Quand une aveugle et une souveraine se promènent ...

[RP Flash Back et Libre]

[ Hors timeline ]

[Nota Bene : Ce Rp se déroule dans le passé, chronologiquement, il est situé tout de suite apres la mort de la PdD. De gros nuages noirs s’échappent encore du Temple du Temps, Link a rencontré Flora et est en route pour boire. Ce RP fait suite a celui dans le Château, où la PdN et la Reine se rencontrent.]

Pour le coup, elle n'aurait pas imaginé que ce serait aussi embarrassant. Déjà, que sa Reine lui offre autant d'aide c'est un immense honneur, mais que Zelda se fasse passer pour une servante, c'en était presque de trop....
Rougissante, Flora Del Carmen se pencha vers la souveraine et lui glissa a l'oreille :


"Altesse, je ne peux vous considérez comme une servante, vous serez donc mon apprentie. Il n'est pas rare que je forme de futures guérisseuses."

Car, non, vraiment, ça la gênait énormément.

Les deux demoiselles étaient sorties du palais, pour s'enfoncer dans la froideur de la fin d'après midi. L'hiver était bien sur Hyrule et la petite prêtresse avait emprunté un manteau a l'un des serviteur du Château.
Flora s’était mis en tête de guider Zelda a travers le marché, qu'elle puisse constater que le peuple était peut être un peu ronchon, mais au final, pas si mal en point que cela.

Ce qu'elle n'avait pas prévu, c'est la petite boule de nerfs qui lui courut dans les jambes, hurlant
"Dame Bleue, Dame Bleue, mon papa est malade! Vite, vite, viens, il tousse, tousse, tousse. Viens, viens sinon mon papa va mourir...." Visiblement, ça faisait un moment que les jeunes femmes étaient guettées.
Avec un sourire embarrassé vers la reine, la prêtresse s’était agenouillée pour questionner l'enfant.


"Mon papa ...."

"Oui, oui, je t'ai entendu. Tu m’emmène?"

Et elle avait tendue sa main a l'enfant, qui s'en saisit, pour guider l'aveugle a travers les ruelles et les sentiers des quartiers résidentiels.
A l'oreille, Flora savait que Zelda les suivait. Ce qui était dommage, que la reine commence sa visite du peuple par une séance de guérison. Ou pas? Toujours est il que l'enfant les guidait vers les quartiers pauvres.
"Pauvre Reine .... C'est pas le meilleur endroit pour commencer ..." pensa Flora.

Après un certain temps, tout les trois arrivèrent dans une chaumine au plafond bas, si bas que l'enfant avertit les deux femmes; leur conseillant de se pencher pour ne pas se cogner la tête.
A l’intérieur, on pouvait sentir effectivement que la maladie était a l’œuvre. L'enfant tira encore la main de l'oracle, l'entrainant vers un coin de la pièce. Là on pouvait voir un homme recroquevillé dans ses couvertures. A l'autre bout de la maison sont tassé une femme - surement l'épouse - et toute une flopée de petits. Visiblement une grande famille.
Et bien que nous soyons dans un bas quartier, la maison est bien tenue.


"P'pa! P'pa! J'ai ram'né la Dame Bleue! Elle va te soigner!!"

Flora s’approchât et invitât Zelda d'un geste de la main. Si la reine veut se faire aimer du peuple, c'est le moment n'est ce pas?

"Mon apprentie va m'aider, n'est pas ...", Elle réfléchit a un nom d'emprunt, "...Tetra?"

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Zelda Nohansen Hyrule

Princesse de la Destinée. ∫ Édile de Nayru.

