Hyrule's Journey

[ RP privé avec Galastop, Kuro et Yume Dragmire. M'envoyer un MP si vous tenez à participer - ce n'est pas dit que vous le pourrez, faudra voir avec les autres participants et que ça n'interfère pas avec ce que nous voulons faire ]









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C’était une très belle journée. Une journée où le ciel n’était ni trop bleu, ni trop gris. Hélios et Aiolos eux, ni trop présents ni trop absents. Seule une chose restait invariablement inchangée : le vert. Le vert à perte de vue. La couleur végétale environnait l'habitat du Sheikah, ce qui n’était pas pour lui déplaire, bien au contraire.

« Un temps idéal pour une promenade en forêt ! » avait –il lancé à ses invités.

Après avoir rangé l’essentiel de cuisine, le petit groupe avait alors quitté la maison forestière pour s’aventurer dans les bois.

Tous ses muscles s’étaient contractés. Les cibles étaient en vue. Petit à petit, ses sens se focalisaient sur une seule et unique chose : les proies. Ces dernières étaient immobiles, apaisées sans doute par le fait qu’elles ne puissent voir leur futur agresseur. Ce dernier sortit ses tranchants, prit un appuie conséquent sur l’herbe verte, assurant par ce biais un saut puissant et rapide puis, retint son souffle. Il s’élança alors dans les airs pour fondre sur ses ennemis mais, son ombre le trahissant, avertit ces dernières de sa présence. Le couple s’envola alors dans les airs laissant ce pauvre… Oni, l’arrière train posé sur l’herbe verte, déçu, regardant le duo de papillon disparaître au loin.

Voilà déjà quelques minutes que le petit groupe profitait du paysage de La Forêt Kokiri. Oni, le petit chat noir motivé par son humeur chasseresse, ouvrait la marche tandis que sa maîtresse et Kuro le suivaient. Durant la promenade, Yume avait continué à questionner son frère du clan, sur les plantes et leurs effets. Le jeune homme avait, quand cela était possible, essayé d’appuyer ses explications par des illustrations grandeur nature, en désignant les plantes en question du doigt. D’ailleurs, il venait d’en faucher une dont la sève avait un puissant effet paralysant, lorsque un feulement curieux du félin, alerta l’élève et son maître herboriste de quelques instants. Le chaton, dont la fourrure était complètement hérissée, regardait une clairière qui était quelques mètres devant lui. Kuro se tourna vers Yume, confirmant ses doutes en lui rendant un regard sérieux et lourd. Le jeune homme mit la plante dans un tissu et la confia à sa sœur, avant de lui faire signe de faire le tour de la trouée sylvestre tandis que lui irait de front. Il ne pouvait laisser la jeune femme faire face à l’inconnu tout comme il ne pouvait pas lui dire de s’éloigner. Un murmure étrange vint alors au oreille du jeune homme, comme s'il était porté par le vent. Le message qui n'était aucunement rassurant ce voulait malgré tout sans équivoque sur la raison de son existence. Si le message porté par le vent était l'oeuvre magique d'une quelconque présence en ce lieu, un danger se trouvait bel et bien devant eux. Il se tourna une nouvelle fois vers sa soeur sans dire mot :

« Yume est une incarnation, dotée d’une grande fierté qui plus est ! » se dit –il en se rappelant de la seule et unique fois ou il avait voulu… surprotéger, sans doute, la vampire. Ce qui ne lui avait d’ailleurs pas plu.

Lui de front, tandis que Yume restait à l’abri, pouvant agir si le besoin s’en faisait sentir. Le choix lui semblait judicieux. Il entreprit alors de traverser la clairière par le centre avec un air faussement décontracté pour voir ce qui avait bien pu causer l’alerte de son ami félin. Il restait le plus habile des deux pour « s’éclipser » si cette présence inconnu se révélait bien plus dangereuse que prévu. Il avançât jusqu'au milieu de la trouée, puis jeta un coup d'oeil au alentour mais, ne vit rien d'inhabituel : du vert, du vert et encore du vert...

Voilà quelques minutes que la jeune vampire se promenait en compagnie de son frère, Kuro, dans la forêt kokiri. Elle lui posait d'ailleurs diverse question aux sujets des plantes, profitant d'un des rares moment où elle pouvait assouvir sa curiosité.

