Rp event : Catastrophes « naturelles » [partie 3]

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Après un petit quart d’heure de vol paisible sous les étoiles, l’eau ruisselante se fit entendre, leur indiquant ainsi qu’elle n’étaient plus très loin de leur avant-dernière destination.

Elles se posèrent à ras de l’eau, en fin pas tout à fait, Koume qui avait devancé Kotake fit exprès d’enfoncer légèrement son balais dans l’eau afin d’éclabousser la sorcière de glace.
Cette dernière aurait bien voulu lui hurler dessus mais elle se ravisa, pensant que cela pourrait éveiller quelques dormeurs et par conséquent, contrarier leurs plans.
Elle se contenta de l’enfermer dans un bloc de glace. Prison éphémère pour une sorcière de feu.

Après ces chamailleries, elles redevinrent sérieuses. Cette tâche était celle qui couterait probablement le plus d’énergie à Kotake.
Elle se mit face à la rivière Zora. Ferma les yeux et se concentra. Puis, une ondée bleu pâle, presque blanche, déferla de ses doigts et se déposa sur la rivière. Un bruit de cristallisation se répandit dans l’atmosphère. Les arbres alentours furent recouverts d’une fine couche de givre.
Enfin après plusieurs longues minutes, elle arrêta afin de voir le résultat.
Elle avait réussi. La rivière Zora était entièrement gelée sur une profondeur d’au moins dix pieds. Kotake esquissa un sourire de profonde satisfaction.

La fatigue se faisait déjà sentir, mais c’était pour une bonne cause.

Koume se chargeât de graver d’une écriture tranchante, leurs initiales dans la glace. Sa calligraphie était moins habille que celle de sa sœur, cependant, l’on distinguait bien les deux grands « K » sur la surface gelée.

Après que Kotake se fut reposé quelques instants, elles se mirent à nouveau à voler sur leurs balais, s’éloignant de la rivière.

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Kuro


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Vous êtes vous déjà senti, lors d’une nuit de pleine lune, oublié de Morphée, porté par les douces brises glissant sur cette contrée d’Hyrule ? Ce jeune homme, se dandinant d’une façon curieuse et les yeux fermé semblait l’être, lui.

Kuro savourait le moindre contact entre sa peau et cette douce descendante d’Aiolos. Mais la douceur de la charmante fut de courte durée. Elle fut soudainement accompagnée par une violente chute de température. De joueuse, elle passa à glaciale et de charmante à hargneuse. Il ouvrit les yeux. Le regard dirigé vers le ciel, il cherchait les manifestations des potentielles causes climatiques de ce froid soudain quand il vit les silhouettes de deux « oiseaux de nuits » curieusement familières, lui passer au-dessus de la tête et se déplaçant avec empressement dans la direction opposé à la rivière. Le jeune homme resta immobile un instant. Il se gratta la tête du bout des doigts. Puis se mit en route vers la dite rivière. L’absence du bruit habituel de l’eau en mouvement, typique à cette distance, laissa son imagination spéculer sur les potentielles « évènements » qui l’avaient causé.

Et c’est bien sans surprise qu’il arriva sur les rives de la « patinoire Zora » ! Les pieds à même la glace lui firent clairement comprendre que la couche de gel était fortement épaisse. Amusé par la situation il se mit à glisser sur l’ancienne rivière comme un enfant en plein hiver. Mais la chute soudaine provoquée par les lettres gravées dans la glace mirent fin au jeu du jeune homme :

« Aaah aaah ! » soupira t-il avec ennui tout en se redressant.

Le double K ne laissait plus de place au doute

« Voilà un méfait qui ferait mieux de disparaître rapidement avant que d’autres n’arrivent… »

Il lui semblait que personne ne l’avait vu patiner tranquillement à coté de ces preuves plus qu’accablantes. Si tel avait été le cas, il se serait trouvé en très fâcheuse posture, lui, l’enfant du clan. Il se mit à réfléchir. Puis après un moment, où il était resté immobile au milieu des vestiges de la rivière, il s’activa. Il alluma un feu non loin qu’il fit le plus volumineux que possible pour un homme seul. Puis il y jeta des roches d’un certain volume. Il se servirait de la chaleur accumulé par ces dernières qu’il jetterait ensuite sur la glace pour au moins masquer ces deux K et au plus, commencé le rétablissement du point d’eau.


Yae


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Elle aurait dû arriver plutôt du côté de la rivière, enfin cela aurait été le cas si elle ne s'était pas réveillée en retard. En approchant de la rivière elle leva la tête par habitude et stoppa sa progression quand elle vit deux formes passer en vitesse dans le ciel. Elle se questionnait sur ce que cela pouvait bien être, de gros oiseaux ? Impossible ou alors ils étaient vraiment énormes. Elle haussa les épaules, après tout il y avait des choses plus qu'étranges pour elle ici donc bon, elle reprit sa marche. En regardant la rivière, elle remarqua que le débit de l'eau était plus faible qu'à accoutumée, cela était étrange. Elle continua son avancée et constata avec étonnement que la rivière était gelée, pas une simple petite couche de glace qu'une poule aurait brisée en marchant dessus, non il s'agissait d'une couche bien épaisse et solide, mais cela lui semblait étrange. Elle acceptait le fait qu'il fasse froid, que les températures baissent, mais de là à geler une rivière, c'était plus qu'un léger froid qu'il faisait, ou alors c'était un hiver très rude qui s'annonçait.


