Rp event : Catastrophes « naturelles » [partie 2]

[ Hors timeline ]

Il leur avait fallu un quart d’heure pour rejoindre le mont du péril. Elles ne savaient pas réellement si leur plan en ce lieu allait fonctionner mais cela ne leur couté rien sinon quelques force de tenter le coup.

Il y avait de cela plusieurs mois, elles s’étaient essayées à concocter quelques explosifs. Cela leur avait valu quelques cheveux mais les efforts avaient été payants. Elles avaient enterré l’une de leurs bombes dans le désert Gérudo et au vu de la quantité incroyable de sable qui avait jaillit et du trou béant laissé par l’explosion, elles ne pouvaient douter de la puissance de leur invention.
Elles savaient que cela leur servirait pour plus tard et elles ne s’étaient pas trompées.

Elles montèrent jusqu’au sommet du mont du péril, et lorsqu’elles y parvinrent, elles se mirent à former des trous dans la pierre et y placèrent avec soin, une pincée de poudre.
Il y avait un léger vent et l’air était pur et frais. Ici aussi il n’y avait nul signe de vie.

La tâche n’était pas évidente, il fallait doser juste au risque de provoquer une trop grosse explosion qui pourrait mettre en danger la vie des marâtres.
Une fois que cela fût fait, Koume fit naitre des petites flammes au bout de chacun de ses doigts et elle envoya chacune dans les excavations avec lenteur. Elles se hâtèrent alors de remonter sur leurs balais pour filer le plus vite possible avant que la poudre ne s’enflamme et n’explose.

Elles échangèrent un regard complice lorsque la détonation retentie, satisfaites d’elles-mêmes.
Des pierres avaient jailli en tous sens. Et elles étaient retombées non sans causer de dégâts.
Un vacarme assourdissant avait suivi leur chute.
Elles se posèrent alors devant l’entrée du chemin menant au sommet du mont et chacune grave un « K » de part et d’autre du passage.

Elles s’éloignèrent de la triste scène un sourire carnassier sur les lèvres.

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Comment etait elle arrivé ici, au mont du péril? ah ca ce serait une histoire et un RP complet seulement pour l'expliquer. Faisons simple car ce n'est pas le sujet : Notre petite prêtresse de la Sagesse est perchée sur un rocher les oreilles et autres sens a l'affut. Ne me demandez pas comment elle n'a pas entendu les Sorcières. Peut etre une bourrasque de vent aura bouché son ouie quelques secondes, j'en sais rien.

En tout cas on en est a quelques secondes avant l'explosion.

Elle soupira et juste derrière elle, ce fut la fin du monde. Comme si la montagne explosait. Et ce fut vraiment le cas, la montage explosait bel et bien.

La petite prêtresse fut propulsée en avant, tombant a bas de son siège.
tout autour d'elle la température de l'air avait augmenté, passant du frais hivernal a la touffeur d'une pleine journée d'été.
A quatre pattes, Flora s'éloigna du brasier ... sans se rendre compte qu'il était tout autour d'elle.
Comment la montagne pouvait elle d'ailleurs bruler? Il n'y a rien de combustible sur ses flancs.

Très vite la jeune fille réagit.
Joignant les mains en prière, elle plasomdia une incantation.
L'avatar de Nayru étant magicienne de l'eau, il y a peut être une solution par la ....

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La procession attendait au milieu du village en silence devant une petite maison où, au moment même, se déroulait le dénouement d’une vieille affaire qui avait secoué la communauté hylienne.

Dix minutes plus tôt, un groupe de dix religieux étaient venus têtes baissées à Cocorico, accompagnés d’une partie de la garde du château royal. On aurait dit qu’ils se préparaient à la célébration d’un enterrement, les visages fermés, et habillés de longues robes immaculées. Mais au milieu de toute cette ambiance de mort, les corbeaux n’étaient pas les seuls à se délecter du malheur qui se préparait. En première ligne du groupe venu du Temple du Temps se tenait une jeune femme, dont la tête était dissimulée par le capuchon de son manteau vert. Un manteau marqué, dans le dos, du symbole associé à la déesse hylienne Farore.

Soudain, un grand fracas retentit dans le village silencieux, et les habitants qui se trouvaient dehors cessèrent toute activité. La porte de la maison s’était bruyamment ouverte, et un grand vieillard ressortit en hurlant, escorté de force par la garde.

-NON ! VOUS FAÎTES ERREUR ! PUISQUE JE VOUS DIS QUE VOUS FAÎTES ERREUR !
-Nous avons des preuves contre vous, vieillard ! asséna le garde qui le maintenait par le bras gauche. Vous feriez mieux de garder le silence pour ne pas vous fatiguer.
-Pauvre sot, vous ne disposez d’aucune preuve ! Vous n’avez même pas de témoin pour affirmer qu’il s’agit de moi !
-Si
, clama une voix. Ils en ont un.

La jeune femme de vert vêtue s’avança vers les gardes, et retira son capuchon pour regarder le vieillard dans les yeux.

-Toi… s’étouffa ce dernier, comme s’il venait de recevoir un coup de poing dans le ventre. Je t’ai sauvée !
-Nullement
, répliqua durement la prêtresse de Farore. Je leur ai décrit très clairement la cave dans laquelle tu m’as enfermée cette nuit-là, car… ô oui, je m’en souviens -elle fit monter des larmes à ses yeux- je ne m’en souviens que trop bien ! Un mois tu m’as torturée, alors que tu avais assassiné mes sœurs, et que tu attendais d’en faire de même pour mes frères, comme pour mon père ! Avant de pouvoir me tuer à mon tour ! Parce que j’avais découvert que le meurtrier de ma famille… c’était toi !
-Ce sont… CE SONT DES MENSONGES !
-Alors comment je pourrais décrire exactement tout ce qui se trouve dans ta cave ? Comment expliques-tu que le tavernier m’ait découverte blessée, la nuit où je me suis enfuie ? Comment justifies-tu le fait que tu n’aies jamais témoigné pour l’affaire de meurtre concernant ma famille ?!
-COMMENT ?! MAIS PARCE QUE CE N’EST PAS MOI !

-C'en est assez, sanglota la prêtresse dans un mouvement théâtral.
-Vous êtes en état d’arrestation, déclara le chef de la garde venue à Cocorico. Pour meurtres, tortures, séquestration, et tentative de meurtre.
-Ce n’est pas vrai !! s’époumona le vieux décharné. DIS LEUR LA VÉRITÉ ! DIS-LEUR !

La vérité : c’était que ce vieillard l’avait finalement délivrée. Et que la prêtresse n’avait pas du tout été blessée. Mais elle n'avait jamais oublié qu'à la demande de son père, il avait d'abord accepté de l'enfermer. Alors c'était à son tour de recevoir son courroux.

Mais un vacarme apocalyptique couvrit tous les hurlements du vieillard, et secoua le village entier. Une secousse ébranla la terre, et fit trembler les maisons. La garde et les religieux se couchèrent au sol, pendant que les habitants du village -venus assister à l’arrestation- se mirent à courir dans tous les sens en hurlant.
Le mont du péril paraissait en proie à une éruption ; pourtant seules des roches jaillissaient de son sommet. Elles s’élevaient très haut dans le ciel pour retomber avec fracas sur tous les environs. L’une d’elle vint même s’écraser dans l’une des maisons de Cocorico.


-Il faut appeler des renforts ! s’écria l’un des gardes.
-Mais que fait-on du prisonnier ?
-On l’emmène quand même ! Que quelqu’un sonne l’alerte pendant ce temps !
-NON ! JE SUIS INNOCENT ! JE SUIS INNOCENT ! vociféra le vieil homme qu’on emportait les pieds traînants. ELLE MENT ! ELLE MENT !
-Oseriez-vous remettre en cause la parole de l’envoyée de Farore ?! coupa le chef des gardes. Taisez-vous, maintenant !

La garde s’acquitta alors des envoyés de l’Eglise, pendant que les roches continuaient de retomber sur tous les flancs de la montagne. Des explosions retentissaient à répétitions. La prêtresse de Farore, elle, continuait de sangloter contre l’épaule d’un condisciple du temple du Temps.

-TRAÎTRESSE ! VIPÈRE ! DÉMONE ! SORCIÈRE !
s’égosillait l’escogriffe pendant qu’on l’éloignait. TU N’ES QU’UNE VILE SORCIÈRE ! JUSTICE ME SERA RENDUE LORSQUE TU MOURRAS DANS LES PIRES SOUFFRANCES !
-Ma Dame, s’écria l’un des religieux, nous devons partir voir ce qu’il se passe en haut !

Le vieux chauve avait disparu avec les gardes, et presque tout le village venait d’être déserté. La prêtresse sécha ses larmes de crocodile, et se retourna vers l’homme.

-Pourquoi y aller ? Ce serait de la folie !
-Vous êtes l’envoyée de Farore ! Le pouvoir divin est avec vous, et de vos prières, vous êtes en mesure d’arrêter cette catastrophe ! Venez, je vais vous escorter sur le chemin du péril !

La prêtresse eut envie de lui cracher dans sa petite bouche. En quoi était-elle apte à stopper ce départ d’éruption ?! Elle ne disposait d’aucun pouvoir, et très clairement, elle voulait se trouver n’importe où ailleurs, mais pas sur le mont du péril où même le plus idiot des hommes n’irait pas !

