"To lord and land" - I'm waking up, I'm feeling it in my bones ...

Début de l'hiver - 1 an 3 mois avant (voir la timeline)




Il n’y avait plus de vent, plus de bruits. Flora et son geôlier avaient franchi la herse, et il trainait la prêtresse à travers les galeries. Navi se trouvait dans une bouteille, prison de verre. La petite fée devait faire attention sinon son bourreau la fracassait contre les parois de sa propre geôle. À aucun moment elle ne pouvait se poser sur le culot et reposer ses ailes fatiguées. La petite boule de lumière lança un coup d’œil inquiet vers la prêtresse de Nayru.

Les poignets toujours liés, Flora marchait et trébuchait sans cesse, trainée, presque, par le coude. Leur « compagnon » ne savait visiblement pas à qui il avait affaire. Et de toute évidence, il avait une vilaine idée en tête, Navi pouvait le lire dans les yeux couleur de tourbe du mercenaire.

L’homme les guida vers une cuisine que Navi avait déjà explorée en compagnie de Link, par le passé. Aujourd’hui, celle-ci était déserte. Toutes les Gerudos étaient au-dehors à se battre pour Ganondorf ou pour Llanistar. Le mercenaire eut un grondement satisfait, avant de jeter Flora contre un mur. Le temps d’un battement de cœur, et Navi sentit qu’il retirait la ceinture à laquelle sa bouteille était fixée. La fée eut un frisson glacé quand sa prison translucide alla chuter dans le sable environnant. Elle fit de son mieux pour ne pas se cogner contre les parois de verre, tandis que le mercenaire descendait ses braies avant de se tourner vers la prêtresse.

« Viens par là ma jolie, tu va t’amuser crois moi ! »

Un sourire sadique, Navi pouvait le lire sur son visage. Non Flora n’aimera pas du tout ce qu’il voulait lui faire. Elle posa les mains sur les parois de sa bouteille et appela : « Flora !!! » Avant de chercher à secouer sa prison dans tout les sens dans le but de se libérer et d’aider l’avatar.
******************************************************

La tête de Flora rebondit contre les pierres du mur, quand le mercenaire la jeta contre la pierre. La Petite prêtresse eu l’impression a cet instant que toutes les cloches du Temple du Temps s’étaient mises à carillonner dans ses oreilles. Elle voulut porter une main sur son crane. Sauf que celles-ci étaient toujours entravées dans son dos.

Elle pâlit quand l’homme lui parla de « s’amuser ». D’un coup de son poignard (qui se trouvait a sa ceinture) le mercenaire coupa les liens. Et déjà il était là, a se presser contre elle, et d’une main a lui maintenir les poignets au dessus de la tête, et de l’autre, de lui retrousser a la fois les jupes et de lui ouvrir les genoux. Flora luttait de toutes ses forces contre cet assaillant, lequel gloussa et marmonna dans le cou de la Prêtresse
« Hmmm, j’aime quand elles se débattent, ca m’excite encore plus … »

La main du mercenaire réussit à forcer les genoux de l’avatar. Désespérée, Flora se mit a ruer encore plus fort. Elle sentait contre la peau de ses cuisses les hanches nues de son agresseur. Et plus proche encore, tout contre elle, elle sentait …. "Non pitié! Pas ça!"

Folle de peur et de désespoir Flora donna sans le vouloir un coup de pied dans la bouteille de Navi. Laquelle alla se briser contre le montant d’une table. La fée ne prit pas le temps de réfléchir et vola jusqu’au violeur. Là elle agrippa une mèche de cheveux sur la nuque de l’homme et se mit a tirer dessus de tout la force que ses ailes lui conférait. Cela suffit cependant pour que le mercenaire se détourne un instant de sa victime. Flora en profita pour se dérober a quatre pattes. Le mercenaire lui aggripa la cheville
« He ! Reste là, ca devenait juste intéressant. »

La prêtresse frappa sans vraiment savoir ou. Autour de sa tête, Navi voletait, tenant de son mieux, un éclat de verre de la bouteille brisée.
« Frappe plus a gauche ! »
La jeune fille obéit et elle eu la bonne surprise de sentir le craquement d’un nez qu’on brise.

« Ouvre ta main ! »
La fée déposa le morceau de verre dans la paume de l’enfant divin. « Maintenant frappe ! De haut en bas ! » Guidée par la fée bleue l’avatar frappa le mercenaire. Lequel hurla comme un cochon qu’on égorge.

