Hyrule's Journey

[Prochain post réservé à Erinyes =)]

Les deux jeunes femmes se tenaient devant le temple du temps. La Prêtresse soupira. malgré sa fonction, elle détestait toujours ce genre d'endroit. Prier. Pourquoi faire ? Elle avait déjà son temple au Domaine Zora, où elle communiquait avec Nayru, ce qui était déjà un bel effort pour elle. Et amplement suffisant. Alors si en plus, il fallait aussi prier au Temple du Temps, soit-disant que ça aiderait Hyrule... Elle en doutait fortement ! Mais c'était son devoir, et par respect pour la Famille Royale, elle ne pouvait pas vraiment aller à son encontre.
Mais ce n'était qu'un "mauvais" moment à passer. Mauvais pour elle, qui, n'aimant pas être enfermée dans un temple, préférai de loin être dehors à se balader, ou à être en contact avec les gens.
Néanmoins, aujourd'hui, elle n'était pas seule. En générale, elle ne dérangeait pas son amie pour si peu. Mais avec le retour de Ganondorf, et le temple souvent prit pour cible, il avait été insisté sur le fait qu'on ne pouvait pas laisser la Prêtresse y aller seule, même si la prière ne durait que quelques minutes.
Du coup, sa "garde du corps" attitrée se trouvait avec elle.
Second soupir. Elle regarda de nouveau Erinyes, qui se tenait à ses côtés, paraissant distante, comme à son habitude. Ou alors concentrée sur sa tâche. La jeune garde se donnait toujours à fond.

"Oh allez, détends-toi ! Que veux-tu qu'il m'arrive là-dedans ? C'est juste une prière de 30 minutes. La Place du Marché est calme, je ne voie vraiment pas où est le danger !"

Elle joignit un sourire, sûre d'elle. Erinyes était une personne de constamment renfermée, et le but de la Prêtresse, en retour de sa protection, était justement de faire en sorte que son amie s'ouvre un peu plus aux autres. Mais ce n'était visiblement pas gagné, la jeune femme accordant difficilement sa confiance. Alors si en plus, elle voyait le mal partout afin de la protéger, ça n'aiderai pas !
Après un troisième soupir (décidément, elle n'aimait pas les temples du tout !), elle se résigna enfin à s'avancer, et à pousser la lourde porte.
Il n'y avait personne dedans. Le long tapis rouge s'étendait jusqu'à une sorte d'Autel, sur lequel 3 socles attendaient de voir trois pierres se poser. Seule la Famille Royale avait le pouvoir d'ouvrir la porte juste derrière, où se trouvait aussi l'Épée de Légende, que seul le Héros du Temps pouvait manier. Héros plutôt absent en ces jours...

Dans un plus grand silence, la Prêtresse se plaça devant l'Autel, et se mis en position de prière. Comme d'habitude, elle s'y attendait, elle ne ressentait absolument rien en priant ici. Elle avait l'impression de s'adresser à une sorte de mur. Même Nayru ne réagissait pas. Une belle perte de temps à son goût ! Il n'y avait pas la moindre trace d'esprit dans ce temple. Tout semblait scellé, en attendant que la Famille Royale en décide autrement. Ça la décourageait au plus haut point. Ce n'était sûrement pas de cette façon qu'elle aiderait les gens dehors !
Au bout de quelques minutes à peine, elle se relâcha.

"Ça ne sert à rien... Ce temple est comme mort, et se ne sont pas mes prières qui changeront grand chose à ce stade...

Enfin arrivée au temple. Erinyes n'enleva pas pour autant sa main de la garde de son épée. En général, la Prêtresse de Nayru ne faisait pas appel à elle quand elle ne voyageait pas. Mais avec la montée de Ganondorf, on l'avait obligée à prendre son rôle de garde du corps envers la jeune fille bien plus fréquemment. Et elle s'était donc retrouvée à l'accompagner.

La Prêtresse de Nayru était la seule à pouvoir se vanter d'avoir la totale confiance, et la plus grande dévotion d'Erinyes. Pour le moment, elle ne parvenait toujours pas à s'ouvrir aux autres malgré les efforts de sa "protégée", qui préférait dire que leur relation tenait surtout de l'amitié. Néanmoins, elle prenait son rôle très au sérieux, et continuait de lancer des regards avertis tout autour du Temple du Temps.

Le comble, c'est qu'à force d'être tellement attentive à l'entourage, elle en oublia presque la présence de la Prêtresse, et sursauta à moitié quand cette dernière, après avoir observé son comportement, lui dit de simplement se détendre, que tout était calme, et qu'il était peu probable de subir une attaque.

Erinyes se résigna enfin à lâché son épée, et, chose très rare chez elle, répondit au sourire de la Prêtresse par un petit sourire amusé d'elle même.

"Ah ah, désolée... Je suis en effet trop stressée je crois..."