Pourtant elle n’eut pas le choix. Après avoir remarqué les deux "K" qui décoraient l’entrée du passage, le jeune religieux l’emmena sur le chemin du péril, tandis que des roches continuaient de retomber violemment tout autour d’eux. La prêtresse crut qu’elle n’y survivrait pas, par de trop nombreuses fois. Mais elle l’aurait sans doute mérité, elle qui avait fait accuser un innocent pour couvrir son propre crime. Sa vengeance, qui l’avait conduite dans les rangs de l’Eglise.

Plus on grimpait sur la montagne, et plus la température augmentait. Après s’être retenue de pousser son compagnon dans le vide, pour se sauver de ce bourbier, et après avoir pesté au sujet de son rôle de grande prêtresse qui la poussait à intervenir dans de telles situations, elle parvint tant bien que mal aux abords du grand drapeau rouge, dressé au bord du chemin. Il avait été fracassé par un rocher, et la moitié du mât était tombé dans une crevasse.


-Par les déesses ! s’exclama le prêtre. Regardez !

La prêtresse leva la tête et vit, là-haut, une jeune femme qui avait joint ses mains en prière. Un brasier l’entourait sur le flanc de la montagne… d’origine forcément magique. Car rien ici n’aurait pu brûler. L’auteur était sans doute ce fameux "K". Mais à la connaissance de la prêtresse, seule celle de Din était capable de lancer un tel feu. A moins que...

-C’est la prêtresse de Nayru, il faut trouver un moyen de l’aider !
dit l’homme avant de s’élancer vers le brasier.

Mais même si elle avait voulu lui apporter son aide, l’avatar de Farore n’aurait pas su comment. Elle délégua donc sympathiquement le soin de l’assister à son collègue.

Et soudain, une nouvelle explosion retentit à proximité. Des roches tombèrent à nouveau… puis, un autre brasier se déclara. Juste derrière la prêtresse de Farore, et face à celle de Nayru.
Il semblait que la coopération entre elles était devenue obligatoire.

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Le crépitement des flammes couvrait tout. La chaleur était suffocante. La transpiration collait sa bure simple contre son corps encore juvénile. Chaque minute ici risquait de réduire ses poumons en cendre. Respirer était de plus en plus difficile.

Pourtant Flora ne cessa pas d'incanter.
Qu'avait elle a perdre?
La vie?
Elle appartenait a Nayru.
Son joli minois?
Elle s'en fichait.

Alors qu'elle relâcher son énergie et déclencher une irruption aquatique, une nouvelle explosion retentit, projetant l'avatar de Nayru au sol.
Une nouvelle source de chaleur lui appris qu'un nouveau foyer s’était allumé.

Flora soupira, et se redressa.

Quelque chose néanmoins alerta la petite prêtresse.
Car la, juste face a elle, il y avait une autre personne.
Comment la jeune fille le sut? Tout simplement elle avait perçut le bruit d'une respiration hachée, saccadée, comme si l'autre en face avait peur.

Alors la petite prêtresse tendis la mains, paume vers le ciel, en direction de cette personne.

"Tout va bien. Il ne faut pas avoir peur."

Mais au final, l'enfant elle même était morte de trouille. Ne risquait elle pas de se transformer en torche vivante a tout instant.
Elle s'approcha d'un pas timide, repoussant ses cheveux derrière ses oreilles et devant hurler presque pour se faire entendre dans le brouhaha des flammes demanda :


"Que c'est il passé? Qui êtes vous?"

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Thor Odinson


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(vide)

La sieste... c'était une des activités qui prenaient beaucoup de temps au Nordique dans sa journée. Et quel endroit meilleur que le moulin du village cocorico pour se reposer.

Le vent soufflait, une brise caressait son visage, il ne faisait ni trop chaud ni trop froid, bref un joli temps. Finalement, n'étant pas bien installé, il décida de changer d'endroit. Il ramassa son marteau ainsi que son casque et descendit du moulin.

Les mains dans les poches et les yeux fermés ils avançaient, vers la sortie du village cocorico quand il aperçut un groupe de personnes, vêtus dans des manteaux sombres qui arrivaient justement au village. Parmi elles, une seule personne était différente des autres, elle était vêtue d'un vêtement vert, rappelant la forêt.

Ils allaient en direction du cimetière.

L'instant d'après, une porte s'ouvrit brusquement. Le Nordique se tourna vers la scène -qui avait également intrigué le groupe de personnes- Un vieil homme sortait, les mains dans le dos, par deux gardes il était attaché et accompagné. Il clamait son innocence. Qu'avait il fait ? Il n'en avait pas la moindre idée.


« Ils sont tous comme ça... » se dit il

Il les ignora et continua son chemin, descendit les marches . Deux secondes se passèrent et il s'arrêta à nouveau. La personne au capuchon vert s'approcha du vieil homme, il s'en suivit un dialogue que le Nordique put entendre et comprendre.... à peu de choses près.

"Oseriez-vous remettre en cause la parole de l'envoyée de Farore ?! "

Une prêtresse ? Ça y est, il en avait trouvé deux sur trois. Il ne restait plus qu'à voir a quoi ressemblait la dernière...
Elle avait retiré son capuchon et Thor avait pris soin de bien regarder son visage.

Il allait s'en retourner au sous-sol des damnés quand soudain, une énorme explosion retentit, un bruit tellement puissant qu'il entraîna une bourrasque d'air chaud très puissant. Le Nordique se retourna en direction de la porte qui donnait vers le mont du périls et se reçut la bourrasque. Ses cheveux volait en arrière, il mit son avant-bras en avant pour protéger sa tête. Le prince d'Asgard avait un oeil fermé et les deux jambes pliées....

La bourrasque s'arrêta, mais la chaleur demeurait.


« Bon sang, il se passe quoi ici ? »

Il regarda vers le mont du péril. Le feu se propageait sur le mont du péril. Cela ne pouvait être que de la magie, le feu de nature est inefficace contre la roche, sauf a très forte température.

« Oh bordel... »

Son regard se tourna ensuite plus haut. En effet il pu voir, l'avatar de Farore, accompagné d'un prêtre sans doute, en train de grimper le mont. Thor était tellement concentré qu'il ne l'avait pas vu grimper.

A son tour, il commença l'ascension...

Plus il montait, plus l'air était chaud....

Arrivé en haut, il reconnue Nayru, ainsi que Farore. Elles étaient toute les deux entourées d'un brasier, prisonnière.

Une autre explosion ce fit entendre, et Nayru se retrouva au sol. Une nouvelle source de chaleur apparut


« On va cramer sur place si on ne bouge pas » se dit il

L'Asgardien utilisa le sous-sol pour passer en dessous du brasier et arriver aux côtés de Farore. Il lança Mjolnir contre des roches suspendues au-dessus d'eux pour qu'ils tombent. Sans dire un mot, Thor empoigna le bras de la demoiselle et replongea dans le sous-sol avec elle. Il arriva ensuite aux côtés de Nayru qui s'était redressé et répéta la même opération.

Les roches s'écroulèrent sur les flammes magiques bouchant l'entrée

Ils ressortirent du sous-sol, sur un rocher qui n'était pas (encore?) touché par les flemme. Il laissa les deux femmes récupérer. Il était debout, le vent soufflait toujours.

[Si j'ai fais la moindre erreurs n'hésitait pas à me MP :D]


Lanre


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(vide)

Ca nous brisait les tympans. Peu importe tout le verre dont peut être fait une prison comme la mienne, jamais nous n'avions entendu un bruit si puissant. La fureur de la foudre qui frappe la Forêt n'est en rien comparable. Pas même elle.
Ca nous brisait les tympans, encore et encore. Le premier râle que poussait la Montagne fut bien vite accompagné d'une série de hurlements déchirants. On aurait dit en réalité que le roc lui même se déchirait sous la douleur, que le volcan pleurait des larmes de pierre.

Ca nous inquiétait. Lui autant que moi. Il s'était aventuré si loin de ma Forêt devenue mon cauchemar et j'étais contrainte de le suivre. Nulle idée ce qui l'avait poussé à s'éloigner tant, sinon la traque. Malgré des années de cohabitation je n'avais jamais été en mesure de le comprendre. Toutefois, il était aisé de voir toute cette tension qui le prenait. Ses doigts s'étaient crispés, ses phalanges avaient blanchies sous la pression qui leur infligeait pour rester fermement agrippé au flanc du Mont du Péril. Et s'il m'était tout à fait impossible de voir ses yeux tant qu'il ne regardait lui même pas vers le bas, je savais déjà quelle lueur y brillait.

Connaître ne veut pas dire comprendre. Nous ne nous étions jamais compris, nous refusions de nous comprendre, et cela m'allait pour le mieux. Pourtant, en dépit de toute la haine que j'avais pour lui, malgré sa mort — notre mort, que je désirais plus qu'ardemment je ne pouvais m'empêcher d'éprouver une pitié tabou et honteuse quand je le voyais ainsi.

Un chien perdu. Il n'était qu'un rien qu'un chien perdu.

La Montagne finit par s'arrêter de pleurer. Une chance pour lui. Ses doigts étaient déjà tout ensanglantés d'avoir griffé la roche comme pour creuser un terrier. Sa coiffe d' « Esprit de la Forêt » n'avait pas suffi à le rassurer. Nous étions en terrain inconnu, et hostile. Nous avions peur. Oh oui, nous avions peur. Lui comme moi.
Quand bien je voulais notre mort, je savais que je n'aurais réussi à m'y résigner si l'éboulement nous avait coûté la vie. Il est un pas entre songer se tuer et le faire réellement. Si souvent, j'avais tenté de bloquer ma respiration jusqu'à en tomber morte. Il m'avait parfois secouée, dans ma geôle, jusqu'à ce que ne s'ouvre ma bouche et ne s'y infiltre l'air. Il m'avait parfois laissé faire. Je ne m'étais jamais résolue à mourir pour vrai.

