se rapprochant du palier de l’étage. Une faible lueur filtrait par l’interstice de la porte. A l’intérieur, des voies, joyeuses. Un homme et une jeune fille. Quelques instants et puis, la jeune fille s’en alla par la porte opposée. La créature pourrait agir à sa convenance. Elle était rusée, sanguinaire, et naturellement cruelle. Et surtout, elle avait faim. Elle ferma les yeux, se concentrant de toutes ces forces et, soudainement, la porte s’ouvrit. Une coïncidence ? Ou était-ce dû à la seule force de sa volonté ? Nul ne le saurait jamais. Son ombre abominable pénétra alors dans la pièce ou l’homme récemment blessé se reposait. Avançant à pas lents, et de manière tout à fait silencieuse, elle se réjouissait d’avance de pouvoir jouir de nourriture fraîche. Alors qu’elle allait entrer dans la pièce, dévoilant alors sa redoutable stature, le monstre émit un bruit. Un bruit épouvantable, semblable au râle des démons les plus maléfiques. Un ignoble borborygme à moitié mâché, sorti du fin fond de ces entrailles infernales.

« Cot cot cot… CODEEEEEC ?! »

Cet infâme cri ne manqua pas de réveiller l’homme endormi sur la table. Sereinement ensommeillé, la tête enfouie dans ces bras en un réflexe protecteur, on ne distinguait que ces mèches blanches. Alerté de la présence du monstre, il leva aussitôt la tête et chercha la créature du regard. Il plissa les yeux en parcourant la pièce afin de s’habituer à la lumière et d’observer les alentours. Elle était là, sur le palier. Les yeux arrondis, il déclara, grognon :

« Bah ? Qu’est-ce qu’elle fout là cette poule ? »


Il poussa un grognement et se leva, étirant par la même occasion ces muscles endoloris et faisant jouer ces articulations. Il grimpa lourdement les escaliers et se planta devant la poule. Elle le fixait, immobile, de ces grands yeux bleus. Elle s’avança timidement et vint se frotter affectueusement contre sa jambe en répétant des petits « Cot cot cot codec ! ».

« Eh oh ! Déconne pas! Casse toi sale poule de ***** ! » Fit-il en donnant un coup de pied rageur à l’arrière train du volatile, tout énervé qu’il était d’avoir été dérangé. « On ne dérange pas Ygdrassyl pendant sa sieste ! » Car l'homme était en fait... TADSAM. Ygdrassyl.

Le gallinacé s’écrasa pitoyablement en caquetant. Ces vaines tentatives d’étendre les ailes afin de prendre son envol, de planer, ou, tout du moins, de ralentir sa chute, n’avaient fait que le ridiculiser d’avantage. Affalé au sol, détruit par la douleur qui le parcourait, le volatile essaya d’appeler ces congénères. Mais rien ne vint. Sa vie se mit alors à défiler devant ces yeux.


Il se revit à deux semaines. Il mangeait des graines. A quatre semaines, il mangeait encore des graines. A deux mois, il courrait vers le sac de graines percé. A quatre mois, il regardait son papa manger des graines. A un an, il mangeait encore des graines. A deux ans, il tomba amoureux. D’un autre volatile. Une poule, comme elle. Sa mère désapprouva sévèrement son choix et elle vécut triste chaque jour, jusqu’à sa mort, qui allait venir aujourd’hui. Son seul réconfort venait de sa nourriture, invariablement la même. Cela avait un côté rassurant en un sens. C’était également navrant. Se rendant compte de cela, elle pleura. Et, emplie de rage et d’amertume, elle retrouva soudainement des forces. Et de la vie. Assez pour affronter son destin. Courageusement, elle se releva et fixa l’homme d’un œil sombre avant d’appeler ces congénères.

« COT COT… CODEEEEEEEEC ! »

« Woooooh-la ! Je plaisantais ma poule ! Je voulais pas vraiment te faire ça. Un faux mouvement, si si ! » Fit-il, autant affolé qu'il pouvait l'être après un réveil aussi récent. Instinctivement, il se saisit d'un petit opinel arrondi (surement pour couper le beurre) qu'il trouva posé sur un petit meuble et le brandit devant lui, en un geste défensif. En face d'une poule, cette réaction était risible.

« COT COT… CODEEEEEEEEC ! »

« Non, je suis sérieux ! Je mens pas ! Je voulais pas te faire de mal, vraiment ! Pas la peine d’appeler tes copines ! » Fit Ygdrassyl.

« Cot cot codec. » Répondit la poule, fixant le jeune homme d’un œil soupçonneux. Elle l’observa encore quelques instants avant de faire volte face et de se précipiter dans un coin sombre de la pièce.

Ygdrassyl poussa un soupir de soulagement et s’essuya le front de sa manche. Il était moite. Il avait eu chaud. Il n’avait pas envie de subir le même traitement que Dun. Abattu par des poules. A ce souvenir, il eut un sourire qui lui monta jusqu’aux oreilles. Il pouffa avant de se retourner vers la porte. La lanterne éclairait toujours l’entrée de la pièce. Ygdrassyl pouffa à nouveau et contorsionna ces mains afin que l’ombre projetée au mur ressemble à celle d’un oiseau. Il avança lentement vers la porte, accompagnant ces pitreries d’un grognement. Une fois au niveau de la porte, il surgit brutalement en criant :

« WRAAAAAAAAAAAAAH ! AH ! AH ! AH ! J’suis sur que je t’ai fais peur ! Rôah ! Aller ! Fais pas genre. Je suis sur que t’étais mort de peur ! » Fit-il, joyeux, une larme à l’œil.

Dun était au centre de la pièce et semblait rester de marbre devant le jeune homme. Ils n’avaient sûrement pas le même sens de l’humour. Ygdrassyl étouffa un petit rire et se ressaisit, sans pouvoir toutefois effacer de son visage illuminé un sourire stupide. Il amena la chaise près du lit de Dun et s’y assit.

« Recouche toi, recouche toi ! Tu as besoin de repos. » Commença t’il, très sérieusement. « Je ne voudrais pas que tu présumes trop vite de tes forces après ce… Ce…. CET EVENEMENT TRAGIQUE ! AAAAAAARH AH AH AH AH AH ! » Fit-il avant de partir dans un fou rire incontrôlable. Il riait tellement qu’il en pleurait. « ARH AH AH ! ABATTU PAR DES POULES ! WARH AH AH AH AH ! LE GRAND PRINCE D’HYRULE MENACE DE MORT PAR L’ANIMAL LE PLUS STUPIDE LE MONDE ! MAIS LOL ! »

Ce dernier mot lui parut étrange, mais il lui était venu naturellement. Après quelques minutes ou il ria seul, Dun n’ayant à priori aucune envie de rire, il se calma. Pendant son fou rire, il lui avait semblé entendre le prince parler, mais il n’y avait pas prêté attention. Ayant entièrement reprit son calme, il essuya ces larmes et demanda :

« Alors dis-moi. Que fais-tu ici ? Je pensais te trouver au château ? Tu… Tu voulais te faire du coq au vin… ? » Fit-il en commençant à pouffer. Trouvant lui-même sa plaisanterie lourdingue, il se força à ne pas rire. « Non sérieusement, trêve de plaisanterie, que fais-tu ici ? »

Il scruta attentivement son ami. Il n’avait pas vraiment changé depuis la dernière fois. Un peu vieilli peut-être. Par les responsabilités et les soucis. Mais pas de doutes, c’était bien lui, le Prince d’Hyrule. S’apercevant tout à coup qu’il n’était
en rien au courant de sa petite péripétie dans les royaumes du Nord, il reprit :


« Ah, euh, j’espère que tu me reconnais ? J’ai quelque peu changé… Suite à certains évènements. Mais, tu vois qui je suis ? » Demanda t’il simplement.