« Frappe Flora, a gauche ! A gauche ! »
Sans s’en rendre compte la Petite prêtresse émascula son agresseur et l’éborgna, avant que la fée l’attrape par son oreille en pointe et lui rappelle qu’il faut filer. Flora se redressa sur ses pieds. Sa jupe brune donnée par Talon et le corset offert par la serveuse de Cocorico etaient maculés de sang. Pas le sein heureusement.

« Mais je ne sais pas ou aller ! »
« On doit retrouver Link ! Viens je suis déjà venue avec lui ici. Je te guiderai ! »
Les deux femmes partirent en courant Navi guidant Flora hors de la cuisine, laissant le mercenaire mutilé ramper au sol, au risque que celui-ci donne l’alerte.

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Swann

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(vide)

Son pas était des plus rapides, pour une femme gravement blessée. Et on le lui emboitait même pafois avec difficulté. Peut-être était-ce le fait de cette défaite, qui ne passait toujours pas complètement, mais quoiqu'il en soit elle avait retrouvé une certaine fougue ; une vivacité qu'elle ne démontrait alors que lors de ses combats. Elle se demandait comment Ganondorf apprécierait son échec s'il était décisif pour la suite des événements.
Les pièces de son armures, abîmées ou non, tombaient au sol les unes après les autres. Les épaulières, les gantelets, le plastron de métal, tout y passa, et tout était ramassé par trois gérudos qui marchaient à sa suite en compagnie de deux mercenaires des Soleil Rouge. Swann se demanda un instant où était passé Thor, avait de l'oublier très rapidement pour passer à autre chose de plus importants : ses blessures dégoulinantes de sang. Elles ne furent pas soignées de manière très conventionnelle, puisqu'à peine de simples bandages avaient été posé par les servantes du peuple du désert pour contenir le sang. Bien qu'il lui fallait se reposer, elle se refusa à l'idée tant qu'il restait quelque chose à faire pour défendre les intérêts et les possessions du Trône en ces lieux.

Elle s'arrêta au milieu d'un couloir finalement, pour que les soigneuses finissent vite leur travail, et le temps aussi de retirer les bottes de fer ainsi que le casque, déformés par les coups de poing rageurs du Rusadir quelques minutes auparavant. Les bandages furent finaliser en un temps record, suivi de quelques recommandations que Swann n'écouta pas. On voyait à son regard que sa journée était loin d'être finie, que son sang était aussi chaud que le soleil. Elle brûlait d'un feu ardent, la rendant moins lucide, moins sereine qu'en temps normal. Alors vêtu de ses seuls habits habituels, sa chevelure ébène virevoltant à chacun de ses mouvements de tête un peu brusque, elle se remit en marche à travers les couloirs vides de la Forteresse. Seul le son des pas de la petite troupe rompant le silence qui régnait entre ces murs.

Tous entendirent alors des gémissements, puis des cris, non loin d'eux. Ils s'y précipitèrent, tous à la suite de la dragmire qui pénétra la première dans la cuisine pour découvrir l'un des mercenaires, au visage pissant le sang, mutilé et horrible à regarder. Lorsque tous les autres tirèrent une tête de dégoût, Swann ne faisait que regarder les trâinées de sang, en essayant de comprendre ce qu'il s'était passé dans cette cuisine. « Pauvre connard », soupira-t-elle en voyant la piste de sang qui allait jusque dans le couloir. « Retournez à vos postes, et virez-moi ce corps d'ici », conclu-t-elle. « Ma Dame, il est encore en vie... », osa timidement l'une des servantes, alors que les gémissements pitoyables de l'homme redoublèrent. Il n'y eu pas de réponse par les mots. Un geste suffit, pour trancher la jugulaire du pauvre homme, et ainsi clore la discussion.

Elle se demandait bien qui avait bien pu pénétrer l'enceinte aussi vite, et surtout pourquoi elle avait trouvé un des Soleil Rouge geindre comme une fille au milieu d'une marre de sang. Quelque soit la personne, elle la trouverait facilement. Toutes les entrées étaient pour la plupart bloquées, et elle pouvait risquer à n'importe quel moment de tomber sur des gérudos. Dissimulées dans différentes salles de la Forteresse, elles ne se feraient pas prier pour sauter à la gorge de l'individu qui rôdait dans le coin. Ce n'était pas bien dur de suivre son chemin en tout cas, puisqu'il suffisait de suivre les traces de sang, certes de plus en plus discrètes mais tout à fait visible pour qui y faisait attention.

