Cieux embrasés

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(RP plus ou moins libre, Faust XIII prend juste le prochain post =] puis ne pas hésiter à MP)

Elle surplombait les terres des Gorons du haut du volcan. Ses cheveux de feu agités par un faible vent encore chaud pour la saison, elle étudiait la géographie hyrulienne. Il lui semblait presque apercevoir le désert, mais elle n'en était pas certaine. Par contre le Château se distinguait par sa taille, tâche blanche entourée par l'étendue verte de la Plaine. La rivière Zora semblait tracer une frontière entre les peuples, traçant des motifs abstraits dans le domaine du même nom. Le lac Hylia restait hors de sa vue, mais elle le plaçait sans difficulté. Elle avait enfin acquit des points de repères dignes de ce nom, à force de voyages et surtout de pertes. Elle s'en était toujours bien sortie, et elle devait la plupart de ses connaissances à sa consœur, la Prêtresse de Nayru. Elle avait donc pu sans mal rejoindre la Volcan du Mont du Péril, et cela essentiellement grâce à ses souvenirs d'enfance. Sans surprise, elle avait remarqué que son hameau n'existait plus, surement du à l'exode vers la capitale de ses habitants. Le vent se fit plus fort, et elle se tourna vers le centre du cratère afin de se protéger des poussières tourbillonnantes.

Elle n'était pas venue ici pour admirer le paysage. Depuis quelques temps qu'elle parcourait les terres hyruliennes, elle avait croisé nombres de combattants, tous plus forts les uns que les autres. Elle s'entrainait donc tous les jours, les habitants semblant heureux de l'aider. Seulement, elle rencontra nombres de sages et autres magiciens excellant dans leurs domaines. Il avait fallu se rendre à l'évidence : niveau magie, c'était un zéro pointé dans son cas. Des bases de la magie ardente, elle ne maitrisait que la production d'une faible chaleur, et d'une minuscule flamme dans ses grands jours.
C'est ses différentes rencontres avec un jeune mage qui lui fit entrevoir une solution à son problème. Elle ne put malheureusement pas lui en parler de suite, n'ayant pas le courage de quémander de l'aide. Elle fit donc passer une missive à son amie d'enfance, Wakusei. Elle demandait dedans à Faust XIII de la rejoindre en haut du volcan, car elle souhaitait lui faire part d'une requête.
Pourquoi le volcan ? Tout simplement car elle ne voulait pas qu'ils se retrouvent encerclés par la populace lorsqu'elle lui demanderait son service -elle se sentait réellement mal à l'aise de demander ça à un jeune homme-, et s'il accédait à sa requête, ils se trouveraient en un lieu qui lui semblait approprié.


Elle murmura, baissant la tête et fermant ses yeux rouges feu.
"Messire Faust XIII... Viendrez-vous...?"

Sa longue robe rouge dansait avec le vent, dans une valse des plus mystérieuses.

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Le Mont du Péril… Vaste étendue aux allures de monde mort. Au milieu de ce dernier, Faust XIII devait ressembler à une simple ombre produite par une hallucination due à l’ambiance pesante qui y régnait. Encapé de la tête aux pieds comme à son habitude, le mage se dirigeait, glissant plus que marchant, en direction du sommet du volcan.

Wakusei, sa plus ancienne et fidèle amie, était venue le trouver le matin même, un étrange rouleau de parchemin à la main. Elle lui avait confié que la Prêtresse de Din l’avait sommé de le lui remettre. Le jeune homme était tout d’abord resté perplexe, avant d’en lire le contenu, et de l’être deux fois plus. La Dame formulait une requête, stipulant que Faust, s’il l’acceptait, devait se rendre en ce lieu pour l’y retrouver.

Il sauta sur un énorme rocher se trouvant au milieu de son passage et s’y arrêta un instant. Depuis le début, cette demande l’intriguait. La Prêtresse de Din était l’une des personnes les plus sympathiques que Faust ai pu rencontrer depuis son arrivée en Hyrule. Ils avaient tout deux partagé de nombreuses séances d’entraînement, de sérieuses discutions, mais également de très agréables moment qu’il n’oublierait probablement jamais. Ce fût donc sans trop se poser de questions qu’il avait prit la route, mais à présent…

Il se hâta de reprendre son chemin, soudain inquiet. Il imaginait toujours le pire, mais espérait que la Prêtresse n’ait pas d’ennuis. Les longs trajets ne l’avaient jamais importunés, il y était particulièrement habitué depuis quelques années.

Arrivé à destination, il chercha la Disciple du Feu des yeux. Au loin, sur sa gauche, une longue crinière rousse ondulait au vent. Il s’approcha silencieusement et entama la conversation.


« - . . . Prêtresse… ? »


Elle ne l'entendit pas arriver, et c'est lorsqu'il s'adressa à elle qu'elle réagit et sortit de sa léthargie. Elle se retourna avec vitesse, presque en sursautant lorsqu'elle réalisa qu'il était réellement venu.

« - . . . Prêtresse… ? »

Elle s'approcha de lui, et si elle n'avait pas essayé de se maitriser ne serait-ce qu'un peu, elle aurait tout simplement couru jusqu'à lui. Sa longue robe volait derrière elle, accentuant ses mouvements nerveux. Arrivée devant lui, elle lui saisit les mains dans un réflexe qu'elle ne se connaissait pas, et lorsqu'elle réalisa son geste, elle rougit et lâcha le jeune homme.
Son souffle se fit court quand elle s'adressa à lui.


"Messire Faust XIII ! J'ai eu tellement peur que vous ne veniez pas..."

Elle se calma, consciente que le plus dur pour elle restait à faire. Elle respira doucement, tentant de calmer les battements de son cœur. Ce qu'elle s'apprêtait à demander à Faust XIII n'était pas une chose aisée, elle n'en avait pas l'habitude sachant qu'elle avait toujours réussi à survivre seule. Elle prit son courage à deux mains, plantant ses yeux dans les étranges pupilles de son interlocuteur.

"Je... Voilà, ce que je m'apprête à vous dire n'est pas une chose que je demande couramment. Votre réponse m'angoisse, et je ne suis pas à l'aise pour faire ce genre de demande. Aussi, je vous prie de ne point vous moquer de moi, je le prendrais mal et en serais profondément vexée. Je..."

Les yeux du jeune homme traduisirent une large expression de surprise. Elle réalisa alors comment pouvaient être interprétées ses paroles, et elle rougit d'avantage à cette idée. Si elle avait voulu s'y prendre le plus mal possible, elle n'aurait pas mieux réussi. Elle se ressaisit, tenta de regrouper le peu de confiance qu'il lui restait.

"Faust, vous êtes le seul qualifié pour ça en qui j'ai confiance...

Pourriez-vous m'enseignez la maitrise de la magie de feu ?"


