"To Lord and Land" ~ La cour [Ouest]

Début de l'hiver - 1 an 3 mois avant (voir la timeline)

Link

Héros du Temps

Inventaire

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(vide)

Ses lèvres se tirèrent en une grimace amère, alors qu'il laissait s'échapper ce qui ressemblait plus à un grognement sourd qu'au râle véritable de tout blanc chevalier blessé. Son talon glissa de quelques centimètres dans le sable, tandis qu'il accusait tant le choc de la fatigue que celui de la douleur. Celle-ci résonnait dans tout son bras ; comme une onde qui s'amuserait à vibrer et venir frapper la moindre parcelle de cal ou d'os, de la jointure de son poignet à l'extrémité de son humérus. Au moins, son adversaire n'attaquerait pas dans la seconde, il en était persuadé. Le Patriarche avait beau le sous-estimer en le pensant purement gaucher – là ou son épaule meurtrie l'avait empêché de porter un coup à la hauteur de ses espérances – le cyclone était leur bête noire à tous les deux. Contrairement aux apparences, cette botte n'était guère plus appréciée de l'Hylien que du Gérudo. D'une puissance phénoménale, et pratiquement irréalisable avec une autre lame que celle qu'il avait en sa possession, c'était aussi l'un des derniers recours pour se ménager un certain espace vital. Avec peine, il releva son bras, pour hisser son pavois dans une garde fermée.

Jusqu'à présent, ses manoeuvres avaient su surprendre son ennemi. Risquées, pour la plupart, elles lui avaient néanmoins permis de guider son épée là où il voulait qu'elle fut, et le Roi-Voleur risquait de ne se souvenir que trop bien de certains assauts, dans un futur proche. Car, malgré toute la rage qui animait encore l'Enfant-des-Bois, toutes ces pulsions qui martelaient ses tempes et lui imposaient presque une transe meurtrière, il savait que tout ne prendrait pas fin aujourd'hui : Ganondorf ne tomberait pas sous ses coups ce soir et lui même avait bon espoir de ne pas y rester. L'action semblait presque figée, en réalité et les deux hommes s'employaient à combattre différemment. Jamais Link ne s'était lancé dans un bras de fer pareil avec le Porteur de la Force — c'était folie pure et simple. Un excès de témérité, plus qu'un Courage réfléchi sans doute. Quant à son meilleur ennemi, ça n'était pas la première fois qu'il en venait à abandonner l'idée de le bombarder de sortilèges comme lors de leurs premières passes, mais il n'était jamais allé jusqu'à exprimer sa haine à l'aide de ses mains. Le Suzerain de l'Ouest était blessé, oui. Sans doute gravement, certes. Cependant, il n'y avait pas que la stratégie du blond qui avait porté ses fruits, à en croire le feu qui le brûlait un peu partout.



Il ne fit rien du sang qui inondait ses joues, ses narines, sa bouche ou son menton. Sa pommette se parait déjà de pourpres chatoyants, de violets froids et de noirs particulièrement profonds. Ses dents grincèrent en silence, sans qu'il ne se laisse aller à la souffrance. Son corps tout entier le lançait, mais il n'y avait rien de tel que ce que lui infligeait sa joue. Sans que ça ne soit physiquement le cas, il aurait pourtant presque pu jurer sentir des fragments de son squelette crânien naviguer à chacun de ses mouvements. Mais il ne fallait pas y prêter attention, comme aurait pu dire n'importe lequel des guerriers présents sur le champ de bataille. Faire l'inventaire de ses plaies en plein combats était à peu près aussi suicidaire que de rendre les armes. Aussi, quand le Seigneur du Désert se jeta sur lui, il fut surpris, décontenancé, mais pas sans défense pour autant. L'acier noir griffa l'écu, dans le vacarme typique du fer qui heurte le fer. C'était une de ces unions guerrières dont jaillissent de petites perles incandescentes, des braises dorées. Une fois de plus, le Héros du Temps tâcha d'ancrer ses appuis fermement dans le sol, sans y parvenir convenablement. Alors qu'il se cambrait et tirait sur l'ensemble des muscles qui supportaient son bras, il se laissa basculer légèrement en avant, pour y transférer l'essentiel de son poids.


