Posté le 28/02/2009 00:58
Dun avançait dans les couloirs vêtu de sa cape d’extérieure, cela faisait en effet trop longtemps qu’il n’avait pas pris le temps de rester une nuit entière au château trop obnubilé par ses recherches et autres occupations dont les réceptacles faisaient majeure partie. Mais alors qu’il était enfin rentré à sa « maison », le jeune homme n’avait même pas pris la peine de se dévêtir pour filer directement vers la salle d’audience. L’un des Gardes qui l’avait accueilli à son retour avait été chargé d’annoncer aux Conseillers se chargeant d’écouter les requêtes du peuple de lui accorder une entrevue afin qu’il puisse les voir. Mais tandis qu’il avançait dans les dédalles et que les nobles et servantes se retournaient sur son passage en affichant une mine désappointée ou choquée, le jeune homme se dit au fond de lui-même qu’il aurait peut-être mieux valu au moins se dépoussiérer… Bah ! Ils s’y accommoderont ! Ce n’était tout de même pas comme s’il allait à un rendez-vous galant.
Mais alors qu’on lui ouvrait les portes de la salle des écoutes, le jeune Prince avança tête baissée sur le tapis rouge qui menait au trône et chaises royales. Il montrait ainsi qu’il était présent en tant qu’invité et non que Prince, et même si courber l’échine devant ces « vieux rabougris décharnés » -comme il aimait à les appeler- , cela était nécessaire pour qu’ils accèdent à sa requête.
« Je me nomme Dun Loireag, je vous remercie de m’avoir accordé si vite cet entretien et vous prie de m’excuser pour cette requête hâtive. »
Mais alors qu’il relevait la tête respectueusement et s’apprêtait à commencer un discours argumenté visant à les convaincre, Dun vit enfin le visage de celle qui le recevait. Si Zelda avait été surprise par l’identité de celui qui se présentait devant elle ; une éruption volcanique se produisait au Mont du Péril, les Dinosaures disparaissaient de la surface de la terre, un raz de marée géant engloutissait le pays entier, une pluie de météores s’abattait sur la tignasse afro-américaine verte de l’Arbre Mojo. Tels étaient les seuls évènements qui pouvaient se comparer à la stupéfaction de Dun, qui s’ensuivit bientôt d’une contraction du ventre monumentale.
*Saintes Déesses, mais que fait-elle là… A-t-elle compris qui a mangé les chocolats apportés par le représentant Zora ? Non… Ne me dites pas qu’elle m’en veut d’avoir fait la causette à cette fille qui m’avait amené des fleurs lors de la dernière fête... ?!*
Non, c’était ridicule, elle-même avait parlé avec ces vantards et ***** de colonels de l’Armée Hyrulienne. Pourtant, alors qu’il était encore sous le choc, le jeune homme se rendit compte qu’un silence s’était installée depuis une bonne minute dans la salle d’audience, et il se mis alors à bafouiller, nerveux de parler à sa… propre femme ?
« J-Je… Je suis venu vous informer d’un groupe semble s’être mis en activité dernièrement en Hyrule, et qu-que je voulais demander le déploiement de balist… Non….. non… D’un bal ! Oui, c’est cela ! Une troupe de troubadours est arrivée ce matin à la place du marché, et il me semble que si nous les engagions afin d’organiser un bal sur les terres du château, cela permettrait au peuple de se divertir en ces temps troublés ! »
Lui, celui qui avait créé le Groupe sans Nom, celui qui menait les recherches magiques en Hyrule, celui qui venait de s’élever contre des ennemis inconnus au château… Venait d’être battu lamentablement et implacablement par la simple vue de sa femme. Ceux-là n’avaient en effet pas pu se parler insouciamment et librement tant elle avait été prise dernièrement. C’est pourquoi il ne voulait pas parler d’un sujet sérieux aujourd’hui.
Et sans pouvoir se retenir, l’idée d’un bal lui était venue en tête. Pourtant ce n’était qu’un demi-mensonge, car des troubadours étaient réellement arrivés au Bourg ce matin-là ; mais le jeune Prince fatigué par son voyage n’y avait fait guère attention… ou juste assez pour s’en souvenir au moment propice. Mais alors qu’il reprenait son calme et était gêné par l’attitude pathétique qu’il venait d’afficher, le jeune Prince rajouta dans un souffle :
« … Bien que je ne sache pas quel pourrait être le thème de ce bal… Mais si vous donniez votre accord, je serais prêt à y participer financièrement ! Et même aider à l’organiser… »