Découvertes incongrues

Bibliothèque

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Dun Loireag Dragmire


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(vide)

Après le départ de Zelda dans l’allée du château, Dun s’était affairé à récupérer plusieurs oranges. Il ne savait pas s’il en avait le droit réel, mais après tout, pas vu, pas pris. Se faisant ainsi un petit stock d’agrumes, le jeune homme se mit en direction de la Bibliothèque. Cette journée avait été assez divertissante et lui avait permis de se changer les idées, mais Dun ne devait pas oublier son objectif principal : Etudier les livres découverts. Sitôt son entrée dans la pièce gigantesque contenant ce qui l’intéressait, le jeune homme pu sentir l’odeur de papier mélangé à celui de poussière. Les minces rayons du soleil couchant passant par les rideaux donnaient d’ailleurs un aspect mystique à cette vision. Dun aimait ce genre d’atmosphère, car il se sentait coupé du monde, et avait l’impression que tous les problèmes qui l’attendaient à l’extérieur avaient fini par l’oublier.
S’installant confortablement à sa table, Dun s’arrêta quelques minutes pour réfléchir, il fallait s’y prendre avec méthode. C’est pour cela qu’il commença par… éplucher une orange. Enlevant la peau d’un geste monotone, le jeune homme se souvenait de la raison de son attirance pour ces fruits. Cette même raison eut d’ailleurs pour effet de l’énerver, et c’est ainsi qu’il la jeta de toutes ces forces dans une poubelle située non loin de là. Il n’était plus temps de manger, mais plutôt d’avancer. C’est pourquoi le mercenaire ouvrit dès lors le premier volume et commença à le lire, les lettres étant pour la majorité une succession de chiffres.


*Ca m’aurait étonné… Chaque volume a son propre codage*

Le jeune homme avait en effet déjà traduit les volumes qu’il possédait, et chaque fois, le code en lui-même n’était pas vraiment dur à trouver, mais son application elle, était loin d’être évidente. Néanmoins, l’esprit rendu clair par la sortie, le jeune homme se mit alors à l’ouvrage, plus que déterminé.
______

Mais, quelques heures plus tard, son état d’esprit n’était déjà plus le même. Non seulement les feuilles jonchaient sur le sol entourant la corbeille trop pleine, gribouillées, déchirées, remplies d’ébauches de compréhension ; mais en plus Dun s’était affalé sur le bureau. Cela s’avérait plus difficile que prévu, et même s’il choisissait des passages qui n’étaient pas vraiment énormes –traduire les tomes entiers n’aurait été que folie- la déception était grande.
Ce Natheim Kuroi n’avait pas non plus atteint son but, il en était au même point que Dun, dans la majorité de ses ouvrages. Il en restait deux, mais le jeune homme avait l’impression que s’il n’y découvrait rien, ça serait la fin de tout, et appréhendait donc leur ouverture.


Toutefois, certains volumes avaient été forts intéressants, et c’est pourquoi le jeune homme décida de s’offrir une pause. Travailler trop d’heures à la suite ne servait à rien, et il devait bien se l’avouer à lui-même, qu’il avait envie d’essayer son achat. En effet, Dun n’avait pas dit toute la vérité à la Princesse.
Comme n’importe quel couteau, cette lame pouvait éplucher bien sûr, mais lorsqu’il la prit en main, le jeune homme fit coulisser la manche qui libéra un liquide sur toute la surface des deux lames.


