Méditation chevaleresque

RP libre, n'hésitez pas à casser la méditation du chevalier...

[ Hors timeline ]

Fallavier de Monmouth


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Tu as mieux à faire que cela, Chevalier...

Le Chevalier au Loup se dirigeait vers la Rivière Zora, en cette journée pluvieuse et maussade du Cycle de Farore. Très tôt dans la journée, il s'était réveillé (ou plutôt écrasé face contre terre à côté de son lit) et avait décidé de réfléchir sur lui même dans un endroit tranquille. Après moult réflexions, il avait décidé de s'en aller dans la région des Zoras, lieu que bien peu de gens fréquentaient. Il s'habilla rapidement, fit sa toilette tout aussi rapidement, puis se dirigea vers les écuries du Village Cocorico, pour y trouver son fidèle cheval, Gringalet.

Fallavier ne considérait pas Gringalet comme un vulgaire cheval, mais comme un ami. Ils se connaissaient depuis bien longtemps, depuis le temps où le chevalier n'était encore qu'un écuyer à la cour de son ancien roi, Cenred. Se rendant compte de la complicité naissante entre son écuyer et ce cheval, Antor, le chevalier qui prenait en charge le jeune de Mounmouth, n'hésita pas à le lui offrir. Alors, l'écuyer et Gringalet devinrent quasiment inséparables. Pour rien au monde Fallavier ne l'aurait échanger contre un autre cheval (à savoir que Gringalet n'était pas le plus courageux, ni le plus endurant des chevaux de Cenred...). Le Chevalier au Loup ne remarqua même pas la larme qui perlait sur sa joue droite, quand il pensait au moment où il devra dire adieu à son destrier...

Rien ne pouvait faire penser ce jour-là que Messire Fallavier était chevalier. Il portait simplement une chemise brune par dessus un haut de laine blanche. De simples vêtements qu'il portait lorsqu'il ne voulait se faire reconnaître. Et c'était le cas, en ce jour de méditation. Pour seule arme, il portait une simple épée ceinte à sa ceinture. Encore rien qui ne puisse faire douter à quelqu'un son appartenance à la noblesse. Tout comme son destrier qui ne portait aucune armure de combat...

Enfin, il commença par apercevoir l'entrée de la Rivière Zora. Il descendit lestement de son cheval et le laissa s'abreuver au bord de l'eau. Fallavier parcourut une trentaine de mètres de la Rivière pour trouver un endroit tranquille. Il s'adossa contre une paroi rocheuse, fermant les yeux et laissant le vent et la pluie jouer avec ses mèches brunes.


Withered


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La pluie avait le don de l'apaiser. Les foules se faisaient moins nombreuses, et un étrange calme régnait les jours maussades comme celui-ci. Le rythme doux et tendres des gouttes berçaient jeunes enfants comme ouvriers, heureux de devoir rester dans leur demeure par ce temps. Elle regarde longtemps par la fenêtre, désireuse de s'aventurer dehors. Bien sur, elle avait du travail à finir, mais le temps était idéal pour une ballade. Elle saisit quelques feuilles et un morceau de charbon qu'elle glissa dans son haut bleu, et quitta le village Cocorico.
Ses pieds la menèrent à la rivière, suivant le fil de ses pensées. Pluie et rivière devaient se mélanger et effectuer un ballet particulier, lui apportant peut-être une inspiration soudaine pour un texte. Elle remonta le cours du fleuve, avant d'apercevoir un cheval. Elle fut surprise de le voir, et encore plus l'homme non loin. Ainsi, elle n'était pas seule à apprécier les ballades par ce temps. Elle s'assit non loin de l'homme -il devait avoir quelques années de plus qu'elle- et défit ses chausses pour tremper ses pieds dans l'eau froide. Elle ne désirait pas le réveiller, et l'endroit était agréable, aussi elle n'avait pas voulu s'éloigner. Un souvenir fugace lui revint, d'un homme aux cheveux bleus et d'une jeune fille aux vêtements verts. Elle se laissa doucement bercer par l'image, fermant les yeux.

