Périlleux chemin qu'est le Chemin du Péril

RP libre ! Premier post pour Dunounet. ♥

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Eckard Falskord


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(vide)

Le jeune homme avait dormi aux abords du Village Cocorico cette nuit-là. Il n'était pas rare de voir quelques sans-abris faire de même. La nuit fut glaciale cette fois encore. Aussi, le blondinet décida de se lever aux aurores. Il ne parvenait de toutes façons plus à dormir, et mieux valait-il de lever le camp avant l'arrivée des patrouilles de gardes sur les lieux. Le guerrier doré se rendit à Cocorico. Tout était encore fermé et il n'y avait pas âme qui vive hormis les cocottes qui piaillaient déjà. Il devait être cinq ou six heures du matin. Le garçon se balada entre les maisons du village, songeur. La veille, il avait rencontré une certaine Katrina qui lui avait proposé de l'assister en tant qu'écrivain pour la rédaction du Journal Hyrule, poste qu'il accepta de tenir avec grand plaisir.
C'est en quête d'inspiration que le guerrier se dirigea vers l'entrée du Chemin du Péril, donnant beaucoup plus loin, accès à la montagne. Mais le portail était fermé ! Un petit pannonceau l'informa que l'accès y était interdit, sauf par autorisation royale. Il baissa la tête, un peu déçu et commença à faire demi-tour.
Endë se retourna, jetant un regard pensif vers la montagne, puis sur le portail, puis aux alentours.


"Il n'y a personne ici... Je devrais pouvoir passer sans être vu."

Le Londëyantien envoya sa chaîne se ficher jusque dans la paroi rocheuse juste derrière le portail, et se hissa sans bruit de l'autre côté. Regrettant un peu de s'y aventurer malgré l'interdiction, le garçon venait de commettre pour la première fois une "mauvaise action". Certainement la regretterait-il un jour ou l'autre. Le Chemin du Péril n'était qu'une sorte de ravin entre deux épais murs de roches, constituant un sentier sinueux menant jusqu'à la montagne. Le jeune homme s'avança prudemment, restant plutôt méfiant quant à cet endroit où éboulements, nuages de cendres et coulées de lave sont monnaie courante. D'ailleurs, il fit bien de rester sur ses gardes. Car un énorme rocher était en train de dévaler la pente à vive allure ! Ni une, ni deux, il sauta plus en contrebas -environ trois mètres de chute-, se rattrapant avec justesse sur le sol. L'immense rocher sphérique effectua son terminus sur la paroi vers laquelle il fonçait, et se brisa en deux. C'était moins une pour le jeunôt. Celui-ci se releva, époussetant ces vêtements, et continua sa route. Un nuage de poussière résultait de la coupure de la pierre, s'échappant de parts et d'autres du chemin.

Un nouveau rocher dévala la pente, bien plus petit cette fois mais non moins dangereux, car beaucoup plus rapide. N'ayant guère eu le temps de voir celui-ci arriver, Endë tenta une esquive ratée. La collision avec la pierre roulante eut lieu au niveau de la cheville droite du garçon. Et s'il n'avait vraiment pas pu l'esquiver, il aurait assurément perdu un tibia. Les dommages ne furent pas si graves que ça mais, à la stupéfaction du blond, le pierre se stabilisa dans sa course effrenée puis s'ouvrit d'elle-même, se transformant petit à petit en un personnage tout de rocaille, très peu banal.


"Mrrruoh ? Quel crrrétin es-tu pourrr te mettrrre en trrraverrrs de la rrroute de Doarrrca le Gorrron, petit ?"

Le Londëyantien ouvrit grand les yeux et resta coi pendant quatre bonnes secondes. C'était le premier Goron qu'il put voir de ses yeux, et il ne s'attendait pas à ce qu'ils soient aussi impressionnants. Le garçon avait pu lire quelques lignes à leur sujet, notamment concernant Darunia, Biggoron et le Rubis Goron. Après hésitation, il se décida enfin à répondre, d'une voix peu assurée.

"Euh... Je m'appelle Endë et je... visite les lieux.

