Adronitis & Verglas

RP Privé [Snow Vivaldi] MP si intéressé

[ Hors timeline ]

Aedelrik


Inventaire

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(vide)

« Tu vas voir enfoiré ! Cass'dos n'en a pas fini avec toi ! »

« Lui, peut être. En revanche, il est temps pour toi de tirer ta révérence. »

« Vas aux enf... » cria l'homme, s'étouffant dans le sang qui envahissait sa gorge tranchée. Le Renard essuya la lame et fit signe à ses hommes d'exécuter la suite du plan, ce qui revenait à cacher le corps. Pour ce faire, Yoren s'empara des bras du cadavre, Klars ses pieds et ils le jetèrent dans le fourneau de la forge. L'odeur qui s'en dégagea fut épouvantable, mais au moins le voisinage était il habitué à ce genre de puanteurs. Le Renard doutait même que ces braves gens y voient la moindre différence avec leur ordinaire. Grégor le forgeron médiocre et pingre, sans famille ni beaucoup d'amis disparaissait au sens propre comme figuré de la surface de la terre. Il avait même droit à une crémation hors du commun, dans son propre outil de travail.

« On devrait y aller. Il faut laisser refroidir la trace. »

Yoren et ses métaphores animales... Comme si Grégor était un cerf dont on pouvait suivre les empreintes jusqu'ici ! Cependant, dans le fond, il n'avait pas tord. Les cris du forgeron pouvaient bien avoir alerté un de ses hommes de Cass'dos, ou d'un autre chef de bande. Le regard d'Aedelrik passa sur le jeune ex-apprenti du forgeron, qui lui avait ouvert les portes et facilité la tâche. En échange, il allait hériter du négoce de son ancien maître et aider le Renard dans sa lutte contre les autres voleurs de poule. Un associé de plus pour lui, ainsi qu'un ennemi de moins. Tout bénèf. Et pourtant, Aedelrik ne parvenait pas à faire passer cette puanteur, et la vision de ce corps dévoré par les flammes. Une forge ne devrait pas servir à cela, pensa t'il au moment de sortir, suivi par sa troupe.

Le bâtiment qui abritait la forge était une véritable fournaise, et pourtant l'air en dehors ne lui paru pas si agréable, même en comparaison. A l'aube de l'été, Hyrule agonisait sous une chape de plomb : un soleil ardent et pas la moindre brise dans cette ville cernée de rempart et parcourue de petites rues qui empêchait le vent de circuler.
Le Renard essaya de la sueur sur son front et pris la direction d'une de ses auberges favorites, une dont le patron était un ami, et un associé. La chaleur lui donnait soif, et il avait envie de se vider l'esprit de ce qu'il venait de faire. Il quitta ainsi les alentours de la forge, constatant avec plaisir que la puanteur ne se répandait pas très loin, pour se rendre dans un quartier plus commerçant et mieux famé.


« On irait pas se payer une danseuse aussi ? » demanda avec un oeil lubrique Klars.

« Pourquoi ? Tu as l'impression de l'avoir mérité ? » Le cassa aussitôt Aedelrik. Le Renard ne l'appréciait pas, et à chaque jour qui passait, il regrettait de l'avoir engagé à ses côtés. Il était idiot, sans subtilité ni véritable talent, trop fourbe aussi pour qu'on puisse lui faire confiance. Seulement, les liens qu'il avait noué avec lui étaient trop serrés pour s'en défaire. Klars connaissait l'essentiel du plan, les buts du projets, et des détails importants comme les planques et l'identité de nombreux membres de la bande. Il était hors de question de le lâcher dans la nature, au risque qu'il aille tout balancer à la garde ou aux autres bandes. Jusqu'à ce que Aedelrik soit le maître incontesté de la ville, il resterait à ses côtés ou mourrait.
En agaçant son chef, Klars ne faisait que donner du poids à la seconde option.

Ils traversèrent une place, en plein soleil, et le Renard sentit avec dégoût de la sueur couler dans son dos et sur son front. Vraiment, il supportait mal ce temps, cette chaleur, cette saison. Il éprouvait une violente envie d'ôter sa tunique de cuir et sa chemise, mais étant donné l'état de tension qui régnait au sein de la garde... Il ne tenait pas à finir en cellule pour avoir choqué certaines de ces dames. Un sourire lui vint lorsqu'il repensa la plaisanterie de Keith à ce sujet, lorsqu'ils s'étaient rencontrés. Bientôt, il pourrait peut être la revoir... Cette pensée lui procurait plus de joie qu'il ne l'aurait cru.


