De mauvaises nouvelles, et de sombres augures.

RP parallèle (à quelques jours près) de "De l'histoire d'un Prince et de son enlèvement". Ne peuvent donc participer que ceux qui ne prennent pas part à l'event.

[ Hors timeline ]

La boule incandescente parvenait à peine à voler encore. Si bien qu'elle n'émettait plus réellement cette lumière, propre de ceux de son espèce. Elle avait bataillé contre les vents chauds du Désert. Elle avait vaincu les sables agressifs et irritant de cette mer mortelle. Éviter les guerrières Gérudos avait été tache ardue, mais elle avait réussi. Survoler la plaine, passer au dessus du chantier du Ranch, et filer plein Sud-Est vers la Forêt où elle était née. Filer vers son père, son Seigneur et Maître, le Vénérable Arbre Mojo, protecteur des domaines boisés, et Doyen Sylvestre.
Le Sage parmi les sages.

La route avait été longue, et jamais elle ne s'était arrêtée. Pas à un seul moment, malgré la fatigue, malgré la faim, malgré la soif, malgré les vents contraire, malgré le désespoir, malgré la douleur. Et l'effort avait payé. Trois jours lui avaient suffit pour parcourir Hyrule d'un point à un autre ! Ah ! Elle pourrait même se vanter d'avoir pris de vitesse Epona. Si seulement elle en ressortait vivante.
Et le corbeau qui faisait face ne semblait pas vouloir partager cet avis. En temps normal, elle aurait été prise de peur, à la vue des longues serres, ou de ce bec menaçant. Link en avait défait des cents et des milles de ces petits êtres autrement aigri et agressif. Elle l'avait vu faire, et bien qu'elle n'avait rien pour se défendre, s'accrocher à cette image de son compagnon perçant l'oiseau d'une flèche contribuait à la rassurer.
Sans doute était-elle trop fatiguée pour souffrir de la peur, mais elle se jeta tête la première entre les griffes du noiraud.
Vive et preste malgré ses muscles douloureux, et ses ailes qui lui lancinaient le dos, la petite fée ne laissa même pas le temps au prédateur de comprendre que déjà elle était derrière. Et loin.

Navi s'accorda un instant, arrivée en bordure de la forêt. Se posant sur une feuille, elle se promit de tenir quelques minutes pour repartir aussitôt. Mais le Poisson-Rêve le voyait autrement, et elle sombra dans un sommeil profond, et noir.
Les cris d'enfants la tirèrent des bras de Morphée alors qu'à l'est pointait la lueur du jour. Le soleil se montrait, et elle comprit qu'elle venait de passer plus de douze heures à se reposer. Et bien qu'elle soit encore engourdie et fatiguée, elle ne put retenir un juron qui exprimait son sentiment de culpabilité.

"On t'a connu plus polie, Navi !" Cria l'un des enfants un peu plus bas. Se frottant encore les yeux, de ses petits bras, rendus invisible par la lumière qu'elle dégageait, elle s'avança vers l'extrémité de la feuille.
Et elle tomba.
Des mains d'enfant vinrent la sauver d'une chute qui lui aurait brisé tous les os, réduisant son impact total à une tache à l'esthétique désagréable sur le sol de la forêt. Mais sa pensée n'était pas là. Réveillée par l'adrénaline, elle reconnaissait enfin les Kokiris qui l'entouraient, et dans la précipitation la plus totale, elle lança sans même les remercier :

– Les enfants, j'ai besoin de vous ! Menez-moi au Vénérable au plus vite ! Bien que les Kokiris restèrent un instant interdits, ne comprenant pas les raisons de toute cette hâte, mais s'exécutèrent. Et dès qu'elle put, elle s'en fut quittant le nid chaud que formaient les mains d'Aëlyo pour s'envoler filer vers l'Arbre Mojo, ordonnant aux éternels enfants de les laisser seuls : en aucun cas, elle ne voulait la disparition de cette naïveté candide de leurs coeurs, au profit d'une inquiétude impropre à leur essence.