Pendant que sa maîtresse discutait, Oni ouvrait la marche, s'arrêtant parfois afin de s'amuser un peu avec des papillons passant par là ou encore des branches brisées. Soudain, il s'arrêta, laissant échapper un miaulement qui se transforma d'ailleurs rapidement en grognement. En effet, le petit chat ayant flairé des inconnus s'était manifesté auprès des deux Dragmire afin de les prévenir.

La jeune femme se précipita vers Oni quand elle l'entendit. La fourrure hérissée du chat ainsi que son regard insistant dans une direction lui firent comprendre qu'un certain danger les guettait. Elle mit alors à son tour ses sens à l'épreuve et se tourna aussi tôt vers Kuro. Yume n'eut pas besoin de prendre la parole, le jeune homme avait déjà compris ce qui se passait, son regard sérieux en attestait.

La vampire se saisit de la plante que lui tendait son frère, suivant les conseils de ce dernier, elle fit le tour de la trouée sylvestre. Elle murmura ensuite doucement quelques mots à l'égard d'Oni.

« Prépare-toi à un peu d'action... »

Yume s'agenouilla puis fit lentement glisser ses dagues hors de ses bottes. La jeune femme s'en saisit puis fixa Kuro qui s'était placé au centre de la clairière. Elle soupira puis attendit patiemment que les inconnus apparaissent dans son champs de vision.

" Un lion, ça passe le plus clair de son temps à bailler ", lâcha la jeune femme en ajustant le masque afin qu'il soit bien positionné. " Et je t'ai rarement vu démentir cette vérité. "

Le ton était moqueur, comme pour se détendre un dernier coup à l'approche du combat qui allait sans doute s'engager. Il y avait une infime possibilité que le tout soit expédier ; mais on parlait bien de Dragmire, et donc d'un ennemi d'Hyrule. Même si ce Kuro n'était qu'un "Enfant", il en restait une menace plus que dangereuse. Heureusement, ce n'était pas comme si Galastop et Swann n'avaient jamais combattu de leur vie. Au contraire, l'un comme l'autre avait déjà exécuté ce genre de travail bien avant de faire partie de Rédemption d'Ambre. Plus qu'aucun autre, ils savaient donner une traque. Et plus qu'aucun autre, il avait le geste parfait du tueur. Tranchant, précis ; mortel, en somme.

Le duo alla de suite se cacher derrière les arbres de l'épaisse Forêt Kokiri. Même le guépard, qui d'un simple geste de la main de Swann se coucha dans les hautes herbes. Il n'était pas question qu'il combatte ici, n'étant pas tout à fait remis de sa blessure. Et puis, il gênerait, sans doute. Il resterait donc ici, et attendrait le retour victorieux des deux traqueurs. Ceux-ci attendirent dans le plus grand silence que l'ennemi sorte de sa cachette. Swann s'arma d'emblée de deux couteaux de lancé, prête à les envoyer dès qu'elle verrait cet homme. Et il ne se fit pas attendre, le Kuro...
Sans se rendre compte du danger qui le guettait une seule seconde, le jeune homme aux cheveux d'ébène sortit de nulle part et traversa la clairière en plein centre. Le Cygne Noir trouvait ça bien louche. Mais ce qu'elle trouvait encore plus étrange, était de voir le regard de l'ennemi se balader de gauche à droite, à la recherche de quelque chose. Ou quelqu'un... ? De toute évidence, il savait que Rédemption traînait dans le coin. Le duo ne s'était pas montré assez discret, au final.

Pas le temps d'y réfléchir ; et elle dégaina. Les deux couteaux partirent à pleine vitesse sur leur cible. L'un visait la tête, l'autre le foi. Il fallait attaquer là où sa faisait mal. Bien entendu, elle n'était pas experte en la matière, aussi, il se pouvait qu'elle rate sa cible. Mais l'ayant fais à plusieurs reprise, elle en doutait. Elle rabattit ensuite son capuchon sur la tête, de façon à ce que le haut de son visage soit masqué par l'ombre du vêtement. Ne brillait plus que ses deux yeux ambres, supplantant un masque d'horreur tâché de sang. L'image parfaite qu'elle voulait donner à ses ennemis.
Elle sortit alors de sa cachette. Qu'importe si sa première attaque avait fais mouche, il en fallait de toute façon plus pour éliminer un Dragmire de façon définitive. Posant la main sur le manche de sa hallebarde, accrochée dans son dos, elle fixa le garçon qu'elle avait déjà combattu auparavant ; et le chant du Cygne Noir débuta.

