Nouvelles têtes

[ Hors timeline ]

Swann

Championne d'Aegis

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(vide)

    Enfin elle apercevait les premiers remparts.

    Elle en soupira de soulagement. Depuis sa Citadelle, la lionne avait longtemps marché pour rejoindre la Forteresse Gérudo. Ses jambes étaient lourdes et elle avait chaud comme pas possible, malgré tout elle continuait de marcher droit, sans faillir. Elle ne pouvait pas se permettre d'afficher un quelconque signe de faiblesse devant ses troupes, sous peine de perdre en crédibilité. Les prochains événements à venir sauraient eux-mêmes le faire s'ils venaient à mal tourner.

    Swann y avait déjà résidé pendant un temps, néanmoins la Forteresse lui paraissait toujours aussi étrangère que la première fois qu'elle y était venue. Elle se sentait bien mieux aux confins du désert, dans la Citadelle Noire ; au moins là-bas personne ne venait la déranger. Car on lui avait rapporter les dernières petites attaques qu'avaient subies les gérudos ici-même. Notamment une vaine attaque de ses anciens compagnons de Rédemption d'Ambre, qui avaient d'ailleurs disparu totalement depuis. Pourtant, la dragmire se refusait à croire à leur totale disparition. Certains d'entre-eux respiraient encore... certainement.

    « Levez la herse ! »

    Le Cygne Noir passa les premiers remparts accompagnée de son escorte, devant les regards circonspects des sœurs du Désert. Sa venue n'avait pas été annoncé et cela faisait un certain temps que la jeune femme n'avait pas refait surface. Car toutes la reconnaissait ; elle était une des rares figures familières du coin, avec le Seigneur Ganondorf et la sorcière Songe.
    De la grande bataille de la Forteresse, il ne restait plus que eux trois ; le Traqueur, Thor, Angeel et le Dark Link avaient disparu tour à tour depuis cet épisode. Songe elle-même commençait à prendre ses distances avec le Trône, ce qui n'avait pas échappé au Cygne.

    Mais Ganondorf lui-même avait annoncé à Swann le recrutement de nouveaux membres pour le clan ; intriguée de voir de ses propres yeux les nouvelles têtes, elle comptait bien rester quelques jours avant de repartir en direction d'Hyrule, là où d'urgentes affaires l'attendaient, pour jauger ces âmes neuves. De ce qu'on lui avait dis, leur loyauté à l'égard du Roi Gérudo était sans égale. De ça, Swann voulait s'en assurer.

    Après qu'elles aient investi l'enceinte de la Forteresse, son escorte laissa la lionne vaquer à ses occupations. Celle-ci, après un passage par les cuisines pour s'y désaltérer, alla rejoindre immédiatement  une salle spécialement dédiée aux entraînements. Enveloppée dans sa sombre cape, elle y observa quelques jeunes femmes du désert apprendre de leurs aînées les arts du combat et de la guerre. Elle évita de se faire remarquer pendant un moment, puis elle se dévêtit de sa cape et alla dans un coin isolé pour s'échauffer.

    Cette place était parfaite pour s'échauffer et commencer à se remettre en forme en prévision des prochains combats qui l'attendaient.


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La jeune Aveugle débarqua dans la forteresse. L'air était pesant, lourd et chaud. La petite avait l'habitude de cette atmosphère et s'y sentait parfaitement à l'aise. Elle marchait, tête haute, un sourire s'affichant sur son visage pâle et enfantin. Certaines filles du Désert la considérait comme jouvencelle qui n'avait rien à faire ici, mais Victoire leur prouverait qu'elle avait sa place au clan des Dragmires. Il lui tardait de rencontrer le Seigneur Gerudo ou unes de ses subalternes.
Victoire soupira alors qu'un mouvement attira son attention. Elle haussa les épaules, ne sachant comment réagir. L'Aveugle reprit son chemin, le front suant sous la chaleur ambiante. Malgré son élément, Victoire ne pouvait résister trop longtemps à la chaleur. Depuis son plus jeune âge, ses yeux se mettaient à saigner quand la température était trop élevée. Mais aujourd'hui, son corps semblait moins capricieux et nul sensation de brûlure n'affectèrent ses yeux.


La petite se dirigeait vers la sortie de la forteresse quand elle bouscula une Gerudo. Elle tenta en vain de s'excuser mais la lionne la saisit par le poignet en plantant sa lance en avant. Victoire déglutit difficilement et la supplia.

"Nous sommes amies ! Je... j-je suis D-dragmire !"

Pourtant, la Gerudo lui hurlait dessus sans broncher. Victoire n'osa pas se débattre.

"Nous sommes sœurs !"

Peut-être que la Gerudo ne la considérait pas comme telle car elle était blanche de peau. Quoi qu'il en soit, la petite aveugle ne bougeait pas, toujours maintenue par la Gerudo prête à en découdre.


Swann

Cygne Noir

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(vide)

    Quatre cents quatre-vingt-dix-huit. Quatre cents quatre-vingt-dix-neuf. Cinq Cent.

    Swann se redressa, le souffle court. Cela faisait quelques jours déjà qu'elle avait négligé les entraînements, et elle le ressentait bien ; avant elle aurait pu en faire le double sans s'arrêter. Ce manque de pratique allait-il se révéler préjudiciable pour le tournoi ? Les combattants qui y étaient conviés restaient forts et sûrs d'eux, la moindre faille se paierait très chère. L'assassin ne pouvait pas se permettre de se relâcher, pour son bien et surtout pour celui du Trône.

    « Dame Swann... »

    La jeune femme se retourna pour faire face à deux gérudos, visiblement gênée de l'interrompre. Mais nulle colère chez la dragmire, qui les interrogea du regard.

    « Il y a une jeune fille à l'entrée de la Forteresse qui revendique le nom de Dragmire. Nous la soupçonnons d'être une espionne, mais dans le doute nous hésitons à lui trancher la tête. »

    Swann arqua un sourcil, puis fit signe aux deux gardes d'amener cette jeune femme devant elle. Elle n'allait tout de même pas se déplacer pour une affaire aussi banale ! Et depuis quand les femmes du désert se montraient aussi indulgentes ? Les temps avaient bien changé. A une certaine époque, on n'aurait laisser aucune chance à cet intrus de repartir.
    Victoire fut conduite jusque dans la salle d'entraînement par les deux gardes vues précédemment. La première chose qui frappa le Cygne fut de voir des yeux aussi pâles ; des yeux d'aveugles. S'il s'agissait d'une espionne, elle n'était pas des plus aptes à exercer une telle profession...