– Vénérable, Vénérable ! Je dois vous parler !

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L'Arbre Mojo s'ennuyait un peu on fond de sa forêt. Peu de monde venait le voir en ces temps de froidure et de tristesse.
A part de petit plaisantins qui l'avaient déguisé en sapin de Noël !!! S'ils les attrapaient ceux là !!!
Il avait l'air ridicule ainsi décoré !!! Comment paraittre sage et respectable ainsi... ou etre pris au sérieux.
Bref, cela n'était pas le pire.

Il ne sentait plus l'aura de son cher Petit Link !!!
où était-il ? que lui était-il arrivait ? comment se portait-il ?
Autant de questions auquelles il aimerait que quelqu'un lui apporte des réponses.

Il lança une longue plainte en espérant qu'on l'entendrait et que quelqu'un viendrait à lui...

Le temps passait, un dénommé Fol était passé, avait discuté un moment avec lui. Mais il ne savait rien et était reparti ...

La solitude.

Les fêtes étaient passées, sont déguisement stupide éliminé par les intempéries... Personne.

L'énergie de Link avait commencé à ce faire sentir à nouveau, de plus en plus puissante. Le Vénérable était rassuré, mais il ne savait rien de ce qui se préparait ou non au loin.
En hiver sa force vitale décroissait et il lui était difficile d'envoyer son esprit au delà de la forêt. En ces temps de froidures, il devait économiser ses forces jusqu'au printemps.

Mais aujourd'hui, il entendait des pas au loin. Enfin !! plusieurs pas précipités. Même s'il s'agissait de ces garnements venus lui jouer un sale tour, il fermerait les yeux, cela valait mieux que le silence devenu pesant.

C'était bien des enfants. Il déposèrent une petite chose minuscule puis se retirèrent...

Alors la petite chose voleta vers lui...

– Vénérable, Vénérable ! Je dois vous parler !

La surprise et la peur saisir le doyen de la forêt lorsqu'il LA reconnut :

- Navi !! Que fais tu là ! Link... Que ??... Ta couleur, si faible ! Navi que se passe-t-il ? parle, vite !!!

L'angoisse transparaissait dans la voix grave et caverneuse de l'Arbre Mojo.

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Au final, c'était bien l'Arbre Mojo le plus pressé des deux. Brusquement, il s'empressa de parler de sa lourde voix séculaire. Celle-ci eu le mérite d'apaiser la petite fée, qui, instantanément se sentit plus en sécurité. Qui pourrait aller au devant de cette voix ? Qui aurait la force, ou la folie de braver le courroux des plantes, des roches, des bois, du vent, des arbres, de la terre, de la Forêt elle même ? Qui oserait se lever face à la furie de la nature ? Qui oserait marcher contre les arbres eux mêmes, doyens du monde ? Rien ni personne ! Rien ni personne n'irait au devant de la colère du Vénérable. Rien ni personne ne le pouvait.

Et pourtant... Comment oublier ? Comment oublier Gohma, et l'Arbre mourant ? Comment oublier Saria prisonnière du Temple de la Forêt, et le Village envahi ? Comment oublier la peur dans les yeux des enfants des bois. Comment oublier le mal infligé par Ganondorf ?

De suite, elle enchaîna, cessant de se perdre en des pensées torturées. La forêt avait besoin d'une protection. Le Bourg lui même était déjà tombé, et le Prince croupissait dans quelques geôles humides – si humidité il pouvait y avoir au désert. –


– Le... Le Ranch a été un désastre. Link y a embrassé la mort. Leurs lèvres se sont frôlées de près. A cette simple pensée, Navi se mit à grelotter. Elle revoyait son Link agonisant. Pale dans son lit vert, inconscient. « Et puis, le Phénix s'est allié aux Gens Libre. Rédemption d'Ambre est née. » Gagnant un peu plus en vigueur et en fermeté, elle continua. « Tout récemment, l'époux de la Princesse a été enlevé par Ganondorf. Pire encore... »

Une étrange boule se forma dans sa gorge. Peut être n'avait-elle pas le sens des priorités, mais il s'agissait de sa demeure dont on parlait. Sa vie tout entière ne se résumait qu'à Link, leur quête, et la Forêt.