« Ecoute le chant du désespoir, jeune guerrier dragmire » Sa hallebarde sembla se décrocher toute seule, avant de se pointer droit sur le pauvre jeune homme, dans un geste presque gracieux. « Mon courroux, celui de Rédemption, sera si violent ; Que personne ne reconnaîtra ton pauvre corps sanguinolent. » D'une impulsion, rien qu'une, elle était déjà lancée à pleine vitesse. L'impressionnable aurait pu croire à la mort elle-même qui venait à sa rencontre - à quelques détails près. « Je n'ai plus le choix, je dois me mettre en marche, » Arrivée à environ cinq mètres, elle bondit en l'air, et leva son arme au-dessus de la tête. « Lever ma hallebarde, dans l'unique but de t'atteindre ; » Le fer de sa lame fendit l'air avec violence, rapidité,et précision, à la verticale. Une attaque fatale pour celui ne l'éviterais pas. « Lorsque j'arriverais, tu ne pourras plus que me craindre ; » Oui. Il ne pouvait plus que la redouter maintenant. Le Cygne Noir reprenait du service, enfin.

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« Prudence est mère de sureté. »

Cet adage, connu de tous, était fort apprécié par le jeune homme, se complaisant dans l’idée qu’il l’appliquait en toutes circonstances y compris celle dans laquelle il se trouvait actuellement : alors pourquoi était – il à genou, souffrant ? Pourquoi l’herbe était –elle tachée par son propre sang ?


Un sifflement dans l’air s’était fait entendre. Il avait alors évité de justesse un tranchant dont la trajectoire menaçait son cou. Une douleur s’était fait ressentir au niveau de son flan gauche mais son « requiem » qui avait débuté sur les lèvres cachées de l’intrus masqué, avait retenu alors toute son attention. L’agresseur s’était jeté sur lui une hallebarde en main prêt à lui asséner un coup fatal qu’il ne désirait en aucune façon. Un pas rapide sur le coté au dernier moment, lui avait permis d’éviter la lame et après avoir profité de la proximité de son agresseur pour l’observer plus attentivement, il s’était éloigné par quelques bonds en arrières :

« Distance de sécurité… » Avait –il pensé.

Durant ces derniers, la douleur au flan s’était fait clairement ressentir. Il tâta de la main, la zone d’où provenait la douleur sans quitter du regard son adversaire aux yeux d’ambres. Le constat était surprenant : Kuro senti le manche d’un couteau planté dans son corps. Les actions s’était déroulé si vite qu’il ne l’avait même pas remarqué. La vitesse d'action de " l'ambré" ne le lui avait pas permis un tel "luxe". Il devait agir… et vite. La visite de ce dernier était tout sauf une visite de courtoisie. En fixant du regard son agresseur, il sortit le couteau de lancer de son flan de la main droite tandis que la gauche, elle, cherchait un des 3 flacons qu’il avait dans sa poche. Ce fut le bruit de pas rapides s’approchant qui détacha son attention de L’ambré. A peine quelques secondes s’étaient écoulées depuis le début de la confrontation mais « Yume » ne semblait pas être disposée à patienter. Il relâcha alors dans un souffle la tension qui lui parcourait le corps. Il devait être prêt. Kuro rendrait « avec courtoisie » ce couteaux à son propriétaire au moment même où ce dernier serait assaillit par Yume. Erreur ! Car se ne fut pas Yume qui se joint au combat, mais bel et bien un autre agresseur masqué qui le fixait à présent à distance de poing :

« Oseras-tu danser avec le lion ? »

Kuro eut un réflexe désespéré de la main droite et le son du métal se fit entendre. L’instant d’après, le second agresseur se trouvait derrière lui. Le jeune homme s’était alors laissé tomber sur les genoux. Le sang marqua de son empreinte les vêtements du jeune homme tandis que ce dernier retenait un cri de douleur. Un rapide coup d’œil au couteau qu’il tenait renseigna assez précisément l’ « enfant du clan » sur le potentiel du « lion ». Le manche était bel et bien dans sa main mais en son bout, ne demeurait à présent plus qu’un malheureux vestige de ce qui avait été, il y a quelques secondes, une lame. Le sang continuait de couler. L’entaille était profonde. Un sourire se dessina sur les lèvres du Sheikah : était – ce la peur qui lui faisait perdre la raison dans la situation désespéré dans laquelle il se trouvait ? Ou bien l’excitation du combat qui promettait de fortes sensations ? Lui-même l’ignorait.