    « Elle n'est pas Dragmire », lâcha-t-elle naturellement après l'avoir examiné.

    Mais alors qu'elle allait les laisser l'emmener pour en terminer avec son cas, Swann fut prise d'un doute à son tour. Après tout, des personnes bien différentes des gérudos avaient rejoint les rangs du Trône. Il pouvait s'agir d'une alliée... le Cygne se remémora les noms des nouveaux membres que Ganondorf lui avait révéler.

    « Quel est ton nom, jeune fille ? » Demanda-t-elle monocorde.


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L'Aveugle ne se débattit pas, pensant que sa captivité pour l'amener à Ganondorf. Malgré tout, aucun sourire passa sur les joues devenues écarlates de la jolie blonde. Elle laissait traîner ses pieds sur le sol, laissant le bout de ses chaussures faire une entaille dans le sable. Le vent hurlant prenait le sable pour effacer toute trace de son passage. Victoire se retint d'hurler quand elle entra dans une pièce. Victoire baissa le regard, sentant que la pièce était assez peuplée. Victoire pria en silence.
Puis une voix s'éleva dans l'air.


« Elle n'est pas Dragmire »

Victoire poussa un gémissement. Était-ce parce qu'elle était aveugle ? Victoire ferma les yeux. Une petite flamme se formait près de son coeur. L'Aveugle ouvrit les yeux et dit.

"Je vous en conjure, par la grâce de Din, que je suis des vôtres. Regardez cette flamme ! Elle est imprégnée de ma magie. Je ne veux pas vous nuire."

Victoire soupira et fit disparaître sa flamme. Elle espérait avoir été assez convaincante. Victoire redressa la tête, étonnée. Pouruoi voulait-elle connaître son prénom ?

"Je m'appelle Victoire !"


Swann

Championne d'Aegis

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(vide)

    La lionne releva ses yeux vairons vers la fameuse Victoire.

    Swann ne savait pas trop ce qu'elle souhaitait lui prouver avec cette petite flammèche collée à sa poitrine, mais cela ne trouva aucun écho chez elle. Une telle attitude ne pouvait pas être celle d'un Dragmire quel qu'il soit ; et plus l'aveugle lui parlait, plus elle était certaine qu'elle ne portait pas le nom de son clan. C'eut été... offensant. Même si le gérudo l'avait choisi, elle aurait eu bien du mal à l'accepter.

    « Lâchez là », souffla le Cygne. « Elle est des nôtres... elle ignore simplement quelle est sa place. »

    Les deux gardes lâchèrent la jeune fille aux vingt hiver, puis s'écartèrent. Quant à Swann, elle se préparait déjà à mettre les points sur les i. Victoire était l'un des noms que lui avait annoncé Ganondorf ; mais en aucun cas elle n'était sa sœur à cet instant. Le Cygne pouvait le sentir : elle ne possédait pas une partie du pouvoir de leur Seigneur.

    « Tu as du toupet de te faire appeler Dragmire ; seuls les enfants de notre Roi peuvent porter ce nom. En aucun les simples... soldats », dit-elle sans feindre son dédain. Puis elle pointa du doigts l'une des deux gardes. « Et parce que tu n'es pas née gérudo, elles ne sont pas tes sœurs. »

    Swann usait toujours de son ton calme et serein ; mais si Victoire ne voulait pas comprendre, alors elle se montrerait plus directe. L'ignorance de cette jeune femme manquait de l'énerver de peu, fort heureusement pour celle-ci, le Cygne était de bonne humeur.

    « Qu'attend-tu donc pour faire tes preuves devant notre Roi ? » S'enquit-elle avec un ton plus sec.


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L'infirme pouvait sentir dans l'air que son attitude était étrange. Elle se figea lorsque les deux Gerudos la lâchèrent. Elles semblaient réticentes mais la femme qui avait parlé un peu avant semblait mal la considérer. Victoire était assez hébétée. Elle haussa les épaules et contempla autour d'elle.
Les Gerudos s'étaient stoppées dans leur entraînement pour observer les deux jeunes femmes qui discutaient assez vivement. Victoire braqua son regard vers la jeune femme, une flamme s'allumant au fond de ses yeux.

"Je croyais que les Dragmires étaient un groupe, moi ! Alors toi, tu ne peux t'appeler comme ça, aussi ?"

Victoire était assez curieuse de la femme qui était en face d'elle et voulait tout savoir. Pourtant, le regard dur et carnassier des Gerudos étaient toujours posés sur elle. Les lionnes avaient envie d'en finir avec la petite aveugle, ça se sentait.
Victoire s'offusqua.


"Comment ça ? Ce n'est qu'une question de race ? C'est injuste !"

Victoire comprenait parfaitement le point de vue de la femme qui semblait être plus informée qu'elle et l'Aveugle était assez intelligente pour ne rien dire de plus. Elle se contenta de fermer les yeux et les écarquilla à la suite des paroles de l'aînée.

"Je ne sais pas vraiment me battre, mais je maîtrise une puissante magie de Feu !"

Elle leva le poing en l'air, fière d'exhiber ses talents récents de magicienne.


Swann

Cygne Noir

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(vide)

    Un "groupe" ?

    La Belle de Villarreal manqua de s'étouffer sur place. Surprise, son sang n'était pas loin d'entrer en ébullition, et plus Victoire parlait moins elle comprenait ce qu'elle pouvait faire ici. Pire encore, elle se demandait si elle avait bien fais de la laisser envie tant Victoire suintait l'ignorance et provoquait le dédain de la dragmire. Mais qui était-elle pour parler ainsi ? Comment osait-elle la considérer comme son égal et la tutoyer ? Ce manque de discipline l'affligeait. Cette magicienne ne savait pas le moins du monde où elle venait de mettre les pieds. Ni qui se tenait droite, face à elle.