*Shlack*

Du sang remplissait peu à peu le creux de sa main. D’un geste rapide pour escamoter la douleur, Dun s’était légèrement coupé le doigt. En réalité, cette dague ne servait pas au combat ou pour la cueillette des fruits, mais était très utilisé en médecine : Ses lames étaient enduites d’un liquide empêchant la coagulation du sang, et donc une cicatrisation.
Puis, s’approchant d’un pot, le jeune homme prit une des graines d’orange qu’il avait recueilli, et les planta dans la terre, à côté d’une autre plante. Ceci fait, il y laissa couler son sang tout en récitant une phrase qu’il venait de déchiffrer dans les livres. C’est alors que la terre commença à trembloter pour finalement laisser place à un bourgeon…. Bourgeon d’oranges sanguines, quelle ironie du sort.
Un sourire satisfait s’afficha sur le visage de Dun, sa maîtrise était loin d’être parfaite, mais il parvenait à réaliser le minimum requis. Les sorts qu’il avait maîtrisé par le passé étaient loin d’être aussi complets que celui-ci, et il se sentait accompli. Toutefois, ses jambes se firent lourdes, et le jeune homme se traîna jusqu’à sa table pour atteindre des bandages qu’il avait préalablement posé là : L’achat de ce couteau et de ces bandages avaient pour but de ne pas toujours se recouper pour obtenir du sang –ce qui était quand même douloureux !- et de pouvoir continuer ses expériences. En effet, les seuls ingrédients dont il avait besoin étaient juste ce couteau et son propre sang ; cette petite expérience lui avait permit de se calmer un peu, mais l’avait aussi fatigué. Et c’est après avoir fait son bandage qu’il ferma les yeux quelques secondes, pour se remettre de ce qu’il venait d’accomplir.


*Humpf, si faire bourgeonner une graine requiert autant d’efforts..*


Zelda Nohansen Hyrule

Princesse de la Destinée. ∫ Édile de Nayru.

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Zelda eut la chance qu'elle espèrait et ne rencontra personne au détour des couloirs. Arrivée dans sa chambre elle put se changer et elle eut tout juste le temps de courir jusqu'à la salle de réunion pour voir que l'une de ces réunions venait justement de commencer. Toujours à l'heure comme d'habitude, mais de peu et grâce à une chance inespérée.
Elle ne ressortit qu'à la tombée de la nuit, et plutôt que d'aller directement se coucher, elle profita qu'il lui restait des forces pour aller revoir le jeune homme, elle s'était demandée pendant la réunion s'il allait bien et s'il arrivait à trouver ce qu'il cherchait. Empruntant des couloirs qu'elle n'avait l'habitude de voir que la journée, et qu'elle trouvait bien vides une fois la nuit tombée, elle arriva finalement à la bibliothèque dont elle poussa doucement la porte.


"Dun... Je venais voir où vous en étiez?"

Elle fut quelque peu étonnée d'entendre sa voix résonner dans la grande pièce, elle n'y avait jamais prêté attention durant le jour, mais là dans l'obscurité seulement percée par des rayons de lune et la lueur d'une bougie qui semblait se trouver dans l'autre pièce. Elle se dirigea donc vers la lueur où elle le trouva enfin, assis à une des tables, mais blessé..? Elle était sûre qu'il ne portait pas ce bandage quand elle l'avait quitté.

"Vous allez bien ..? Qu'est-ce qui est arrivé..?"


Dun Loireag Dragmire


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Dun s’était penché sur sa chaise, tout en fermant les yeux ; même s’il n’y avait personne au château en journée, le brouhaha des individus passant devant le bâtiment parvenait doucement aux oreilles des personnes s’y trouvant. Là, il n’y avait rien, pas un bruit, pas une parole, juste le silence de la nuit et la fraîcheur qui l’accompagnait. A vrai dire, il aurait presque pu s’assoupir là, si une voix ne s’était pas faite entendre :

"Dun... Je venais voir où vous en étiez?"

Il ne s’attendait pas à ce qu’on lui parle, oh non, vraiment pas… Et c’est pourquoi le jeune homme manqua de tomber de sa chaise, s’il ne s’était pas rattrapé à la dernière minute par sa main valide. Prenant quelques instants pour se rendre compte de ce à quoi il venait d’échapper, le jeune homme releva la tête pour regarder la personne qui l’avait surprise, même s’il en avait reconnu la voix. Devant lui se tenait la Princesse Zelda, qui était vêtue de sa robe royale habituelle. Cette constatation apparemment anodine lui indiquait qu’elle avait sûrement dû apparaître en public après qu’ils ne se soient séparés, et dans un certain sens, il comprit pourquoi elle avait voulu venir avec lui à la place du marché.
Toutefois, une seconde remarque de la part de la jeune femme ramena Dun à la raison ; en effet, elle avait remarqué le bandage qu’il avait à la main, et le jeune homme réfléchit quelques secondes avant de parler. Il avait l’impression d’être un gamin que l’on viendrait de prendre en flagrant délit de vol de bonbons. Même si après tout, il n’avait pas de raisons de cacher ce qu’il faisait.