Elle entendit alors le son de ses pas. Swann se mit à une allure plus rapide, sa main droite posée sur le bandage de sa blessure au flanc, sûrement la plus douloureuse de toutes, outre son épaule gauche et ce même bras droit qui saurait à peine tenir une épée s'il en avait l'occasion. C'est alors qu'elle la vit ; d'abord, la petite lueur qui volait au-dessus d'elle, puis enfin la personne qui tentait désespérément d'échapper à son sort. La fée semblait guider cette femme, comme si elle n'y voyait rien. Se pourrait-il... ? La Prêteresse de Nayru, ici ? Non, ça n'avait pas de sens. Pourtant, c'est la première personne à laquelle Swann pensa sur le coup, puisque c'était aussi la seule aveugle avait qui elle avait pu discuter longuement, quelques semaines avant.

" Eh ! Pas un pas de plus, ma grande ! " dit-elle en haussant assez le ton pour qu'elle se fasse assez bien comprendre. Elle espérait que cette personne ne l'emmerde pas aujourd'hui... du moins pas tout de suite. Elle reprenait à peine son souffle, depuis son combat. " T'enfuir ne servira à rien. "


On entendait rien sinon le bruit de ses pas. Et le doux froufrou des ailes de sa compagne. Les doigts courant sur les pierres formant les murs, Flora suivait du mieux la fée.

L’humidité, combiné a la chaleur ambiante, collaient les vêtements gris de poussières et tacheté de sang au corps de la prêtresse. Elle n’aurait sut dire depuis combien de temps toutes deux marchaient ainsi dans le couloir, tournant ici a droite et la a gauche, a fur et a mesure que l’être ailé les guidait dans l’enceinte de l’Exaltée.

L’espace d’un instant Flora crut qu’elle pourrait gagner le rempart et porter assistance a Link. Il devait surement se faire du souci, ce nigaud marmonnant et ronchon. Mais l’espoir de l’enfant divin ne dura pas, car déjà derrière elle tonnait une voix.

Flora laissa sa main retomber le long de son corps. Son teint devint pale, son souffle accéléra. La peur grandit dans le cœur de l’avatar de la Sagesse. La peur d’être rendue a son bourreau, la peur d’être offerte en pâture a cet homme blasphémateur, qui avait crut pouvoir poser ses mains sur son corps divin.

La voix, familière, ordonnait. Si elle avait porté et son manteau de velours bleu, et sa robe de prêtresse, Flora aurait put tenter de faire jouer la situation a son avantage. Mais là, déguisée en paysanne …

« Swann, cela faisait longtemps. As-tu enfin trouvé ta paix ? »

Elle ne s’était pas retournée en direction de l’hispanique. Que l’assassin se trouve sur le champ de bataille ne l’étonnait gère, c’était sa propre présence en ces lieux qui prêtait à rire. Flora sentit un chatouillement sur son menton quand la fée vint se camoufler dans ses cheveux. L’avatar soupira et fit face à son adversaire.
« Ne me rends pas à lui ! »

Elle porta les mains à ses joues, et ses yeux morts se remplirent de larmes. Sa bouche se tordit en une grimace. Clairement, l’enfant divin montrait sa peur et la souffrance psychique causée par son agresseur. Encore en cet instant, elle sentait la main forçant ses genoux … Elle eu un haut le cœur et repris : « Laisse-moi continuer mon chemin. Je suis perdue et je trouverais par moi-même la sortie. »

La prêtresse de Nayru s’inclina. Ce faisant, sa main rencontra la poche de ses jupes. Elle la trouva gonflée. « Qu’est ce que ? » s’étonna-t-elle en y plongeant la main. « Quand est ce que j’ai bien put récolter ca ? » Puis la compréhension vint. Ca devait surement être Link qui lui avait glissé ces objets dans la poche, lors de leur marche dans le désert. Son poing se ferma sur les billes de bois. Un sourire tendre se dessina sur son visage en pensant au Héros du temps. Même loin d’elle, il savait lui donner de la force et du courage. L’enfant de Nayru ferma ses yeux qui ne voient pas. Silencieusement, Flora articula une brève prière.