    « Mais je me fous de ta magie », souffla une Swann médusée. « Ganondorf n'a que faire de tes capacités, ce qui lui importe c'est la façon dont tu t'en sers. »

    Là, le ton avait clairement été plus sec. Si Victoire avait été une enfant, le Cygne aurait très certainement laissé passé son manque de rigueur et la témérité dont elle faisait preuve, mais il était hors de question de passer outre l'insolence d'une jeune fille aussi âgée.
    Elle la fixa de ses yeux ambres et gris, et s'approcha tout doucement avec sa démarche féline. Tel un fauve qui s'apprête à sauter au cou de sa proie. Puis, lorsqu'elle fut assez proche, elle souffla :

    « Ne me parle plus jamais sur ce ton. Ne me tutoie plus jamais, soldat. »

    Rares étaient les menaces du Cygne Noir ; aussi, lorsqu'elle en faisait, il valait mieux les prendre au pied de la lettre. L'assassin s'écarta légèrement.

    « Etre un dragmire, c'est faire parti d'un clan, d'une famille. Seuls les plus loyaux et les plus forts peuvent en être ; et c'est le Patriarche lui-même qui choisi ses dignes enfants », expliqua-t-elle, avant de conclure très sèchement : « Tâche de t'en souvenir. »


Abel Del Naja


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(vide)

L’audience des diables s’était seulement déroulée la veille, et pourtant, Abel gardait l’impression que sa rencontre avec Ganondorf datait déjà de plusieurs jours. Trop de choses s’étaient déroulées en l’espace de vingt-quatre heures : son entrevue avec le seigneur du désert, sa mise à l’épreuve, sa découverte de la forteresse, et enfin sa première nuit qu’il y avait passé. Lorsqu’il s’était réveillé au lendemain de tout ceci dans une couche bien ferme prêtée aux (rares) invités du seigneur noir, entre quatre murs de pierre dénués de fenêtre, Abel n’avait toujours pas réalisé tout ce qui s’était passé.
Et pourtant, sa vie venait radicalement de changer. Ce serait la première fois qu’il serait au service de quelqu’un.

Mais à bien y voir tous les avantages que cela lui offrait, le noble Del Naja ne bronchait pas. Il maintiendrait son influence dans le Royaume et à la Cour, tout en profitant des formidables pouvoirs offerts par Ganondorf. Le masque des illusions reposait secrètement dans une sacoche en toile, accrochée en bandoulière sur son épaule. Il était prêt à repartir et à retraverser tout le royaume.

Avant de revenir à la lumière du jour, et de quitter les couloirs lugubres de la forteresse Gérudo, Abel décida de faire un crochet vers une salle d’entraînement qu’on lui avait indiqué la veille. Il était très curieux de voir ces célèbres femmes du désert se battre entre elles ; étaient-elles aussi douées de leurs sabres qu’on le disait ?
Mais au lieu de découvrir deux guerrières au milieu d’combat acharné dans la salle d’entraînement, le noble blond tomba sur deux femelles en train de se crêper le chignon. Une gamine au teint clair, et son antithèse brune qu’Abel aurait bien allongé sauvagement sur une table rugueuse pour la besogner dans l’immédiat.


-Ne me parle plus jamais sur ce ton,
sifflait-elle à la jeune fille blanche. Ne me tutoie plus jamais, soldat.

Mais au vu de l’attitude et de la voix employée, quelque chose lui indiquait que la belle n’était pas aussi simple à attraper. Elle devait être sauvage comme une lionne…


-Être un Dragmire, c'est faire partie d'un clan, d'une famille. Seuls les plus loyaux et les plus forts peuvent en être ; et c'est le Patriarche lui-même qui choisit ses dignes enfants. Tâche de t'en souvenir.
-Eh bien ! s’exclama Abel en émergeant de la pénombre. Moi qui m’attendais à trouver ici quelque combat dans la sueur et le sang, je tombe en plein milieu d’un sermon. Me serais-je trompé de salle ?

Abel devint alors la cible de plusieurs paires d’yeux qui le dévisagèrent. La jeune blonde ne saurait certainement le voir à travers ses pupilles laiteuses, mais la brune, elle, l’analysait d’ores-et-déjà de la tête aux pieds.

-Mon nom est Abel Del Naja, précisa le noble avant que la femme ne dise ou n’essaye quoique ce soit. Je visite simplement les lieux avant de repartir pour le château d’Hyrule, sur ordre personnel du seigneur Ganondorf.

Abel était conscient que cela en agacerait plus d’une, mais il ne pouvait s’empêcher de parler des sujets sérieux comme il pouvait parler de la pluie ou du beau temps. Cela dit, il se savait à l’abri de tout acte de malveillance. Plusieurs Gérudos le connaissaient déjà pour l’avoir aperçu la veille avec leur Roi.
Sa main se posa toutefois, par instinct, sur la sacoche qui contenait le masque rempli de la puissance magique du Champion de Din.


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L'infirme sentait la moiteur dans l'air. La petite considéra la jeune femme un instant avant de détourner le regard en croisant les bras. Victoire tapa du pied, agacée. Elle devait sûrement être naïve, petite aux yeux des autres mais quoi qu'il en soit, Victoire ne se laissera pas faire. L'Aveugle se contenta d'observer avec curiosité la salle où tous s'étaient arrêtés de combattre. Les Gerudos regardaient les deux femmes se disputer et au fond d'elle, l'Infirme avait un peu peur. D'un autre côté, de nouvelles recrues pour le Roi n'étaient pas de trop, non ? Victoire haussa les épaules, ne sachant que dire. La femme à qui elle avait à faire semblait importante, supérieure aux autres.
Le coeur de Victoire ne fit qu'un bond dans sa poitrine : était-elle une des proches de Ganondorf ? Victoire porta ses doigts à son coeur, tant le moment était intense. Quelques minutes s'écoulèrent et Victoire reprit la parole.


"Je ne comprends pas qui vous êtes, mais je préfère suivre vos paroles."

Victoire tenait à sa vie, elle ne souhaitait pas être empalée par l'unes des lionnes. Et quelle honte, surtout ! Victoire sentit ses joues chauffer ; son visage pâle devint écarlate et l'Aveugle finit par baisser la tête. Victoire fléchit ses jambes et s'accroupit, se soumettant à la jeune femme. Elle ferma les yeux et dit d'une voix enjouée qui trahissait son jeune âge.

"Pardonnez mon impolitesse. Mes yeux sont l'ombre d'eux mêmes, et je..."

Victoire ne finit pas sa phrase. Un homme fit irruption dans la pièce en parlant vivement. Victoire ne bougea pas de sa position, seul sa tête se tourna vers la source du bruit. L'Aveugle baissa le regard. La tension était palpable ; un seul faux pas et Victoire pouvait mourir d'un instant à l'autre. Elle préféra s'abstenir de toute remarque, ne souhaitant pas provoquer de nouvelles paroles venimeuses à son attention.