Ça y était, elle avait prononcé les paroles qui la rongeaient depuis que l'idée lui était venu en tête. Le jeune homme jouait souvent avec des flammes, et de part les entrainements qu'ils avaient faits ensemble, elle savait qu'il était digne de confiance, agréable, et surement un bon professeur. Du moins, elle l'espérait. Elle attendit sa réponse, une lueur d'espoir dans les yeux.

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La jeune femme s’avança en sa direction, l’air particulièrement nerveuse, ce qui eu pour effet d’inquiéter d’avantage le mage. Puis, une fois devant lui, sans signe avant-coureur, elle eut un geste auquel il ne s’attendait pas. Faust baissa les yeux et fixa leurs mains à présent jointes. Ce n’était pas que ce contact lui déplaise, mais simplement qu’il n’y était pas habitué. Soudain, la Prêtresse sembla se rendre compte de ce qu’elle venait de faire, et le lâcha brusquement.

« - Messire Faust XIII ! J’ai eu tellement peur que vous ne veniez pas…

- . . . C’est tout à fait normal, Prêtresse… ! souffla ce dernier. Je me demandais pourquoi vous vouliez me voir… »

Son interlocutrice respira profondément, comme si ce qu’elle souhaitait dire lui demandait un très grand courage. Perplexe, Faust XIII attendit poliment.

« - Je… Voilà, ce que je m’apprête à vous dire n’est pas une chose que je demande couramment. Votre réponse m’angoisse, et je ne suis pas à l’aise pour faire ce genre de demande. Aussi, je vous prie de ne point vous moquer de moi, je le prendrais mal et en serais profondément vexée. Je… »

Son vis-à-vis écarquilla les yeux, surpris. Si la Prêtresse ne savait pas que le jeune homme était gay, celui-ci aurait pu prendre cette phrase d’une étrange manière. Mais avant qu’il n’ait pu lui faire part de sa déstabilisation, la Dame à la crinière de Feu repris.

« - Faust, vous êtes le seul qualifié pour ça en qui j’ai confiance… Pourriez-vous m’enseigner la maîtrise de la magie du Feu ? »

Il y eut un bref moment de silence. Sur le moment, Faust failli répondre « non ». Il devait sa connaissance de la magie du Feu aux sorts qu’il avait appris dans les livres de ses parents, rédigés par Faust Premier lui-même. Et, bien que leur maison ait emporté ces ouvrages avec elle dans le feu qui l’avait ravagée, le jeune homme était parvenu à tous les assimiler. Cependant, c’était à cause de cela qu’il était maudit, et qu’il cherchait depuis dix ans l’objet l’ayant amené en Hyrule, qui lui permettrait d’être libéré. Il n’aurait jamais osé infliger une souffrance de cette taille à la Prêtresse de Din. Mais avant d’avoir pu ouvrir la bouche, quelque chose lui sauta à l’esprit. Depuis son arrivée en ces terres, Faust avait étudié par curiosité la façon Hylienne d’apprendre des sorts de Feu, et, comme à son habitude, avait tout retenu. La manière de procéder était très différente, ce qui lui permettrais, à son grand soulagement, de pouvoir répondre à son attente. Il aurait été très peiné d’avoir dû lui faire part de son refus. Mais un dernier point restait à être soulevé.

« - . . . Prêtresse… ! Je serais bien entendu ravi de vous venir en aide. Cela dit… Vous rendez-vous bien compte que ce genre de magie ne s’apprend pas en une journée… ? Cela risque d’être contraignant, voir assez pénible… De plus… ! Peut-être vaudra-t-il mieux de la population pour éviter tout risque d’accidents involontaires… Avez-vous déjà réfléchit à une manière de procéder, et si vous êtes réellement prête à traverser cette épreuve… ? »

La Dame lui lança un regard où se lisait la plus grande détermination. Faust eut alors un bref soupire.

« - Bien… Dans ce cas… ! Je ferais de mon mieux pour vous soutenir, bien que je ne sois en aucun cas convaincu de mes qualités en tant que professeur… ! » ajouta t-il dans un léger rire.

Il pria surtout pour que les catastrophes le poursuivant depuis de nombreuses années les laisse tout deux en paix le temps de cette tâche.


Le silence qui suivit ses paroles la mirent mal à l'aise, mais lorsque le jeune homme lui répondit enfin, elle ne put s'empêcher de soupirer de soulagement.

« - . . . Prêtresse… ! Je serais bien entendu ravi de vous venir en aide. Cela dit… Vous rendez-vous bien compte que ce genre de magie ne s’apprend pas en une journée… ? Cela risque d’être contraignant, voir assez pénible… De plus… ! Peut-être vaudra-t-il mieux de la population pour éviter tout risque d’accidents involontaires… Avez-vous déjà réfléchit à une manière de procéder, et si vous êtes réellement prête à traverser cette épreuve… ? »

Ses yeux semblèrent parler pour elle, car le jeune homme continua sans qu'elle ait besoin de s'exprimer.

« - Bien… Dans ce cas… ! Je ferais de mon mieux pour vous soutenir, bien que je ne sois en aucun cas convaincu de mes qualités en tant que professeur… ! »

Elle lui sourit, mais maintenant qu'elle se trouvait plus à l'aise -le fait qu'il accepte sans la juger lui enlevait un réel poids-, elle ne put s'empêcher de le convaincre de sa détermination.

"Messire, je me rends parfaitement compte que je n'apprendrais pas tout en un clin d'œil, mais ma détermination est sans faille, vous verrez. Je ne doute pas de vos qualités, alors je pense que nous pourrons aller loin. Din nous regardera surement après tout."

Elle ne put s'empêcher de sourire à cette idée. Elle ne pensait pas qu'elle serait capable de faire autant d'effort pour quelque chose, quelqu'un !, d'immatérielle, et qui, si cela se trouvait, n'accordait aucune attention à ses gestes.
Elle fit dos au jeune homme aux pupilles vertes, se tournant vers l'étendue en dessous du volcan.


"Si je vous ai demandé de venir ici, c'est parce que cela me semblait un lieu assez... propice pour un tel enseignement : éloigné de la population pour parer à d'éventuelles difficultés, et en parfait accord avec le thème du feu.."

Elle effectua un demi-tour dansant, sa robe amplifiant son mouvement. Elle souriait à présent, d'un sourire teint de malice. Mais ses yeux, fixant l'homme en face d'elle, contrastaient avec son expression par leur sérieux. Elle s'approcha de lui, et lui lança chaleureusement.

"Par contre, pour la manière de procéder, c'est vous le seul maitre à bord..."

Ses yeux restèrent dans ceux du jeune homme, semblant dire "Si tu as confiance en toi, tout ira bien. Montre-moi cette confiance dont nous avons besoin."

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La Prêtresse de Din lui adressa un sourire qui lui réchauffa le cœur.