Le Serpent qu'il se plaisait à être reprit contenance, et siffla de sa langue fourbe. Et contre toute attente, fort de sa victoire contre la demeure des Gorons, il poussa un long hurlement qui tenait plus du Loup que du reptile.
C'était un être dérangé. Un être dérangé qui communiquait son insanité mentale aux autres, quand il ne les tuait pas. J'en avais été victime.

Son cri raisonna longuement dans la montagne, l'écho lui renvoyant sans cesse. Ca nous donnait l'impression d'être nombreux. Si nombreux. Un frisson me prit de la tête au pied. Je sentais ses grosses mains sales et violentes sur ma nuque sans qu'elles ne s'y soient jamais posées. Elles encadraient sa gueule pour projeter son rugissement plus loin encore. Besoin impérieux de communiquer son succès à tous ces frères invisibles qui lui répondaient, même s'il savait sûrement qu'il ne s'agissait que d'un reflet de lui même. Sa langue modulait des sons que j'avais toujours cru inaccessible à l'Homme. Horreur y était dorénavant associée, depuis qu'il avait utilisé ses cris pour signaler la fin d'une traque, son triomphe sur la proie.

Il s'accroupit à nouveau et je poussais de toute mes forces pour que la bouteille accrochée à sa ceinture ne rencontre une pierre suffisamment obtus pour me défaire de ce cachot translucide. Peine perdue, et essai maintes fois raté. Espoir stupide que de croire qu'une Fée disposerait d'assez de force pour provoquer pareil évenement.
Ses mains frappèrent son torse. Il s'amusait encore de sa consécration sur le Flanc du Péril.

Et la Montagne hurla de nouveau. Ca nous inquiétait. Nous retournions nous cacher, à l'abris sous une espèce de Dolmen réalisé par on-ne-sait-qui. Ce devait être la première fois que je trouvais tant le moyen de le bénir que de le maudire pour sa lâcheté.


"Sssssssss..." Souffla-t-il, recourbé sur lui même, presque face contre terre. « Vilaine Dent-qui-pointe-vers-le-Ciel ! Cesse ! Cesse ! » Il s'excitait dans sa terreur du châtiment. J'espérais, tout en rejoignant sa crainte, que les Trois auraient la bonté de donner aux crachats rocailleux du Volcan le pouvoir de nous tuer — de le punir d'être même venu au monde.

Son invective ne calma pas la Montagne. Du moins... Pas tout de suite. Après quelques minutes sans que ne hurlent les falaises, il s'aventura dehors, me trainant avec lui. A quatre pattes, appuyé sur les orteils et trois doigts de chaque main (pouce, index et majeur), il huma l'air, toujours inquiet. Et sans prévenir qui que ce soit, il s'éleva d'un bond vers les cieux.

Ses pieds nus retombèrent à nouveau sur la pierre et son ascension continua. Agile et souple, il bondissait, véritable chamois, ou quelque autre animal des montagnes. Chaque saut m'envoyait cogner contre l'une ou l'autre des parois de ma cellule de cristal, chaque saut me retournait le coeur. Mais comme toujours, l'inconscience se refusait à moi.

L'enfant égaré pila brusquement, et se fit discret comme peut l'être un chat, muet comme peut l'être une carpe. Une voix s'éleva brièvement d'en dessous de son perchoir. Une voix féminine, une voix d'enfant.

Ses yeux s'écartèrent, tandis qu'il murmurait à son tour.
« Jolis petits minois, jolis petits cous... A moi ! » La suite m'est plus confuse. Mais encore une fois la Montagne se brisa. Ses doigts s'infiltrèrent dans les cassures de la pierre, nous sauvant d'une chute létale. Son promontoire s'effondra une vingtaine de mètres plus bas. Je pouvais voir à mon tour. Un homme de forte carrure attrapa le bras d'une des deux femmes avant qu'ils ne disparaissent tous les deux. Quelques instants après, il revint et enleva la seconde jeune femme laissant le prêtre – il semblait qu'il en soit un, à son habit – seul au milieu d'un cercle de flammes.

"Sssssssss...! Magie..! Pouah !" L'homme isolé se retourna, mais nous n'étions plus là. Je ne pouvais plus qu'espérer que les Déesses aient entendu ma prière pour son âme. Il n'eut pas le temps de se retourner que sa nuque craquerait dans un nouveau sifflement colérique. Oh, oui. Il ne le savait pas encore, mais le Traqueur lui briserait le cou.

[HRP : Afin d'éviter toute confusion : le narrateur de ce RP est une Fée enfermée dans un bocal que le protagoniste porte fermement accroché à la ceinture.]


Le Feu, tout autour de lui, comme un doux voile l'enserrant de toute part. Le Feu comme une caresse, délicate et tendre. Le Feu comme une amante, réveillant en lui le brasier du corps et de l'âme. Le Feu...Comme elle. Elle qu'il avait perdu. Elle qu'il ne retrouverait jamais. Ses poings se serrèrent à mesure qu'il sentait la rage l'envahir. Autour de lui, le feu s'agita. Le Feu le comprenait, lui. Il était son maître, le seigneur de l'Ombre et de la Flamme.
Jamais Ganondorf n'aurait songé que ses ennemis lui porterait un tel coup. Elu des déesses, il s'était cru invincible, invulnérable, intouchable même. Mais ces moins que rien avaient trouvé une faille. Une faiblesse que lui même n'avait pas soupçonné durant toute sa vie. Ils avaient tué son amour. Pour s'emparer de son sceau, ils lui avaient prit sa vie. Din, comme il l'appelait, ne serait plus jamais à ses côtés. Plus jamais elle ne l'apaiserait après une de ses colères destructrices. Malgré toute sa puissance, le Roi du désert ne pouvait rappeler à lui celle qu'il aimait. Il n'était même pas sur qu'un souhait effectué en touchant la Triforce le puisse. La mort avait quelque chose de définitif, d'absolu qu'aucun mortel ne transcenderait jamais. Et cette pensée lui rappelait ô combien il restait loin de son but. Mortel signifiait faible, et pourtant il l'était bel et bien.


"Je ne peux te ramener, mon amour. Pas encore..."

Toute sa vie, Ganondorf s'était battu pour réclamer ce qui était à lui. Comme si on l'avait privé de son dû, en un autre temps, une autre vie. Ce désir permanent et grandissant qui le poussait à ne jamais abandonner, il le sentait décupler en cet instant. Car il se battrait à présent pour lui...Et pour elle. Une fois en possession des trois fragments, il ferait le voeu ultime, le seul qui puisse le satisfaire : celui de devenir un dieu. Alors même la mort se verrait forcée de s'incliner devant sa volonté...Tout comme le monde.
Il avait déclenché une guerre sanglante à Hyrule. Il était temps qu'elle porte ses fruits. Qu'importe la ruine ! Qu'importe le prix du sang versé ! Aucune destinée exceptionnelle ne s'était jamais accomplit par la mollesse et le compromis ! Ganondorf serait bientôt maître de la création ou ne serait plus ! Autour de lui, le feu s'agita encore, tourbillonnant autour de lui, de plus en plus vite. Il comprit que la Flamme était toujours à ses côtés. Et de là où l'Ombre gouvernait en maître, dans les profondeurs abyssales de la Terre, dans les gouffres infinies où règnent des horreurs oubliées, il sentit que celle ci se manifestait également. Il aurait toujours des alliés, quoiqu'il arrive. Cette pensée était réconfortante. Oh, il se doutait bien que ses fidèles le quittaient tous. Troublés, ils devaient l'être, de voir leur maître ainsi blessé par la mort de son épouse. Mais avant d'être l'élu de Din, Ganondorf était un homme. Et son coeur d'homme avait saigné. Dés qu'il avait apprit la tragédie, il s'était précipité pour recueillir le corps de son amour. Et comme il hurlait sa rage et sa peine, il avait prit conscience d'ô combien elle lui était chère. D'ô combien son souvenir resterait douloureux, pour l'éternité. S'étant rendu à la montagne du péril, il l'avait rendu au feu de Din, au brasier ardent de la terre rouge. Puis, il l'avait suivit, étouffant sa douleur dans la caresse du Feu.
A présent sonnait l'heure de reprendre la lutte, et de finir ce qu'il aurait dû achever depuis longtemps.


"Au revoir, toi qui fut ma fougue..."

Alors que sa main agrippait la rude paroi de pierre, une présence proche s'imposa à lui. Une énergie qu'il ne connaissait que trop bien : ses mères adoptives. Intrigué et curieux, il sortit du bassin de lave. Il ne portait plus que ses robes noires et rouges de deuil, que le feu avait épargné, et l'ascension fut aisée. C'est alors qu'il sentit que quelque chose n'était pas normal. La magie de Koume et Kotake agissait sur la montagne elle même. Le Feu enrageait, sans raison apparente. Il faisait gronder le volcan plus que de coutume. Quel nouveau plan avaient elle conçu en son absence ?!
Impatient d'en savoir plus, il se pressa d'achever son escalade. A l'instant où il posait le pied sur le sommet de la falaise, une nuée de saigneurs de feu le frôla, volant frénétiquement vers la sortie. Ganondorf prit quelques instants pour essayer d'apaiser le feu, de lui transmettre son calme...Mais cela n'eut pratiquement aucun effet. Malheureusement, il était trop nerveux pour cela. Il décida d'essayer d'en apprendre plus sur la situation et sortit du cratère...Le brasier touchait déjà les flans de la montagne. Peu de temps s'était écoulé entre son contact avec ses mères et l'instant d'alors mais les dangers potentiels pouvaient devenir énormes à la longue. Qu'es-ce qui était passé dans la tête des mégères ?! Sans doute avaient elles de bonnes raisons de faire cela mais le roi du désert n'en voyait alors pas.