[ Je précise que je poste après Swann x) ]


Pour une fois.

Pour une fois, l'envie lui était venue. Une envie folle à laquelle il résistait avec facilité d'habitude et à laquelle il avait succombé cette fois. Une envie qui l'avait fait sourire alors qu'il descendait de Gleipnir après ses petites escapades quotidiennes, en plein milieu du désert. Oui. Pour une fois, il avait eu envie de dormir. Là, maintenant, sur le sable, sous cette chaleur étrangement douce et écrasante à la fois, puisque de toute façon, il ne risquait pas grand-chose. Il avait eu envie de fermer les yeux et d'attendre sagement que son esprit ne sombre. De se laisser porter par des rêves incongrus aux milles et une couleurs...

Et pour une fois qu'il en avait eu envie, il avait fallu qu'il cauchemarde en noir et blanc.

C'était habituel. Si ses rêves et ses souvenirs étaient tous en couleur, ses cauchemards, eux, se trouvaient toujours être sombre, faits de nuances de gris, et avec une seule teinte sortant de ce tableau morne : le rouge du sang. C'étaient parfois des souvenirs, tantôt de morts de ses prédécesseurs, tantôt de carnages qu'il avait lui-même commis, un jour ou une nuit. Et d'autres fois, c'étaient juste de véritables extrapolations sans aucune valeur, qui suffisaient pourtant à le faire se réveiller en sursaut, tremblant et suant à grosses gouttes, comme s'il avait vu la Mort en face. Si le sommeil lui venait vite à peine après avoir fermé les paupières, se rendormir après avoir été réveillé par de telles scènes lui était quasiment impossible...

Que faire maintenant ? Que faire de tout ce temps libre en trop ?

Il s'affala complètement sur le dos de sa pauvre monture qui avançait dans une direction sans même que son maître ne lui dise quoi que ce soit. Son expression de gamin blasé se fourra dans la crinière noire de l'étalon. Quel ennui... Il n'y avait même pas un quelconque crétin se prenant pour un héros en traversant le Désert à dérouiller. C'était juste le calme plat... Lui qui aurait bien eu besoin de se battre pour se vider l'esprit - et par les Déesses, que son esprit était rempli ! -, voilà que les Hyliens les plus à même de se laisser emporter par une fougue démesurée en se prenant pour le Héros du Temps lui-même avaient décidé de suivre l'adage "Courage, fuyons !", et d'être terrés chez eux.

"- Pas drôle..." bougonna-t-il à cette pensée.

Le jeune homme se laissa encore porter par son cheval pendant de longues minutes, avant qu'enfin il ne daigne se redresser. Mais oui ! La voilà, la solution ! Dans son esprit, quelques souvenirs refaisaient surface. La Forteresse... De quoi croiser des gens avec qui se battre ! Bon, il n'aurait pas le droit de les tuer, mais au moins, il pourrait se défouler sans problème : ces gens étaient dans le même camp que lui - bien que la notion de camp lui soit abstraite ; qui d'autre pouvait avoir exactement les mêmes idées que lui à part lui-même ? -.

Il s'approcha des grilles, enfin rassuré, sautant avec une énergie nouvelle de Gleipnir jusqu'au sable. Pourtant, vu l'expression des femmes qui les gardaient, il y avait un problème quelque part. Et il avait hâte de savoir quel problème. Peut-être aurait-il finalement l'occasion de tuer. Deux d'entre elles se chuchotèrent des choses, et l'une partit en courant, sans doute pour aller chercher un de ses supérieurs, plus à même de répondre à leurs questionnements. La seconde s'approcha assez timidement de lui, comme si elle craignait qu'il ne l'abatte pour un mauvais regard. Bon, si elle le dérangeait, c'était sans doute ce qui allait arriver, mais pour une fois, il restait calme. Et plutôt curieux, en vérité.

En tout cas, jusqu'à ce qu'elle lui explique la situation, après quelques minutes de débat, et surtout de long discours de la Gérudo.

"- ... Alors comme ça, je suis mort ?" résuma-t-il.

La surprise se lisait sur son visage. Enfin, son prédécesseur était bel et bien disparu, mais s'il se présentait à elle comme ça, c'était qu'il y avait une bonne raison, non ? Il capta la conversation de deux autres gardes. Ah, apparemment, c'était la journée "portes ouvertes". Il semblerait qu'une gamine ait déjà fait irruption ici quelques temps avant lui. De quoi le rassurer d'autant plus.

Si une gosse avait pu rentrer, rien qu'en le voyant, le supérieur en question allait aussitôt le laisser passer lui aussi. Enfin, il espérait.


[Okay ! C'est un post très nul, mais je me suis permise de le mettre maintenant plutôt que d'être perdue ensuite. (Comme d'habitude, je poste après Victoire. x) Et en plus j'ai failli poster avec Laurent moi, ça va pas mieux hein !)]

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Swann

Championne d'Aegis

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(vide)

[Ne dévalorise pas ton post DL, il est très bien ! En tout cas agréable à lire ]


    Le Cygne regagna son calme.

    Au moins la jeune infirme se soumettait - heureusement ! - à son autorité, et d'une certaine façon cela flatta son ego. Mais à y regarder de plus près les réactions très étranges de Victoire, il n'y avait pas à en être si fière. Avec plus dédain qu'à aucun autre moment, les deux iris dragmirois se posèrent sur la proie de la lionne, alors en train de se recroqueviller sur elle-même. Et elle avait voulu se faire passer pour une Dragmire ? Elle n'en avait ni les capacités, ni l'attitude. Un dragmire se devait d'être fort et fier constamment ; deux qualités qui manquaient à l'aveugle.

    Ce n'était qu'un simple troufion parmi tant d'autres.

    Swann ne fit même pas attention à ses dernières paroles, car d'autres les couvrirent presque aussitôt son sermon fini. Son regard quitta l'infirme pour se poser sur un homme. Un homme ?! Ici, était-ce encore possible d'en voir ? La dragmire masqua sa surprise mais ne put empêcher un haussement de sourcil tandis que le jeune garçon se présentait.

    Ainsi, le gérudo s'était trouvé un espion ? La lionne en fut légèrement piqué dans son estime - après tout, elle aurait été tout à fait apte pour ce genre de travail -, mais quelque chose chez ce Abel l'empêchait de nourrir de mauvaises pensées. Et ce n'était pas ses yeux de séducteur qui la rendait dubitative et sans voix. C'était plus... profond.
    Le Cygne tourna la tête vers l'une des gardes encore présentes.