Inventaire

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(vide)

[ Comme précisé par PdN, ce RP est un flashback (qui se passe pour ma part avant la tentative d’assassinat de Zelda par Swann), et il faut donc faire attention à la cohérence quant aux informations dont il y serait fait mention. Pour la même raison, il est déterminé que Zelda rentrera bel et bien en bon état au château quelques heures plus tard. Toutefois, il est libre et ouvert à tous, donc n’hésitez pas à rejoindre ! :3 ]

La Princesse n’en revenait toujours pas de ce qu’elle était en train de faire alors qu’elle parcourait le petit sentier qui serpentait jusqu’à la Place du marché. Au fil de ses pas, elle sentait l’air frais qui l’entourait, et elle entendait la clameur du bourg qui se rapprochait. Une liberté qu’elle ne s’était plus accordée depuis longtemps, et même plus généralement, elle s’était peu souvent accordée une sortie qui ne soit pas officielle. Petite parce qu’on l’en empêchait, plus grande parce qu’elle était bonne élève. C’était sans doute son éducation, qui l’avait cloitrée au château. C’était ainsi qu’on lui avait appris à servir son peuple, enfermée entre quatre murs, à chercher des solutions à leurs problèmes, et à ordonner l’application de ces solutions. Si elle contevenait à ces enseignements, elle avait l’impression de manquer à son devoir. Dès qu’elle s’autorisait un quelconque amusement, et une petite pause dans ses tâches, il lui semblait devenir égoïste vis-à-vis du royaume.
Sans doute était-il encore trop tôt pour qu’elle prenne du recul sur des idées si bien ancrées dans son esprit, et c’est pourquoi elle ne pouvait s’empêcher de ressentir un soupçon de culpabilité à chaque pas. Pourtant, ce dernier ne pouvait pas effacer son enthousiasme grandissant. C’était les Terres qu’elle aimait tant, ces gens qu’elle voulait tant protéger, les voilà qui apparaissaient sous ses yeux. La vue qu’elle avait depuis le château était magnifique, personne n’en aurait déconvenu, et pourtant elle ne valait pas un regard jeté sur place.


Elle aurait voulu mille yeux pour pouvoir tout voir à la fois. Elle connaissait cette place, elle y avait même joué enfant, quand la vigilance des gardes relâchée lui avait permis de s’éclipser, malgré les risques pour une petite fille. Pourtant cet endroit était en perpétuel mouvement et il y avait toujours masse à découvrir. Son regard se promena sur la foule. Inconsciemment elle aurait rêvé d’y déceler la présence d’une personne en particulier. Il n’en fut rien, bien évidemment, et elle s’y attendait assez pour ne pas être vraiment déçue. C’eut été une folle coincidence. À la place, elle observa donc avec émerveillement la vie qui régnait sur la place, et les habitants qui s’y activaient, ne sachant où donner de la tête, ni si la prêtresse qui l’accompagnait leur avait choisi une destination.

Elle ne saurait sans doute pas ce qui était initialement prévu, mais eut une réponse à sa question avec l’arrivée d’un enfant qui se jeta littéralement sur la prêtresse. Ses paroles l’inquiétèrent grandement, peu habituée qu’elle était à faire face à ce genre de détresse et à la panique du jeune garçon, mais le calme de la femme de foi était contagieux, aussi se tint-elle silencieuse pendant que cette dernière demandait de plus amples informations à l’enfant. La jeune femme semblait rodée et familiarisée aux urgences de la sorte, ce qui rassurait la princesse qui suivit cette dernière, guidées toutes deux par l’enfant à travers les rues.
À mesure qu’ils avançaient, le paysage changeait, et les maisons devenaient plus modestes, les gens de toute évidence moins richement parés. Ils n’étaient pas négligés, ils n’étaient pas tristes, elle voyait bien qu’ils faisaient contre mauvaise fortune bon coeur, mais que leurs moyens étaient limités. Des gens dignes qui rencontraient malgré tout des conditions difficiles. Ce quartier ne figurait pas dans ses souvenirs, et elle s’en voulu de n’avoir jamais eu réelle connaissance de son existence et de son état. Était-il dû aux conditions actuelles d’un royaume en guerre, ou le mal était-il plus ancien et plus profond ? Elle regretta de ne pas avoir emporté de richesses avec elle. Mais elle n’était pas naïve, elle savait aussi que le problème n’aurait été que temporairement et partiellement réglé même si ç’avait été le cas.