C'est là qu'il perçu les présences. Cinq...Non six ! Séparées en trois groupes. L'une d'entre elles était seule, il s'y intéressa en premier. Montant sur un rocher, il l'aperçu : un prêtre, terrifié, au milieu d'un cercle de flamme. Qu'es-ce que cet insecte était donc venu faire là ?!


"L'inconscient."

Plus soucieux pour son image auprès de L'Eglise que pour le salut de l'imbécile, le seigneur de l'ombre et du feu se précipita sur lui, ordonnant aux flammes de se disperser. Mais elles lui résistaient, affolées elles aussi. Alors, il se jeta sur le prêtre, l'empoigna aux hanches et l'éjecta plus loin, sur un rocher en hauteur. Lui se fichait des flammes mais visiblement, le clerc ne partageait pas cette immunité. Agrippé à son roc, il s'efforçait d'éteindre le bas de sa robe, qui avait commencé à prendre feu. C'est alors que Ganondorf l'entendit.


"Sssssssss...! Magie..! Pouah !"

Le roi du désert se retourna, pour rencontrer du regard une créature fort étrange. Ressemblant à un homme, vêtu de haillons, de fourrure et du crâne d'un cerf. Il portait également une fée dans une bouteille à sa ceinture. Deux des présences qu'il avait sentit. Curieux de cette créature étrange, qui ressemblait à un homme mais n'en avait pas l'aura, Ganondorf s'en approcha.

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Encerclée par les flammes, la prêtresse de Farore cracha et pesta. Comment avait-elle pu se retrouver dans cette situation, aussi stupidement ? Ah, oui… C’était ce loqueteux de prêtre qui avait voulu rester dans son rôle de samaritain.

-Crétin… grinça la jeune femme, la haine au bord des yeux.

Mais elle se jurait que si elle devait brûler vive à tout prix, elle le pousserait avant pour qu’elle ait le plaisir de le regarder hurler dans les flammes. Il tentait toujours de sauver la prêtresse de Nayru à travers le rideau flamboyant qui les séparait.


-Je suis devant vous ! La prêtresse de Farore est avec moi, l’Eglise vient vous aider !
-Ou plutôt nous faire tuer ! cracha la dame en vert.

Elle commença alors à croire que sa fin était réellement venue. Une fin stupide et indigne de son poste, mais une fin.
Ce fut sans compter sur l’aide d’un grand homme blond en armure, casqué et muni d’un marteau, qu’il utilisa pour faire s’écrouler des rochers dans le but d’étouffer l’incendie. Ses yeux de vipère, presque reconnaissants, eurent à peine le temps de croiser ceux de l’inconnu qu’ils furent plongés dans l’obscurité.

Elle resta quelques instants dans un sombre endroit, dont elle ne vit strictement rien. Mais elle eut l’impression de se trouver… sous terre.


Sans avoir le temps de réfléchir sur la nature du lieu, le même homme l’en sortit. La prêtresse de Farore se retrouva ainsi à l’air libre, sur le flanc de la montagne, avec celle de Nayru… tandis que tout autour, les flammes avaient disparues. De toute évidence, cet homme les avait sauvées.


-A quel genre de brave chevalier ou de mercenaire intrépide avons-nous affaire ? demanda l’oracle d’un ton dégagé, en descendant du rocher. Nous vous devons en tout cas la vie.

La jeune femme regarda tout autour d’elle : le prêtre qui l’avait emmenée sur le mont avait disparu, comme les flammes faites de magie. Se tournant de nouveau vers son sauveur, elle se mit à pouffer de rire.

-Qu’avez-vous fait du prêtre ? Vous ne l’auriez tout de même pas oublié afin de sauver ma semblable, incapable de se défendre seule ?

En plus de pointer du doigt l’oubli fâcheux de ce guerrier blond fort étourdi, la prêtresse mâchait sa langue pour retenir tout le mal qu’elle pensait de la bêtise de Flora à se retrouver sur la montagne, seule, alors qu’elle était aveugle. Et si ses yeux n’avaient pas été d’un blanc laiteux, elle aurait pu voir ceux de la prêtresse la fusiller ; comme si elle avait voulu la voir vraiment morte. Après tout, c’était de sa faute et de celle du prêtre, si elle avait failli mourir d’une des plus bêtes manières possible. D’ailleurs, on ne ressentait aucune compassion dans sa voix pour la mort éventuelle de ce religieux. Quand la voix de l’autre oracle était de miel, la sienne était de métal.

Pour mener l’attention de Flora sur autre chose que tout le mal craché par l’ingrate, et pour ne pas faire trop regretter au grand blond de l’avoir sauvée, elle désigna du regard la descente du mont du péril vers le village.


-Espérons le retrouver en chemin… vivant. Merci malgré tout, beau guerrier.

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Lanre


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(vide)

Nos yeux nous offraient un spectacle que nous n'aurions pu croire autrement. Les trois proies que nous avions repérés s'étaient volatilisées. Deux avaient disparues (les femmes) et la dernière s'étaient envolée après l'intervention d'un des deux êtres à l'odeur nauséabonde. Je savais qu'il ne la sentait pas, mais j'y étais particulièrement sensible, comme chacune de mes soeurs.

Son gibier nous avait échappé, j'en louais les Déesses autant qu'il ne le ferait jamais. C'est presque si j'entendais toutes ces maledictions et ces blasphèmes qu'il proférait mentalement. Sans le connaître, je le connaissais tant. Paradoxal, certes, mais on ne pouvait nier que sa folie m'avait aussi touchée. Sans doute quelque chose comme...


"Méchantes..! Méchantes Lumières-dans-le-ciel ! Tordre vos petits cous, je voudrais ! Méchantes !"

Nous nous balancions d'avant en arrière, à mesure qu'il esquissait un mouvement de pendule, recroquevillé sur lui même. La lourde coiffe qui pesait sur son crâne touchait parfois presque le sol rougi par les Flammes du Péril. Position foetale, comme a chaque fois que la contrariété le prenait. « Méchantes sont les lumières qui chapardent, qui volent... », murmurait-il si doucement que je peinais à tout discerner de ses plaintes. « Et vilains sont ceux qui disparaissent dans les sols... »

Ses mains se jetèrent au sol. Il se mit à gratter comme un chien de terrier, affolé, inquiété, indigné. « Pi... » Grogna-t-il, tout en grattant, la face aussi rouge que la terre. Afflux sanguin et poussière volcanique retenue par la sueur. Ces grains carmins s'envolaient tout autour de nous, et s'accrochaient au pelage du cerf, abattu il y a déjà quelques années de cela. « ... Llards ! Pillards ! »

L'Ombre grandit sur nous, et il cessa immédiatement de nous expédier toutes ces mottes de terre sanguine au visage. C'est sur le rubis incrusté sur une espèce de diadème que je puis enfin voir les yeux jaunes et les crocs tous sortis qui faisaient de la gueule du Traqueur celle d'un loup solitaire. Donnez la possibilité à un loup solitaire de devenir le chien de garde d'un maître plus puissant, et c'est avec plaisir qu'il se mettra à mordre selon le bon vouloir du dernier.

Nous nous mîmes en mouvement quand il le décida. Nous nous déplacions en cercle autour de cet homme à la peau matte, à pas feutrés si bien que je ne ressentais pratiquement rien des secousses habituelles. Les vêtements, richement décorés et lourds avaient subi l'épreuve du feu. Vêtu de noir et d'or, l'être arborait fièrement un emblème Gérudo. Ce genre de symbole que nous avions tous appris à craindre et à ne jamais dessiner. L'ornement des parjures du Désert.


"Cous égarés !" Chantonna-t-il si fort que sa voix vrilla mes tympans. Il tournait et cabriolait — nous tournions et cabriolons encore autour de cet être qui ne pouvait être qu'un des esclaves du Malin. La peur ne frappait pas mon geôlier, mais je ne pouvais que trembler, plus impuissante que jamais. « Gorges envolées ! Proies échappées ! Non..? Oh, non, ma jolie... Proies point échappées... » Je n'avais jamais aimé qu'il parle de moi, et moins encore en de pareilles termes. J'avais d'une part l'impression de lui appartenir alors que mon coeur et mon âme allait à Fedo et à la Forêt, et d'autre part, je sentais toujours un regard pervers sur moi qui me gelait le sang et m'hérissait les poils sur la nuque.

"Proies... Dérobées..!" Les cabrioles avaient cessés. La ronde s'était stoppé. Et je savais que tout son regard pesait sur l'Ombre. Il nous faisait face, ou du moins, dans un angle à quarante-cinq degrés, nous lui faisions face. « Est-ce le grand qui les auraient cachés à nos yeux, ma belle..? »

Il me faisait peur. Mais je cessais de prier quand il se jeta (m'emmenant avec lui) sur le mastodonte, prêt à se saisir de lui au goulot.


La créature était étrange, à tout point de vue. Elle empestait la forêt, la résine de pin, l'odeur de cent animaux, les fruits sauvages, mais ce n'était pas réellement une bête. En dessous du crane cabossé d'un cerf, sûrement majestueux de son vivant, respirait un homme...Qui n'avait dans ses yeux plus grand chose d'humain. Ganondorf connaissait cette expression, cette façon de montrer les crocs devant le danger, cette posture qui le faisait paraître plus imposant qu'il n'était véritablement. C'était là une attitude de loup, de cerf...De bête. Ce qui avait été un homme et qui se tenait devant le seigneur de l'ombre et de la flamme n'en était plus tout à fait un. Plus à part entière, en tout cas. Et le gérudo sentait son agressivité. Il comprenait la dangerosité de cette créature étrange mais il continuait d'avancer vers elle. Alors, il l'entendit parler.