–... Il projette de s'en prendre à la Forêt.

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Il écouta la petite fée avec avidité, pressé d'en apprendre davantage. Il fut rassuré d'entendre que Link après avoir été très atteint comme il avait pu le ressentir, c'était remis finalement.

Mais Les choses ne s'arrêtaient pas là ! Ganondorf avait profité de son avantage pour poursuivre ses attaques et frapper plus fort. Et apparemment dans toutes les directions.

Le Ranch en premier ; maintenant le Prince ; Bientôt Sa Forêt !!! ???

Losque Navi eut fini il l'interrogea encore :

- La Forêt ? Mais comment ? Sais-tu quelque chose ? Qui va-t-il dépécher ici si toutes ses forces sont lancées dans la défense de la citadelle ?? Que devons nous faire ? Qu'attends tu de moi ?

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Elle avait pris une seconde pour reprendre son souffle, en attente d'une quelconque réaction de son Seigneur et Maître. L'Arbre Mojo était absolument tout pour elle. Un père, un protecteur, un foyer. Elle avait grandit en son sein, il l'avait éduqué. Il l'avait formé, et il avait fait d'elle la partenaire idéale pour une quête comme s'était révélée être celle qu'elle avait du mener, aux côtés du Héros.
Il saurait quoi faire. Il saurait empêcher une bataille aux allures de génocide.

Néanmoins, le Vénérable montra tant et si bien son angoisse que le désespoir s'abattit lourdement sur la petite Fée : si lui ne savait, qui pourrait jamais savoir ? Lui, détenteur du savoir des Trois ?
Navi inspira et expira lentement, cherchant à se calmer. Si pendant son parcours, la peur avait été rayée de son vocabulaire, elle saisissait actuellement son coeur avec une force accrue par la fatigue.
Et si un jour venait, où les gens cesseraient de lutter contre cette peur ? Un jour noir ; un jour où les cieux pleureraient non plus la pluie mais des larmes de sang ?
Ce jour ne devait pas venir, et l'être qu'elle admirait le plus au monde avait besoin d'elle. Se laisser abattre était hors-de-question, à moins de vouloir réduire la Forêt à l'état de cendres emportées par les vents d'Est.

Elle gonfla sa poitrine minuscule d'autant d'air qu'elle le put, se préparant à un discours qu'elle voulait plein d'entrain. Mais au moment de parler, rien ne vint. Les mots se perdaient en chemin, comme les idées restaient floues dans sa tête. Que faire ? Que dire ?


– Rien de plus, Vénérable, que ce que je ne vous ai déjà dit ! Bien que le doyen sylvestre n'en saurait jamais rien, la boule opalescente cherchait son regard. « Un chevalier dont le nom m'a échappé a averti Link, aux portes de la demeure de Ganondorf, il y a quelques jours. J'ai immédiatement fait route vers vous. Néanmoins, il lui suffirait d'envoyer un quart des troupes qu'il avait mené au Ranch pour raser totalement la forêt. Qui pour lui résister ? Les Fées ? Les Skull Kids ? Les Kokiris ? Nous n'avons pas de guerriers, Vénérable ! »

C'était son tour de laisser transparaître toute l'inquiétude, la peur, l'angoisse qui la figeait sur place. Ses yeux peinaient à retenir l'eau qui s'y accumulait depuis un moment déjà, et les larmes ne tardèrent plus, bien que conservant un minimum de dignité elle sut pleurer en silence, complètement dépassée par la tournure que prenaient les événements. Encore une fois elle s'illustrait par son impuissance.
Navi se laissa aller, vaincu par les vagues qui submergeait tout son être. Et elle n'espérait désormais plus rien que sa voix ne se fut pas cassée.

