Posté le 01/08/2007 01:34
[L'un de nous deux ne pouvant continuer à faire de RP dans très peu de temps, ce topic marquera une pause dans l'histoire, ce qui fait que nous ne pouvons en engager d'autres pour le moment]
Alors que Dun et Zelda apercevaient à nouveau le village Cocorico, le jeune homme n’arborait pas un sourire triomphant. Pourquoi ? Il se le demandait lui-même à vrai dire. N’avait-il pas cherché comme un fou le dernier volume, celui qui lui permettrait d’avoir enfin la réponse à ses questions ? Alors, quelle était la raison qui l’empêchait de sourire, de rire, d’éprouver le sentiment d’être enfin si près de la fin ? L’inquiétude sûrement, et il venait de le comprendre. En effet, la Princesse n’avait pas parlé beaucoup sur le chemin du retour, depuis le cimetière. Et même là bas, elle avait arboré un sourire si… fragile, beaucoup moins enjouée que les fois précédentes. Par ailleurs, la jeune femme avait serré sa main d’une façon peu habituelle, et Dun eut l’impression pendant un instant qu’elle tremblait. Décidemment, tout avait dégénéré aujourd’hui… Dire que c’était lui qui lui avait demandé de l’accompagner, pour fuir l’ennui du Château !
Sentant la culpabilité qui l’envahissait alors que les maisons du village se rapprochaient, il se mit lui-même à caresser la main de la jeune fille, doucement, comme s’il tentait de la rassurer. Ce n’était pas vraiment son fort à vrai dire, de parler à une personne, et surtout si c’était pour s’excuser en reconnaissant ses fautes. C’est pourquoi il s’était contenté de ce geste si simple et complexe à la fois pour la personne qu’il était.
« Euh... J-Je… »
Déjà, on pouvait entendre le léger tumulte des villageois qui parlaient alors que la journée de travail avait touché à sa fin. Ici, c’était le soleil qui régulait tout, et la nuit, personne ou presque n’entreprenait de travaux durs ou légers. Pourtant, sans même se soucier de ces derniers, l’apprenti Chancelier s’était arrêté, en continuant à tenir la main de Zelda, pour lui dire de ne plus avancer non plus.
« Je suis… désolé, je ne pensais pas que cela allait se dérouler ainsi… »
Lui-même n’avait pas apprécié ce qui s’était passé dans la tombe, alors, qu’est-ce que cela avait dû être pour elle ! Réalisant que de simples excuses ne suffiraient sûrement pas, Dun regarda tout autour de lui. Que fallait-il faire dans ce genre de situation ? Raaah, si seulement il y avait pensé auparavant ! Mais non, tout ce qui occupait son esprit avait toujours été la magie, les sciences, et l’Histoire. C’est pourquoi il ne savait pas vraiment comment réagir avec d’autres personnes ; et c’est aussi pour cela que l’ex-mercenaire ne voulait pas que la fragile relation qu’ils avaient tissée jusqu’à présent se brise aujourd’hui : C’était la première fois qu’une personne avait cherché à le connaître.
Soudain, alors que son esprit commençait réellement à paniquer, Dun arrêta les recherches du regard, et parla à Zelda :
« … Attends-moi là, je reviens, je fais le plus vite possible ! »
S’engouffrant dans les ruelles du petit village, plusieurs minutes s’écoulèrent avant que le jeune homme ne revienne. Il avait cherché un présent à offrir en guise d’excuse, mais hélas, dans ce petit patelin, ça avait été impossible. Néanmoins, en arrivant essoufflé et s’arrêtant devant la jeune femme, Dun finit par tendre les mains, pour y dévoiler une petite boule jaune.
« Cui.. ? »
La boule en question venait d’émettre du bruit, et bougea légèrement avant de se retourner : C’était un petit poussin, encore très jeune, dont le duvet ne suffisait sans doute pas à le protéger du froid. Il regarda la Princesse avec ses yeux de couleur aigue-marine, et fit d’autres petits piaillements légers et joyeux, comme s’il voyait sa maman. Dun, sentant qu’il devait fournir des explications, finit par parler :
« Je… Une jeune fille qui semble élever des cocottes me l’a confié. Elle m’a dit que son propriétaire l’avait abandonné dès qu’il avait éclot, mais qu’elle ne pouvait pas s’en occuper. Alors je me suis dit que comme tu te sentais seule parfois, tu pourrais avoir un petit compagnon, et qu’il se plairait mieux dans la cour du Château que dans ce village la nuit… »
Sa voix s’était faite de plus en plus petit, honteux de dire ces paroles. De toute façon, lui-même garderait le poussin dans le pire des cas. Mais étant une Princesse, elle avait sans doute déjà reçu de bien meilleurs présents…