Il lui était impossible de compter sur des appuis stables, et malgré sa propre masse, le Maitre des Dunes gagnait du terrain. D'abord doucement, progressivement. La sueur perlait sur le front du blond, poissait ses cheveux, tandis que le bras de fer penchait ouvertement en faveur du Champion de Din. En dépit de tous les efforts qu'il pouvait mobiliser, son ennemi progressait inexorablement vers son objectif. Sans vraiment savoir pourquoi, il se jura qu'il ne hurlerait pas. Qu'il ne ferait pas ce plaisir à un homme pareil. Ses lèvres humides de sang et attaquées par le sable se délièrent néanmoins, quand l'épée de Ganondorf cisailla l'étoffe de sa tunique, broya les mailles de sa cotte, avant de déchirer son épaule. L'acier maudit mordait sa chair, ses muscles et ses os. Il chancela, alors que sa vue se teintait vaguement de noir. Le froid envahissait tout son flanc droit, en dépit du sang tiède qui s'écoulait paresseusement. Une moitié de son être s'ankylosait toujours un peu plus, à mesure que le tranchant du Gérudo ne s'enfonçait encore et encore.



Le Sire Dragmire leva alors l'autre bras, pour armer un nouveau coup. Puisant dans l'ensemble des ressources qu'il avait, le Sans-Lignage s'arracha à l'étreinte glacée et mortelle de l'alliage. Son propre bras sous celui de son ennemi, il frappa de toutes les maigres forces dont disposait encore son côté droit avec son pavois. D'abord, brutalement avec la face principale, avant de tenter vainement un coup de perce avec la pointe, en visant le coude. Sans attendre, après avoir éloigné le bras armé de son ennemi, il porta son propre assaut. Le Mandrag n'avait plus aucune garde, son bras droit repoussé et le gauche encore l'air, quand Link asséna un coup de tranche, en diagonale, pour sectionner le Voleur de Triforce. De la hanche droite à l'épaule gauche, l'Épée de Maitre chercha à se frayer un chemin qui scinderait peut être un torse un deux. Il n'eut pas le temps de se remettre en garde que l'épaule de son ennemi le heurtait violemment. Ce qu'il avait cru être un coup de poing était en réalité un coup d'épaule, qui le fit basculer en arrière. Emporté par son poids, il tomba à la renverse, incapable de discerner le troisième mouvement qu'amorçait son ennemi. « Mille épées bri... — » Cracha-t-il, tant de surprise que de colère, avant que son dos ne percute le sable qui s'était déjà infiltré dans sa bouche un peu plus tôt dans l'affrontement. Sa prise se desserra, et son arme quitta ses doigts.

C'est à ce moment que ce qu'il avait vu comme un rayon de soleil à travers les nuages ne parvint plus jusqu'à lui. D'épais nuages sombre semblaient étouffer la lumière. Elle rejaillit, plus forte mais aussi plus timide, avant d'être tout à fait masquée par il ne savait quoi. Pourtant, dans un éclair de lucidité alors qu'il roulait en arrière pour se prémunir du dernier coup qu'il avait à peine eu le temps d'anticiper (l'élan de la chute n'y était pas non plus complètement étranger), il dut se mordre la langue pour ne pas penser tout haut. Sans pouvoir se l'expliquer, il savait que la Princesse n'était pas loin. Pire encore, qu'elle était en danger.