« - Messire, je me rends parfaitement compte que je n’apprendrais pas tout en un clin d’œil, mais ma détermination est sans faille, vous verrez. Je ne doute pas de vos qualités, alors je pense que nous pourrons aller loin. Din nous regardera surement après tout. »

Un nouveau sourire vint éclairer le visage de la Dame. Faust ne pu s’empêcher de se questionner au sujet de Din. Depuis son arrivée, Wakusei lui parlait sans cesse des croyances Hyliennes, des soi-disant Déesses qui veillaient sur eux. Mais au risque de paraître impoli, le garçon aux cheveux roux préféra taire ses questionnements, craintif de heurter sa nouvelle élève. Celle-ci lui tourna le dos et se pencha légèrement, comme pour observer le paysage se trouvant sous le volcan.

« - Si je vous ai demandé de venir ici, c'est parce que cela me semblait un lieu assez... propice pour un tel enseignement : éloigné de la population pour parer à d'éventuelles difficultés, et en parfait accord avec le thème du feu.. »

Elle se retourna en sa direction, sa très longue robe tournoyant dans son sillage, son visage souriant semblant enfin soulagé.

« - Par contre, pour la manière de procéder, c'est vous le seul maitre à bord... »

Son vis-à-vis fut alors à nouveau ravi de porter un capuchon. Son teint devait avoir viré non loin de la couleur d’une pivoine, géante en l’occurrence. Il était véritablement heureux. Heureux que quelqu’un, autre que Wakusei, lui accorde sa confiance. Heureux que quelqu’un ait enfin besoin de lui.

« - . . . B-bien… ! tenta t-il de reprendre calmement. Nous allons probablement passer quelques nuits à la belle étoile. Je… Pense que vous devriez vous rendre en ville pour prendre quelques affaires dont vous pourriez avoir usage… ! »

La femme à la chevelure de braise lui adressa un regard interrogateur.

« - Oh n-n-n-non ! … bafouilla-t-il. Je n’ai besoin de rien pour ma part…! »

La Prêtresse acquiesça d’un léger mouvement de tête et passa à coté de lui pour prendre le chemin du village.

« - . . . Prêtresse… »

Elle se stoppa et tourna le regard en direction du mage.

« - . . . Durant votre parcours… ! Tentez de répondre à ma question. Pourquoi le pouvoir du Feu est-il plus dur à apprendre que tout les autres selon vous… ? »

Faust se senti particulièrement mal à l’aise de devoir s’adresser à la Prêtresse de cette manière, mais si elle voulait réellement apprendre, lui allait devoir mettre sa timidité de coté pour lui offrir le meilleur enseignement possible.


Le jeune homme lui conseilla de retourner au village afin de ramener de quoi survire à leurs futures nuits à la belle étoile. Cela ne l'enchantait guère, surtout depuis qu'il avait acceptait de l'aider. Elle était terriblement impatiente de commencer, mais elle écouta quand même le mage : cela aurait été trop bête de ne pas être au meilleur de sa forme lors des enseignements simplement à cause de son envie trop pressante d'apprendre.
Il l'informa qu'il n'avait besoin de rien, et elle ne put s'empêcher d'écarquiller les yeux. Le jeune homme était plein de surprises apparemment.
Elle s'apprêtait à descendre sur le chemin ramenant au village quand il l'interpella d'une question.


" Prêtresse....
Durant votre parcours… ! Tentez de répondre à ma question. Pourquoi le pouvoir du Feu est-il plus dur à apprendre que tout les autres selon vous… ? »


Elle resta un moment sans voix, sans bouger, avant de décider de se remettre en route. Elle n'avait pas de temps à perdre, et le trajet était assez long pour lui laisser le temps de réfléchir à ce que venait de lui demander Faust XIII.
Mais jusqu'au village, elle n'eut le temps de penser qu'au matériel dont elle devrait se fournir, de peur d'oublier quoi que ce soit.

**********

Elle remontait à présent la pente du volcan. Elle s'était procurée une large couverture et quelques pulls de rechange, au cas où la nuit les surprendrait par sa température. Elle n'avait pas pris trop de vivres, de peur que leur poids ne soit trop encombrant dans son escalade.
Elle avait largement eu le temps de repenser à la question du mage tout au long de la route. Elle avait un bout de réponse, mais elle avait la certitude que celle qu'attendait le jeune homme était plus complète, plus vaste.

Elle arriva finalement en haut du cratère. Le jeune homme l'attendait, cape au vent. Elle lui trouva un air mystique, mais aussi très mélancolique. Elle chassa cette idée de sa tête, et continua d'avancer jusqu'à ce qu'elle passe derrière le jeune homme. Elle déposa ses affaires en tas, puis se tourna vers son nouveau professeur.


"J'ai réfléchi à votre question comme vous me l'aviez demandé."

Elle prit une inspiration pour tenter d'ordonner ses pensées afin d'offrir la meilleur réponse qui soit.

"Je pense que si le pouvoir du Feu est si dur à maitriser, surtout comparé aux autres, c'est notamment à cause de sa... dangerosité. Une goutte d'eau ne peut pas provoquer de réels dégâts, alors que la plus petite des flammes est à même de vous brûler.
J'imagine ainsi que psychiquement, ce pouvoir peut causer de réels dommages. Et s'il n'est pas correctement maitrisé, les dégâts physiques peuvent être immenses..."


Elle le regarda, et même si ses yeux étaient sérieux, une lueur d'espoir y brillaient.

"Suis-je sur la bonne voie ...?

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Il attendit patiemment le retour de la Dame durant quelques heures. Il les passa assis en tailleur, devant ce qui devait être les trois seuls brins d’herbe encore persistants sur le Mont du Péril. Mais cette fois, Faust les regardait sans les voir. Ses pensées se bousculèrent et il avait énormèment de mal à y remettre de l’ordre. Le mage venait de se faire propulser au rang de professeur par la Prêtresse de la Déesse du Feu. Autant dire que s’il s’avérait ne serai-ce que mauvais, sa honte serait à son comble. Mais plus que de se préoccuper de l’étiquette que cela lui procurait, son inquiétude était plus simple. Une personne qu’il appréciait énormément venait de lui demander son aide et de lui accorder sa confiance. Il ne voulait en aucun cas la décevoir. Ce fut donc pour éviter de parraître trop relâché et craintif que l’homme encapuchonné se releva lorsqu’il entendit les pas de la Prêtresse au loin. Une fois arrivé, elle le contourna et vint déposer derrière lui de nombreuses affaires d’une façon assez négligée, puis, se retourna en sa direction.

"J'ai réfléchi à votre question comme vous me l'aviez demandé."

Faust resta silencieux. La Prêtresse de Din pris une inspiration et reprit.

"Je pense que si le pouvoir du Feu est si dur à maitriser, surtout comparé aux autres, c'est notamment à cause de sa... dangerosité. Une goutte d'eau ne peut pas provoquer de réels dégâts, alors que la plus petite des flammes est à même de vous brûler.
J'imagine ainsi que psychiquement, ce pouvoir peut causer de réels dommages. Et s'il n'est pas correctement maitrisé, les dégâts physiques peuvent être immenses..."