« Je viens juste d’essayer la dague que j’ai acheté… Elle permet d’éplucher les oranges, mais sa principale fonction est de créer des taillades de cette sorte. »

Il en parlait sur un ton désinvolte, et espérait que la Princesse en ferait de même. Toutefois, il repensa à sa première question de la jeune femme, et se dit intérieurement que la moindre des choses était de la tenir au courant de ce qu’il faisait, sans trop entrer dans les détails non plus. C’est pourquoi il fit bouger sa main de sorte à ce que Zelda puisse voir que ce qu’il avait ne l’empêchait pas du tout de faire ce qu’il voulait, et commença à parler.

« Votre bibliothèque est très complète, mais je n’ai pas encore trouvé ce que je cherche, pas encore précisément en tout cas. Ce Natheim Kuroi n’en fait que des spéculations dans la plupart de ses ouvrages. Il me reste néanmoins le tome XI et XII à étudier. »

Se grattant la joue l’air gêné, le jeune homme se demanda s’il devait aussi expliquer la nature de sa blessure. Mais sans savoir pourquoi, il se dit intérieurement que parler ne serait pas désagréable après toutes ces heures passées à traduire. De plus, Zelda pouvait peut-être mal réagir en voyant qu’il refuserait de répondre.

« Je me suis coupé uniquement pour essayer de mettre en pratique ce que j’ai lu dans votre bibliothèque. Mon concept de magie n’est pas comme celui de la magie d’Hyrule… L’usage du sang est nécessaire à la mienne. Mais je ne suis apparemment pas vraiment doué d’après mes différents essais. »

Le jeune homme se tourna alors pour désigner le pot de fleurs qui se trouvait derrière lui, en faisant signe à Zelda de s’en approcher pour regarder le contenu : Un bourgeon d’oranger, qui aurait dû être une plante entière normalement. Mais quelque chose turlupinait Dun depuis tout ce temps, il n’avait jamais pu maîtriser totalement ce type de sorts, mais depuis son passage dans le Temple de l’Ombre, il avait encore plus de mal. Parfois, le jeune homme se demandait même si quelque chose ne l’empêchait pas de réaliser ce qu’il désirait.


Zelda Nohansen Hyrule

Princesse de la Destinée. ∫ Édile de Nayru.

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Le visage de Zelda exprima la désapprobation en entendant parler d'un couteau ayant pour but principal de taillader la chair. Elle l'écouta cependant Dun jusqu'à ce qu'il ait complètement fini de raconter ce qu'il faisait, préférant ne pas l'interrompre. Quand il s'arrêta de parler, elle observa attentivement le bourgeon qu'il venait de lui montrer. Au bout d'un court instant cependant, elle recula et préféra s'en éloigner.

"Je comprends mieux pourquoi cette lame n'est pas autorisée à la libre circulation à Hyrule..."

Elle ne commenta cependant pas plus l'aspect illégal de cette dague, car même si elle désapprouvait quelque peu son usage, elle ne comptait pas la lui retirer.

"Mais elle vient de me rappeller une promesse..."

Elle se rapprocha de lui pour prendre son bras. Elle posa sa main pour le soigner comme elle l'avait déjà fait une première fois, et elle s'arrangea aussi pour soigner au mieux la blessure qu'il s'était faite lui-même, elle refusait qu'il garde une plaie ainsi. Elle hésita cependant un instant avant d'ajouter quelque chose, qu'elle aurait peut-être préféré taire, se sentant quelque peu, ou même totalement, responsable.

"Le bourgeon.. Il a... Comment décrire ça... La même "odeur" que votre bras..."


Dun Loireag Dragmire


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*Kerkh*

Dun avait complètement oublié le caractère illégal de la vente. Toutefois il se demanda comment Zelda avait pu apprendre que la transaction avait été illégale, car lui et le vendeur n’avaient cessé de chuchoter. Bah, ce n’était pas vraiment important de toute façon, car la Princesse ne semblait pas vouloir la lui retirer. Celle-ci se contenta donc de désapprouver les méthodes du jeune homme, et celui-ci regrettait légèrement d’avoir dit la vérité, puisqu’elle lui donnait accès à la bibliothèque. Pourtant, un geste marqua Dun, la Princesse s’était éloignée du bourgeon, sans doute le dégoûtait-elle parce qu’il était né de son sang ou parce qu’il était artificiel. Haussant tristement des lèvres, il fut néanmoins surpris lorsqu’il la vit s’approcher de lui pour recommencer à le soigner.