Et il n'y avait pas qu'elle, la Prêtresse aussi ne semblait pas être à son aise ici, vu le nombre de soupirs qu'elle avait fait en 5 minutes. Mais Saphyr était loin d'être douée pour parler aux autres, ou les encourager. Bien que son comportement soit beaucoup plus naturel avec la Prêtresse, que n'importe qui d'autre, elle n'en restait pas moins assez timide.

Elle reprit néanmoins rapidement son sérieux, pendant que son amie ouvrait la porte du temple. Toutes deux entrèrent, et Saphyr alla se poser dans un coin, afin de laisser la Prêtresse faire ce qu'elle avait à faire. Seulement, elle ne put se concentrer plus de 2 minutes, et interrompit ses prières, se plaignant d'une éventuelle inefficacité de la chose.

Après quelques hésitation, elle se décida à prendre la parole, bien qu'encore plus intimidée par l'endroit, qui semblait imposer le silence de lui-même.

"Euh, tu sais... Le peu de fois où j'ai osé prier, il ne c'est jamais rien passé... Pour moi aussi, c'est inutile. Mais, je ne suis rien comparé à toi, tu es une Prêtresse, donc euuuuh... Je ne sais pas, mais il y a peut-être plus de chances que ça marche si... Enfin..."

Elle préféra se taire. Les prières, elle ne connaissait ça que du temps où elle était gamine. Elle avait un peu prié par la suite, mais avait vite abandonné, car ça ne servait à rien. De ce point, elle pouvait comprendre la Prêtresse. Mais dans sa tête, cette même Prêtresse avait des pouvoirs qu'elle n'avait pas, et pensait donc qu'avec elle, tout serait différent...

Pas qu'elle voulait y croire elle-même, mais son amie semblait désespérée de ne pas réussir à faire ce que le peuple attendait d'elle. C'était donc sa façon, un peu maladroite, de l'encourager, même si elle était sûre de mal s'y prendre.

Alors qu'elle se lamentait, Erinyes, restée silencieuse jusqu'à leur entrée dans le temple, prit enfin la parole, tentant de l'encourager. Mais visiblement, elle non plus n'avait pas vraiment compris le problème. La Prêtresse soupira encore une fois, en souriant cette fois.

"Justement... C'est parce que je suis une Prêtresse que je sais que prier ici ne sert à rien... Quand je prie dans mon temple, ou dans des lieux, je sais si je suis entendue ou pas. Je le ressens, grâce à l'influence de Nayru. Mais ici, c'est comme si la Déesse de la Sagesse elle-même était absente, comme si je n'étais plus Prêtresse. Ce temple est scellé, et j'ai l'impression que si esprits il doit y avoir ici, ils sont scellés également, et ne peuvent rien faire..."

Bien sûr, des esprits ici, c'était que de la foutaise. Le Temple du Temps était le passage vers le Saint Royaume, et seuls les 6 Sages, plus la Princesse, en étaient les maîtres. Ça ne servait à rien de les invoquer, car ces derniers vivaient en chair et en os dans Hyrule, et avaient donc plus ou moins le même champs d'action que les autres. En aucun cas, ils ne pouvaient répondre aux prières de cette façon.
Mais la Prêtresse se devait de garder ça pour elle, car dehors, les Hyruliens espéraient toujours un miracle, de l'espoir. Et l'espoir, c'est ce qu'elle était censé leur donner, donc elle ne pouvait vraiment se permettre de mettre fin aux croyances.
Cela était aussi valable pour Erinyes. Bien que vu sa mentalité, son amie devait bien se ficher de tout ça. Mais par principe, la Prêtresse ne préférait pas aborder le sujet.

"Bien, dans tous les cas, rester ici ne sert à rien... Ceci dit, si une personne nous a vu entrer, et nous voie déjà sortir, je n'ose pas imaginer ce qu'elle pourrait penser... On ferait mieux d'attendre un peu, et faire semblant si quelqu'un arrive."

La Prêtresse se tut un instant. Décidément, elle bernait tout le monde en faisant ça. Comportement peu fier pour une Prêtresse, mais elle ne se sentait pas plus gênée que ça. D'une manière ou d'une autre, ça revenait au même. Elle eut un petit rire amusé et commença à marcher, observant un peu partout.

"Oui je sais, ce n'est pas très correct de ma part tout ça... Dit Erinyes..."

Le regard de la Prêtresse s'était posé sur l'Autel, qui était conçu pour accueillir l'Émeraude Kokiri, le Rubis Goron et le Saphir Zora. Elle se demandait bien où ces pierres étaient cachées, et si Ganondorf leur apportait quelconque intérêt.

"... Connais-tu l'identité des Sages ?"