Ses yeux brillaient.

"Suis-je sur la bonne voie ...? »

Le jeune homme aux cheveux roux resta perplexe. Il n’avait jamais douté que la Prêtresse trouverait la réponse.

« - . . . Oui, c’est… ! C’est exactement cela… ! »

Faust décida de prendre un ton un peu plus assuré. Cela ne l’enchantait guère de devoir se mettre en avant et faire preuve d’assurance. Il était de ces personnes qui souhaitaient simplement vivre en paix, en passant le plus inapperçu possible, probablement à cause de son passé qui lui avait fait comprendre que là était la seule solution pour lui. Mais cette fois, il allait se faire violence.

« - En réalité, si les sorts de Feu sont plus long à apprendre, c’est que, pour être certain de ne pas créer le genre d’incident que vous mentionniez à l’instant, la personne souhaitant les apprendre doit au final ne faire plus qu’un avec ses pouvoirs. C’est pour cette raison que, souvent lorsque je suis pris au dépourvu, vous me voyez lancer des sorts par mégarde. »

Son interlocutrice lui fit des yeux ronds, et s’il n’avait pas été à sa place, Faust aurait probablement fait de même. Venait-il vraiment de prononcer une phrase entière et complète sans bégaillements et sans coupures ?

« - D-donc ! reprit-il avec ses « bonnes habitudes ». Il faut que vous contrôliez vos sentiments, sinon… ! »

La jeune femme pâlit soudainement, saisissant à l’évidence la fin non dite de cette phrase.

« - . . . Passons cette nuit, le soleil est déjà très bas… Si vous êtes d’accord, nous commencerons demain à l’aube… ! »


Son nouveau professeur resta un instant perplexe avant de lui dire qu'elle avait répondu correctement. Elle lui offrit un de ses plus beaux sourires, comme s'il venait à l'instant de la féliciter pour un exploit. Elle n'avait jamais réellement gouté aux joies d'une éducation encadrée, et l'avant gout que lui en laisser le jeune homme la faisait retomber en enfance. Il continua son exposé, en complétant sa réponse.

« - En réalité, si les sorts de Feu sont plus long à apprendre, c’est que, pour être certain de ne pas créer le genre d’incident que vous mentionniez à l’instant, la personne souhaitant les apprendre doit au final ne faire plus qu’un avec ses pouvoirs. C’est pour cette raison que, souvent lorsque je suis pris au dépourvu, vous me voyez lancer des sorts par mégarde. »

Elle resta pensive. Plus qu'un avec ses pouvoirs ? Cette idée lui plaisait énormément, elle voyait là un moyen sur d'être toujours plus proche de sa Déesse. Mais elle ne s'illusionnait pas non plus : la tâche serait ardue, mais elle avait de l'énergie à revendre.
Elle réalisa ensuite autre chose, qui lui fit écarquiller les yeux sans qu'elle s'en rende compte : le jeune mage avait prononcé le tout d'une traite, sans hésiter. Elle fût ravie de cette constatation, qui annonçait presque qu'un relation de confiance durable pouvait s'établir entre eux.


« - D-donc ! reprit-il avec ses « bonnes habitudes ». Il faut que vous contrôliez vos sentiments, sinon… ! »

Ces derniers mots lui firent perdre son sourire. Une erreur due à ses sentiments pouvaient arriver si vite... surtout lorsque l'on était émotive au possible. Bien sur, elle avait toujours réussi à faire bonne figure avec les autres hyruliens jusqu'à présent, mais en serait-il de même lorsqu'elle se concentrerait sur la magie...? L'avenir le lui dirait.

« - . . . Passons cette nuit, le soleil est déjà très bas… Si vous êtes d’accord, nous commencerons demain à l’aube… ! »

Elle n'avait pas réalisé que la nuit tombait déjà sur eux avant qu'il ne lui fasse remarquer. Elle acquiesça et se prépara pour la nuit. Elle déplia une des couvertures, s'installa en tailleur dessus. Elle le regarda, son sourire illuminant de nouveau son visage.

"C'est vous le professeur Faust XIII, je m'en remets à vous. Toutefois, soyez rassuré, je suis tellement motivée que je ne rechignerais jamais à me lever tôt !"

Elle le regarda, surprise de le voir encore debout.

"Comment allez-vous dormir ...? J'ai pris quelques couvertures en plus si vous voulez."

Elle lui lança un regard interrogateur, mais elle se rendit alors compte que ceux-ci les brulaient de fatigue. Elle bailla, se masquant précipitamment la bouche avec sa main droite.

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La Prêtresse de Din acquiesça d’un mouvement de tête, puis, alla préparer ses couvertures avant de s’y asseoir en tailleur. Elle leva les yeux en direction du mage et lui adressa un sourire radieux.

« - C’est vous le professeur, Faust XIII, je m’en remets à vous. Toutefois, soyez rassuré, je suis tellement motivée que je ne rechignerais jamais à me lever tôt ! »

Faust fut ravi d’entendre cela. La Prêtresse avait des obligations, cela aurait été dommage qu’ils perdent d’avantage de temps que prévu. Etrangement, le sommeil ne semblait pas vouloir s’emparer de lui dans l’immédiat, il resta donc face à son élève, raide comme un piquet. Cette dernière ne manqua alors pas d’arborer une expression de surprise.

« - Comment allez-vous dormir… ? J’ai pris quelques couvertures en plus si vous voulez. »

Après un regard interrogateur, la Dame bâilla largement avant de se plaquer une main sur la bouche, visiblement gênée. Faust émit alors un petit rire discret.

« - . . . Ne vous inquiétez pas, Prêtresse… ! Vous pouvez être la plus naturelle du monde avec moi… »

Il ajouta tout bas.

« - . . . Nous sommes amis après tout… ! »

Il ne sut pas si la jeune femme entendit ces derniers mots. Elle s’allongea lentement sur sa couverture et ferma les yeux. L’homme ne put qu’être d’accord avec cet action. La journée avait été particulièrement rude pour elle, entre les allés et retours, la crainte de son refus… Il attendit quelques instants pour avoir la certitude que la Prêtresse se soit endormie pour s’emparer d’une seconde couverture et l’en recouvrir. Il garda quelques instants la tête penchée pour l’observer, sourit, puis alla s’agenouiller au pied d’un arbre. Il n’avait pas la moindre idée du moment où sa fatigue prendrait le dessus sur sa nervosité.