-Je crrroyais que Zelda avait interrrdit l'accès à notrrre montagne... Comment puis-je m'assurrrer que tu ne sois pas un sbirrre de Ganondorrrf ? Peut-êtrrre viens-tu nous dérrrober nos tendrrres cailloux ?

-Non, non ! Ne vous inquiétez pas, je suis juste en quête d'inspiration pour l'écriture d'un journal.

-Tu ne m'a pas l'airrr d'un écrrrivain pourrrtant... M'enfin j't'aime bien ! J'te laisse passer p'tit garrrs ! Fais attention à toi, ça regorrrge de dangerrrs parrr ici !

-Je tâcherai d'en prendre note, merci à vous !"

Le dénommé Doarca se remit en boule et continua son petit bonhomme de chemin. Quant à Endë, il en fit tout simplement de même et gravit la montagne petit à petit, faisant attention aux autres chutes de pierres... et de Gorons.


Dun Loireag Dragmire


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(vide)

Son escapade aux côtés de Corbeau à la Citadelle noire s'était achevé, et le jeune homme s'en était retourné à son camp afin de déposer ce qu'il avait pu récolter : Données scientifiques, échantillons, et peut-être même plus ! Dun se constituait son propre laboratoire dans l'une des tentes du camp Dragmire, et les choses allaient bon train. Néanmoins, le jeune homme faisait maintenant face à un léger problème : Afin de pouvoir commencer les premières de ses nombreuses expériences, il aurait besoin de combustible.
Car la chaleur d'un simple feu de bois ne suffisait pas ! Non, il lui sera nécessaire d'obtenir un véritable brasier de longues heures durant. Une seule chose en Hyrule permettait de produire autant d'énergie, et il s'agit ni plus ni moins d'une Pierre-Lave du Mont du Péril.
Le problème ? Il n'en avait plus une seule.

Claquant nerveusement de la langue, Dun réfléchit quelques minutes avant de prendre une nouvelle décision : Puisqu'il lui était impossible d'avoir un fournisseur en pareil lieu, il irait chercher lui-même ce dont il aurait besoin ! Empruntant l'un des cheveux Gérudo pur-sang, la Folie se mit en route avec un sac de soie Zora, seule matière permettant de transporter de la lave solidifiée incandescente sans danger. Le voyage dura plusieurs jours mais lui permit de se détacher de la réalité, parcourant monts et vallées aux côtés de la plus fidèle des bêtes et sans souillure de compagnie humaine.

Toute bonne chose ayant une fin, il arriva un jour aux abords de la plaine, véritable marée verte d'où le Mont du Péril se détachait à l'horizon. Ce ne fut que face à ce dernier que le jeune homme fut confronté à un problème : Une bonne cape à capuchon lui permettait de passer inaperçu dans la foule, mais les grilles avaient été fermées sur Ordre Royal.
Claquements de langue.

Bah, ce n'était pas grave ! Seul un idiot chercherait à entrer par infraction, trop de risque d'être vu ou encore de se blesser. Et c'est pourquoi le jeune homme s'en retourna calmement au village, jusqu'à la... Galerie Marchande. Cette dernière était en ébullition, bien qu'assez vide pour le moment : Les Clients n'allaient pas tarder à arriver et il fallait que les Marchands puissent déballer les marchandises le plus vite possible, afin de conclure les meilleures affaires. L'entrée d'un homme au capuchon passa quasiment inaperçu, c'était le moins que l'on puisse dire !
Bien sûr, cette frénésie ne dura que jusqu'au moment où Dun sortit un petit médaillon de bois de sous sa cape : Une Rose Bleue et une Pomme d'Or y étaient gravées, emblèmes de son ancien magasin. Car Dun avait été marchand, peut-être même le plus riche des marchands d'Hyrule ! Ayant commencé avec des dettes allant jusqu'à 3000 rubis, le jeune homme avait gravi les échelons un à un jusqu'à devenir un véritable Prince Marchand. Nombre de magasins actuellement ouverts en Hyrule devaient leur succès aux investissements qu'il avait placé en eux par ailleurs.
Et plus que tout, l'Ordre des Marchands lui avait été ouvert.