De part son rang, elle savait juste que Zelda en était le chef, qu'il existait un sage de Lumière, nommé Rauru, et que Ruto était celle de l'eau, connaissant personnellement la Princesse Zora. Des rumeurs disaient que la nourrice de la Princesse Zelda en était une aussi, mais visiblement, les identités de ces Sages étaient comme un sujet tabou, avec ces temps hostiles. Bien qu'elle était sûre que Ganondorf savait déjà tout.
Mais elle non, et ce sujet la rendait assez curieuse en réalité. Même de part son rang de Prêtresse, on le lui avait caché. Ceci dit, avec ses pouvoirs, elle était censée être capable de reconnaitre un Sage à la première rencontre, tout comme elle pouvait reconnaitre les autres Prêtresses. Elle avait bien reconnue celle de Din, mais n'avait pas eu encore cette chance pour celle de Farore.
Seulement, elle n'avait rien ressentit en rencontrant Zelda, Impa, ou même Ruto. Peut-être parce qu'à cette époque, elle n'était pas encore liée à Nayru...
Aussi, bien qu'elle en doutait fortement connaissant la jeune femme, elle se demandait si Erinyes avait de son côté entendu des choses, ou rencontré d'autres Sages...

[Désolée, c'est pas terrible terrible, j'essaie de meubler un peu ^^']

[Ça ira, t'inquiète ^^]

erinyes ne répondit pas aux premiers mots de la Prêtresse. Elle se fichait pas mal de ce que son amie faisait, après tout, ce n'était pas son problème, elle était libre de choisir elle-même, Prêtresse ou pas. Là, elle avait surtout retenu qu'il ne fallait pas que les gens remarquent qu'en réalité, elle ne faisait rien. Aussi, Erinyes concentra son intention sur l'entée du temple, prête à prévenir si une personne arrivait.

Seulement, elle était, encore une fois, plus concentrée sur la surveillance, que sur la Prêtresse, et sursauta de nouveau quand cette dernière prononça son nom, avant de lui poser une question.
Les Sages... Jamais entendu parlé. Ou peut-être quand elle était petite, quand ses parents lui racontaient l'histoire d'Hyrule. mais ça remontait à trop loin. Alors de là à connaitre ces gens personnellement, elle en était loin.

"Pour être franche, je ne me suis jamais intéressée à ces histoires, donc je répondrais que non... Désolée..."

Première fois de sa vie qu'elle se sentait honteuse d'être aussi ignorante. Autant elle connaissait les Déesses, le fait que Ganondorf ai déjà commis maintes crimes dans le passé, ou encore la présence du Héros du Temps, mais pour ce qui était des détails de toute cette histoire...

Depuis l'incident de son enfance, elle était restée très distante, et un peu dans son monde, sans s'occuper du reste. Peut-être que la vieille femme le lui avait raconté, mais visiblement, ça n'avait pas marqué son esprit. Pour Erinyes, les gens de l'extérieur étaient tellement insignifiant et aveugles pour la plupart, qu'elle ne voyait aucun intérêt à s'y intéresser. Que se soit eux, ou l'histoire de leur pays.

"Je pense toutefois en avoir déjà entendu parlé, mais je n'y ai jamais accordé la moindre importance pour être franche. Devrais-je maintenant ?"

[Finalement, c'est moi qui fait court xD]

Il quitta les ruelles bondées de monde, la tête remplie d'idées saugrenues. Si ce gamin parvenait à élever sa Guilde parmi les légendes, et si lui pouvait en profiter, tout s’avérerait plus aisé, plus simple pour lui. Tant que tout était sous contrôle, du moins. Bien évidemment, l'improvisation était un domaine où il n'était pas mauvais du tout, mais il préférait tout de même savoir exactement où il allait. Un évènement pareil s'organise.

Son sourire s'effaça, quand il constata la masse compacte et dense au possible que représentait la foule. Impossible de passer sans jouer des coudes, et cela l'exaspéra. Ce que ces idiots pouvaient l'agacer des fois... Qu'avaient-ils donc à tous s’amasser comme ça, au centre de la place ? Rarement le passage vers le châteaux avait été aussi obstrué...

"Et oui, messieurs-dames ! Vous ne rêvez pas ! Cette petite fée va disparaître incessamment sous peu ! Laissez-lui juste le temps d'entrer dans ce chapeau magique !"

Seldeus, qui s'était arrêté, soupira d'ennui. Un charlatan de plus. L'envie lui prit de le coller au cachot. Il ne supportait que moyennement les gens qui dénigraient ainsi la magie, par quelques tours de passes-passes inutiles, et mensongers. La fée rentra en effet dans le chapeau, que l'homme jeta à terre. L'Hylien en profita pour s'arrêter sur son accoutrement. Vêtu à la mode Sheikah, il ne portait pas grand chose de plus qu'une combinaison ras-le corps, surmontée d'une tunique longue, beige, ternie par les voyages, salie par la boue. Dans son dos, un Luth, accroché par une corde bien mince. Bref, un homme du voyage.

Sous les yeux ébahis du public, il le releva d'un coup sec, sans que rien ne reste au sol. La fée avait disparu, et nul ne semblait avoir compris qu'il y avait une "doublure" dans son bonnet. Les rubis fusèrent, jetés par la foule.