*************

Le soleil se levait à peine que la chaleur au sommet du Mont du Péril devait déjà être à son comble. Ce fut pour cette raison que Faust XIII, debout les bras croisés, surplombant le paysage au bord d’une falaise, avait retiré bien contre sa volonté sa cape. Ses longs cheveux roux et son unique mèche blanche balayée par le vent, il sentait son stress augmenter à vitesse que l’astre ne montait dans le ciel.
Il allait bien devoir faire avec…


Alors que le sommeil s'emparait d'elle, elle glissa dans les bras de Morphée avec plaisir. Elle n'entendit pas entièrement les paroles du mage, mais le seulement le mot "ami". Un sourire inconscient se dessina sur son visage, et elle sombra.


Son sommeil fut agité par des rêves sombres, mais elle n'eut pas plus de souvenirs que ça à son réveil. La lumière du soleil naissant la tira doucement de sa léthargie, et elle se redressa. Elle s'étira, et chercha Faust XIII du regard. Il se trouvait debout, dos à elle. Il se tenait près du bord, et semblait perdu dans ses pensées. Elle rejeta ses couvertures, constata qu'une deuxième avait été ajoutée et se releva avec agilité. Elle s'approcha de ses affaires, retira deux pommes d'un sac, et s'approcha du jeune homme.

Il sembla sursauter en l'entendant arriver, peut-être surpris de la voir déjà debout. Il lui jeta un regard interrogatif, et elle lui tendit une de ses pommes.


"Bien le bonjour ! Rien de telle pour commencer une journée qu'une pomme, ça vous calera l'estomac."

Elle croqua dans la sienne, et continua, une fois le morceau qu'elle avait dans la bouche avalé.

"Qu'avez-vous prévu pour aujourd'hui Faust XIII ?"

Elle continua de manger sa pomme, satisfaite que cette dernière ait survécu au voyage et à la chaleur qui s'installait déjà.

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Faust sursauta lorsqu’il entendit quelqu’un s’approcher de lui. Il se retourna et aperçu la Prêtresse avancer en sa direction, une pomme dans chaque main. Il lui lança un regard interrogateur. La Dame lui tendit alors l’un des deux fruits en souriant.

" - Bien le bonjour ! Rien de telle pour commencer une journée qu'une pomme, ça vous calera l'estomac."

Elle mordit dans sa propre pomme puis ajouta.

« - Qu'avez-vous prévu pour aujourd'hui Faust XIII ? »

Le mage fixa un petit moment celle qu’il tenait dans la main avant de se secouer mentalement. Il n’était pas l’heure de succomber à ses tics. Habitué à porter sa cape, le jeune homme n’était jamais embarrassé quoi qu’il fasse, sachant parfaitement que personne ne pouvait le voir. Mais cette fois-ci… Après un moment d’hésitation, il prit une petite bouchée, prêtant attention à chacun de ses gestes, comme si sa façon de manger une simple pomme pouvait donner une mauvaise image de lui. Une fois l’avoir avalée, il tenta de répondre d’un ton sûr mais n’y parvint pas réellement.

« - Eh bien… ! Je pensais qu’avant de commencer à réellement à apprendre des sorts, il valait mieux commencer par un petit « entraînement » en ce qui concerne le contrôle des sentiments. Sinon… Cela peut devenir dangereux pour vous comme pour les personnes autour… »

La Prêtresse de Din sembla un peu déçue de ne pas pouvoir commencer à assimiler des sorts dès le premier jour, mais acquiesça d’un mouvement de tête.

*************

Ils prirent le temps de finir leurs pommes respectives, avant de s’installer dans un coin du Mont du Péril pour commencer l’entraînement.
Faust était redescendu du Mont durant la nuit, pour cause d’insomnie, et avait ramené des épis de blé sur le point de mourir pour pouvoir s’en servir. Il en replanta maladroitement un dans le sol sec, puis s’agenouilla devant. Son élève haussa les sourcils, visiblement perturbée. Le mage se contenta de lui faire comprendre de se positionner de la même manière face à lui. Elle obtempéra puis attendit. Faust ne savait pas réellement comment aborder la chose.


« - . . . Nous allons tenter de faire en sorte que vos pouvoirs ne vous créent pas d’ennuis par la suite. Il me semble… Que vous connaissez la base de cette magie… ? Suffisamment pour allumer une toute petite flamme ? »

Son vis-à-vis lui répondit d’un signe de tête affirmatif.

« - T-très bien. bégailla le roux. Dans ce cas, allumez-en une minuscule sur cet épi. »

La Dame s’exécuta puis le regarda d’un air interrogateur. Faust s’empressa d’y répondre.

« - . . . Je vais à présent vous donner des situations auxquelles vous pourriez avoir affaire dans l’avenir. Le but n’est pas de faire augmenter cette flamme, mais bien au contraire, de la faire rester telle quelle. Etes-vous prête… ? »


Le jeune homme sortit des épis de blé, qu'il planta tant bien que mal dans le sol sec du Mont du Péril. Elle le regarda avec surprise quand il s'assit devant l'un deux, mais elle fit de même lorsqu'il l'invita à le faire.

« - . . . Nous allons tenter de faire en sorte que vos pouvoirs ne vous créent pas d’ennuis par la suite. Il me semble… Que vous connaissez la base de cette magie… ? Suffisamment pour allumer une toute petite flamme ? »

Elle acquiesça. Une toute petite flamme, elle savait faire, c'était d'ailleurs l'un des deux seuls tours qu'elle était capable d'exécuter. Il lui parla, et elle alluma son épi. La flamme n'était pas farouche, mais au moins il y avait une flamme. Il dit alors quelque chose qui lui fit directement éprouver un stress.

« - . . . Je vais à présent vous donner des situations auxquelles vous pourriez avoir affaire dans l’avenir. Le but n’est pas de faire augmenter cette flamme, mais bien au contraire, de la faire rester telle quelle. Etes-vous prête… ? »

La question ne se posait même pas. Dans le cas où elle n'aurait pas été prête, elle ne serait jamais venu au Mont. Mais ça, Faust XIII ne pouvait pas le savoir.

"Je le suis Faust, allons-y."

Elle le vit rougir, mais elle essaya de se concentrer sur la flamme. Il énonça une première situation, et bien que le rose vint teindre ses joues, la flamme ne tressauta qu'à peine. La fierté l'envahit, mais son professeur continua.

La flamme réagit instantanément à ses émotions. Elle s'intensifia, grandit, dansant avec le vent. Elle mourut, mais ce n'était pas grâce à elle. Le mage semblait avoir prévu le coup, car il réagit avant que la flamme ne devienne trop importante. Ils se regardèrent, gênés. Elle n'osait prendre la parole, trop estomaquée par les évènements. Faust XIII avait su lire en elle comme dans un livre, et avait trouvé son point faible. Ce qui la surprenait le plus, c'est à quel point les sentiments qu'elle éprouvait à ce sujet étaient violents. Colère et doute s'affrontait encore dans son cœur boosté à l'adrénaline, battant un rythme infernale.

Elle se tourna enfin vers le roux, les lèvres tremblantes.