Elle regardait à nouveau le ciel, il n'y avait aucun nuage, juste une colonne de fumée qui s'élevait doucement. Elle décida d'aller en voir la source, s'il y avait un feu cela voulait dire qu'il y avait quelqu'un. Il lui était facile de reconnaître s'affairant autour du dit feu, apparemment il cherchait à faire de la chaleur, beaucoup trop pour lui seul. Cela la conforta dans l'idée que ce gel n'était pas normal sinon il le laisserait ainsi. Elle observait ses mouvements répétitifs en approchant, il prenait une roche qu'il mit dans le feu avant de la jeter sur la rivière après un certain temps.

-Vous pensez que cela soit suffisant pour faire fondre la glace ?

Elle posait cette question mais n'avait pas de meilleure idée pour l'instant, elle allait y réfléchir.


John Doe


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Le ciel était acier, les nuages quasi transparents, si étirés qu’on remarquait à peine leur existence. Les cieux étaient hauts, en cette journée morose. L’automne hylien était particulièrement maussade, les arbres s’endormaient lentement, les peuples imbéciles également. Flâner dans la Plaine était d’un ennui mortel. Seuls deux voire trois combattants avaient un niveau acceptable, de petits héros de campagne, rien de plus. Personne n’illuminait les lieux de son charisme tranchant. Le multiple traitre priait les dieux païens, les sanglants, les vierges, les cruels, les sans visages et tous les autres, pour qu’un hiver bouleverse ce monde navrant. Que ces frêles guerriers du printemps, fragiles comme des fleurs, stupides comme des arbres et éloquents comme des pierres, périssent et laissent la place à des hommes calculateurs et pragmatiques.
Alors qu’il commençait à désespérer sur les races humanoïdes d’Hyrule, le Multiple-Traitre sentit une vague de fraicheur lécher ses bras nus. La chose l’étonna, les sombres dieux qu’il avait invoqué avaient ils dégueulasser ce monde d’un baiser de givre comme souhaité ? Arkhams, qui longeait le ruisseau zora à l’Est de la Plaine, plongea sa main dans son courant. Ce dernier était faible et poignardait sa peau, la rendant bleue et douloureuse. Il retira son membre derechef et savoura la délicieuse sensation de froid, sa magie s’éveilla dans ses veines. Ce pouvoir menaçait de s’échapper de lui mais il fourra sa pulsion tout au fond de lui. Il gardait sa puissance, fragile comme une flammèche de bougie dans une tempête, pour plus tard. Pour le Grand Hiver qu’il préparait pour le Royaume.


« L’Homme-Truite aurait-il gagné un semblant d’intelligence en décimant son peuple bâtard ? »

Le Vil Larron haïssait cette racaille écailleuse. Le peu d’esprit qui les habitait et qui brillait dans leur œil humide et vide de poisson mort leur servait à lustrer les anus de la Royauté. Arkhams accueillit donc la chute de la température de l’eau comme une bonne nouvelle. Il s’empressa alors de vérifier sa malsaine intuition. Il courut en amont et arriva haletant à la Rivière Zora. Le spectacle qui s’offrit à lui était un rêve : un fleuve pris dans les glaces. Il reconnut l’œuvre espiègle des Mères de l’Infamie. Il regretta un instant d’être parti de la maison Dragmire, lui qui aimé tant ses vieilles aïeules. La piteuse nostalgie disparut rapidement lorsque le Tourne Casaque posa son regard morbide sur un des petits fils de Koume et Kotake. Kuro tentait de rétablir chaleur en ce lieu qui avait acquis perfection. Blasphème.

« Qu’êtes-vous devenus, Fils du Malin ? Une bande de tiédasses héroïques, vous faites de bien gris démons. Ahah, laisse-moi cracher, tu me fais remonter de la bile, Kuro Dragmire. »

Arkhams voulait conserver ses forces pour sa froide ambition de geler Hyrule, mais une peste le força à retarder l’échéance de l’hiver perpétuel. L’air autours du jeune Kokiri contrefait se mit à vibrer, son corps expulsa le peu de chaleur qu’il contenait. Sa froideur rampa vers ses pieds puis enlaça la glace. Il allait protéger cette patinoire avec sa magie givrée, coûte que coûte. Tant de perfection ne doit pas disparaitre. Les yeux fermés, le Traitre envoya d’une voix caverneuse :

« Éloigne-toi de ce brasier, mon Frère. Laisse-moi éteindre ta sottise. »


