Journée banale d'une fille de ferme. Ou presque.

[Participants : Llanistar - Endë - ??? ]

[ Hors timeline ]

Leeryn


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5h du matin. Le soleil n'était pas encore levé. Le jour commençait à se dessiner à l'horizon, bien que cette vision dépendait de la nature du ciel. Ce dernier n'était pas réellement dégagé ces temps-ci. Dans cette pénombre, une silhouette déambulait dans les rues du bourg, encore inanimées. Se dirigeant vers les écuries, elle en sorti une monture. Sa monture, et fidèle alliée. Les animaux étaient de bons amis. C'était pour cette raison que la jeune fille ne les avait jamais détesté, et travaillait même en leur compagnie.
Un bruit de sabots galopant résonna sur les pavés, avant de disparaitre, étouffé par l'herbe de la plaine, peu après l'ouverture du pont levis de la cité.
De longues minutes en solitaire, seule, chevauchant, face à l'air frais du matin. Puis au milieu de cette étendue verdâtre, les murs abritant un rêve d'enfant saisit depuis déjà quelques années.
Leeryn libéra sa monture apprivoisée dans le champ qui lui était réservée, et alla rejoindre ses collègues, travaillant comme elle aux écuries du célèbre Ranch Lonlon.
Le travail était plus éprouvant depuis quelques temps. Car en plus de s'occuper des bêtes, il fallait reconstruire. Beaucoup d'aide avait été apportée, mais les employés ne s'étaient pas contentés de regarder, en plus de leur travail habituel.
Comme à son habitude, la rouquine nettoya les boxes qui lui étaient destinés. C'était la première tâche, la plus dure et la plus ingrate, mais ô combien nécessaire pour le bien être de ces animaux à l'apparence divine.

9h. La paille fraîche avait remplacé celle salie de la veille. Les abreuvoirs débordaient d'eau claire, et la fille de ferme pouvait enfin s'accorder un peu de repos. Elle considérait sa journée terminée, car le reste n'était plus qu'une partie de plaisir. S'occuper des bêtes, des visiteurs... Elle ne prenait pas ceci comme une tâche aussi ardue que celle qu'elle venait de terminer avec soin.
Après quelques minutes de bavardage avec les autres employés s'occupant des chevaux, il était temps de se remettre au boulot. Il fallait sortir les bêtes, les panser, les détendre, et accueillir les premiers visiteurs/voyageurs/clients de la journées. Leeryn avait toujours eu un excellent feeling avec ces bêtes nobles, en plus d'être une cavalière hors pair. C'était donc elle qui s'occupait des animaux les plus fougueux. De puissants étalons, pour la plupart, réservés aux combattants. Le genre de cheval ne se laissant pas impressionner, et demandant une certaine force pour les maîtriser. Bien qu'elle n'en donnait absolument pas l'air, la jeune hylienne avait un caractère assez trempé pour ne pas se laisser avoir par ce comportement farouche. Les animaux avaient apprit à la connaitre, aussi, elle n'avait aucun soucis pour en faire ce qu'elle voulait. Réalité qui avait le don de surprendre, il fallait l'avouer.

Il s'agissait donc de l'un de ces étalons qu'elle sortait à ce moment là. Après l'avoir brossé pour le rendre plus présentable, elle l'avait emmené galoper dans un champs, longe en main, à la vue d'éventuels spectateurs, pouvant ainsi juger le potentiel de la monture.
Bien que cette tâche soit quotidienne, et normalement sans soucis, il y avait des moments où Leeryn devait faire face à quelque chose de bien trop fort plus elle. Qui n'avait rien à voir avec l'équidé qu'elle était en train de présenter de façon indirecte. Alors qu'elle était perdue dans ses pensées, admirant la musculature de la bête, elle vit sa vue se brouiller légèrement, ainsi que le sol onduler. Elle pesta contre elle-même. Ce n'était pas le moment ! Pas aussi tôt dès le matin ! Mais elle ne pouvait pas y faire grand chose.
Son erreur à ce moment là fut d'avoir cherché à rappeler le cheval vers elle, au lieu de s’assoir sur le sol en premier. Son expérience faisant qu'elle était tout à fait capable de diriger la bête sans être debout.
Sollicitant donc son corps trop longtemps, tandis que l'étalon, ivre de liberté, prenait son temps à revenir vers elle, une douleur déchirante lui transperça la poitrine. Suffocante, elle tomba à genoux, lâchant ainsi la bride, pour porter ses mains au niveau de son cœur. Cette sensation était temporaire, en principe, mais très très désagréable.

