Posté le 30/05/2013 22:14
Les doigts poisseux attrapèrent fermement la poigne ovale de bois, avant d'effectuer un mouvement circulaire vers la droite et de tirer. La porte de la battisse, où Lenneth et Roshu étaient en sa compagnie plus tôt, frôlait si bien le bois du sol, qu'un bruit sourd se fit entendre. Il exerça une pression suffisante, d'un coup bref et vif, pour que l'entrée laisse à son imposante corpulence la possibilité quitter cette maudite auberge
Il avait refermé la porte, avec autant d'effort et prit la direction de la ruelle. Le coin était désert, il fallait avoir une bonne raison de rester jusqu'à si tard, dans une ruelle pareille. Le Nordique, en profita pour réajuster sa capuche, il n'oubliait pas qu'il n'était nullement inconnu des Hylien et il ne pourrait -bien qu'il en mourrait d'envie- affronter la garde royale à-lui seul. Ses pouvoirs, comme son endurance, avaient nettement diminué et il ne pouvait plus se permettre de
risquer sa vie inutilement. S'il se battait ce serait pour lui et lui seul.
Il faisait nuit noire, on entendait les chats feuler entre eux, se disputer le reste d'un morceau de viande ou simplement, se battre entre eux. Le grognement que poussait ses animaux, perturbaient le blond, si bien qu'il ne remarqua pas -tout de suite- les ombres qui s'étendaient qui s'étendaient sur le mur d'en face qui ramenait au centre de la place du marché. Encore une de ses bêtes, sans doute, pensait il. Par précaution, il vint joindre son dos, à la pierre sur sa droite et s'abaissa pour jeter un oeil discret.
Le clair de lune était assez brillant pour empêcher l'Asgardien de distinguer le visage, ou ne serait ce que le physique des deux personnes. L'une était naine et l'autre la dépassait de quelques centimètres.
« Eh beh » la voix instable et portante -bien qu'il s'efforçait de parler bas, il faut dire- de l'un des deux inconnus, indiquait à Thor, qu'il s'agissait d'un garçon encore assez jeune. Par Odin, que faisait il encore à l'extérieur ? « T'es quand même certain de c'que tu racontes... Link...y s'rait mort ? » Il ne put s'empêcher de sourire, le héros , déchu ? Si c'était le cas, il y a longtemps que le seigneur aurait donné l'assaut, il n'aurait nullement besoin d'une quelconque forteresse, si un chateau lui tentait les bras ! Sont-il si bête ? Pensait il. « Ouais ! » Une seconde, voix, rauque celle-ci, un autre homme, plus vieux, sans doute « Ganondorf aussi j'l'impression hein, y'a pu d'nouvelles d'lui, et s'il était vivant, y'aurait attaqué c'sûr ! » S'ils savaient , pauvre d'eux, par Alfadir, ils regretteront leur pensé et la surprise n'en sera que plus terrifiante.
L'encapuchonné, se releva, l'erreur de s'appuyer sur une seule jambe pour exécuter le mouvement, se répercuta par un déséquilibre, qu'il rattrapa en fracassant -avec un bruit monstre, évidement- une jambe puis l'autre sur le sol. Une fois droit, il réajusta sa tenu, tandis qu'il découvrit le visage des messieurs qu'il écoutait encore il y a quelques secondes.
Cette fois, le clair de lune ne jouait pas, et il distinguait nettement les deux visages. Les deux etaient bruns, au visage pâle, d'une blancheur qu'il ne connaissait pas. Ils se ressemblaient énormément, sans doute des frères. Il les fixait, puis s'approcha, doucement, pas à pas, avant que le plus jeune de pousse, un cri de terreur, digne de celui d'un effroi. Les ondes sonores rebondissaient entre les murs vides de la vielle ruelle, provoquant l'écho. Les garçon avaient fuis et les quelques habitants aux alentours avaient commencés à réclamer le silence.