Il se réceptionna tant bien que mal, mais déjà ses pensées n'étaient plus au combat. La main gauche dans le sable, comme soutient avant qu'il ne se relève, il imaginait déjà ce qui se passerait, si Ganondorf réalisait que Zelda avait rejoint le champ de bataille et l'espace d'un instant, il manqua de maudire la stupidité du geste de son amie. Que croyait-elle réaliser, par toutes les Déesses ? Que croyait-elle faire, sinon s'offrir sur un plateau d'argent ? Et s'il lui arrivait la moindre chose...? Les questions se bousculaient au fond de son crâne, lui brûlaient les lèvres, tandis qu'il essayait du mieux qu'il pouvait de cacher cette colère nourrie par la peur de la perdre et l'inquiétude qu'il ne lui arrive quoique ce soit. Tout amoureux du Royaume qu'il était, son esprit n'allait pas vraiment aux conséquences que pourraient avoir le geste de la Suzeraine pour Hyrule. Il considérait le problème sous un oeil autrement plus personnel, plus... intime et sans doute plus égoïste. Aucun remords ne vint, puisqu'il ne se penchait même pas sur cet aspect-ci. Tout son être ne se consacrait plus qu'à trouver comment la sortir de là, avant qu'un autre ne la trouve elle l'amène devant le Seigneur de l'Ombre et la Flamme. Même le dilemme qui le tiraillait entre continuait à s'opposer au Gérudo ou la retrouver avait été résolu en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.


Une violente explosion secoua l'ensemble de l'édifice guerrier. Le sol trembla un instant, avec assez de force pour qu'il ne manque de perdre l'équilibre une seconde fois. Plutôt que d'y résister, il préféra se laisser pousser, et profita du mouvement pour rouler en avant, vers son ennemi — et surtout vers sa lame. A nouveau, l'acier céleste épousa son poing, non sans côtoyer une large bille à la texture rugueuse. Un peu moins d'un mètre cinquante les séparaient, quand il se redressa à nouveau, non sans une grimace de douleur. D'un mouvement ample de haut-en-bas, le vagabond se délesta de la première des trois bombes qu'il avait volé au cadavre du second homme qu'il avait tué. L'explosion n'avait évidemment rien de commun avec celle qui avait retenti à l'Est, dans son dos, mais il espérait qu'elle sonne Ganondorf assez longtemps pour lui offrir l'opportunité de s'échapper et partir aux trousses de la dernière Hyrule. 


Il s'engouffra dans la faille causée par une autre explosion, un peu plus tôt. Après avoir rengainé le fer sacré, il jeta en l'air les deux bombes qui lui restait, en les ayant préalablement allumées. Un pan du plafond ceda, encombrant partiellement l'entrée qu'il avait emprunté. Il savait que ça ne suffirait pas à retenir le Patriarche, si celui-ci se lançait à sa poursuite, mais il nourrissait l'espoir que ses blessures le retiendraient mieux que cette pseudo porte aussi barrée qu'improvisée. 

"Belle... Pour l'amour du ciel, qu'est-ce qui t'a pris...? —" Souffla-t-il, dans un presque murmure. « Faites qu'il ne lui arrive rien... — » Il ne savait pas à qui il s'adressait, tout en sachant pertinemment qu'il ne s'agissait pas de Din, Nayru ou Farore. La confiance qui avait pu l'unir, jadis, aux Trois avait été trop brisée pour qu'il remette la sécurité de Zelda entre leurs mains.


Le Fils-de-Personne se laissa glisser jusqu'au mur, exténué. Adossé à un support concret, il fut tenté de s'asseoir un instant, mais savait que s'il se laissait aller ne serait-ce q'une demi-seconde, il ne se relèverait pas avant des heures entières. Un soupir écarta à nouveau ses lèvres alors qu'il fermait les yeux, et fredonnait la chansonnette qu'il tenait de Malon. Celle qui parlait du jour qui n'était pas terminé, malgré la nuit tombé. Tant restait à faire, encore, et le courage commençait à lui manquer, à mesure que son épaule manquait de lui arracher un râle permanent, que ses plaies ne le brûlaient avec plus de vigueur que le Feu de Din, ou que sa mâchoire s'acharnait à tenter de l'envoyer compter les étoiles. Il essuya le sang qui maculait sa gueule morcelée en restant à l'écart de cette fracture ô combien douloureuse. Peut être moins que son épaule droite. Peut être plus. Il n'aurait su le dire, tant tout se mélangeait. Puis ; en s'aidant de son bras valide, il extirpa son poignet de son bouclier, pour que celui-ci ne pèse pas plus sur son membre engourdi et meurtri. Sanglant. L'anse de cuir qui maintenait sa main et l'égide de Zelda en phase était au moins aussi carmin que l'entaille qui le faisait tant souffrir. S'appuyant aux parois de la main gauche, il se mit à marcher, suivant le parcours que lui guidait ses instincts. Si dehors c'était le chaos, l'intérieur semblait relativement à l'abri de la frénésie des combats. Il ne rencontra pas d'obstacle, alors qu'il montait dans les étages tout en économisant ses forces. Le tableau n'était peut être pas aussi sombre que celui brossé, mais il préférait encore être apte à réagir au moment qui le nécessiterait, plutôt que de bruler toutes ses réserves en efforts inutiles.