Les choses auraient pu en rester là, et le temps aurait pu tout remettre en ordre de lui même, si l'animal n'en avait pas décidé autrement. Sentant un relâchement de la longue corde qui le retenait, il n'hésita pas, et s'élança au triple galop, s'abonnant à quelques "figures" qui auraient fait chuter un grand nombre de cavaliers, même expérimentés. Par chance, le champs était assez grand pour que Leeryn, en plein milieu et incapable de gérer la situation, ne soit pas en danger directement. En revanche, ne tenant plus l'étalon, et celui si étant tout à fait capable de sauter de hautes barrières, il ne se gêna pas pour le faire, causant alors la panique. C'était un animal de taille imposante, qui se cabrait à la moindre occasion, refusant de se laisser dominer, ne souhaitant pas que cette liberté fraichement acquise ne lui soit volée en quelques secondes.


[Bon... Je suppose que ce n'est pas trop mal pour une reprise ! J'espère que cette mise en situation vous convient !]


Llanistar van Rusadir


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-Général. Le soleil est déjà levé.

Llanistar ouvrit un oeil, difficilement. Puis le second, clignant rapidement pour mieux s'habituer à la clarté déjà forte du matin d'été qui pointait à l'horizon. Un regard par la fenêtre, dont le volet avait été ouvert par le serviteur, lui suffit à confirmer ce que ce dernier venait de dire. L'astre du jour semblait le narguer, le pousser en dehors de son lit alors que le nordique ressentait encore une violente envie de replonger dans le sommeil. Quelques semaines auparavant, il n'aurait pas hésité à se rendormir...mais à présent qu'il possédait cette charge, il ne pouvait se le permettre. Toutes ses journées étaient chargées...comme ses nuits lorsqu'il pouvait les passer avec Orpheos. Mais la fatigue ne l'atteignait pas vraiment, pas autant que lorsqu'il était encore une larve alcoolique se traînant d'une taverne à une autre. A cet époque là, il ne faisait rien de son temps et pourtant, il se sentait constamment épuisé. Comme si le sommeil ne parvenait plus à le reposer.
Repoussant ces pensées qui commençaient à rendre ses paupières lourdes, il se redressa et posa les pieds sur le tapis d'apparat au pied de son lit. La sensation de douceur autour de ses orteils lui fit du bien et contribua à sa bonne humeur. Au final, le mauvais temps était passé et la journée s'annonçait splendide. Une bonne chose puisqu'il ne comptait pas rester enfermé en salle de réunion comme d'ordinaire. Le général allait quitter le château pour quelques jours afin d'établir des stratégies de défense contre les potentiels raids de Ganondorf. Le château et son bourg ne pouvaient rester les deux seuls lieux protégés par la couronne. Maintenant que la royauté s'était doté d'une armée, celle ci devait être présente partout. Si certains sujets étaient ignorés, alors la confiance entre Zelda et son peuple entier serait brisée. Il ne pouvait laisser un tel scénario se réaliser.
D'un claquement de doigt, il fit signe au serviteur d'attendre devant la porte de la chambre, autant pour veiller à ce que le seigneur ne soit pas dérangé que pour lui laisser de l'intimité au lever du lit. Quelque part, Llanistar ne s'était jamais fait à la présence envahissante des servants, et ce depuis sa plus tendre jeunesse. Il était un homme, il pouvait s'habiller, se laver ou se peigner seul. Certains nobles qui entraient dans cette routine confortable devenaient des assistés incapable de se passer de leurs serviteurs. Si ces derniers venaient à disparaître, ils semblaient aussi affolés que des enfants égarés. Au fond de lui, le nordique était toujours heureux de quitter le château dés qu'il le pouvait pour se rapprocher des gens plus simples. Peut être reverrait il aujourd'hui cette jeune fermière qu'il avait rencontré lors de son dernier passage au ranch. Comment s'appelait elle ?...Malon ! Il repensa avec un sourire à son expression troublée quand il avait payé son cheval le double du prix. Décidément, cette journée lui plaisait déjà.