Astre


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Le soleil envoyait ses enfants de lumière agacer, tirailler la cornée de ceux qui ne se bornent pas seulement à regarder leurs bottes mais vivent quotidiennement la tête levée vers les cieux, là où vivent les dieux, là seul où réside un quelconque intérêt de poser le regard. Astre était plus réaliste ; il ne se résignait à pénétrer les pans de la robe trinitaire de ses deux pupilles sanglantes que lorsqu’un sentiment profond de nostalgie, de puissance autodestructrice, jaillissait au fond de son âme encrée pour lui faire pleurer les ténèbres et extorquer le sang de ses vils ennemis.
Il marchait le pas lent et mesuré le long d’un petit chemin pittoresque, quelques cailloux pour sangler le promeneur à la réalité du sol, quelques bouleaux pâles comme des fantômes formant un couloir délicieux vers les plus grandes aspirations. L’air était statique, froid. Le vent ne s’était pas réveillé ce matin. Enveloppé dans un grand manteau en toile épaisse, seul son visage pâlot ressentait les brimades du climat. Au bout du sentier il aperçut de l’or fondu, un bassin de ce métal précieux. Il en fut si étonné, si touché, qu’une larme cristalline perla, vint glisser sur sa joue pour mourir au menton. Ses yeux écarquillés contemplaient le spectacle naturel de l’astre diurne qui se reflète sur une surface aqueuse, et c’en était tellement troublant, de voir que le monde pourtant tellement parasité parvenait encore à s’exprimer. Il hâta le pas, pourtant si soucieux que la magie ne se brise pas.
Deux silhouettes se découpaient, deux silhouettes qui de loin l’ennuyèrent profondément. Qu’avaient donc à faire là cette paire de zigotos ? Des poètes en quête d’inspiration ? Qu’ils aillent brouter les catins de cour, qu’ils aillent siroter les verges farouches des mignons de la reine ! Astre bouillonnait, et cette haine ressentie si subitement lui fit comprendre une chose : il était fou, beaucoup trop impulsif. Cette simple pensée suffit à le calmer, et sa réaction le conforta dans ses positions. Pourtant, main sur le pommeau, il continua son avancée jusqu’à se trouver non loin des deux canailles. L’eau, de près, n’était plus merveilleuse et pourtant la recouvrant comme une couverture de cristal s’étendait une épaisse couche de glace. L’aquarium était fermé, les Hylianoïdes à branchies s’impatientaient. Son regard figé sur la Rivière Zora grésilla. Il abaissa les paupières pendant quelques secondes, le temps de profiter encore quelques instants de cet air si pur, cet air hivernal qui ne le moquait point, qui apaisait son âme violente.
Les rideaux de peau se soulevèrent brutalement, et il planta sur le binôme une paire d’yeux assassins. L’un semblait user de ses pouvoirs pour faire fondre la glace tandis que le deuxième s’épuisait à la maintenir. Les deux éléments se battaient, ou plutôt s’embrassaient comme deux amants pour produire une eau en constante évolution. Il détailla les expressions concentrées des deux animaux, et quelle ne fut sa surprise lorsqu’il reconnut tout d’abord son comparse de crimes Arkhams, puis ce vautour qui tournait autour de Tsubaki, un larron dont il avait oublié le prénom. Il s’approcha, et lança d’une voix rouillée :


« Salut, Kokiri. On veut faire trempette ? »

Les yeux étaient rieurs, l’épée toujours à portée de main.


Kuro


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Kuro jeta la roche brûlante qu'il transportait en direction du " K " restant lorsqu'une voix l'interpella :

« Vous pensez que cela soit suffisant pour faire fondre la glace ? »

La voix était bien connue. Aussi, il ne fut surpris de voir la jeune femme s’approcher. Il jeta tout de même un regard au reste de la signature qui, à son soulagement, était devenu méconnaissable par l’action de l’écueil ardent qui ne l’était plus vraiment.

« Peut –être que non … mais il faut bien commencer d’une manière où d’une autre ! » dit –il avec une intonation semblable à celle d’un voleur que l’on vient de surprendre en plein méfait.

Voulant rapidement masquer son embarras, il enchaîna presque immédiatement :

« D’ailleurs, un peu d’aide ne se verrait refusé, ma très chère disciple ! »

Le jour s’était levé mais le roi du ciel s’avérait d’humeur timide en cette fraiche journée d’automne. Kuro n’avait cessé de regarder, du coin de l’œil, la jeune femme qui s’affairait autant qu’elle le pouvait. Bien que ses membres ne se prêtaient pas du tout à se genre de tâche, Yae se montrait bien brave. Il souriait appréciant la présence de celle qui un jour peut être, verrait ses connaissances surpasser les siennes.

« Qu’êtes-vous devenus, Fils du Malin ? Une bande de tiédasses héroïques, vous faites de bien gris démons. Ahah, laisse-moi cracher, tu me fais remonter de la bile, Kuro Dragmire. »

Le jeune homme avait été interrompu dans ses réflexions par un homme à l’allure qu’on ne pouvait que qualifier d’étrange. Le faciès de l’intrus lui semblait familier mais ce fut surtout cette façon de s’exprimer qui attira son attention. Il avait, avec une facilité déconcertante et sans la moindre hésitation, craché sur le clan tout en sachant que celui à qui il s’adressait en faisait partie. Mais plutôt que de choisir la voie des lames de métal – Kuro ne voyait aucun fer forgé en main prêt à trancher la chaire – il avait opté pour celle qui pouvait trancher l’âme elle-même.

« Éloigne-toi de ce brasier, mon Frère. Laisse-moi éteindre ta sottise. »

La température environnante avait chuté. Le liquide solidifié avait comme prêté allégeance au visiteur. Une « fumerolle blanche » s’échappant de l’énorme masse de glace pour baiser les pieds de ce dernier en témoignait. Kuro se décida enfin a accordé à l’inconnu la possibilité d’entendre le son de sa voix. Après avoir arboré un sourire forcé :

« Yae ? Il semblerait que nous ayons un invité ! Pourquoi ne pas se servir du feu pour préparer un breuvage chaud à base d’herbes !? »

Il savait très bien que la taille du foyer ne se prêtait pas du tout à l’exercice. Il espérait simplement que la jeune femme comprendrait qu’il voulait qu’elle s’éloigne de la glace et qu’elle reste sur la terre ferme pour le moment.