« Une danse bien macabre que vous me proposez là ! » lança-t-il en réponse au guerrier aux sabres.

Il se savait accompagner et au vu de la situation, heureusement. Rapidement il sortit le flacon qu’il voulait prendre auparavant contenant un puissant anesthésiant qu’il avala à la hâte. Il envoya le flacon vide au visage du « lion » et se mit sous sa forme translucide. Il fit quelques pas discrets sur le coté pour éviter toute tentative d’attaque aveugle de la part de ses assaillants. Il devait faire vite. Le sang coulait pour le moment le long de ses vêtements mais dès qu’il toucherait le sol il dévoilerait sa localisation. Il empoigna le deuxième flacon de la main gauche qui contenait un poison provocant la mort au bout d’une journée avec divers effets secondaires (fièvres, vertiges, hallucinations) dès les premières minutes qui suivaient empoisonnement. Il plaçât le poison sur ses mains. Il saisit ensuite ses lames courtes courbées empoisonnées … . Mais quelque chose le préoccupait : pourquoi Yume n’attaquait–elle pas ? Attendait-elle un moment propice pour agir ? Ou peut être un signal de la part de son frère du clan ? Un autre assaillant la retenait ? Kuro espérait s'être mépris sur cette dernière hypothèse. Il n’avait cependant pas le temps de réfléchir. L’anesthésiant ne ferait pas éternellement effet : il devait agir ou ce lieu deviendrait indubitablement sa sépulture.

Il n'était plus question d'un combat mais d'une mise à mort. Et si tant était que l'âme du jeune homme devait quitter ces terres pour l'Au - delà , elle y trouverait de la compagnie. D’un bond, il se jeta sur « l’ambré » ses lames empoisonnées prêtes à percer la chaire de la cible, en priant que Yume se serve de l’effet de surprise provoqué par son geste pour pourfendre le « lion ». L'arme en main droite avait été placée en garde pour prévenir une riposte tandis que la gauche asséna un coup rapide et précis.

La vampire avait observé en silence l'affrontement entre son frère et les deux inconnus tout en tentant de faire comprendre à Oni qu'elle ne voulait pas qu'il la suive. Mais cela semblait être inutile puisque la boule de poils noir ne voulait plus la quittait d'une semelle depuis qu'il avait ressenti le danger, un peu plus tôt. Elle soupira, et reporta son attention sur le combat.

Kuro était blessé, elle le savait, son odorat ne la trompait jamais pour ce qui était du sang, mais il n'était plus visible. Mais cela ne gênait pas Yume qui savait tout de même, à peu près, où se trouvait ce dernier. Et ne pouvant le laisser plus longtemps seul contre ces deux personnes masqués, elle s'élança vers le dernier assaillant (Galastop) et frappa au bras droit de ce dernier avec l'une de ses dagues.

Elle ne savait pas si elle l'avait touché, mais elle ne s'en préoccupait pas pour le moment. La vampire continuait simplement de courir afin de mettre une certain distance entre elle et son adversaire. Elle se retourna ensuite d'un bond puis lâcha une de ses dagues afin de s'emparer de la plante que Kuro lui avait confié. D'après ce dernier, cette plante avait un effet paralysant plutôt puissant, et cela n'était donc pas négligeable.

La vampire se dépêcha donc d'enduire une de ses lames de la redoutable sève et re-passa à l'attaque, Oni à ses côté, la dague précédemment laché entre ses crocs.

Elle ne visait pas de point précis mais tentait simplement d'infliger une blessure à son adversaire tout en contrôlant ses pensées pour ne pas céder face au sang qui pouvait couler à tout moment.

Cette senteur… celle de l’herbe fraîchement foulée qui délivre tout son arôme à chaque pas dans la forêt. Accompagné par cette odeur de terre humide et fraîche sans pour autant que cette dernière ne sois désagréable : voilà les parfums qui le berçaient à présent. Parfums de son enfance, de sa jeunesse. Ils étaient bien présents… trop présents !