« Gaffe où tu courre ! » Cria Yoren à un gamin qui venait de le bousculer, après avoir vérifié que sa bourse était toujours à sa ceinture,

« Yoren. Je ne veux pas d'histoires. »

A la différence de Klars, le premier associé hylien d'Aedelrik savait bien quand il ne fallait pas énerver celui ci. Il avait déjà vécu ses colères, les avaient même parfois subies. Il reconnaissait le regard du Renard qui signifiait que toute nouvelle erreur serait punie.
Ils arrivaient à proximité de l'auberge de l'Ours Polaire quand le chef de bande remarqua que quelque chose allait de travers. L'un de ses associés manqua de glisser sur... une plaque de verglas. Une flaque gelée, en plein été. Puis, ce fut un début de stalactite humide pendant à une enseigner d'échoppe. Lorsqu'ils arrivèrent à l'auberge, le Renard, qui ne comprenait toujours pas la source de ses anomalies, respirait enfin car l'air ambiant était alors frais comme au Printemps. Il allait pour rentrer dans l'établissement quand Klars fit l'erreur de trop.


« Hey ma dame ! Mes compliments ! »

L'imbécile avait croisé la route d'une jeune femme ravissante, du genre beauté du nord, et s'était permis de poser une de ses mains grossières sur le fessier de l'inconnue. Aedelrik vit rouge, refusant de passer une nouvelle fois sur la stupidité basse comme un derrière de cochon de son sbire. D'un pas rapide, il s'approcha et projeta un violent uppercut dans la mâchoire du butor, qui chuta sur le sol. Puis, il se tourna vers la dame et s'inclina plus bas qu'il n'en avait l'habitude pour déclarer, solennel,

« Excusez le, les porcs sont mieux élevés que lui... » Mais il fut interrompu par la voix de Klars, terrifiée,

« Ma main ! Salope de sorcière ! »

Aedelrik allait lui envoyer un coup de pied bien placé lorsqu'il avisa la main fautive : complètement glacée. Il eut un sourire, le genre qui signifie beaucoup pour qui savait y lire. Yoren, lui, y vit un intérêt aiguisé, une curiosité enfantine et une convoitise manifeste. Le voleur désigna alors l'auberge et demanda,

« Serez vous mon invitée ? »


Flora Del Carmen


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(vide)

Snow n’aimais pas l’été. Trop chaud. Tellement dangereux. Elle ne s’y ferait jamais. Et pourtant en 500 longues années elle en avait connu des jours chauds. Souvent la nordique se prenait à regretter le froid de son continent éternellement gelé. Alors pour se défaire du mal du pays, elle touchait tour à tour tous les objets qui lui tombaient sous la main, jusqu’à se créer un univers givré et familier. Parfois ca suffisait à la consoler, parfois ca l’énervait plus qu’autre chose.
Ce matin l’effet fut de l’énerver. En effet dans la canicule, elle avait l’impression de fondre sur place. Et les coins d’ombre ne suffisaient pas à rafraichir sa peau. Aussi dans un accès d’humeur, la belle avait délacé ses bottes et posé ses pieds nus au sol. Au premier temps, la brulure du pavé contre sa chair fut plus qu’atroce. Serrant les dents pour ne pas hurler, la belle des neiges ferma les yeux pour invoquer une flaque de givre et de verglas.

Cependant, à cause de la chaleur, Snow était beaucoup moins puissante qu’a l’habitude. Aussi le verglas invoqué se cantonna à une toute petite plaque, à peine plus grande que les affiches de rançons qui ornaient les murs de la cité. Cela aussi eu pour effet de frustrer la mage qui sur un coup de tête, tenta de couvrir la citadelle de neige. Sauf que la mince couche de givre et les quelques stalactite maigrichons qu’elle parvint à créer se volatilisèrent sous le soleil, sans qu’aucun passant put contempler le spectacle. Grondant et tempêtant dans le vent, la belle ne fit rien de plus que de se fatiguer pour rien. Enfin, non pas tout à fait, car l’air avait effectivement rafraichit. De même quelques vestiges de sa colère pendouillaient ca et la, attirant le curieux.
Réenfilant ses bottes, Snow décida d’aller se cacher du soleil. L’Ours Polaire se trouvant à proximité, la jeune femme décida d’aller un boire un verre. Tâtonnant dans les poches de sa tenue elle vérifia que ses plantes et drogues s’y trouvaient bien. Par une chaleur pareille, il lui fallait absorber ses décoctions bien plus souvent qu’en temps normal. Ça aussi ça avait le don d’agacer la magicienne. Car c’était gaspiller des ressources rares et précieuses.
Tout en rêvassant à une boisson glacée la jeune femme s’arrêta, a l’ombre d’un perron. Elle révisait dans ses pensées les recettes et les incantations nécessaires a sa survie quand …


« Hey ma dame ! Mes compliments ! »

