Posté le 06/04/2011 15:27
[Bon, pour ma part, c'pas gênant, et on en a déjà parlé, m'enfin, tu sais que c'est à éviter, désormais ^w^""
Bref, petite précision, ce rp ne suit pas directement le topic "Nouvelle rencontre." avec Erin' et Inu. Non, Eïvinnd a été soigné par Zelda, et un petit moment -quelques jours, voir une semaine- c'est écoulé depuis le dernier rp :)]
Grognement sourd, en provenance directe de ses entrailles. Du fin fond de ses tripes. Rage meurtrière, joie macabre, intérêt morbide. L'affrontement commençait bien. Quoique, non. C'était banal, et n'avait rien d'un véritable combat. Sot eut été le badaud d'y voir un duel. Simple extériorisation violente.
Défouloir. Haine forte, colère puissante, besoin d'adrénaline obsédant. Manque face à l'ivresse si bien connue du Fauve Arctique. Feulement menaçant. Sourcils froncés, babines retroussées, gueule entrouverte, crocs déployés.
Son poing enfonça le nez de sa victime. Et son bras fraîchement récupéré s’abattait en un instant sur la tempe de l'Hyrulien. L'homme hurla de rage, et frappa à son tour. Dance mortelle, ballet assassin. L'arme blanche, légère, vive, preste, élégante, sublime, s'autorisa le droit d'arracher au Nordique sang et chaires. Qu'importe ? La main d'Eïvinnd Osfrid Stigand s'autorisa quand à elle me droit de venir entourer, serrer, la gorge de l'insolent. Insolent dont le visage se teinta de rouge, à mesure que l'air -fuyant ses poumons, ses muscles, son cerveau- lui manquait.
Le Barbare tenait toujours le pauvre adversaire, quelques pieds au dessus du sol. Il cracha nonchalamment, indolent et surtout toujours aussi lyrique, poétique, touché par la sensibilité. Son glaviot explosa sur le pavé de la grande place du bourg; en une dizaine de petites flaques, dénuées d'une quelconque beauté.
Enfin, sa main lâcha prise, et sa victime, l'homme qu'il étranglait à bout de bras, s'éffondra au sol, en une véritable chiffe molle, flasque et inconsistant. Le garde ne lui adressa pas le moindre regard, après la correction qu'il venait de lui donner, et s'éloigna en testant son membre miraculé. Alors qu'un sourire content et satisfait se dessinait sur son visage -plus que joyeux d'avoir récupéré son bras droit- l'Hylien se tenait la gorge, qu'il avait encore rouge. Mais là n'était pas le problème d'Eïvinnd.
Il pouvait se battre. A nouveau. Enfin. Sa vie reprenait sens. Il pouvait se battre. A nouveau. Enfin. Enfin. Cette constatation l'emplissait d'une satisfaction sans précédent, depuis son exil. ENFIN !
C'est donc tout naturellement, qu'empruntant une arme à la réserve des gardes -une hallebarde, pour être tout à fait précis- qu'il laissa ses pieds le porter jusqu'à la plaine, espace réservé aux combattants. Le coup qu'il avait reçu au rein ne le gênait pas. Il lui prouvait qu'il était en vie. Vivant. Le sang affluait à ses tempes. L'ardeur le gagnait à nouveau. Adrénaline. Ivresse. Combat. Bataille. Effusions. Sang. Mort. Victoire.
Certains le désignaient sans doute comme dépendant, esclave de la guerre, véritable shooté à l'adrénaline et au risque, alcoolique toujours assoiffé, ivre de bataille, drogué par la mort, dopé à la colère, subordonné de la destruction. A tord ? Non. Non, sans doute pas.
Un nouveau sourire, carnassier cette fois-ci, vint éclairer son visage d'une lueur quelque peu démente, inquiétante. Des voix. Il y avait du monde, de présent. Sa main se mit doucement à caresser le fil de la lame, perchée au bout de la longue hampe d'acier noir. Son souffle s’accéléra, et son coeur fit de même. Déjà, il sentait l'adrénaline courir dans ses veines, le préparant à un combat. Il allait se battre.
Hélas, se rapprochant, il ne distingua qu'un seul homme, bien mal en point. Un de ceux qu'il ne pouvait pas appeler "ami", mais plutôt "camarade de guerre", "compagnon de bataille", ou "frère d'arme". L'homme en question semblait plus mort que vif. Gagné par cette femme décharnée, à la robe d'ébène, et à la récolte fructueuse chaque année. Sa faux ne coupait plus les blés depuis longtemps déjà, mais venait fendre les vies, couper les hommes, comme les Parques le faisaient du fil.
Il cracha. Il lui semblait pourtant avoir entendu une autre voix que celle de celui qui se faisait nommer "Maître des Zéphyrs." Le Nordique s'avança, l'air sévère, déçu, et dangereux. Il n'était pas inquiet, mais profondément agacé. Il n'allait pas pouvoir se battre, il semblerait.
"Que fais-tu ainsi, par une heure pareillement avancée, et dans un état t'interdisant le combat, Wind ?"