De Logique à Évolution

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Alwyn Dalbarde


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Le voyage jusqu'au Château devenait de plus en plus long. Cela faisait 5 jours qu'Alwyn était parti de la Forge et il commençait à être épuisé. La nuit était tombée depuis déjà une lieue, au moins, et le métis se disait qu'il était peut-être temps de se poser jusqu'au lever du jour quand il aperçu une petite bâtisse, au loin, qui ressemblait vaguement à une auberge. Il s'arrêta devant la baraque dont l'enseigne pendouillait, à moitié cassée et quasiment illisible. "Croi... sée... Des Chemins" lut-il difficilement avant d'entrer. Si le nom de cette auberge avec bel et bien une signification, il ne devait plus être très loin de la Citadelle.
Une fois à l'intérieur, il put effectivement remarquer que toutes les espèces y étaient représentées. Alwyn s'assit au comptoir et après avoir commandé sa cervoise, demanda si une des chambres étaient libre.
"T'as vu un peu le monde qu'il y a ici ? Tu crois vraiment que j'ai une chambre de libre ?" Dans un soupir, le sheikah se leva et sortit après avoir payé sa bière, avant de reprendre la route. Il s'arrêta sous un grand arbre aux feuilles épaisses qui allait enfin lui permettre de dormir un peu. Bien qu'il soit de la race des Sheikah, il peina tout de même quelque peu pour grimper le long du tronc. En effet, ayant été élevé par un Hylien, on ne peut pas dire qu'il connaissait grand chose du peuple Sheikah. À dire vrai, il ne savait pas, lui-même, qu'il était de ce peuple, son physique dénotant plus son côté maternel. Malgré cela, la hauteur le fascinait et il devait disposer de certains gênes ainsi que d'aptitudes qu'il n'avait pas encore expérimenté et dont il n'avait absolument pas conscience.
Une fois arrivé à mi-chemin du sommet, il installa un drap entre deux branches qu'il fixa solidement, avant de s'y allonger.
"Le sommeil... Enfin !"

Le soleil, du peu qu'il pouvait le voir au travers de la masse verte qui le recouvrait, était déjà bien haut à son réveil. Il était grand temps de finir ce voyage et d'arriver à destination, le Château. Il reprit donc la route, plein d'entrain, après une descente aussi rapide et douloureuse que maladroite de son perchoir. Sur les dernières lieues qui le séparaient de la Citadelle, Alwyn croisa pas mal de marchands, de voyageurs, et même quelques soldats. On pouvait voir, sur les charrettes des commerçants leurs produits régionaux, des fruits, des armes, il y avait vraiment de tout. Cette animation, absente du côté de chez lui, le ravi et c'est avec encore plus de gaieté qu'il termina son parcours. C'était la première fois qu'il venait à la Citadelle, ayant préféré, avant cela, découvrir le monde aux quatre coins des terres d'Hyrule. Il marcha pas mal de temps, le long des allées, sans vraiment se rendre compte du temps qui passait. Cet émerveillement chez lui n'était pas nouveau puisqu'il était joyeux à l'idée même de découverte. Il était comme ça à chaque fois qu'il arrivait dans un nouvel endroit.

Quand la nuit commença à tomber, il se ressaisit puis se dirigea vers l'immense château que l'on voyait de toute la Citadelle, et même au-delà. Il arriva devant une grande herse et se demanda à ce moment-là, s'il allait vraiment pouvoir parler à quelqu'un. Il s'assit à quelques mètres de la porte métallique, ne prêtant aucune attention aux gardes qui se dressaient devant le Château. Ce n'était pas à un garde qu'il voulait parler, ceux-ci l'auraient directement redirigé vers le cœur de la Citadelle. Il sortit son livre, Angol Sû, qu'il n'avait toujours pas réellement pu déchiffrer. Le métis était d'ailleurs, en partie, là pour ça. Il se mit à lire, à réfléchir, sans voir le temps qui passait.
La nuit était tombée depuis pas mal de temps maintenant, et quand il revint dans le monde réel, sortit de son livre, il s'étonna que les gardes le laissent rester ici tranquillement. Il remarqua ensuite qu'il n'était pas si visible que cela et qu'il fallait qu'il reste attentif s'il avait l'espoir de voir quelqu'un d'un grade supérieur.