Snow ouvrit de grands yeux outrés. Sur son postérieur s’attardait une paluche inconnue, reliée à une tête de con de première catégorie. L’imbécile souriait, goguenard et heureux de son impolitesse. Snow battit des cils, mais elle n’eut pas le temps de ressentir plus que de la stupeur, car un autre homme venait de chasser l’importun à grand renfort de tartes dans sa gueule. La blonde posa ses yeux sur le nouveau venu. Plutôt joli garçon mais un poil puant. Il s’inclina devant elle :

« Excusez le, les porcs sont mieux élevés que lui... » Snow fit la grimace et allait répondre une banalité quand l’autre se mit à pleurnicher. Bah oui idiot ! On ne touche pas une Maitresse de l’Hiver sans en payer le prix. Car en la frôlant, l’homme s’était brulé à son froid éternel
« Ma main ! Salope de sorcière ! »

* J’ai bien envie de te geler autre chose, ça nous ferais des vacances * songea Snow en faisant un pas vers lui. Mais le rouquin la pris de cours. En effet, la magicienne n’avait pas vu qu’il fixait avec intérêt le glaçon obsolète qu’était devenue la main de son compère. Aussi la tournure de la rencontre laissa Snow un instant sans voix :

« Serez-vous mon invitée ? »
Rare qu’on coupe le sifflet a la nordique depuis qu’elle avait quitté son pays. Elle fixa le nouveau venu avec des yeux ronds. Il avait une case en moins ? Car a moins d’être aveugle ou idiot … Faut pas trainer avec la mage de l’hiver. Déjà les boulets elle n’aimait pas ça. Et en plus, tout ce qu’elle touchait finissait gelé. Enfin à chacun sa merde. Il voulait l’inviter ? Qu’il se fasse plaisir. Il ne serait pas le premier et certainement pas le dernier qu’elle enverrait sur les roses.

« Avec plaisir. » lança Snow en se glissant a l’intérieur de l’auberge. Elle eut un hoquet de stupeur. Car dedans il faisait mille fois plus chaud que dehors … Se tournant vers le Renard elle ajouta : « Mais il fait trop chaud ici, je trouve. »


Aedelrik


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(vide)

Trop chaud ? Bien sûr qu'il fait trop chaud, pensa t'il. Rien d'anormal là dedans. L'été embrassait le monde dans son étreinte, comme il le faisait chaque année. Si les voleurs se trouvaient gênés par les nuits courtes, et les mages de glaces par la chaleur du jour, qu'y pouvait il lui ? Depuis les quelques mois qui le séparaient de son arrivée, Aedelrik connaissait déjà bien la ville. Un jour pareil, c'était illusoire que d'espérer échapper à cette atmosphère de forge, de brasier ardent. A ce compte là, l'auberge n'était pas pire que n'importe quel autre endroit. Et puis, hormis sur ce point, on y trouvait assurément un certain confort...

Le Renard ne put retenir un léger sourire, à l'idée qui venait de lui venir. Car le problème était bien de trouver un lieu frais ET confortable. Sitôt qu'on abandonnait cette dernière exigence... Les possibilités s'élargissaient, vers des horizons moins rayonnants, moins chaleureux. Et si cela pouvait, en plus, retirer à la mage son petit air supérieur... Ca valait le coup d'être tenté. Il s'éclaircit la voix avant de répondre, plus sucré que le miel,


« Vous savez, ma dame, je connais le lieu parfait pour vous rafraîchir ! Un endroit tout à fait tranquille, où les rustres ne viendront pas vous chercher. Suivez moi. »

Il se donnait proprement envie de vomir, à faire la courbette devant une arrogante capricieuse. Mais enfin, Aedelrik était un homme curieux, et la curiosité a cela de pervers qu'elle écarte toutes les objections lorsque son objet est fascinant. Avec désinvolture, il se retourna et partit légèrement en avant, assez pour qu'elle suive, trop pour qu'elle se gâche la surprise à demander des précisions. C'est ainsi qu'on remonte un poisson ; en trouvant le point d'équilibre entre la menace et la séduction de l'appât. En dosant bien, on peut amener la proie où on veut. Si tant est que la comparaison soit valable : d'ordinaire, le poisson ne peut pas geler la main du pêcheur.