    « Il dit vrai, ma Dame. »

    Les cordes vocales nouées, Swann se remit à observer le blond de la tête au pied. Il avait beau avoir quelque chose d'intriguant, elle ne parvenait pas à mettre le doigt dessus. Cette confiance... ce ton qu'il employait face au Cygne. La démonstration à laquelle il avait assisté n'avait-elle pas suffi à le dissuader de jouer au plus fin avec elle ? Comment pouvait-il faire preuve d'autant de nonchalance quand des dizaines de guerrières cessaient de se battre autours d'eux pour faire silence ?

    La dragmire sourit nerveusement. Il lui rappelait elle, tout simplement. Elle lorsqu'elle faisait face au Roi gérudo. Elle face à tout danger potentiel ; il s'en amusait. Tout en connaissant pertinemment les risques.

    « Tu as de la chance », dit-elle, amusée. « Je suis de bonne humeur aujourd'hui. En d'autres circonstances, je t'aurai casser la gueule pour ôter toute trace de ton air arrogant. »

    Car mine de rien, le fait qu'il soit comme elle l'agaçait terriblement. Pour autant, elle bluffait plus qu'autre chose ; si Abel était effectivement une carte entre les mains de Ganondorf, elle n'avait aucune raison de la lui retirer. Mais avec de la chance, ses mots feraient comprendre à cet homme que le Cygne Noir était une personne qu'il valait mieux éviter d'embêter.

    « Et donc, les lieux te plaisent, Abel del Naja ? »

    A l'écart, une gérudo venait de faire irruption pour faire part de l'arrivée du Dark Link, mais elle fut stoppée par l'une des deux gardes déjà présentes. Il valait mieux éviter d'interrompre la dragmire sous peine d'envenimer une situation pour le moins tendue.
    La garde estima qu'il était préférable de faire entrer l'Ombre du Héros immédiatement et de le conduire jusqu'ici. En espérant que les tensions s'apaisent d'ici son arrivée...


[Par contre je préfère qu'on garde l'ordre des posts actuel, donc Abel - Victoire - DL - moi, pour éviter que ça parte dans tous les sens. Merci ]


Abel Del Naja


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(vide)

Le noble blond et la brune sauvage se toisèrent, s’analysèrent, et se dévisagèrent. La jeune femme tenait de toute évidence un rôle important au sein de la forteresse, mais Abel doutait que ce rôle ressemblât à celui d’une gouvernante, qui organiserait la vie des troupes, planquée entre ses hauts murs. Non, c’était une guerrière, et le contraste de son attitude avec celle de la petite blonde ne rendait cette évidence que plus saisissante encore.
Le silence régnait dans la salle depuis de longues secondes. Les femmes présentes s’étaient toutes immobilisées. Toutes semblèrent accrochées à l’attente d’une parole, une seule, de leur chef.


-Tu as de la chance, lâcha enfin la jolie brune. Je suis de bonne humeur aujourd'hui. En d'autres circonstances, je t'aurai cassé la gueule pour ôter toute trace de ton air arrogant.
-Vous m’auriez certainement fait mal !
lança Abel en éclatant de rire. Avec un accueil pareil, j’aurais sans doute regretté de m’être mis au service du seigneur Ganondorf.

Le Del Naja s’était paré d’un sourire étincelant, mélange d’une sincère satisfaction d’avoir croisé un si fort caractère, et d’une simple goguenarderie destinée à titiller les nerfs de la belle.


-Et donc, les lieux te plaisent, Abel del Naja ?
-Ma foi, c’est un peu lugubre, répondit légèrement celui-ci en observant toute la pièce autour d’eux. Mais la beauté des habitantes de cette forteresse en compense largement la décrépitude. Vous, par exemple, n’avez pas à rougir. Je ne doute pas que votre allure vous distingue aisément de tous les autres sur un champ de bataille.

Abel venait de commencer l’un de ses jeux favoris à la cour : celui des phrases à double-sens. Oh que oui, cette femme était séduisante d’être si farouche. Il le pensait réellement et n’avait pas peur de le lui signifier. Toutefois, il était tout aussi certain que la belle ne se distinguait pas des autres sur un champ de bataille parce qu’elle était belle. Cette lionne avait déjà été proche de sortir les griffes pour les planter dans la chaire de cette pauvre petite aveugle, alors il préférait ne pas imaginer ce qu’il en était devant ses ennemis.


-Veuillez pardonner cette dénommée Victoire,
reprit-il en posant des mains amicales sur les épaules de l’aveugle, sans pour autant savoir ce qu’elle avait bien pu dire à la femme brune pour l'énerver. J’ai la certitude qu’elle ne pensait pas à mal et qu’elle ne souhaitait pas réellement vous provoquer. Il est difficile d’arriver dans une famille aussi fermée que la vôtre, et il nous faudra trouver nos marques. Et nous les trouverons bien assez vite, n’est-ce pas ?

Ce beau-parleur d’Abel était volontairement en train d’abrutir la maîtresse des lieux pour sauver la jeune Victoire de son courroux. Quitte à se mettre au service d’un roi aussi brutal que le roi Gérudo, plutôt que d’une Princesse de la destinée, Abel voulait le plus grand nombre de femmes possible à ses côtés.


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L'Aveugle écouta silencieusement le dialogue entre les deux adultes. Victoire bougonna en silence alors qu'elle se redressa un peu. Elle aurait mieux fait de rester chez elle plutôt que de venir à la forteresse. Elle ne savait pas comment elle partirait d'ici, mais ça serait tout sauf aisé... L'Infirme leva le regard vers la lionne et la suppliait du regard de ne pas lui faire de mal. Quand l'homme approcha, Victoire se dit qu'il y avait un maigre espoir qu'elle puisse sortir saine et sauve.

Elle sursauta quand l'homme posa ses mains sur ses épaules. Elle se releva bien droite et posa ses mains sur ses épaules, donc sur les mains de ce Abel pour les retirer. Elle n'avait nullement besoin d'aide. Elle releva le menton, restant fière devant la situation gênante pour la petite blonde.


Victoire contempla la Lionne et dit en joignant ses mains.

"Je ne savais pas qui vous étiez et je vous implore de pardonner mes actes et mes paroles."

Elle ferma les yeux, signe de soumission.