Dun Loireag Dragmire


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(vide)

Rajustant sa chemine, Dun observait la masure dans laquelle il se trouvait : Le toit était fait en paille, les meubles de bois présentaient quelques signes de vieillesse mais aussi de robustesse, et la lanterne donnait un air surréel à la scène. Respirant calmement et humant l’odeur du vieux chêne présent dans la pièce, une légère nostalgie s’empara du Prince lorsqu’il songea à la maison de ses souvenirs. En cet instant précis, le jeune homme ressentait une félicitait depuis longtemps oublié et décida finalement de rester un peu au calme, et –

« WRAAAAAAAAAAAAAH ! AH ! AH ! AH ! J’suis sur que je t’ai fais peur ! Rôah ! Aller ! Fais pas genre. Je suis sur que t’étais mort de peur ! »

… Et c’était apparemment impossible. Une personne s’était introduite dans la pièce en riant aux éclats et en parlant de Prince d’Hyrule menacé de mort par des cocottes. Que s’était-il donc passé ?! Fermant les yeux et fouillant dans ses souvenirs, le jeune homme eut soudain un flash dans lequel une poule enragée s’apprêtait à lui crever les yeux. Ah ! Sursautant légèrement à l’image de cette réminiscence soudaine, Dun se maudit lui-même d’avoir eu une quelconque attitude honteuse et de même pas s’en souvenir !
Revenant précipitamment à la réalité, le jeune homme qui s’était maintenant installé en face de lui continuait de le railler de plus belle ; et Dun aurait aimé pouvoir se cacher dans un trou de souris.


« Ah, euh, j’espère que tu me reconnais ? J’ai quelque peu changé… Suite à certains évènements. Mais, tu vois qui je suis ? » Demanda t’il simplement.

S’il le connaissait ? Difficile à dire dans la pénombre ! La silhouette, la voix, rien chez cet homme ne lui était familier, si ce n’est qu’il avait l’impression d’avoir déjà entendu cette façon de parler ; il y a fort longtemps… Si longtemps que cela remontait à son retour en Hyrule… Et soudain, un doute s’insinua en lui.
Saisissant précipitamment la lanterne qui pendait nonchalamment au plafond, l’ex-Chancelier l’approcha du visage de l’étranger, le fixa quelques secondes…. Et ouvrit grand les yeux !


« … Yggy… Ygdrassyl ? »

Question rhétorique évidemment, puisqu’il en connaissait déjà la réponse. Posant calmement la lampe sur la petite table de nuit située à côté du lit, le jeune homme paru pris de soubresauts jusqu’à…

« MWAHAHAHAHHAHAHAH ! YGDRASSYL ?! Mais ce n’est pas possible, ce visage, ce corps… ?! Tu t’es enfin payé un voyage jusqu’au « Mar'Oque » ?! Ô Déesses… ! »

Pris d’un fou rire qui lança ses côtes cassées, Dun fini par tomber à genoux, incapable de respirer. L’institut « Mar'Oque » était un laboratoire ressemblant à celui du lac d’Hylia mais spécialisé dans la science humaine et situé dans les terres proches de la frontière nord du royaume. Les personnes qui y allaient désiraient généralement… changer de bord.
Se hissant à nouveau sur le lit, il tenta tant bien que mal d’éviter le regard de son interlocuteur, mais à peine eut-il aperçu son visage qu’il en rit de plus belle.


« Tu as de magnifiques cheveux en tout cas, sisi je te jure ! Et ce nez… ! BWARFAHAHAHAHAH ! Tu as au moins changé de vêtements, ces vêtements qui te collaient au corps ne t’allaient pas du tout ! »

Tentant tant bien que mal de reprendre son calme, Dun aperçu à nouveau la bouteille de lait Lonlon que Malon lui avait laissé et jugea qu’en boire l’aiderait à se calmer. Avalant goulument le nectar bovin, le jeune homme la passa alors à son compagnon qui en bu à son tour.
Lui adressant une tape amicale dans le dos, Dun s’apprêtait à prendre la parole lorsque..


« WOUH ! UN ELEPHANT ROSE ! »

Mais que mettaient-ils dans leur lait ?


Tiduslegend


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(vide)

La plaine d'hyrule la nuit n'était pas vraiment un lieu pour les touristes désireux de visiter les monuments anciens et les autres curiosités hyliennes. Non... La plaine d'hyrule était réputée pour être hantée la nuit par des monstre malfaisants, terrifiants où à l'occasion par des guerriers sanguinaires qui entre deux règlements de comptes / tournées à l'auberge de Nuttyk / décuvée dans l'arrière-boutique de Nuttyk (veuillez rayer la mention inutile), venaient ici pour assouvir leur soif de sang et d'adrénaline. Accessoirement, il arrivait que des inconscients se promenaient en ces lieux, sans tenir compte du danger qu'ils risquaient dans cette traversée. Et cet inconscient se trouvait être...

Tiduslegend.

En fait ce n'était pas son véritable nom. Il voulait juste un pseudonyme qui le mettrait en valeur; l'association fructueuse de son prénom et du mot légende amputé du -e final. Une rumeur disait que ça faisait furieusement tendance, il y a des années de cela. Malheureusement, ce nom le desservait plus qu'autre chose (preuve qu'il ne faut jamais écouter les rumeurs mais qu'il ne faut pas non plus écouter sa tendre et chère mère quand celle-ci vous dit que les rumeurs, c'est pas bien, que vous êtes le plus beau des petits garçons et que non, Tiduslegend, c'est pas du tout ridicule comme patronyme), et quant à la construction de sa légende, elle laissait a désirer par ses fait d'armes pitoyables qui jusqu'à présent n'avaient trouvé leur utilité qu'a être raconté aux piliers de bar ayant ingéré trop d'alcool pour se souvenir de l'anecdote le lendemain. La dernière fois que Tidus avait raconté ses faits d'arme à des fins de séductions, la malheureuse était partie en courant... Au sens propre du terme.

Quoi qu'il en soit, Tidus galopait sans but précis, laissant son cheval le soin de choisir l'itinéraire, comme a la recherche de son destin ou des ennuis qui pourraient -comme a leur habitude- tomber sur lui sans prévenir. Soudain, son cheval poussa un hennissement déchirant et trébucha, se vautrant sur l'herbe douce et soyeuse de la plaine, accompagné de son cavalier qui lui n'apprécia pas tant que ça le contact de l'arbuste sur lequel il s'échoua, qui se révéla être un buisson d'ortie quand le jeune homme sorti de celui-ci en hurlant et en poussant moult jurons. Après avoir traité de tout les noms Dame Nature d'avoir placé ce buisson là et pas un ou deux mètres plus loin, il se calma et se tourna pour voir si son cheval n'avait rien. Effectivement, il n'avait rien et était en pleine forme; à l'exception prêt que quelqu'un se trouvait a la place du cavalier, et que le canasson se trouvait a présent bien loin de son précédent propriétaire. Près de lui, l'infortuné pu voir une corde accrochée entre un arbre et un piquet. C'était...


"UN HOLD-UP DE CHEVAL!!! UN CAR-JACKING DE CANASSON!!! POURQUOI CA N'ARRIVE QU'A MOI CES CHOSES LA?!"


Parce que si Tidus était un aimant, alors il servirait a attirer la malchance sur lui. Car il faisait partie du cercle très fermé des hommes les plus malchanceux de la terre; du moins il en était persuadé. Après avoir digéré d'avoir perdu son cheval qu'il avait payé une fortune et dont le rapport qualité/rubis laissait a désirer, il décida de se mettre en quête d'un endroit où passer la nuit. Il marcha donc une bonne demi-heure avant de tomber sur le ranch lon-lon, lieu de pèlerinage pour les amateurs de lait, ou tout simplement lieu tranquille pour ceux qui avait besoin de repos. Mais a peine eu t-il passé les lourdes portes qui menaient au ranch qu'un nouvel ennui pointa le bout de son nez.
Il était là, juste devant lui. La pénombre cachait sa robe blanche et ses plumes passés au brushing. Elle regardait ses compatriotes faire tout le sale boulot a sa place, tel que s'occuper des rations de graine par ovipare, ou encore le nettoyage des lieux. Cette vil créature ne pouvait être que...
La cheftaine cocotte!