*Stupides que vous êtes...*

Le garde se mit de nouveau à sourire, amusé de la réaction du peuple. Enfin, il fallait reconnaître que cet imposteur avait réussi à les tirer -pour un instant- de leur mornes et sombres pensées. Pendant le temps de ce tour, ils ne pensaient plus à l'approche imminente des Ombres.
Étrangement, le blond passa son chemin -du mieux qu'il put- sans relever, ou interpeller le Sheikah. Bien que ces pratiques qui rabaissait la magie à un simple divertissement de bas étage l'énervaient tout simplement, il ne dit rien. Mais se contenta de pousser quelques hommes et femmes pour passer. Pousser, faire tomber, en somme.

L'accès habituel au château étant bloqué, il décida de passer aux alentours du temple, qui était isolé de cette masse d'Hyruliens aux coeurs assombris par la tristesse et la peur. Ce n'est que lors qu'il passa près du lieu de culte, qu'il remarqua que la porte était légèrement entrouverte. Un rapide coup d'oeil le renseigna sur le pourquoi du comment : à l’intérieur une femme priait. Rien de bien intéressant. Mais, une autre passa dans son champ de vision, pour en sortir aussi tôt. Elle lui disait quelque chose, et il n'aurait pas mis sa main à couper, mais il pensait qu'il s'agissait d'une collègue : Erinyes, au service de la Prêtresse de Nayru, avant celui de la famille suzeraine.

Il se glissa discrètement à l'intérieur, quand celle qu'il avait identifié comme la prêtresse se leva, et fit remarquer qu'elle ne faisait pas correctement son travail. Un sourire narquois se dessina de nouveau sur le visage du Garde. Si elle était la seule...

"Salutations, mes Dames ! Peut être puis-je quelque chose pour vous ? " Tonna-t-il, haut et fort, avant de se courber, pour les saluer, et de se relever, un sourire courtois étirant ses lèvres.

[Avec accord d'Ear', je rep avant elle xD]

Alors qu'Erinyes venait juste de terminer sa question, elle n'attendit même pas la réponse de la Prêtresse. En effet, elle avait sentit la présence d'une personne. Malgré le fait qu'elle soit dans un lieu sacré, elle dégaina son épée sans prévenir et fit volte fasse, pour se retrouver face à un type qui les salua d'une voix bien forte, tout en s'inclinant.

Elle mit quelques secondes à le reconnaitre. Le fait de parler si fort dans un temple n'était pas une preuve de respect, et Erinyes avait avant tout pensé à faire face à des brigands, ou autre voyous. Mais elle était loin du compte, car cet inconnu était en réalité... Un Garde. Lui aussi.

Elle ne le connaissait pas, et ne lui avait jamais parlé. Logique, vu son caractère. Elle avait juste eu l'occasion de le croiser de temps en temps dans le château, rien de plus. Rien que le fait de savoir qu'il était garde lui fit ranger son arme. Après, il pouvait bien faire ce qu'il voulait, tant qu'il ne s'attaquait pas à la Prêtresse, ce qui, de part son statut, était "presque" une évidence.

Erinyes haussa les épaules, et ne répondit pas. Elle n'avait besoin de rien, et ne voyait donc là aucun intérêt de se manifester. De plus, Seldeus s'était incliné, geste qu'elle pensait adressé à la Prêtresse, tout comme ses paroles. Qui donc s'inclinerait devant un simple garde ? Encore plus si ce geste était fait par un autre garde ? Ce n'était pas logique pour la jeune fille, donc il lui semblait évident que tout cela était en faveur de la seule personne de plus haut rang qu'eux présente dans la salle.

Comme à son habitude, et ne souhaitant pas avoir à faire avec des "inconnus", elle alla s'adosser contre le mur du temple, laissant la Prêtresse en tête à tête avec l'autre garde, et attendit patiemment.

[En lisant le RP, finalement, ça m'arrange que tu ais rep avant xD]

Comme prévu, Erinyes ne connaissait pas les Sages. Et elle ne semblait ni connaître vraiment leurs origines. Ceci dit, cela n'étonna guère la Prêtresse, connaissant le passé de son amie. Néanmoins, cette dernière était garde maintenant, et Ganondorf revenait à l'assaut. Il valait donc mieux s'intéresser de plus près à cette histoire, car le risque de s'y retrouver mêlé était grand. Elle allait donc s'apprêter à expliquer certaines choses à Erinyes, quand, sans prévenir, cette dernière se retourna vivement, épée en main.
La jeune garde se trouvant devant elle, la Prêtresse n'avait pas pu voir qu'un inconnu était entré pendant qu'elles parlaient. aussi, elle sursauta quand se dernier les salua... Bruyamment.
La première chose dont elle s'inquiéta, c'était de savoir si cet homme l'avait surprise en train de faire autre chose que prier, et surtout, s'il avait entendu la bride de conversation où elle même avait ne pas faire son travail.
Erinyes se trouvant devant elle, elle ne pouvait pas distinctement identifier l'inconnu. Ce n'est que quand sa protectrice haussa les épaules et rabaissa sa lame sans raison apparent, qu'elle se rendit compte qu'il s'agissait d'un autre garde, nommé Seldeus.