Elle resta un moment comme cela, ses jambes ballotées par le courant. Elle était venue sans son arc, confiante. Gardant les yeux fermés, elle essaya de reconnaitre les différents bruits qui l'entouraient, son instinct sheikah en marche. L'entrainement ne s'arrête jamais, la voix d'un ancien professeur de l'ombre résonnant dans sa tête. Sentant que cela s'agitait derrière elle, surement près de l'inconnu, elle prit la parole doucement.


"J'espère que ce n'est pas moi qui vous ai réveillé, ce n'était pas mon but.

Elle resta yeux fermés en attendant une réponse. Peut-être que l'homme ne s'était qu'agité dans ce qu'elle croyait être le sommeil et non une méditation.


[ Je me suis permise de laisser une ouverture si quelqu'un veut rejoindre ! ]


Fallavier de Monmouth


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Le chevalier ne portait plus aucune attention au monde extérieur. Il se centrait uniquement sur lui-même. Un bandit aurait facilement eu raison de lui, s'il y en avait un qui avait décidé de l'attaquer. Mais personne pour briser cette zénitude. Enfin...

Fallavier ne remarqua pas que son cheval hennissait, qui devait l'avertir de la présence d'une autre personne. Ainsi, il ne pensait pas qu'une personne s'était assise au bord de l'eau, non loin. Puis, il remarqua un son. Un bruit. Il ouvrit les yeux et porta son regard sur un petit cours d'eau. Ce n'était qu'un crapaud qui avait décidé de s'y baigner.


"J'espère que ce n'est pas moi qui vous ai réveillé, ce n'était pas mon but."

Le Chevalier au Loup sursauta et remarqua la présence d'une femme brune au bord de l'eau. Exaspéré par le fait qu'une personne trouble sa "zénitude" d'aussi près, il répondit de son sarcasme habituel.

"Je doute de l'existence de personnes qui puissent s'endormir debout..."

Il essaya de se replonger dans cette méditation, en vain.


Astre


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Il se montrait digne face à elle. Elle l’accablait de multiples reproches et pourtant il lui tenait tête, et avec courage. Car en effet l’averse, vilaine comme une femme cocue, lui baffait le cou et le visage, et collait ses vêtements à sa peau semblable à du papier. Il ne supportait pas cette sensation de tissu mouillé.
Le temps maussade faisait de pair avec lui, qui comme à son habitude ne parvenait à élever son humeur sur des tons plus gais. La pluie gouttait sous ses yeux comme les larmes d’un chagrin intarissable. Son corps commença à protester ; il se mit à piquer du nez. Il éternua un bon coup, et ce fut le seul signe qui le distinguait des morts, lui dont la peau diaphane le faisait ressembler à un noyé.

« Ah… ». Onomatopée qui ne reflétait pas du tout le flot incessant de ses pensées. Le noir tourbillon cérébral qu’avait fait naître cette pluie assassine le plongeait dans un bain glacé de souvenirs amers. Astre cracha. Peut-être était-ce pour lui un moyen de se débarrasser d’un peu de cette eau qui faisait ployer son corps. Et voilà que le sombre guerrier exagérait encore les choses. Oui, il pleuvait, mais non ce n’était pas le déluge. Il avait toujours aimé l’emphase, le mythique, le grandiose. Tu n’es plus qu’un moucheron, semblaient lui dire les déesses. Il brandit son poing vers elle, et cria comme un fou : « Lâchez-moi la grappe, tonnerre de dieu ! Trois harpies enveloppées dans un drap, à mouiller sur la vie d’insectes. Vous n’avez rien d’autre à faire ?! » Voilà qu’il se mettait à tergiverser, à parler tout seul, à exposer des arguments sans intérêt.