Reconnaissable entre mille par le petit bracelet rouge sang accroché à sa patte avec un petit nombre tatoué dessus; sûrement celui de ses innombrables victimes. Elle senti dans son dos une présence étrangère et se retourna instantanément. Quand elle vit Tidus, son sang ne fit qu'un tour...


"Encore toi!" s'écria le jeune homme.
"Côt Côt... rétorqua la diabolique créature.
"Cette fois, tu ne t'en tireras pas comme ça!"

La tension était palpable. Le regard des deux ennemis était si intense et si chargé d'électricité que l'on aurait pu prendre un bâton, y accrocher un mashmalow et le faire griller si on le mettait entre eux. Le chant de Malon, si léger, prenait des tournures plus épique... Cette scène ressemblait à si méprendre à une histoire que Tidus avait déjà entendue. Ça s'appelait, le bon, la brute et le gérudo. A croire que gérudo et truand était un pléonasme pour celui qui avait écrit ça... Soudain, la cocotte s'avança, et lança un cri vibrant:

Côt côt... CODEEEEEK!!!!!"

Sans crier gare, ce fut un escadron de cocotte qui se dressa derrière la cheftaine. Malon quant a elle abandonna son chant épique pour se consacrer a une œuvre de Wagner. Et soudain, les cocottes s'envolèrent vers le malheureux hylien pour le bombarder d'œuf. Tidus n'eut pas le temps de réagir qu'une multitude d'œuf, de jaune et de blanc volèrent dans tout les sens. Mais ce n'était pas assez. Les cocottes revinrent vers leur dirigeante, et se mirent en position de charge, bec en avant, tel un faucon qui font sur un pauvre mulot. Et Tidus était ce mulot. Celui-ci courut vers la porte la plus proche puis la ferma violemment. Quelques secondes plus tard, des becs de cocottes se plantèrent dans la porte, ressortant de l'autre côté du bois.

Afin de se calmer de tout ces évènement fâcheux, il interpella quelqu'un qu'il pensait être une serveuse et s'écria:


"Bonjours, je voudrais un lait Lon-Lon, au shaker, mais pas a la cuiller. Mon nom est Tiduslegend, mais vous pouvez m'appeller Tidus..."

Il avait déjà entendu quelqu'un dire ça, mais il ne se rapellait plus de son nom. Il ressemblait a un type en costard noir avec un accent venu d'ailleurs... Qu'importe, pour Tidus, ça sonnait plutôt pas mal sur le moment...


Velvet


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(vide)

[Désolée d'avoir pondu aussi long, les gars, il fallait que je trouve une raison de mon arrivée au ranch, et j'aime me perdre en explications inutiles... et encore, j'ai enlevé deux ou trois trucs parce que sinon c'était beaucoup trop gros. Bonne lecture ! =D]



Le hontomètre est un outil de mesure pour mesurer... la honte, comme son nom l'indique - méfiez vous cependant de ces déductions trop faciles, le chronomètre ne mesure pas la longueur des crocs et le parcomètre ne vous apprend en rien la superficie du parc que vous laissez vos enfants détruire le samedi après-midi en échange d'un petit temps de repos. Le hontomètre, donc, mesure la honte sur une échelle de un à dix - bien que parfois pour certains cas exceptionnels, on accorde un onze à ceux qui ont connu le pire - et se divise en trois grandes parties. De un à quatre, vous avez "les petites hontes", ces petits moments pas vraiment importants dans votre vie qui vous font rougir comme un abruti, où les autres se foutent bien de votre gueule, mais que en fait, vous ne vous en souvenez plus vraiment ; cela peut être l'erreur d'avoir salué votre nouvelle voisine par un "bonjour, monsieur !", par exemple. Au niveau supérieur, de cinq à neuf, vous avez les "la vache, la honte !", ces petites histoires que vous n'osez pas vraiment raconter devant tout le monde, qui, mûrissant avec l'âge, deviennent quelques décennies plus tard un sujet de rigolade qui vous en a bien fait baver pendant plusieurs années malgré tout ; citons le jour où vous avez oublié de mettre une culotte et que vous portiez une jupe plutôt courte au travail, ou encore celui où vous avez frappé une poule avec rage devant Anju, juste après votre demande d'adoption de poussin où vous vous affirmiez ami des volailles. Et il y a le dernier niveau, qui ne s’atteint qu’au chiffre dix. La Honte. Celle dont vous vous souviendrez toute votre vie, dont vous aurez l’horrible souvenir tous les matins au réveil, dont vous n’oserez jamais en parler – même à votre confident le plus proche diplômé de la plus prestigieuse école hylienne de psychologie. Elle est différente selon chaque personnalité.
Et Velvet était à deux doigts de vivre sa Honte.
En fait, tout ceci avait commencé par une simple remarque sur le nouvel époux de l’une de ses connaissances, qu’elle avait partagé avec la fille de l’oncle du cousin par alliance de l’ex-femme de son beau père, et amie, Kitha. Une simple, très simple remarque composée de deux très simples mots qui viendraient à l’esprit de quiconque rencontrerait l’homme en question, à qui justement Kitha avait rapporté les paroles de Velvet. Vous suivez ? Bon. Figurez-vous donc que l’homme ne s’en était point offusqué, mais qu’il l’avait dit à son épouse Calypso entre deux sujets de conversation, et que celle-ci l’avait en revanche très mal pris.

GROS ET MOUSTACHU ? TALON EST GROS ET MOUSTACHU ?
De fil en aiguille, Calypso somma son époux de répondre de cet affront, ce qu’il fit pour calmer la rage incontrôlable de sa compagne en envoyant Velvet travailler dans son ranch pour éviter de remplir une cellule de plus et récupérer de la main d’œuvre gratuite, car on ne traite pas une célébrité de grosse et moustachue, et puis aussi que depuis que Malon avait grandi, elle s’était distraite de ses occupations et préférait batifoler avec les jeunes clients plutôt que s’occuper de leurs montures, tâche à laquelle Ingo prétendait lui-même d’affairer nuit et jour, sans résultat véritablement remarquable.
C’est ainsi que Velvet se retrouva dans ce ranch minable, paumé au milieu de nulle part, à ramasser…

DE LA MERDE ET DE LA PISSE ?
Du crottin et du purin, la corrigea Talon, tandis que Calypso arborait un sourire triomphal derrière l’épaule de son époux.
Lorsqu’elle apprit avec quoi elle allait occuper sa prochaine semaine, Velvet retint d’abord de ne plus jamais dire d’un homme qu’il était gros et moustachu, mais plutôt musclé et viril, c’était moins risqué. Peu enthousiaste à l’idée d’aller travailler pour la première fois de sa vie sans même être payée pour le simple motif d’avoir énoncé – et pourtant discrètement – la vérité, la jeune femme décida pourtant de se comporter en citoyenne modèle et alla au ranch l’Hyliani suivant, jour où commençait son contrat de travail, habillée comme à son habitude en courte robe et escarpins à talon, tout en sachant qu’elle allait y rester pour toute la semaine, puisque dans son immense générosité, Talon lui avait promis une chambre et deux repas par jour. Elle regretta très rapidement d’avoir oublier plusieurs tenues de rechange et dut se résoudre à jeter ses vêtements et ses chaussures, irrécupérables, rongés par l’acidité des urines des animaux du ranch (acidité actuellement étudiée par les armées du Seigneur du Malin pour une utilisation en temps qu’arme de destruction massive des habits, de façon à ce que les soldats de la princesse, une fois mis à nu, fuiraient en courant les fesses à l’air face aux troupes des ténèbres). Après lui avoir aimablement noué les cheveux d’un bandana noir, Malon lui fit le don d’un immonde ensemble composé d’un pull et d’un pantalon en coton gris, resserré aux chevilles, signé du logo Naïque sur la fesse droite et la poitrine, ainsi que d’une paire de sabots de bois affreusement lourds et douloureux, qui obligeaient la séductrice à marcher les jambes arquées et les pieds en canard.
Honteuse de cette tenue ridicule, Velvet était tout de même rassurée par le fait que seuls les paumés et les loosers trainaient leurs guenilles dans ce taudis façon petite maison dans la prairie, et qu’aucun de ses bons partis n’iraient la voir accoutrée ainsi.
Elle ne remarqua pas le lendemain la magnifique créature assise à côté de cette nunuche de Malon, trop occupée à se préparer psychologiquement à ce qui l’attendait ; elle transportait d’ailleurs le crottin vers le tas de fumier au moment de l’attaque des cocottes – qu’elle détestait, d’ailleurs, les fientes étaient bien plus coriaces à enlever que les excréments des écuries. Sa journée finie, elle allait remonter dans son grenier, véritable petit coin de paradis une fois que l’on avait passé une dizaine d’heures d’affilée à ramasser la merde des autres, quand Talon lui demanda d’apporter des draps pour le client qui venait de se faire laminer par un escadron entier de poule. Elle laissa ses sabots à l’entrée du bâtiment et remonta son affreux pantalon jusqu’aux genoux après s’être lavé les mains au puits, prit un drap blanc dans une des armoires et alla le déposer dans la chambre, à côté du lit sur lequel était avachi le client. Oubliant que lui apporter le drap avait été une pure perte de temps, Velvet observa de plus près le jeune homme, dont le visage écorché lui rappelait vaguement quelque chose. Un chiffre lui revint soudain en tête.
150 rubis.