« Ah… merci… »

Il s’était tellement concentré sur ses textes que le jeune homme en était venu à oublier ce qu’il avait au bras, même si la douleur était toujours vive. Néanmoins, même si l’on d’habitue à la douleur, ne pas la ressentir est encore mieux, et Dun se laissa faire lorsque la Princesse le soigna. Il tiqua juste légèrement lorsqu’elle en fit de même pour la coupure, mais s’avoua à lui-même qu’il l’avait bien cherché. De toute façon, elle devait bien savoir qu’il en reviendrait à se blesser de nouveau.
Et, lorsqu’elle eut fini de l’aider, Dun se dégagea tout doucement en pensant à son bras et à ce qu’elle venait de dire. Certaines parties lui picotaient, et il se rendait compte qu’il ne les sentait plus durant la journée, apparemment, Zelda l’aidait bien plus qu’elle ne le croyait.
Pourtant, quand elle lui parla, le jeune homme s’aperçu que celle-ci n’était pas vraiment à l’aise, en effet la princesse hésitait, et Dun comprit assez vite pourquoi, lorsqu’il fit le lien avec ce qu’il avait fait au Temple et pour qui.


« Ne vous inquiétez pas, de toute façon, je serais allé dans ce Temple, même sans votre ordre de mission ; et je savais très bien ce que je risquais en m’y aventurant. De plus vous me soignez… »

Il avait dit cela en se grattant la joue, car le jeune homme se souvenait de ses propres paroles. Après tout, n’était-ce pas lui qui accusait Zelda de l’avoir envoyé dans une mission suicidaire ? Un simple ‘désolé’ était trop dur à dire en fait, et il préférait le laisser sous-entendre en espérant qu’elle le comprenne. Mais à vrai dire, sa remarque avait inspiré une interrogation dans l’esprit de Dun, et c’est pourquoi il posa sa question, hésitant à son tour.

« Et… l’odeur de ce bourgeon, ainsi que de mon bras… Vous sont-ils désagréables ? »

C’était à lui d’être hésitant cette fois, et il redoutait un peu la réponse, quant au geste qu’elle avait eu pour le bourgeon.


Zelda Nohansen Hyrule

Princesse de la Destinée. ∫ Édile de Nayru.

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Malgré le fait que Dun essayait de la rassurer, elle ne pouvait pas s'empêcher de se sentir coupable. Certes elle le soignait et le laissait consulter la bibliothèque, mais il n'aurait pas été blessé si elle ne l'avait pas envoyé là-bas, de même qu'elle aurait très bien pu le laisser accéder à la bibliothèque sans lui demander de risquer sa vie avant, et le faire revenir avec une marque de son combat... Cependant, si ça n'avait pas été lui, ç'aurait été quelqu'un d'autre, elle n'aurait pas pu y aller elle-même ou elle savait que ç'aurait été peine perdue. Enfin, ce qui était fait était fait, et il était trop tard pour le changer.

« Et… l’odeur de ce bourgeon, ainsi que de mon bras… Vous sont-ils désagréables ? »

À nouveau elle hésita avant de répondre... Devait-elle tout dire? Elle n'était pas sûre de savoir exactement ce qu'il avait au bras mais...

"On peut dire, que je n'aime pas particulièrement l'impression qu'elle me laisse... Avant de vous envoyer au temple de l'Ombre, j'avais fait un rêve, j'avais ressenti cette même "odeur", et j'avais cette même impresion à mon réveil... C'est un peu comme si le monstre qui en était à l'origine, était toujours présent... Enfin, c'est simplement une impression, elle n'a sans doute rien de vrai... Mais n'hésitez jamais à me demander de soigner votre bras dès que vous sentez qu'il vous fait mal."

