Posté le 12/02/2013 16:10
Elle le regarda tomber.
Il fit un joli plouf. Discret, gracieux.
Et il fut suivit d’un autre, moins agréable. Accompagné d’un cris de bête a l’agonie. A peine eu-t-elle le temps de tourner la tête, pour observer celui qu’il venait de plonger, que déjà il crevait a nouveau la surface, tenant l’objet dans ses grosses pattes.
Elle s’avancat. Observant toujours.
Un rire retentit. Elle tourne la tête. Là bas, une autre silhouette.
Pas d’importance. Pas la peine de s’y intéresser.
Le maitre a dit, ne pas la reconnaitre. Alors elle tire encore sur le capuchon qui lui couvre le visage.
Tout ceux qui ont un objet comme celui qu’elle a lancé doivent mourir, le maitre a dit. Mais le maitre ne dis jamais comment ils doivent mourir. Elle fixe du regard le géant dans l’eau. Et elle murmure dans son Sheikah habituel :
« Ceux qui ont ca, doivent mourir. C’est le maitre qui l’a dit. »
Elle ne se rend pas compte que l’autre en face ne comprend peut etre pas ses mots. En général, les gens des Ames, eux, la comprennent.
Doucement, DoLl tire une lame de sa ceinture, puis une seconde. Avant elle aurait utilisé un arc et des flèches, mais cela l’aurait tout de suite dénoncée. Alors Lyv lui a montré comment se battre a la lame et elle a apprit. Elle se met aussi a fredonner tout bas, sa petite comptine.
« Un, deux, le Maitre tombera des cieux.
Trois, quatre, il vous arrachera les pattes
Cinq, six, il jouira de vos cris
Sept, huit, attention viens la nuit
Neuf, dix, et avec elle notre furie … »
Le maitre l’appelle DoLl, la poupée, la marionnette. Car de la vie, certes il y a en elle. Mais plus d’émotions, plus de sentiment, plus d’amitié. Rien. Doucement elle s’approche de Conan. Le maitre a ordonné de tuer tous ceux qui tiendrons son oiseau. Elle obéirait, sans jamais chercher plus loin que l’accomplissement de sa tache.
« Un, deux, pour que le maitre soit heureux
Trois quatre, DoLl vous tuera
Cinq, six, elle lui offrira vos cris
Sept, huit, et vos corps meurtris
Neuf, dix, ainsi que vos derniers soupirs »
Plisser les yeux.
Fredonner … tout doucement
Tisser l’Esprit, tisser encore et encore.
Cueillir chaque peur dans l’âme des gens, l’âme du peuple. Écouter les cris, symboles de victoire, de réussite. Mais ne ressentir aucune joie, aucun dégout de ses actes. Voila ce qu’elle sait faire. Voila pourquoi Hollowtimes l’a récupérée, et ne l’a pas achevée. Montrer pour qu’ils voient: Sakdoss, stalfos, Ganondorf … mort, désolation, destruction … encore et encore. Les bonnes gens s’entredéchireront. Elle n’y prêtera pas attention.
Car, elle n’a d’yeux que pour une chose.
Pour celui qui barbotte.
Tout autour de lui, elle entremêle les fils de sa toile. Elle lui montre : Sa femme, dans le sang et la boue. Ses amis, dans les plus profonds cachots. Le Héros du Temps lécher les bottes du Gerudo. Toutes les peurs de l’Esprit du géant, elle les tient dans sa main.
Et elle lui montre.
Quant à l’autre, là bas, son tour viendra aussi.