Hmpfh. Quelle gâcheuse de plaisir. Il l’avait complètement oubliée l’espace d’un instant. La Nonne. Cette petite fille aux pouvoirs si puissants. Même Dun était soumit à son autorité. Et apparemment, elle accusait le prince d’attaquer un des membres, mais aussi Cabron et Ygdrassyl de le laisser faire. Que faisait-elle ? Elle les menaçait ? Sa puissance le permettait. Sous ses airs d’innocente petite fille se cachaient des pouvoirs immenses, qui étaient cependant limités par le monde lui-même. Chaque être dispose d’une certaine quantité de mana à chaque instant. Cette quantité varie selon l’expérience, l’entraînement, le type de magie utilisée, etc. Elle avait par conséquent une réserve de Mana énorme, certes, mais pas aussi grande que celles du Septième et du Dixième réunis. Elle n’était donc pas toute puissante. Mais alors que le Sheikah, arrivant à cette conclusion, allait lancer l’attaque, Zangetsu agit et le paralysa avec sa magie ténébreuse. Une chaîne de noirceurs et de pêchés ? C’était bien pensé. L’ancien Ygdrassyl, l’ex ange aurait été complètement affaibli. Cependant, le Septième avait perdu ses attributs angéliques et n’était aujourd’hui, ni plus ni moins qu’un Sheikah maniant la magie dans sa forme la plus pure, une magie neutre et efficace contre tous ses dérivés. Il faudrait cependant déployer une dose d’énergie considérable pour la briser, et le jeune homme n’était pas encore remis de sa longue hibernation dans le corps de Folon. Lançant un regard noir au démon, il essaya vainement de se libérer en s’agitant avant d’appeler Dun, tout en gardant un œil sur la Nonne Blanche. Il effectua un signe de tête allant du Dixième jusqu’à la chaîne, lui faisant comprendre qu’il devait débarrasser son maître de ses liens. Sans plus attendre, le Prince s’avança, et se contenta de toucher le lien magique. Celui-ci fut parcouru d’un éclat pourpre avant de s’évaporer. Poussant un petit soupir de dédain, Ygdrassyl se massa les poignets quelques instants avant de faire un pas en avant, fixant tour à tour la fillette, puis le troisième. Il parla alors d’une voix forte et claire.
« L’ignorais-tu démon ? J’ai perdu mes attributs angéliques depuis ma renaissance, ce qui signifie les qualités, comme les défauts. Je ne crains plus les ténèbres. En tous les cas, je m’occuperais de toi plus tard, je n’aime pas que l’on me menace, cette petite n’y fait pas exception. Dit-il en jetant un coup œil à la Nonne. En tout cas Cabron, je te conseille de ne rien faire. La Nonne est encore trop puissante pour toi… » Finit il lentement en faisant signe à Dun d’avancer.
Sur ces mots, il chuchota une phrase à Dun dans le creux de l’oreille. Lui disant d’intervenir au bon moment. Car oui, Ygdrassyl avait bien décidé d’affronter la Nonne, et de se faire aider au cas où cela tournerait mal. Sans plus attendre, il lança un regard sournois et machiavélique à la Nonne avant de remuer lentement les doigts. Il accumulait peu à peu de la puissance magique. Ce petit jeu allait permettre non seulement d’impressionner le démon, mais également de se débarrasser de la gardienne, avec un peu de chance. Sans crier gare, il leva les mains au ciel et dessina des traits invisibles dans les airs. Quelques dixièmes de secondes plus tard, une énorme masse, un marteau gigantesque et fabuleux, resplendissant d’un blanc éblouissant s’abattit sur la fillette qui n’eut que le temps de créer un faible bouclier de glace. La masse le brisa et envoya la fillette valser quelques mètres plus bas. Elle réussit cependant à se maintenir dans les airs. Mais alors qu’elle reportait son regard vers l’endroit où se situait Ygdrassyl, un bruit de fracas se fit entendre. Elle tourna la tête à droite. Une de ses lances de glace avaient été brisées par une ombre. Un autre fracas à gauche, puis un autre. Le Septième avait brisé toutes les armes de la Nonne. Il enchaîna en fonçant sur la fillette. Le mana était tellement concentré autour de ses avant-bras qu’il semblait flamboyer. Il frappa, encore et encore, se heurtant à un bouclier de la gardienne qui se fissurait toujours plus. Mais soudain, elle contre-attaqua et transperça elle-même son bouclier. Son coup de poing fut si fulgurant que le Sheikah fut propulsé au sol et enfoui à quelques mètres dans le sol. Ne se laissant pas abattre, il repartit comme une flèche dans les airs et d’un coup miraculeusement puissant, brisa le bouclier afin d’attraper le visage de la fillette. Il commença à concentrer la magie dans ses mains, dans l’intention de le faire imploser au visage de la fillette.
« Maintenant ! Viens moi en aide ! » Cria t’il à Dun.