Il se retrouva sans vraiment s’en rendre compte à la rivière Zora. Pas un chat ne pointait le bout de sa truffe. Tant mieux, il n’avait pas envie de se battre. Mais à quoi pensait-il ?! Se battre contre un chat ? Décidément, Astre avait l’esprit bien tortueux aujourd’hui. Pourtant une silhouette se détacha des intempéries. Deux, en fait. Un homme et une femme, à en croire leurs formes respectives. Le solitarisme n’était plus chose rare ici. Nombre d’apprentis poètes et de danseuses tétraplégiques venaient faire pousser leur verve maladroite ou leurs gestes disgracieux dans des conditions météorologiques déplorables. Il décida de rester discret ; il marcherait au devant d’eux mais ne s’arrêterait pas.

Lorsqu’il arriva finalement à leur hauteur, il ne put s’empêcher de leur jeter un regard. La fille était brune, jolie comme un cœur mais de nos jours, qu’est-ce que ça voulait dire ?! Il ne se laissa pas impressionné et passa au gaillard, qui faisait penser à une parodie de chevalier. Il ne put s’empêcher de lancer un « Vous nous la jouez roman courtois ?! », avec un beau sourire ironique et des yeux moqueurs.


Withered


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Le sacrasme allait de pair avec la pluie en cette journee. Elle n'eut pas droit a une, mais a deux remarques et ouvrit enfin ses yeux bleus. Impassible elle se retourna tour a tour vers les deux hommes, toujours les jambes a l'eau, silencieuse. L'un maugreant, l'autre moqueur. Si elle avait interrompu la meditation du barbu, le plus svelte enfoncait le clou. Elle sortit ses jambes de l'eau, laissant ses pieds nus fouler l'herbe humide. Elle ne les connaissait pas, mais elle repliqua.

"Je ne suis point la dame de ce chevalier, si tant est qu'il le soit. User de culture pour apostropher les gens de cette facon ne vous donne pas l'air plus interessant." Elle se tourna ensuite vers Fallavier. "Je vous l'ai dit, je m'excuse, pas besoin de me faire regretter d'avoir ete courtoise."

Face aux sarcasmes, sa bonne humeur s'etait envole pour devoile sa neutralite, voire sa froideur. Elle n'etait pas venue pour essuyer la mauvaise humeur des autres. L'inspiration quelconque ne lui viendrait certainement pas aujourd'hui. Sa distance retrouvee, elle lanca :

"Si vous desirez etre seul, je vais me retirer. Et vous, quand on est un minimum cultive, vous devriez peut-etre etre au courant des pratiques elementaires de savoir vivre."

Nulle mechancete, mais frustration d'avoir ete derangee de cette facon. Il etait rare de voir des hyliens paralnt de roman courtois, et voila que le seul individu qui lui faisait part de litterrature l'usait d'une facon.. peu commune.


Fallavier de Monmouth


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Des bruits de pas virent à leur rencontre. Fallavier tourna la tête vers leur provenance. Simplement un homme aux cheveux noirs et aux yeux rouges. Aux yeux rouges, oui. Décidément, il n'allait pas être tranquille, aujourd'hui. Mais ce qui était encore plus déprimant, c'était que cet homme adorait lancer des piques à tout va. Le chevalier ne répondit pas, il se contenta de cracher non loin de l'homme aux yeux rouges.

Et moi je regrette d'avoir essayé la méditation, où l'on est censé être seul... Mais bon, je ne peux pas interdire aux gens l'accès à la rivière.

Le chevalier soupira, puis il se décolla de la paroi. Il rejoignit son cheval, quelques mètres plus loin et le monta. Au trot, il revenait vers les deux individus. Si des gens venaient par ici en ce jour de pluie, il préférerait avoir son cheval à côté de lui, plutôt que de le laisser à la merci de voleurs. Il préférait rester en cet endroit plutôt que de retourner chez lui. C'était peut-être l'occasion de faire de nouvelles connaissances...


Astre


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La remarque avait fait son petit effet ; entre frustration et exaspération, Astre restait maître dans le domaine de l’agacement. Il sourit à cette pensée, leva les yeux au ciel comme pour en percer la surface, puis se concentra à nouveau sur le couple.

"Je ne suis point la dame de ce chevalier, si tant est qu'il le soit. User de culture pour apostropher les gens de cette façon ne vous donne pas l'air plus intéressant." Je vous l'ai dit, je m'excuse, pas besoin de me faire regretter d'avoir été courtoise." Cette dernière phrase était à l'attention du barbu.