Il s'habilla en vitesse, une tenue légère et sombre, comme à son habitude. Il avait ordonné à un forgeron du mont du péril une nouvelle armure mais il ne comptait l'endosser que pour les cérémonies. En dehors d'un assaut massif des serviteurs du Gérudo, il se défendrait suffisamment bien avec son épée au côté. Il achevait se régler la boucle de sa ceinture quand la voix de son serviteur retentit de l'autre côté de la porte.


-Il va être 6h mon général.

Llanistar retint un juron agacé et sortit de ses appartements d'un pas rageur. Il prenait du retard sur son horaire. La ponctualité n'était pas vraiment son fort mais il ne pouvait pas se permettre de décaler son départ. D'autant que son escorte devait l'attendre. Il descendit rapidement les escaliers qui le séparaient du rez de chaussée, traversa la bibliothèque royale puis sortit de l'enceinte principale pour arriver dans la cour extérieure. Là, une vingtaine de cavaliers l'attendaient. Deux portes étendards aux couleurs de la royauté, quatre officiers stratèges et le reste en gardes du corps. Le minimum pour une sortie de deux jours, et pourtant le nordique persistait à trouver que cela faisait trop. Seulement, le vieux Cerscastel avait été catégorique : il ne le laisserait pas quitter le bourg sans un tel groupe autour de lui. Le général avait accepté de mauvais coeur mais en sachant qu'il ne pourrait pas faire plier cette vieille mule têtue.
Sans perdre de temps, il monta sur son propre cheval, Anthem, déjà apprêté, et ordonna le départ. L'on quitta le château puis la ville, encore endormie malgré la lumière à présente chaude du soleil. Seuls quelques chiens se courraient après sur la place du marché tandis qu'un habitant matinal observait le ciel de sa fenêtre. Llanistar lui fit un léger signe de la main mais l'homme ne le regardait pas, trop perdu dans ses pensées.

Le voyage jusqu'au ranch ne dura que quelques heures. Déterminé à rattraper son retard à ne pas s'endormir en route, le nordique lança son cheval au galop à travers la plaine, profitant des sensations enivrantes d'une chevauchée hardie. Anthem commençait à peine à s'essouffler lorsqu'il parvint à l'entrée du fameux domaine Lonlon.
Mais à l'instant où il faisait freiner sa monture, il entendit un vacarme assez lointain, venant de l'intérieur des murs. Prit d'une soudaine angoisse à l'idée d'une attaque de Ganondorf, il lança son cheval à vive allure. Quand il dépassa l'étable, il vit ce qui provoquait le chaos. Des garçons d'écuries essayaient de maîtriser un étalon à l'allure indomptable. Ce dernier évitait les lassos et menaçait de ses sabots quiconque approchait. Mais lorsqu'il vit Anthem, il parut se calmer, l'espace d'un instant. Puis, vif comme l'éclair, il s'élança autour de l'enclos dans une sorte d'invitation à la course. La monture de Llanistar répondit dans l'instant et le nordique fut incapable de l'empêcher de suivre. Les deux chevaux se valaient surement en vitesse pure et l'étalon fit au moins cinq tours sans lâcher du terrain mais Anthem était plus endurant et au sixième, il finit par le rattraper. Le général en profita et sitôt que les deux chevaux furent à la même hauteur, il sauta sur l'étalon, s'agrippa à sa crinière et...tint bon. L'animal se cabra, rua, tenta par tous les moyens de faire chuter son cavalier mais rien n'y fit et Llanistar parvint à le dominer. Aussitôt qu'il fut calmé, les garçons d'écuries vinrent pour s'occuper de lui et le nordique mit les pieds à terre, content de ne pas avoir mordu la poussière. Il remarqua que quelques employés s'étaient attroupés non loin. Il s'approcha et vit qu'une jeune fille était assise dans l'herbe, visiblement mal en point. Il écarta rudement un des travailleurs du ranch, déboucha de sa main unique la gourde accrochée à sa ceinture et fit couler quelques gouttes d'eaux dans la bouche de la rousse. Sa voix était tendue lorsqu'il lui demanda :