Llanistar van Rusadir


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Keldwin s'éveilla à l'heure où le château tout entier s'endormait. Ils étaient plusieurs dans son cas, à frotter leurs paupières rendues lourdes par un sommeil aussi court que dérangé par le vacarme diurne typique d'une forteresse royale. Les entraînements dans la cour, en dehors de leur baraquement, le son des lames entrechoquées, les cris des instructeurs et des chiens qu'on dressait - sans pouvoir distinguer clairement les deux derniers - tout cela contribuait à rendre le repos difficile pour ces soldats qu'on avait désigné pour être de garde la nuit. Fort heureusement pour Keldwin, le roulement entre les corps de garde se ferait le lendemain et il pourrait enfin reprendre un rythme normal. La simple pensée d'une permission qui lui permettrait de visiter sa chère Anna lui procurait une bonne humeur telle qu'il n'en avait pas connu depuis plusieurs semaines.

« Allez les garçons, on y va ! » Lança t'il aux autres soldats. Car lui était sergent, c'est à dire suffisamment gradé pour être responsable du comportement de ses camarades, mais pas assez pour disposer d'une chambre à lui et d'autres avantages que les lieutenants connaissaient. Il dut ainsi remuer quelques paresseux mais, bon gré mal gré, tous furent sortis en armes et à temps pour l'heure de la relève. Keldwin se chargea de leur donner leur affectation, sur tel rempart, telle courtine, telle porte... Il y avait de quoi se perdre pour un nouvel arrivant, mais lui connaissait mieux ce château que le quartier où habitait sa famille, au bourg. Après six ans dans la garde, un promeneur curieux comme lui finissait forcément par être passé partout, sauf à l'étage royal évidemment.

Une fois qu'il ne restât plus que lui et trois jeunes cadets, Keldwin prit la direction de la herse extérieure, bientôt rejoint par une autre équipe de gardes nocturnes. Lui prit la peine de saluer l'autre sergent, qu'il avait déjà vu mais dont il ignorait le nom et les deux échangèrent quelques banalités sur le chemin. Un inévitable
« Qui va là ? » les accueillit, comme une formule rituelle à la messe du temple. « La princesse, et toutes ses suivantes ! » répondit il, faisant pouffer plusieurs de ses hommes. Seuls les soldats les plus zélés donnaient la réponse réglementaire. La plupart, lassés par la routine, préféraient faire preuve d'imagination, et souvent d'esprit grivois. Le sergent alors en poste s'avança, les salua et cria à son équipe que leur garde était terminée, pour cette nuit. Keldwin entendit plusieurs soupires soulagés, qu'il parvenait parfaitement à comprendre. Au delà de la nécessité de garder le château aux heures où il était le plus vulnérable, ce poste était l'un des plus éprouvants pour les nerfs des soldats. Il fallait faire constamment attention à tout, ne jamais laisser l'obscurité peser sur les paupières, scruter la nuit noire à la recherche du moindre indice de présence indésirable... Un boulot de chien, qu'il serait ravi de laisser à d'autres dés le lendemain.

Le sergent avait pris son poste, devant la herse, en première ligne, lorsqu'il aperçu alors un détail étrange, tout prés. Derrière un recoin de la paroi, il vit dépasser un pied. Brandissant sa pique en avant, il fit silencieusement signe à un de ses hommes de le suivre tandis qu'un arbalétrier sur le rempart mettait le dit pied en joue. Pas à pas, Keldwin s'approcha. Il sentait la situation se tendre à mesure qu'il avançait, et ses propres tripes se nouer. Finalement, presque à portée, il cria,
« Qui est là ? Dévoilez vous ! »

Et sans laisser le temps à l'intrus de réagir, il fit un brusque pas de côté qui lui révéla un spectacle peu commun. Un garçon, assez jeune, roux mais dont la peau dans l'obscurité paraissait très sombre, tenant un livre prés de lui. Aucune arme visible, et clairement pas un air d'assassin. Sans doute un réfugié, comme il y en avait des centaines en ville. L'expression de Keldwin s'adoucit et, relevant son arme, il demanda sans brusquer l'intrus, « Qu'est-ce que tu fais là, mon gars ? T'es perdu ? Tu voudrais pas manger un morceau au lieu de prendre le froid ici ? »

Il lui désigna d'un geste le corps de garde, où l'attendait effectivement de quoi manger. Sans écouter sa réponse - qu'il devinait déjà - le sergent s'y dirigea et l'attendit sur le pas de la porte. Lorsqu'il y furent tous deux entrés, Keldwin ouvrit une des caisses que le régiment de l'approvisionnement avait laissé là à l'attention des gardes, et en sortit divers denrées dont du pain, du fromage et de la viande séchée. Largement de quoi sustenter un grand gars comme ça, malgré sa bonne charpente au niveau des épaules. Au bout d'un moment, ayant laissé durer le silence pour ne pas le brusquer, le soldat demanda, « Alors, tu viens d'où ? Tu viens faire quoi ici ? »

