Hyrule's Journey - Ocarina of Time : Journée d'emplettes

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Journée d'emplettes

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Songe Tristenuit

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Songe Tristenuit

Posté le 16/03/2014 00:10

Quel sentiment étrange de parcourir la place du marché et de voir tous ces gens continuer à vivre, comme si de rien n’était. Au fond, ils n’avaient pas le choix, et heureusement pour eux, ils avaient la chance d’habiter à l’endroit qui comprenait la plus grande concentration de gardes. Quant à Songe, elle n’avait pas croisé énormément de soldats dans la mêlée lors du combat à la Forteresse, avant d’emmener ce jeune homme dont elle ignorait toujours le nom à l’intérieur. Il n’y avait pas grand monde pour la reconnaître ou savoir ce qu’elle avait fait, donc même si elle restait discrète, la proximité des gardes ne la gênait pas pour l’instant.

Elle aurait plutôt dû se réjouir de la situation, c'était des conditions parfaites pour le petit commerce qu'elle avait mis sur pied. Quand les gens manquent d’argent, ils sont prêts à prendre des risques. Quelle providence de trouver une boutique prête à faire crédit même aux plus pauvres et endettés, pourtant peu sûrs de rembourser, le tout à la simple condition de céder un petit flacon de son propre sang. Ils étaient apparemment nombreux à ignorer ce qu’on pouvait en faire, ou désespérés. De son côté, elle était sûre de rentrer dans ses frais.

Pourtant les clients variaient selon les jours, et cette après-midi-là ils ne se bousculaient pas au portillon. Qu’importe, ce serait l’occasion de regarnir un peu les étalages. Elle vendait un peu de tout, des sortilèges aux potions selon ses compétences aux simples bibelots de la vie de tous les jours, en passant par les prêts d’argent purs et simples. Tout le monde pouvait donc y trouver son compte, mais une vitrine bien remplie faisait meilleure impression. Voilà pourquoi aujourd’hui le petit écriteau sur la porte de sa boutique indiquait « Fermé » alors qu’elle déambulait sur les rues du marché en quêtes de nouvelles trouvailles à exposer au chaland.

Pour certains ç’aurait pu être un moment de plaisir mais il s’avéra vite que c’était pour elle un calvaire. Elle avait mal choisi son jour, et les rues étaient bondées de monde. Elle qui était peu habituée à la foule supportait mal de se faire constamment bousculer ou frôler par les gens. Elle n’était pas à son aise, coincée entre les passants qui arrivaient de toutes parts. En temps normal elle aurait été moins patiente, mais elle n’avait aucune envie de se faire remarquer en s’énervant sur un anonyme choisi au hasard parmi son entourage. Repérant une petite allée plus déserte, de toute façon incapable de se concentrer sur les nombreux stands tout autour et leurs étals, elle chercha à écarter les gens pour se frayer un passage et s’y glisser pour y faire une petite pause. Mais elle fut apparemment un peu trop empressée, et alors qu’elle poussait du coude avec insistance, vint un moment où elle ne sentit pas la masse qu’elle éloignait lui résister. Sans doute avait-elle pris au dépourvu un des villageois, mais voilà qu’elle vit la personne chuter à terre.

Continuer ou s’arrêter ? En temps normal elle aurait tracé sa route, mais elle ne voulait pas être mal vue, elle avait suffisamment à se reprocher pour ne pas ajouter à la liste en publique. Elle devait conserver une bonne réputation pour conserver des clients ou en acquérir de nouveaux. Elle se retint de soupirer d’exaspération et se pencha pour tendre une main à la victime de sa précipitation.

« Ça va .. ? Rien de cassé ? »

[ RP totalement libre, vous êtes bienvenus aussi bien en personne qui a chuté qu’en spectateur o/ XD ]

Nathanael Utan

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Nathanael Utan

Posté le 09/04/2014 12:09

Il était sorti une fois de plus. L'activité au château était aléatoire : soit des gens revenaient encore du front du désert, et il ne savait pas où donner de la tête, soit les gens sortaient, et l'enceinte, vide de ses habitants, lui rappelait les murs froids d'une crypte. Aujourd'hui était un jour comme celui-ci, et il sentait son humeur trop morose pour supporter l'image morbide. Il avait naturellement laissé ses pas le mener au Temple, mais soeur Ména lui informa que la Prêtresse n'était pas là. Il soupira, déçu. Leur précédente conversation avait été interrompue, et il avait du rejoindre le palais en vitesse, mal à l'aise au milieu des trois avatars. L'avatar de Farore lui laissait d'ailleurs un souvenir qui le faisait encore frissonner. Une fanatique comme celle-ci, on en croisait rarement deux.