-Mademoiselle, es-ce que vous m'entendez ? Qu'es-ce qui vous est arrivé ?

[désolé du retard é_è J'ai eu l'inspiration et le temps que cette nuit.]


Eckard Falskord


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Adossé contre l'immense clôture du ranch, le jeune homme semblait roupiller. La nuit dernière, il avait -encore- cherché un endroit où dormir. Hélas, ce ne fut que la nature qui lui tendit les bras, lui offrant un refuge inexistant, passant une fois de plus la nuit à la belle étoile, dans le froid. Toutefois, il voulut partir en quête d'un abri plus chaud. C'est pourquoi il s'était approché du Ranch Lon Lon, dans le but de demander l'asile. Il y avait là-bas quelques chambres, et il y faisait bon vivre, l'ambiance était agréable et chaleureuse. Toutefois le garçon s'était arrêté avant d'entrer. Il pensa que cette attitude n'était pas des plus honnêtes, de plus, il se rappela que les chambres étaient payantes. Il n'avait plus un sou ! C'était donc peine perdue. Le blondinet se contenta de passer la nuit aux abords des lieux.
Le sommeil fut introuvable, le jeune homme avait en tête de nombreuses choses, notamment les évènements du lac. Des figures héroïques s'y étaient trouvées. Cet homme aux trois sabres, ce guerrier étrange et cette Gerudo sortant du lac, cette jeune femme qui avait subi de sérieux dommages aussi... Endë avait conservé ces visages dans sa mémoire, il les reverrait, c'était certain.

Le pauvre bougre, en proie à la douleur due aux courbatures nocturnes, se leva et s'étira. Chaque vertèbre de son rachis cervico dorso lombaire se mit à effectuer un craquement sonore. Sur pieds, il se sentait enfin mieux. Et puisqu'il était là, pourquoi ne pas rendre une petite visite à Malon ? Le jeune garçon souhaitait la revoir ainsi que tous les animaux de la ferme. Cet univers lui plaisait. D'autant plus que la zone de combat, un peu trop sanglante à son goût par moments.

Pénétrant doucement l'enceinte du ranch, le Londëyantien porta son regard aux alentours, de droite à gauche. Observant chaque recoin avec attention, comme si c'était sa première visite. Il aimait vraiment cet endroit, décidémment.
Des bruits attirèrent son attention. On pouvait entendre au loin les hénissements d'un cheval, ou même de plusieurs chevaux, ainsi qu'un galop effréné. Que se passait-il dans l'enclos ? Une course ? Oui, à n'en point douter. Il s'approcha encore jusqu'à apercevoir deux personnes, inconnues à ses yeux. La première était une jeune femme visiblement mal en point, sur l'herbe. La seconde, un magnifique jeune homme richement décoré, paraissant quelque peu essoufflé. Endë s'approcha d'eux prestement et s'adressa à l'homme qui déversa le contenu d'une gourde sur les lèvres de la demoiselle, inconsciente.


" Excusez-moi... Puis-je vous aider ? "

Aider à quoi, ça il ne le savait pas encore. Le blond n'avait aucune connaissance concernant les soins et techniques de premiers secours. Il espérait que l'homme à la chevelure de jais pourrait y remédier.