Son intuition – La magie de son amie ? – le mena jusqu'au troisième étage et il fut prit d'un frisson à l'idée qu'elle se soit trouvée sur les lieux de l'explosion. Bientôt, le squelette fumant de l'aile Est se dessinait sous ses yeux givrés et inquiets. Des flammes léchaient les cieux et tutoyaient les astres, quand il s'approcha un peu plus. Le même pressentiment que lorsqu'il roulait dans le sable s'empara de lui. L'Hylien crut voir son vieil ami se débattre sous ses yeux, alors que la salle qui avait sauté lui apparaissait comme si elle existait encore, sur un calque et en retrait.

Sans se soucier de quoique ce soit, Link se jeta au coeur des feus éternels qui rongeait encore cette partie du bâtiment.


[Fin de l'évent pour Link ! Merci à toi, Ganondorf, pour ce duel particulièrement plaisant et prenant à jouer, et merci à vous tous pour nous avoir permis cet event ! ;) ]


Alors que sa lame s'enfonçait dans l'épaule de son ennemi, Ganondorf était prit d'une joie extatique. Frissonnant de plaisir, en proie à une folie sanguinaire, il sentait le démon en lui jubiler et hurler son plaisir. Depuis le début du duel, Link s'était dérobé ou bien son maudit pavois l'avait toujours protégé. Mais à force de trop vouloir surprendre le Lion, il lui avait ouvert le chemin vers la victoire. Lorsque le gérudo vit l'épée de légende fondre vers lui en un arc mortel, il plaça une de ses mains sur le trajet. A nouveau l'acier béni brûla sa chair, réveillant la douleur des autres blessures. Mais le coup d'épaule surprit le héros du temps. Il tomba lourdement sur le dos, et Ganondorf eut un instant l'impression d'avoir gagné. Link semblait observer le ciel, son épée sur le sable rougi, tandis que lui armait son prochain, et peut être ultime coup. Pourtant, lorsqu'il l'abattit, son ennemi juré roula sur le côté. L'arme percuta le sol avec une telle violence que le sable fut balayé sur quelques mètres.

Link se réceptionna, mais ne parut pas vouloir riposter. Immobiles, les deux combattants s'observaient... Mais l'hylien ne semblait plus aussi hardi, ne paraissait même plus vouloir se battre. Il jetait furtivement de rapides coups d'oeil vers la forteresse et son expression s'était teintée d'inquiétude. Intrigué et conscient qu'il manquait surement un détail, Ganondorf inspecta du regard l'édifice mais sans rien y trouver... Mais soudain, son esprit trouva. Provenant du dernier étage, une aura furtive, discrète, leur parvenait. Une aura qu'il connaissait déjà. Un large sourire se dessina lentement sur son visage et il se retourna vers le héros avec une expression moqueuse,


"Est elle donc stupide à ce point ? Toi...Et maintenant elle. Vous m'offrez le monde sur un plateau, jeunes inconscients ! Le corps parcouru de douleurs, il fit un pas vers Link, Pourquoi ainsi vous offrir à moi ? Si vous aviez fuit, en abandonnant Hyrule mais en emportant vos fragments avec vous, jamais je n'aurais pu trouver la Triforce. Jamais le monde ne serait tombé entre mes mains. Mais à présent, il est trop tard pour faire demi tour. Ce soir, notre lutte aura prit fin !"