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– Rien de plus, Vénérable, que ce que je ne vous ai déjà dit ! Bien que le doyen sylvestre n'en saurait jamais rien, la boule opalescente cherchait son regard. « Un chevalier dont le nom m'a échappé a averti Link, aux portes de la demeure de Ganondorf, il y a quelques jours. J'ai immédiatement fait route vers vous. Néanmoins, il lui suffirait d'envoyer un quart des troupes qu'il avait mené au Ranch pour raser totalement la forêt. Qui pour lui résister ? Les Fées ? Les Skull Kids ? Les Kokiris ? Nous n'avons pas de guerriers, Vénérable ! »

Navy avait raison. personne ici ne pouvait prétendre résister bien longtemps aux troupes de Ganondorf et les troupes amis étaient lancées dans une autre bataille. personne n'aurait le temps de venir ici ! Et encore faudrait-il parvenir à les prévenir...

- Que pouvons-nous faire alors ma petite Navi ? Que faire sinon attendre et voir ce qui va se passer. Si les choses se précises et si ce guerrier dont tu parles à vu jute, j'essaierai d'envoyer un message à nos amis malgré la saison qui ne m'est pas favorable.

Le Vénérable se senti soudain fatigué es las... Il contempla longuement la petite fée devant lui. puis il reprit.

- Oui attendons, que faire d'autre. Vois-tu une autre solution ?

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Franc


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(vide)

L'hiver avait été entamé, Fol avait jeuné près de la plus sage des plantes d'Hyrule. En plus, elle parlait, la plante verte. Et fort bien, qui plus est. Mais sachez que parler à un arbre en période de gèle n'est réellement pas la chose la plus palpitante à réaliser. Le Fou, sans prince, donc en chômage technique, tentait de se divertir comme il le pouvait. Il s'était alors endormi avant que le grand Mojo commence à radoter sur ses rhumatismes et sur le rôle de Mère Nature dans le cycle de la vie des petits insectes mangeurs de fleurs. Une conférence intellectuelle des plus intéressante, c'est pourquoi le Bouffon de service s'éclipsa avec discrétion derrière une énorme racine, caché des " yeux " de l'Arbre.

Une voix fluette, agaçante par moment car trop aiguë, tira Fol de sa rêverie. Il ne s'était même pas rendu compte qu'il était resté là autant de temps, à méditer. Il rampa, ses muscles sclérosés par l'inactivité, et posa sa tête sur ses bras, affalés sur une racine. L'hiver continuait cependant à éreinter le morale du Vénérable. Après quelques instants d'un discours dramatique, le Fou décida de se présenter. Ah ! Il n'était guère beau, couvert de mousse, de bave translucide d'une ignoble limace épris d'amour pour son corps de rêve et le teint trop pâle. Il n'était plus maquillé.


« Mes excuses hum. J'ai surpris votre conversation. »

Il s'épousseta le pantalon bouffant aux couleurs passées et dirigea son regard successivement sur la Fée qui s'agitait nerveusement et sur le Mojo.

« N'ayant plus de métier, je m'improvise guerrier. J'aime trop cet endroit. L'intelligence et la sagesse qui en émanent, Fol fixa les yeux de l'Arbre millénaire avec un sourire franc, c'est pourquoi j'aimerais défendre Son Altesse des forêts. »

Le Fou savait qu'il ne mettait pas sa vie en jeu. Un Stalfos messager l'avait prévenu que son contrat avec le Seigneur Noir était accepté. Si le Prince venait à trépasser, le Fou deviendrait l'esclave dans l'humour de Ganondorf. Quoi qu'il arrive, il serait sauvé dans ces Bois soient par la Garde Royale, soient par les soldats du Malin.
Pour donner preuve de sa bonne foi, Fol se dirigea vers l'Arbre, puis colla son dos à celui ci en écartant les bras, en signe de protection, la mine sévère.