Puis il se tourna vers l’intrus tout en pianotant sur le manche d’une de ses lames :

« Je dois avouer que c’est la première fois que je rencontre un homme qui, bien que sachant de qui je suis, viens apporter à mon oreille de pareille louange sur le clan. Une chose m’échappe cependant ! Je n’ai pas souvenir d’avoir donné mon nom et encore moins d’avoir fait vœux de fraternité à pareille langue dont la légèreté n’a manifestement d’égale que l’absence de raison qui la invoquée. Déclinez je vous prie messire votre ident... »

« Salut, Kokiri. On veut faire trempette ? »

Un nouvel arrivant avait fais son apparition mais, l’accueil de ce dernier fut quelques peu différent. Un sourire malin était apparu sur les lèvres du jeune homme ou se mêlait colère et joie. Il avait alors empoigné sa lame avec un geste violent mais à peine avait –il commencé à retirer la demoiselle de fer de sa robe qu’il arrêta net le mouvement. Il n’était pas seul sur les lieux et comble du comble : il fallait qu’il tombe une nouvelle fois sur cette homme avec une femme à « ses cotés ». Il lui fallait être prudent dans ses gestes d’autant plus que le malotru était armé et le montrait à qui voulait le voir :

« Messire Astre ! Quelle félicité de vous rencontrer en ce lieu ! Je suppose que votre acolyte de toujours doit lui aussi être dans les environs ? »

Le mot « glace » apparut dans l’esprit du jeune homme avec pour image rémanente, celle de Tsubaki dans le cercueil du même élément. Le sourire n’avait pas quitté ses lèvres, bien au contraire. On pouvait voir cependant l’embrasement d’un feu profondément enfoui dans le regard du jeune homme qui se tourna alors vers « l’inconnu » :

« Déclinez votre identité ! Messire ! »


Yae


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il s'était retourné lui souriant en lui affirmant que c'était certes dérisoire, mais que s'était tout de même un début. Il lui demandait même de l'aide.

"A vous entendre, on pourrait croire que vous voulez cacher quelque chose. Vous voulez de l'aide soit et puis c'est tout de même dommage de laisser le lieu ainsi."

Elle avait observé ce qu'il faisait, ce n'était pas bien compliqué. Prendre des roches et une fois chauffés par le feu aller les jeter sur la glace. Cela semblait facile pour lui, seulement le feu cela brûle quand même. Quand bien même, elle n'allait pas se raviser maintenant et trouva un moyen d'acheminer les roches, au niveau de la glace et les faire glisser dessus ensuite. Elle était concentrée sur ce qu'elle faisait à tel point qu'elle n'entendit pas quand une personne arriva, se fut Kuro qui la tira de sa rêverie.

« Yae ? Il semblerait que nous ayons un invité ! Pourquoi ne pas se servir du feu pour préparer un breuvage chaud à base d'herbes !? »

Elle le regarda sans vraiment comprendre, mais elle fit ce qu'il dit. C'était vraiment étrange, elle allait lui dire que c'était plus qu'impossible de faire quoi que ce soit avec un tel brasier quand la température semblait chuter soudainement, en se retournant elle put voir que l'invité dont lui avait parlé Kuro semblait commander à la glace. Cela aurait pu être un joli spectacle si elle-même et Kuro ne venaient pas de passer les dernières heures à essayer de la faire fondre. Cela l'énerva un peu, mais que pouvait-elle faire, apparemment Kuro ne voulait pas qu'elle s'approche cela elle l'avait bien compris. Pendant qu'il semblait «discuter» avec cette personne, une deuxième fit son apparition, Astre, puisque c'était le nom que Kuro venait de lui donner. Apparemment, Kuro ne semblait pas le porter dans son coeur vu qu'il commença à sortir ses armes avant de se raviser sans qu'elle ne comprenne pourquoi. Et elle, devait-elle se préparer au pire ou devait-elle simplement regarder la scène, dont une certaine tension était palpable, qui se déroulait sous ses yeux. Kuro demanda une nouvelle fois au premier arrivé de décliner son identité. Elle regardait chacune des personnes présentes, chacun semblait concentré sur une idée bien précise et elle se demandait au final ce qu'elle faisait là. Vu qu'aucun des nouveaux arrivant n'avait semblé faire attention à sa personne, elle resta à sa place, ne faisant pour l'instant pas le moindre mouvement, scrutant les moindres faits et gestes de chacun.


John Doe


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« Quelle piètre fratrie vous faites, tous. Ne pas reconnaitre un des siens ? Si ton Père savait cela ! »


Le ton narquois et la menace étaient vides de sens, il le savait. Ganondorf serait incapable de punir ses chatons, alors qu’il se révélait déjà inutile à répandre la mort et le chaos. Prince des Ténèbres, peut-être. Mais quelles Ténèbres ? Ce souverain voleur n’était que le Prince de la Nuit, le Saint Patron des dévergondés aux multiples sexualités, des hommes qui trainent en jarretelles et qui vendent leur queue à d’autres folles encore plus lubriques. Le Fils que le Tourne-Casaque avait sous les yeux avait toujours possédé une certaine noblesse et des prédispositions pour œuvrer avec le Malin. Rester un Dragmire faisait sans doute partie de son envie d’apprendre aux côtés d’un puissant sorcier grisâtre. A terme, Kuro finirait par devenir un voyou, une petite canaille volant les riches pour donner aux pauvres. Un petit étron, en somme. Ou peut-être était-ce l’absence de vraie famille qui poussait cet apprenti assassin à rester dans un clan aussi timoré.


« Je suis celui que tu hais pour avoir occis quelqu’un que tu aimais. Je suis celui que tu apprécies pour avoir sauvé ta sœur. Et je suis aussi un de tes frères, pour l’instant.


