Posté le 07/10/2007 21:05
« C’est là que tu ne comprends pas, vous tous, Zelda, Ganondorf, toi, le peuple d’Hyrule. Tous autant que vous êtes, vous croyez que les Dieux sont la toute puissance… »
Oui, tout le monde parlait de cette Triforce, mais Dun se moquait de toutes ces personnes. Les Enfers, les Cieux, les Ténèbres ? Qu’est-ce que c’était que ça ?! Alors même qu’ils possédaient le savoir-faire de la forge et de la vie, les hommes n’étaient-ils que des esclaves d’autres entités ? Définitivement, le Chancelier ne pouvait l’accepter. Même si c’était sur une montagne de cadavres, même si c’était sur un lac de sang, même si les ossements devaient être les bases de cette Ere. Dun ne pouvait accepter le fait d’être gouverné.
La voix s’était élevée de derrière Zangetsu, et le Chancelier avait parlé les yeux fermés. Il récitait une incantation, et restait immobile pendant ce temps.
« Je me fiche de ces personnes, elles ne sont rien, à part des boucliers, car vois-tu, plus une incantation est puissante, plus elle est difficile à réaliser. »
Or, cela faisait une bonne minute que Dun récitait les paroles alors que les doubles gagnaient du temps, et tendait à l’avant sa main arborant une forme de griffe. Une sorte de sphère noire se concentrait à l’intérieur de celle-ci.
« Tu as créé un Enfer ? Et alors ? J’aspire à de plus grandes ambitions… Mais pour cela, il faut commencer par détruire. »
Comme si ce dernier mot était le catalyseur qui permettait la libération du sort, un vent noir se libéra à partir de l’énergie catalysée, et s’opposa aux vents de Zangetsu. Ni l’un, ni l’autre ne gagnait, si l’imagination était ici la seule limite qui séparait les deux assaillants, ça serait celui qui n’en aurait pas assez qui perdrait. Le jeune homme commençait à avoir les membres engourdis par le froid.
Pourtant, Dun ne se contenta pas d’attaquer avec ces bourrasques noires. Il enchaînait déjà sur une autre incantation. La première n’était-elle donc qu’un bouclier ? Toujours est-il que la seconde main du jeune homme était elle, pointée vers le sol. Et qu’en une fraction de seconde, une sphère semblable s’enfonça dans le sol.
*Crr…CRA… CRAAAK*
Dès lors, le sol, le ciel, les nuages, la lune, les flammes, même Dun commencèrent à émettre un bruit de craquement. Quand soudain, des fissures apparurent et fissurèrent tout l’environnement. Quelques instants plus tard, tout avait déjà volé en éclats, en ne laissant que deux personnes au sein des ténèbres.
« Ma première question : Tout ceci n’est qu’illusion, crois-tu pouvoir combattre par la force une illusion ? »
Les bouts de verre constituant l’illusion dans laquelle ils progressaient jusqu’à maintenant se tournèrent alors vers le démon, et foncèrent sur ce dernier. Tous, sans exception se figèrent dans le Garde, tailladant son corps de toute part.
Pourtant, l’instant d’après, tout était revenu au moment où l’environnement avait volé en éclats.
« Ma seconde question : Tu es dans mon esprit, je régie les lois de ce monde… Si tu tentes un sort, ne crois-tu pas que je n’ai qu’à faire disparaître ce monde pour annihiler ton sort par la même occasion ? »
C’est exact, annuler un sort ou contrer une magie est trop difficile, alors détruire le monde qui sert de soutien à cette dernière était la solution la plus enviable. Aussi, comme si la même scène se répétait de la même façon : les morceaux de verre se tournèrent vers Zangetsu et foncèrent sur lui avant de s’enfoncer dans son corps. L’instant d’après, tout était encore revenu normal, alors qu’ils étaient revenus au moment où le monde était détruit.
« Ma troisième question : Ne regrettes-tu pas l’instant où je t’ai proposé, dans le monde réel, de ne pas entrer dans mon esprit ? Rien n’est stable, tout vole en éclats, tout se détruit mutuellement, même toi… même moi… »
Bizarrement, la scène ne se répéta pas, car après avoir dit cela, Dun se trouvait à quelques centimètres du visage de Zangetsu, et s’avança de quelques centimètres pour poser ses lèvres sur les siennes. Mais, dès l’instant où il l’embrassa, les morceaux de verre se tournèrent vers les deux personnes et foncèrent, semblables aux deux fois précédentes. Pour finir par percer leurs deux corps, le sang qui gicla pu même entrer par la bouche de Dun alors qu’il se séparait du guerrier. Il était heureux.
« C’est merveilleux… Cette douleur, c’est merveilleux ?! Pourtant, nous sommes encore en vie… Nyah… aha… Ahahahahah ! C’est comme cette faux… »
Prenant de force la faux dans les bras de Zangetsu, Dun la leva, et… l’abattit. La lame transperçait maintenant sa chair, mais elle avait également transpercé le corps du démon. Les deux êtres étaient maintenant liés par une arme, par le lien qu’on appelait la Guerre.
« Ne comprends-tu pas que l’on ne peut pas mourir dans ce monde… Si tu veux me défier, fais-le dans la réalité… Ici, nous ne pouvons que comparer notre folie… J'ai répondu à tes questions, maintenant laisse-moi, ou dans le monde réel, je demande aux Gardes de brûler ton corps. »
Ses yeux pétillaient d’excitation, s’il le pouvait, il aurait continué à se mutiler encore et encore.