Le jeune homme se tira de la latence en se remémorant la situation : l’ambré, le lion… et Yume. Il entrouvrit alors les yeux, constatant qu’il gisait à même le sol. Jusqu’où la bourrasque de ce diable l’avait elle emporté ? Il l’ignorait. Il tenta de se redresser mais la où la volonté était aussi dure que le diamant, l’enveloppe charnelle, elle, était devenu aussi friable que la roche plusieurs fois centenaire. Même en l’absence de ressenti douloureux, son corps ne voulait se mouvoir. Ou s’il le faisait, ce n’était qu’au bout de longues secondes que les mouvements les plus basiques étaient effectués. Il maudit sa faiblesse ! Il maudit ce corps trop chétif ! Il voulait se redresser. Il devait se relever. Tâtant les alentours à la recherche d’un potentiel gourdin qui lui permettrait de soulever sa carcasse défaillante, ses doigts rencontrèrent le flacon d’anesthésiant qu’il avait lui-même jeté auparavant. Il porta le récipient à la bouche tant bien que mal, espérant qu’une goutte demeurant en ce dernier lui permettrait de se mouvoir. Espoir futile qui tomba en ruine lorsque Kuro, sentant la forte odeur de sang qui l’entourait, remarqua la végétation aux alentours baignée dans son propre sang…

Un petit rictus s’afficha sur le visage du jeune homme. Cette fois s’était la fin ! Il mirait le flacon vide lui renvoyant son reflet. Qu’il était misérable ! Incapable de venir en aide à sa propre sœur du clan ! Il était là, gisant dans son propre sang crevé comme un chien ! Son regard cramoisi qui bien qu’il soit rejeté par la masse, faisait à l’époque sa fierté ne semblait plus allumé par une quelconque volonté. Regard de sang … regard tout blanc … blanc ? Le reflet que lui renvoyait le flacon avait subit une étrange transformation. Sa peau blanche était noir ses yeux rouges eux, aussi blanc que ceux de Flora. Seule une chose demeurait : le sourire qu’arborait son reflet. Mais là où son propre visage marquait progressivement la surprise devant cette vision annonçant très certainement le son du glas, son reflet, lui, demeurait souriant. Reflet perfide dont la noirceur ne laissait miroitez que les portes de la géhenne pour cette âmes qui serait bientôt rendu.


« Par les grandes ! Mon propre reflet se moque ! Quel être pitoyable je fais ! »


La vision du jeune homme commençait à se troubler. Il avait très certainement perdu trop de sang. Les grandes … . C’est tout ce qu’il lui restait. Il s’écroula sous la pression que lui imposait son crâne et murmura quelques mots avant de sombrer :


« Oh Déesses ! Agissez là où je ne peux ! Le moyen m’importe peu ! Mais intervenez en faveur des enfants du champion de Din ! »

Du fond du glauque et sombre Temple de l’Eau, la duplique du Héros était plongée dans son songe. Son esprit battait la campagne, ou plutôt rivières et miroirs. Il perçut un danger lointain et impalpable qui cognait légèrement son inconscient. DarkLink, excité d’une malsaine curiosité, se précipita corps et âme vers cette source de détresse.

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Ainsi, l’étrange lien qui unissait depuis peu Kuro et lui n’était pas une illusion, quelque chose avait connecté ces deux êtres, mais quoi ? Un vieux rêve de froide prison et de prêtresse aveugle caressait ses souvenirs, mais ce mirage disparut dès qu’il tenta de le saisir.

DarkLink vit alors par le reflet de son ami à l’agonie. Ce dernier contemplait son image cadavérique dans une bouteille injustement vide de sérum. Il fut surpris par ce que le verre reflétait, une sorte de double de lui-même ricanant, aux yeux enflammés. Ce qu’il voyait était l’Ombre du Héros, en fusion avec son propre reflet. L’esprit de DarkLink fut pris de spasme, il utilisait toute sa puissance pour tenter l’impensable. Il réussit.

Une brume opaque, grise, tourbillonna dans la bouteille vide. Le gaz se densifia pour occuper tout le contenu du bocal. Il devint noir et intense, menaçant de faire briser le verre à cause de l’intense pression qu’il exerçait contre les parois. Un coup de boutoir et le bouchon sauta dans un formidable « pop ». La brume s’enfuit en l’air puis devint tornade. Peu à peu elle prit la forme d’une sombre silhouette. Deux bougies rouges s’allumèrent. L’Ombre du héros, ou du moins son faible avatar avait ainsi jaillit par une obscure magie hors du flacon, grâce au reflet désespéré de Kuro.