Dès qu'elle eut fini de parler, par curiosité, Zelda retourna près de la plante et posa sa main dessus comme elle l'avait fait pour le jeune homme. Très vite elle retira sa main, car la plante passa du stade de bourgeon à un stade de petit arbuste. Petit certes, et encore bien jeune, mais il y avait une nette différence avec le petit bourgeon qui se trouvait là plus tôt. Elle préféra ne rien dire...


Dun Loireag Dragmire


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Dun écouta calmement ce que disait Zelda, il se demandait si elle s'en voulait toujours, mais même si c'était le cas, le jeune homme supposait que ce sentiment disparaîtrait avec le temps. Après tout, à part la douleur et le fait qu’il ne sentait plus vraiment son bras, il était encore valide et apte à faire ce qu’il voulait. Pourtant la princesse n’avait pas tort dans le sens où l’on ne savait rien de cette ‘malédiction’. Et, lorsqu’elle donna son avis sur l’odeur de son bras et du bourgeon, le regard de Dun s’assombrit, et il ne savait pas vraiment comment réagir. Le monstre serait encore là, alors qu’ils devaient l’éliminer ? Cela voulait-il dire que Dun était un monstre au final ?
Secouant vivement la tête, le jeune homme se dit qu’il ne devrait pas interpréter les paroles de la Princesse. Et, même s’il aurait voulu parler, pas un mot ne sortait de sa bouche, de peur de dire à nouveau une bêtise, comme il le faisait ces derniers temps. C’est pourquoi il la regarda s’approcher du bourgeon, et bien qu’il se demandait ce qu’elle allait faire, le jeune homme ne s’attendait pas à ce qu’elle puisse faire continuer la croissance. S’approchant de la plante et la touchant du bout des doigts comme s’il n’en croyait pas ses yeux, Dun regarda Zelda avec de grands yeux ronds, et resta silencieux quelques secondes avant de parler.


« Dîtes Princesse… Je me le demandé lorsque je l’ai vu la première fois, mais la magie que vous venez d’utiliser ou celle que vous employez pour soigner mon bras, elle n’appartient pas aux magies les plus employées à Hyrule. J’ai déjà lu d’anciens écrits sur l’existence d’un groupe de personnes employant une magie se rapprochant de celle que j’utilise… Seriez-vous liée avec…. Les 7 sages d’Hyrule ? »

Il ne savait pas ce que les 7 sages représentaient, et ne savaient même pas quelel était leur mission. Il n’en connaissait que le nom, et c’était tout ; la Triforce elle-même n’était pas quelque chose qui l’avait attiré et donc, ne s’était jamais aventuré dans cette direction. Il regarda à nouveau la plante qui venait de pousser : pour lui chez qui cette magie n’était pas innée, le jeune homme devait user de son sang pour l’employer ; la Princesse elle, semblait y avoir un don, et au fond de lui, Dun se disait quand même que c’était légèrement injuste.
Mais, réflexion faite, ce qu’il avait demandé était vraiment indiscret, et le jeune homme se releva pour s’éloigner de quelques pas afin de regarder le ciel par une fenêtre.


« Je vous remercie pour votre proposition de soin pour mon bras, et je viendrai vous voir s’il me fait trop mal, mais je ne sais pas vraiment où vous trouver dans cet château ? »


Zelda Nohansen Hyrule

Princesse de la Destinée. ∫ Édile de Nayru.

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Zelda sembla étonnée par la question. En fait elle était un peu prise au dépourvu, elle ne connaissait pas très bien elle-même la magie qu'elle utilisait, et voilà qu'en plus on l'interrogeait sur quelque chose qu'elle n'était pas sûre de pouvoir révéler.

"J'ai utilisé exactement la même méthode pour m'occuper de cette plante que pour soigner votre bras... Je ne sais pas si je suis capable de faire pousser un bourgeon en temps normal, mais celui-ci était juste comme .. Entravé? Quoi qu'il en soit, pour ce qui est de votre question, je suppose que si je vous dis que je ne peux pas répondre, je sous-entends inévitablement la réponse et aussi le fait qu'elle ne doit pas être répetée..."

