Un petit pas a la foi ...

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Flora Del Carmen


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(vide)

https://www.youtube.com/watch?v=pS-gbqbVd8c


La jeune femme plisse les yeux dans la lumière du jour. Portant une main a son front pour protéger sa vue naissante, Flora passe le pas de la porte. De la petite chapelle qu'elle vient de quitter s’élève un chant. Un long frisson de dégoût remonte l’échine de l'ancienne prêtresse. Ses lèvres se serrent pour éviter quelle ne vomisse.

L'air frais de la rue ne la soulage pas tout de suite, mais la brune n'a plus cette impression d’étouffer. Quelle stupide ironie. Elle avait quitté les Ordres, pourtant chaque lieux vers lesquels ses pas la guidaient ... Étaient religieux. *En même temps je n'ai connu que ca* Songe la jeune femme, en tournant un coin de rue, les doigts sur le mur, comme par habitude. Elle laissa son regard dévier, sur les rigoles et les pavés, préférant se repérer avec ses oreilles et son nez.

Sans trop réfléchir, Flora s’enfonçât dans les bas quartiers de la citadelle. Elle erra de ci et de la, avant de déboucher sur la Place du Marché. *Hmmm j'ai fait une boucle* Elle se poussa de la grande circulation et alla se poster dans un coin.

Une sorte de fascination la prenait quand elle observait les Hyliens. Enfin tout le monde. Tout ce qui vivait. Flora avait faim de tout voir. De découvrir le monde et les couleurs. Profitant d'un instant de calme, elle se faufilla dans la rotonde. Elle venait presque tout les jours maintenant et découvrait encore des choses. Aujourd'hui, Flora s'attarda devant l’étal d'un tailleur. Elle se souvint d'une étole qu'elle avait un jour offert. Elle écouta le commerçant faire l’éloge des rouges et des pourpres a un duo de fillettes. Cela permit a l'ancienne infirme de repérer la couleur écarlate de la soie. Ses doigts se posèrent sur l’étoffe, mais ne goûtèrent plus sa douceur de la même façon qu'autre fois.

"Hey, tu la veux?" Flora leva brusquement la tete, la bouche entrouverte. Elle recula d'un pas en secouant le chef. *Non j'en veux pas* Pensa la brune avant de tourner les talons. Un eclair de colère lui rongeant le cœur en cet instant. *Non je ne veux pas de ton étole. Je veux rien que tu puisse me donner, c'est tout* Ses pas s’enchaînèrent presque rageurs et rapides, alors qu'elle traversait la place en contresens.

Les badaud lui râlaient dessus, mais Flora en plus d'avoir renoncé a la parole semblait avoir acquis la faculté de ne plus écouter. Certains diraient qu'elle fait sa crise d'adolescence en retard; d'autres qu'il ne s'agissait la que d'une gosse mal éduquée. Peut etre qu'ils ont raison, tous. Flora n'etait pas capable de le dire elle même.

Elle ne ralentit le pas qu'en arrivant prêt des enclos où les animaux etaient parqués en attendant d’être vendus. La brune avait découvert cette zone du marché dès le premier jour. Depuis, dès que sa rage lui rongeait le ventre, elle venait ici. Pour trouver la paix au milieux des chevaux et des poules. *J'aurais peut etre du naître fille de ferme* Se disait elle en caressant distraitement le museau doux d'un etalon sombre.

Avant de sentir une ombre dans son dos. Elle soupira et ferma les yeux avant de les rouvrir et de se tourner vers la personne non loin d'elle. Flora l'observa en penchant la tête l'air de dire : *Que me veux tu, toi?*


Olya


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(vide)

Le regard vaquant, Olya se promenait sans trop d'objectifs dans la citadelle d'Hyrule. Cet endroit regorgeait de vie et d'ambiances. Les gens criaient pour vendre leurs produits tous aussi anodins les uns que les autres, les enfants se courraient après sous l'égide du regard protecteur de leurs parents, les mendiants tendaient leur mains décharnées à qui voulaient bien leur donner de quoi se nourrir. La jeune fée donna un peu d'argent au vieil homme qui le lui avait demandé, ainsi qu'une pomme. Elle en avait acheté il y avait quelque minutes à un marchand de fruits. Olya portait son chaperon noir ce jour-ci. Elle aimait le porter en public, car il cachait ses ailes de fées, qu'elle tentait de baisser comme elle le pouvait. En effet, un œil attentif pouvait les voir dépasser de la petite cape du chaperon. Olya se cachait ainsi car elle n'aimait pas vraiment la réaction des gens quand ils voyaient une fée de si grande taille. Certains étaient étonnés, d'autres feignaient de ne rien voir pour ne pas la mettre mal à l'aise (l'intention était bonne, mais la plupart du temps c'était raté et Olya était bel et bien gênée) ... Il lui était même arrivé de se faire prendre pour une grande fée.

Elle errait sur la place du marché en regardant ce que les gens avaient de beau à vendre, ou à acheter, selon leur position par rapport aux étals. Certains vendaient de la viande alléchante, d'autres du poisson repoussant. Olya manqua de rendre la pomme qu'elle avait entamé si elle continuait à errer trop prêt de ce tas de gras monté sur arêtes. La chose avait les yeux révulsés et la bouche entrouverte, avec une grosse langue pendante. Comment les gens pouvaient acheter ça ?