« Est-ce le grand qui les auraient cachés à nos yeux, ma belle..? »

Une voix gutturale, qui écorchait les mots. Néanmoins, il avait conservé une langue humaine, et parlait mieux que le commun des Hyliens. Qui avait il bien pu être...avant ? Ganondorf devina qu'il avait dû avoir une éducation correcte. Quand à savoir ce qui lui était arrivé...Autant chercher à savoir quand le soleil allait s'éteindre. En revanche, il ne comprit pas immédiatement à qui parlait la créature. Après avoir pensé qu'il s'adressait à lui même, il comprit que ces paroles étaient destinées à la fée, dans la bouteille à sa ceinture. Le protégeait elle ? Peu probable, étant donné qu'il la tenait captive. Mais déjà la bête s'approchait, presque indistinctement, les mains tendus en avant et le regard fixé sur sa gorge. Allait il commettre une folie ? Etait il trop sauvage pour préserver sa vie ? Soudain, l'animal se jeta sur lui.

Le seigneur de l'ombre et de la flamme l'esquiva en se précipitant sur sa droite à l'instant où la bête aurait dû le percuter. Il n'avait pas d'arme en acier sur lui...Il avait bien mieux pour se défendre. Réunissant des flammes autour de lui, il leur ordonna d'encercler la créature. Le feu semblait le terrifier...Quoi de plus normal pour un animal de la forêt. Ganondorf décida de tirer les choses au clair avec cet être étrange. Un fouet de feu se modela dans sa main, tandis qu'il fixait la créature à travers les flammes, le dominant de toute sa taille. Testant sa férocité, il tendit les mains à travers le feu. Aussitôt la bête tenta de le saisir et le fouet claqua. Sa voix résonna alors, profonde et autoritaire.


« Ne me touche pas ! Tu es une bête ! Je suis ton maître ! »

Les flammes crépitaient autour de la créature, comme des dizaines de fouets claquant dans l'air brûlant de la montagne. Ganondorf commença à tourner autour du cercle de feu, répétant le mot "bête" et "maître". De temps à autres, la créature grognait et le fouet claquait à nouveau. Et régulièrement le gérudo redonnait de la voix, toujours pour affirmer sa puissance, son autorité, et rappeler à la bête qu'elle était plus faible que lui. Néanmoins, celle ci ne lâchait pas, et restait encore féroce, malgré le péril qu'elle affrontait. Ganondorf commençait à la trouver intéressante. Il ne céda pas.

« Je suis ton maître ! Pas ta proie ! Réponds moi...Quel est ton nom ? »

Le fouet avait cessé de claquer et le seigneur des ombres et de la flamme ne tournait plus autour de la créature. Il la dominait, droit et fier, au dessus d'elle.

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Lanre


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(vide)

Est-ce que seulement cela à un nom ? Je n'avais pas la réponse. Oui, sans doute. Bien sûr même. Ca devait avoir un nom, tout autre solution restant bien improbable. Mais s'il y avait bien quelque chose qui m'était difficile, c'était d'imaginer le Traqueur nommé.

Si la langue-de-feu que tenait l'homme du Désert avait cessé de s'abattre sur nous, la douleur nous frappait encore, vivace. Et les flammes ne cessaient de crépiter tout autour. Je ne pouvais savoir si je devais remercier les Déesses de nous avoir mis sur la route de cette Ombre grandissante, dans l'espoir qu'elle tuerait l'animal en raison de sa pugnacité, ou si je devais les remercier de nous immoler. La chaleur nous prenait depuis trop longtemps, je suffoquais dans ma cellule transparente, en proie à l'asphyxie. Ma vue devenait trouble, mes oreilles sourdes. Les barrières incandescentes qui se riaient de nous l'effrayait. Il poussa un râle, de sa voix rauque. Le feu lui faisait peur. Si peur. Plus que la colère de la montagne qui nous avait poussé à nous terrer sous un dolmen Goron. Je perdais bien trop pied pour partager sa terreur, ou même l'effroi que lui inspirait cet homme.

Il siffla entre ses dents, vindicatif. Reculant comme le ferait un fauve, prêt à bondir. Crocs dehors, regard noir, à n'en point douter. Je ne le voyais pas et me prenait à penser que je ne le verrais plus mais je pouvais l'imaginer. Son visage resterait gravé et ancré dans ma mémoire jusqu'à notre mort. En dépit de toute ma haine je ne m'imaginais pas mourir autrement qu'avec lui. Il n'y avait pas cette notion d'ensemble entre nous comme celle qui avait pu exister avec Fedo, certes, mais je ne parvenais à m'ôter du crâne (sans doute trop étroit) que nous mourussions en même temps.

Est-ce que ça a un nom ? Quelle dernière question stupide, avant de crever, trouvais-je. Non, ça n'en avait pas, comme ça n'avait pas d'identité. Ca n'était rien qu'un gamin égaré, rien qu'un chien sans dominant. Et ça allait crever.


"Proies dérobées." Cracha-t-il. Ca fut pris d'une quinte de toux, vraisemblablement due aux flammes qui brûlaient un pan de son sacré pelage. Celui du Cerf qu'il avait toujours cru être le Roi des Bois. Ca grésillait sans qu'il ne l'entende. « Rends les ! Rends les ! » Il plaqua ses deux mains sur le crâne de l'animal qu'il portait, et frappa doucement dessus, avant de ne laisser ses membres glisser jusqu'à ses joues décharnées. « Roi de l'Eau-Rouge-qui-Brûle, rends les cous et les gorges ! » Suppliait-il sur un ton que nous ne connaissions pas. Le désespoir perçait dans sa voix aussi promptement que la dent du Lobo ne perche la chair du Kokiri. J'en fut étonnée. Il n'avait jamais été que violent, avançant à l'instinct, et ne s'était courbé que devant la colère des cieux. Jamais, ô grand jamais devant la puissance d'un homme !

Ca pleurait presque, ça se lamentait. Ca me tirait de ma léthargie tant ça me surprenait.
« Méchant homme qui brûle le Traqueur ! Vilain seigneur qui lui vole son coeur ! » Gémissait-il, laissant ses mains retomber au sol comme autant de loques. De ma prison je distinguais clairement les marques rouges infligées par le fouet du Gérudo. Ses bras étaient zébrés de morsures incandescentes, ses jambes semblaient avoir connu la fournaise. Et certaines plaies vomissait vermeil. Nous nous avançâmes doucement vers le Suzerain des « Eaux-Rouges-qui-Brûlent ». Je n'aurais su dire si c'était pour éviter la morsure des flammes ou pour déverser de nouvelles suppliques digne d'un chien sans honneur ni fierté, mais cela m'évitait l'étuve. Le verre de ma prison avait été chauffé par celle de mon si digne hôte, et le four formé en conséquence aurait pu me tuer avec autant de facilité qu'il ne m'avait laissée groggy, malade.

"Laisse nous sortir, vilain seigneur. Laisse nous partir, méchant voleur !" Le museau du crâne s'était nettement levé, laissant présager que Ce-qui-n'avait-pas-de-nom regardait vers le haut, vers l'Ouestrien de toute évidence. A qui pourrait-il geindre, sinon la lune ? Seuls les loups appellent l'astre des nuits, et ils hurlent leur désir de mourir. Ils ne se prosterne pas. Dégoutant petit être perdu.


Thor Odinson


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(vide)

Le noir et les morts qu'il avait l'habitude de voir lorsqu'il utilisait les couloirs, s'étaient tut. Ca le laissait perplexe, lui qui s'était acclimaté à entendre les cris de douleurs et les souffrances des âmes ne reposant pas en paix. Etait-ce le grondement du volcan qui les avait à nouveau fait sombrer dans le sommeil éternel ? Au fond, il s'en moquait. L'important était qu'il se soit sortie d'affaire.

Ils ressortirent donc du sous-sol, sauf. Les prêtresses avait une âme puissante, elles étaient apte à rentrer dans le sous-sol. De toute façon il n'avait pas le temps de réfléchir, quelques secondes encore et elles finissaient carbonisée.

Debout sur le rocher, à environ un mètre du sol, Thor admirait le travail de Mjolnir. Les rochers, s'écroulaient les uns sur les autres, formant, un pile, franchissable par la force, ou par les airs uniquement. Évidement, le Nordique ne s'inquiétait pas pour ça, ce qui l'attirait, c'était encore et toujours le feu et comment arrêté sa propagation.

Il leva un bras à l'horizontale, les yeux toujours fixés vers l'incendie, ouvrit sa main et attendit -deux, ou trois secondes, pas plus- pour que le marteau, de lui-même, tête vers le ciel. À peine le marteau revenu que la prêtresse de Farore, lui adressa la parole


« -A quel genre de brave chevalier ou de mercenaire intrépide avons-nous affaire ?
-Un simple barbare du nord, je viens d'Asgard. Appelez-moi Thor
-Nous vous devons en tout cas la vie. »

Ce à quoi il ne répondit pas. Puis elle tourna la tête de droite à gauche, visiblement pour analyser sa situation puis elle se rappela (tout de même) de son larbin, celui qui avait commis la folie de vouloir jouer les héros...