La Princesse aurait normalement dû mentir, c'était la seule manière de cacher le sujet, qu'elle donne un oui ou une réponse évasive revenait au même, mais sans trop savoir pourquoi elle n'avait pas senti qu'il était nécessaire de mentir. Sans doute lui faisait-elle confiance, et après tout ce qu'elle lui avait fait endurer, elle lui devait bien ça. Elle le regarda s'éloigner pour aller regarder par la fenêtre.

« Je vous remercie pour votre proposition de soin pour mon bras, et je viendrai vous voir s’il me fait trop mal, mais je ne sais pas vraiment où vous trouver dans cet château ? »

C'était une bonne question en effet...

"À vrai dire, je ne sais pas non plus dire à l'avance où je vais me trouver... Mes appartements, la salle de réunion, la salle d'audience, ... Mais il devrait toujours y avoir quelqu'un pour vous renseigner je pense..."


Dun Loireag Dragmire


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Dun resta silencieux lorsque Zelda parla, et il se demandait pourquoi sa question impliquait tant de secrets. Néanmoins, la Princesse ne lui avait pas menti, et même si apparemment il n’y avait pas assez de confiance pour dire la vérité, elle n’avait pas cherché à en faire une illusion. Voyant cela, le jeune homme jugea qu’il n’était pas nécessaire de questionner plus, et au final il ne s’en souciait guère, seul l’aspect ‘découverte’ aurait pu l’intéresser.
Toutefois, il laissa vagabonder ses pensées un instant, et se demanda ce qui se tramait dans cette contrée. Mais Dun revint bien vite à la réalité lorsque la jeune femme répondit à son interrogation quant aux lieux possibles de rencontres.


*Appartements, salle de réunion, salle d’audience.. ?*

Le jeune homme grava ces mots dans son esprit, et se dit par la même occasion qu’on ne lui indiquerait sûrement pas où serait la Princesse même s’il le demandait. Déjà, dans les couloirs, Dun avait pu sentir le regard dédaigneux que certains lui adressaient. Mais que pouvait-il dire ? Il n’était pas vraiment en position d’exiger quoique ce soit.
Ne voulant toutefois pas qu’un silence s’installe, le jeune homme s’avança près de son bureau et prit l’un des livres qu’il avait déjà lu.


« Quoiqu’il en soit, même si je ne trouve pas ce que je désire, je résumerai ce que j’aurai pu traduire dans ces ouvrages. Cela aidera un peu la bibliothécaire, et je la remercierai ainsi, même si je ne l’ai pas encore vu… »

Peut-être avait-elle prit des vacances ? Bah, ce n’était pas vraiment le moment d’y penser… Mais lorsque le regard de Dun se posa sur l’horloge ancienne qui ornait l’un des murs de la bibliothèque, ce dernier parla à Zelda avec un ton de légère déception.

« Il se fait tard, je crois que vous ne devriez pas rester sans que l’on sache où vous trouver trop longtemps… Leur frayeur a bien été assez grande aujourd’hui, avec notre visite improvisée du Bourg. Je ne vous jette pas dehors bien sûr… »

D’un côté, il aimait être tranquille, de l’autre, s’il était resté seul, son agacement aurait fini par se transformer en colère, et cela aurait pu mal finir. Bien qu’il ait toujours voyagé seul, Dun aimait bien s’arrêter dans quelques Milk-Bars ou d’autres lieux de rencontre, uniquement pour parler un peu. Cela lui faisait un peu oublier ce qu’il avait à faire, de temps à autre… Et apparemment, cette envie avait perduré, puisqu’il parlait avec elle.


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Princesse de la Destinée. ∫ Édile de Nayru.

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« Quoiqu’il en soit, même si je ne trouve pas ce que je désire, je résumerai ce que j’aurai pu traduire dans ces ouvrages. Cela aidera un peu la bibliothécaire, et je la remercierai ainsi, même si je ne l’ai pas encore vu… »

La remarque eut pour effet de rappeler à Zelda l'arrivée de la jeune femme et l'état de la bibliothèque avant qu'elle ne fasse son apparition. Le changement avait été spectaculaire, tous les livres rangés à leur place, la pièce complètement propre et préparée à un climat d'étude faisait contraste avec les vieilles étagères poussièreuses et en désordre dont on ne s'occupait pas. Après cela, il n'était pas étonnant que la bibliothécaire ait pu préférer prendre quelques vacances, il était même rassurant qu'elle se repose.