Le Chevalier Noir préféra attendre que la jeune femme se soulage de sa mauvaise humeur. Gardant un sourire amusé, il se contentait de braquer sur elle les deux torches écarlates qui lui servaient d’yeux. Il ne fut pas déçu ; il restait à la donzelle quelques commentaires à placer.

"Si vous désirez être seul, je vais me retirer. Et vous, quand on est un minimum cultive, vous devriez peut-être être au courant des pratiques élémentaires de savoir vivre."

Astre éclata de rire. Cette gazelle avait du caractère, mais à quoi bon l’utiliser pour des imbécilités pareilles ?

« J’ai connu des filles moins frigides que vous, ma chère… Mais avec un pareil caractère face à deux combattants mâles, jamais ! A part peut-être Withered… » Voilà que les recoins de sa mémoire tentaient de l’attirer à nouveau, mais il préféra s’en détourner et resta focaliser sur la femme. Astre inclina le chef vers elle en lui disant : « Nulle n’était mon intention de vous brusquer avec ma remarque… ». Avec une expression d’innocence feinte, il ajouta : « J’ai simplement cru… Cet homme, dans cette posture assoupie et rêveuse, et vous, charmante damoiselle avec des yeux comme nous n’en voyons plus fait de nos jours... Puissiez-vous pardonner mon manque de délicatesse et mes sens trompés par cette vision évocatrice ! ». Voilà qu’Astre était fatigué de ses propres mots. Il aurait presque ronflé pour interrompre ce quasi-monologue insolent.
Il s’était totalement désintéressé du guerrier. A présent, rien ne comptait plus que le divertissement que pouvait lui procurer cette donzelle. En fait, l’ex-chancelier des propagandes pressentait une bestialité derrière les deux iris calmes de cette puissance féminine si distinguée. La pluie continuait à tomber sur cette rencontre étrange, mais il n’en avait cure. A vrai dire, tout ce qui pourrait le sortir de sa morosité était bienvenu. Et s’il fallait pour cela discuter avec une femme et bien grand dieu, il le ferait !


Withered


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Les deux hommes continuèrent sur leur lancée plus ou moins sarcastique, lui laissant échapper un soupir, comme un écho à celui du chevalier incognito. Celui-ci s'en alla d'ailleurs vers son cheval, et l'autre homme en profita pour "s'excuser"... Brillant acteur ou maitre de l'ironie elle n'en savait rien, mais l'attitude du sombre homme jurait à merveille avec les flots de mots qui sortaient de sa bouche. Elle haussa légèrement un sourcil, et le cavalier se rapprocha enfin. Elle s'adressa à lui en premier, bien que ses pupilles de glace ne lâchaient pas l'autre homme.

"Ravie de voir que je ne vous ai pas tant effrayé pour ne pas partir au galop. Je ne savais pas que vous méditiez, je suis confuse."

Elle n'en dit pas plus, s'étant largement excusée pour son acte si terrible d'avoir parlé en entendant un bruit. Et son discours pour le deuxième homme fut beaucoup plus court.

"Cela vous amuse ?"

Sec, mais sans animosité. Elle n’aimait pas tellement qu'on se paye sa tête, et pourtant il lui semblait qu'Astre prenait un malin plaisir à le faire à cet instant. Elle resta à proximité de Fallavier, car malgré son attitude bourrue, il semblait plus accessible et moins fourbe que l'homme sombre.


Fallavier de Monmouth


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Le chevalier était prestement descendu de Gringalet, ce qui révélait du prodige, quand on savait la maladresse dont il faisait souvent preuve. Il chercha dans le fond d'un des sacs attachés à son destrier pour en sortir trois pommes. En avançant vers la paroi où il comptait se coller, assis, Fallavit fit tomber l'une des pommes rouges par terre. Il la ramassa en se disant que si, par chance, l'estomac de l'homme aux cheveux d'encre criait famine, il la lui donnerait. Il lança une autre pomme en direction de la femme aux cheveux bruns et l'autre en direction du chevalier noir, puis s'assit contre la paroi rocheuse.