Ils finirent par arriver dans une petite chaumière, où la souveraine dû baisser la tête pour ne pas se cogner. Elle continua de suivre Flora et le petit garçon qui les attiraient jusqu’à une autre pièce. Elle remarqua combien la maison était petite pour une si grande famille. Ces gens manquaient clairement de place, mais ne semblaient pas particulièrement s’en plaindre. Comme si ce n’était pas suffisant, le père se trouvait bel et bien étendu dans un coin, mal en point comme le leur avait indiqué l’enfant. Il semblait même que sa maladie soit assez grave. Rares étaient toutefois les maux trop graves pour la magie, et la princesse se rassura en pensant que l’homme pourrait s’en tirer.

Elle n’osait pas trop intervenir, tout ceci faisait partie du domaine de compétences de la prêtresse, et cette dernière ayant l’habitude de ce genre de situation, elle lui faisait confiance pour gérer la situation à sa manière, sans s’immiscer sans invitation. Elle en reçut cependant une, et la jeune femme lui fit signe d’approcher et de se charger de la guérison, allant jusqu’à lui trouver un nom d’emprunt.

« Bien entendu, Prêtresse. »

Elle n’était que trop heureuse de pouvoir se rendre directement utile, et cela devait se sentir dans sa voix. Elle alla s’agenouiller après de l’homme, glissant la main délicatement contre son torse. Cette dernière se mit à briller d’une douce lumière dorée. Le contact aiderait sa magie à circuler. Elle sentait le mal qui se trouvait en lui, bien ancré certes, mais délogeable. C’était une maladie naturelle, plus facile à chasser que s’il s’était s’agit d’un maléfice puissant. Elle se concentra sur la source de ce mal, projetant sa magie et son énergie pour aider le corps, là où il n’avait pu faire face seul à la maladie qui l’avait saisi par surprise. Doucement, sa magie cibla ce qui s’attaquait au corps de l’homme pour l’en extraire, et l’anéantir au fur et à mesure pour éviter de l’absorber. Cela n’étant pas suffisant, et une fois que le corps eut retrouvé la santé, elle lui donna un petit coup de pouce pour régénérer ce qui avait été abimé. Elle se contentait toutefois de déclencher la guérison, l’accélérer de trop n’aurait pour effet que de les fatiguer tout deux, l’homme et elle. Si la magie est puissante, l’organisme a tout de même besoin de suivre son propre rythme, et il serait plus sain pour lui de prendre le temps de retrouver ses forces par lui-même.

« Vous devriez vous sentir mieux dans quelques jours. Votre corps a besoin de repos, c’est normal après ce qu’il a traversé, mais vous n’êtes plus habité par le mal qui vous rongeait. »

Elle se releva doucement après avoir donné ces conseils à l’homme. La tête lui tournait toujours un peu après une utilisation prolongée de magie, sans doute y avait-elle mis du cœur, mais ce ne fut que temporaire. Se tournant vers la prêtresse, elle espéra qu’elle avait correctement joué son rôle. Si elle avait déjà guéri des guerriers à quelques reprises, elle ne savait pas comment cette dernière s’y prenait généralement.
Elle n’eut pas le temps d’attendre la réaction, sa tête se tourna vers la porte où venait d’apparaître la femme qu’elle n’avait qu’entrevue à son arrivée, trop occupée dans l’autre pièce pour remarquer leur présence jusque là. Cette dernière semblait énervée, et pour le moins débordée. Un bébé dans un bras, accroché à son sein, elle avait été apparemment dérangée en pleine préparation du repas comme l’attestait la spatule encore pleine de bouillon qui trônait dans son autre main et son tablier taché. En plus du jeune garçon qui les avait conduites jusque là, elle remarqua qu’un autre marmot s’accrochait aux jambes de sa mère, semblant lui réclamer son attention, tandis qu’un autre encore l’avait suivie en rampant à terre. Le bruit des cris des enfants, légèrement étouffé jusque là par la différence de pièce lui parvenait maintenant pleinement aux oreilles, elle n’était même pas sûr que les bambins étaient au complet. Elle se demandait comment elle aurait supporté ce surmenage à la place de cette dame, semblant réclamée de toute part entre ses nombreux enfants et l’entretien de la maison. Sans compter ces deux jeunes femmes étrangères qu’elle venait de trouver dans la chambre de son mari.


« Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici !? Laissez mon époux tranquille ! »

Mal à l’aise à l’idée de troubler cette famille, elle espérait que la prêtresse se chargeait de clarifier la situation.


« Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici !? Laissez mon époux tranquille ! »

"Bien entendu, nous allons nous retirer."

Flora se relevât, en époussetant ses mains. Son "apprentie", elle en était fière. Une femme forte, oui. Disponible, pas trop, mais dès qu'elle le pouvait. C’était bien. Peut être Flora lui conseillera a la fin de l'après midi d'ouvrir des séances de doléances. Peut être.

Posant les doigts sur le mur, pour se guider, Flora marcha jusqu’à la porte. L'odeur en provenance de la cuisine indiquait l'heure du repas. La jeune fille sourit et glissa a l'épouse.


"A mon avis il aura une faim de loup ..."

Derrière elles ont pouvait entendre le froissement des draps, et le claquement des pieds de l'homme en train de se lever sur le sol de terre battue. Un hoquet choqué, une inspiration, un murmure admiratif :

"Elle m'a guérit .... "

La Prêtresse se retourna vers le malade et lui dis doucement.

"Certes, mais vous avez encore besoin de repos, comme vous l'a dit Tetra. Il ne faut pas vous forcer."

La jeune femme fouilla dans une poche de sa robe de bure et en tira une petite poignée de pièces qu'elle glissa en tâtonnant dans la poche du tablier de la matrone.

"Ça c'est pour les prochains repas. Quand il n'y en aura plus, votre mari devrais pouvoir retravailler."


Un autre silence suivit. La demoiselle bleue croisa les mains sur le devant de sa robe, avec l'impression d'avoir fait une gaffe ...

"Je crois qu'on devrait y aller ..."

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La Dame bleue avait répondu à l’agressivité verbale de la matrone avec une gentillesse ferme, voulant prouver qu’elle et son « apprentie » n’étaient là que pour satisfaire les besoins sanitaires du convalescent. Ce dernier s’était vu pousser des ailes tandis qu’il ressentait la vitalité nouvelle lui parcourir les veines comme un regain d’adrénaline. Il avait bondi hors du lit, tout heureux de cette vigueur magique qui lui avait évité le trépas. La prêtresse s’était mise en quête de réfréner les ardeurs du père de famille tout excité, et ceci fait, elle s’était enquise de glisser dans le tablier de l’épouse tétanisée quelques sesterces de bon augure.

« Je crois qu’on devrait y aller », dit-elle, devant l’absence d’expression de la femme au foyer. Une tension bizarre s’infiltrait dans la pièce, étouffant les bonnes samaritaines, dans leur bonté justement.