Elle ne le connaissait que de vue, de part les rares fois où elle le croisait quand elle allait rapporter les paroles de Nayru au château, mais rien de plus. Des rumeurs circulaient comme quoi c'était un garde qui faisait facilement comme bon lui semblait, et donc, pas forcément le travail demandé. Bon, au moins, si celui-ci la réprimandait, elle pouvais toujours de défendre avec cet argument, peu fondé soit-il. Mais c'était toujours mieux que rien.
Erinyes se retira dans un coin du temple, la laissant en tête à tête avec le garde. Cela la dérangea un peu, surtout qu'elle ne souhaitait plus que son amie se mette constamment à l'écart en fasse des inconnus. Surtout que le jeune homme leur avait souhaité le bonjour, à toutes les deux.
En gage de politesse, elle s'avança vers lui, un peu prudemment toutefois. Il fallait dire que cet homme l'avait un peu surprise de part son entrée peu discrète. Mais elle passa rapidement outre, et afficha un sourire chaleureux sur son visage.

"Bien le bonjour à vous Messire. C'est gentil à vous, mais nous n'avons besoin de rien... Mais peut-être n'est ce pas votre cas ?"

Elle jeta un regard en biai à Erinyes, comme pour inviter cette dernière à le saluer à son tour, mais la partie ne semblait pas vraiment gagnée... Elle pensait que la jeune fille serais un minimum plus ouverte avec ses compagnons de fonction, mais ça ne semblait visiblement pas être le cas...
Un léger malaise s'installa alors, mais elle décida de ne pas se laisser prendre. Après tout, elle avait promit à la jeune garde qu'elle l'aiderait à s'intégrer un peu.
La Prêtresse toussota un peu afin de s'éclaircir la voix, et reprit de plus belle, avec une voix douce, et un petit sourire gêné.

"Ahem... Je suppose que vous connaissez déjà Erinyes... Veuillez l'excuser, elle est assez distante..." Elle se tourna de nouveau vers son amie, tout en lui faisant un geste de la main. "Pourquoi tu es partie là-bas ? Reste donc ici, ta présence ne dérange pas, ce n'est pas une conversation privée... Je suppose..."

Seldeus ne tiqua pas, quand la blonde -plutôt jolie- dégaina. Il la fixa quelques secondes, un sourire sympathique sur les lèvres, prenant un peu de temps, pour observer. Avoir une lame pointée sur soi dispense en général de toute forme d'excentricité. Rien à voir là avec le jeune Wind, criant haut et fort son statut de "Chef" d'une guilde encore inexistante.
Mais cette arme pointée sur lui ne le mis pas pour autant mal à l'aise. D'ailleurs, elle fut rangée bien vite. Tout deux s'étaient reconnus comme étant collègues, dans la garde royale.

Le blond, qui avait pris le temps de la détailler, venait de remarquer ses yeux turquoise. A vrai dire, s'il l'avait trouvé belle, la première fois qu'il l'avait vu, il ne l'avait pas -ou peu- croisé par la suite, et ni l'un ni l'autre n'avait tenté une quelconque approche. Ce n'était pas le soucis majeur du sorcier, déjà bien assez préoccupé par trop de choses.
Il la regarda, s'éloigner, après avoir haussé les épaules, et, silencieusement, poussa un petit soupir.

Il avait manifestement surpris la Prêtresse, et rit intérieurement. Ce n'était pas vraiment son intention première, mais, il fallait reconnaître que c'était aussi le but recherché. Il n'avait rien de bien particulier à faire, à part, peut être, terminer son tour de garde. Mais il attendrait que l'imposteur de tout à l'heure ai fini son tour de pacotille, pour pouvoir circuler de façon normale, sur la place.
Néanmoins, la jeune femme se ressaisit bien vite. N'ayant pas besoin de quoi que ce soit, elle trouva le moyen de lui renvoyer la question. Lui besoin de quelque chose ? Oui. De beaucoup de choses, mais il doutait qu'elle pouvait lui apporter. Après tout, un coup d'Etat ne se fait pas en claquant des doigts. Il n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche et de prendre une inspiration, que déjà, elle reprenait la parole. Visiblement gênée, elle invita son amie à se joindre à la discussion.

Le fils de Nathaniel passa outre la question de la "femme de foi", et prit le parti d'en poser une, lui aussi.

"Que vous dis donc Nayru, en ces temps troublées, Dame bleue ? "

[Désolée pour ce big retard, faut que je m'y remettre X_x]

L'autre Garde Royal ne répondit pas à la question. Il attendit juste que la Prêtresse termine d'inviter Erinyes à s'approcher, avant de poser à son tour une nouvelle question. Visiblement, il ne semblait pas enclin a parler de ses activités... Peut-être que comme elle, il trouvait son métier parfois ennuyeux et inintéressant...
Ce que Nayru lui disait hein ? Cela faisait un moment qu'elle n'était plus allée dans son Temple au Domaine Zora, et aussi, la Déesse s'était plutôt faite discrète ces derniers temps... Un peu trop. Tout comme le calme avant la Tempête. Et bien sûr, inutile d'espérer quoique ce soit dans le Temple du Temps.