Il avait donc décider d'errer sur la place, profitant de la vie qui l'emplissait. La petite Louve n'avait plus à vivre ici, et il se remémora le jongleur avec un sourire. Il se demandait vraiment ce qu'il était devenue et...

On lui rentra soudainement dedans, et perdu dans ses pensées qu'il était, il chuta, fermant les yeux quelques microsecondes. Le coup de coude lui brulait les côtes, et il rouvrit les yeux, surpris de voir qui avait été aussi pressé. Mais ses yeux ne purent lui offrir que la vision floue d'une jeune femme, qui lui demandait s'il allait bien. Il pouvait voir qu'elle lui tendait la main, mais il ne pouvait évaluer à quelle distance. Sa main se porta par réflexe à son oeil blessé, et n'y rencontra rien? Son morceau de verre ! Il était tombé dans la chute ! L'habituel calme mage laissa place à un enfant perdu, cédant à la panique.

"Non, ça ne va pas ! Je l'ai perdu !"

Il se mit aussitôt à quattre pattes, tatant le pavé. Il n'avait qu'un seul exemplaire de ce morceau de verre, qui lui permettait de bien voir. Ils avaient mis si longtemps avec le forgeron pour le travailler, que personne ne devait marcher dessus !

"Aidez-moi, s'il vous plait... Je porte habituellement un morceau de verre travaillé finement, il a du tomber. Et si quelqu'un marchait dessus, je serais perdu..."

Il gémissait presque, oubliant totalement sa condition de noble. Il était un homme sensible, et cette sensibilité s'exprimait aussi dans les moments où il ne fallait pas, mettant son image à mel. Mais il avait plus urgent à penser...

Songe Tristenuit

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Songe Tristenuit

Posté le 11/04/2014 13:06

Elle était pressée et n’espérait qu’une chose, qu’il saisisse sa main, le relever, et pouvoir échapper à la foule. Malheureusement pour elle, ce n’est pas ainsi que les choses se déroulèrent, et au lieu de saisir sa main, l’homme qu’elle avait bousculé se jeta à quatre pattes et remua dans tous les sens comme si sa vie en dépendait. Elle laissa redescendre doucement sa main. Est-ce qu’il avait vraiment besoin d’elle ou est-ce qu’elle pouvait filer ? Mais il ne lui en laissa pas le temps, expliquant son attitude tout en réclamant son aide.

« Un morceau de verre, vous dites… ? »

Elle ne comprenait pas l’importance donnée à cet objet, et pourtant elle devait avouer que sa curiosité était piquée. Soit cet homme était fou, soit il y avait là une valeur particulière qu’elle n’arrivait pas à saisir. Plus posée – moins concernée il faut le dire – et avec plus de recul sur la situation, elle avait aussi la chance de se trouver debout et, mais ça elle l’ignorait, d’avoir une meilleure vue que l’homme qui tâtonnait à terre avec affolement. Avec le reflet du soleil, elle aperçut assez rapidement le bout de verre qui brillait sur le sol. Heureusement, près de la petite ruelle qu’elle avait cherchée à atteindre la foule était moins compacte, et elle n’eut pas trop à jouer des coudes pour aller ramasser l’objet. C’était d’ailleurs sans doute pour la même raison qu’il semblait encore miraculeusement intact.