"Mangez donc, ce n'est pas tous les jours qu'on arrive à dégoter des pommes aussi rouges sur la Place du Marché."

Fallavier mordit à pleines dents, provoquant un fort bruit. Il se contenta pour l'instant d'écouter l'homme aux yeux rouges formuler ses fausses excuses. Un homme bien charmant que voici...

"Je ne connais toujours pas votre nom." dit-il à l'attention de la femme brune. "Moi, c'est Fallavier de Monmouth, Chevalier au Loup."


Astre


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Et la voilà qui se confondait en excuses devant cet ersatz de guerrier... Cependant, son regard restait accroché au Chevalier noir comme s’il était poisseux. Il se demanda s’il y avait en sa personne un quelconque intérêt pour qu’on lui accordât de l’importance, ne serait-ce que celle d’un regard. Il songea qu’il venait ici, fier comme un jeune puceau, interrompre l’échange de cette galante avec ce gueux. Mais la farouche, une fois ses plus plates excuses étalées devant le poilu, voulut perdre un peu plus de temps avec Astre.

« Cela vous amuse ? » Ses yeux semblaient jeter des éclairs ; pliant sous le joug de la jeune femme en prenant un air apitoyé, il se tordait les mains et dandinait des pieds.

« Je vous assure, tout dérangement de ma part est involontaire. » Il venait de balbutier cette phrase, au dessous d’une paire d’yeux rieurs. La provocation continuait, il n’arrivait pas à mettre une laisse dessus. Il faut dire que l’ennui dont il s’était vêtu depuis déjà plusieurs mois lui suppliait un divertissement, et il ne pouvait qu’y consentir. Pendant qu’il s’enfonçait un peu plus dans la colère boueuse de son interlocutrice, le chevalier débitait des banalités qui auraient endormi le plus fastidieux des ecclésiastes. Finalement, Astre préféra rompre avec ses pitreries.

« Soit, ma chère, je me moque. Mais gentiment. » Ses traits tant tirés par la moquerie s’adoucirent comme s’il tentait de se faire pardonner cet éclat de vilenie verbale. Il les laissa, marchant d’un pas lent comme s’il suggérait par cette fuite qu’il retournerait sur ses pas si on l’interpellait. Il se demandait maintenant, tandis qu’il se promenait, pourquoi il avait entrepris cette muflerie digne du plus disgracieux des rebus de l’Auberge de NuttyK. Ce n’était pas une insulte légère !


Withered


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Le chevalier lui envoya une pomme, semblant plus detendu ou tout du moism moins grognon qu'au depart, ce qui fit sourir la brune. Elle attrapa la pomme, enjouee, n'ayant rien mange depuis ce matin. Elle attendit pour croquer dedans, au moins que les autres soient "servis". Le denomme Fallavier lui demanda son nom, et elle lui repondit toujours souriante :

"Enchantee Chevalier, je suis Katrina Skara, mais Katrina suffira. Votre accoutrement ne m'aurait pas permis de deviner votre role de chevalier, vous voyagez incognito ?"

Puis, l'homme aux cheveux d'encre continua de la taquiner, mais son estomac se remplissant et le calme de Fallavier aidant, elle se detendit a son tour. Elle arqua un sourcil, secouant legerement la tete dans une moue deseperee qui n'arrivait toutefois pas a eclipser son sourire. Il s'eloignait, et elle l'apostropha.

"Nous ne connaissons pas votre nom, vil gredin. Vous pouvez vous moquer, mais donnez au moins votre identite, sinon je me sentirais obligee de vous appeler comme cela par defaut."

Au final, l'ambiance se detendait alors que la pluie les arrosait toujours, mais elle n'y pretait plus attention. Elle croqua une nouvelle fois dans sa pomme, ses yeux devenus petillants fixes sur le chevalier sombre, puis revinrent sur Fallavier.

"Sur quoi meditiez vous ?"