Son regard se posa sur autre chose. Une jeune fille d'une douzaine d'années vendait des fleurs avec sa mère. Toutes deux étaient ravissantes. Elles ne semblaient pas pauvres, mais pas riches non plus. Quand la petite fille se mit à fixer avec envie le lys que portait Olya dans ses cheveux, la fée eu un pincement au cœur. Elle ne pouvait se résoudre à lui céder cette fleur qu'elle portait depuis qu'elle l'avait trouvée il y a des mois. Elle s'y était trop attaché. De toute manière, la fille était passé à autre chose. Un homme d'une vingtaine d'année voulait lui acheter une rose, probablement pour celle qu'il aimait. C'était mignon. Olya sourit et quitta les vendeuses des yeux.

Un enfant était tombé par terre pendant qu'il jouait. Il pleurait et se tenait le bras. A vue, Olya pouvait déjà juger que la blessure de l'enfant était superficielle. Elle aurait bien voulu soigner son petit bras, mais sa mère était déjà arrivé pour se précipiter sur lui, sous le regard silencieux des passants. Elle prit son enfant dans les bras et s'en alla, probablement pour retourner à leur maison.

La fée détacha son attention de la mère et de sa progéniture afin de l'allouer à une jeune femme qui attirait les foudres des passants. Elle semblait énervée, tout comme les gens qui la croisaient. En réalité, elle marchait en sens inverse du mouvement des gens de la place. Elle s'arrêta prêt de ce qui ressemblait à une ferme où des animaux étaient exposés dans le but d'être vendus aux gens. La fille caressait un beau cheval au pelage foncé. Olya s'appuya contre un mur non loin d'elle pour croquer dans une pomme, tout en la regardant se calmer, l'air nonchalant. Elle aurait bien voulu savoir ce qui causait l'agitation dans l'esprit de cette passante là. Elle resta un petit moment à la regarder puis elle décida de s'en aller, se disant que si elle s'attardait sur la vie de chacun des passants de la ville, elle ne serait pas rentrée dans sa forêt avant quelques dizaines d'années.

Cependant, alors que la fée allait se retirer, elle remarqua que la jeune femme s'était retournée et la regardait d'un drôle d'air. Olya la regarda elle aussi, ses yeux bleus-gris presque cachés par son chaperon. Les deux filles se regardèrent pendant un long moment et Olya décida de briser le silence qui commençait à se faire trop insistant.


"Tu as quelque chose qui ne va pas ?"
Lui demanda t-elle, avant de croquer à nouveau dans sa pomme, ce qui lui donnait un air indifférent.

La fée attendait une réaction de la jeune femme qui était de si mauvaise humeur auparavant. Elle s'attendait à une réponse agressive en raison de ce qui s'était passé il y a quelques minutes. Cela lui importait peu, et peut être qu'elle se trompait ?


Flora Del Carmen


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(vide)

Flora ferma a demi ses yeux. L’éclat magique se dissipa un peu de son regard. Les doigts de l'ancienne aveugle jouaient avec les poils de l'étalon. Elle tendit la deuxième main pour effleurer l'encolure d'une jument bai. La présence placide des animaux avait le don de calmer la jeune femme. Elle se dit, un vague sourire aux lèvres qu'elle pourrait un jour, demander a Talon de l'employer dans son Ranch. L'ancienne prêtresse s'amusa ainsi pendant une longue minute a flatter les animaux. Depuis qu'elle avait retrouvé la vue, elle se cherchait un but, un objectif. Avant c’était facile; survivre occupait son temps. Maintenant ... elle avait le Temps.

Elle soupira et se recula un peu pour chercher le dresseur du regard. Elle voulait lui poser des questions. C'est a ce moment la qu'une jeune fille cachée dans un grand capuchon la dévisageait. Ah oui! C'est avec elle que la brune avait échangé un regard. C’était troublant pour Flora, de se fier a ses yeux et non plus ses doigts. De découvrir un nouveau monde au delà du bout de ses bras. Le regard de la jeune femme changea, devenant curieux. D'une certaine façon, son innocence et sa naïveté perduraient, malgré les épreuves que lui avait imposé la vie et son errance.

"Tu as quelque chose qui ne va pas ?

"Oui mais ça va mieux maintenant." La brune porta a nouveau la main sur les naseaux les plus proches. "Ça me calme de venir ici." L'ancienne Enfant de Foi parlait d'une voix rêveuse, tendre. Son caractère était resté semblable a l'eau qu'elle chérissait tant plusieurs mois auparavant. Même si Flora détestait a le reconnaître, elle conservait beaucoup de son attitude de Pre tresse. Son calme, et peut être un tout petit peu de sa foi. Peut être que les Stigmates n’étaient pas seulement physiques et que c’était pour cela que Nayru l'avait un jour choisie? Tout en se questionnant a ce sujet, elle laissa passer un silence avant de tourner a nouveau ses yeux bleus vers Olya. Elle pencha la tête, de curiosité, ses yeux tout neufs rond comme des billes. Elle détailla le visage de la fée, du moins ce que le capuchon laissait transparaître. "Mais qui es tu? Ta voix ne me dit rien. Tu as un drôle d'accent, tu es en voyage par ici?" Un sourire étira les lèvres de Flora avant qu'elle ne se présente. "Moi je suis Flora Del Carmen."

[Sorry pour le temps ... *shame*]


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