Quel ennui... Voilà que la gardienne tentait désespérément de lui exprimer qu'il pouvait bien attendre tant qu'elle n'avait pas reçu l'ordre de le faire passer, tout en lui léchant assez les bottes au cas où il était en effet qui il prétendait être... Pitoyable, presque. Il observa finalement l'une de ses "soeurs" revenir, et chuchoter à la femme quelque chose, l'air un peu inquiète. Enfin, les grilles lui furent ouvertes ! Par les Déesses, il avait failli attendre. Et lui, pour attendre, il aimait bien se défouler. Que ces femmes soient du même peuple que son maître, il n'en avait strictement rien à faire.

"- Reste ici, Gleipnir."

Le cheval hennit en guise de protestation, alors que son propriétaire attachait sa bride dans un endroit sûr, pas trop éloigné de là où il se rendrait.

"- Je sais bien que tu préférerais de grandes escapades, mais j'ai besoin de me soulager un peu."

L'animal ne résista pas plus longtemps, comprenant les émotions du jeune garçon. Il fallait dire, ils étaient comme des frères, malgré que cela ne semble bizarre. La monture était teintée des propres Ténèbres provenant de son cavalier. Bien qu'il fut avant une bête tout ce qu'il y avait de plus simple, il était devenu l'exacte réplique de son possesseur.

Celui-ci quitta finalement son compagnon, se dirigeant d'un pas lent et décidé vers une salle d'entraînement. Bien sûr, certaines des Gérudos se retournaient à son passage, ce qui le faisait... Sourire. Si, comme l'autre lui avait dit, il était sensé avoir disparu quelques temps plus tôt - les souvenirs de son prédécesseur lui étaient les plus clairs -, elles devaient toutes être plus que surprises, voire inquiètes.

Finalement, le brun poussa les portes de la salle... Et ne bougea plus, observant les personnes présentes. Apparemment, le "public" était déjà très concentré sur une autre scène. Juste devant, une gosse se trouvait là, tête baissée, l'air coupable, et en face, un homme plutôt charmant, avec une femme séduisante. L'Ombre pencha légèrement la tête, son regard se faisant soudainement aussi curieux que celui d'un gamin. Il avait dû arriver en plein milieu d'un moment "important" pour ces Hyliens... Bah. Tant pis.

Un sourire candide illumina son visage, alors qu'il s'adressait à la femme adulte.

"- Oh, pardon. Serais-je tombé sur le boudoir de madame ?"

La phrase était tombée, cassante. Ils étaient dans une salle d'entraînement, c'était pour s'entraîner, pas pour discuter ! Sans doute que l'enfant était en train de se faire disputer par ses aînés pour un quelconque comportement inapproprié, mais s'ils voulaient rompre des lances ici, il faudrait qu'elles soient réelles, et pas seulement au figuré pour symboliser une quelconque querelle ridicule !

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Negus Dragmire


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« Levez la grille ! »

Le Stalfos n'avait point besoin de se présenter lorsque sa silhouette se dessinait à l'horizon. Les morts étaient bien connus parmi les rangs du Seigneur du Malin, mais pourtant, personne n'était habitué à voir une créature telle que lui. Il se démarquait de tous par son immense carrure, il dépassait chaque Gerudo de plus de trois têtes.
Lorsqu'il pénétra en l'enceinte de la forteresse, après avoir tracé de quelques mètres la lourde grille,  il entendit une rouquine s'adresser à une autre.


« Je n'en crois pas mes yeux, alors il existe vraiment ?.. »

Le monstre ne s'interrompit point, les regards terrifiés de quelques Gerudo se posaient sur lui lorsqu'il passait suffisamment proche d'elles, les autres, au loin l'observaient attentivement, non sans crainte. Il continua sa marche, nul besoin de guide, jusqu'à la salle d'entrainement.
Il succéda une Ombre, qu'il observa se plaindre d'une visible inactivité à l'entrainement. Celui-ci avait raison, cette salle ressemblait d'avantage à une scène de théâtre minable, avec pour protagoniste, deux femmes, l'une jeune, pale, faible et blonde, l'autre brune, dominante et hautaine, ainsi qu'un homme doté d'une certaine élégance, un bourgeois probablement.

Il s'avança lentement, ses pas résonnaient comme ceux d'une armée squelettique, des cliquetis forts bruyants. Les yeux de toutes les personnes présentes se braquèrent sur lui, il n'avait aucun mal à se faire remarquer. Sa voix démoniaque résonna :


« Est-ce comme cela que vous comptez reprendre Hyrule ? En vous querellant entre soldats ?! »

Il s'avança d'avantage, de plus en plus rapidement. Il ne désirait pas commander les troupes de son Roi, mais la situation qui se trouvait face à lui l'agaçait au plus haut point. Les soldats n'étaient pas ici pour faire causette, ou alors, ils partaient ailleurs. Une salle d'entrainement était réservée à l'entrainement ou au règlement de compte par duel mais certainement pas au sermons qui forcent à cesser l'activité de ces lieux.
Il s'arrêta au centre de la salle.


« Qu'attendez vous pour reprendre ?! Nous avons un royaume à conquérir, une terre à rendre au Seigneur ! »

[ Je n'aime pas mon post, c'est fou :[ ]


Swann

Cygne Noir

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(vide)

    Swann fronça les sourcils.

    Ce Abel avait le don de la... déranger. Il parlait bien, distinctement, et surtout il savait manier les mots. La lionne se méfiait grandement de ce genre de personne, surtout lorsqu'elles se montraient aussi assurées. Qu'il soit ainsi, elle l'acceptait, mais elle apprécia beaucoup moins la remarque sur son "allure". Pour autant, elle ne sut que rétorquer, et devant son mutisme le blond se fendit de nouvelles belles paroles tout en soutenant la pauvre Victoire. Swann n'était pas dupe : il voulait l'embrouiller. Mieux que cela, il gagna ainsi le temps suffisant pour que les nerfs de l'assassin se détendent. Et en cela, il pouvait s'estimer heureux.

    « Ça devrait déjà être le cas », put-elle seulement répondre dans un soupire.

    Son ton claquant et hautain avait laissé place à plus de douceur et moins de sévérité. Peut-être y était-elle aller un peu fort avec cette Victoire, mais elle ne reviendrait pas sur ce qui avait été dit. L'ignorance de cette jeune femme et son obstination à lui tenir tête était intolérable de son point de vue. Elle ne répondit rien à l'aveugle ; sa faiblesse la répugnait. Elle n'arrivait pas à concevoir qu'elle puisse être son alliée.