La petite Fée n'en pouvait plus : elle ne pouvait juste se résoudre à y croire. L'Arbre, lui demander conseil ? Sur une tactique militaire ? A elle ? Les Déesses avaient décidé de se rire des défenseurs d'Hyrule..?
Néanmoins, elle ne pouvait se laisser aller plus encore que là où elle n'était déjà. Les larmes qui chatouillaient ses joues représentaient déjà bien trop. Elle était faible, certes, mais elle devait au moins paraître forte.

Quoi faire ? Elle avait bien pensé à quelques petites protections, qui ralentiraient les troupes ennemis, mais rien de bien conséquent. Et puis, tout ceux qui se déplaçaient sans fées, pour peu qu'ils ne fussent pas des Kokiris, n'étaient-ils pas censés devenir eux même des Skull Kids ?
Navi l'espérait. Et les puissances combinées de l'Arbre Mojo et de Saria devraient elles aussi représenter un obstacle pour les Croisés, bien que leur maître avait montré par deux fois son aisance à se débarrasser du Doyen Sylvestre, et de la Sage de la forêt.

C'est uniquement quand elle aperçut le Fol, qu'elle craqua. Non pas le fait qu'il lui coupe la parole, mais bien celui de sa présence. L'être qu'il était intrisèquement la révulsait, et quand bien même elle avait perdu contrôle sur elle même à leur dernière rencontre, jamais elle n'en était venue à regréter quoique ce soit.


« Sale hypocrite..! » Se surprit elle à penser, alors qu'une étrange chaleur l'envahissait. Il l'était l'un des rares et uniques à savoir provoquer sa colère. La fée darda l'homme d'un regard noir, qu'il n'aurait sans doute jamais l'occasion de connaitre. L'avantage de cette lumière qui émanait tout autour de son corps.

-Vénérable, attendre reviens à condamner la forêt. Commença-t-elle, assurant sa voix du mieux qu'elle pouvait, soit, somme toute, bien peu efficacement. Il nous faut préparer les enfants à l'attaque, les laisser en lieu sur. Construire des pièges : Ganondorf a l'avantage de la force, mais qui mieux que nous ne connait la forêt ? Un piège bien placé saurait être mortel à n'importe qui, fut-il un chien du Gérudo.

Sans réellement savoir pourquoi -en fait, si, elle savait très bien pourquoi- son regard se déporta vers le bouffon prétenduement royal. N'avait-il pas fait mention de son inexistente loyauté, déjà par le passé ? Si, bien sur que si.

-Plus encore, la magie peut nous être un atout. Vous savez habiter chacun des arbres, chacune des plantes, chacun des végétals de votre Domaine. Il serait bien dur de lutter, si la nature elle même s'en prend aux assaillants. Et Saria ? Elle est loin d'être négligeable ! Avez vous des nouvelles d'elle ?

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« Mes excuses hum. J'ai surpris votre conversation. N'ayant plus de métier, je m'improvise guerrier. J'aime trop cet endroit. L'intelligence et la sagesse qui en émanent.»
Cela faisait déjà un certain temps que cet individu s'était assoupi à ses pieds et L'arbre Mojo avait complètement oublié sa présence.

- Vénérable, attendre reviens à condamner la forêt. Commença-t-elle, assurant sa voix du mieux qu'elle pouvait, soit, somme toute, bien peu efficacement. Il nous faut préparer les enfants à l'attaque, les laisser en lieu sur. Construire des pièges : Ganondorf a l'avantage de la force, mais qui mieux que nous ne connait la forêt ? Un piège bien placé saurait être mortel à n'importe qui, fut-il un chien du Gérudo.

Le vénérable laissa parler la petite boule, un peu vexé qu'elle le rappelât à l'ordre de la sorte. Mais il la laissa terminer.