« Vous pouvez vous relever, je l’ai je crois. Il est bien découpé, finement oui… Mais il a l’air ordinaire… À quoi sert-il, si ce n’est pas indiscret ? »

Elle avait beau fixer le bout de verre dans sa main, elle n’arrivait pas à voir ce qu’il avait de plus qu’un autre. Elle n’en avait encore jamais vu taillé de la sorte avec une forme ronde, ni chez ses sœurs, ni depuis qu’elle était arrivée à Hyrule. En même temps, elle était bien loin d’avoir parcouru le monde, et il y avait sans doute beaucoup de secrets qu’elle était loin de connaître. Elle s’étonnait par moments de moins regretter le cercle restreint dans lequel elle avait vécu, de s’émerveiller devant des découvertes qu’elle n’y aurait jamais fait, des pratiques que ses sœurs ignoraient sans doute, avant de se rappeler qu’elle divaguait et que son plus grand désir était de retourner auprès de sa famille pour reprendre son apprentissage. Du moins elle s’en persuadait, sinon tout ce qu’elle avait fait jusque là n’aurait servi à rien…

Elle concéda à tendre de nouveau sa main, celle qui ne tenait pas le morceau de verre, jetant un regard inquisiteur à l’homme au passage. Son nez était celui d’une sorcière, elle flairait la magie à des mètres à la ronde, mais elle avait du mal à accorder beaucoup de crédit à l’homme après sa réaction. Déjà qu’elle estimait la sorcellerie réservée aux femmes… Sans doute n’aurait-elle jamais vraiment fait confiance à celui qu’ils appelaient Seigneur du Malin si elle n’avait pas rencontré ses deux adorables mères. Mais si cet objet avait une quelconque utilité magique qu’elle ignorait, voilà qui l’intéressait encore plus.

Nathanael Utan

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Nathanael Utan

Posté le 16/04/2014 12:03

Ses doigts découvraient le sol, comme un aveugle le braille. Mais il ne rencontrait toujours par ce doux contact qu'il souhaitait tant, et son esprit fusait. Comment le remplacer ? Devait-il tout reprendre de zéro ou le forgeron avait-il gardé les plans ? Comment faire illusion jusque là ? L'illusion, dans tous les cas il ne l'avait pas maintenu devant la jeune femme qui prononça les plus beaux mots de la journée pour lui.

« Vous pouvez vous relever, je l’ai je crois. Il est bien découpé, finement oui… Mais il a l’air ordinaire… À quoi sert-il, si ce n’est pas indiscret ? »

Le mage laissa échapper un soupir de soulagement, et cette fois-ci, il prit volontiers la main qu'on lui tendait. Il retrouva instantanément son sourire, et il tata le vide pour récupérer son bien, avant d'identifier sa positon exacte.

"Puis-je ?"

Il reprit le verre, et le remit à sa place habituelle. Le monde était de nouveau monde pour lui désormais, et son sourire s'élargit encore. Il put alors voir la jeune femme, et ne sut s'il devait lui faire un baise-main. Il était perdu dans tous ces protocoles de la cour... Il hocha donc la tête.

"Je ne sais comment vous remercier, dites-moi, je suis votre homme. En fait, ceci..."

Il prit soigneusement le verre, l'éloignant de son oeil presque aveugle. Doucement, il le mit devant l'un des yeux de la jeune femme, l'inclinant de plusieurs façons pour qu'elle déduise d'elle-même l'utilité avant qu'il ne mette des mots dessus.

"...me permet de retrouver une vue normale, en estompant le flou qui m'aveugle. Nous avons longtemps travaillé dessus avec un ami forgeron, mais je ne crains qu'il ne marche encore que pour mon anomalie bien particulière."

Il évitait de parler de sa contribution magique, peu enclin à partager l'existence de ses dons avec le monde. Il était déjà bien malheureux que la cour soit au courant, et il savait que son intervention l'autre jour sur la place aurait pu encore plus le démasqué, s'il n'y avait pas eu le jongleur. La discrétion était son credo. Toutefois face à ce soulagement, sa timidité l'avait fui, aussi il proposa un marché à la jeune femme.

"Vous m'avez épargné bien des soucis, je tiens vraiment à vous remercier. Vous vous promeniez ? Sinon je vous propose que nous fassions ensemble le tour de la place, et que vous m'indiquiez ce qui vous fait plaisir."

Il se sentait d'humeur galante, mais il oubliait parfois que toutes les femmes n'étaient pas sa précieuse Linda, et que son geste pouvait être mal interprété. Et passer pour un des riches vaniteux, c'était bien la dernière chose qu'il souhaitait.