Diantre !
Le Prince, bien sûr ! Elle regarda un instant sa tenue et se dit que même s’il était marié, il pourrait toujours lui être utile et qu’il faudrait donc être présentable devant lui ; elle repartit donc rapidement chercher de l’eau au puits, passa avec un seau rempli devant un pauvre type qui parlait à une poule sans même le remarquer, versa celle-ci dans un baquet de la salle de bain et se fit une rapide toilette froide en mettant le plus de savon possible afin de se débarrasser de cette immonde odeur. Rincée, les cheveux à nouveau propres soigneusement attachés en un chignon improvisé, une serviette enroulée autour de son corps pour éviter de prendre froid le temps qu’elle choisisse ses vêtements, elle allait ouvrir une étagère pour voir ce qu’elle pouvait se mettre lorsque la porte s’ouvrit et se referma violemment sans qu’elle n’y ait touché, ayant laissé passer entre temps un jeune homme qu’elle put tout juste qualifier de splendide avant que celui-ci ne fasse un pas en arrière, face à l’entrée dont le bois se perça brusquement en de multiples endroits, laissant apparaître les becs des poules que Talon chérissait tant.
Bonjour, je voudrais un lait Lon-Lon, au shaker, mais pas à la cuiller. Mon nom est Tiduslegend, mais vous pouvez m'appeler Tidus...
Il lui avait beuglé ça comme à une serveuse, tentant tant bien que mal de couvrir par une feinte assurance son essoufflement et les tremblements de sa voix, comme si un monstre l’avait poursuivit à travers tout le ranch. A l’autre bout de la pièce, Velvet, nue sous sa serviette de bain, tenta d’improviser le tout pour le tout afin de tirer le plus de bénéfice de cette situation inconfortable et de s’en sortir sans dommages corporels ou psychologiques – devenir la risée du royaume était son pire cauchemar, sa Honte, quoi. S’appuyant sur un des murs de la salle, elle plaça ses épaules en arrière afin de mettre en valeur sa poitrine, regardant le nouvel arrivé dans les yeux tout en lui disant de sa voix la plus mielleuse :
Legend, Tiduslegend ? Le Tiduslegend ? J’ai souvent entendu parler de vous et de vos exploits, mais n’ai jamais eu l’immense honneur de vous rencontrer en personne… Mais pardonnez moi, je vous parle et j’oublie votre demande, suivez-moi je vous prie, je vais vous apporter votre lait.
Elle passa devant lui, promenant le bout de ses doigts sur le torse du jeune homme avant d’ouvrir la porte dans une nuée de plumes que les cocottes – toujours plantées stupidement dans leur planche de bois – avaient perdues en battant inutilement des ailes comme si cela allait sortir leurs becs de leur prison de chêne.
Au moins une bonne chose de faite, elles ne chieront qu’à un seul endroit, comme ça.
Velvet passa derrière le bar et servit ce que le client lui avait demandé, remontant de temps en temps sa serviette qui glissait.
32 rubis.
Devant le regard étonné du jeune homme, la blonde fit un geste de la main comme pour chasser une mouche avant de poser son coude sur le bar pour lui expliquer la raison de ce prix plutôt exorbitant pour à peine un verre de lait.
Je vous ai choisi le plus frais des laits, pas celui à demi caillé que l’on sert habituellement, et il y a aussi le shaker, il faut le faire, le nettoyer, tout ça…
Non, en vérité il n’était pas plus frais que les autres, mais elle tentait juste de ramasser quelques rubis de plus.
Enfin, assez parlé d’argent, parlez moi un peu de vous, Tidus… Comment un homme comme vous est arrivé dans un lieu aussi perdu ?
Elle s’en fichait complètement, à vrai dire, et s’il lui répondit quelque chose, elle ne l’écoutait déjà plus, attentive à d’autres voix venant de l’étage. Elle reconnut un des rires pour l’avoir déjà entendu deux ou trois fois à certaines soirées mondaines qui finissaient toujours bizarrement, et celui-ci lui remémora son objectif premier : le prince. Elle repassa donc dans la salle de bain, récupéra dans une des étagères une culotte à Malon qu’elle enfila en moins de deux, et hésita un instant avant de prendre une des chemises rouges de Talon, qui une fois fermée et les manches remontées lui faisait une parfaite robe, puisqu’elle lui tombait jusqu’aux cuisses – forcément, il fallait bien que le fermier fasse passer toute cette graiss… musculature quelque part. C’était déjà mieux que les accoutrements de sainte nitouche de Malon. Pieds nus, elle monta les escaliers quatre à quatre, s’arrêta devant la porte de la chambre de Dun, entrouverte, et osa passer sa tête par l’ouverture, ne sachant à quoi s’attendre avec ce que lui laissait envisager les rires fous qui en sortaient.
Prince… ? lança-t-elle d'une petite voix timide, les yeux fermés, craignant de les ouvrir et de regretter ce qu'elle verrait dans cette chambre.


Dun Loireag Dragmire


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[Réellement désolé pour ce retard, et ne t'inquiète pas Velvet on a l'habitude XD]

Reprenons. Où en étions-nous… ? Ah, oui ! Trop occupé à se fendre la poire sur le changement de look d’Ygdrassyl –attention, ce dernier était très bien- depuis son passage au Mar’Oque, Dun n’avait pas remarqué l’état dans lequel l’avait mis le lait. Pourtant déjà sa peau picorée par des dizaines de cocottes lui faisaient moins mal, et il se sentait de plus en plus léger… Guérissait-il ? Peut-être… Ou alors se rapprochait-il de la mort et ne sentait plus rien… Oui, c’était plausible. Adressant une tape dans le dos d’Ygdrassyl, il se dirigea alors vers la porte lorsqu’il aperçu un visage ans entrebâillement. Une jeune fille avait en effet appelé d’une voix timide un ‘Prince’… Et elle était des plus intéressantes ! Portant une tunique rouge lui tombant juste au niveau des cuisses et dégageant l’une des rares odeurs subtiles de ce lieu, des mèches blondes se libéraient de son chignon tout en lui donnant un charme fou… De ses yeux ébahis, Dun en avait perdu la voix. Les battements de son cœur s’enchainaient à une vitesse ahurissante et il tentait tant bien que mal d’appeler Ygdrassyl ; il devait le faire !

« WOUH ! UN ELEPHANT ROSE ! »


… Car voilà la façon dont Dun voyait Velvet à ce moment précis. Ses sublimes cuisses n’étaient pour lui que les pattes rembourrées d’un éléphant, la tunique rouge mettant en valeur sa poitrine était un pelage rose, et son chignon ressemblait –pour lui- à la trompe d’un mastodonte ! Mais comment pouvait-on être malade à ce point… ? C’en était à pleurer. Pleurer de rire évidemment et Dun ne s’en priva pas.
Les médicaments que lui avait prescrits son infirmière semblaient encore faire effet sur lui, et le lait Lonlon devait les avoir renforcé : Les murs tremblaient, le plafond menaçait de s’écrouler et déjà Dun reculait en fixant la bête droit dans les yeux. C’est que ça pouvait être dangereux ces choses là ! Chuchotant à son compagnon de se tenir prêt, il prit soudainement son élan et fit un majestueux plaquage à [strike]l’innocente[/strike] l’immonde bête venue d’ailleurs.