« Qu'avez-vous fait du prêtre ? Vous ne l'auriez tout de même pas oublié afin de sauver ma semblable, incapable de se défendre seule ?
-Il ne m'etait d'aucune utilité, répondit-il, et de toute façon il n'aurait jamais supporté « le couloir des damnées ». À peine serait-il entré qu'il aurait péris.
-Espérons le retrouver en chemin... vivant. Merci malgré tout, beau guerrier.
-Je vous en prie. Vous tenez à lui à ce que je vois, mais pour tout vous dire, je doute qu'une personne normale aie la capacité de résister à une chute de roc si importante. »

Il descendit du rocher, puis aida les prêtresses à descendre, par simple politesse (et aussi parce que le moment était mal choisi pour jouer les solitaire égoïste). Il était à quelques mètres du chemin du périls. L'endroit où ils se tenaient n'était pas (encore?) touché par les flammes, mais la chaleur se faisait sentir

« Eh bien que suggérez-vous de faire ? Leur demanda t-il, sachez simplement qu'en retournant sur le chemin, vous vous exposez aux même dangers. Restez sur vos gardes ! Puis à lui-même, j'ai encore besoin de vous... »


Les flammes étaient partout ....
Puis a l'instant suivant il n'y avait plus rien.
Plus rien d'autre que la traction d'une main sur son bras.
Plus rien d'autre que l'air suffocant d'un lieu confiné.

Puis a nouveau l'air libre.

Elle pris une grande goulée de cet air pur. Pur de toute fumée, de tout vice.
Que c’était il passé?
Elle l'ignorait.

Pourtant sa consœur ne perdit guère de temps pour le demander.
La prêtresse de Nayru écouta.
Thor? L'Ame? Celui qui les traquait?
Cela était ironique.
Elle aurais pût en rire si la fureur de Farore ne s’était pas tournée vers elle.


"Paix ma Soeur. Laissons notre "Heros" respirer un peu. N'est ce pas, mon vieil ami?"


Alors qu'elle s’était assise sur le rocher pour laisser le nordique la descendre en l'attrapant par la taille, l'avatar de Nayru se décida a rompre le silence :

"Tu sais, ma Soeur, son geste n'est pas désintéressé. Pour cet homme, nous valons plus que les premières venues au marché. Il sera le premier a nous mettre la dague sous la gorge le moment choisi."

Puis elle retomba dans son mutisme premier, tendant l'oreille.

"Vous entendez?"

[Que dites vous de relier les deux parties RP?]

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La prêtresse de Farore jeta un œil tout autour d’elle… puis sur l’homme du nord ; le dénommé Thor. Elle ne savait d’où, mais l’oracle sentait des ondes maléfiques émaner d’un endroit proche d’elle… Le blond aux marteaux ne semblait pas dangereux, mais elle se méfiait toujours des apparences – elle était la première à les utiliser. Ainsi, lorsque Thor disait qu’elle paraissait préoccupée par le sort du prêtre qui l’avait accompagnée, elle préférait garder le silence. Mieux valait passer pour une religieuse altruiste, que pour une fanatique prête à laisser mourir les faibles.

-Eh bien que suggérez-vous de faire ? lança Thor. Sachez simplement qu'en retournant sur le chemin, vous vous exposez aux même dangers. Restez sur vos gardes !
-Vous paraissez réellement préoccupé par notre survie… s’intrigua la prêtresse de Farore.
-Tu sais, ma Soeur, intervint celle de Nayru, son geste n'est pas désintéressé. Pour cet homme, nous valons plus que les premières venues au marché. Il sera le premier a nous mettre la dague sous la gorge le moment choisi.

Alors qu’il faisait toujours une chaleur digne d’une fournaise, cette déclaration jeta un froid glacial entre les trois personnages. L’oracle verte se tourna vers Thor, un sourire compliqué aux lèvres.

-Ah vraiment… ? Heureusement que ma Soeur vous connait, alors. Je pourrai désormais me méfier de votre félonie.


Masquant l'inquiétude qui gagnait son cœur à l'idée de se faire menacer de mort, la prêtresse recula de plusieurs pas en faisant attention aux endroits où elle posait les pieds, d’un coin de l’œil, et continua de surveiller chaque mouvement du guerrier de l’autre oeil. Que faire ? La prêtresse de Farore ne pourrait se défendre contre une force de la nature maniant des marteaux géants…


-Vous entendez ?
fit soudain la prêtresse de Nayru.

Sa Sœur tendit l’oreille. Effectivement, de là où ils se trouvaient, on pouvait entendre des voix parler entre elles… Deux voix masculines, dont l’une était familière aux oreilles de l’oracle. Oui, c’était bien lui. Cette voix était inimitable dans tout Hyrule.

La religieuse en vert ne bougea plus. Ses oreilles tendues vers les voix, et ses yeux fixés sur Thor. Elle ne faisait pas du tout confiance à ce dernier pour vouloir rester avec lui -plus encore depuis la révélation de sa Sœur- mais ne souhaitait pas descendre plus bas sur la montagne, pour rejoindre Ganondorf. Et ce ne serait pas la naïve prêtresse de Nayru qui lui serait d’une aide quelconque.

Soudain, elle eut une idée. Une stupide idée, mais elle n'avait guère d'autre choix pour sauver sa peau.


Au secours ! se mit à hurler la prêtresse de Farore, transformée en brebis plus inoffensive qu'une jeune vierge. On veut nous tuer ! Au secours !

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"Au secours ! On veut nous tuer ! Au secours !"

Elle affichât un air ouvertement surpris.
Que fesait donc cette nouille de Farore?
Voulait elle que les deux la en bas leur tranche la gorge?

La prêtresse de Nayru secoua la tête, avant de poser son menton dans le creux de sa main.
Elle se tenait assise sur la même caillasse dont Thor ne l'avait pas délogée. Et qu'il ne tente même pas, une trombe d'eau risquait de lui tomber sur la tête
.

"Ma Soeur, a tu perdu la tête?"


Elle utilisait un ton uni.

Puis elle se pencha en arrière, prenant appui sur ses paumes. Le rocher était chaud de la fournaise. Nayru décida de totalement ignorer le Nordique, préférant se concentrer sur son hystérique de consœur.

Sentant sous ses doigts les arrêtes aigües de plusieurs cailloux, la petite prêtresse en saisit un, puis le jeta en direction des cris.
Un bruit mou lui parvint mais elle ne suit pas tout de suite qui elle avait touché et ce qu'elle avait touché.


"Soeur, calme toi. S'il te plait."

A présent elle n'entendait plus les voix, la bas ...
Que fesait donc ces gens?

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« Méchant homme qui brûle le Traqueur ! Vilain seigneur qui lui vole son coeur ! »

La créature gémissait, misérablement, à ses pieds. Les flammes l'entourant comme une cage ardente dont la bête ne pouvait pas même approcher les barreaux. Mais quand les loups acculés se décidaient toujours à une dernière tentative d'emporter leurs adversaires dans la mort, cette bête l'implorait, lâchement. Un instant humain, faible...Mais qui signifiait que l'homme en elle n'avait pas parfaitement disparu, que sa connaissance du langage n'était pas qu'un hasard dû à une force surnaturelle. La créature disait s'appeler Traqueur, le Traqueur. Etrange manière de se désigner, quoique plaisante à l'oreille. Pire qu'un chasseur, c'était donc un prédateur. Ganondorf l'avait entendu parler de gorges et de cous, comme d'un dû qu'il lui aurait volé. Quel dommage que ce Traqueur soit si humain...Il n'était pas dépourvu d'intérêt. Mais à le voir gémir ainsi, le Gérudo fut tenté de refermer les flammes sur lui et de laisser le feu faire son oeuvre. Après tout, quel sens pouvait donc avoir la vie d'un être aussi misérable ? Ni véritable homme, ni véritable bête. Rien de plus qu'une chimère abjecte, un monstre qu'il pensait créé par la forêt d'où personne ne revenait le même. Mais heureusement pour cet être, le feu divin purifiait tout. Din serait être miséricordieuse et apporter la paix à cette engeance. Il laisse tomber son fouet qui rejoignit la cage de flammes et leva les poings, prêt à exécuter sa sentence. Un instant de concentration et il en serait fini...
Mais il croisa le regard du Traqueur. Un simple échange entre ces deux êtres si différents et la certitude de Ganondorf s'envola en fumée. Car le Seigneur des Ombres et de la Flamme ne vit pas au fond de lui une lâcheté ou une volonté de soumission...Mais une rage infinie mêlée à une peur bestiale du danger. Et cette colère tout aussi bestiale qu'il lu dans la créature, il la sentit dirigée contre lui. Il hurlait à la lune, mais refusait de se prosternait.


"Laisse nous sortir, vilain seigneur. Laisse nous partir, méchant voleur !"