Songe Tristenuit

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Songe Tristenuit

Posté le 22/04/2014 22:06

La jeune femme dut attendre pour une réponse à sa question tant l’homme était enthousiaste d’avoir retrouvé son précieux morceau de verre. Quand il porta le verre devant son œil à elle, l’inclinant de différentes façons, tout ce qu’elle vit c’était que le monde était bien plus flou au travers. Elle pouvait toutefois en déduire qu’il modifiait la vision, même si elle n’avait encore jamais entendu parler de tels moyens de corriger la vue.

Certaines parmi les plus vieilles sorcières de son Clan rencontraient parfois des problèmes de vision, mais dans ce genre de cas, soit elles s’en accommodaient, soit elle avaient recours à des méthodes plus… définitives. Elle se demanda un moment si le jeune homme avait un jour envisagé ce genre de solution, mais elle était mal placée pour le lui reprocher dans le cas contraire. De telles solutions avaient un prix, et elle regrettait son propre usage de forces qui la dépassaient.

Ce n’était donc pas ce qu’elle avait espéré, cette science n’aurait pas vraiment d’intérêt direct pour elle, tant qu’elle avait une bonne vue en tout cas, mais c’était instructif. Avant qu’elle ne lui dise au revoir et ne prenne congé de lui, l’assurant qu’elle ne voulait rien qu’il soit en mesure de lui offrir, il lui proposa plus concrètement de faire avec elle le tour du marché à la recherche d’un cadeau. Elle prit un instant le temps de réfléchir en toisant le jeune homme. Pourquoi pas après tout ? Ce n’était pas tant la promesse d’un achat offert qui la poussait à accepter que sa curiosité. Elle ignorait quels secrets il pouvait bien cacher, sans doute ni plus ni moins que tout un chacun, et si elle ne crachait jamais sur un cadeau sans contrepartie, elle était encore plus attirée par la possibilité d’en apprendre plus. Que ce soit sur lui, sur la magie qu’elle respirait autour de lui et dont il n’avait pas dit mot, sur le royaume, … Si elle s’était un peu mieux intégrée avec sa boutique et qu’elle avait pris ses petites habitudes, elle restait une étrangère.

« Pourquoi pas… Voilà qui nous donnera l’occasion de mieux nous connaître. »

Ignorant au mieux la foule qui la dérangeait l’instant d’avant, elle l’invita à la suivre tout en entamant la discussion.

« L’air riche et un peu insouciant… Vous venez du château, ou ses alentours ? Je vous avouerai que je ne connais pas grand-chose à tout ça… Vos Dieux, vos Rois et Reines… Je ne suis arrivée que récemment. »

Elle n’avait rencontré qu’une seule personne a priori sortie du château, et on ne pouvait pas dire que leur rencontre ait été placée sous le signe de l’amitié, mais loin de la Forteresse du Désert et des combats les circonstances étaient différentes.

« Tout ce que j’ai cru comprendre, c’est que je ne suis pas arrivée au meilleur moment. »

Tout en attendant la réponse de son interlocuteur, voire d’éventuels renseignements sur les sujets qui lui étaient encore vagues, elle circulait entre les étalages, posant son regard sur différents objets qu’ils croisaient, du plus commun au plus étonnant. Elle n’avait pas d’idée précise en tête, mais ses yeux passaient d’un bibelot à l’autre au hasard. Une fourniture pour son magasin ? Ou quelque chose de plus usuel pour elle ? Elle avait besoin de tout et de rien à la fois. Elle ne manquait pas de quoique ce soit, sans quoi elle aurait su quoi chercher, mais elle était partie de chez elle les mains vide, et il y avait nombre de possessions qu’elle avait laissées au loin.

Elle prêtait une oreille attentive à l’homme, et ignorait les cris des marchands. Elle attendait qu’un objet accroche son regard, et c’est ce qui finit par arriver. Un reflet, tout comme elle en avait vu un au sol à peine quelques instants plus tôt, lui révéla la présence d’un miroir. Un miroir tout ce qu’il y avait de plus ordinaire, à cela près qu’une sorcière pouvait lui destiner d’autres utilités que celles qu’on s’imaginait. Elle n’en avait plus eu sous la main depuis son départ de chez elle. Elle attendit toutefois que son compagnon ait fini de parler avant de faire mention de l’objet, stoppant juste sa marche au niveau de l’échoppe.