« Je me pose la même question. » Retentit calmement une voix derrière lui. Keldwin se retourna pour reconnaître, affolé, le général Rusadir, qui le fixait de son regard gris glacial. Le sergent repensa au fait qu'il venait de faire entrer un intrus dans l'enceinte du château et aussitôt son esprit imaginatif pensa à toutes les punitions auxquelles il venait de s'exposer en agissant ainsi.
Mais Llanistar eut assez rapidement un sourire pour le pauvre hylien terrifié et en s'approchant, le rassura,
« Allons, vous n'alliez pas laisser un jeune homme démuni dépérir devant vous ! » Tandis que le visage du sergent reprenait quelques couleurs, le nordique s'approcha de la table, et s'assit face au jeune homme, observant ses cheveux puis sa couleur de peau, avec une expression indescriptible. Finalement, il déclara, « Intrigant invité, n'est ce pas ? Pas le genre que je m'attendais à trouver dans une balade nocturne en tout cas. Je t'ai vu avec ton livre. Tu regardais des images ou bien tu sais vraiment lire ? Quel est ton nom ? » Llanistar savait bien que cela faisait beaucoup de questions à la fois, et qu'il n'aidait pas l' invité à se mettre à l'aise, mais ça n'était pas son but. Extraordinairement méfiant dés qu'il s'agissait de la sécurité du château, le général insomniaque ne voulait rien laisser au hasard. Surtout si le danger se camouflait derrière un visage innocent, croisé au détour d'une simple balade nocturne.


Alwyn Dalbarde


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HRP : Voici (enfin) ma réponse. Désolé si la qualité n'est pas trop là, il faut que je me remette dans le bain !

L'attente était longue... Et la brise d'air glacial qui frappait derrière ce rocher commençait doucement à le frigorifier. Il avait survécu à bien pire, mais Alwyn n'était pas vraiment fan de la fraîcheur de la nuit. Il n'avait pas pensé qu'il faudrait rester sans bouger aussi longtemps afin de pouvoir rencontrer une personne de haut rang. "Qui est là ? Dévoilez-vous !" Hum ?! Une large silhouette se dessina, en un éclair, juste en face de lui. Le Sheikah ne bougea pas d'un pouce, son livre à la main. Quand il put enfin distinguer l'homme se tenant debout devant lui, il arriva à pas mal de conclusions qui lui sautèrent aux yeux. Cet homme n'était pas le haut rang qu'il attendait mais pas non plus le petit garde de la tour de guet. Son regard avait d'abord été dur et ses gestes semblaient vifs, il était donc à l'aise au combat, alerte au danger et maîtrisait bien son corps. Son visage dénotait un certain âge et donc de l'expérience, bonne et mauvaise, acquise au cours de nombreuses années au service du Royaume. Quand le regard de l'officier s'adoucit, le métis ne comprit pas tout de suite ce qu'il venait de se passer. "Qu'est-ce que tu fais là, mon gars ? T'es perdu ? Tu voudrais pas manger un morceau au lieu de prendre le froid ici ?" Les gardes du château n'étaient pas réputés pour être gentils à ce point... Pourquoi ce comportement ? Un soupir de désespoir s'éjecta avec douceur de sa bouche avant de comprendre. L'allure d'Alwyn n'était effectivement pas celle d'un bourgeois et vu le voyage qu'il venait de faire et sa mésaventure de tantôt à la bibliothèque, il devait plutôt avoir l'air d'un clochard. Il était donc tout naturel que le garde l'ait pris pour une sans-abri ou personne du genre traînant dans les rues de la Citadelle, cherchant le filon de bonheur qu'ils étaient venus chercher, quittant leur pauvre famille (Hyrulican dream).

