Introduction — « Nul par la guerre ne devient grand »

Des années durant, la guerre a fait rage. Longtemps, elle a opposé la Couronne d’Hyrule au Trône des Dragmire, le belliqueux clan que menait alors le Roi des Gerudo.

Et puis un jour, elle s’est arrêtée.

Sans que nul ne puisse l’expliquer, le conflit prit fin. Le maître du Désert, Ganondorf, s’en est allé ; abandonnant ses enfants, ses troupes et les bastions arrachés de haute lutte à la monarchie Hylienne ainsi qu’à ses alliés.

De long mois après le troisième sac de Cocorico, sur lequel le seigneur du Malin lâchait alors l’un des Roi Dodongo, le Royaume panse encore ses plaies. Le souvenir des batailles et des tueries en marquent encore la chair — quand bien même, malgré les stigmates, reprend doucement la vie. Ceux qui le peuvent encore reconstruisent, les autres arpentent encore les routes - ou essayent, au moins - en quête de l’endroit où ils pourront retrouver leurs proches ; le début d’un nouveau foyer.

La disparition du cavalier noir, si salutaire soit-elle, ne s’est pas accompagnée que de bonnes nouvelles. De nombreuses familles - l’essentiel d’entre elles, peut-être - n’ont pas encore fini de pleurer ces enfants qui jamais plus ne reviendront, d’enterrer ceux dont la dépouille leur a été renvoyée ; quand certains, parmi les seigneurs d’Hyrule, réfléchissent déjà à l’extension de leur mainmise.

Fragilisée par une victoire qui n’en porte pas les couleurs, la dernière des Nohansen fait en effet face aux ambitions de certains de ses vassaux les moins malmenés par le conflit. La Reine apparaît peut-être plus faible qu’elle ne l’a jamais été et d’aucuns espèrent donc en profiter pour s’imposer.

Certains affichent sur le plastron la noble héraldique traditionnellement réservée aux magnats des terres d’Hyrule. D’autres n’ont pour gloire que l’or accumulé au fur et à mesure de rudes échanges quand quelques-uns préfèrent taire leurs sinistres ou criminels hauts-faits.

La fin du conflit, pourraient arguer certains des ménestrels, des bardes, des historiens et des philosophes chargés de chanter les récits, n’a pas nécessairement mis un terme à toutes les guerres. Moins encore à toutes les cupidités.

La tentative d’assassinat dont faisait récemment l’objet Zelda Nohansen Hyrule et celle - réussie ! - qui mis un terme à la vie du Pontife en constitue l’une des illustrations les plus récentes. Personne ne saurait dire qui en fut le commanditaire, ni s’il n’y en avait qu’un seul. Bien des défenseurs de la Reine soupçonnent les vestiges du Trône, dont certains des chefs de guerre demeurent en cavale. D’autres y lisent la volonté des Dieux.

Comment leur donner tort quand un immense brouillard, augure funèbre et sinistre,  ceinture tout ou partie des plaines d’Hyrule ? De la mer de brume émane une puanteur de mort qui, à l'origine, faisait fuir jusqu’aux plus féroces des bêtes. Dorénavant, on dit que spectres s’arrachent un à un à ses bras nébuleux…

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