"Je... Je ne pensais pas que c'était si facile de perdre le contrôle..."

Elle resta à le regarder, n'osant jeter un coup d'œil à l'épi, mais ne doutant en aucun cas qu'il n'en restait absolument rien.

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Faust regarda la Prêtresse, attendant son approbation.

« - Je le suis Faust, allons-y. »

Le jeune homme rougit devant tant de détermination. Embarrassé, il se re-concentra sur l’épi où une toute petite flamme était allumée. Le moment était venu de lui présenter d’hypothétiques situations qui pourraient lui causer du tord.

« - . . . Bien. Tout est calme au village, lorsque soudain les Profondes Ténèbres attaquent sans crier gare et abattent tout ceux qu’ils trouvent… ! Au milieu de leurs rangs, apparaît alors Ganondorf, l’air jubilatoire… »

La flamme n’eut qu’un léger mouvement. Le mage fut très fière de cette retenue, mais cela ne suffisait pas. A contre-cœur, il poursuivit.

« - . . . Imaginez à présent que cet être donne la mort à plusieurs de vos amis en un seul coup… »

Lui-même se retint tant bien que mal de réagir à ce qu’il venait d’énoncer. Le feu devint alors le commencement de ce qui aurait pu devenir un brasier violent. Faust sursauta et y mit un terme rapidement. Tout deux se regardèrent, visiblement gênés. Faust, car un rien produisait cet effet, la Prêtresse, probablement pour avoir perdu ses moyens. Ils restèrent silencieux quelques instants. Le garçon aux cheveux roux, bien qu’attristé d’avoir du en arriver là, fut soulagé d’avoir trouvé en la Dame l’un de ses points sensibles. Si cela n’avait pas été le cas, de graves incidents auraient pu se produire par la suite, en situation réelle cette fois. Brusquement, son élève prit la parole d’une voix tremblante.

« - Je… Je ne pensais pas que c’était si facile de perdre le contrôle… »

Faust ne pu qu’acquiescer d’un mouvement de tête, accompagné d’un soupir. C’était la vérité.

« - Vous savez, Prêtresse, beaucoup de monde pensait que, lorsque mes parents sont morts dans cet incident, cela ne pouvait être que de ma faute. J’étais jeune, et je commençait à peine à connaître ces pouvoirs… ! Personne ne m’y a aidé, et je créais régulièrement de petits feux sans grande importance, mais cela suffisait pour en inquiéter une grande majorité. Perdre le contrôle au début est si facile… »

Il leva les yeux en sa direction et esquissa un petit sourire.

« - . . . Ce qui compte, c’est de faire tout son possible pour que cela se produise le moins souvent. »

Son vis-à-vis resta perplexe quelques instants avant de lui rendre son sourire.

« - Maintenant que j’entrevois vos limites, nous allons prendre le temps de les repousser le plus loin possible. Mais cela risque de prendre plusieurs jours… »


Le jeune homme acquiesça, et lui parla.

« - Vous savez, Prêtresse, beaucoup de monde pensait que, lorsque mes parents sont morts dans cet incident, cela ne pouvait être que de ma faute. J’étais jeune, et je commençait à peine à connaître ces pouvoirs… ! Personne ne m’y a aidé, et je créais régulièrement de petits feux sans grande importance, mais cela suffisait pour en inquiéter une grande majorité. Perdre le contrôle au début est si facile… »

Ce qui compte, c’est de faire tout son possible pour que cela se produise le moins souvent.

Maintenant que j’entrevois vos limites, nous allons prendre le temps de les repousser le plus loin possible. Mais cela risque de prendre plusieurs jours… »


Elle lui rendit son sourire, et soupira. Mine de rien, cette soudaine flamme -elle ne pensait pas être capable d'en créer une de cette envergure- l'avait un peu fatiguée. Elle se ressaisit néanmoins, et s'adressa au jeune mage.

"Très bien, je donnerais tout ce que je peux Faust XIII, même si cela doit nous prendre des mois."

Ses obligations de prêtresse lui sortaient de la tête, mais actuellement le royaume n'était pas en pleine guerre. Bien sur, ce n'était pas une raison pour rester ici à s'entrainer, mais elle préférait de tenir loin de tout... Et de lui pour le moment, le temps d'en apprendre plus sur la magie du feu.

Elle regarda de nouveau son épi, et se prépara.

*************

Ils s'entrainèrent pendant plusieurs jours à un rythme infernal, mais aucun des deux ne semblaient vouloir abandonner. Ils se levaient à l'aube, se couchaient alors que la Lune les éclairaient depuis longtemps. Si la jeune prêtresse arrivait à maintenir ses émotions avec facilité dans certains cas, la fatigue lui jouait parfois des tours, même lors de situations anodines.
Néanmoins, l'apprentissage portait peu à peu ses fruits, et les épis carbonisés par la vivacité de ses sentiments réduisaient en nombre. Elle voyait que ses efforts ne ravissaient pas qu'elle, mais que le jeune homme semblait aussi très heureux.

Cependant ce jour-là, il paraissait plus nerveux que les précédents. Elle lui adressa un regard interrogateur.


"Quelle est la suite du programme Faust XIII ?"

Elle s'assit par terre, prête à s'entrainer encore et toujours à son propre contrôle.

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« - Très bien, je donnerais tout ce que je peux Faust XIII, même si cela dois nous prendre des mois. »

Le mage du Feu ne s’attendait à aucune autre réponse de la part de la Prêtresse, et acquiesça d’un mouvement de tête. Il était prêt à tout pour lui venir correctement en aide, même à passer un long moment loin de toute civilisation. Cela ne le changeait en rien à ses habitudes de nomade.

Les jours passèrent et les séances d’entraînement aussi. La Dame donnait tout son possible ainsi que tout son temps pour progresser. Ils se levaient tout deux à l’aurore et se couchaient régulièrement à une heure avancée de la nuit. L’évolution fût presque radicale. En très peu de temps, la Prêtresse parvint à maîtriser sa colère ou sa tristesse. Les derniers épis utilisés étaient à peine brûlés, à l’endroit où la flamme de départ était allumée. Et bien que durant les derniers jours, la cadence commençait à peser physiquement comme moralement, ni l’un ni l’autre ne semblait prêt à renoncer. Faust gardait en tête que la jeune femme lui avait accordée sa totale confiance et ne voulait surtout pas la trahir. De plus, les progrès de cette dernière l’emplissaient d’une joie et d’une fierté immense. Déjà pour elle-même, mais, un peu égoïstement pour lui aussi. Jamais il n’aurait crû être capable d’enseigner quoi que ce soit à qui que ce soit et même de faire preuve d’assurance.

Un matin, le garçon estima qu’il était temps pour son élève de passer au stade supérieur de l’entraînement. Légèrement nerveux, il se balançait d’avant en arrière sur ses pieds lorsqu’elle arriva vers lui.