Le Vil Larron n’avait plus aucun lien de parenté avec cette canaille dragmiroise. Cette dernière venait de trancher les derniers liens qui l’étranglaient avec la famille du Malin. Mais au lieu de pouvoir de nouveau respirer, il s’étouffait de voir la scène : un diable qui réparait les dégâts pour sauver le peuple Zora. Qu’avait donc fait Ganondorf pour enfanter de pareils paladins ? L’Avatar du Mal avait créé une armée de héros. Arkhams ne put réprimer un crachat.
C’est en parlant de glaire que le plus gélatineux des mucus était apparu : Astre le Chevalier Noir. Un titre surfait et quelque peu idiot, quand on connait bien le personnage horrible qu’il était vraiment. Il constituait en cette occasion un soutien précieux pour maintenir le drame de la Rivière gelée. Toutefois, espiègle comme il pouvait parfois l’être, rien n’était moins sûr. Astre allait, pourquoi pas, laisser fondre la glace pour noyer Kuro et sa jeune esclave aux poils verts. Le Lord aux milles traitrises se tourna alors vers son compagnon.



« Quel heureux hasard. Tu peux contempler l’œuvre d’un mauvais génie. Ce chaos est magnifique et voici que notre bon ami des Dragmires voudrait tout effacer pour protéger l’intégrité de ses Grands-Mères. Ces vieilles sont bien les seuls êtres dans cette pathétique famille à posséder un semblant de noblesse. Astre, aide-moi à conserver les travaux de Kotake. Je te laisse la pucelle d’émeraude, je sais que tu les aimes jeunes. »


Astre


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« Messire Astre ! Quelle félicité de vous rencontrer en ce lieu ! Je suppose que votre acolyte de toujours doit lui aussi être dans les environs ? »

Astre se sentit flatté d’être ainsi reconnu. Le Chevalier noir avait senti la colère vriller les poignets du Dragmire, tenté de manier de l’épée et de faire un peu de boudin avec ses tripes. Pourtant, cet homme était plus nuancé ; si en présence de la Dame-Louve il était un réel canidé fonctionnant à l’instinct, hors du champ de son maître il était justement maître de ses actes. Un sourire élégant se dessina sur les lèvres délicates du fils de la grisaille, qui s’empressa de se tourner vers Arkhams.

« Déclinez votre identité ! Messire ! »

Il y avait une femme de présente, qu’Astre n’avait pas cru bon voir. Le Dragmire et elle échangèrent quelques vaines paroles.


« Me voilà comblé par cet accueil si… -il aperçut les efforts infructueux des flammes- chaleureux », compléta-t-il avec un sourire espiègle. « Mon acolyte de toujours, disons de presque toujours (il s’en est passé, des choses, depuis que nous nous sommes quittés sur ce véritable conte de fées, princesse dans sa bière de gel, deux héros maudits et un tumultueux disciple fidèle à sa maîtresse jusqu’à la mort), est en effet à mes côtés, ici présent. » Il désigna du chef le vil gredin, avec un peu de dédain.

« Quelle piètre fratrie vous faites, tous. Ne pas reconnaitre un des siens ? Si ton Père savait cela ! »

Le Chevalier devait reconnaître à son comparse ce don de la moquerie, du mépris, cette lascivité désintéressée qui lui aurait promis, en d’autres occasions, s’il avait emprunté d’autres chemins, une grande destinée aux côtés de la Princesse. Arkhams, nobliau de cour, Astre l’aurait vu certainement. Mieux encore… Prince d’Hyrule lui aurait allé à perfection ; Zelda dans ses bras fragiles, le regard crétin et abandonné, lui puissant et ennuyé, une fois le mariage consommé. L’ex-sénéchal connaissait bien le vieux renard ; il aurait charmé la donzelle, les yeux amoureux, la faisant danser et tournoyer au milieu des autres gentilshommes et dames fortunées, étincelants de bonheur et de beauté. Puis, une fois son objectif atteint, il se serait enfoncé dans la richesse, il aurait épuisé les fortunes insoupçonnées de la gueuse royale ; il aurait pris des bains d’hydromel, caressé par des pucelles, grand sultan avachi dans ses piscines d’or et de joyaux. Il aurait grossi, se serait empâté, les traits brouillés, gras et luisant comme un gros chien trop nourri. Vice-roi et Roi du Vice, que demander de plus ? L’ennui insatiable, les désirs jamais refoulés, toujours insatisfait… Astre se laissait emporté dans cette perspective autrefois probable, et cela le fit rire.

« Je suis celui que tu hais pour avoir occis quelqu’un que tu aimais. Je suis celui que tu apprécies pour avoir sauvé ta sœur. Et je suis aussi un de tes frères, pour l’instant. »

Le Chevalier noir ne releva pas le flot incessant de mots qu’houspillait le Larron. Il avait tant de choses à dire c’en était comique. On aurait dit l’une de ces petites catins en herbe qui agacent sexuellement un petit chenapan, lui promettant mille caresses mais se défilant à l’ultime moment.


« Quel heureux hasard. Tu peux contempler l’œuvre d’un mauvais génie. Ce chaos est magnifique et voici que notre bon ami des Dragmires voudrait tout effacer pour protéger l’intégrité de ses Grands-Mères. Ces vieilles sont bien les seuls êtres dans cette pathétique famille à posséder un semblant de noblesse. Astre, aide-moi à conserver les travaux de Kotake. Je te laisse la pucelle d’émeraude, je sais que tu les aimes jeunes. »

L’ancien Chancelier des Propagandes du Ganondorf d’antan (le grand, le puissant, le lucide) éclata de rire. Il était mauvais magicien, mais il accepta de fournir quelques efforts et se mit à jouer avec les ténèbres. Un brouillard noir se mit à émerger dans l’air tandis qu’il se concentrait. Les noirs tentacules, sinueux, se dirigèrent vers les flammes pour les étouffer.