« ALORS, TU LA SENS MA GROSSE POIGNE, HM ?! »


Se croyant encore une fois dans un match de tire-poule (qu’est-ce qu’il adorait ça !) il traina donc son adversaire et l’emporta jusqu’au dehors de la pièce avant de heurter…. La Légende. La Légende avec un grand L.

*BUMP*

Tiduslegend.

Ouvrant les yeux en se massant le crâne, le jeune homme ne remarqua ce dernier qu’au bout de quelques secondes. Il avait regagné temporairement ses esprits, et le visage de cet homme lui disait quelque chose… Quelque chose qui remontait à ses premiers jours en Hyrule, ses premiers jours d’aventure, de courage, et de… débauche. Toutes ces soirées passées à l’Auberge de NuttyK à boire de hydromel, tous ces voyages à la Vallée Gerudo afin de [strike]mater[/strike] se renseigner sur ces dernières… Ygdrassyl lui avait parfois parlé d’un jeune homme assez fou et qui s’était exilé lui-même d’Hyrule après une mission rocambolesque de lentille pour la Princesse... Il lui avait même montré des portraits de ce personnage; et cette personne le lui rappelait étrangement, la classe en moins.
C’est en s’apprêtant à se relever qu’il se rendit compte que sa main prenait appui quelque chose de moelleux et de doux… Sensation fort agréable en vérité! Glissant doucement son regard vers le bas, le Prince se rendit compte qu'il montait une charmante demoiselle!


« Mademoiselle ?! »


Se redressant promptement, il l’aida à se relever, qu’était-il donc arrivé ?!

« Mademoiselle, qui donc a osé vous faire cela ?! Je me chargerais personnellement de le châtier ! »


… Et le pire dans tout cela, c’est qu’il y croyait.


Ygdrassyl


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[Je m'excuse Velvet, pour les réactions de mon perso' à ton égard, mais c'est pas drôle si tout le monde te trouve charmante ;) J'espère que tu ne m'en veux pas!]
Dun le parasite : Et je plussoie, désolé pour le plaquage, mais c'plus amusant comme ça? XD

Quelque chose lui picota les yeux. Etaient-ce des larmes? Sans doutes, puisque quelques instants plus tard, il sentit quelque chose de long descendre le long de sa joue. Il se renfrogna, croisa les bras et tourna le dos à Dun. Même la douceur du lait Lon Lon ne pouvait effacer la méchanceté des propos du prince. Pourtant des mots. Des simples mots. Mais ils s'insinuaient dans son esprit comme un poison. Oui! Ygdrassyl était blessé! Oui! Ygdrassyl était vexé que Dun puisse croire qu'il ait voulu se féminiser. A vrai dire, s'il avait été sur de ne pas pleurer, le jeune homme lui aurait certainement retourné ces propos. Le Mare Oque. Quelle offense! Il serra les dents et concentra son intention sur le mur en face de lui. Il ruminait. Il ruminait atrocement les accusations de Dun. Les mots se répercutaient, s'amplifiaient et se répondaient dans son esprit.

« Tu t’es enfin décidé à franchir le pas ? » Le rire de Dun. « Au Mare Oque ! » Le rire de Dun. « Et puis tes cheveux ! » Encore le rire de Dun. « Au Mare Oque ! Au Mare Oque ! Au Mare Oque ! »

Dans son esprit, le rire du prince se déformait et se transformait en une jubilation sadique et cruelle. Il fulminait intérieurement. Peu à peu, la vexation fit place à la colère qui montait rapidement. Il essuya ces larmes d’un revers de manche et se retourna soudainement. Il se saisit de sa claymore et l’abattit lourdement sur le Prince qui riait de plus en plus fort. Il lui avait touché le crâne avec le garde. Affalé au sol, une énorme contusion à la tête, il riait de plus belle. Furieux, il abattit de nouveau son arme sur le prince. Il lui ouvrit le ventre qui déversait lentement ces intestins. Son rire devenait de plus en plus strident. Rageusement, il fit pleuvoir une série de coups sur Dun, lui coupant d’abord les membres, puis élimant peu à peu son corps à force de le trancher. Et alors que sa tête était prise d’un fou rire incontrôlable et terriblement malsain, il abattit le pommeau de sa claymore sur le crâne, faisant exploser sa tête aux quatre coins de la pièce.

Oui, c’était ce qu’il allait faire. Maintenant qu’il s’était passé et repassé la scène dans la tête, il était sur et certain de ce qu’il fallait faire. Lentement, il porta la main à la garde de son épée avant de se stopper net au son d’une exclamation pour le moins improbable.

« WOUH ! UN ELEPHANT ROSE ! »


Ces sombres rancoeurs avaient totalement focalisé son attention sur son désir de vengeance, à tel point qu’il en avait oublié la réalité environnante. Il se retourna soudainement, les yeux agités, cherchant du regard l’énorme et incroyable animal rose. Mais il avait beau regardé de partout, il ne voyait aucun animal à trompe. Encore moins un animal à trompe rose. Il y avait simplement une jeune fille aux attributs forts développés qui, embarrassée par le fou rire du Prince, ne semblait savoir que faire. Ah ! C’était elle l’éléphant rose. Il fallait dire, pour la défense du prince, qu’elle mettait tellement ces attributs en avant que ces formes étaient beaucoup plus rebondies que celles de la plupart des autres femmes. Sa rage était redescendue et il n’avait plus du tout l’envie de découper Dun en petits morceaux. Il était juste… Interloqué par cette jeune femme. Aussi s’exclama t’il le plus naturellement du monde.

« Bah ? C’est qui ce laideron ? Depuis quand les truites servent de domestiques au Ranch Lon Lon ? » Fit-il avec son franc parler habituel, le regard dans le vague et en se grattant la tête.

Mais il n’eut pas le temps de réfléchir plus longtemps car déjà Dun plaquait la jeune fille au sol d’un hurlement terrifiant ! Il baragouina quelques paroles incompréhensibles –sûrement de sombres incantations destinées à affaiblir l’horrible apparition- et la traîna hors de la pièce. Ygdrassyl restait bouche bée. Tout cela le dépassait. Et puis, soudainement, un bruit étrange se fit entendre.

*BUMP !*


Fichtre ! Se dit alors Ygdrassyl. Quel bruit étrange. Titillé par sa curiosité, il sortit de la chambre. Ce qu’il y découvrit au dehors le laissa pantois. Dun, apparemment redevenu lui-même, relevait la truite bipède en se répandant en excuses. A côté d’eux, un jeune homme était avachi sur un tabouret au bar. Il buvait son Lait Lon Lon en observant la scène d’un œil vitreux. Sans doutes se disait-il que tout cela n’était pas vrai. Mais alors qu’il se rapprochait pour lui voler son verre, Ygdrassyl le reconnut.

« JEAN PIERRE ! C’EST BIEN TOI MON VIEUX JEAN-PIERRE ! » Cria t’il en courant vers lui, bras écartés.

Mais il se trompait. Et lorsqu’il s’en aperçut, il se stoppa net et ces bras retombèrent le long de son corps. Ces traits se déformèrent en une moue triste.

« Ah non… C’est toi Tidus. Salut. » Fit-il, déçu.


Tiduslegend


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[HRP: Yg, jme suis permis de faire parler ton perso, je change si ça te vas pas xD]

Legend, Tiduslegend ? Le Tiduslegend ? J’ai souvent entendu parler de vous et de vos exploits, mais n’ai jamais eu l’immense honneur de vous rencontrer en personne… Mais pardonnez moi, je vous parle et j’oublie votre demande, suivez-moi je vous prie, je vais vous apporter votre lait.