Leeryn


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Si Leeryn ne voyait plus rien, la pointe de douleur dans sa poitrine se déversant dans son corps tout entier l’empêchant de faire partie de la réalité, elle n'était pas inconsciente, et encore moins sourde, contrairement à l'image qu'elle pouvait donner. Sinon, elle ne serait pas simplement assise par terre, mais serait depuis longtemps affalée sur l'herbe. Chaque bruit d'affolement, chaque cri, chaque hennissement agissait comme un marteau dans sa tête, qui frappait violemment et sans scrupule chaque partie sensible de sa sa boite crânienne. Rien à faire, bien que hautement consciente de ce qu'il lui arrivait, elle détestait au plus haut point cet état, ce genre de crise qui arrivait n'importe où, à n'importe quel moment de la journée, et qui un jour, ferait qu'elle ne se réveillerai plus jamais.
Par chance ce jour ne semblait pas être encore arrivé, et ce malaise était l'un des plus courant et des moins dangereux qu'elle pouvait faire, malgré sa violence. Ainsi, l'on comprenait de suite mieux pourquoi la rouquine était prête à offrir tout et n'importe quoi à celui ou celle qui pourrait la libérer de cette infamie. Si les états les moins graves avaient ces conséquences, cela signifiait qu'elle souffrait de bien pire façon de temps en temps. N'importe qui aurait alors la présence d'esprit de dire que ce n'était plus une vie, quand la mort pouvait vous tomber dessus à la moindre seconde. Mais Leeryn ne souhaitait pas mourir. Car sans ça, et sans la guerre, elle vivait presque une vie de rêve, celle dont enfant, elle avait toujours rêvé.
Deux des autres employés du Ranch avaient accouru à ses côtés, connaissant tous de quoi elle était atteinte. Elle ne l'avait jamais caché, dans l'espoir qu'un jour, une merveilleuse rencontre ferait qu'un inconnu lui dirait qu'il saurait la soigner. L'un d'entre eu se mit à la soutenir, en commentant à voix haute se qu'il se passait tout autour. L'étalon semblait être in-maîtrisable pour les employés de ferme. La plupart du temps, Leeryn était la seule à y parvenir, quand elle était en état de le faire. Malon aussi en était capable, elle connaissait ses bêtes mieux que quiconque ici. Mais la jeune fermière avait bien d'autres choses à faire, et n'était pas toujours présente sur place.

Aussi, alors qu'elle attendait plus ou moins patiemment que la douleur cesse, avachie dans les bras d'elle ne savait qui, elle entendit ces deux personnes autour d'elle décrire ce qui arrivait. Un homme semblait être sortit de nul part, et s'était lancé dans une course effrénée avec sa propre monture, et l'animal échappé. La rouquine pouvait effectivement entendre le choc des sabots frappant le sol à vive allure. Ils firent plusieurs tours, sous les exclamations des visiteurs et des travailleurs, qui ne savaient pas comment arranger la situation qui semblait sans solution. Jusqu'à ce que l'étranger, du moins, de ce qu'elle comprit suite à une exclamation, ne saute sur le dos du second animal, se donnant alors en spectacle dans un rodéo acharné, jusqu'à ce que le cheval épris de liberté ne se calme, et que les garçons d'écurie ne le rentrent.
Leeryn se sentait honteuse d'avoir ainsi laissé un étranger devoir s'occuper de ça par sa faute, et en même temps, elle en voulait un peu à ses collègues qui n'avaient pas été foutus de gérer, alors qu'eux ne souffraient pas comme elle actuellement.
Elle était peut-être gentille, et aimait aider les gens, oui. Mais des fois, elle attendait aussi d'eux un peu d'efforts. C'était également leur travail, après tout. On ne pouvait pas toujours se reposer uniquement sur une seule personne, surtout quand cette dernière, et ce malgré son bon vouloir, pouvait flancher à tout moment. Ça ne donnait pas une très bonne image du Ranch, tout ça. Laisser un visiteur régler le problème de plusieurs employés "incapables", ça ne faisait pas sérieux. Si l'on ne pouvait pas blâmer directement la rouquine, ainsi que le soutient qui lui fut apporté, il était presque inconcevable que plusieurs personnes dans le métier ne soient pas capables de gérer un animal échappé, là où la dite jeune fille malade le pouvait sans soucis.
Il y eu d'autres exclamations, visant cette fois l'arrivée du jeune homme ayant tout arrangé vers eux. La rousse se sentit un peu bousculée, pendant que l'un des employés lâchait une plainte, après avoir été écarté un peu durement par l'étranger, qui semblait inquiet. Leeryn, le corps encore endolorit, et sa tête bourdonnant l'empêchant de trop émerger pour le moment, sentit quelque chose au niveau de sa bouche, avant que l'eau ne se déverse sans a gorge. La fraîcheur du liquide la secoua un peu, tout en ayant don d'atténuer cette pointe douloureuse. Ce ne fut qu'à partir de là qu'elle ouvrit les yeux, pendant que l'un des employés répondait à sa place.