Kuro


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Arkham avait à peine finit de proférer son venin que le jeune homme retira sa main de l’arme pour la glisser rapidement dans l’une de ses poches d'où il tira deux couteaux. Le jeune homme lança les projectiles respectivement en direction du trône de la pensée de ces hommes. C’est à ce moment qu'il remarqua avec horreur que l’attaque d’Astre avait déjà quitté son invocateur en ayant pour trajectoire la direction du feu et de Yae. L’instant suivant sous sa forme invisible, il se déplaçait avec toute la célérité que son corps lui permettait, essayant désespérément de rattraper la vague noir. Allait –il revivre une nouvelle tragédie sans pouvoir rien y faire et par-dessus tout, fallait –il que ces deux hommes soient une nouvelle fois à l’origine de tout ?

C’était peine perdue ! Le jeune homme se faisait distancer sans mal par l’onde funeste qui frappa de plein fouet le foyer. Le feu fut alors engloutit par le néant, ne laissant ni lumière ni chaleur : seul le vide avait pris place. Kuro avait perdu Yae de vue durant sa course. Un rapide coup d’œil affolé fini par le rassuré : elle était à quelques mètres de là et semblait indemnes. Il se tourna brusquement et chargea vers l’agresseur sombre. Il mit alors les fers à blanc et sans aucun coup de semonce, abattit un coup latérale pour éventrer le malotru tandis que l’autre tranchant lui servirait si le comparse décidait d’agir voyant son compagnon attaqué :

« Les mets qui se tiennent derrière moi ne sont certainement pas « qualifié » pour satisfaire vos palais ! Je crois pourtant vous avoir attribué le titre d'invité. Je vous prie donc d’agir comme tel et de vous rassasier de ces mets de qualités que sont ses charmantes de fer ayant été réservé uniquement pour votre plaisir »

[ Petite précision : Aucune attaque de Kuro n'a fait mouche pour le moment ! C'est aux concernés attaqué de décider de l'issue de l'action. ]


Yae


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Elle regardait l'être qui venait de rire, que faisait-il donc ? Il lui semblait avoir compris que le premier visiteur utilisait de la magie glacière apparemment, mais l'autre aussi ? Elle réfléchissait, remarquant que ce n'était pas du tout le bon moment. Elle s'aperçut alors qu'une sorte d'onde noire semblait s'échapper du corps d'Astre, elle essayait de comprendre ce que c'était. Ce n'est que lorsque le feu fut englouti par la vague funeste ne laissant rien paraître du brasier, qu'elle comprit que cet homme pouvait commander aux ténèbres. C'était donc cela la magie, on pouvait maitriser l'indomptable ? Il faudrait qu'elle se renseigne plus.

« Les mets qui se tiennent derrière moi ne sont certainement pas « qualifié » pour satisfaire vos palais ! Je crois pourtant vous avoir attribué le titre d'invité. Je vous prie donc d’agir comme tel et de vous rassasier de ces mets de qualités que sont ses charmantes de fer ayant été réservé uniquement pour votre plaisir »

Kuro ? Elle ne l'avait même pas vu disparaître trop occupée à réfléchir. De ce qu'elle venait de comprendre, il cherchait à la protèger indirectement. La croyait-il incapable de se défendre seule ? Elle doutait de cela, il devait y avoir une autre raison à son comportement, qu'elle ignorait. Mais du coup il lui restait quoi à faire elle, le feu littéralement avalé par les ténèbres et Kuro qui semblait vouloir s'occuper des deux énergumènes, devait-elle simplement rentrer chez elle comme cela ? Trop simple et puis, elle était sûre qu'ils ne la laisseraient tout simplement pas passer. Elle continuait d'observer la scène, silencieuse,mais déterminée, comme il le lui avait si bien appris récemment et prête au cas ou..


John Doe


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Le trait d'acier refléta un instant le timide soleil d'hiver. Grâce à cet indice, le Lord déchu eut à peine le temps de présenter son avant-bras mais sauva sa vie in extremis. La lame dévora sa chair tendre jusqu'à la garde, laissant poindre sa pointe de l'autre côté du muscle. La victime grogna une insulte. Cette intervention brisa l'incantation du givre. La brume finit de lécher la patinoire, au grand soulagement d'Arkhams, en pleine souffrance et épuisé du sort.

Alors que son esprit se délia de la statique rivière, cette dernière semblait continuer à drainer ses forces. C'était impensable qu'un élément inerte soit doté de soif. La garce aqueuse, indomptable bête colérique ! Était-ce peut être une ignoble magie Zora pour protéger son patrimoine liquide ? Le combat tournait court, avec cette malédiction dégoutante. Le Mille fois Traitre se dépêcha de gagner les berges, s'éloignant du démon des eaux assoiffé de sa magie.

Hors d'haleine, il balança son ultime réplique à l'adresse d'un Kuro qui avait disparut.



« Notre Maitre a lâché la bride, nous sommes libres, imbécile. Même la Chienne est des nôtres. Si tu veux exploiter à bon escient l'héritage que t'a laissé Ganondorf, viens à nous. L'Oiseau éternel est mort mais il renait sous nos crachats, ses plumes ne sont plus qu'ombres. Comprends-tu le message, petit sot ? L'offre est également proposée à ta petite amie fragile. Yae, c'est cela ... ? »


Une toux sanguine mit fin à sa diatribe. De son bras valide, Arkhams essuya sa bouche souillée. Malgré l'éloignement d'avec la Rivière, elle continuait à sucer ses forces. Pris de vertige et de nausée d'épuisement, d'un mouvement de tête il indiqua à un Astre en difficulté, sous le joue du fer de Kuro, qu'il ne pouvait rester plus longtemps.