- Je sais tout cela Navi ! Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. Je me servirai bien entendu des pouvoirs que j'ai sur cette forêt et ses habitants,mais si comme tu le dis, l'attaque est une histoired'heure, nous n'avons le temps de rien préparer et ne pouvons qu'attendre. Ceci ne nous empêche pas bien évidemment de prévenir les enfants des lieux !

Sur ces mots, il se concentra. Son immense et majestueuse ramure se mit à onduler et à s'oréoler d'une lumière opalescente. Un long son mystérieux s'éleva traversant la forêt d'Est en Ouest et du nord au Sud. Nul animal, nul être quelque fût son langage ne pouvait désormais ignorer la menace imminente qui était suspendue au dessus de leur tête.

Puis le phénomène décrut puis disparut...

- Voilà petit Navi, tout le monde est au courant, et si chacun veut se préparer il le peut. Si l'attaque ne survient pas de suite, put etre pourrons-nous préparer quelques pièges.

Puis s'adressant à Le Fol...


- Quant à toi étrange individu, si tu veux nous aider, ta présence ne sera pas de trop.

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Franc


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(vide)

Fol observa avec acuité l'étrange phénomène magique du Roi de tous les arbres. Il était simplement fasciné. Au début, il avait essayé de trouver le " truc " qui expliquait ce tour. Il abandonna. Le frisson qui avait parcouru son corps lorsque Fol fut baigné de lumière réussit à le convaincre que le Mojo avait fait usage d'une magie ancestrale, qu'aucun sorcier ne pouvait imiter.
Mais le bouffon, après avoir effacé les étoiles de ses yeux, se rendit compte de l'imprudence du Dieu Kokiri. La petite fée avait raison de paniquer, mais la réponse à cette crise qu'apportait l'Arbre était quant à elle absurde.


« Pardonnez mon insolence, Vôtre Altesse feuillue. Mais je crois que vous menez vos amis, votre peuple, à la mort. Inutile de vous décrire à quel point le Prince des Voleurs est devenu fort. Il a capturer le Roi et ce n'est point une garnison de bambins des forêts qui pourra stopper la Légion sanglante. Le passé ne vous a donc pas apprit à la craindre ? »

Fol ne parlait généralement jamais avec sérieux. Ici, c'était une exception assez rarissime. Le Fou, reprit, sérieux, une ombre passant sur son visage peint d'albâtre.

« Vôtre Seigneurie ... Ce peuple doit fuir. »

Les troupes de la Lumières se battaient dans l'antre du Diable pour sauver la royauté. Nul soldat du Bien ne viendrait dans la forêt. Aucune race ne se sacrifiera pour sauver ce domaine.


La petite fée se sentit parcourue d'un frisson, alors que dans sa tête bruissaient les feuilles, grinçaient les arbres, murmuraient les brins d'herbes, et parlait le vent. La vibration courut le long de son échine, suivant de bas en haut le tracé de sa colonne vertébrale, parcourant tout son être, d'une chaleur bienfaisante, irriguant son corps jusque dans chacune de ses veines. L'Arbre, de part son sortilège ancien, l'avait apaisée, et rassurée. Ses rancoeurs contre le Fou s'étaient subitement envolées, et même si elle ne lui accordait pas un regard, sa présence ne l'énervait plus comme auparavant.

Navi irradiait désormais la lumière d'une fée reposée. Sa fatigue elle même s'en était allée, alors que le Seigneur des Bois avait clamé haut et fort dans l'esprit de chacun la lourde menace qui pesait sur la forêt. Et c'était presque dans la quietude qu'elle pris la parole.


–Véné... Commença-t-elle, avant de brusquement s'interrompre, coupée par le bouffon, dont le maquillage à moitié coulé faisait plus peur qu'autre chose, au fond. En fait, par delà sa colère avait dès le début percé une pointe de peur, mais accompagnée de Link, elle n'avait pas ce sentiment d'insécurité qui aurait pu saisir son coeur. Ici et maintenant, c'était le Vénérable qui la rassurait, mais se retrouver seule avec Fol la laisserait toute tremblante.