« - Quelle est la suite du programme Faust XIII ? »

Elle s’assit au sol, le regard levé vers le rouquin.

« - . . . Aujourd’hui, nous allons essayer… ! D’augmenter votre puissance magique… ! Et de vous faire apprendre de nouvelles techniques. »

La Dame lui lança un coup d’œil surpris et intrigué.

« - . . . Vous allez essayer de m’attaquer. »

La réaction que Faust attendait ne se fit pas prier. La Prêtresse de Din se releva brusquement et eût un mouvement de recul, comme paniquée à la simple idée de devoir lui mettre feu. Faust ne sursauta pas, mais se retint quelque peu de rire. Elle ne pouvait en aucun cas se rendre compte que le feu n’avait strictement aucun effet sur lui.

« - Je vous en prie, il n’y a pas lieu de s’inquiéter pour moi… ! »

Il esquissa un sourire qui se voulait rassurant.

« - Venez maintenant. »

Il se dirigèrent vers un endroit dégagé de tout, roches, troncs d’arbres déracinés, et bien à l’écart de la falaise. Le mage resta quelques instant dos à elle, avant de se retourner, un large sourire au lèvres.

« - Allez-y ! Donnez tout ce que vous pouvez ! Et surtout, ne vous en faites pas. Tout va très bien se passer. »

Il écarta les bras et attendit.


Elle écoutait attentivement les paroles du jeune mage, et si les premières la ravirent -elle avait tellement attendu cet instant-, celles qui suivirent la prirent par surprise. Attaquer Faust ? Elle avait beau s'être entrainée à rencontrer des dizaines et des dizaines de situations, celle-ci aurait fait des ravages certains sur l'épi si cela avait été durant leur entrainement quotidien.
Les paroles du jeune homme ne la rassuraient guère : elle se voyait mal s'en prendre à celui qui avait accepté de l'entrainer, sans la juger ni autre.


"Faust je..."

Elle n'eut pas le temps de continuer qu'un regard réprobateur la stoppa. Le jeune mage semblait sur de lui, mais ce n'était pas son cas à elle. Sous les regards encourageants de son interlocuteur, elle se plaça tout de même en position, maladroitement. Elle ne savait pas réellement comment s'y prendre, mais elle essaya, tant bien que mal.
Sa première réelle attaque -au bout d'un nombre indénombrable de tentatives- fut une légère flamme sur le bras gauche de Faust XIII. Elle recula sous la surprise de sa propre réussite, et la flamme s'éteignit d'elle-même.


"Je ne crois pas que..."

Il la rappela à l'ordre, et elle continua. Elle enchaina les essais, mais dès qu'elle réussissait à produire une flamme, celle-ci ne durait pas longtemps, soit à cause de sa surprise, soit par son manque de certitude à propos de sa réussite.

Ils continuèrent ainsi tout la matinée, et lorsque le jeune mage signala enfin qu'il était temps de faire une pause, la jeune prêtresse réalisa quelque chose qui l'avait intriguée durant tout l'entrainement.


"Faust... Vous ne ressentez pas la chaleur, la douleur ?"

Son visage affichait une réelles expression de surprise, et elle stoppa net ses mouvements. Elle était aussi curieuse de la réponse que lui offrirait son professeur.

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Les tentatives de la Prêtresse se répétèrent et certaines se soldaient en une réussite, de courte durée malheureusement. La Dame, visiblement surprise de ce résultat positif, n’arrivait à garder une flamme allumée que quelques secondes. Mais cela suffisait à satisfaire Faust. Pour un premier entraînement, ce n’était pas trop mal, mais les attaques répétées sur sa personne semblaient perturber d’avantage son élève. Il tenta de ne pas y prêter attention pour éviter de la déstabiliser encore plus. En début d’après-midi, le mage lui fit signe que le temps de prendre une petite pause était arrivé. Une fois assis, la Prêtresse de Din leva les yeux vers lui et lui demanda d’une voix inquiète :

"Faust... Vous ne ressentez pas la chaleur, la douleur ?"

L’interpelé s’arrêta dans le mouvement qu’il venait d’entreprendre et fixa le sol. Pouvait-il vraiment raconter cela à la Prêtresse ? Après tout, il savait qu’il pouvait parfaitement lui faire confiance. Après un soupir, il chercha la meilleure façon d’expliquer les choses.

« - . . . Voyez-vous… ! La façon dont j’ai acquis mes pouvoirs n’est pas tout à fait la même que celle inculquée en Hyrule. J’ai tout appris dans les manuels rédigés par Faust Ier qui était mon ancêtre. J’ai pu atteindre le niveau maximum dans l’apprentissage du Feu, ce qui me permet d’y résister et de le maîtriser sans trop d’efforts, cependant… »

Il tira sur sa mèche blanche.

« - . . . Il y a… Une… Contrepartie… ! »

Il resta quelques instants à observer ses cheveux, avant de tourner brusquement la tête vers son interlocutrice, un grand sourire forcé aux lèvres.

« - Mais je peux remédier à tout cela ! Ou du moins, empêcher que cela ne s’aggrave. »

Son sourire devint alors sincère. Pour une personne n’ayant pas connaissance de la situation, ses paroles auraient pu être prises d’une bien triste manière. Mais y avait-il une bonne manière de comprendre ses paroles ? Faust était habitué à cette dégradation physique, mais celle-ci lui avait causé de nombreux tords auprès de la population par le passé. Les autres personnes avaient tendance à croire qu’il avait trop poussé dans la magie noire, alors qu’en fait, il n’y était pour rien. Il fixa la femme à la chevelure de feu dans les yeux et y décela une grande quantité d’inquiétude.

« - Ne craignez rien, Prêtresse. Je connais la solution pour m’en sortir, c’est d’ailleurs pour cela que je suis venu en Hyrule. »

Il se stoppa net dans sa phrase avant de ne divulguer des informations encore trop incertaines. Il n’en avait même pas parlé à Wakusei tant il doutait de la véracité de ces faits. Il préfèra donc se concentrer sur une pomme. Ce qui fit office de déjeuné se passa sans encombres, mais le Mage sentait régulièrement les yeux de la jeune femme se poser sur lui.
Ils reprirent l’entraînement assez rapidement.

*************

Les jours passèrent de cette manière. La Prêtresse faisait de très gros efforts, malheureusement, elle eût pendant un long moment énormément de mal à créer autre chose que de petites flammes éphémères.
Un jour, pendant un entraînement, Faust s’arrêta net et tourna lentement les yeux vers le volcan. Il y eût un long moment de silence avant que la Prêtresse ne lui demande ce qu’il se passe. Tout aussi lentement, il retourna les yeux en sa direction.


« - . . . Non… Ce n’est rien… Reprenons, si vous le voulez bien… ! »

Son étrange sensation avait disparu aussi rapidement qu’elle n’était arrivée. Trop absorbé par sa tache, il reprit le cours de son activité, oubliant rapidement ce qu’il venait de se passer, et les jours reprirent normalement leur court.