« Il se fait tard, je crois que vous ne devriez pas rester sans que l’on sache où vous trouver trop longtemps… Leur frayeur a bien été assez grande aujourd’hui, avec notre visite improvisée du Bourg. Je ne vous jette pas dehors bien sûr… »

En effet voilà un moment déjà qu'elle était venue prendre de ses nouvelles après qu'elle soit sortie de sa réunion et elle n'avait pas vu le temps passer.

"C'est parce qu'il est tard que ceux qui pourraient me chercher dorment sûrement déjà, mais il est vrai que comme souvent, demain je devrai me lever tôt... Je vais rejoindre mes appartements, bonne chance pour vos recherches et à plus tard.."

Après avoir terminé sa dernière phrase avec un sourire, la Princesse reprit la direction de l'entrée de la bibliothèque pour ensuite rejoindre le couloir et disparaître de la vue du jeune homme...


Dun Loireag Dragmire


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*…*

Dun se demanda s’il n’avait pas fait une bêtise en rappelant à la Princesse qu’elle ne devait pas rester trop longtemps dans la bibliothèque sans que l’on sache où elle se trouve. L’espace d’un instant, il hésita à se rattraper, mais au final, cela n’aurait rien changé. C’est pour cela qu’il acquiesça de la tête lorsque la princesse lui souhaita une bonne nuit, et, tout en suivant du regard sa sortie du bâtiment, le jeune homme se dit intérieurement que le rythme de vie de Zelda ne devait pas être tendre ; et plus encore, elle lui avait dit de venir la voir si son bras lui faisait mal. Sans doute était-elle trop gentille.
En poussant un soupir, Dun se retourna et regarda à nouveau la bibliothèque, vide cette fois. Mais cette fois-ci, le silence n’était plus aussi plaisant qu’avant, ce dernier était plus froid, plus hostile. Après tout, le jeune homme devrait peut-être suivre l’exemple de la Princesse, et aller se coucher. Toutefois, par dépit, il s’approcha du volume qu’il était en train d’examiner lors de l’entrée de la jeune femme. L’auteur avait utilisé d’un codage différent à chaque découverte qu’il avait fait, et Dun voulait jeter un coup d’œil à celui qui était utilisé dans ce tome pour y réfléchir pendant la nuit. Pourtant, il fut surprit lorsqu’il se rendit compte d’une chose…


*Mais… Ce code, il n’a pas déjà été utilisé… ?*

Voulant vérifier ses propres dires, le jeune homme ouvrit rapidement le second ouvrage qui était à sa disposition, et quelques minutes de recherche confirmèrent sa pensée. Mais en ce cas, pourquoi Natheim avait-il choisi de réutiliser un code déjà usité ? De toute les possibilités que Dun imagina, deux seulement étaient plausibles : La découverte qu’il venait de faire était trop importante pour s’attarder à en trouver un code ; ou alors, était-il en mauvaise posture au moment de la rédaction et n’avait-il tout simplement pas le temps nécessaire pour en chercher.
Restant quelques secondes le regard perdu dans le vide, le jeune homme se demanda si l’explication n’était pas tout simplement les deux hypothèses réunies. Si c’était le cas, ce pourrait-il que Natheim avait enfin trouvé ce qu’il cherchait, et par la même occasion, Dun aussi ? A cette perspective, ce dernier commença à tourner les pages fébrilement, en tremblant légèrement. Après tout, même s’il n’y avait ne serait-ce qu’un indice, qu’une piste, c’était bien suffisant, celui lui donnait au moins un point de départ. Et c’est ainsi qu’il se mit à déchiffrer lentement les phrases écrites sur le papier jaunis.
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Vue dehors, la bibliothèque est un bâtiment assez grand, dans un style assez ancien. La nuit étant tombée, on n’entend que le bruissement des feuilles dansant dans une légère brise, les mélodies des cigales, et les animaux se reposent en général des péripéties éprouvées durant la journée. Mais tout d’un coup, ce silence est brisé, cet équilibre est rompu, et un bruit se fait entendre dans les alentours de la bibliothèque. Un bruit ? Non, plutôt un rire, un rire appartenant à Dun, un rire qui frise la folie ou l’ivresse d’une victoire…


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