Puis d’un geste qu’elle voulu vif et rapide, elle jeta sur le sol, la poignée de noix Mojo. Les éclairs éblouirent probablement ses vis-à-vis, mais elle s’en souciait peu, se contentant de remonter sa jupe et de fuir à toutes jambes, la main a nouveau en contact avec les murs froids de la forteresse.

« A gauche ! Tourne à gauche ! »

Navi guida Flora dans sa course, lente notons le. Le cygne noir devait surement déjà être sur ses traces. « Aie aie aie ! Ça va chauffer pour moi si elle m’attrape ! »
« La !!! Il y a une porte ! »

Le lourd panneau de bois grinça quand l’enfant de Nayru la referma. Navi la bloqua en faisant tomber la barre de fer qui servait de loquet, avant de jeter un œil alentour.

« Ou est ce qu’on est ? » murmura la Petite prêtresse.
« Dans une armurerie ! »

Effectivement, tout autour, se dressaient des portiques supportant des armures, des étagères couvertes de lames, masses et autres armes. Ca et la, des caisses en bois et des pots en terre pour les explosifs.
« Viens ici. »

Navi avait trouvé une caisse de taille moyenne, a moitié vidée de son contenu. La boite avait du prendre l’humidité et tout un coté avait gondolé, offrant ainsi de nombreuses ouvertures pour que l’enfant de Nayru puisse respirer a son aise. La fée guida la main de l’aveugle sur le rebord de la boite avant de lui ordonner de grimper. Flora obéit docilement. Navi réfléchit un moment avant de chercher une couverture miteuse dans un des coins de la pièce. La fée la jeta sur la prêtresse pour la camoufler. Et pour faire plus naturel, elle ajouta des bois de lance et quelques autres objets légers.

« Ne bouge surtout pas ! Je reviendrais te chercher. »

Et Navi parti se cacher a son tour.
Dans sa cachette, l’enfant divin avait l’impression de suffoquer. La couverture sur son visage l’effrayait et on aurait dis que les objets sur son dos avaient pour ambition de l’écraser. Allongée de coté, Flora tenta autant que possible de joindre les mains et se mit à prier pour garder son calme. Tout ce qu’elle espérait c’était échapper assez longtemps a Swann et ses acolytes pour pouvoir retrouver son compagnon.

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Swann

Cygne Noir

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Finalement, il s'agissait bien de la Prêtresse de Nayru, Flora, à laquelle elle ne répondit pas car trop méfiante quant à sa présence dans les parages. Elle ne fit que l'observer, la main toujours apposée sur sa grave blessure au flanc qui ne cessait de l'affaiblir au fil des minutes. Sa présence ici intriguait la dragmire, sans pour autant la désarçonner. A dire vrai, elle y voyait là plus une belle opportunité qu'autre chose, comme de quoi faire chanter les adorateurs de Nayru et de ces sornettes. La religion était un élément si précieux pour Hyrule qu'il en devenait une profonde faiblesse.

Swann recula de quelques pas lorsqu'elle vit sa proie aux yeux aveugles et trempés de larmes fouiller dans ses habits ce qu'elle pensait être une arme quelconque. Puis lorsque elle devint aveugle à son tour pour l'affaire de quelques secondes, la dragmire comprit. Des noix mojos... un objet à la mode ces derniers temps, elle-même en ayant utilisé lors de la prise de la Forteresse. Et pendant que ses oreilles sifflaient de moins en moins fort et qu'elle recouvrait sa vue, la silhouette fuyante de la jeune prêtresse au détours du couloir lui apparut. Soupirant, elle s'affala dos contre le mur le plus proche ; elle en avait marre de courir pour attraper des souris, et surtout elle n'était pas tout à fait en état pour. La chance qu'elle avait, c'était que l'ennemi était toujours bloqué à l'extérieur, du coup il n'y avait pas de gêneur.

La Belle de Villarreal ne su pas vraiment pourquoi, mais ses pensées allèrent droit vers sa Soeur de Feu à cet instant. Cécilia... heureusement qu'elle ne traînait pas dans les parages, tiens, sinon elle se ferait un sang d'encre pour elle. Et puis, il ne fallait pas qu'elle la voit ainsi, dès maintenant, au milieu d'une guerre dont elle avait choisi le camp depuis peu. Le sang perdu lui obscursissait encore un peu plus l'esprit, mais elle entendit vaguement le bruit d'une porte, et d'un loquet de vérouillage. Instinctivement, elle se remit en marche vers l'armurerie. C'était la salle la plus proche et l'un des rares non investis par les gérudos de son Seigneur.