"Elle est malade Messire. Ce genre de chose lui arrive de temps à autre, mais elle va s'en remettre."

Le garçon de ferme ne prenait pas de risques en répondant ainsi, car la jeune Hylienne aurait répondu exactement la même chose dès qu'elle aurait été en état de le faire. Elle prit un peu de temps supplémentaire pour se remettre doucement, sentant enfin la crise diminuer, bien que toujours parcourue d'une douleur, qui restait toutefois supportable. La rouquine se redressa ensuite pour se mettre à genou, prenant ses appuis elle même, s'essuyant la bouche d'un revers de manche à cause de l'eau qui avait légèrement coulée à côté, puis dévisagea l'homme qui avait apparemment fait tout le boulot à la places des concernés. Elle lui offrit un sourire poli avant de laisser enfin sortir le son de sa voix, s'inclinant légèrement, un peu tremblante à cause de ce que son corps lui faisait subir.


"C'est comme il dit Monseigneur. Je suis souffrante depuis quelques années déjà, et il m'arrive donc assez souvent ce genre de mésaventure. C'est temporaire. Mais que cela ne nourrisse pas votre inquiétude, ni ne m'empêche pas de m'excuser auprès de vous. Je suis désolée que vous ayez eu à régler ce problème. Ce n'était pas à vous de vous impliquer ! Mes collègues et moi-même vous remercions pour votre geste. Si nous pouvons vous offrir quoique ce soit en échange..."

Leeryn fut toutefois coupée par de nouveaux murmures, car un autre étranger venait de faire son apparition à côté du petit attroupement se situant au milieu de l'enclos. Ce dernier avait également dû voir la scène, et venait s’enquérir des éventuels besoins, proposant son aide. La jeune fille redressa donc sa tête pour le dévisager, se sentant un peu confuse. Ce n'était pas à des gens comme eux de demander s'ils pouvaient apporter quoique ce soit ! La plupart des arrivants au Ranch étaient des voyageurs demandant du repos. Ils ne venaient donc, à priori, pas pour régler les erreurs des travailleurs !

"Ce n'est pas vous de demander ça Messire ! Je suis vraiment embêtée de vous imposer tout ça... Vous quatre, retournez donc au travail ! Je m'occupe de ces deux personnes !"

La rousse avait donné l'ordre sans prévenir, ce qui laissait entrevoir le caractère bien trempé dont elle pouvait preuve derrière ses airs faibles et innocents. Preuve, car les quatre concernés ne demandèrent pas leurs restes avant de s'éloigner. Tout ceci était arrivé par sa faute n'est ce pas ? Parce qu'elle n'avait pas été capable, au premier abord, de gérer son malaise, ce qui avait entraîné tout le reste. Malgré le certain manque de compétences de ses collègues, elle se jugeait comme l'unique responsable, et assumerai donc, pour rattraper cette erreur. Elle prit ensuite le soin de se remettre debout, chancelant dangereusement, mais tenant bon pour rester dans cette posture. La douleur refluait petit à petit, et malgré la tête lourde, elle était capable de gérer un minimum maintenant.

"Donc, que puis-je fais pour vous aider Messieurs ? Vous venez ici pour une raison particulière ?"