Il fit un autre pas vers un Link blessé et désarmé, certain de sa victoire. Mais soudain, une violente explosion détonna du dernier étage, soufflant des murs entiers et faisant trembler le sol comme les falaises entourant la forteresse. Tentant de garder son équilibre, Ganondorf ne vit la roulade de son ennemi qu'au dernier moment et le coup d'épée qu'il projeta vers lui le manqua largement. Le héros à nouveau armé lui fit face. La fatigue les étreignait mais rien ne pouvait arrêter le Lion tant que son ennemi vivrait encore.
Ce ne fut qu'à cet instant qu'il réalisa que l'explosion devait venir du Traqueur. Ainsi donc, ce dernier avait été poussé dans ses derniers retranchements. Il avait lui même approuvé l'idée de la bête de miner la salle des prisonniers. Mieux valait qu'ils meurent plutôt qu'ils soient libérés. Mais il avait espéré dominer assez la bataille pour que Traqueur ne soit même pas inquiété... Certains avaient dû se faufiler dans le dédale de la forteresse. Il soupira, réalisant que ses ennemis ne manqueraient jamais de faire preuve de leur sournoiserie.
A cet instant, la fatigue l'empêcha de voir le geste sournois du héros. Ce dernier, après l'avoir discrètement allumé, lui lança une bombe vers le visage. Il se détourna en se baissant pour éviter le souffle de cette explosion minime tandis que Link s'enfuyait. Le démon s'éveilla brutalement, hurla, s'embrasa de rage et de haine. Ganondorf, lui, la mort dans l'âme, ne put empêcher son ennemi de fuir, pour la seconde fois. Il serrait les poings comme les dents, bien décidé à ne pas le laisser faire. Puisque Link avait choisit de s'enfoncer dans la forteresse, alors celle ci serait bien le théâtre de son trépas ! Mais, alors que le gérudo courrait à grande peine pour le rattraper et était presque parvenue à l'entrée des bâtiments, l'hylien fit s'écrouler le chemin sur son passage. Là, Ganondorf ne put contenir sa colère, et cria à en faire trembler la vallée toute entière,


"Alors c'est cela, le héros du temps ?! Le porteur du courage ne pense t'il donc qu'à fuir ?! Lâche ! Maudit ! Maudit sois tu, Link ! Un jour, tu ne pourras plus te soustraire à ton destin ! Tu mourras, toi et ta petite garce de princesse, comme tous ceux qui s'opposent à moi ! Je suis le lion ! Le maître de ce monde ! Et bientôt tous les vents hurleront mon nom, Ganondorf Dragmire !"

Soudain rattrapé par la fatigue et la souffrance de ces blessures, le Roi faillit défaillir et poser un genou en terre. Il se rattrapa à un mur de sa forteresse, le souffle long et rauque. Auparavant, il aurait pu défoncer ces éboulis aisément mais à présent, il ignorait si il pourrait rattraper le héros ainsi. Néanmoins, il se refusait à abandonner. Il passa une main sur son front pour en essuyer la sueur et armait un premier coup de son poing noir vers les gravas quand il entendit une voix l'appeler.

« Venez me chercher »

Sa fureur redescendit d'un seul coup. La voix était faible, suppliante, et pourtant c'était bien celle du Cygne Noir. Qu'était il donc arrivé à sa fille ?! Oubliant sa tentative déraisonnable de poursuivre son ennemi dans un labyrinthe, il s'efforça à repérer la source de la voix. Aussitôt qu'il comprit qu'elle venait de l'intérieur de la forteresse, son poing s'abattit avec une force et une vigueur renouvelée. Plusieurs fois, il défonça à mains nues, jusqu'à s'en faire saigner, ce qui bloquait sa route. Enfin, il entra tandis que la voix lui parvenait à nouveau.

« Père, s'il-vous-plait... »

Il courut.

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