"Et bien, pas grand chose pour être honnête. Ce temple ne me permet pas de communiquer avec elle. et la dernière fois que j'ai prié à mon véritable temple, il ne s'est rien passé de particulier. Tout semble calme en Hyrule en ce moment..."

Elle ne fit néanmoins pas part de ses inquiétudes face à ce calme. Avec son statut de Prêtresse, elle était aussi constamment protégée et sous bonne garde, limite mise à l'écart de toute source de conflit. Difficile de se rendre compte.
Saphyr, qui l'accompagnait quasiment tout le temps, n'en savait pas toujours plus, et ne le cherchais pas vraiment. Toute deux n'étaient de ce fait, pas réellement au courant de la situation dehors...
Ceci dit, ce garde nommé Seldeus semblait avoir un mouvement plus libre. Peut-être que lui savait-il des choses qu'elles ignoraient ?
La Prêtresse ce décida donc à tenter de demander, naturellement, au fil de la conversation :

"Enfin, calme... Je dois avouer ne pas être réellement la mieux placée pour savoir... Je suis constamment éloignée des conflits... Vous qui êtes plus au cœur de l'action pour veiller à la sécurité, vous ne voyez peut-être pas les choses ainsi... J'espère ne pas vous avoir offensé."

Elle ne posa pas la question ouvertement, espérant que le gare saisisse l'ouverture qu'elle venait de lui accorder.

[Hum, un peu court, désolée >.>]

Seldeus se contenta de fixer la Prêtresse, restant silencieux. Être désobligeant -si cela le démangeait, après tout l'ironie était comme une seconde nature chez lui- ne lui apporterait rien. Il devait se faire de cette femme, si ce n'est une alliée, une "amie". Il la savait influente, et même s'il était tout à fait conscient qu'elle ne risquait dans aucun cas de suivre la voie qu'il s’apprêtait à prendre. Mais qu'importe ? Avoir des relations influentes pouvait aider en toute situation.

Le garde cessa de monopoliser le temps de parole -bien que n'ayant pas vraiment commencé, je vous l'accorde- et laissa volontairement un blanc s'installer. C'était dans ses habitudes, et cela ne le gênait pas, ou peu. Cela lui permettait même de tester les individus, lui faisant face. Si ceux-ci étaient mal à l'aise, c'était représentatif.
Il se décida néanmoins à répondre à la question de la jeune femme. Mais en restant vague. Concéder des informations ne faisait pas parti de ses habitudes, aussi, il n'aimait pas toujours ça. Toutefois, c'était le genre d'informations qu'elle trouverait, simplement en pointant son nez dehors.

"Calme n'est pas le premier mot qui me vient à l'esprit, pour décrire la masse Hyrulienne ces derniers temps. Non. Je dirais plutôt instable, peinée, en proie à une peur sans précédent. La situation est en mouvement, le monde bouge. Cette société, tout aussi sclérosée qu'elle soit sera bien obligé de suivre, Dame Bleue."

Il laissa une petite pause, l'air songeur, avant de reprendre, sur un thème pas forcément moins sujet à polémique.

"Vos amies parlent peu, j'ai l'impression... Et c'est bien dommage..." Lança-t-il, en fermant les yeux, arborant une expression difficilement déchiffrable."Ma présence vous dérange-t-elle, collègue ? " Lâcha-t-il ensuite, sur un ton plus moqueur qu'autre chose, sans pour autant être dérangeant. Encore une fois, il se devait d'être 'correct'.

Suivant l'invitation de la Prêtresse, Erinyes avait fini par revenir au côtés des deux autres, sans pour autant esquisser un geste, ou la moindre parole. Tous deux discutaient entre eux, et à part écouter, elle n'avait rien d'autre à faire. Ni même une réponse à donner.

Son amie s'inquiétait souvent de ce qu'il se passait dehors. Mais au final, les gens de montraient que leur joie en face de la Prêtresse. Et si certains parlaient parfois de leurs soucis, cela ne durait guère, pour finir dans la musique et les chants. Erinyes devait le reconnaitre aussi : toutes deux ignoraient pas mal ce qu'il se tramait vraiment dans Hyrule.

Comme la Prêtresse l'avait stipulé, dès qu'il y avait un soucis, elle se devait de retourner à l'abri pour ne pas s'y retrouver mêlée. Elle le savait très bien, car c'est Erinyes elle-même qui recevait les informations, pas précises pour autant, et qui autorisait ou non son amie à se rendre en ville, ou à rester à l'abri. Et forcément, elle se devait de rester au près d'elle.

Au final, elles étaient fortement tenues à l'écart de tout soucis pouvant leur nuire directement. Bien sûr, Erinyes pouvait se débrouiller pour recueillir des informations auprès des autres gardes les rares fois où elle n'était pas avec la Prêtresse, mais elle ne s'en donnait jamais la peine, n'y voyant pas grand intérêt au final. Si quelque chose de vraiment grave devait arriver, elles seraient au courant comme tout le monde. Pour le moment, il n'y avait que suppositions, et elle ne voyait strictement aucun intérêt à donner de l'importance à des choses si futiles.