Elle en croisa d'ailleurs une patrouille qui se dirigeait elle aussi vers la salle où s'était réfugiée Flora del Carmen, ayant entendu les bruits de sa course et de la porte se refermant. Logiquement, l'armurerie était sensé rester ouverte durant la bataille, pour que les armes et armures restes le plus accessible possible. Les gérudos se chargèrent de forcer la porte, difficilement, avec un de leur sabre. Finalement, les gonds de la porte cédèrent avant la serrure, permettant à la petite troupe de pénétrer l'endroit et de s'y dispercer pour retrouver l'oracle.

Swann, elle, restait dans l'encadrure de la porte, épaule contre mur. Toujours à la recherche de son souffle, elle observait chaque recoin de la pièce depuis son poste d'observation. Pendant ce temps, deux gérudos allèrent vérouiller la deuxième sortie afin de ne pas laisser l'oracle leur échapper de nouveau.

" Il va falloir sortir, Flora ", souffla doucement la jeune femme sur un ton froid signalant son léger agacement. " Je n'ai pas de temps à perdre, et toi non plus. Suis-moi, et il ne t'arrivera rien. Je veux simplement te conduire dans un lieu sûr, à l'écart des combats. "

De toute façon, Swann n'avait aucun intérêt à faire de mal à l'aveugle. Elle ne représentait pas une grande menace à partir du moment où elle était seule. Il n'y avait que sa capacité à soigner les blessures qui pouvait porter préjudice... mais à part ça...

" Tu as quelques secondes devant toi, ensuite on te trainera par la force. On ne peut pas te laisser seule ici avec ce qui se passe dehors. "


Malgré les menaces de Swann, Flora tenta tant bien que mal de rester silencieuse comme une ombre. Cependant, la poussière et les autres habitants de la couverture que Navi avait jeté sur elle lui chatouillait les narines et elle ne put retenir l’éternuement qui la secoua, révélant ainsi sa présence.
«
Elle est planquée la ! »

Des mains soulevèrent les bâtons et la couverture qui la camouflaient, avant de l’attraper par-dessous les aisselles et de la tirer hors de sa cachette.
«
Saleté d’Hyliens ! Poltronne ! »

Jetée a terre comme une criminelle Flora éternua une seconde fois, le nez plongé dans la poussière. Et en se redressant du mieux qu’elle put, maintenue a terre, elle tenta de toiser la gerudo qui la gardait.
«
C’est Prêtresse de Nayru ! Et pas Hylienne, ni poltronne ! »

Puis se tournant vers Swann :
«
Tu va gâcher l’opportunité de m’avoir en me jetant en prison ? Outre mon don de guérison, tu obtiendras un effet sur le mental des troupes ennemis en me détenant. Tu devrais plutôt exhiber ton trophée en laisse sur les remparts et non pas me jeter en cellule. »

Flora essayait de se montrer téméraire. Peut être un peu trop. Il faut dire que tout le monde, même Link avait tendance à se montrer trop peu méfiant envers elle. Personne ne la prenait au sérieux. Elle ferma les yeux, se concentrant sur les pulsations de son cœur. Un, deux ; un, deux … et ainsi de suite. Elle tendit ses oreilles comptant les souffles autour d’elle. Il y avait celui de Swann, éraillé et détraqué. Et ceux des deux gardes qui la tenaient au sol. Et un autre, tout petit, dont Flora devina qu’il appartenait à Navi. La petite fée n’était donc pas partie chercher de l’aide. Link avait du lui ordonner de veiller sur l’aveugle. L’esprit de l’enfant divin s’égara un instant en une prière a Nayru pour qu’elle veille sur le Héros du Temps.