Tidus manqua de s'étouffer à l'évocation de ses "exploits". Il devait y avoir un autre Tiduslegend dans les parages qui lui avait fait de grandes choses, des actes héroïques plébiscités par la population. Il avait sûrement dû défendre la veuve et l'orphelin, sauver des cités entières des envahisseurs à lui tout seul et avoir une statue d'or fin à son effigie sur la place du bourg... De vrais exploits en somme. Non, ce ne pouvait pas être lui, Tidus Oswald, employé à Hyrule Flora. Et quand une femme commençait a parler au jeune homme de cette façon, c'est qu'elle avait forcément quelque chose a lui demander. Velvet passa son doigt sur le torse de l'hylien avant d'aller chercher sa commande, ce qui le fit frissonner. Aucune femme ne l'avait jamais touché si bien sûr on enlève sa mère lorsqu'il était encore un nourrisson et qu'il fallait le changer, mais ceci est une autre histoire.
En revenant, la jeune femme posa délicatement le doux breuvage sur la table; elle ne mentionna le prix qu'après que son interlocuteur ai commencé a boire.


32 rubis.
"QUO... Arrg..."

L'annonce de ce prix exorbitant avait fait avaler Tidus de travers. Trente-deux rubis?! Et puis quoi encore?! Il n'avait même pas l'argent pour régler la note, et s'il avait su, il serait allé ailleurs!

Je vous ai choisi le plus frais des laits, pas celui à demi caillé que l’on sert habituellement, et il y a aussi le shaker, il faut le faire, le nettoyer, tout ça…

Il n'écoutait pas. Il ne cessait de regarder fixement devant lui en balbutiant de temps a autres les nombres trente et deux... Son salaire de misère ne lui permettait pas de telles folies!

Enfin, assez parlé d’argent, parlez moi un peu de vous, Tidus… Comment un homme comme vous est arrivé dans un lieu aussi perdu ?
-Trente deux rubiiiiiis...

De toute façon, Velvet avait déjà tourné les talons avant que celle-ci puisse se rendre compte de l'affligeante réaction de son interlocuteur. Il resta ainsi tétanisé jusqu'a ce que quelque chose quelque chose lui rentre dedans.

*BUMP*

Il y a des fois ou vous retrouvez des gens que vous avez connus l'espace d'un instant, mais un instant qui est resté gravé dans votre mémoire a jamais.

**************************
Il y a bien lontemps:

Trois personnes répondant aux doux nom de le-snake (snakeuh pour les intimes), Ygdrassyl et Tidus se cachaient dans des buissons en préfabriqués afin d'infiltrer le camps gérudos et avoir des renseignements sur ces charmantes créatures qui se réunissaient dans un petit plan d'eau non loin du camps afin de se rafraichir, et ce dans leur plus simple appareil.

Tidus: Hey les mecs, vous avez vu celle-là a droite?! Elle a une super paire de...
Le Snake: Parles moins fort, on va se faire repérer!
Ygdrassyl: En plus ça me ferait mal au cœur, j'ai mis tellement longtemps a faire ces buissons en carton...
Le Snake: T'auras mal ailleurs en plus du cœur si on se fait chopper, et tes buissons seront bien ton dernier soucis!
Tidus: Nan mais sérieux, regardez celle qui vient d'arriver là!
Les trois à l'unisson: WOOAAAAAH O_O

Eh oui, c'était la belle vie. Les gens gèrent la leur en fonction d'un cycle bien défini, le plus connu étant cheval, boulot, dodo. Tidus lui, c'était plutot dodo - Bar de Nuttyk -Machine a sous - sieste - matage de gérudos - fête le soir/dodo. En l'occurrence, il était dans sa phase de matage de gérudo.
Puis soudain, un être en tenue de camouflage s'approcha du plan d'eau en rampant doucement pour ne pas s'attirer les regard des amazones en tenue d'Eve et se plaça juste à côté des buissons factices. Après s'être mis dans une position confortable, il sorti une longue vue, et observa la délicieuse scène qui se trouvait devant lui.


Le Snake: Tenue de camouflage, sens de la discrétion... Je crois que je l'ai déjà vu ce type...
Tidus: Ca serait pas Snake, le célèbre agent de jsaisplusquoi spécialisé en infiltration?
Ygdrassyl: Il est en taule jte rappelle.
Tidus: Ah oui c'est vrai.
Inconnu: Mais vous pouvez pas la fermer?! On va se faire repérer a cause de vous!
Tidus: Eh oh, calme hein. C'est pas parce que toi tu te ramènes avec du matos et des feuilles en plastique que tu dois donner des ordres! En plus on voit l'étiquette "Made in Termina" sur une des feuilles!
Gérudo no 1: Hey les filles, vous avez vu les buissons la bas?
Gérudo no 2: Ouaip, c'est louche...
Gérudo no 3: Je dirais même plus, c'est blizzard...

Effectivement, c'était plutôt étrange. Trois buissons tout plats côte a côte et un tas de lierre d'une couleur douteuse sur un plateau montagneux ou rien ne pousse. Mais qui ne tente rien n'as rien après tout.
Sentant le vent tourner, l'inconnu rampa discrètement dans la direction opposée pour finalement se relever, jeter sa tenue de camouflage et piquer un sprint qui incitèrent les trois amis a faire de même. Tous s'échappèrent sain et sauf. Tous, sauf un. Tidus. Il s'était pris les pieds dans le tas de lierre en plastique et s'écroula de toute sa longueur sur le sol.

Il aura eu dix jours de cachot pour avoir voulu mater les gérudos. Enfin non... Il avait réussi a s'échapper lors d'un moment d'inattention de la garde des geôles. Heureusement, sinon son séjour dans cette cellule minuscule et insalubre aurait été encore très long.


**************************

Et l'inconnu se trouvait a présent devant ses yeux, les feuilles en moins. Il avait changé. Mais avant qu'il puisse dire quelque chose, une autre voix s'éleva dans la pièce.


« JEAN PIERRE ! C’EST BIEN TOI MON VIEUX JEAN-PIERRE ! »

Quand Ygdrassyl vit Tidus, il fit une grimace de déception, et déclara d'un ton las:

Ah non… C’est toi Tidus. Salut.
-T'es pas content de me voir?! Ca fait un bail! répondit l'intéressé.

Apparement non. Il voulait Jean-Pierre, et cette exigence ne le quitterait pas, même en voyant un ami de longue date perdu de vu a cause d'une stupide histoire de lentille de contact.
Quand l'hylien se retourna, il se rendit compte de la scène surréaliste qui se déroulait autours de lui; la serveuse était dans un état beaucoup moins présentable qu'auparavant suite apparemment à un plaquage du prince qui ne cessait de s'excuser, et celui-ci proposait même de pourfendre l'ignoble personnage qui aurait eu l'audace de s'en prendre a la jeune femme, alors qu'il était le seul coupable!


"J'ai raté un épisode?"
s'exclama Tidus, surpris.


Velvet


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(vide)

Oui je sais je suis à la bourre, mais j'aime prendre mon temps pour bien faire les choses, le sentiment de baclitude me dégoute. ;D
Pas de prob Yggy, j'aime qu'on fasse souffrir mon personnage. et j'aime les gens qui se démarque ! =D
J'aime aussi les commentaires inutiles au début des post. ça fait un bien fou, vous trouvez pas ?
Encore désolée pour le retard ! T_T



E...lé...phant ?
Velvet eut une petite seconde d'absence à tenter de se rappeler ce que ce mot signifiait pour elle, et la clé camouflée entre ces lettres ouvrit au plus profond de son cœur et de sa mémoire une porte qu'elle aurait à tout prix voulut garder fermée.