Elle écouta attentivement le jeune homme, et elle acquiesça. Elle avait frappé à la bonne porte en demandant au jeune mage de devenir son professeur, surtout s'il maitrisait entièrement son élément. Elle fût toutefois peinée d'apprendre que sa mèche blanche n'était pas naturelle, mais due à la magie. La prêtresse se promit de ne jamais tenter d'aller trop loin, mais elle espérait aussi pourvoir aider Faust plus tard.
Le jeune homme n'en dit pas plus, et se concentra sur son repas. Elle même tenta tant bien que mal de ne pas insister du regard, mais ses yeux revenaient toujours à la mèche blanche.

Ils reprirent leur entrainement, et le fait de savoir que son professeur ne souffrait pas de ses flammes la libéra d'un poids, et elle réussit à mettre plus d'ardeur et de passion dans ses attaques.

***********

Malgré sa motivation qui ne cessait de croitre de façon exponentielle, elle restait au stade de petites flammes. Bien sur, celles-ci restaient plus longtemps que quelques secondes, mais leurs intensités restaient faibles.
Un des entrainements fut marqué par le comportement étrange de Faust, mais celui-ci n'expliqua pas ce qui l'inquiétait. Elle haussa les épaules, se concentrant avec force sur les flammes à créer.


Un jour de grand soleil, où la chaleur venait caresser toute la surface de sa peau et lui éclairait d'habitude le moral, la prêtresse semblait au fond du gouffre. Malgré ses efforts répétés, les encouragements de Faust XIII et la patience dont il faisait preuve, elle avait à peine dépassé le stade de flammèche.


"Faust... C'est assez. Je vais finir par croire que les Déesses ne m'ont tout simplement pas dotée de capacités pour la magie."

Il la réprimanda, et elle se remis de mauvaise humeur aux exercices. Contre les enseignements de Faust, elle se mit à puiser dans sa colère et sa déception pour créer des flammes. Il ne se passa rien. Elle réessaya, mettant toute sa rage dans une seule petite flammèche. Il n'y eut rien de visible, mais bientôt un bruit sourd se fit entendre...
Elle lança un regard interrogateur vers son professeur.


"Vous... Vous entendez ? Qu'est-ce donc...?"

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Un matin d’une chaleur épouvantable, la Prêtresse s’arrêta en plein milieu d’un geste. Ses traits étaient tirés et elle semblait avoir perdu toute son assurance. Faust écarquilla les yeux. Lorsqu’elle leva les siens vers lui, la demoiselle paraissait au bord du désespoir.

« - Faust… C’est assez. Je vais finir par croire que les Déesses ne m’ont tout simplement pas dotée de capacités pour la magie. »

Le Mage voulut la remettre d’aplomb d’une manière douce, mais il sut quelques secondes avant de procéder que ce n’était pas la solution. Il se fit donc terriblement violence, serra les poings, et lui lança un regard dur mais juste.

« - Prêtresse. Ce genre de choses ne s’apprend pas si facilement, il faut que vous en soyez consciente. Je vous avais pourtant mise en garde. Surtout lorsqu’il s’agit du pouvoir du Feu. Vous avez passé une grande partie de votre vie à prier Din et à vivre d’une manière assez simple si je puis dire, ne vous attendez pas à devenir une Mage professionnelle en quelques jours. Vous n'avez rien à perdre alors ne renoncez pas. »

Son interlocutrice sembla serrer les dents et acquiesça d’un mouvement de tête. Le jeune homme lui rendit ce mouvement et, bien que tremblant d’avoir eu l’audace de parler sur ce ton à quelqu’un, il se remit en place, prêt à encaisser les tentatives de la Dame. Celle-ci réussit à créer une simple petite flamme semblable à celles qu’elle produisait régulièrement. Mais cette fois, Faust y décela un énorme problème : il ressentit dans cette « attaque » une grande dose de colère. Il voulut lui dire que cela non plus n’était pas la solution, mais soudain…

« - Vous… Vous entendez ? Qu’est-ce donc… ? »

Le roux leva lentement la tête en direction du bruit sourd qui venait de se faire entendre.

« - . . . Oh non… »

Le volcan… Il le sentait. Comme ce fameux jour où cela l’avait perturbé durant l’entraînement. Les yeux en direction de la cheminée de celui-ci, Faust fit quelques pas lents en arrière. Il s’adressa alors à son élève d’une voix éteinte.

« - . . . Courez. »

La Prêtresse lui fit part de son interrogation.

« - COUREZ ! »

Il la saisit violement par l’avant-bras et se précipita sur le chemin dans l’espoir de ne pas se faire rattraper par ce qu’il sentait venir. Alors qu’ils étaient déjà à plusieurs mètres de leur position de départ, un bruit d’explosion sur fond de fin du monde retentit, faisant trébucher le Mage de surprise qui, grâce au ciel, ne tomba pas et continua de courir. Il fallait impérativement qu’ils trouvent un moyen de s’écarter du chemin de la lave qui allait probablement les rattraper en très peu de temps. En avançant, Faust distingua une parcelle de terrain à quelques centimètres de la falaise à coté d’eux, semblant suffisamment en contrebas pour qu’ils puissent se protéger sous la crevasse. Il se stoppa brutalement et se retourna vers son amie. Il pu voir par la même occasion le torrent de feu se diriger droit sur eux à une vitesse fulgurante. Conscient qu’il n’avait strictement pas le temps de paniquer, le Mage dit à la Prêtresse.

« - Nous allons descendre, c’est notre seule chance ! Je vais passer en premier pour être sûr que cette parcelle est solide, vous aurez juste à me rejoindre… ! »

Il se dirigea prudemment vers le rebord et descendit difficilement. Peu habitué aux efforts physiques, ces dernières minutes avaient été une véritable torture pour lui. Il faillit lâcher une ou deux fois, mais parvint sans trop d’avarie à destination. La Prêtresse le suivit un peu trop rapidement et glissa. Elle se raccrocha au bord juste aux pieds de Faust. Celui-ci lui attrapa la main et, dans la force du désespoir, la tira suffisamment fort pour la faire remonter. Essayant de ne pas penser à la peur qu’il venait d’avoir, le jeune homme serra la Dame de toutes ses forces contre lui. Il avait vraiment craint de la perdre. Collés à la paroi de la montagne, les deux amis virent la lave couler juste devant eux, vers le vide. Ca avait fonctionné. Le rebord du dessus était suffisamment avancé par rapport à la parcelle de terrain où ils se trouvaient pour que le feu ne les touche pas. Soulagés, ils soupirèrent tout deux. Faust, tremblant comme une feuille, attira de nouveau la Prêtresse contre lui. Il n’avait pas prêté attention aux deux grands yeux jaunes qui les observaient un peu plus loin.


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