«
Réfléchis, Swann. Pense aussi au plaisir de ton Maitre de détenir près de Lui la Servante de Nayru. Lui qui possède les Courage et Force. Cela L’appuierait dans Sa Sainte quête. »
Elle redressa le menton, illuminée d’une idée soudaine : «
Qui te dis, que je ne suis pas la de mon propre chef, pour rejoindre Ses rangs et le soutenir face a Zelda ? »

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Swann

Cygne Noir

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Finalement elle s'était dévoilée par un éternument, et les gérudos s'étaient chargées de la sortir de sa cachette en la jetant littéralement à terre. Pourtant, l'aveugle n'en démordait pas. Sous l'oeil attentif de la Belle de Villarreal, elle essayait de trouver des raisons, plus ou moins légitimes, plus ou moins évidentes, pour se sortir de cette situation. La première réponse de l'assassin ne fut qu'un soupire sans mot, las mais soulagée. « Mettez lui les fers », ordonna-t-elle ensuite, deux gérudos se chargeant alors de placer les mains dans le dos de la prêtresse avant de refermer les bracelets de métal sur ses frêles poignets.

" La place des prêtres et des prêtresses est dans les Temple, pas sur un champ-de-bataille. Autrement dis, quelque soit tes intentions véritables, tu n'as rien à faire ici aujourd'hui. "

Que Flora soit venue pour rejoindre les rangs dragmires était un peu gros pour qu'elle le laisse passer. Cette femme était trop tendre et douce pour qu'elle rejoigne les rangs dragmire ; trop de pitié. Un défaut de trop pour faire la guerre, même si l'homme qu'elle avait mutilé ne devait pas être du même avis.

" Cesse de faire la fière, et ferme-la un peu. Tu ne sais pas de quoi tu parles. Le Seigneur Ganondorf ne tient pas à s'opposer à la volonté des dieux et toutes ces conneries, aussi tu ne peux pas être sa prisonnière. Ce serait contre ses principes. Quant à moi... "

Elle fit plâner le silence dans l'air pendant quelques secondes, cherchant les mots les plus justes pour exprimer sa pensée.

" ... je ne suis pas très respectueuse de tout ce qui touche à la religion. Je m'en tamponne même sévèrement. La seule chose qui fait que je ne te tranche pas la gorge, c'est ta bonté, que je respecte. Mets-toi bien ça dans le crâne. "

Elle soupira de nouveau. Jouer les durs, elle n'aimait pas vraiment ça, mais elle passait une mauvaise journée et ses paroles étaient assez sévères. Son ton également n'avait rien de tres rassurant, comparé à sa douceur habituelle.

" Maintenant, parles. Je sais que tu n'es pas venue seule, ce serait trop risquée pour une personne de ta condition... Les autres, trouvez la fée, et tuez-la. Ca doit pas être difficile de trouver une lumière bleue dans le coin. "


Swann

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[Sorry pour le double-post]


Soudain, une terrible explosion retentit.

" Lâchez-la, on va voir ce qui se passe " , souffla Swann en sortant de la pièce.

Les gérudos et la dragmire partirent, laissant la Prêtresse seule dans la forteresse.


[Bon jeu pour la suite ^^]


Seule...? Pas tout à fait. La petite Fée se montra timidement, encore tremblante. En son sein, son coeur battait furieusement, tandis que la peur s'éloignait doucement. Navi s'était inquiétée pour Flora, comme elle s'était ensuite inquiétée pour elle quand cette Swann avait décrété qu'elle devait mourir. Si Link avait été là, elle ne se serait fait aucun mouron, évidemment, cependant un autre combat le retenait encore ailleurs. Un instant, elle eu une pensée pour le nombre de fois où ils avaient été séparés ; par sa faute, par la tournure des événements ou par la sienne. Elle voulu pester contre toutes ces choses qui l'éloignaient sans cesse de son ami, mais préféra s'approcher de la Prêtresse. Un nouveau bocal l'en empêcha. « Mais...? Flora..! » Gémit-elle. Sa voix ne passait de toute façon pas les parois de verre.


Il était de toute façon trop tard pour la prévenir de quoique ce soit. Des bras puissants se fermèrent sur sa gorge, et enfin le petit être ailée reconnut le mercenaire dont une flèche avait traversé le genoux. Il trainait salement la patte, certes, mais ça ne l'empêchait pas de laisser l'Avatar de Nayru inconsciente, puis de la charger sur son dos comme on charge un sac de pommes de terres. S'emparant du flacon dans lequel elle se trouver, il le glissa dans sa besace avant de s'appuyer à nouveau sur sa béquille (une simple branche de bois). « Mes jolies, direction les geôles ! » Ricana-t-il, avant de se mettre en marche.

[Fin de ce RP. Flora est considérée comme HS pour toute la durée de l'évent, sur demande de celle-ci, pour des raisons professionnelles. Bon jeu !]

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