« Vous croyez que je suis une putain ? Que je ne peux pas subvenir aux besoins de mon mari malade ? Vous croyez qu’j’suis qu’une pauv’ mendiante qu’vous pouvez payer petitement pour reluire grassement votre conscience ? ». Elle avait dit ça, enveloppée dans sa toge paysanne, avec le défi caractéristique d’une classe malade et épuisée par l’absence de denrées providentielles. « Vous autres religieuses, vous êtes sagement assises sur vos bancs à chanter les louanges, à recevoir la pitance sans qu’aucun travail valable ne soit fourni, pendant qu’on est des milliers à crever et vous vous permettez, grandes dames, d’nous considérer avec cette aimable condescendance ? » Le vocabulaire employé témoignait d’une éducation plus poussée que la moyenne ; la matrone, enfant, avait dû aller à l’église, éduquée par un curé consciencieux. Elle avança dangereusement, l’agressivité marquée au fer rouge sur le visage buriné et usé. « J’m’en vais vous punir d’vot’ noble morgue, mes dames. » Elle s’était armée d’un balai, campée sur ses deux jambes, le gosse pendu à son mamelon comme un gros fruit rouge. Stupéfait, son mari ne comprenait pas. Il s’avança avec précaution : « Myrcella, ces femmes m’ont sauvé. » Et elle, l’air terrorisé et furieux à la fois, n’en démordait pas, le repoussant violemment. « T’es encore allé fricoter des putains c’est pas vrai ?! C’est la chtouille, la vérole, la syphilis qu’elles t’ont refourgué ? C’est pour ça qu’elles me paient ?! ». Bouillonnante de rage devant la ribambelle de marmots et les deux jeunes femmes, la dénommée Myrcella semblait hors d’elle. Les larmes coulaient sur ses joues rougeaudes sans qu’elle ne daignât les essuyer. « Vous venez briser nos vies et vous repartez, aériennes, la bourse un peu plus lourde. Quatre petites pièces ne sont que pourboires pour des catins comme vous ! ». Le désespoir d’un quotidien morose et dur… c’était des années de dur labeur qu’elle leur crachait à la figure. Le balai en avant, elle les menaçait fermement de son épée de bois avec les muscles tremblants et la face toute suante. Sans crier gare, elle se jeta sur les deux femmes éberluées, prête à en découdre pour se débarrasser d’une vieille tension rédhibitoire.


... Le Sort en Est Jeté ...

D1 : Hollowtimes

Si le résultat est 1 :
Elle percute Flora de plein fouet, la touchant au visage.

Si le résultat est 2 :
Elle percute Zelda de plein fouet, la touchant au ventre.

Si le résultat est 3 :
Elle manque les deux femmes qui parviennent à éviter de justesse le coup, percute le mur et s'effondre sur le sol, essoufflée et meurtrie.

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Le membre 'Le Narrateur' a effectué l'action suivante : Puissent les Déesses guider votre destin...

'Dé à 3 faces' :

Résultat :

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Zelda Nohansen Hyrule

Princesse de la Destinée. ∫ Édile de Nayru.

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(vide)

La princesse n’aurait pas mieux expliqué que la prêtresse ce qui motivait leur présence là. Toutefois, lorsque la jeune femme eut fini de justifier leurs actions et glissa dans la poche de la matrone une petite poignée de rubis, le silence se fit alors pesant, et elle ressentit la tension qui commençait à grimper dans l’air. Jugeant que la suggestion de la Dame Bleue de se retirer était pertinente, elle s’apprêtait à s’en aller mais se figea nette devant la colère de la femme du malade qu’elles venaient de soigner.

« Madame, vous faites erreur, nous … »

Mais l’agressivité des accusations dont la dame faisait preuve à leur égard ne l’aidait guère à trouver ses mots, de même que le flot continu de parole l’empêchait de placer les rares qu’elle trouvait. Et lorsque même son époux ne parvint à la convaincre, elle se fit à l’idée que deux inconnues n’y arriveraient pas mieux. Elle évita aussi de chercher des yeux le petit garçon qui les avait menées là par peur de l’impliquer dans ce qui tournait au conflit. La colère de sa mère retomberait, du moins elle l’espérait, mais pour l’heure il semblait impossible de la calmer. Horrifiée par tout ce que cette femme semblait penser d’elle et de la prêtresse, elle considéra qu’une sortie était la façon la plus diplomate de laisser le temps à la matrone de laisser retomber son irritation et discuter avec son mari. La colère pouvait fort ne pas s’atténuer tant qu’elles seraient là. Mais c’était sans compter la charge furieuse dont elles firent l’objet, et avant qu’elle n’ait pu le prévoir ou esquisser un mouvement pour attirer la prêtresse dehors avec elle, la maîtresse de maison leur fonçait dessus à toute vitesse, et elle percuta Flora, blessant la religieuse au visage avec le balai.