Car si les plus naïfs d'Hyrule pensaient que l'économie du pays tenait seule sur les piliers fragiles de la royauté, beaucoup savaient pertinemment que les Marchands n'avaient point de camp mais une seule cause : un commerce équitable entre tous. C'est ainsi que, intrigué par ce qui avait arrêté le travail de son voisin, chaque commerçant fixait à son tour l'emblème et piquait à son tour la curiosité d'un collègue en restant bouche bée : La Galerie fut bientôt réduite au silence.

Les Clients ne purent faire leurs achats aussi tôt que d’habitude, ce jour-là, et eurent pour seul accueil une porte close où se trouvait placardée une note : "problème technique". C’est ainsi que quelques minutes plus tard, la grille de passage des marchandises vers le Village Goron fut ouverte afin de laisser passer le jeune homme qui salua ses anciens collègues d'un signe de main.


"Bien, maintenant, en route..."

La route des marchandises se trouvait en hauteur par rapport à la route principale, et il suffisait de se pencher afin de contempler cette dernière. Les carrioles qui devaient parvenir au Village nécessitant une certaine sécurité que la course Goron ne permettait pas, et l'ex-Prince pu progresser sans être dérangé avec pour seul divertissement le bruit continu des roulades de ces derniers. Cela continua ainsi pendant quelques minutes jusqu'à ce que le ramdam s’interrompe prématurément, comme dérangé par un obstacle. Piqué par la curiosité, Dun s'approcha du bord et pu constater qu'un Hylien venait de heurter un Goron.
Apparemment, il y avait bien eu un idiot ayant trépassé les grilles...

Le Goron parti, l'inconnu continua son chemin comme si de rien n'était, jusqu'à ce que Dun l'interpelle.


"Hola, homme suicidaire ! Ne préféreriez-vous pas marcher en toute sécurité? L'heure est matinale et la circulation n'est pas encore dense, mais je ne compterai point là-dessus : Nombre de Gorons se rendent au Village Cocorico en début de journée. Pourquoi ne pas venir ici?"

Et c'est ainsi que le jeune homme tendit la main vers le Londëyantien, premier contact avec une personne qu'il reverrait très souvent par la suite.

""Qu'as-tu à faire au Village Goron, pour aller jusqu'à braver une interdiction royale ?"

De plus, un peu de compagnie humaine après des jours de solitude ne lui ferait pas de mal...


Eckard Falskord


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(vide)

"Merci à vous." fit le blond en lui attrapant la main. "Je me nomme Endë et suis en quête d'inspiration pour mes écrits ! Je viens d'être récemment embauché en tant qu'écrivain, alors voir de nouveaux paysages me semble être une alternative plus que recommandée ! De plus, je suis... nouveau ici, si on veut."

Pas tant que ça en fait, vu qu'il avait passé treize années dans le désert...

"Et puis j'aimerais par la même occasion visiter chaque recoin du pays ! J'aime beaucoup Hyrule. Mon premier contact avec ses citoyens fut un plaisir. J'ai déjà vu beaucoup d'endroits, mais il me reste encore tant à admirer ici..."

Le Londëyantien ne pensait pas voir quelqu'un ici à une heure aussi matinale. Et d'ailleurs, d'où venait cet homme ? La grille avait-elle été ouverte ? Ou bien possédait-il une autorisation royale ? Le garçon ne préféra pas lui demander. Après tout, ces affaires ne le concernaient guère.
D'ailleurs, cet homme semblait très bien connaître la région. Tout du moins, le pays.

Et comme cet individu l'avait dit, d'autres Gorons dévalèrent la pente à toute allure. On pouvait les différencier aux rochers car la direction de ceux-ci se modifiait d'elle-même avant de rencontrer un mur ou tout autre obstacle. Sauf pour les voyageurs apparemment. Il faut dire que la visibilité d'un Goron qui descend une pente ne doit pas être des plus... développée.