    « Puisque vous voulez prendre en pitié cette pauvre âme, faites donc, Del Naja. Tâchez seulement de ne pas faire preuve d'autant de faiblesse devant nos ennemis », dit-elle, plus sèche. « Vous le regretteriez, mon frère. »

    Ce n'était pas une menace. D'après ce qu'elle avait compris, il faisait partit du Clan, et elle voulait bien le croire aux vues du pouvoir surnaturel qui émanait de lui - en plus de la confiance exacerbée dont il faisait preuve ! Autrement dit, elle ne voulait pas s'en faire un ennemi, ou même un rival. Elle le mettait simplement en garde ; en guerre, leurs vrais ennemis utiliseraient tous les moyens pour les surprendre et se faire passer pour des victimes pouvait être un de ceux là.

    « Oh, pardon. Serais-je tombé sur le boudoir de madame ? »

    Une nouvelle voix vînt déchirer le portrait de famille qui commençait doucement à se dessiner. La lionne tourna la tête et découvrit avec une surprise apparente le Dark Link. Depuis quand était-il de retour, celui-là ? Elle ne se démonta pas ; reprenant ses esprits, elle poussa un long soupire et s'approcha de l'Ombre du Héros, le pas lent. Et avec une esquisse de sourire moqueur sur les lèvres.

    « Dark Link ! Toi ici... quelle surprise », lâcha-t-elle, faussement ravie. « Dis-moi, l'ami... » souffla-t-elle alors qu'elle était arrivée au plus près. Ses mains allèrent arranger le sombre col du guerrier. « Lorsque tu arrêteras de reparaître chez nous tous les trente-six du mois, que tu m'aura aider à conquérir une forteresse, à en rebâtir une autre, ou encore à aller accomplir la volonté du Seigneur Noir sur les landes d'Hyrule, tu pourra peut-être te permettre une petite pique à mon encontre. Mais en attendant, tu t'abstiens. » Elle lui accorda alors l'un de ses plus beaux sourires. « D'accord ? »

    De lourds bruits de pas se firent alors entendre dans le couloir qui menaient à la salle d'entraînement, toujours plongée dans un silence de cathédrale. Swann s'écarta du guerrier couleur cendre et observa avec une certaine fascination la créature qui pénétra à son tour les lieux. Les reproches que cette horreur formula lui passèrent au-dessus. En revanche, les femmes du Désert ne savaient pas trop comment réagir. Intriguée et loin d'être impressionnée, l'aînée du clan se dirigea à son tour au centre de la salle, jusqu'à se retrouver juste en face du stalfos. Un peu moins d'un mètre les séparait en taille.

    « Sortez. Sortez toutes », dit-elle à l'encontre des gérudos qui restaient là à ne rien faire.

    La salle d'entraînement se vida ; seuls restèrent les membres du Clan. D'une certaine façon, elle venait d'asseoir son autorité. Mais... par les astres de la nuit, qu'avait-elle fait pour qu'il se passe autant de choses le jour-même où elle retrouvait la Forteresse. Ganondorf l'avait bien prévenu de quelques nouvelles têtes... mais pas d'un bordel pareil.

    « Tu es Negus, n'est-ce pas ? » Demanda-t-elle finalement, doucement fascinée par ce personnage. Il était comme son Père le lui avait décrit. « Je suis Swann Dragmire, mais tu peux m'appeler Cygne Noir si tu le désire. C'est un plaisir de te connaître. » Dit-elle sobrement.


Abel Del Naja


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En dépit du fait que la jeune femme brune ait chassé toutes ses comparses de la salle, Abel se sentait pris au milieu d’un des plus étranges pots-pourris de personnalités qui lui ait été présenté. Il les observa, tous.

Devant la guerrière brune qu’Abel pressentait comme particulièrement dangereuse, la petite Victoire semblait être la plus faible du groupe présent dans la pièce. Toutefois, le fait qu’elle ait chassé les mains d’Abel de ses épaules plaisait à ce dernier – n’aimait-il pas les femmes un peu farouches, après tout ? Cela démontrait au moins une volonté d’indépendance qui brûlait en elle.
Et puis il y’avait les deux étrangetés qui venaient d’arriver. Ce chevalier à mi-chemin entre l’ombre et la cendre, qu’était-il ? Pourquoi luisait-il comme le reflet d’une eau profonde et enténébrée ? Quel sort avait-il bien pu l’affecter… ou peut-être même le créer ? Pour l’avoir vu faire, Abel savait déjà Ganondorf capable de telles réalisations. L'énorme Stalfos en était très certainement ; leur maître à tous avait peut-être trouvé en lui le plus terrifiant de tous les soldats de la forteresse, tel un masque de mort à proprement décrire.

Mais tous verraient, tôt ou tard, que derrière son sourire éclatant couplé avec ses bonnes manières, Abel ne souhaitait que devenir une terreur au même titre que ceux qui l’entouraient. Le cadeau de Ganondorf n’attendait que de pouvoir le lui permettre. En attendant, il en avait assez vu des "camarades" qui l’accompagneraient dans ses prochains combats, et il était plutôt satisfait. Avec les Dragmire, il n’avait pas choisi le mauvais camp.

-Victoire, Négus, Link… et Swann, hein ? souffla Abel en insistant sur le dernier prénom. Ne nous querellons pas alors que nous venons tous à peine de nous rencontrer, je suis sûr que vous êtes aussi charmants les uns que les autres !

Le regard d’Abel s’attarda d’abord sur le chevalier noir, puis il leva la tête pour contempler l’immense Négus. Charmants, oui, il persistait à le penser ! Abel affectionnait ceux qu’on appelait parfois les "personnalités hors norme", et il se fichait bien que l’un soit un reflet de mort ou que l’autre soit un reflet d’ombre.

-Comme je le disais à l’instant, je m’apprête à repartir en tant que Noble à la cour royale de la princesse Zelda, qui ignore parfaitement que j’ai prêté allégeance à notre seigneur – elle n’avait qu’à mieux s’y prendre avec son royaume. Notre seigneur, justement, m’a chargé d’être son regard et son oreille là-bas. Vous me verrez donc peu ici et vous m’en voyez navré, car il se trouve de bien belles choses entre ces murs…

Nouveau regard chaudement provocateur d’Abel en direction de Swann.