Effrayée par la violence jusqu’à laquelle pouvait aller cette femme, apparemment blessée par la vie plus qu’elle ne l’avait pensé, elle prit la main de la femme de foi avant de la guider jusqu’à l’extérieur, délicatement afin de le ne pas la brusquer, mais de façon à retrouver le calme de la rue. Elle l’éloigna le plus possible de l’agitation, cherchant un endroit plus paisible et plus sûr du côté du centre de la place, un lieu qu’elle connaissait mieux. Elle trouva un banc où elle invita la Dame Bleue à s’asseoir. Inspectant son visage, et n’y trouvant fort heureusement aucune lésion grave.

« Est-ce que vous avez mal .. ? C’est un peu rouge là… »

Sans doute l’effet allait-il s’estomper, elle ne voyait aucune plaie profonde, mais ça n’avait pas dû en être moins douloureux pour autant. N’ayant pas épuisé sa magie auprès de l’homme qu’elles avaient soigné, elle glissa sa main sur le visage de la prêtresse, usant de magie légère pour apaiser sa douleur plus rapidement.

« Nous voulions seulement bien faire… Je suis désolée par la tournure qu’ont prise les événements. Pourtant, je reste persuadée que nous avons fait ce qui était juste en soignant cet homme, j’espère qu’il n’aura pas d’ennuis… »

Elle savait qu’il n’y avait plus grand-chose à faire, mais elle avait senti le besoin d’énoncer à haute voix ses pensées. Distraitement, elle promena son regard autour d’elle, sur la place, repérant une échoppe qui lui était familière et lui tira un sourire.

« Je connais bien cet endroit… Je m’échappais pour venir y jouer quand j’étais enfant… Je cherchais à m’éloigner du château, sans pour autant risquer de me perdre… »

Les mauvaises habitudes ne se perdaient pas totalement, puisqu’elle y était de retour, bien des années plus tard, et toujours de façon clandestine.

« C’est là que je l’ai rencontré pour la première fois… Le Héros du Temps… »

Elle ne lui en avait jamais reparlé. Elle ignorait s’il s’en souvenait. Il n’avait pas dû reconnaître la petite fille aux vêtements modestes, cheveux lâchés avec qui il avait joué seulement quelques heures la veille en retrouvant une jeune fille aux cheveux surmonté d’un voile et aux vêtements luxueux lorsqu’il l’avait revue au château ensuite. Elle-même avait été plutôt surprise de le voir débarquer ainsi, alors qu’elle avait pensé qu’elle ne le croiserait peut-être plus. Finalement le Destin faisait bien les choses.

« Est-ce que... Vous l’avez déjà rencontré ? »

C’était si étrange de penser qu’elle ignorait tout de ce qu’il faisait une fois qu’il quittait l’enceinte du château. Elle ignorait même qui pouvait ou non le connaître parmi les gens qu’elle croisait.


[spoiler]hBak, On est en FlashBack …
Flora : Évidemment que je l’ai rencontré le Héros, même qu’on a fait des papouilles tout les deux …
*La joueuse de PdN étrangle son personnage*
Flora : Beuheuuu c'est pas juste, deja que j'ai pris le coup de balais .... snirf

Navrée de cette interruption ….]

Ambiance et partage ^^

[/spoiler]


Le ressentit de la magie guérisseuse est différente en fonction de chacun. Là ou le Héros du temps ressent un froid plus que polaire et a vous briser les os, Flora, elle, ressentait, comme une brise de printemps.

Cependant, alors que Zelda venait à peine de lui effleurer la joue, la demoiselle bleue s’écarta. Pas qu’elle refuse l’aide, mais la porteuse de la Triforce avait une magie bien plus puissante que celle de l’avatar et son intervention risquait de faire s’emballer l’Eau de Flora. Ne voulant pas que cela arrive, la prêtresse laissa juste ce qu’il faut de contact pour que l’irritation due à la citoyenne se calme. Puis elle-même porta la main à sa joue avant de tenter de rassurer sa souveraine.