Ce que Ganondorf avait prit pour des supplications n'était qu'un défi bravache. Il le mettait au défi de mener un combat équitable, sans les flammes pour les séparer. Le gérudo hésita un instant, considérant la force que pouvait avoir la bête, avant que son goût de la bataille et du danger ne l'emporte. Brutalement, il fit éclater la cage, projetant les flammes au loin en un tourbillon rougeoyant. Et il se jeta sur le Traqueur, l'empoigna violemment au cou et le plaqua contre un rocher. Sa deuxième main lui barrant un bras, une épaule contre l'autre, le tout en l'écrasant de son poids. Presque plus bête lui même qu'humain, avec un naturel qu'il devait l'étonner lui même lorsqu'il y repenserait plus tard, il montra les crocs et les posa un instant sur la nuque du Traqueur, avant de lui déclarer d'un ton qui n'appelait pas à discussion ni même à doute,

« Tu es à moi. Rien qu'à moi. Tu m'obéis. »

Ah cette sensation ! L'impression de dominer un autre être, de tenir sa main dans le creux d'une main, sentir sa panique de perdre le contrôle sur sa vie... Comment avait il pu s'en passer ? Comment le grand Seigneur du Monde avait il bien pu passer tout ce temps dans ce cratère ? Lui même n'en avait pas vraiment la réponse. Mais il ne regrettait rien. Si il sortait de cette épreuve revivifié, alors les remords n'avaient pas leur place en son coeur. Et à présent que son retour advenait, le temps venait également pour Hyrule de le craindre à nouveau. Tandis qu'il tenait sa proie fermement, il chercha ce qu'il pourrait bien lui ordonner, pour vérifier si Traqueur avait comprit sa leçon. Celle qui changerait sa vie.
Il entendit soudain des voix, dont une qui lui disait vaguement quelque chose, sans qu'il réussisse vraiment à se rappeler qui. Mais ces sons lui firent détourner le regard, pour le porter vers le prêtre, toujours sur son rocher. Alors, Ganondorf, élu de Din, sourit en une expression que l'on ne voit souvent qu'une fois dans sa vie. Il s'approcha de l'oreille de Traqueur et murmura,


« Mon premier ordre est un présent. Tue l'homme en blanc. Tue...Et prend y plaisir, pour moi. »

Il relâcha l'étreinte sur Traqueur, toujours prudent mais impatient de voir la réaction de la bête.

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Lanre


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(vide)

Le feu s'humilia réellement sous les ordres d'un homme. Nous en fûmes tant offusqués que surpris. Oh, certes, moi moins que mon geôlier, mais je n'avais jamais vu à l'oeuvre pareille magie. Lui en ignorait tout, en vérité. Le mot nous était connu à lui comme à moi, mais j'avais tôt fait de comprendre qu'il qualifiait de magique tout ce qui échappait à son instinct, primaire et parfois étriqué.

Le feu avait léché ses doigts aussi longuement qu'il n'avait tenu le fouet. J'étais sans doute bien myope, mais pas au point de manquer ceci. Je n'y avais pas prêté attention, vrai. Mais les faits étaient difficilement niable, dorénavant. Pourtant, je ne voyais sur sa main pas la moindre trace qui puisse trahir quoique ce soit. Aucune plaie ne courrait sur sa peau, tandis que tout le bras gauche du Traqueur été barré d'un trait rouge aux bordures noires. Malgré la buée qui s'était formée sur le verre, j'étais persuadée de ce que mes yeux me montraient. Les Déesses nous pardonnent. Je ne parvenais ni à y croire, ou plutôt à me résigner à y croire, ni à me retirer Martel – enfin... Le Dragmire – du crâne. La chose n'était pas ardue à saisir, en réalité. Un Gérudo mâle, un seul et unique. Le même est toujours appelé Dragmire. J'ignorais quel était le prénom de celui-ci, mais je savais désormais que nous avions face à nous un Roi.

Le Traqueur-au-bras-brûlé porta avec une lenteur calculée, (et paradoxalement, assez vite — du moins avec une réactivité sans pareille) la main à la flute qui pendait à côté de ma cellule. Volée à un Skull Kid. Étranglé, pillé puis pendu par les pieds, dans l'attente d'un hiver ou la chasse animale s'avérerait trop peu fructueuse et que la faim se ressentir. L'animal à peau de cerf ne l'avait toujours pas mangé, et la puanteur avait envahi la tanière depuis des mois — ou des années.
Il (dans la mesure où « il » mérite pareille appellation) ne savait strictement rien de tout ce qui relevait de la magie. Il avait pour ce terme, j'en étais pratiquement sûr, une fascination profonde, sorte d'élégant et savant mélange entre le dégoût, le mépris, la frustration, le respect, l'attirance et la crainte. Cependant, l'animal avait indéniablement remarqué et compris que le son produit par ce morceau de bois percé lui donnait souvent l'avantage.

Nous n'eûmes pas un instant pour nous mouvoir plus. La pierre nous cognait, nous frappait lourdement. Et ça nous faisait mal. Si mal ! Chaque nouvelle secousse nous envoyait percuter plus encore. Lui la roche, moi le verre. Il grognait, sifflait, rageait, poussait des hurlements atroces.


"Eeernh ! Lâche le Traqueur ! Eeernh !", criait-il. Ses pieds nus rencontrèrent le plastron du Roi. Il contractait ses muscles autant que faire se peut, quand l'arrivée d'air est obstruée.
∫∫∫

Le cou, par exemple, est une zone particulièrement simple à atteindre. Facile d'accès car vulnérable, et pour autant bien rarement protégé. Néanmoins, quelque soit le prédateur qui part en chasse, il est indispensable pour lui de savoir comment tuer en se servant de ce simple canal, ce pont qui relie les épaules au crâne. L'une des façons les plus classiques consiste à enserrer la gorge à une ou deux mains, et de serrer jusqu'à ce que le visage de la victime vire au violet.

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Je le vis poser la main sur sa gorge, et cracher autant qu'il ne toussait.
« Eeernh ! Eeernh ! », se secouait-il à chaque fois. Le Traqueur, recourbé et à terre, je voyais seulement son faciès, bien mal en point. La buée avait transformée sa gueule en une tache colorée morbide, alors qu'il avait subi ce mal qu'il avait si souvent appliqué aux Enfants. Joie et fougue s'emparèrent de moi. Je m'entendais prononcer cette syllabe si abjecte, quand les commissures des lèvres se rejoignirent pour écrire ces cinq lettres macabres. « M — e — u — r — s — . » Je ne souhaitais rien sinon son trépas.

Un ordre brisa tous mes espoirs. La peste soient ces hommes ! Je les voulais tous, brûlants dans les laves infernales, je les voulais tous, noyés sous les eaux noires, je les voulais tous écrasés sous l'obsidienne et l'émeraude des bois. Je les voulais tous mort, pendus à la cime du Vénérable Arbre Mojo. Il avait bougé et moi avec.

La nuque du Sacerdoce se brisa, cassure nette. Et ça craque, et ça craque.


Elle tourna la tête en entendant un craquement sinistre, accompagné du soupir angoissé et sanglotant d'un mort.

Fermant ses yeux d'ivoire, la Petite Pretresse pleura en silence cet homme, probablement celui qui accompagnait sa Soeur.


"Ohh Saintes Soeurs, que vous etes cruelles, pitiée pour lui."

Elle avait murmuré.
Trop de sang coulait en ce monde, trop de gens mourraient.
L'étincelle de guérison brilla au bout de ses doigts, que la jeune fille secoua pour faire disparaitre la magie, avant d'essuyer ses yeux du dos de la main droite.

Puis elle rabattit son capuchon sur son visage de l'autre main, cachant ces yeux qui derangent.

"Nos "amis" ne sont plus loin. Soeur, nous devons rester en vie, pour les gens d'Hyrule."


Elle avait usé d'un ton plus dur que coutume. Peut etre car de la rencontre qui etait sur le point de se produire allait dépendre de beaucoup de chose.

Puis Nayru changeât d'avis.


"Non, Soeur Farore, Thor, partez. Je vais aller a leur rencontre. Je vais vous donner le temps de fuir."

Elle eut un sourire.
Puis se remit debout et marchât sur Ganondorf et Traqueur.
Les deux pouvaient protester autant qu'ils voulaient, sa volonté ne bougeât pas d'un iota.
Elle se dirigeât a l'ouie, penchant la tete de droite a gauche, et du toucher pour se hisser sur les rochers.

Bientôt elle ne fut plus très loin.

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Le caillou toucha le bras de la prêtresse de Farore. D’un vif mouvement de tête, elle venait d’éviter in extremis à son nez une blessure causée par celle de Nayru, et faillit perdre son calme face à elle.

-Soeur, calme-toi. S'il te plait.


La prêtresse contint sa diatribe pour jouer le jeu de la bonne sœur solidaire. Cette niaise aveugle était une idiote finie, elle allait l’empêcher de rameuter Ganondorf pour faire fuir l’autre ! Elle ne craignait pas le seigneur du malin. Elle avait déjà eu affaire à lui une fois, l’avait défié, nargué, presque insulté, et avait toujours su qu’elle le rencontrerait d’autres fois.

Seulement, un instant plus tard, un terrible bruit retentit dans la vallée. Un craquement. Et ce genre de craquement violent ne pouvait être que celui d’un meurtre… Ganondorf venait-il de tuer son interlocuteur ? Très certainement, mais cela ne suffisait pas pour impressionner la prêtresse.


-Oh Saintes Sœurs, que vous êtes cruelles, pitié pour lui, sanglota tout bas sa consœur, tête et paupières baissées.

Il s’agissait très certainement du prêtre qui avait accompagné la prêtresse de Farore. Dommage, celle-ci aurait préféré le tuer de ses propres mains pour se venger d’avoir été amenée ici.


-Nos amis ne sont plus loin. Sœur, nous devons rester en vie, pour les gens d'Hyrule.

-Exactement… répondit-elle, en jetant un regard torve à son sauveur blond trop intéressé pour être honnête.

La prêtresse de Nayru s’avança, capuchon rabaissé, puis s’arrêta, et fit volte-face.

-Non, Sœur Farore, Thor, partez. Je vais aller à leur rencontre. Je vais vous donner le temps de fuir.