Les enfants dansaient en ronde autour d'un petit buisson dans le cloitre intérieur, chantant une chanson dont le sens des paroles leur échappait totalement - ah, l'innocence de la jeunesse ! - mais dont l'intérêt principal était que l'air agaçait systématiquement leur maitre d'école, qui lui avait conscience de la vulgarité des mots qui la composaient. A l'écart, un petit tas emmitouflé dans de vieux vêtements de grosse laine les regardaient avec envie, espérant pouvoir participer à leur jeu si amusant - oui, danser autour d'un buisson était bien plus passionnant à l'époque que l'on se l'imagine, je vous assure. L'un des gamins aperçut l'être reculé et arrêta le chant de ses amis en pointant l'exclu de son doigt pour crier :

Eh ! Regardez ! La grosse elle vient pas danser ! parce qu'elle est grosse !
Aussi bizarre soit-il, les autres enfants se mirent à rire puérilement de cette phrase qu'ils jugèrent comme intelligente et savamment construite, mais dans son coin, la petite fille enveloppée ne fondit en larmes qu'au mot suivant, ensuite psalmodié par toute la bande de mioches.

Veléphant, Velvet est un gros éléphant, Velvet ne passe pas les portes de la chapelle, Velvet fait craquer les lattes du plancher, Velvet est un gros éléphant...

Lorsque la jeune fille revint à la réalité en ouvrant ses yeux lie de vin, des larmes perlèrent au coin de ses paupières, et c'est le mot "laideron", prononcé par les lèvres du type au fond - qu'elle voyait très flou à cause des larmes - qui ouvrit entièrement la porte cachée au plus profond de son être et qui en fit sortir tous les démons qu'elle y cachait depuis si longtemps, tous les démons à l'exception d'Altaranth, qui restera à jamais dans son cœur, évidemment.
OUI ! Elle était laide, avant, et elle avait subi les épreuves les plus difficiles du monde pour devenir un sex symbol, pour dépasser le monde entier par la beauté de son être, elle n'avait pas mangé pendant trois semaines, se nourrissant simplement de vers bleus crus, dont la décomposition du cadavre dans l'estomac était reconnue pour nécessiter une forte quantité de graisse et de sucres qui permettait ainsi l'élimination de cette enveloppe de chair qui l'entourait ; elle avait souffert de milliers de bains de boue, de jus d'ortie et de vinaigre de lavande pour atteindre une peau aussi lisse et un teint aussi parfait, et maintenant, le mec le mieux payé du royaume la traitait d'éléphant ? Elle allait commencer à se mettre à chialer sa race et toute son espèce lorsque...

ALORS, TU LA SENS, MA GROSSE POIGNE, HM ?
Oui, perdue dans son égoïsme émotionnel, elle n'avait même pas pris le temps de s'apercevoir du triste spectacle qui l'entourait - triste pour ceux qui sont sur la scène, les autres ne peuvent qu'en rire - et ne comprit donc pas pourquoi le prince et ses 150 rubis journaliers la plaquaient au sol - la violence physique était cependant moins éprouvante que celle du mot tabou que nous ne répéterons pas à portée d'oreille de l'intéressée - et encore moins la raison qui poussait ce même homme à la trainer jusqu'au rez-de-chaussée.
Il était plus que bourré, les dernières fois qu'elle l'avait vu, il avait bu mais reconnaissait encore les êtres de beauté, à moins que... à moins qu'il n'ait récemment reçu le don de voir les gens comme ils étaient auparavant ? Ce type blond le lui avait peut-être donné, c'était pourquoi les deux la traitaient de laideron ou d'autres mots impensables qu'elle n'osait même pas répéter dans sa tête ! non, non, non, elle était belle, et tout, et tout, hein, très désirable, et en plus pas trop habillée donc... donc le prince, dans un état plus que second, troisième ou quatrième peut-être, allait... LA VIOLER ?
Après tout, s'il était beau, riche et jeune, le critère santé mentale pouvait être mis de côté le temps d'un soir.
Il y eut un bruit étrange, et Velvet ouvra les yeux pour regarder ce qu'il se passait, en dehors du prince vautré sur elle. Savez vous que lorsque l'on est allongé, on ne voit que les narines des gens ? Eh bien les narines de Dun étaient très poilues. Juste à côté (et un peu plus haut) elle aperçut des narines bien remplies, et dans un élan d'intelligence rarissime chez elle, elle en déduit que c'était celles de TrucLegend, qui avait du se rendre compte du prix du lait et boucher son petit nez de toute la morve nécessaire pour se remettre d'un tel choc émotionnel. Elle ne vit pas le porteur de la dernière paire de narine, mais en entendit la voix nasillarde, qui présentait d'ailleurs d'incroyables tons de déception, parlant d'un certain Genpieyrh, sûrement l'amour de sa vie.
Et puis dans son monde de nez apparut soudain une main, symbole de la nécessité de l'extirpation de cette dimension nasale. Elle s'en saisit et se releva, avec une douleur aux côtes qui faisait peser sur son corps trente hivers de plus.

Mademoiselle, qui donc a osé vous faire cela ?! Je me chargerais personnellement de le châtier !
"Mais il est vraiment con ou quoi ?" furent les mots qui lui passèrent à l'esprit à ce moment précis. Elle hésita cependant entre rougir devant tant de galanterie de la part de l'homme le plus célèbre du royaume - on n'oublie pas les bonnes habitudes - ou frapper ce goujat sans foi ni loi qui l'avait mise dans une situation plus qu'inconfortable. Sa réponse fut un savant mélange des deux choix qui s'offraient à elle.
Gaffffpsseeuenmneeeyh ?
Velvet bafouillait rarement, mais il était encore plus rare d'avoir à faire à telle situation. Elle jeta un œil vers la Légende, qui semblait aussi perdue qu'elle, et lui lança un regard implorant derrière lequel se cachait un message dans le style "sauve-moi". Lui vint soudain à l'esprit - les blondes ont parfois des illuminations - que ce gringalet ne comprenait sûrement rien à ce langage si particulier, ou bien que son état de novice en la matière lui laissât mal interpréter le message, et que dans sa traduction hâtive, il lirait "saute-moi" ; non pas qu'elle était contre, mais qu'elle préférait régler les problèmes un à un. Elle eut donc la présence d'esprit d'exprimer à haute voix ses pensées.
Excusez-moi, messieurs, mais le prince... est toujours ainsi ? A-t-il ingurgité une substance...
Elle ne finit pas sa phrase, car, ayant tourné la tête vers le troisième homme pour connaitre la raison d'un tel comportement, son regard croisa celui de ce magnifique spécimen dont elle n'avait pas encore eu le plaisir de faire la connaissance - juste une vision lointaine et floue d'une tête blonde - et ce fut le coup de foudre, qui lui ôta même les mots de la bouche. Ses pupilles se dilatèrent, elle passa sa main inconsciemment dans ses cheveux qui ne pouvaient être plus en désordre, elle rejeta ses épaules en arrière afin de faire ressortir sa poitrine, entrouvrit la bouche d'un air aguicheur sans se remémorer que quelques instants auparavant, le même homme l'avait traitée de laideron, voire même de truite ; mais après tout, tant que le nom du pachyderme le plus connu n'était pas sorti, elle gardait encore stupidement espoir.
Vous m'avez sauvée...
Savait-elle que cet homme n'avait rien fait pour arranger son cas, et qu'il était même dans l'ignorance totale de sa personne ? Peut-être un psychologue récemment pondu d'une grande université vous expliquera avec un sérieux infaillible que la pauvre femme le savait dans son inconscient mais que son subconscient tentait toujours de la convaincre qu'elle était capable de rendre cet homme fou d'elle, guidé par l'amour des défis de son conscient qui ne s'en rendait même pas compte. Comprenant que vous n'y comprenez rien, ce même psychologue vous prendra pour un bleu et ajoutera pédagogiquement qu'un jour vous comprendrez, mais qu'en gros, elle se mentait à elle-même. Après avoir entendu cette phrase et réanalysé la situation, vous vous direz que Velvet est une sacrée menteuse.
Se collant à l'inconnu - dont elle ne savait encore ni le nom ni le groupe sanguin - elle lança le regard que le martyr atteint du syndrôme du Stock de Holm lance à ses tortionnaires à Dun et à Tidus - incluant ce dernier dans le même sac que le premier puisque celui-ci n'était pas aussi beau que l'étranger qu'elle tentait en vain de conquérir
.
Mais pourquoi... pourquoi m'avoir fait ça ?
A vrai dire elle ne savait même pas en réalité ce qu'ils lui avaient vraiment fait, puisqu'encore sous le choc du souvenir de son passé douloureux elle n'osait se remémorer les précédents épisodes, mais elle sortit ces mots sur un ton tellement convainquant que même l'impitoyable Ganondorf se serait senti coupable le temps d'une seconde - il aurait cependant continué ses massacres à la seconde suivante. Son petit manège aurait encore pu durer un moment de plus si Talon n'avait pas braillé du haut de sa chambre - la feignasse ne voulait pas lever sa bedaine pour vérifier ce qu'il se passait - demandant si tout allait bien. Inconsciemment, le ton de Velvet changea immédiatement pour passer à celui qu'emploient toutes les jeunes filles quand leurs mères leur posent des questions stupides, ce ton de dédain et d'agacement que seule une adolescente de treize ans ou plus peut reproduire à merveille.
OUI C'EST BON RENDORS TOI !
Cette attitude forma un contraste si étonnant avec la précédente qu'elle-même s'en rendit compte, et décida alors de changer une nouvelle fois de comportement, devenant de plus en plus lunatique, annonçant sur un ton joyeux :
Vous voulez boire quoi messieurs ? C'est moi qui offre !
Non, en vérité, ce n'était pas elle qui offrait, mais plutôt elle qui servait sur les dépenses de Talon sans son accord ; après tout, la prochaine fois, il la ramasserait lui-même, la merde de ses poneys.