-Mais, reprit-il, je m’engage à informer Sire Ganondorf le plus fréquemment possible. Je n’ai malheureusement pas encore trouvé le moyen de le faire sans risque de me faire attraper. Toutefois, vous saurez où me trouver si vous êtes dans un cas d’urgence.

Abel rajusta sa sacoche sur son épaule, prêt à quitter le quatuor joliment diversifié qui lui faisait face, ainsi que la forteresse qui l’avait déjà accueilli comme un habitant propre.



[Probablement mon avant-dernier post ici, Abel est un peu pressé et ne doit pas avoir disparu trop longtemps à la cour !]


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L'Aveugle était ailleurs, perdue dans son propre esprit, loin de tous. Elle ne souhait pour le moins du monde participer à cette querelle. Pourquoi y participerait-elle, de toute façon ? Tout ça ne l'intéressait pas ; Victoire avait sa propre vision des Dragmires et elle ne la changerait pas. Si cette femme devait la brutaliser, ce serait inutile, vain. L'Aveugle se contenta de fermer les bras sur sa poitrine et de souffler doucement. Elle perçut les pas pressés de Gerudos qui quittaient la salle à la suite de l'ordre de "Swann". Cette femme avait une autorité puissante, mais qui était-elle vraiment ? Victoire se le demandait et souhaitait avoir la réponse le plus vite possible. Mais la jeune blonde savait bien que la femme elle-même ne lui répondrait pas. C'est ainsi qu'elle se tut, murée dans son propre silence, prêtant une oreille distraite à la conversation.

Link ? Son cœur ne fit qu'un bond dans sa poitrine : que faisait ce gueux ici !? Et pourquoi les autres ne réagissaient pas ? L'Aveugle serra les poings et déclara, les joues écarlates.

"Link ? Qu'est-ce qu'il fait là !?"

Victoire bouillonnait en elle-même. Elle attendit une quelconque réponse, ne souhaitant pas ajouter quelque chose pour le moment. Abel semblait pressée, il les quitterait bientôt. L'Aveugle en fut attristée, il l'avait un peu soutenue. Tant pis. L'Infirme poussa un soupir méprisant et tourna le dos aux personnes présentes.

[Victoire ne tardera pas à partir, elle aussi :3
EDIT : Serait-ce possible que l'un d'entres vous (je pense surtout à Negus et Swann) assassine Victoire ? Je tiens à la faire disparaître parce que là, j'aimerai bien que Lana arrive =w= ]


Ce nom... Il allait les tuer.

Aussitôt que le blond fut passé à ses côtés, il lui empoigna violemment le col, le serrant à en menacer de le déchirer tant ses doigts aggripaient le tissu avec fermeté.

"- Un conseil. Ne m'appelez plus jamais par ce nom."

Le relâchant doucement, il se tourna ensuite vers la femme la plus âgée. Celle-ci était vraiment une fille amusante. Elle n'avait pas encore l'air de trop comprendre le principe de mort et de vie des êtres comme lui...

"- Cela vaut aussi pour vous, Madame." Ce serait là son nouveau surnom. "Et pour toi aussi, gamine. Cependant, je ne peux que vous approuver : mes prédécesseurs étaient de vrais incapables !"

Le brun se permit d'en rire de façon très enfantine. Il en avait encore quelques souvenirs. Quelles morts pitoyables, tous... Il en avait mal au coeur. D'ailleurs, il se demandait bien s'il en avait un, de coeur. Vu toutes ses émotions, il commençait bien à y croire, pourtant, sa nature même l'empêchait vraiment de se résoudre à cela. Il était, même si ses réactions étaient très humaines, toujours un être formé de ténèbres. Et les ténèbres pouvaient-elles créer un coeur ?

Le jeune homme eut un sourire des plus mitigés, à la fois assez doux et candide, mais tout en étant terriblement effrayant. Son regard se posa tout d'abord sur l'énorme squelette non loin de lui. Ce type... Il lui donnait des frissons d'excitation*. Une telle bête existante en Hyrule lui donnait envie d'en savoir plus, et surtout de l'affrontrer. Pas que la Dame l'importait peu, mais elle était fine et féminine, et ça, c'était ennuyeux. Comme la mioche, d'ailleurs. Mais le Stalfos, lui, était beaucoup plus que cela. Un peu comme lui : animé d'une magie assez profonde pour faire peur à quiconque le regardait. Parfait.

"- Alors, corrigeons cela !"

Le bruit du fer de son épée sortie de son fourreau résonna dans la pièce maintenant vide de toute l'assemblée Gérudo qui était partie sous orde de la brune à l'accent. Son regard changea légèrement, se teintant beaucoup plus de mauvaises émotions. Il voulait se battre, maintenant, tout de suite. Qu'ils soient prêts, ou pas.

C'était clairement une provocation. Mais qui y répondrait en premier ?

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Negus Dragmire


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Negus observa la femme qui s'était présenté à lui. Swann Dragmire, c'était son nom. Le Cygne Noir...
Par sa prestance et son élégance, elle avait su séduire le colosse osseux. Elle méritait son respect.  
Il la contempla un instant, avant de s'exprimer, en s'inclinant gracieusement.


« Je suis honoré, Cygne Noir, de faire votre connaissance. Je suis bel et bien Negus. »

Il se redressa ensuite, puis observa les personnes qui se trouvaient ici. Le Blond, qui devait quitter les lieux pour entreprendre son travail d'espion à la cour. L'Ombre du héros légendaire, qui semblait provoquer une quelconque âme en duel. Ainsi que cette faible infirme, blonde, dos tourné au groupe. Son insolence irrita le Stalfos. Il s'avança vers elle, l'empoigna afin de la tourner vers lui et envoya son poing squelettique s'écraser violemment contre son abdomen. Elle n'avait pas sa place ici, et le regard méprisant que lui portait Swann en était un signe.  

« Tu n'a pas ta place parmi les rangs du Seigneur du Désert. Pars, et que je ne te revois plus. Si jamais je sens ta présence en ces lieux...Il marqua une légère pause, plongeant ses yeux ténébreux dans le regard vitreux de la blonde, avant de terminer sa phrase. Je t'abattrais sur-le-champ. »

Il laissa l'infirme s'écraser au sol avant de se retourner. Ses mots étaient clairs.


[ Navré du temps de réponse, mais j'ai du recommencer mon post une fois, l'ayant supprimé par erreur. X.X ]


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