« Je suppose que ce qu’elle nous a dit était fondé. J’ai eu vent de prêtresses qui agissaient ainsi. Souvent elles sont répudiée ou reléguées au plus bas de l’échelle et aucune ne prends l’étole d’une Grande. C'est rare; mais ça existe. »

Flora se tut, a l’instar de Zelda, et tendit ses oreilles. Autour d’eux, une autre place, plus bondée celle-ci.

« La place aux Artisans …
murmura la jeune fille, j’aime beaucoup venir ici. Les gens sont gentils. »

« C’est là que je l’ai rencontré pour la première fois… Le Héros du Temps … Est-ce que... Vous l’avez déjà rencontré ? »

Flora eu un petit sourire. Oui elle l’avait rencontré, cet homme dont tout le monde lui parlait.
« Oui ma Reine, j’ai rencontré Link. Pas plus tard qu’avant de vous rencontrer a votre tour. Ce fut un honneur. »

La prêtresse croisa les doigts dans son giron. Puis elle continua.

« Jusqu'à aujourd’hui il est le seul qui m’ai fait comprendre qu’il a sentit mon infirmité et qui pourtant, me traite comme une femme normale. Et aussi ce doit être le seul à l’heure actuelle, pour qui mon statut de prêtresse importe peu. »

Elle se tourna alors vers Zelda :
« J’avoue que je l’aime bien … »

Puis elle se décida a taquiner sa souveraine.

"Mais vous a vous entendre, vous l’appréciez plus que bien. Il y a un petit quelque chose dans votre voix qui me le dit."

Flora souriait, ses yeux blanc a demi clos, comme si, il ne s'agissait que d'une dispute joviale entre deux Soeurs.

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Zelda Nohansen Hyrule

Princesse de la Destinée. ∫ Édile de Nayru.

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(vide)

Ainsi donc la prêtresse l'avait bel et bien croisé, et même récemment. Il y avait de grandes chances pour qu'il se soit un peu attardé sur la place du marché après avoir quitté le château. C'était étrange à imaginer... Pourtant rien de plus normal, c'était simplement qu'il ne lui parlait pas beaucoup de ce qu'il faisait en dehors du château.

La remarque de la prêtresse sur la façon dont Link avait agi avec elle lui tira toutefois un sourire. C'était bien du jeune homme qu'elle connaissait dont il était question. Elle en savait quelque chose, elle-même n'avait jamais eu l'impression que son statut de princesse importe vraiment pour lui. Elle se sentait importante pour son ami, mais jamais il ne lui avait semblé que les richesses ou le pouvoir liés à sa condition y soient pour quoi ce soit. Elle était entourée de gens de toute sorte dont beaucoup intéressés par son grade plus que par sa personne. Quelqu'un comme Link, qui la voyait seulement comme une jeune femme, comme son amie même, en lui faisant oublier le reste, c'était précieux.

Ses yeux se perdirent toutefois dans le vide, le regard plus vague lorsqu'elle entendit la prêtresse annoncer qu'elle appréciait le Héros. C'était normal, la princesse n'aurait pu imaginer qu'on puisse ne pas l'aimer. Mais il y avait un petit quelque chose qui la rendait mélancolique, qu'elle n'aurait su expliquer. Peut-être parce que, si ridicule que ce soit, elle avait toujours pensé que cela lui était réservé. En général, quand Link lui rendait visite, il préférait une ambiance plus privée et ils se retrouvaient le plus souvent seuls tous les deux, quant au reste du temps, elle ne savait tout simplement pas où il était exactement. Au fond, elle devait plutôt être rassurée, elle avait toujours eu peur que Link ne soit seul lorsqu'il parcourait Hyrule, cela lui prouvait au moins qu'il avait des contacts et faisait des rencontres.