Et la non-voyante reprit sa marche vers ce qu’elle pensait être son destin…
Dos à Thor, et tournée vers sa consœur qui ne pouvait la voir, la dame du Courage sourit d’un air mauvais. Pour qui se prenait-elle ? Elle qui n’était pas capable de se défendre d’un incendie, alors qu’elle était une magicienne de l’eau ? La faible magie de cette femme ne faisait pas le poids contre la parole acérée de l’oracle en vert. Même si celle-ci l’avait laissée faire, jamais elle n’aurait eu le temps de fuir le guerrier blond. Non, la prêtresse de Farore avait une bien meilleure idée pour sauver sa peau…

Sans crier gare, elle se précipita sur les pas de la prêtresse de Nayru, et poussa violemment cette dernière au sol. Sans lui lancer un seul regard solidaire, ni même sans s’assurer qu’elle n’était pas tombée inconsciente en se cognant la tête, elle accourut au bas du chemin où elle retrouva, comme prévu, le seigneur des sables.


-Seigneur Ganondorf ! s’écria la prêtresse en jouant les victimes en détresse.

Grand, magnifique, il paraissait néanmoins usé. La mort de la prêtresse de Din qui pesait sur sa conscience, peut-être ? Ou une punition divine qui s’infligeait à lui pour avoir volé la Triforce de Link ?
A ses pieds gisait le cadavre du jeune prêtre. Ses yeux encore ouverts traduisaient une véritable terreur dans l’instant final, et les marques rouges sur son cou indiquaient clairement la mort qui lui avait été donnée. Tant pis pour lui, c'était lui qui avait insisté pour se trouver là.


-On essaye de m’enlever ! S’il vous reste ne serait-ce qu’un peu de respect pour notre culte, protégez l’oracle de Farore !


La prêtresse de Nayru aurait sacrifié sa vie en vain, si elle était descendue à sa place, et elle avait beau être une idiote : l’Eglise avait besoin d’elle. Peut-être valait-il mieux, pour elle aussi, que sa sœur prenne les devants en chassant Thor du terrain grâce à Ganondorf. Elle ne comprenait pas pourquoi l’aveugle ne s’était pas affolée avec Thor, en sachant visiblement qu’il n’était pas un allié ; mais la dame en vert, elle, ne se laisserait pas faire.
La religieuse pensa alors que tout son petit jeu aurait de grandes chances de fonctionner. Jusqu’à ce qu’elle distingue, derrière Ganondorf, une étrange créature en haillons coiffée d’un crâne de cerf encore pourvu de sa fourrure…

La prêtresse sut d’instinct que c’était cette chose qui avait tué le prêtre, et elle peina à ne pas reculer.

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Le craquement fut net, le son puissant et la mort du prêtre immédiate. A peine Ganondorf avait il relâché son étreinte sur la gorge de son Traqueur que ce dernier s'était jeté sur le pauvre homme, avec une bestialité qui commençait à beaucoup plaire au gérudo. Cette créature était réellement plus animale qu'humaine mais elle avait visiblement su reconnaître son maître...Et apprécier sa générosité. Le prêtre pourrait au moins se vanter, dans l'outre mort, de n'avoir pas trépassé en vain. Si le Roi du Monde avait pu déceler dans le regard ou l'attitude de son nouveau serviteur la moindre hostilité à son égard, il aurait peut être dû se résoudre à l'abattre, comme un chien enragé. Mais non, Traqueur n'avait pas hésité et sa faim s'était reporté sur ce pauvre hère en blanc.
Ganondorf s'approcha du cadavre, encore gigotant tandis que la vie le quittait. Une expression de terreur resterait pour toujours gravée dans son visage. Son cou tordu dans un angle grotesque, le filet d'écume qui coulait de ses lèvres, la raideur de ses mains, encore crispées sous le coup de la douleur à présent passée...Ce spectacle avait quelque chose d'amusant, d'absurde. L'absurdité absolue de la mort, qui frappait l'un et pas l'autre, sans qu'aucune forme de justice ne soit assurée. Bien sur que le gérudo croyait aux déesses...Mais il avait acquit la certitude que ces dernières se fichaient bien des hommes...Ou qu'elles prenaient plaisir à leurs souffrances. Il ne croyait qu'à une Justice, la sienne. Et jusqu'ici, personne ne lui avait prouvé qu'il avait tord. Lentement il s'approcha de Traqueur, courbé comme à quatre pattes, grognant sous sa coiffe morbide. Ganondorf envisageait à peine le potentiel de son nouveau serviteur mais il sentait déjà que Traqueur serait une arme dévastatrice et terrifiante, sous peu. Le dominant de toute sa taille, le gérudo posa une main sur sa coiffe en lui parlant posément mais avec autorité,


"Je suis satisfait." Il s'agenouilla et prit un bras de la bête, couvert de traces de brûlures dues au fouet et à la cage de flammes. Ses mains sur les blessures, il fit circuler le feu entre lui et le Traqueur, évacuant les flammes de la chair meurtrie, l'apaisant par la même occasion. "Et il est bon que je le sois. Contente moi ainsi à nouveau, et plus jamais tu ne souffriras. Je suis ton maître, souviens t'en et je te promet des gorges par centaines. Viens."

Il se redressa d'un mouvement gracieux, royal, et se dirigea vers ce qui l'intriguait déjà depuis un certain temps : les trois présences tout prés d'eux, en dessous. Si elles avaient semblé s'évanouir partiellement l'espace de quelques instants, celles ci approchaient à présent de lui, l'une d'elle lui étant familière. Poussé par la curiosité, il s'approcha et tomba sur un spectacle étrange. Légèrement en contrebas, au milieu des flammes toujours furieuses du volcan, s'agitaient trois silhouettes. Dés le premier regard, Ganondorf reconnu celle de la prêtresse de Farore, cette furie à la langue aussi tranchante que le fil d'une épée. Auprès d'elle se tenait un homme blond, massif mais plutôt passif tandis que la troisième âme semblait tenter de le rejoindre, lui et Traqueur, en escaladant des rochers. Intrigué et amusé par ce trio insolites, le gérudo observa la jeune femme dans son ascension. Il ne la connaissait pas, bien que ses vêtements laissassent entendre qu'elle appartenait à l'église, et qu'elle n'était pas une simple novice. Dans l'hésitation de ses gestes, il cru également comprendre que ses yeux ne voyaient plus. C'est alors qu'il capta ces mots,


-Non, Sœur Farore, Thor, partez. Je vais aller à leur rencontre. Je vais vous donner le temps de fuir.

Soeur Farore ? Ganondorf sourit devant ce cadeau du destin. Ce pouvait il réellement que cette effrontée fut la prêtresse de Nayru ? Les deux femmes seraient elles venus pour pleurer la mort de leur soeur ? Voulaient elles lui présenter leurs condoléances ? Vu les dires de celle là, l'hypothèse semblait peu probable. Mais alors pourquoi se mettre en danger dans un pareil cataclysme ? Le gérudo dû admettre qu'il ne savait trop rien et que elles seules pourraient éclaircir ce mystère. Mais alors qu'il allait entamer la descente pour obtenir ses réponses, il put voir avec amusement la prêtresse de Farore se précipiter vers elle, en jetant à terre sa camarade au passage, sans ménagement ni intention protectrice, il aurait pu en jurer. Cette tigresse était trop sauvage pour s'inquiéter du sort d'autrui. Un sourire sur le visage, il assista au splendide numéro de comédie de la prêtresse, bonne actrice mais trop peu naturelle pour qu'il la croit sincère.


-On essaye de m’enlever ! Gémissait elle, S’il vous reste ne serait-ce qu’un peu de respect pour notre culte, protégez l’oracle de Farore !

Et donc pas l'oracle de Nayru. Quelle femme ! Elle semblait ignorer toute compassion, tout sentiment de noblesse. Il ne semblait régner en elle qu'une intransigeance religieuse digne des pires zélotes, capable de tout pour honorer les dieux. Cela lui plaisait. C'était sans doute ce caractère bien trempé qui avait sauvé la vie de la jeune prêtresse lors de leur dernière rencontre. Ce qu'elle lui avait craché à la figure... N'importe qui d'autre dans le monde serait mort dans l'instant qui aurait suivit. Mais elle...Il n'avait pas eu envie de la supprimer. Il avait eu envie de la prendre. Et la voir jouer la comédie, l'implorer de sa voix suppliante, tout cela redonnait un élan vital au gérudo qu'il avait perdu en hibernant dans le coeur de la montagne. Le maître des flammes s'éveillait, et son corps avec lui.
Il prit un instant pour observer l'homme qui, de toute évidence, était perçu par elle comme un danger. Hormis sa stature imposante, il ne semblait pas puissant. Il ne suffisait pas d'avoir la carrure d'un taureau pour en avoir la force. Et Ganondorf ne percevait pas bien de péril en lui...Pour l'instant du moins. Ne jamais juger à l'emporte-pièce. Cela lui avait déjà coûté cher. Alors, entrant dans le jeu de la prêtresse, il la rejoignit et l'entoura de ses bras protecteurs. Alors, murmurant à son oreille, il lui dit,


"Fuir cet homme pour vous jeter dans la gueule du lion...Voilà qui n'est pas sage. Je crains que vous ne puissiez plus vous soustraire à ma compagnie, à présent. Puis, plus haut, afin que les deux autres entendent. "Quel est donc ce péril que je combattrais pour vous ? Qui ose donc s'en prendre à la voix de celle dont je suis l'élu ?"

Sa voix, forte, sonnait comme un défi. Enserrant dans ses bras la prêtresse, il prit garde à protéger sa gorge afin de signifier à Traqueur que celle ci n'était pas pour lui. En revanche, celle de Nayru... Et tandis que sa bête s'impatientait surement, Ganondorf, lui, envisagea quelque chose qui ne lui était pas venu à l'esprit jusqu'alors, mais qui lui paru être Justice.

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