Alwyn se leva sans dire un mot, ce geste faisant suite à la proposition d'un abri et de nourriture au sein même du château. Inespéré, c'est ce que pensa le Sheikah en passant la muraille. Jamais il n'aurait pensé qu'il était aussi facile de pénétrer dans l'enceinte du château. Il était bien évident qu'il n'était pas tombé sur le plus intelligent des soldats, mais certainement sur le plus gentil. Il s'installa à la table indiquée et le temps qu'il se pose, il y avait déjà tout ce dont il pouvait avoir besoin pour reprendre des forces devant lui. Il se sustenta avec calme, et s'attendait à quelques questions imminentes auxquelles il n'auraient répondu qu'à la personne dont il cherchait a attirer l'attention. Il était assis là depuis le début et c'était le premier soldat qu'Alwyn avait remarqué en entrant dans la pièce. Il avait compris instantanément qu'il n'était pas de la même trempe que tous les autres ici ! Ce qu'il attendait arriva finalement, Keldwin, dont il avait pu entendre le nom lors de son dîner, lui posa bien des questions mais il faut bien avouer qu'il ne s'attendait pas à ce que l'inconnu réagisse immédiatement.
"Je me pose la même question." C'était parfait... Il n'aurait vraiment pas pu espérer mieux. L'inconnu s'assit face à lui et un sourire imperceptible se dessina sur le visage du métis. "Intrigant invité, n'est-ce-pas ? Pas le genre que je m'attendais à trouver dans une balade nocturne en tout cas. Je t'ai vu avec ton livre. Tu regardais des images ou bien tu sais vraiment lire ? Quel est ton nom ?"

"Je m'appelle Alwyn. Je suis forgeron et je viens d'un petit hameau se situant à quelques jours d'ici. Ce livre, je ne peux pas le lire, non. C'est un livre écrit dans une langue que je ne comprends pas encore, cependant, il y a une certaine logique dedans que j'arrive à cerner de plus en plus. C'est pour cela que je suis là ! Mais j'aimerai d'abord savoir à qui je m'adresse, s'il vous plaît." Son visage restait identique à chaque instant, ne laissant s'échapper aucune émotion mais il était clair que la conversation qui venait de commencer le rendait plutôt joyeux.


Llanistar van Rusadir


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« Forgeron, hein ? »

Llanistar observa les muscles d'Alwyn, surtout ses épaules et ses bras. D'expérience, il savait que c'était ceux là que la forge développait le mieux. Puis son regard se posa sur les mains de l'inconnu, surtout ses paumes. On reconnait aisément un artisan aux marques que lui laisse son art sur la peau ; coupures, calc, ongles abimés... Sur tous ces points, le général dut admettre que si mensonge il y avait, le vagabond l'avait bien préparé. Il en examina, et en apprécia particulièrement la musculature, généreuse pour sa gabarit.
Dés lors, le nordique se détendit un peu. Sa méfiance toujours à l'affût d'un détail ou d'un geste suspect, il avait néanmoins cessé de craindre un assassin ou un mage. En effet, en apercevant le livre de l'homme, Llanistar avait envisagé un mauvais tour de ce dernier. Mais rien ne semblait clocher, et le rouquin avait l'air sincère quand il disait ne pas savoir lire cette langue là. Et du même coup, sa visite était un peu moins étrange ; où irait un artisan souhaitant s'instruire, sinon là où se trouvait le savoir ? En somme, son cas semblait sans risque, presque banal.
Cependant, sa dernière demande ne manqua pas de faire ouvrir de grands yeux au garde qui était resté à proximité, tout en reculant contre un mur pour masquer ton trouble au général. Ce dernier, lui, se contenta de hausser un sourcil, sans qu'on puisse affirmer si son sourire était amusé, ou ironique. Méchamment ironique, même.


« Et bien puisque tu le demande si directement, je suis Llanistar van Rusadir. »

Lâcha t'il lentement, sur un ton mielleux. Il ne prit pas la peine de préciser son rang. Tout hyrule connaissait son nom à présent, soit pour le maudire en cachette, soit pour cracher dessus, soit pour pester contre ses inaptitudes. Si le nordique ne se faisait aucune illusion sur sa popularité, il savait être en poste depuis suffisamment longtemps pour être reconnu. Bon, pour ça, la main de métal noir aidait un peu.
Faisant durer son effet, il resta silencieux un moment, puis réveilla une des runes de son membre froid, pointa un doigt sombre vers le livre, avant de demanda, moins mordant,


« C'est pour ça que tu es venu ? Pour apprendre à le lire ? Ca a un rapport avec ton art ? »

Rien de mieux pour flatter un forgeron que de parler ainsi de son métier. De fait, vu son âge, Alwyn ne devait pas forger mieux que des fers à chevaux ou des outils pour paysan. C'était dans l'ordre des choses ; on ne tire pas une bonne lame d'un métal encore trop chaud. Mais même le plus demeuré des imbéciles pouvait tomber sur un ouvrage rédigé par un maître. Or, si c'était bien le cas, Llanistar serait intéressé. Et pas qu'un peu.

« Je suis sûr de pouvoir t'aider, si tu me dis tout. »