La question pouvait paraitre etrange voir idiote, mais elle n'avait jamais pratique la meditation, et sa curiosite avait repris le dessus meme si elle surveillait les mouvements du mufle moqueur.


Fallavier de Monmouth


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Le Chevalier au Loup lança le reste de sa pomme dans la rivière, qui l'emmena au loin. Il réprima un rot tandis que le Chevalier Noir continuait ses provocations. Bientôt, ce dernier arrêta ces provocations et se mit à marcher d'un pas lent vers la Plaine d'Hyrule. Fallavier ne put s'empêcher de ricaner. Il allait certainement revenir...

"Enchantee Chevalier, je suis Katrina Skara, mais Katrina suffira. Votre accoutrement ne m'aurait pas permis de deviner votre role de chevalier, vous voyagez incognito ?"
"Je voulais être un simple voyageur pour une fois, mais il se trouve que je me suis trahi. Il est inutile de s'alourdir avec une armure en un jour pluvieux, après tout."

Fallavier reporta son attention sur le Chevalier Noir. Une question le taraudait. Il n'eut pas besoin de la poser.

"Nous ne connaissons pas votre nom, vil gredin. Vous pouvez vous moquer, mais donnez au moins votre identite, sinon je me sentirais obligee de vous appeler comme cela par defaut."

La femme reporta ensuite son attention sur le Chevalier au Loup.

"Sur quoi méditiez-vous ?"
"Sur moi-même."

Tout simplement.


Astre


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Elle lui demandait son nom. La lassitude aurait pu s’emparer du garçonnet trop vite devenu grand comme le typhon s’empare d’une ville ; avec brusquerie, sans prévenir… Aucun signe avant-coureur qui aurait alerté ce changement d’humeur. Car lorsque la gloire s’est donnée le mal de vous bercer d’illusions, vous croyez avec foi que votre nom brillera en haut du Livre des héros pour toujours, jusqu’à la nuit des temps. Mais c’est se tromper que de penser que vous ne tomberez pas dans l’oubli. Astre, le bras destructeur du Malin, le roi de la propagande, du pamphlet saignant de haine et de rancœur, habitué à la dépression de ses émotions, sourit. Il suffit. Il est fini le temps de se morfondre, la croisade reprend, les saints récupéreront les terres sacrées et ce dans le sang des infidèles. Ceux qui auront oublié son nom auront une réminiscence très brutale lorsqu’il chevaucherait sur son fier destroyer, épée et hache dans les mains, à tailler dans le vif la chair de ces ovins couards au cerveau éteint. C’est dans cette vitalité nouvelle qu’il puisa une certaine modestie :

« Astre. Appelez-moi Seigneur, nous sommes entre nous après tout. »

Son sourire de fripon faisait s’effondrer les esprits les plus courageux. Dans ses yeux une lueur nouvelle, non pas celle de la vengeance mais celle de la reconquête. Oui, il était fin prêt à se relever, à faire brûler son âme pour en recueillir les cendres et se gagner une nouvelle virginité spirituelle. S’il pouvait tout recommencer à zéro la vie qu’il avait menée jusqu’à présent, il ne changerait rien. Il souillerait son âme encore et encore à boursoufler ces impies paillards d’hématomes et de coupures. Car Astre est un tueur, un assassin, un guerrier qui ne peut atteindre la transcendance que dans la lutte sanglante et sans fin. Ses épaules se rehaussèrent ; la vie jusque-là refluée aux confins du matérialisme le plus abrupt, coulait à présent sans encombre dans son corps fatigué. Pour la première fois depuis longtemps, il se sentait heureux.

« Mais rassurez-vous, mes pitreries sont terminées. Nous allons tester les talents de ce Chevalier-ci, et voir s’il est aussi aisé pour lui de manier l’épée que de s’abandonner aux méditations. »

Sans prévenir, la lame jaillit hors de sa prison de cuir et l’étreinte du vent sur l’acier froid la fit briller de mille feux. Rictus de plaisir, il se lança sur cet énergumène, prêt à en découdre, à saigner du cochon, à récupérer sa fierté évanouie et revenir sur Hyrule en seigneur sans maître.


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