Au détour d'une maison, dans le quartier des artisans, difficile alors de savoir sur quoi on pouvait tomber. Le lieu accueillait dans ses grandes artères des gens de bien, soucieux de charger les meilleurs de travaux onéreux et importants, tandis que les ruelles et les arrières cours servaient de fourmilière à tout ce que la cité comptait de petits, de miséreux, de serviles et de ce que le Renard appelait les "mains agiles", que ce soit pour manier un couteau, piocher dans une bourse, crocheter une serrure, imiter une signature ou manier un atelier de fausse monnaie. Le point commun de ces derniers ? Une aversion pour la lumière du jour. Or donc, dans une cité comme celle là, la vermine suit les mêmes chemins que les rats.
Lorsque Aedelrik s'arrêta devant une grille, barrant un escalier creusé à la base d'une des collines du quartier, il craignit de perdre la mage. Il faut dire que l'aspect de la chose n'avait rien de rassurant, ni même d'engageant. De la ferraille lourde, un peu rouillée, et au delà, la pénombre : entière, unie, profonde. Heureusement pour lui, d'entre les barreaux, on pouvait sentir un courant d'air
frais. De quoi séduire le plus réticent des mages de glace accablés par la chaleur. Le voleur sorti alors une étrange pièce carrée d'une de ses poches. En étain ou en fer, elle n'avait rien de particulier, encore moins de précieux. Mais lorsque Aedelrik la fit tomber dans une fente au dessus de la serrure...

« Il prononça la formule, et le passage s'ouvrit. »

La grille s'ouvrit aussitôt. Assez fier de se souvenir encore du vers du célèbre poème sur la grotte magique, le Renard entra en premier, après avoir récupéré la pièce. Réalisant que n'importe qui hésiterait ainsi à le suivre, il déclara, « Que vous me suiviez ou non, fermez bien la grille ! C'est à ce prix qu'on peut être tranquille en bas. » Après quelques pas, le noir se fit total. Aedelrik fut tenté, l'espace d'un instant, de s'en remettre à ses yeux de loup mais sa dernière tentative avait fait jaillir la bête, et il ne tenait pas à se réveiller pour trouver la magicienne déchiquetée ou lui même congelé. Aussi, il s'empara d'une des torches qui attendaient là, et l'alluma d'une friction sec sur le mur couvert de poix inflammable. Il entendit alors des pas derrière lui.

« Désolé pour la chaleur de la torche, mais il vaut mieux cela plutôt qu'une chute malencontreuse. La pierre est glissante sous nos pieds. »

Son invitée devait s'en rendre rapidement compte, lorsque après plusieurs dizaines de marches, ils parvinrent dans une immense salle, où plusieurs égouts débouchaient dans un immense lac d'eaux usées. Aedelrik avait déjà reconnu la douce mélodie des canaux se déversant dans le bassin mais il attendit que la magicienne découvre pour lui expliquer, en désignant le tout, « Vous voilà dans les coulisses de la cité : les odeurs que vous sentez sont un arrangement par dame nature des senteurs des parfumeries et des teintures, lesquelles donnent également cette couleur si éclatante à l'eau. Mais enfin, il fait frais ! »

Il avait lâché le dernier mot avec espièglerie, visiblement très content de sa farce, et de jouer un tour à une dame de la haute. A Renard, Renard et demi.


Flora Del Carmen


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(vide)

Snow suivit le Voleur, se laissant guider dans ce dédale qu'elle connaissait par cœur. Ca l'amusait de faire croire au rouquin qu'il pouvait la guider a sa guise en faire d'elle son "invitée". Un demi sourire aux lèvres la blonde observa l'homme qui joua ses tours de passe passe. Oh ben fout toi de moi, l'ami. On verra qui rira le dernier.

Elle se glissa dans l'ombre avec un soupir satisfait. Ok il faut l'avouer en cinq siècles elle n'avait pas pensé a se cacher dans les égouts. C'est tout simplement pas assez classieux pour elle. Bon sang. Snow ôta a nouveau ses bottes et laissa ses pieds se poser sur la pierre glissante. Allez on va rire. Une fine couche de givre se forma aussitôt mettant sa peau a l’abri de la fange et de la crasse. Sauf qu’étant donné les températures fraîches, ici la glace tenait. Et les deux zouaves qui fermaient la marche glissèrent l'un après l'autre sur leur cul mal dégrossi pendant que la belle, telle une souveraine, rejoignait le Voleur. Tiens tu fais l’intéressant avec ta torche? Oh ben on va régler ca.

D'un coup de la main la mage fit s’éteindre la torche. Le voleur venait de lui expliquer où ils se trouvaient. "Une chance pour moi, alors, ne plus avoir d'odorat." Un nouveau demi sourire, un regard de biche qui se perd dans le noir. Snow fit un pas en avant gelant le sol sous ses pieds nus. Se fichant de l'eau boueuse, elle continua a marcher droit devant elle. L'eau se soumettait a sa volonté se faisant solide sous ses pas. Elle alla ainsi jusqu’à cinq pas avant que le roux n'arrive alors a rallumer sa torche. Snow continuait de sourire, ses mains jointes devant elle, sa tête penchée de coté, d'un air interrogatif.

"Alors, vous vouliez m'inviter?"

Sa voix résonnait sur les pierres, se répercutant a l'infini.