DarkLink s’interposa devant la dépouille de son ami, au trois quarts trépassé.


« Pauvre petit frère … Yume, fuis et prends Kuro avec toi. Je vais tenter de retenir vos prédateurs quelques instants. » [/b]




[ Rp explicatif : https://hyrulesjourney.forum2jeux.com/t2993-l-univers-d-envers#45128 ]

DarkLink ne prétend pas sauver Kuro et mettre fin au RP, mais simplement d’agir comme un faible contre temps. Le dénouement ne tient qu’à vous, bien entendu. ]

La puissance de son attaque avait eu pour effet d'envoyer valdinguer Kuro Dragmire dans la forêt, à quelques dizaines de mètres d'elle. Après s'être remise, la jeune Villarreal se redressa, et commença à s'avancer en direction du garçon, dont elle voyait le corps étaler au sol. Il lui fallait vérifier qu'il était bel et bien mort. Quant à l'autre ennemi, elle ne la voyait déjà plus. Peut-être s'était-elle enfuis ? Pourtant, le combat avait à peine pu démarrer.
Tout avait foiré, de A à Z. Cette attaque, qui s'était voulu rapide et meurtrière, n'avait pas été bien menée. Il fallait achever le garçon, cependant, pour que leur assaut n'ai pas été complètement inutile. Un échec serait difficilement tolérable pour elle.

Et pourtant, ce n'était certainement pas elle qui conclurait l'affaire. Ses jambes s'alourdissaient petit à petit, et sa vision se brouillait. Les battements de son coeur résonnait dans son crâne, tant et si bien qu'elle n'entendait presque plus rien au bout de quelques secondes. Ses yeux, en revanche, continuaient de voir. Et c'est au moment où son regard se reporta en direction de du guerrier dragmire qu'elle compris que l'affaire était déjà close.
Une étrange forme, une sorte d'esprit, au faciès couleur cendre, se dressait maintenant sur le chemin des ambrés. Il ne semblait ni un homme, ni quoique ce soit qu'elle ait pu connaître jusqu'à présent. Si ses yeux ne la brouillait pas autant, elle aurait remarqué qu'il s'agissait du Sombre Héros, Link, sur qui elle avait écris un article peu de temps auparavant.

Son guépard boiteux s'était rapproché d'elle, et crachait en direction de cette apparition inattendue. La jeune Villarreal pouvait difficilement se lancer dans un nouvel affrontement. Il était néanmoins nécessaire de jeter ses dernières forces dans la bataille et d'accomplir la mission. Elle sortit une courte lame, ayant laissé sa hallebarde plus loin vers la clairière.
L'autre combattante, qui s'était fais oublier, récupéra Kuro sur son dos et partit avec lui. Elle était encore rattrapable, mais il fallait d'abord affronter l'obscur apparition qui se dressait dans cette forêt.

" Hmpf, ce truc va nous ralentir... " pesta le Cygne en se tournant en direction de Galastop. " Si tu me laisses m'en charger, tu pourras avoir les deux autres. Qu'est-ce que tu en penses, maître ? "

Il était évident que s'il la laissait, elle tournerait de l'oeil bien vite et serait alors à la merci de ce nouvel ennemi. Il ne restait plus très longtemps à tenir pour le Cygne, mais le peu qu'il lui restait pouvait suffire à vaincre cette... chose.
La question n'en était pas vraiment une. C'était plus une suggestion qu'autre chose. Car le Cygne, sans écouter la moindre réponse, fonça en direction de l'ennemi, lame à la main. Sa course était beaucoup plus lente qu'habituellement. Une fois arrivé face à l'ennemi, son épée, imprégnée d'une faible magie foudroyante, frappa à la verticale, dans l'espoir de couper cette chose étrange en deux.

[HRP : Désolé pour le temps d'attente de mon post précédent et celui-ci]

[Navré de l'attente, je patientais la réponse de Yume mais ... Bref, bonne lecture j'espère. ]


La Dragmirienne paniquée et exsangue, passa les bras inertes de son noble compagnon d’infortune autours de son menu cou. Les pattes sclérosées de Kuro n’aidèrent pas la femme dans sa fuyante quête. L’image dépravée du héros du Temps observait du coin de l’œil cette fuite honteuse et difficile. Après quelques instants d’éternité plus tard, les deux proies galopèrent en boitillant derrière des fourrés. Le Banneret des Prêtresses fut soulagé et soupira de satisfaction. La fuite de ses amis faite, il n’avait plus qu’à mourir avec honneur. Alors qu’il allait saisir sa maudite épée légendaire pour charger tel un dément téméraire, l’un des traqueurs fonçait sur lui.