Fatigué, il décida de trouver un endroit où se reposer. Il venait de sortir d'une auberge et il n'avait pas l'intention de retourner dans une battisse aussi poisseuse pour finalement se ruiner en rubis -qu'il n'a plus sur lui- dans la bière et autres alcools, le tout sans compter le prix d'une nuit. Sa demeure étant à plusieurs jours de la place du marché -et retenu, dans tous les cas, par le pont levis- il ne lui restait qu'à trouver un coin tranquille où il pourrait passer sa courte nuit.
Quelques jours passèrent sans que le Venu-du-Nord ne se rende compte de quoi que soit. Ses journées étaient toujours remplies et l'occupait assez pour qu'il passe de l'aurore au crépuscule, sans jamais faire attention au zénith du soleil. Néanmoins, toujours sur ses gardes, il faisait attention de ne pas rater le départ des troupes royales. L'objectif pour tout fonctionne comme il l'avait pensé, était d'abord de se joindre aux troupes royales sans se faire remarquer.
L'Odinson finit par descendre du toit sur lequel il guettait sagement la place du marche -pas toute, bien évidement- Il posa le premier pas sur la tuile en pente, puis le second et répéta ce mouvement assez rapidement, jusqu'à ce que sous son énorme poids, une innombrable tuiles ne cède l’entraînant dans une glisse incontrôlée. La jambe gauche tendue vers l'avant, l'autre légèrement replié vers l’extérieur à l'arrière, cherchant à ralentir sa dégringolade. Les malheureuse tuiles chacune, sans forcément se briser, se retirait sous la vitesse et le poids du blond, qui, sachant qu'il ne ralentirai pas, déporta tout son poids sur son quadriceps gauche et envoya sa jambe droite vers l'avant. Il s'envola par dessus les dernières terres cuites du toit, perdit sa capuche, pour finalement entamer sa descente et viser le toit suivant. Son saut état beaucoup trop court mais il tendit les bras le plus loin possible par simple réflexe. Ses doigts s’agrippèrent à la gouttière, encore mouillé par la précédente pluie, du toit et le reste de son corps percuta le pierre en fasse de lui. Le zinc se brisa sous le choque, et le Nordique tomba sur des caisse bois, couvert par de la paille.
Il resta une bonne dizaine de minute dans sa position. Quelques brefs égratignures couvrait son visage blanc. La douleur qu'il ressentait lui était nettement supportable. Il faut dire, lorsque l'on combat la fureur de la Force elle même, lorsque l'on frôle la mort à plusieurs reprises, une simple chute ne peut pas vous blesser gravement.
En repensant à tout cela, il se releva, doucement et lorsqu'il se dressa sur ses talons il commença par vérifier qu'il n'avait rien de casser et rabattit sa capuche, retirant les brins de pailles qui restaient attachés.
Sa vue alternait avec une vue trouble, sans doute était il encore sonné par la collision entre son crane-sans-casque et le bois lisse de la caisse. Il s'appuya sur la roche lisse du mur pour évité de tomber, son jugement sur son état était beaucoup trop rapide, il c'était sur-estimé, mais sa vue redeviendrai correcte, ce n'était qu'une question de temps.
Il alla rejoindre son cheval, un somptueux étalon au pelage blanc neige et aux yeux noirs luisants attaché par une corde à une grille, aussi noire que ses yeux. L'Asgardien s'approcha de lui, lui retira la corde, lui passa la scelle et d'un vif mouvement grimpa sur celui-ci. Il se dirigea vers la sortie de la place du marché, pour se rendre au village cocorico, mais bien vite, un hennissement d'un cheval au galop retint son attention
Le son des fers contre le sol devint de plus en proche. Quant au cavalier qui se tenait sur la scelle, il s'agissait du même homme qui l'avait arrêté lui et d'autres sur cette même place du marché, Thor l'avait tout de suite reconnu et un sourire se dessina sur son visage caché, il était temps !