"Mais vous a vous entendre, vous l’appréciez plus que bien. Il y a un petit quelque chose dans votre voix qui me le dit."

« Je... Plus que bien... ? Qu'est-ce que... ? »

Étrangement, à cette question, elle ne put retenir ses joues de rougir. Elle prit un instant le temps de se calmer avant de reprendre.

« C'est à dire que... Vous l'avez rencontré, il est si ... Tellement... »

S’accordant une pause plus longue elle tenta de rassembler ses pensées. Bien sûr, elle l’appréciait plus que juste « bien », mais elle avait du mal à expliquer ce qu’il représentait exactement pour elle. Il avait toujours été là, avait toujours veillé sur elle… Évidemment qu’il comptait beaucoup à ses yeux…

« Il n'y en a pas deux comme lui... Et puis, j'ai cette impression de le connaître depuis toujours... »

Elle se rendait bien compte qu'elle n'arrivait pas à être claire, mais difficile de l'être plus alors que dans sa propre tête tout était tellement embrouillé. Elle n'y avait jamais tellement réfléchi parce qu'elle n'avait jamais ressenti le besoin de poser des mots sur sa relation avec son ami qui lui avait toujours semblé si naturelle.

« Je veux dire... Je l'ai rencontré quand j'étais enfant, pourtant déjà à cette époque il m'était ... Familier... Je ne sais pas comment l'exprimer autrement, mais j'ai toujours senti que... Oui, il est spécial pour moi... Irremplaçable... »

Ce sujet la mettait plutôt mal à l'aise, sans qu'elle puisse l'expliquer. Elle avait rarement parlé de lui avec quelqu'un d'autre, et elle se sentait embrassée par cette impression de mettre à nu des pensées qu'elle n'avait jamais vraiment cherché à explorer avant.

« C’est un peu… Un peu comme un frère, je crois… J’ai toujours été seule quand j’étais petite. J’avais tout un grand château pour jouer, j’étais entourée par plein de monde mais… Je me sentais quand même terriblement seule, il n’y avait guère que ma nourrice pour trouver le temps de veiller sur moi. Et puis il est arrivé… Et il a balayé ce sentiment de solitude. Il m’a crue, alors que mon propre père refusait de le faire. Suite à ça il a toujours été là pour veiller sur moi… Je sais que je me repose sans doute trop sur lui mais… Si quelque chose va mal, je pense à lui et ça va mieux, je me sens en sécurité quand il est là, et rassurée de savoir qu’il veille sur le royaume, depuis qu’il est revenu j’ai le sentiment que tout ira bien… »

Même si elle l’aurait aussi voulu un peu pour elle, et qu’elle s’inquiétait pour lui, aussi… Elle releva les yeux, cherchant à éviter le regard de la prêtresse, un peu gênée par tout ce qu’elle venait de dire. Aveugle ou non, c’était un réflexe, et elle ne s’en sentait pas moins observée. Ses yeux s’arrêtèrent sur un groupe de prêtres qui les regardaient de façon plutôt insistante. Avaient-ils des doutes sur son identité ? C’était sans doute étrange pour une prêtresse de cacher son visage, et même si elle se retrouvait avec une représentante influente… Elle n’avait pas tellement envie qu’on vienne lui poser de questions, sans compter que si quelqu’un pouvait reconnaître sa voix… Elle glissa ses mains autour de celles de la prêtresse, pour lui dire au revoir.

« Je vais devoir rentrer je pense. Je vous remercie beaucoup. Vraiment. Je pense que cette journée m’a fait du bien, j’ai parfois l’impression de m’éloigner de l’essentiel… Et… Si vous croisez à nouveau Link, je… Assurez-vous qu’il va bien, s’il vous plait… »

Avec un petit sourire un peu triste sans vraiment qu’elle sache pourquoi, elle lâcha les mains de la prêtresse, pour reprendre la direction du château.


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