« Si tu acceptes, Kuro ex-Dragmire, si tu assumes tes pouvoirs, loues les nous. Pour cela, laisse ce ruisseau ainsi. Tue donc Yae, pour preuve, si cette dernière refuse mon offre. Astre s'en chargera, sinon. »


Le Lord "mille-casaques" s'effondra, un genou à terre. Sa respiration devenait si rapide que respirer était une torture, l'air givré dépeçant la chair de sa gorge en panique.



[Navré du retard, il fallait attendre qu'un autre RP prenne fin avant de pouvoir continuer celui-ci. Pardon à Yae notamment. ]


Astre


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(vide)

Le digne disciple de Tsubaki se mit à danser; ce fut plus d’un bracelet aux bras maigrelets de l’affreux kokiri. La lame traversa la chair, fit mine de chercher son chemin, avant de ressortir de l’autre côté pour pointer le bout de sa tête d’acier à l’air libre. Mais Arkhams fit comme s’il n’avait subi aucune attaque, aucun affront physique, et la voix légèrement accélérée par la douleur, il déclara d’une traite :

« Notre Maitre a lâché la bride, nous sommes libres, imbécile. Même la Chienne est des nôtres. Si tu veux exploiter à bon escient l'héritage que t'a laissé Ganondorf, viens à nous. L'Oiseau éternel est mort mais il renait sous nos crachats, ses plumes ne sont plus qu'ombres. Comprends-tu le message, petit sot ? L'offre est également proposée à ta petite amie fragile. Yae, c'est cela ... ? »


Il avait fait mine de paraître intéressé par Yae ; il avait cette aisance politique qui le conduisait à des actes apparemment irréfléchis, mais en réalité cette science infuse qui lui faisait dire mille idées lui permettait un pas d’avance sur l’ennemi. Au lieu d’embaucher un soldat, il en embauchait deux : et deux pour le même prix, c’est une belle affaire ! Astre attendit la fin du discours fleuri de métaphores de son comparse.


« Si tu acceptes, Kuro ex-Dragmire, si tu assumes tes pouvoirs, loues les nous. Pour cela, laisse ce ruisseau ainsi. Tue donc Yae, pour preuve, si cette dernière refuse mon offre. Astre s'en chargera, sinon. »

Et Arkhams agenouillé sur le sol glacé, faible comme un bambin qui aurait couru n’importe comment et se serait retrouvé la cheville enflée et inapte à marcher, expirait l’air en donnant l’impression que sa vie en dépendait. Le Chevalier Noir, discret jusque là –puisqu’il ne connaissait que très peu ce Kuro- se permit une remarque :

« Choisis ton camp rapidement, Kuro, car autrement nous ne retiendrons de ta personne que le Dragmire dont tu t’es affublé, et tu pourrais très bien finir la gorge tranchée avant d’avoir pu engrosser ta dinde… »

Le souffle rompu par la froideur ambiante, il s’interrompit quelques instants, avant d’ajouter, affable :


« Au demeurant, Dame Dinde pourrait se révéler plus qu’une simple volaille à farcir, si elle suit la proposition de mon ami ici présent. »

La vulgarité excessive était voulue : il voulait pousser à bout l’orgueil du jeune homme, qui naturellement masculin, ferait tout pour protéger et sa santé physique et sa santé morale, en l’occurrence l’honneur de la jouvencelle. Astre se frotta les mains, toujours brouillées par les ténèbres qu’elles dispersaient. Ses forces s’amenuisaient à mesure qu’il dépensait sa magie dans un combat inutile, mais il n’était pas déraisonnable de s’affaiblir pour un peu de sorcellerie d’apparat qui lui permettrait des regards appréhensifs de la part du couple qu’il avait en face.


Kuro


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(vide)

« Notre Maitre à lâché la bride, nous sommes libres, imbécile. Même la Chienne est des nôtres… »

Les mots avaient résonné dans l’être du jeune homme qui durant un instant avait comme oublié de respirer. « La Chienne » Ne pouvait faire référence qu’à une seule et unique personne. Arkhams avait continué à parlé mais Kuro ne saisissait plus le sens des sons qui s’échappaient de sa bouche. Seul un grand silence avait pris position dans l’esprit du disciple. Son maître l’avait-elle une nouvelle fois trahie ? Il revoyait l’instant où elle lui avait assuré de ne plus fléchir le genou de manière aussi indigne de sa personne. Pourtant les deux comparses ayant provoqué sa chute d’antan se tenaient à présent devant lui avec un discours troublant. Troublant car le jeune homme savait le pouvoir que ces hommes pouvaient avoir sur La Louve. Il l’avait vu tomber. Il l’avait vu se vider. Il l’avait vu prisonnière de glaces éternelles et enfin, en silence et sans larmes, il l’avait pleuré.

« Si tu acceptes, Kuro ex-Dragmire, si tu assumes tes pouvoirs, loues les nous. Pour cela, laisse ce ruisseau ainsi. Tue donc Yae, pour preuve, si cette dernière refuse mon offre. Astre s'en chargera, sinon. »

Les dernières phrases de l’ex – loque hylienne avaient été bien trop déplacé pour qu’il ne les ignorent. Il avait serré le point en silence fixant avec colère Astre pour voir si ce dernier qui était quelques mètres devant lui allait, oui ou non, se mettre en mouvement.

« Choisis ton camp rapidement, Kuro, car autrement nous ne retiendrons de ta personne que le Dragmire dont tu t’es affublé, et tu pourrais très bien finir la gorge tranchée avant d’avoir pu engrosser ta dinde… »

Le jeune homme s'était mordu la lèvre de rage. L’hésitation qu’il ressentait vis-à-vis de ses pulsions meurtrières aurait pu lui faire perdre la raison. Astre semblait ne pas vouloir se mouvoir immédiatement : une action irréfléchie pourrait cependant provoquer une situation que Kuro ne pourrait contrôler. D’autant que l’émanation noire qui s’échappait des mains de son adversaire laissait entendre qu’il était prêt à agir s’il le fallait...