Il scrutait les mouvements qui devaient d’ordinaire être agiles et rapides n’être que lenteurs et hésitations. L’ennemi n’aurait pas possédé une arme qu’on aurait dit un ivrogne en colère. Toutefois la vitesse et la violente magie du coup étonnèrent le Chevalier des Ombres et des Rêves. Il porta sa lame de chaos à l’horizontale et eut à peine le temps de gainer ses cuisses pour amortir la puissance de la frappe. Lorsque les tranchants s’embrassèrent au-dessus de sa tête dans un vacarme d’acier, un sourire féroce apparut sur la face charbonneuse de DarkLink. Il retrouva durant ces quelques millisecondes la jouissance de la bataille, l’orgasme d’être en danger de mort où regards saignants et réflexes fulgurants sauvent la vie. Ses lèvres d’ébènes, tordues vers le ciel dans une comédie de bonheur dégoutante se brisèrent. Elles exprimaient dorénavant douleur et désappointement. L’épée de la mystérieuse ennemie, car c’était bien une femme, ses formes douces et appétissantes ne trompaient pas le Chevalier des Trois, chargée d’une étrange sorcellerie répandit son venin dans le corps fantomatique du héros. Le pouvoir de l’orage lui brûla les entrailles, ses muscles perdirent son contrôle et l’espace d’un instant il crut qu’il allait s’effondrer. Toutefois la faiblesse de la traqueuse, épuisée ou droguée, fut son salut.


DarkLink raffermit son emprise sur la poignée d’Excalibur, prêt à repousser l’arme de l’attaquant, malgré les intenses brûlures. Il entendit alors une charge sauvage, un pas de course hésitant. Le deuxième ennemi, trop stupide ou trop honorable pour s’être attaqué plutôt aux fuyards, fusait vers la Chevalerie du Malin. Ses épées jumelles et parallèles tordirent l’air et le coup de taille trancha complètement l’Ombre.
Séparé de ses jambes de quelques centimètres, le buste se mit à fondre. Nul sang n’éclata aux visages des traqueurs, à leur grand dam, eux qui auraient joui de ce liquide écarlate.
Le héros en deux morceaux, frustré de n’avoir pu se battre plus longtemps, partit en une opaque fumée qui encercla durant un fugace instant l’élite des Ambres, abjecte milice secrète.

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Son esprit fut foudroyé, fouetté de toute part. Ce n’était plus que lambeaux sanguinolents, d’écorchures de l’âme. La Chevalerie hurla, dépecée de ses remparts spirituels, à nue dans ce monde miroir sans pitié. Les fantômes des morts le griffèrent à son passage, tandis qu’il tentait de rejoindre son sanctuaire au Temple de l’eau. Il réussit après une éternité à gagner le refuge. Son corps toujours en transe, son âme elle, se reposait enfin dans la mare.

Sa vision se détériorait, ses muscles lâchaient prise, et dans sa tête bourdonnaient mille voix en même temps. Elle n'en pouvait déjà plus, et commençait à peine à s'en rendre compte. Lorsque la lame frappa celle de son ennemi, ce fut le choc de trop. Tout son corps en trembla tellement qu'elle lâcha sa lame. Tout résonnait dans son crâne avec insistance, et pourtant elle ne pouvait pas dire qu'une quelconque douleur la travaillait. A dire vrai, elle ne ressentait plus rien depuis un moment déjà.
Elle remarqua à peine la défaite de l'ennemi, ses yeux ne lui permettant d'apercevoir qu'une vague explosion de ténèbres devant son nez. Son corps trébucha et tomba à la renverse ensuite tête la première. Toujours consciente, elle était dorénavant incapable de bouger le moindre petit doigt ; elle était faible.

Le guépard tournait autours d'elle, effectuant quelques feulements avec insistance. L'inquiétude le gagnait quant à la survie de sa mère. Le jeune animal laissa pourtant le garde Galastop s'emparer du corps de l'ambrée, puis par instinct guida celui-ci à travers les bois vers la sortie la plus proche.


[Merci pour ce rp !]