Son amie avait déjà assez à faire, pour en plus devoir se préoccuper des soucis causés, où à venir, de la part de Ganondorf. Aussi, la réponse donnée par Seldeus ne faisait que répéter les choses qu'elles savaient déjà. En résumé : rien de bien nouveau dans cette masse d'inquiétude.

Erinyes fut néanmoins tirée de ses pensées quand son "collègue" lui adressa directement la parole.

"Vous faites ici ce que bon vous semble, ce n'est pas un endroit privé. Je n'ai donc rien à dire. Tout comme je n'ai rien à répondre à votre discussion..."

Son ton était nettement plus distant, et plus froid, que lorsqu'elle parlait à la Prêtresse. Seldeus avait beau être un garde comme elle, elle ne l'estimait pas assez pour lui parler plus librement. Et bien sûr, on ne pouvait pas dire qu'elle fasse non plus le moindre effort...

Finalement, la réponse du garde resta plutôt évasive, et ne lui apporta que ce qu'elle savait déjà... C'était surtout ce calme qu'elle trouvait inquiétant, aussi, elle aurait espéré que lui en sache peut-être un peu plus sur les différentes actions des deux camps... Mais visiblement, tout n'était que proie aux hypothèses et aux rumeurs infondées. Personne ne semblait vraiment savoir ce qu'il se passait réellement.
Elle se sentit alors soulagée. Tout le monde semblait se trouver au même stade, et elle n'était visiblement pas plus ignorante que les autres. Même si elle était liée à une Déesse. Silencieuse depuis quelques temps.
Le seul soucis était de savoir quand tout cela allait éclater pour de bon. Même si ça avait déjà un peu commencé, on ne pouvait pas encore dire qu'Hyrule était en guerre. Ce garde, de part sa réponse et son comportement, semblait le prouver. Sauf si toutefois, il se tenait volontairement à l'écart, ou n'avait pas souhaité inquiéter la jeune femme.

Enfin, il questionna Erinyes. Comme à son habitude, cette dernière eu une réponse distante. Cela n'étonna pas la Prêtresse. Déjà qu'entre elles, son amie était souvent désintéressée sur ce sujet, alors avec un "inconnu"...
Elle soupira. Ce n'était pas encore aujourd'hui qu'elle aurait une réponse à ses questions, à savoir : quand faudrait-il lutter pour de bon ? Commencer à agir avec plus que des paroles ?
Pas combattante, elle redoutais ce moment. La Famille Royale ne la laisserait sûrement pas au champs de bataille, il lui faudrait sûrement fuir. Et ça l'inquiétait beaucoup. Son rôle était d'être auprès des gens, pas de les abandonner...
Aussi, elle espérait que tout cela n'arrive pas sans prévenir, qu'elle puisse passer outre dette probable fuite...

Elle ne pouvait pas empêcher le "mal" de nuire. Non. Nayru lui avait bien enseigné par le passé que c'était le cours normal des choses. Mais elle pouvait aider ceux qui tenaient à vivre. C'était toujours moins égoïste, et plus adéquat avec son statut, que de fuir.

"Et vous Messire... Que comptez-vous faire le jour où tout cela éclatera ?

La réponse la plus logique était sans nuls doutes "se battre", et "protéger la cité". Dans le fond, c'était une question stupide. Mais elle savait aussi que la "logique" des uns n'était pas celle des autres. Aussi, peut-être que, comme elle, ce garde avait d'autres ambitions que celles qui lui semblaient toutes indiquées, par cette "logique". Aussi, elle préféré préciser :

"Loin de moi l'idée de vous juger et de vous dire ce que vous devez faire... Je ne suis moi même pas un bon exemple sur ce point... Mais je suis curieuse !"

Elle repensa bien sûr à la fois où, dans son enfance, elle avait renié la Déesse pour vivre sa vie... Alors que tous les Hyruliens attendaient d'elle une attitude parfaite de Prêtresse de part ce rang. Certes, elle avait fini par s'y résoudre, mais uniquement parce qu'elle avait fini par l'accepter.
Aussi, elle pouvait très bien concevoir que ce garde ai en premier lieu envie de fuir, passant pour un lâche, pour ensuite revenir quand il se sentirait prêt. Ou pas du tout. Bref, qu'il ai envie de suivre ses choix, plutôt que ceux qu'on lui impose.