« Pardonnez mon insolence, Vôtre Altesse feuillue. Mais je crois que vous menez vos amis, votre peuple, à la mort. Inutile de vous décrire à quel point le Prince des Voleurs est devenu fort. Il a capturé le Roi et ce n'est point une garnison de bambins des forêts qui pourra stopper la Légion sanglante. Le passé ne vous a donc pas apprit à la craindre ? »

La petite boule opalescente avait fait silence, pour laisser la parole au bouffon de la famille royale. Déjà s'effaçait les effets du sortilège du Doyen Sylvestre, et son dégoût à l'égard du bouffon revenait en force. Bien qu'elle n'eut que peu connu la Princesse, elle avait vraiment du mal à saisir ce qui avait pu la pousser à engager pareil individu. Néanmoins, nul ne pouvait le nier, il avait raison.
Elle ne rebondit pas pour autant sur les propos de l'homme, s'adressant directement à son Seigneur et Maître.


– Je ne saurais dire dans combien de temps aura lieu l'attaque, Vénérable. J'ai volé dès lors que j'ai su la nouvelle, sans un instant d'arrêt, des sables traîtres du Désert des Illusions, jusqu'aux feuilles enneigées de notre Domaine. Sans m'arrêter une fois. Le temps s'est néanmoins écoulé, et je ne sais où en est le combat du Désert. Toujours est-il que je doute que l'assaut ai lieu avant la fin de cette bataille. Elle parlait beaucoup, comme toujours. Mais elle prit tout de même une inspiration, avant de reprendre. « Néanmoins, le Fou a raison. Les enfants doivent fuir, Vénérable, et ce, dès que possible. Je crains cependant que nous ne puissions dresser de véritable pièges sans leur aide... »

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L'arbre Mojo réfléchit à tout cela. La situation était bien compliquée. Compliquée et contradictoire !
Quelle était la bonne attitude à adopter ?
Comment être certain de prendre la bonne décision ? Trop de vie en jeu pour se permettre une erreur...

Rester et préparer la résistence ?
Fuir ? Mais pour où ? Pour combien de temps.

Retser en mourir ?
Fuir et laisser la Forêt au mains de l'enemi ?

rester en espérant la victoir de forces de lumière?
Fuir et donner la forêt a des ennemis qui n'auraient pu la prendre par la force tant leur lignes étaient décimées ?

- Bien !
Il avait pris sa décision, conscient que les deux être face à lui attendais en silence depuis de longues minutes. Mais pour lui le temps ne passait pas à la même vitesse, il avait tendance à l'oublier...

- Voilà ce que nous allons faire. Nous allons dans un premier temps, organiser la résistance. Construire des pièges, protéger les abords de ma chère forêt. Nous préparer au combat.

Il marqua une pause pour voir leur réaction. Puis il reprit.

- Navi tu vas retourner à la citadelle auprès de Link. Tu seras mes yeux et mes oreilles là-bas. Dès que tu le jugeras utile, tu viendras me prévenir des derniers événements. L'avancement de nos amis, le départ de troupes ennemies vers la forêt. Tout ce que tu jugeras nécessaire à la survies de la forêt. Je sais que le chemin est long, que cela sera dur pour toi. Mais cela est nécessaire, je suis désolé...

Il marqua à nouveau une pause laissant Navi digérer sa requête.

- Quant à toi, Fol, tu vas rester ici si tu le veux bien, et diriger les travaux. Tu seras mon relai. Cela m'évitera d'utiliser la magie trop régulièrement en cet hiver encore long...

A nouveau pour Navi :

- Suivant les nouvelles que tu nous rapportera petite Fée, nous déciderons alors si nous restons pour nous battre ou si nous fuyons. En espérant qu'il ne sera pas trop tard et que tes nouvelles viendront assez rapidement...

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