« Au demeurant, Dame Dinde pourrait se révéler plus qu’une simple volaille à farcir, si elle suit la proposition de mon ami ici présent. »

Kuro laissant échapper la rage qu’il retenait pointa la lame vers le crâne d’Astre. Il était à présent certain qu’ayant sentit l’air brassé par la lame, l’invocateur sombre connaissait sa position. Laisser ainsi sa disciple être la cible des railleries de ses hommes qu’il haïssait était insupportable, la fougue de la jeunesse très certainement :

« Je suis seul ici habilité à pouvoir émettre un avis sur ce qu’il adviendra de ma disciple. Je vous sommerais donc de cessez ici l’amusement où seul le son de l'acier établira la loi en ce lieu ! »

Il ne sentait que trop bien le danger se dégageant de cette aura noire d’autant qu’il l’avait vu en action. Il devait mettre de la clarté sur cette situation au plus vite et seule la concernée pourrait l’aider en ce sens. Il s’éloigna alors d’un pas rapide d’Astre se dirigeant vers Yae.

« Menez-moi à elle ! Je jugerai par moi-même des actions de mon maître ! »

Il réapparut dans sa forme visible devant Yae lui faisant dos en guise de bouclier humain, les tranchants en évidence :

« Yae, si vous vous enfuyez maintenant je pourrai protéger votre fuite mais ne vous retournez sous aucun prétexte ! »


Yae


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(vide)

« Si tu acceptes, Kuro ex-Dragmire, si tu assumes tes pouvoirs, loues les nous. Pour cela, laisse ce ruisseau ainsi. Tue donc Yae, pour preuve, si cette dernière refuse mon offre. Astre s'en chargera, sinon. »

Ces mots avaient résonné dans sa tête, qu'il la tue si elle refusait de se joindre à eux. Choix judicieux, pas de témoins pas de trace et donc pas d'ennuis future possible. Sauf que, elle le savait, il refuserait un tel choix. Elle observait, encore et toujours et écoutait. Ils le pressaient de faire un choix et Astre la traita de dinde tout en rappelant que l'offre lui était destinée également. Pure provocation ou était-ce sa façon habituelle de parler ? A moins que ce ne soit un peu des deux cette fois-ci. Elle avait resserré l'étreinte sur le manche de sa dague toujours dissimulé, elle aurait pu la sortir et tenter avec un lancé plus ou moins ajuster d'en toucher un. Elle commença son geste qu'elle interrompit bien vite, en réfléchissant elle savait pertinemment qu'elle n'était pas de taille contre eux et qu'aurait pu apporter une telle action si ce n'est d'autres problèmes ? Et autre problème justement, Kuro étant invisible, elle ne savait où il était et risquerait de le blesser involontairement.

« Au demeurant, Dame Dinde pourrait se révéler plus qu’une simple volaille à farcir, si elle suit la proposition de mon ami ici présent. »

Elle prit donc le parti de ne pas répondre aux provocations à son encontre, seulement ce ne fut pas le cas de Kuro qui répliquait à sa place.

« Je suis seul ici habilité à pouvoir émettre un avis sur ce qu’il adviendra de ma disciple. Je vous sommerais donc de cessez ici l’amusement où seul le son de l'acier établira la loi en ce lieu ! »

Il voulait la protèger, elle le savait mais fallait-i qu'elle lui rappelle qu'elle pouvait faire et ses choix et se défendre si besoin ai ? Elle ne dit rien, une fois encore le laissant parler.

« Menez-moi à elle ! Je jugerai par moi-même des actions de mon maître ! »

Elle réfléchissait tout en remarquant qu'il s'était rapproché d'elle quand il réapparut lui faisant dos. Il allait donc les suivre, elle savait ce qu'il lui restait à faire de son côté.

« Yae, si vous vous enfuyez maintenant je pourrai protéger votre fuite mais ne vous retournez sous aucun prétexte ! »

Elle comprenait son désir de la protéger, mais lui proposer de fuir maintenant, elle ne comprenait pas, il aurait pu lui dire plutôt alors pourquoi maintenant ? Elle regardait les deux autres, certes ils semblaient affaiblis, mais les ténèbres que dégageais Astre semblait toujours aussi dangereux. Elle ouvrit enfin la bouche pour lui parler.

" Fuir ? Si je fuis maintenant qu'est-ce que cela m'apportera ? Et je crois que j'ai assez fuit jusqu'ici, donc non je ne fuirais pas. Vous allez les suivre n'est-ce pas ? Vous allez accepter leur offre non ? Quel genre de disciple serait-je si je ne suivais pas mon maître ? Quoi que vous fassiez, je serais juste derrière vous."

Elle pensait qu'il le savait, qu'elle n'aurait pas eu besoin de lui dire, pourtant il avait fallu tout de même. Elle soupira.

"Je vous suis"

Elle avait prononcé ses paroles autant à l'intention de Kuro, mais également à destination des deux autres.


Astre


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(vide)

Kuro, Yae, Arkhams et Astre, guillerette troupe de cueilleurs de champignons, s'éloignèrent de la surface gelée, glace soutenue par les résidus de ténèbres recrachés par Astre, pour rejoindre les bois kokiris et s'enquérir de l'avis de la grande manitou Tsubaki. La prudence rendait leurs pas petits, secs, enjambées de nains sur une distance de géant.


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