[Arf désolée c'est nuuul, beaucoup de blabla pour rien TwT]

Sa collègue s'était -suite à la demande de la Prêtresse- rapprochée. Assez pour qu'il n'eut pas à élever la voix, en s'adressant à elle. C'était un lieu de culte, et hurler n'était pas très poli. Non pas que cela dérange le garde, mais quelque fut son statut social, les ecclésiastiques n'hésiteraient pas longtemps à le mettre dehors, s'il blasphémait ici bas.
Evidemment, Seldeus croyait en l'existence des Déesses. Comment aurait-pu-t-il en être autrement, alors que lui même en avait eu la preuve concrète, tangible, palpable ? Il avait déjà croisé des êtres 'supérieurs', et tout supérieurs qu'ils soient, il s'était servi d'eux. Et continuait, encore et toujours à les utiliser. Ses deux amis n'avaient d'autres choix que de lui obéir désormais.

Erinyes se fit froide, inaccessible, et tira un sourire au mage, amusé par la situation. Il savait très bien à quoi s'attendre, en posant cette question, et il ne s'était pas trompé. Peut être ne l'aurait-il pas formulé de la même façon, mais dans le fond, c'était du pareil au même.
Seldeus Nathaniel aimait bien cette petite. Son côté froid, était attirant, et cette distance qu'elle mettait sans cesse entre elle et tous ceux qui n'était pas Prêtresse de Nayru ne donnait qu'une impression de défi au jeune homme. Les plus belles roses ne sont-elles pas celles qui ont le plus de piques ?
Il haussa les épaules, indolent, comme souvent.

"Là n'est pas la question, chère amie. Enfin, bref, vous ne semblez pas encline à la conversation, malheureusement."

Pour quiconque commençait à connaitre le côté narquois et désagréable du blondin, il était aisé de saisir que le 'malheureusement' n'avait sa place dans la phrase que pour ajouter une tonalité faussement déplorée. Comme dit plus haut, cela ne faisait que compliquer ses 'objectifs', ajouter un peu de piment au défi.

"Et vous Messire... Que comptez-vous faire le jour où tout cela éclatera ?"

L’intéressé porta son regard vers la sacerdoce, qui tout de suite ajouta qu'il ne s'agissait en aucun cas de le juger, juste de satisfaire sa curiosité. Encore une fois Seldeus sourit, d'un sourire plutôt amical, réprimant ainsi un rire naissant.

"Je ne suis hélas pas médium, et ne souhaite trop m'avancer sur pareil sujet. Que pouvons-nous faire, si ce n'est spéculer ? Hyrule est déjà en guerre contre sa propre paresse. La question n'est pas de savoir ce que nous comptons faire, mais plutôt ce que nous pourrons faire, je crois."

Sur ces quelques mots, laissant planer le doute sur ce qu'il comptait faire, l'Hylien tourna le dos, et quitta le temple.

Pas encline à la conversation... Erinyes détourna le regard. Outre le fait qu'elle n'avait rien à dire, elle trouvait surtout cette parlotte sans issue. Malgré les efforts de la Prêtresse pour tenter de parler, Seldeus répondait avec une certaines réserve. Il ne leur apportait rien de nouveau. Et de toute façon, personne ne le pourrait. Son amie devait de temps en temps lâcher l'affaire...

Son regard se posa alors sur le rayon de soleil qui traversait la porte entrouverte. Il s'était écoulé assez de temps pour faire croire aux plus observateurs, bien que cachés, que la Prêtresse avait fini ses prières. En plus de ça, elles avaient autre chose à faire. Ne laissant pas le temps à son amie de répondre, elle se racla la gorge, et prit la parole.

"Ahem, je crois qu'il est l'heure pour nous de partir... Nous avons passé assez de temps ici pour ressortir sans éveiller e moindre doute. En plus, il nous reste encore des choses à faire..."

Elle adressa quand même un dernier regard à son "collègue".

"Veuillez nous excuser."

Sans attendre quoique se soit d'autre, la jeune garde se dirigea vers la sortie du temple, main sur son épée, et sortit dehors furtivement, avant de revenir à l'entrée, signalant que la Prêtresse pouvait venir sans crainte. Elle attendit que cette dernière la rejoigne, avant de repartir toute deux dans la foule de la Place du Marché.

Le garde n'avait pas tort... On ne pouvait gérer les choses qu'une fois le moment venu. Peut-être qu'elle cherchait trop à maitriser l'avenir, pour mieux réagir. Plongée dans ses pensées, elle sursauta presque quand Erinyes lui fit remarquer qu'assez de temps c'était écoulé pour qu'elles puissent quitter le temple. La jeune garde joignit geste et parole, et, s'excusant brièvement auprès de Seldeus, alla jeter un coup d'œil dehors, avant de l'inviter à la suivre.
En effet, elles devaient encore aller voir le peuple, et accessoirement, aller faire quelques achats de nourriture au marché !

"Bon et bien, veuillez m'excuser à mon tour, mes... Devoirs m'appellent..."

Elle eut un petit rire gêné. Parce que le garde l'avait un peu prise en flagrant délit en train de tout faire, sauf le devoir en question, à savoir : la prière.
Mais ceux à venir étaient de loin plus plaisants.
Elle fit un petit geste amical de la main, et se dirigea à son tour vers Erinyes.

"Faites attention à vous !"

Et les deux jeunes femmes quittèrent les lieux.