Dun Loireag Dragmire


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(vide)

[Désolé du retard XD]

Il est des expériences que l'on ne vit qu'une fois, mais qui nous marque à jamais. C'est cette vieille phrase bien stéréotypée comme il faut qui représente pourtant le plus fidèlement l'esprit de Dun à cet instant précis. Même l'effet plus que douteux que pouvaient inspirer le mélange de lait Lonlon et les médicaments qu'on lui faisait ingérer n'était rien face à la nostalgique qui s'était saisie de lui. Une voix. Une simple voix avait suffit à réveiller les souvenirs de ses premiers mois dans l'Hyrule non désertique. A cette époque, il découvrait tout : Le Bourg, la Rivière Zora, le Lac Hylia, le Mont du Péril, la Vallée Gérudo... Absolument tout.
C'était d'ailleurs l'une de ses excursions exploratrices qui lui revenait en tête. Ah, quel naïf il était! N'étant alors qu'altruisme et abnégation, il avait décidé de rédiger un rapport détaillé sur les Gérudos (photos à l'appui) à l'époque où ce peuple n'était pas encore réellement intégré au royaume d'Hyrule. Potentiels ennemis ou alliés décisifs, le jeune homme s'était proposé d'aller les observer et de nouer un lien. Mission très sérieuse pour laquelle le jeune aventurier s'était bien préparé : Tenue couleur sable, peintures de camouflage, rations de survie, loupes agrandissantes... Bref, du grand Art. Une mission qui ne pouvait qu'être couronnée de succès.

S'il n'y avait eut ces trois personnes.

Ayant parcouru les trois cent premiers mètres sous une caisse, le futur Prince remarqua alors trois buissons en carton posés juste au sommet d'une petite colline. Décidant d'endosser ses lierres cach'tout© afin de voir ce qu'il en était, Dun s'aperçu que trois hommes s'y camouflaient aussi et observaient quelque chose... Qu'était-ce donc? Sortant sa longue-vue et s'installant à côté d'eux, ce qu’il vit alors lui coupa le souffle.. Le Paradis.
Ne comprenant pas ce qui se déroulait sous ses yeux, le jeune homme en resta sans voix pendant une dizaine de secondes. Hélas, c'était dix secondes de trop...
Rien que d'y penser, une colère sourde montait en lui. Le soleil du désert était implacable disait-on, et il tint sa réputation ce jour-là! Répercutant ses rayons dévastateurs sur la longue-vue du jeune homme, le reflet aveuglant qui en résulta attira le regard d'une des Gérudos qui ne manqua pas de comprendre le stratagème de nos compagnons.

La suite, ils la connaissaient tous.

Se relevant brusquement afin de battre en retraite, le jeune homme couru de toutes ses forces en ne regardant pas une seule fois en arrière. Il n'en avait pas besoin, le spectacle n'en serait que plus ignoble. Car alors qu'il parcourait la Vallée Gérudo en sens inverse, un cri mélant détresse, chagrin, et désespoir se fit entendre à plusieurs kilomètres à la ronde :


"EEEEEEEH LES COPAINS! AU SECOUUUUUURS! ON EST POTES NON? S'IL VOUS PLAIT AIDEZ MOI, NE ME LAI- ARG?! ELLES ARRIVENT, A L'AIDE! NON! NON! NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOooooooooooooooooooooooooooooooooo........"
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Ivresse? Ebriété? Altération d'esprit? Pouah! Tout cela n'était que fioriture par rapport aux souvenirs qui émergeaient en lui : La suite de cette affaire frôla l'incident diplomatique, mais fort heureusement un accord fut signé entre les deux peuples. Celui-ci célébra par la même occasion le début d'une entente cordiale qui durait depuis des nombreuses années maintenant, et bien peu de monde se souvient encore qu'elle avait évité une terrible sentence à ce voyeur : Il allait finalement pouvoir avoir des enfants et écopa de 10 simples jours de prison.

"C'était toi..."

Ce cri ne s'était jamais totalement éteint dans l'esprit de Dun, et il se souvenait très distinctement de la voix de son propriétaire vers lequel il s'avançait à pas lents. Jeune fille aguicheuse? Proche ami victime d'une opération chirurgicale? Vieux propriétaire d'un ranch? Tous avaient disparu à ses yeux; et ces évènements revinrent à sa mémoire à la façon d'un épisode d' "Olive et Tom - S4: Tire-Poule in da place".

"C'était toi, ce jour là, qui étais resté en arrière... De retour au château, j'avais informé mes compagnons que la mission était un échec. Nous avions alors mis au point la mission "Il faut sauver le soldat Tidus", mais alors tu t'étais déjà évadé et nul ne savait où tu te trouvais..."

Lui prenant le visage dans ses mains alors que Malon chantait une musique triste, le tout sur fond de coucher de soleil; le regard de Dun était dur. Fierté et tristesse s'y mêlaient tandis que les mots lui manquaient quant à cette époque glorieuse d'aventure!

- Vous voulez boire quoi messieurs ? C'est moi qui offre !

Mais la voix calleuse de cette serveuse brisa alors tout l'effet mélodramatique qu'il avait inspiré. Lui jetant un regard de biais, il indiqua alors "trois" de sa main.
Trois quoi? Trois verres?


"Trois tonneaux de boisson, lait ou bière, peu importe! Il passe alors un bras amical autour du cou de TidusLegend. Aujourd'hui est jour de fête, et je veux que tous en profitent! J'ai retrouvé cet homme dont j'ai failli partager la même mort! Ne t'inquiète pas va, c'est moi qui paie!"

Invitant Talon, Malon, vaches, chevaux et mêmes poules avec lesquelles il fit un pacte de non agression; la musique fusa rapidement et le ranch tout entier prit des allures de fête.
Une bien belle fête me direz-vous, bien qu'elle ne devait aboutir qu’à...


"Ah, oui en parlant de cela justement… Tidus, tu es officiellement mort pour le Royaume. Après trois jours de recherche intensive, nous avions perdu tout espoir… Et tu comprends, avec les frais de dossier que cela engendre de prouver que l’on est vivant… Enfin je t’encourage à poser un dossier ! Mais je ne garantis rien… "

La vie était belle ! Tidus était mort ! Et le lait Lonlon remettait peu à peu Dun sur pied !


Ygdrassyl


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(vide)

(Hello à tous! Ceci est un message que vous pourrez supprimés quand tout le monde l'aura lu. J'ai des difficultés à m'organiser au niveau de mes études (je viens d'entrer en études sup', et ma vie s'est considérablement accélérée, à tous les niveaux), donc, je vais avoir des difficultés pour répondre régulièrement, voire même pour répondre tout court. Continuez donc le RP ;) Je reprendrais quand je pourrais...)


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